L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 12 Fevrier. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0c4sj1bk96/
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Annoac#s la ligne 0.40 Ans. financ. (avis d'ass. ds sec.) » 1 00 Nécrologie » 1 00 Faits divers fin » 1.25 Faits divers corps » 1.S0 Chronique locale » 2.00 Réparations judiciaires » 2.00 L'Echo de Sambre & Meuse JOURNAL QTJOTIDIKÎ3V Administration-Rédaction : J.-B. COLVARD 37, rue Fossés Fleuris, Namur FIN de L'ETAT de GUERRE entre l'Allemagne et la Russie Lis Ciaïuolnii iis lilllprisis —0— ALLEMANDS. — Berlin, 10 février fofflciel de «e Midi). Théâtre du la amarre à l'Ou*3t. Armèas du fali maréchal prince héritier Rupprecht d« Badère Sur certaiBs peiats du front,duels d'artillerie.A* cours dégagements entre détachements de reconnaissance, «eus avens fait prisonniers des teldats belges et français à oroximité d? la côte, et des Anglais an Nord-Est d'Ypres, ainsi qu'entre C&nihral et Saint-Qaentia. Armées du prince héritier allemand et du feldmaréchal duc Albrecht de Wurtemberg : Dans la région de la Meuse, sur les deHx rives de la Moselle et dans quelques secteurs sitsés au Nord-lit et à l'Est de Nancy, l'ennsmi a fait preuve do plus d'aotivité. Dans la valléa de la Sille, des détache-. ments de reconnaissance français ont ni-- mentanément pénétré dans nos lignes établies près d'Oilandorf. Dans la région de Blamont, ils ont été dispirsés deranï nos obstacles. Sur les autres théâtres de guerre, rien de nouveau à signaler. FRANÇAIS. — Paris, 9 février (oMciel de 3 heures). Nos patrouilles, opérant au Nord du Chemin des Dames et an Champagne, ont ramecé des prisonniers. la Lorraine, un de nos détachements a pénétré daas la position ennemie au Nord-Ouest de Bionceurt. Après avoir détruit do r ombrer** abris, nos troupes sont rentrées daas lears lignes oa ramenant une trentaine de prisonniers •t une mitrailleuse. Canonnade intermittente sur le mite du froat. Paris, W février (oMeiei de 11 heures). Rien â signaler e« dehors d'une assez grande activité d'artillerie en Ch»m pagne et sur la rive droite de la Meuse. Pas d'action d'infanterie ANGLAIS. — Londres, 9 février (officiel).Cette nuit, les patrouilles allemandes ont été plus activas que d'habitude dans le seeteur situé au Nerd de Lens. Aujourd'hui, à l'aube, l'ennemi a attaqué un de nos postes établi au nord-euejt de St Quentin; % de; nos hommes manquent â l'appel. L'artillerie allemande a été plus active tout le long du jour, près de la routa do Bapaume à Cambrai ITALIENS — R»me, 9 février (elleiel). Violant duel d'artillerie et canonnades concentriques à l'arrière dans la vallée de la Brenta, ainsi que p è; da monte Melago et du monts A* soion^ la Jadicarie, au Nord de Plezzo, des patrouilles ennemies ont tenté d'attaquer par surprise un de mm avant-posîep; elles ont été dispersées à coups de grenades à main. Entre Poiiaa et l'Astico, ainsi que lê long de la cêîe, nos détachements de reconnaissance ont eJtaacameBt harcelé des avant postes ennemis. La guerre navale — Barlin, 10 février (officie'). Malgré les fénieafes mesures de défente prises par l'ennemi, nos sous marins ont oncere eoulé dans la Maneha 4 vapeurs, : toas chargés et armés, et 2 voiliers an- ! glais, les sehooners « Louis Bell > et : « Hardet Wllliemson ». U a de nos sous marins a engagé le 5 fé- ! vrier, tout près de la côte septentrionale française, un combat avec un navire à i moteur ennemi, qu'il a coulé à coups de •anon. — La Haye, 8 février. Parlant da torpillage da vapear de transport de troupes américain < Tosea-nia », ua officier américain qui était i bord fait le récit suivant : — Nous faisons partie d'un trè3 puissant ; convoi. Je ne saurais dire comment les j places nous avaient été réparties dans le ' convoi, mais ee que je sais, c'est que tous les aatres navires sont arrivés sain et sauf. Il n'y a pas eu l'ombre de panique à herd, la commandant ayant pris soin de nous dira qu'il n'y avait pas da danger que le vapeur coulât avaat qae tout le monde l'eût quitté. Teat de suite ea a fait des signaux de détresse aux contre torpilleurs anglais qui se trouvaient à proximité. Je ereis bien qu'ut ou desx canots de sauvetage se soat fcisés tandis qus les honnies embarquaient, mais les centre-torpilleurs oat repêché tout le mond î et ls ■auvatage s'est effectué dans un ordre parfait. Au moment «i le groupe de 500 hommes dont je faisais partie quittait lo «Toseania». une torpille a été lancée contre la navire, ■tais a manqué so« but; p*r contre, un torpillent a été touché en plein par une grenade. — La Haye, 8 février. D'après le Bsreau de correspondances, l'if.formation da l'Agence Rtuter disant que, par la mainmise des Etats-Usis sur les vapeurs néerlaadais et las voiliers français, an jaugeage d'ua million de teasas ^Tiendrait disponible rien que s«r les !fg2s? da «aviation du Pacifique et de l'Amérique du S*d, a provoqué de l'étoa-aement dans les ttilieux maritimes hollandais.D'api i) le Bureau cei correspondances, le tannage sur ces voies da navigation avait été réduit daas de tslles praportions qu'il n'était plus possible ds leur an enlever davantage. D'antre pari, ies Etats-Unis ne dispos® ront pss de navires peur asiarer lgg transport* en:,re l'Amérique et l'Europe. Tout ce qui aura pu être obtenu sera de ; mettre un tonnage restreint à la dispeei I tion des lignes da navigation poar le3- i quelles il ne fut pss pour ainsi dira possible d'obtenir jusqu'à présont des ' moyens do transport. — P*ris, 10 février. Oa mande de Londres au « Petit Jour- j »al » : — La pub'ieation des pertes navales du j mois de janvier est interdite. D'autre part, il est interdit aux arma- i teure da publier la liste des navires mer- i chands signalés comme n'ayant prs encore rallié leu rport de destination. — Berlin, 10 février. Pour apprécier exactement la portée du sHisès de dos sous-marins, il y a lien dis tenir compte du fait que noiahre de navi- i res marchands ennemis sont endommagés par des coups de osnen et sont alors tout pareils è des soldats grièvement blessés dans la guerre sur terra. Jusqu'ici bous avions cru qre c'étaient ces navires eisdommîgé>s que les sutisti-qîi#s h»biom?4air»s ea l'Amirauté sn-g sise désignaient toss ie nom ti« navires attaqués «ans succès; or, M. Macnaaisra, d'après la « Times » du 17 janvier, a dit à la Ch*mbre des Communes que les navires endommagés par las sous marias on les mines ne sont pas portés sur les statistique*.Le « Journal et Commerce > «©sable eette lacune. A la date da 17 jauviar, il r,oiait que, dans le courant da décambre dernier, 70 navires touehés par des coups de canon étaient entrés en réparation dans les ports aaglais, < ù ils devaient rester sans faire leur servies pwnHsnt quatre mois. A pn jug«»r par l'extension énorme crise de la serte par les travaux d« réparations, on peut dire que la tâehe principale des chantiers, qui coasists dans la reMpiaeç-ment «ies navires csulés par de nouveaux, a dâ êï"a fort entrarée. DE ESH 8 DIVSPSF8 — Stockholm, 9 février. Dd « Stockhslms Dagbiad » : — La dép»t*tion des î^es Aland, qui est arrivée & Stockholm, a reça le télégramme suivant : « L* situation impose d'urgence bfo preteet os cfFsstive. (Signé) K"«r-f-gd Jeka®e«es, vice-cansul de Suèle, Simslander. » A la réception de ee téVg"a&me, la dé-pgtation a décidé de prolonger son séjour à Stockholm. — Soi!*, 9 février. Une délégation de la Dobroudcha a été reçue réeemment au çrand qaarHer gé é ral bulgare par lo générslissime Jekof, auquel elle a exprimé l'ardent désir de la pepulation d'être réunie à la Bj!g*rie et de combattre sans trêve pour la réalisation de son idéal légitime. Le généralissime a chaleureusement félicité les députés de taurs sentiments patriotiques et a déclaré qu«i la nation et l'armée bulgare les maintiendraient jusqu'au bout. — Tienne, 10 février. D'ap'èj certaias journaux russes, un mouvement se fait pirxi les Roumains de la Moldavie et de la Bessarabie ea faveur d'une restauration da la Roumanie; 148 députés roumains s'y sont ralliés. Les chafs du mouvement réclament la conclusion de la paix avec les Paissanees Centrales et subordonnent â cette question leur «ttitude vis-à-vis du roi Ferdinand. Ce mouvomaat trouverait un gros appui parmi les officiers roumains. fists firèc* — Athèaes, 9 février. D<? l'Agence Hollésique : — L'î»rra&e n'ftst pas favorable à M. Vsnîzi'a*; «lie *«t divisé® eu de;x camps at sa dissolution fait da rapides progrès. | Huit m!'le soldsts environs restent fidèles *n roi Constantin. La nomination de plus de der?x cents offiïfers fracç'is dans l'armée provoque un fermidxble mécontentement. A Larissa et h Lsmia, les esprits sont i i Berajere Cûnauipêi iBS|el|Hs ALLEMANDS Berlin, 11 février. Théâtre do ls guerre à l'Ouest. Groupe d'armées da Kroaprinz Rupprecht Ea de nombreux endroits du front en Flandres et ea Artois, surtout près de Warneton et à l'E<t d'Armentières, des pousséas de reconnaissance des Arg'ais ont amené de violents combats. A cette occasion, nous avons fait des prisonniers. Groupe d'armées du duc Albrecht. Sur le front lorrain et dans les Vosges moyens, l'activité coiftbMtivo s'est animée d?na i'aprèa midi. Au Sud d'Embcraesi!, près ds Senones et sur la butte des Hêtre», nos propres patrouillas ont ramené des prisonniers. Front Italien Sur le plates» des 7 Communes, vive activité d'£rtii'erie. Rien de nouveau sur es autres théâtres de la guerre. Ber ersta GâoeralquartiermeistfT, LUDENDORFF. —«o»— FRANÇAIS Péris, 10 février (3 h ). Luttes d'artillerie $sesz vitleatos daas ies régioae de Niauport, de Juviacourt et p» Champagne dans la régie» de Moreu-vi! liera. Au Nerd do Craonao, de bois do Chepjy (ârgenne) et sur trois ponts des Tosgas, les Ailemeads o*t leacé d«s coups ds main cosstre eo* petits postes. Pàrtou-, a i fsax eut arrêté les assaillants.Nos irest>£s er' péné>ré daus les traa-ehé»s alle«aîîd#s m Chaanjugae, à l'Iit du Tétos et exécuté hsar«yse?s«Rt diverses pstfesilles; setam ment vers Bid®n?illiers, bous ave^s. au cours de ces expéditions, fait un esrfcain membre de prisonniers. Risa à sigaaler sur le reste ds froat. Paris, 10 février (il h.). Actions d'artillerfe vioknUa sur les desx rives de la Masse st daas les Testes, daas les secteurs du Beahomms et du Viole. Ua coup ds maia allemand sur nos petits pestes de la région de Beuvreullles Argeaae, a échoué seus nos feux. Journée calme sur le resta du freut. très montés; aussi la cei38U'*a des lettres sVrerce t elle svec use rigur-ur sans exensple. L?3 aperçus sur ls vie conrante et la 8it««ti^n généra'e ront supprimés sans ménagement. T«us 'es eforts da gouvernemect pour créer des associations véaizélietes sont vains. Pour calmer la nopulatioa, les jeuraaux grecs snueneent qa« 1?» Etats Unis prêteront à bref délai 50 millions de fraaos à la Grèce. —«o»— En Finlande. — Copershf g'Jie, 9 février. Du correspondant en Fia'aale des « B r-liagsk» Tidend» » : — Dss soldats polonais et onkrainiensje sont retirés dans la forteresse de Sveaborg, ne voulant pas souteair l'ec'ion de la ©srd« Revge. Lundi dernier, ils y ont été assaillis psr dos m*rin8 russes. Un grand sombre d'entra eux ont ét* tués et Sveaborg est retombé au po'weii' d?s marins. D?s savants finnois ont déclaré les larmes aux yeux que la situation dans le pays équivaut à la mine eomp'ète de la culture financière. Si l'Europe ne se décida pas à iutsr- •l venir, la Finlande retombera dans un étst de barbarie comp'ète. Bu mÔTQe correspondant : — La délégation finnoise communique au sujet des opérations de gaerr», qu'après des combats d'une durée de osz3 jours, les • troupes bourgeoises se sont emparées de Kupie, un centre très important situé à l'Intérieur du mjs et que cinq cents soldats de la Garde Rouge ont été faits prisonniers. Nys'ad est depuis hier entre les mains d(?s troupes beurgeoissa ; espeRdaat elles fur «et obligées plus tard à érauear la ville et à se retirer au nombre d - siaq csnts à travers les glaces jusqa'à l'île d'Aulnnd. A Tore, oïze Rossea, parmi lesquels se trouvait le eemsiissaire russe Ssairseu, qui ont pris part à L'ergar»*satioa de la révolution fialandeise, ont été cendamaés à mort par le Goaasil de gaerre et eaé es tés. En Ra««i$ — Wïsteirg'ffu, 9 février. Le mir>i»tf3 des Ss^ts-U^is 4 Stockholm a téWg tphié su dé|prt«m«»t d'Kut ciue l« gsuvernemest maximsliate avait expulsé les représentant» diplomatiques des puis sances de TBateata à Pétregcad et que ces diplomates et leur personnel étaient partis peur la Suèda. Cette information n'est pas confirmée jusqu'à présent. — Stockholm, 9 février. La tournure que prend la guerre civile ea Finlande et en Oukraino met an péril la situation des maximalistea, même dans les régions grand russiennes. Jusqu'à présent, l Ejiise s'était tenue è l'écart de la guerre civile; elle vient brusquement dg se prononcer contre les bel-«hsvjatss «t ce revirement a une grande répercHSfion. —«o»—- En Ukraine. — Bsrse, 9 février. Le ebîivsliar voa Gasaefcko, raprésen-tant en 3i5it.se la République de l'Oakraine, a transmis une vote de protestation au gouvernement fracçsis contra les nouvelles tendancieuses publiées par l'Agence Ha vas au sujet des événements qui se dé OKlent en Oekraine. La Rada de Karkhof, affirme-t-il, ne peut prétendre représenter le peuple ou-krainien, étant donné qu'elle ie comprend aucun délégué des neuf provinees do l'Oukraiae. La République de l'Oakraine ne fait cause communs ai avec Kaiedine ni avec le* eontr%réuelvtJon*aires. Elle n'est ni germanophile ni entento-phile et entend rester neutre et ne se considérant plus comme engagée par le passé. — Bsrne, 10 février. Le Bureau de la Presse de l'Oakraiae décent l'arrestation du généralissime Kryl«&ko par le3 troupes polonaises. — Berne, 9 fevrier. Le Bureau de la Presse de ï'Oikreise eoafirme la nouvelle que ies maximalistos ont été chassés du g:<uverneme&t de Kief. La flotte de l'Oakraine a envoyé les treupes cassa.slesE©s d» Trebizonde à Theo-dfesia pour appuyer la Rada centrale. Lïî maximalistos perdent du terrain daua teute la Russie et leur chute n'est plus qu'une question de jours. Négociations de Faix A BREST-LITOVSK — Bruxelles, 10 février. Toici le commentaire que < La Belgique » écrit au sujet de la conclusion do paix entre les Puissances centrales et le gouvernement do l'Oukraiae : Un téléjramm# de Brest-Litovik, daté du 9 février annenc* la conclusion d« la paix entra les Puissances centrales et le gouvernement d* l'Oukraine. En prâs«n«e da U situation troublée d« ce pays et de la comf étiti»n ée pouvoirs entre la Rada et le parti ouvrier appuyé par les naaxiaalistes, en se demande qu'elle est la portée de cet acte et quelle influence il pourrait exercer sur la tournure générale des événements. Pour qui connaît la prudence et la décisien des Puissances eentrales, il serait kasardeux de leur attribuer une démarche dépourvue de signification. Si les négociateurs eentrauï de Brest-Litevsk ont signé si rapidement la paix avec l'Oukraine, c'est qu'ils espèrent à bref délai en tirer avantage. Indépendamment de l'apaisement donné à leurs peuples et de la consolidation de leur situation intérieure, les gouvernements centrau» s'efforceront d'exploiter au point de vue économique les possibilités que teurollre la reprise des relations. Nul doute que des clauses spéciales du traité de paix ne prévoient le rétablissement des rapports commerciaux : le récent discours du ceinte Czernin ne laisse aucun doute à ce sujet. Il est probable aussi que les Centraux inclineront à appuyer un gouvernement avec lequel ils sont tombés d'accord et que la liada de l'Oukraine, doat le prestige aura été renforcé du fait de cette signature, opposera au parti maximaliste une résistance plus ellicaee. Les négociations ultérieures de Brest-Litovsk avec les représentants du Soviet n'en seront peut-être pas facilitées ; il est pessible même qu'A bref délai elles subissent une crise et que les négociations russes se voient dans la nécessité de prendre une décisien. La rupture brusque des pourparlers rendrait à l'intérieur leur situation ditlicile; mais, étant donné leur état d'esprit, il est peu vraisemblable que eette perspective soit de nature à les faire reculer. C'est en tout cas vers Brest-Litovsk que vont se tonrner les regards avee plus de curiosité que jamais et qu'on cherchera la répercussion immédiate de l'acte du 9 lévrier. Pour ce qui est de la situation dans l'Ouest, après les déclarations faites à la suile de la Conférence dos Alliés, il n'y a pas, semble-t-il, la moindre chance que la selulion provisoire intervenue avec l'Oukraine inllue en quelque façon que ce soit sur la décision de l'Entente de poursuivre les hostilités. Le traité de Brest du 9 février 1918 n'en eonstitme pas moins le premier essai du règlement pacifique échangé entre deux belligérants et le point de départ de la liquidation générale qui suivra la guerre mondiale. La l*ai* avec l'I'kra ste et la Presse Allemande Du « Berliner Zeitung arn Millag » : — La eonclusion de la paix aura pour les deux contractants une signification particulière au point de vue économique, mais les conséquences politiques seront vraisemblablement plus intéressantes encore. Elle apportera à l'Oukraine une aide considérable pour son développement politique, fortifiera et soutiendra son autonomie. j D'autre part, dans la Russie septentrionale, qui se : débat dans l'anarchie, en proie a la famine et au chaos, la eonclusion de la paix aura un grand retentissement et la volonté de Trotzki passera au second plan > Du « Berliner Tageblatt » : — 11 est assez compréhensible que le public aile- ! mand s'intéresse vivement à cette conclusion de paix, ' • J parce qu'il est entièrement convaincu que le ravitaillement du peuple en sera grandement amélioré En olfet, il est hors de doute que les avantages ésono-miques que l'Allemagne en retirera ne seront pas à dédaigner. D'après les déclarations de personnes compétentes, l'Oukraine possède des réserves considérables d'huile, de maïs, de blé et de vivres de toute nature. » La « Deutsche Tagezeitung » estime que la conclusion rapide de la paix a démontré que la Russie est en ce moment plus impressionnable que jamais et qu'il n'est peut-être pas dans les intérêts potitiques des Puissances centrales, et particulièrement de l'Allemagne, de se laisser hypnotiser davantage et de tenir les yeux fixés sur Pétrograd pour s'assurer si le désir de paix anime vraiment les hommes au pouvoir.Du « Taegliclie Rundschau » : _ — Ce n'est plus aujourd'hui M. Trotzki et les négociations avec la Russie, qui semblent tourner en vaudeville, qui occupent les esprits à Brest-Litovsk. En dépit de Braunstein-Trofzki et de Khren-Radek, on y édifie des travaux historiques, et ces messieurs, qui s'imaginaient être devenus le nombril du monde, ne nous apparaissent plus que comme des personnalités sans importance s'agitant en marge de l'histoire du monde. » De la « \ ossische Zeitung » : — L'événement qui vient de se produire nous apparaît en tout premier lieu comme le premier résultat acquis par nous en ce sens qu'un nouvel Etat naissant s'est appuyé sur l'amitié de l'Allemagne jinur assurer son existence et son développement ultérieur. Ce fait «st un gage certain que les événements qui vont suivre se dérouleront à notre entière satisfaction » Du « Rerliner Local Aazeiger « : — La paix a été donc conclue sans grand tapage et presque à l'insu du monde extérieur. Cette paix, cependant, présente pour l'Oukraine une importance beaucoup plus considérable que pour les Puissances centrales. La « Gazette de Cologne » apprend de Vienne que la conclusion de la paix avec l'Oukraine a été saluée dans la capitale autrichienne par des démonstrations populaires. Un y estime généralement que l'accord conclu avec l'Oukraine constitue la lâche la plus importante dévolue aux négociateurs, la Russie méridionale étant particulièrement indiquée peur approvisionner les Puissances centrales non seulement eu vivres, mais surtout en matières premières Cet accord est d'autre part, de nature à influencer l'atlitude de M. Trotzki, qui, après qu'il voit échapper à la Grande Russie des bassins d'une si grande richesse naturelle, s'empressera de venir à résipiscence.Il en sera probablement de même de la Roumanie, dont les lianes sont désormais à découvert et qui aura tout avantage à entamer les négociations de paix La population viennoise comprend parfaitement toute l'importance économique, politique et stratégique de cet événement, et dans les sphères dirigeantes on estime que c'est un pas décisif dans la voie qui conduit à la paix générale. Au 1,286' jour de guerre, la « Belgique » écrit 1ns ligaos suivantes : Les derniers espoirs des paeifistes se sont évanouis.Réunis pendant quatre jours en conférence du Conseil supérieur de guerre à Versailles, les dirigeants politiques et militaires 4e l'Entente ont persisté à ne pas voir daas les réfentes manifestations diplomatiques de leurs adversaire» la possibilité d'un rapprochement. Ils estiment, plus que jamais, que seule la guerre à outrance leur offre le moyen d'atteindre leurs buts, qui sont entre autres d'arracher l'Alsace-Lorraine â l'Allemagne et de donner Trente et Trieste aux Italiens. Cette nouvelle prouve d'intransigoanoo n'a pas manqué de provoquer chez les Centraux, bien qu'ils l'eussent prévue, une vive irritatiou et leurs journaux l'oat commentée sur un toa plutôt menaçant. Les neutres n'apjjrouvent guère davantage l'obstination de MM Lloyd George, Clemenceau et eon-sorts ; aussi bien dans les pays Scandinaves qu'en Hollande et en Suisse, la plupart des journaux s'effrayent ds voir la politique de ces hommes d'Etat, dominée par une véritable rage de destruction ; ils se demandent si les chefs militaires de l'Entente se rendent bien compte de l'importance des avantages résultés pour les Centraux de la mise hors de combat de leurs adversaires sur le front à l'Est. Tout cela donne assurément matière à de pénibles et inquiétantes réflexions. De quelque manière que l'on envisage le développement futur des opérations militaires, il semble que tout le monde aurait dû être unanime à tout le moins sur un point, à savoir pour regretter qu'il ne soit plus possible désormais de compter sur rien autre que la force des armes pour mettre fin à la guerre et à ses horreurs. Hélas! il n'en est rien. Bien mieux, l'ollicielle Agence Havas n'hésite pas à se rejouir de ce que « les décisions du Conseil de Versailles mettent fin à la phase des déclarations diplomatiques et ouvrent l'action militaire, et qu'ainsi la situation est heaucoup plus nette à présent ». Elle a certainement raison si elle Teut dire par là qu'à plus ou moins bref délai des <■ >ntaine» de mil hers de vies humaines vont être impitoyablement sacrifiées, et Dieu sait pour quel résultat, parce que les dirigeants de l'Entente se sont, avec une incompréhensible obstination, refusés à envisager une solution pacifique du conflit ! • Il est du reste improbable que la joie manifestée par l'Agence Havas à l'idée que le massacre va re-; commencer soit généralement partagée. ; Du moins en ce qui nous concerne, les décisions du Congrès de Versailles nous font à ce point l'effet d'un crime de lèse-humanité que nous nous félicitons de constater qu'au bas de la dépèche qui en a notifié au monde les décisions, en ne trouve le nom d'aucun Belge... Ne nous y trompons pas d'ailleurs : les petites nations sont devenues quantités négligeables pour les grands chefs de l'Entente. Les dépêches Reuter qui rendent compte des séances du Congrès signalent parmi ses membres MM. Clemenceau et Pichon, Lloyd George et Milner, Orlande et Sonnino, ainsi que les chefs militaires de 1 la France, de l'Angleterre, de l'Italie et des Etats-Unis.Mais il ne s'y trouve pas trace de l'intervention d'un quelconque homme d'Etat représentant le Monténégro, la Serbie, la Roumanie ou la Belgique ! t >Sans doute on objectera que les Alliés n'ont plus ' rien à attendre des Monténégrins, des Serbes ni des Roumains, vaincus, démoralisés et sacrifiés. Mais si c'est pour cotte mauvaise raison que ces peuples se voient mis au rancart lorsqu'il s'agit 4e ï discuter des questions essentielles avec leurs grands alliés, il n'en est pas de même des Belges, dont 4e-| puis trois ans et demi les soldats luttent et meurent î chaque jour dans les tranchées... i 4"" année — JV 35 Le N® f.O centime» Mardi lt Février 1918 ■isyi" IIIMI'.imjiimi

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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