L'écho: journal régional hebdomadaire

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s.n. 1917, 06 Mai. L'écho: journal régional hebdomadaire. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0v89g5hx09/
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SEPTIÈME ANNÉE. N° 18. Le Numéro : DDfl CENTIMES |DIMANCHE^6 MAI Ï917. " L'ECHO JOURNAL HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration : 106b, Rue de PArbre-Bénit, 106b, Bruxelles. Service de vente et publicité : Montagne-aux-Herbes-Potagères, 52, Bruxelles. Directeur : Georges GHISLA1N. Abonnements : SIX mois, fr. 2.50; UN an, 5 franc». SCANDALES SUR SCANDALES Revue de la Semaine. - Un Jugement Bizarre. - Le Riz de l'Hospice des Aveugles. - Arrestation d'un Bourgmestre et d'un Avocat. - Les Harengs volés par les Employés de l'Alimentation. - Lettre ouverte au Conseil communal de Scliaarlieek (Fin). - Saisie de Farine, à Uccle. Avis à nos Vendeurs ^ Le dépositaire général pour la vente de l'Echo s, est CAGENCE QENERVLE DE PUBLICITE ET ci DE JOURNAUX, 52, rue Montagne-aux- Herbes- iv' Potagères, Bruxelles. d ir " L'ECHO „ Tribune libre " A vjus tous, aimables lectrices et lecteurs r£ de /'Echo, qui, tous, en avez assez d'être r< exploités d'une façon éhontée, nous adressons 11 un pressant appel. ^ Collaborez avec nous à la tâche, combien p ingrate, de répression et d'assainissement que tc nous avons entreprise. p Les spéculateurs sans vergogne, les falsi- p, ficateurs de toute trempe, continuent leurs 31 agissements coupables l e Désignez-les nous. q Le journal /'Echo existe. p Arme redoutable, qui livrera à la vin- ai dicte publique, aux foudres vengeresses des al tribunaux, les misérables: ^ Commerçants malhonnêtes, courtiers mar- a rons désorganisant le marché et nous impo- si sant leurs prix de famine, falsificateurs de tous genres, empoisonneurs publics, paysans Cl cupides et voleurs qui vont jusqu'à cacher sous leur propre lit, les pommes de terre, e dans l'espoir odieux de nous les vendre, un q jour, à prix d"or ! N'oubliez pas que tous ces bandits-là c font souffrir nos enfants, notre jeunesse et r compromettent même l'avenir de notre race. " Pas de pitié pour eux ! t) Salas populi, suprema lex esto ! procla- p mait le droit romain. £ C'est faire œuvre méritoire que de se d tourner, face au danger, en ces heures de fi tristesse et de désemparement où une infime j- minorité d'individus, pour qui l'argent n'a / pas d'odeur, met la nation en coupe réglée, f, Il faut les châtier ! ^ Dénoncez, sans hésiter, les abus à /'Echo, r sonnez, avec nous, l'hallali vengeur ! f Plus vous apporterez de collaboration f active à notre organe de combat, plus vous g nous désignerez de vrais coupables, mieux c nous serons renseignés et forts pour agir. c Plus aussi la lutte ardente et inexorable J que nous menons sera fructueuse. f Cest de F union intime et patriotique de J tous les efforts, sans distinction aucune, que dépendra le succès de la campagne, entre- , prise dans l'intérêt de tous. ^ l Le Commissaire pour Etterbeek ■ de « La Ligue contre les Accapareurs », ' A. L. ! La Ravue de la Semaine Ci, l'extrait d'un jugement rendu par la première chambre du tribunal de première Instance d'Anvers, le 14 avril 1917 : «Attendu que le tribunal a le pénible devoir de constater qu'à l'heure des plus cruelles épreuves qu» le pays ait eu à traverser, il se puisse trouver des Belles qui ne cherchent que l'occasion de semer !a méfiance et la discorde parmi leurs c«n-citoyens; que leurs attaques sont d'autant plus blâmables lorsqu'elles sont dirigées contre les autorités communales, dernier refuge de la vie nationale administrative; » Que les hommes de devoir qui sont à la tête de ces Institutions devraient être au contraire entourés de la coniidération générale à raison du dévouement dont Ils font preuve dans l'accomplissement d'une tâche que les événements de la guerre rendent Journellement plus difficile et plus périlleuse. » Semblable littérature doit-elle faire rire ou pleurer? Bien entendu, nous n'envisageons pas l'affaire au point de vue local. Elie doit nous demeurer étrangère. Mais nu point de vue général, les termes de cas singuliers attendus nous appartiennent et mieux que des magistrats même, puis-que nous voyons tous les jours ce que valent certaines administrations locales et certains conseillers communaux, échevins et bourgmestres (voir notre chronique : Scandales sur scandales) nous avons 1* droit de critiquer cette phraséologie qui semble émaner d'un homme appartenant à un autre monde que celui dans lequel nous avons le malheur de nous mouvoir. Qui sème la méfiance et la discorde parmi les citoyens ? Ne sont-ce précisément pas certaines de ces administrations locales que la magistrature d'Anvers défend si maladroitement. Si toutes ceî autorités étalent des Franck, des Anseele ou des Dumoulin qui oserait articuler un grief contre ces mandataires, « dernier rempart de la vie nationale administrative? » Mais hélas I Tous ne sont pas taillés sur ce patron et quand on voit un bourgmestre çe faire le protecteur de gens q i ont été surpris volant l'assistance publique, quel respect peut-on avoir pour ces complices moraux (!) des bandits ! Quand on sait que tel autre bourgmestre faisait envoyer de la farine et d'autres denrées du Comité National il une biscuiterie où 11 a son grand et son petit mot à dire, peut-on apoeler ces gens « des hemmes de devoir ? » Quant au dévouement parlons-en ! La nomination de M, de Craen, à :haarbeek, de M. Blyckaerts, à Ixelles, nous i Dnne la mesure du dévouement. Dévoué à la < tinte galette, ça nous vous l'accordons. Combien i >mpte-t-on en Belgique des échevins comme 1 ,. Franck d'Anvers qui ont abandonné au profit i î la caisse d'assistance de leur ville leur traite- 1 ent d'échevin? Sans crainte nous osons le dire: ! élas I II est seul ! s Cette sortie de la magistrature ànversoise nous 1 :inet en mémoire celle de M. Bossaert, le bourg- 1 lestre de Koekelberg, qui, le 31 mars 1917, 1 ipond assez étourdlment à M. Hellinckx : « 11 1 y a plus de journaux Belges! » Si, M. le Bourg- < estre, 11 y a, à l'heure présente, plus de journa- >tes Belges que de bourgmestres Belges. Les i «miers défendent les intérêts de la masse, contre i itfs les pêcneurs en eaux troubles que vous ne < irvenez pas à dompter parce que vous n'avez c :is l'énergie, bien que ia loi communale, si im- 1 irfaite soit-elle, vous mette entre les mains des 1 mes a^ez efficaces pour nous défendre. Si vous ( tous vos collègues, à quelques honorables i cceptions près, vous ne le faites pas, c'est parce f je vous ne l'osez pas ou que, pour des raisons i us blâmables encore, vous ne le voulez pas. < Il a été constaté que les déclarations relatives • tx étendues cultivées, principalement en céréales < imentaires, ne correspondent pas à la réalité. < es cultivateurs ont, en beaucoup d'endroits, ; ssimulé l'importance de leur exploitation agri- >le. Les fraudes en pareille matière profitent ( irtout aux trafiquants et aux mercantis. Ils vient d'être rappelé aux administrations >mmunales qui ont la responsabilité des décla- ; ttions, qu'il y avait lieu pour elles de faire pro- ] :der à un contrôle sévère des chiffres renseignés ; de faire appel, dans ce but, à tous les concours ni peuvent être utiles. I Au surplus, les bureaux des récoltes recevront < teessamment des instructions pour organiser un jntrôle méthodique des déclarations relatives à étendue des cultures. Ce contrôle sera confié à n personne! spécial. Rien de mieux si ce personne! spécial sait met- e en œuvre des procédés spéciaux. A la catn- agne, le bourgmestre n'est que trop souvent élas! doublé d'un fcros cultivateur. Dans ces( ondltions, comment compter sur ia securne un éclarations de ce" magistrat-cultivateur que la aude enrichit de la plus insolente manière? Il tut, avant tout, faire afficher les déclarations , lites en des endroits publics : mairie, écoles, glise, etc. Si des déclarations inexactes ont été lites, l'opinion publique les aura vite découverts : il faut auorer ses saints comme on les onnait. Rendez le bourgmestre comme premier îagistrat, la population entière solidaire 'des :audes commises et punissez chacun selon l'im-ortance du délit. Appliquez le système et vous ous en ûirez des nouvelles : de» machines à agner de la galette seront mises en péril par /autres machines à monnaie. Qu'importe dans e cas la solidarité ? L'intérêt individuel parlera ilus haut que le reste, et les autorites seront vite enseignées. Le paysan nous tient par notre côté aible : patates, beurre, lait, etc. Rendons lui la nonnaie de sa pièce et soyez persuadés que les léclarations seront sincères. Il n'y a plus à en douter, la guerre tire à sa fin. }n commence à envisager la question des rts-jonsabilitéj futures, à trouver qu'après avoir irrangé les petites affaires au mieux des intérêts les amis, connaissances, courtiers électoraux et lecteurs influents de la majorité, il importe de aire machine arrière et de tenter le sauvetage du t bachot » municipal qui fait eau de toute part. « On sait, lit-on, dans les journaux, que le Collège échevinal de la capitale n'est plus composé que des représentants des partis de gauche : libéraux modères, radicaux et socialistes, qui se partagent les différents mandats scabinaux. » Les difficultés sans cesse croissantes de l'administration intérieure, vont peut-être amener jne modification dans cette organisation. Le iépart du bourgmestre a laissé un vide qui n'a pas été comblé au sein du Collège. D'autre part, les questions de ravitaillement deviennent de plus sn plus absorbantes, et il apparaît aux yeux de beaucoup de personnalités, que les plaintes du public en matière d'organisation sont dues en grande partie, au surcroît de besogne dont cer-lains échevins supportent le poids. » C'est pour remédier à cette situation, qu'on envisage dans certains milieux, la possibilité de faire entrer au Collège, un membre de la droite. Cela aurait, au surplus, pour résultat, d'enlever au Collège l'apparence de groupement politique, qu'à tort ou à raison on pourrait lui imputer. » Nous allons juger de suite la sincérité de ces Messieurs. Que nou* importe la présence d'un membre de la minorité au sein du Collège échevinal? Cela va produire l'effet d'un emplâtre sur une jambe de bois. Etterbeek, Bmxelles et Schaar-beek n'ont ils pas versé dans les mêmes erreurs? Lequel des trois a gaspillé le plus d'argent, relativement? Le problème ainsi posé serait malaisé à résoudre. D'autre part, quelle garantie présente pour le contribuable la présence de membres de la minorité, s'ils ne se dévouent pas? A Schaar-beek, la présidence de- M. Albert, rend-elie la soupe plus nutritive? Le contrôle de M. Pauwels a-t-il empêché le son de filer à l'anglaise? La présence de la minorité entière au Conseil communal a-t-elle jeté un faible rayon de lumière sur des questions obscures demeurées sans réponse, telles que la disparition du fromage et la distribution extrêmement boiteuse du sucre? Voulez-vous, Messieurs, que la gestion de toutes vos institutions de guerre inspire plus de confiance? Mettez-les sous le contrôle d'une commission mixte de contribuables et de sans travail, présidee par un délégué.de l'administra-tion locale. Qrâce à cette mesure les abus seront vite réprimés. Mais voilà le chiendent. Souhaitez-vous sincèrement la répres'ion des abus? C'est là que se trouve le siège du mal dont nous souffrons tous, dont souffre le pays entier. C'est illégal vont s'écrier unanimement tous les administrateurs communaux. La légalité! Il n'y en a plus dans le domaine de vos attributions. Ce îe serait certes pas plus illégal que l'exploitation ?n régie de toutes vos institutions économiques le guerre dont une, entre atties, vous estformel-etnent interdite par la loi pommunale : l'inter-:ommunale des magasins communaux. Il y a l'in-ercommunale des eaux va-t-on objecter. Nous e concédons en reppelant que le gouvernement l'est opposé à l'organisation d'une intercommu-îale électrique. C'est absurbe nous le recon-îaissons, mais le fait est'Tel. Les impérieuses lécessités de l'heure présente, le droit à la vie, tn droit plus effectif de contrôle sont, en temps le guerre, les articles du credo de la légalité. Dans cet ordre d'idées, on ne peut qu'accla-ner la résolution de ces courageux concitoyens |ui, las d'être bernés par ceux qui dépendent l'eux, témoignent la ferme intention de fonder les ligues locales pour le redressement des griefs, îravo, Messieurs, là est la planche de salut ! Jnissez-vous dans vos communes respectives l'abord, fédérez-vous ensuite et défendez les ntérêts collectifs par la communauté de la souf- ( rance, des droits et des besoins. Isolés, vous êtes mpuissants ! Unis, vous deviendrez invincibles :t voûs ne tarderez pas à recueillir le fruit de votre nitiative. Courage, Messieurs ! Travaillez ! Défen-lez-vous et comptez sur notre appui qui vous ;st acquis. kandales sur Scandales ! La province ne veut pas rester en îrrière. Les scandales découverts dans es comités d'alimentation de certaines :ommunes du Grand-Bruxelles ne sont Daraît-il rien à côté.des scandales qui se iécouvrent un peu partout. A TOURNAI Arrestation de M. l'avocat Carbonnelle, président du Comité d'Alimentation. Le parquet vient d'ouvrir une instruc-:ion sévère contre,^ résident du Comité iiiiù. ( Lîun''"»' -ï£r'r oi ^ A pRONJ.. MELLE et plusieurs employés du comité. \ la suite de perquisitions pratiquées au domicile de ces employés et de M. le Président, tous ont été révoqués et M. le Président arrêté !!! A NÀMUR Arrestations sensationnelles Là il s'agit d'un détournement considérable de marchandises qui auraient été vendues à leur profit par des personnages très en vue à Namur, qui ont été arrêtés et maintenus en prison. On parle d'un demi-million de marchandises dérobées.A HUY Arrestation du bourgmestre de Wanzin. Il vendait à son profit, le riz, les pois, les haricots, destinés à la population. Un trafiquant de savon de Charleroi s'était abouché avec ce bourgmestre malhonnête, et ils échangeaient les marchandises. Le bourgmestre vendait à cet accapareur, les haricots, pois, riz, etc. et empochait l'argent. Le marchand de savon, vendait au bourgmestre du savon à prix élevé sur lequel le bourgmestre avait une forte commission par la majoration qu'il portait en compte. La chambre du conseil vient de confirmer les deux mandats d'arrêt. A ROCHEFORT (canton). Les employés du magasin communal volent les harengs destinés à la population.Un baril de harengs destinés aux habitants arriva dernièrement dans une commune du canton de Rochefort. Il fut immédiatement décidé entre les employés voleurs, que ce baril serait partagé entre eux, au lieu d'être distribué aux habitants. Les coupables n'ont pas encore été inquiétés. Pourquoi? Nous nous arrêterons là pour aujourd'hui ; la place nous manque pour tout dévoiler. N'est-ce pas que c'est une honte pour la Belgique de se voir servir ainsi, et par des magistratsencore. Quelle peinex faudra-t-il infliger à ce Président-bourgmestre et Président-avocat ? La peine de mort ! 1 Voilà ce qu'il faut, et s'il se trouvait un tribunal qui comprendrait son devoir jusque là, il y aurait moins de voleurs. Voilà que le mal gagne des présidents de l'alimentation, des avocats, des bourgmestres ! Quand est-ce qu'on fusillera le premier de ces grands voleurs ? Gageons qu'après la première exécution ils y regarderont à deux fois, les présidents, et membres des Comités d'Alimentation, avant de voler les populations. La peine de mort pour ces grandes fripouilles. BRUXELLES Le riz de l'Hospice des Aveugles ( pssé à la Charcuterie Valaeys, Mar-ché-aux-Pou ets, 41 ! L'agent 644 fait son devoir! Une affaira mystérieuse ! Il y a quelques jours deux particuliers ont vu M. le directeur de l'Hospice des Aveugles, boulevard du Midi, 47, sortir du dit hospice accompagné d'un voisin, Les deux hommes étaient porteurs chacun d'un sac. Les deux particuliers décidèrent de suivre le directeur et son compagnon, et le cortège suivit l'itinéraire suivant : rue Haute, rue Steenport, rue de l'Escalier, Vieille-Halle-aux-Blés, rue ies Eperonniers, Marché-aux-Herbes. Marché-aux-Poulets, arrêt à la Charcuterie Valaeys. Vite, nos suiveurs se rendirent à la Bourse où i! requirent l'agent 644, qui vint constater qu'un sac de riz d'environ 30 kilos se trouvait sur la bascule. Que taisait-il là, ce sac de riz? M. le directeur ne voudrait-il pas nous le dire? Le particulier qui accompagnait M. le directeur de l'Hospice était entré seul à la charcuterie tandis que M. le directeur atten- s dait le résultat de l'opération à deux pas i de là. Ce particulier le prit de haut quand t l'agent lui demanda si ce riz lui appartenait. ; — Non, dit-il, c'est à un monsieur qui i attend à deux pas, mais qu'à cela ne i tienne, voici ma carte. — Je vous remercie, répondit l'agent, | ei ip vous Drie de m'accompagner au I Bureau de ponce ex u'y appoftttf ce riz; ) Ce qui fut fait. Mme Valaeys nous dit : < — J'étais absente ainsi que mon mari, ' le jour où celà s'est passé. Ce sont mes filles qui m'ont raconté les faits à mon retour. Elles m'ont dit que l'on était venu c demander à pouvoir peser le sac qui a • été saisi par l'agent. ; Nous faisons remarquer à Mme Valaeys que M. le directeur de l'Hospice aurait pu peser sa marchandise chez lui où ii doit y avoir une bascule, ou à défaut, chez un voisin de l'Hospice. — En effet, nous répond Mme Valaeys, c'est venir un peu loin pour une pareille opération.» M. le directeur voudra bien nous donner les explications que comporte pareille situation, car ce qui est regrettable c'est que précisément en ce moment les aveugles se plaignent qu'ils vont parfois coucher sans souper, et chose plus extraordinaire encore, les malheureux vieillards aveugles disent que le riz est plutôt rare à l'hospice. M. le directeur nous permettra encore une question. Est-il vrai que dernièrement il a puni plusieurs aveugles qui avaient réclamé pour le manque de nourriture? M. le directeur est allé le jour même de ces incidents, à 5 heures du soir reprendre le riz saisi au commissariat de police de la rue du Poinçon. Comme on le voit, cette affaire est mystérieuse c'est pourquoi nous espérons bien être renseigné par M. le directeur lui-même. Ah ! ah ! La semaine dernière, au marché matinal, les paysans ont subitement augmenté le prix de toutes leurs marchandises et des œufs principalement, dont les prix ont presque doublé. Cette attitude plus que scandaleuse, exaspéra la foule d'acheteurs, et en un rien de temps on vit les paniers d'œufs jetés sur la chaussée, les œufs écrasés et piétinés. La police h', prévenue, mais à son arrivée, on pouvait voir sur chaque mètre carré du pavé une omelette gigantesque. Les rapaces paysans n'ont eu d'autre ressource que de déposer plainte au commissariat. Espérons au moins que M. le commissaire ce service aura profité de cette belle occasion qui s'offrait à lui pour reprocher à ces cultivateurs affa-meurs leur ignoble conduite. N'est-ce pas lecteurs, que le public en a assez de se voir voler sous l'œil bienveillant des administrations communales qui laissent faire ! Et ce public va se faire justice lui-même. Il a raison, puisque les autorités locales continuent à ne pas le défendre. Tant va la cruche à l'eau... Qui mange les conserves de viande Un correspondant occasionnel nous ;crit : Est-il exact qu'il y a quatre ou cinq semaines, certains employés et ouvriers }ui travaillent pour le C. N. ont reçu des )oîtes de viande conservée qui ne sont )as exposées en vente dans les maga-lins ? Que ces boites ont été fournies ians aucune restriction, de sorte que la emme d'un employé (suit ici, les nom, irénoms et domicile de l'agent, reconnus :xacts) a pu s'en procurer 135 pour une omme s'élevant à 550 francs environ ? Jue ces boîtes ont été remises au domine de l'employé acheteur par une voitu-ette spécialement équipée pour le ser-ice des sacs vides d'une grande meune-ie de la banlieue. Ces boîtes ont été expédiées à Malines u père de la bonne femme, épicier notoi-ement connu comme accapareur et frau-leur; elles étaient emballées dans une aisse qu'une charrette à bras, conduite >ar un nommé (nouveau personnage et dresse exacte) transporta au centre de avilie, vers 2 h. 1/2 chez un messager, [ui l'a remise le soir à destination. (Il ré-ulte d'une enquête discrètement menée lutour de cette déplorable affaire que ous les faits exposés sont exacts). Chose plus grave ! Le correspondant ijoute : « J'ai signalé le cas à M. le Président du Comité qui n'a réservé aucune luite à ma lettre ». Nous reviendrons à ce sujet dans un )rochain numéro, parce que la lettre con-ient d'autres accusations graves qui ne ;CUVCIIL ClIC puuncco unv ovuvuuv mquête. AVIS Nousrappelonsà nos nombreux correspondants le bien vouloir joindre à leur envoi une obole, si ietite soit-elle pour notre caisse de secours tant le malheureux sollicitant notre aide. LES "CHARCUTIERS Il fut un temps où le lion du jour était l'officier bravache et chamarré; le jeune et grave économiste, à la fois jurisconsulte et homme d'Etat, lui succéda; puis ce fut le tour du poète pâle et langoureux exhalant son sempiternel avant-dernier souffle dans un mouchoir de dentelle; une époque plus positive vit ensuite régner l'audacieux et savant ingénieur, fils de ses œuvres et dominateur, bientôt richissime de toutes les forces naturelles; le rôle échut plus tard à l'intrépide explorateur, pionnier de l'Europe dans les terres vierges, fécondes et rémunératrices ; enfin, le conquérant des airs, l'aviateur éperdûment téméraire occupa l'imploi. Chaque stade de l'histoire a son symbole. En ce moment, le lion du jour est le charcutier. Souvent, les sceptiques de ce qu'on appelle la sous-histoire prétendirent que les grands événements historiques servirent surtout à fournir des rentes aux portiers et guides des bâtiments ou lieux où ils se passèrent. Un jour viendra sans doute où quelque écrivain paradoxal soutiendra que si l'Europe a été mise à feu et à sang durant des années, si la mer a été le théâtre de drames terrifiants, si la famine s'est abattue sur des millions d'innocents, c'est uniquement pour permet-tre.aux charcutiers suintants et roses de devenir millionnaires, chatelaios du village natal et fondateurs de prix de vertu. L'un de ces adipeux personnages, s'écriait cyniquement, en tapant sur une poche rebondie : « L'argent n'a pas d'odeur ! » Son langage était naturellement plus trivial, mais ceci est sans importance. On peut contester une telle affirmation. Il y a en ce moment beaucoup d'argent qui sent mauvais et celui qui s'engouffre dans les tiroirs des charcutiers est peut-être plus nauséabond encore que celui qui disparaît dans les bas de laine de la ferme. S'il est venu trop tard pour corrompre les corrompus, il a réussi néanmoins à corrompre leurs familles vivant dans une atmosphère de lucre et de luxe blasphématoire; il a aussi réussi hélas 1 à corrompre certains rentiers dont la cupidité latente s'est réveillée au spectacle des succès étalés et qui ont aidé de leurs deniers inoccupés à la spéculation de famine. Ne nous citait-on pas un charcutier, miséreux hier encore, qui, pour s'installer dans une situation avantageuse, mais déjà occupée, payait au locataire une indemnité de cession de quarante mille francs, signait au propriétaire un bail de seize mille francs et commandait, le tout sans discussion, pour une quarantaine de mille francs d« travaux d'aménagement ; sa seule préoccupation, et celle aussi de son sou-doyeur, était un commencement d'exploitation aussi rapide que possible. 11 est assez difficile, d'évaluer les profits des charcutiers, ces individus se gardant bien de révéler les mystères de leurs laboratoires. Si, au marché et dans les environs — dans les environs du marché surtout — on pratique les prix de dix à douze francs bête entière, il paraît que les facteurs commissionnés par les grandes maisons de la place recrutent dans les campagnes d'imposants troupeaux au prix de huit à neuf francs sur pied ; et, pour les plus considérables des écumeurs, l'achat de quatre-vingt dix bêtes par semaine n'a rien d'anormal. Or, tout le monde sait que la viande fraîche de porc se débite couramment à quinze et seize francs le kilogramme, et que les viandes préparées atteignent des prix sensible-

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Cet article est une édition du titre L'écho: journal régional hebdomadaire appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1917 au indéterminé.

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