L'étoile belge

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s.n. 1914, 18 Mars. L'étoile belge. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ms3jw88327/
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Mercredi 18 mars I3i4 2NP Baromètre du !8 mars P'RIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : Un aa : 19 fr.; 6 mois, fr. 3 mois, fr. 3.S9 POUR LA PROVINCE : Un an : «î fr.; 6 mois, fr. SS.5®; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16-h, Stiwwteuietii suffît deremettreleprix de l'abonnement (tu facteur Edition G L'ÉTOILE BELGE France, Angleterre. Allemagne et 1 , {„ ) par trimestre ra® - » . ANNONCES : 45 cmî' la li^ne- minimum 4 lignes fr 1 «0 HoSïï^fr.1- «fr:)pttt&e S conthes !® numéro Tempér. moyn» norm1*, le 1,7 ;>S Maximum de la veille, 10'*.'. Minimum delà '/fcSSk , nuit, 1°9 Baromèt., le 17, /y à 8 11., « 760:nru4 Quantité d'eau //G*^v-î><^\V de8â81i4ev cPxi prles24II., 7;nn>3 Observations ((à \1 \\ de midi Température, lliSop: \ RTS'^11 9°5 IIumidité(i(K)= Ife • W <§// hum. absôî.), G:! ^entdominan \\c^ Wi. Ây • // V»r Déclin. magn. V rrr<^y^>ÂjJ/£ 12"53'6 Ephéméi'ides y^y/J pour le 18 mars Soleil: :\Wy 1 ; me : Jever, 5 h. 51 je,ver, lh.55 coucher, 17h.50 coucher, 8 h. 32 Prévisions de l'Observatoire : Vent W. modéré; nuageux. Service des malles Ostendc-Bîoavres Etat de la mer, le 18, à 4 heures : agitée ÉTRANGER X-i sa, a?g.. 3F®. & jcl gs "o. i ^ s e Le conseil fédéral — c'est-à-dire le gouvernement suisse — s'est occupé lundi de 1 initiative en faveur de l'élection du conseil national — la chambre fies députés fédérale — par le procédé de la représentation proportionnelle. La représentation proportionnelle est déjà appliquée à l'élection de plusieurs assemblées cantonales. C'est même la Suisse qui, en cette matière comme en beaucoup d'autres, a montré l'exemple aux autres pays. Mais le conseil national est toujours élu sur la base du scrutin majoritaire. La majorité radicale de cette assemblée a toujours repoussé les propositions tendantes à l'établissement de la H. P. Les partisans de cette réforme ont (,^]à aussi, à deux reprises, usé du droit d initiative inscrit dans la constitution suisse et qui prescrit au gouvernement et au parlement fédéral de discuter et de soumettre au vote populaire les projets émanés de l'initiative privée et signés par au moins 50,000 citoyens suisses électeurs. La dernière fois ils ont été bien près d'atteindre le but. G était il y a quatre ans. Le projet fut même accepté par la majopté des cantons, maÂs il s'en fallut de 25.000 voix qu'il obtint la majorité de l'ensemble des votants. Il y a près d'un an, le 3 mai 1913, le grand comité proportionnante, réuni à Olsen, décidait de tenter un nouvel effort et.de recourir pour la troisième fois à i initiative. Il n a pas perdu de temps. Il s est mis immédiatement à l'oeuvre et il eut bientôt réuni 130,000 signatures. . . demande d'initiative est ainsi .conçue : L'article 75 de la constitution fédérale est abrogé ; il est remplacé par l'article ci-après : « Les élections pour le conseil nationa.1 .sr-nt directes. Elles ont lieu d'a.près le principe «de la proportionnailité, chaque canton Oui demi-canton formant un collège électoral. " La législation, fédérale é dictera les ticïi^.d© détail pour «'application ct-o ce principe. » C'est M- Hoffmann, président de la .confédération, qui était chargé de faire rapport au conseil fédéral. Ï1 conclut au rejet du projet d'initiative. C'était prévu. On connaissait aussi ses raisons : il juge la R. P. inutile parce que, à son avis, le régime majoritaire, tel qu'il est pratiqué en Suisse pour l'élection du conseil national, donne des résultats sensiblement égaux à, ceux que donnerait la R. P. Grâce à des concessions réciproques et volontaires des partis, ceux-ci sont représentés au conseil national dans une proportion assez exacte et correspondante à la force numérique qu'ils ont, dans le peuple. On a donc une repré-respondant à lsi, force numérique qu'ils soit nécessaire <îe l'imposer par un système électoral spécial. Le parlement suisse, tel qu'il est composé aujourd'hui, est une image complète des courants entre lesquels se divise l'opinion publique ; son fonctionnemunt-est tout à fait normal et fertile en bons résultats. Et puis, si on laisse subsiis'ier les frontières cantonales comme le proposent les auteurs du projet d'initiative, on prive du béné-lice du vote proportionnel les minorités des petits cantons. On remarque le Ion conciliant du rapport du M. Hoffmann. 11 n'y a plus trace d'une hostilité aidevîte contre la R. P. M. Hoffmann, au Ifeu de combattre le système en lui-même, se borne pour ainsi dire à démontrer qu'il est superflu. Le conseil fédéral a approuvé par six voix contre une — celle du conseiller fédéral catholique-conservateur — le rapport de M. Hoffmann. Le conseil fédéral est ainsi resté fidèle à son attitude anlérieure. Il est certain que le cpnscil national, à qui le projet va être transmis;, le repoussera à son tour. Mais c'est le peuple suisse qui décidera en dernier lieu. Le projet devra lui être soumis, malgré le vote, négatif du conseil fédéral «?.t du conseil national. Or, il y a de fort fs raisons de. croire qu'il triomphera 'telle fois, car il a l'appui non seu-lcmen l dès démocrates, des .socialistes, et défi caflioliques-consorvaleurs, mais encore d'une faction d a parti radt<ràL salis! iiite de l'expérience, qui a été faite dans de nombreux cantons, tandis que l'hoslifité des radicaux, adversaires a beaucoup faibli. NOS DÉPECHES Services spéciaux de 1' ETOILE BELGE FRANCE Une dame veut gifler M. Augagneur Mardi, à 9 heures du matin, M. Augagneur. député du Rhône, se rendait à la chambre pour présider la séance du matin. lorsque, rue de Constantine, il rencontra une dame X..., avec laquelle li eut une première altercation. Pour éviter le scandale, M. Augagneur héla un- taxi-auto et y monta avec son interlocutrice. Il descendit de voiture à la chambre, rue de Bourgogne. A ce moment, la dame qui l'accompagnait tenta de gifler M. Augagneur. Immédiatement arrêtée, elle fut conduite av. poste de police de la rue de Bourgogne ef. gardée à la disposition du commissaii** jusqu'à la fin' de la séance de )a chambra pour que M. Au gagneur soit entendu. C'est une demoiselle Pauline Henry, âg£e de 28 ans, originaire de Lyon, artiste 1 lyrique, demeurant à Paris, qui s'est livitée « des voies de fait sur M. Augagneur. bans sa déposition au commissariat de ^police de îa, rue de Bourgogne, MÈUo Henry a déclaré que l'objet de la discrus-*sion très vive qu'elle a eue avec M. Augagneur est uns affaire privée qu'elle n'a pas! faire connaître. M. Augagneur a porté plainte. Mlle Pau-h ne Henry a été conduite au service de ioJ police judiciaire. ANGLETERRE A LA CHAMBRE DES COMMUNES La question de l'Ulster M. Asquith1 dit que ses déclamations de' .lundi au sujet de l'Ulster ont été faites' afin de servir de base pour l'élaboration. solution. L'accueil qui leur a été lait n'est pas encourageant. 11 attend nn vote de principe avant de donner des ..détails. -M- Bonar Law ne peut pas discuter! dans ces conditions. H'. As^-'-ith donnera bientôt roccasion ■ de discuter la politique du gouvernement. Le budget de la marine M. Churchill dépose le budget de la ma-^ne. n dit qu'il est plus important que jamais qu'aucun changement ne soit «apporté dans la politique adoptée il y a deux ans, excepté sur certains points dont il parlera plus tard. Parlant de l'aspect financier du budget, le ministre attribue l'augmentation des dépenses ù l'augmentation des salaires du personnel, au plus grand nombre de canons et au prix élevé des munitions. Le ministre dit avoir cherché à compléter huit escadres de cuirassés à l'époque où la puissance navale la plus forte après l'Angleterre en aura complété cinq. Les croiseurs cuirassés seraient additionnels ou complémentaires, avec une proportion équivalente de contres-torpilleurs. Les navires qui se trouvent dans les ports étrangers ne sont pas compris dans ces •.calculs. M. Churchill considère que ces dispositions sont raisonnables et modérées et se ;réjouit de voir crue l'amiral allemand von Tirpitz est d'accort; avec lui. L'organisa-itîQn de la flotte allemande n'a pas été saus&L rapide qne M. Churchill le croyait en J312. La troisième escadre allemande sera vtompléfcée à la fin de l'exercice 1914-1915, et il «ist probable, à la suite de difficultés pto-ve iiant du personnel, que la deuxième es-cr rire sera provisoirement réduite de trois u nités, de sorte qu'il y aurait trois navires d moins qu'on ne le croyait dans l'orga-i lisation alleniarute. Nous avons ajourné '/achèvement de l'escadre de Gibraltar, qui comprend maintenant quatre navires. Tout retard apporté dans la construction /par la puissance navale la plus forte après l'Angleterre sera imité par nous et nous compléterons nos organisations seulement I quand cela sera nécessaire. f M. Churchill déclare avec énergie que j la Grande-Bretagne doit rester indépen-! dauie pour la sauvegarde de ses intérêts ! dans la Méditerranée. Nous nous propo-i soris de faire stationner en 1915, dans la I Méditerranée, une escadire de cuirassés de huit unités, six de ces Dreadnoughts, d.u type Lord Nelson, seront placés à Malte. Ainsi les forces de la Méditerranée seront ao huit grands navire® et d!e quatre grand,s croiseurs blindés. Pour arriver à ce résultat, tout en maintenant ujne marge de sé- : curité suffisante et indispernsable dans les f eaux de la Méditerranée, il-est nécessaire, •étant donnée l'absence des trois Dread-f-noughts canadiens dont il avait été ques-: Itlon, d'accélérer la construction de trois ♦navires. Cela suffira pour, entretenir, depuis la 'fin de 1915 jusqu'au milieu de 1916, les forces navales que nous désirons voir établir. Encore une fois,, em L'absence des trois navires canadiens qu'on attendait, il est nécessaire de suivre lia. ligne» de conduite adoptée en 1913, quoique1 sur une échelle moins forte. On commandera donc deux navires du programme 19U ,de façon qu'ils soient prêts pour le troisième trimestre de 191G. Le gouvernement compte bien cependant que le Canada contribuera pouf sa part à la défense navafe de l'empire. Quoique nous ayons renouvelé notre alliance avec le Japon- jusqu'à l'année 1921, nous avons besoin d'êtna puissants dans 'l'Océan Pacifique pendant cette période. La Nouvelle Zélande vt l'Australie ont compris la nécessité de lai stratégie navale, tout en restant parfaitement 'libres de leurs mouvements. Il faut, dans les eaux du Canada et du sud de l'Afrique, des sftatvons, des docks, des cales de radoub, etc. ALLEMAGNE Vol au musée de Lubeck Des voleurs ont dérobé la nuit de lundi au musée de Lubeck ffes monnaies d'or, d'argent et de cuivre, ainsi que des bagues et objets précieux, dont •certains datent de l'an 1000. On n'a retrouvé aucune trase des auteurs de ce vol. Les anciens ainis du kaiser Quand, ces jours derniers, ^empereur Guillaume signa la nomination du général von Pluskow comme commandant de corps d'armée il dit : « Voici maintenant le dernier de mes anciens amis pour qui j ai fait quelque chose. » Par anciens amis l'empereur voulait désigner ses camarades du temps où il était lieutenant au 1er régiment de la garde à pied et auxquels il témoigna toujours une particulière sympathie. Ces camarades étaient les lieutenants von Plettenberg, von Below, von Fabeck, von Pritzelwite, von Strantz et von Pluskow, aujourd'hui tous généraux de corps d'armée en activité. L'empereur n'a pas oublié non plus ses lieute-, narits du temps où il était capitaine-com-maiidant au régiment des hussards de la garde : le général von CheJius vient d'être nommé attaché militaire à la personne du tsar, le prince Lichnowsky est ambassadeur à Londres, von Trentler est ministre de Prusse à Munich, le baron von Bodel-schwingh est devenu membre delà cliam-bre des seigneurs, chambellan, et récemment il-reçut le titre de comte . ITALIE I^a crise La Giornale d'Italia apprend que MM. Martini et Ciuffelli ont accepté mardi matin d'entrer dans le cabinet Salandra. Il en résulte que la crise s'achemine désormais vers une solution définitive. Le journal donne comme probables les attributions de portefeuilles suivantes : MM. Salandra, présidence du conseil et intérieur; di San Giuliano, affaires étrangères ; Martini, colonies ; Rubini, finances; généra^ Grandi, guerre ; Mil-lo, marine. Entreraient également dans le cabinet MM. Fusinato, Danco, Rava, Dari, Riccio et Grippo. AUTRICHE-MOMGK1E L'ajournement du reiclisrath Un communiqué explique l'ajournement du reichsrath et déclare que le gouvernement ne pouv^ût plus tolérer l'obstruction qui menaçait d'entraver la réalisation des mesures les plus importantes et les plus urgentes que le gouvernement est obligé d'assurer, sans-le concours du parlement, par application des dispositions de l'article 14 de la Constitution afin de sauver le prestige de la monarchie et de faire face aux nécessités les plus urgentes de l'Etat, •qu'elles soient économiques ou financières. 11 n'y a lieu de s'inquiéter, continue le communiqué, ni pour les populations de' la nionarchie, ni pour les étrangers. Il ne s'agit en taucune façon d'un ébranlement profond du droit public, ni d'une crise coristitutionnelle qui puisse avoir des conséquences étendues. Le gouvernement connaît les devoirs qui lui sont'imposés par la nouvelle-situa.lion. Il ne s'éloignera pas de la,ligne que lui tracecnt sa conscience et son souci du bien public. ROSSEE Autour de l'arrestation à Berlin d'un officier de marine russe Les journaux de Saint-Pétersbourg commentent assez vivement une mésaventure, arrivée au capitaine de navire r-usse Polia-koi, chargé d'une mission, officielle en A 11e-niagne, qui a été arvèté à Cologne, su cours des Tètes du Caruavai. Tt était accise d'un yoï à'la tire par un ouvrier et Ï1 a été ie-tentu en prison pejidant dix joux-s, malgré oes protestations. Plusieurs députés annoncent qu'ils poseront une question' à ce sujet au gouvernement. Celui-ci, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Russie à Berlin, a demandé des explications an gouvernement allemand et a prescrit une enquête. Tout porte à croire que l'incident sera facilement réglé. De Berlin : L'ambassadeur de Russie a porté à la connaissance de l'Office des af-' faires étrangères la plainte du capitaine de corvette russe Poliakof, au. sujet de son arrestation en. Allemagne. Le gouvernement allemand a alors fait procéder immédiatement à une enquête et les autorités compétentes sont occupées à élucider les circonstances de l'incident. On sait que, pendant les fêtes du Carnaval de Cologne, le capitaine Poliakof avait été arrêté sous l'inculpation., non fondée, ainsi qu'on l'a établi par la suite, d'avoir commis un vol et qu'il avait été maintenu plusieurs jours ën prison. De Berlin : L'Office des affaires étrangères examine le cas du capitaine russe Poliakof.Dans les milieux allemands, on pense ! que l'affaire ne tardera pas à recevoir une solution satisfaisante. De 1,500 à 3,000 victimes De Saint-Pétersl'ou-rg : On estime que le nombre des victimes dans la dernière tempête s'élève de l,f)00 à 3,000. Une évaluation exacte est difficile, à cause du mauvais état du télégraphe. Une dépêchée d"Astrakhan annonce la disparition de 150 barques. ESPAGNE Mort tragique de l'aviateur belge Hanouiîle Hanouille exécutait, lundi après-midi, à Saint-Sébastien, des vols renversés par un fort vent. Au cours d'un looping, il ne put redresser l'appareil qui s'abîma dans les flots d'une hauteur de 300 mètres. Après une heure d'efforts, on retira l'appareil de l'eau, mais l'aviateur avait disparu. Plusieurs barques font des sondages. Hanouille avait conquis bien vite une célébrité dans l'aviation depuis les vols renversés mis à la mode par Pégoud. Né le 21 janvier 1893, h Suxy (Belgique), il obtint le brevet de pilote belge numéro 42 et le brevet de pilote de l'Aé. C. F. le 9 juillet 1911, à Issy-les-Moulineaux. Hanouille participa à de nombreuses exhibitions, mais il était peu connu du gros public, quand soudain son nom fut en vedette.Elève de Pégoud, il fut le sixième boudeur officiel. D'une audace sans bornes, il boucla la boucle, le corps à l'extérieur du cercle que décrit l'appareil, ce qu'on appelle boucler la boucle à l'envers. Il partit vers la fin de décembre dernier pour Nice et boucla la boucle au-dessus de la baie de cette ville. Puis, successivement, il vola dans toutes les villes du littoral et en Algérie. Les carlistes « abdiquent » On mande de Madrid au Temps : On annonce la renonciation de Dom Jairne de Bourbon, fils de Don Carlos, à ses droits au trône. Les carlistes seraient invités à i reconnaître la dynastie alphonsine et à < former avec l'extrême droite conservatrice j un grand parti catholique patronné par i M. Maura. On dit. aussi que Dom Jaime < Je Bourbon se marierait avec une prin- 1 jesse de Connaught. On attribue ces décla- ; rations au secrétaire lui-même du préten- 1 iant. TURQUIE i Les relations turco-anglo-russes 1 La création d'un comité tureo-russe pour iméliorer les relations entre la Russie et la Turquie est annoncée officiellement par le Tanine. Le comité se compose de plusieurs députés, de deux sénateurs et du directeur de Yllzdam, du consul général de Russie, du premier drogman de l'ambassade, d autres fonctionnaires et de journalistes russes. L'association turco-anglaise fondée à Constantinople pour seconder l'œuvre du comité ottoman de Londres travaille au rapprochement de l'Angleterre et de la Turquie.Parmi ses membres se trouvent l'ancien grand-vMr Ghali Mouktar et l'ancien ministre Nail. Des inspecteurs belges en Arménie? On mande de Saint-Pétersbourg au Temps : Le gouvernement ottoman va faire pressentir les grandes puissances en leur proposant de présenter la liste des candidats aux deux postes d'inspecteurs d'Arménie. Les ambassadeurs de Constantinople choisiront ensuite sur cette liste les deux personnalités qui leur conviendront. A Saint-Pétersbourg on paraît peu disposé à admettre cette procédure. On trouve que les grandes puissances devraient se mettre d'accord après la présentation de la, listé des candidats à choisir parmi les différents pays. Il semble que ce soit la Hollande et la Belgique qui en raison de leur administration coloniale puissent fournir les candidat^, les meilleurs. BULGARIE Le résultat des élections D'après îles données émanamt des milieux compétents, après les élections complémentaires de d-Tnanche. les partis gouvernementaux possèdent 127 sièges au so-branié contre 118 à tous les partis d'opposition réunis. Le gouvernement obtient ailisi une majorité de 9 sièges* Les milieux officiels s'en montrent sa-tisi'afits.AFR3QSJE Les Italiens en Libye La colonne Latini a diispei^é les rebellas qui s'opposaient, à sa marche eai avant et a arboré le drapeau italien sur le château de Gedabi», comme il avait été décidé. , _ Le sixième baiaiHon érythréen, sous le coin mandement du commandant major di Benèdetto, ef:-i parvenu, le 14 ma.rs, à M ara n a, à 40 kilomètres! à l'ouest de Sfonia, et a dispersé l'ennemi qui a subi-clos perts£ sérieuses, laissant sur le terrain;lîl ) égu'ïers, des armes et des munition s. |ï As Italiens ont eu 1 Askari tué et 9 blessée. r Le gém-ral £alitora, a.près avoir repoussé, le 14 mars®rniJle rebelles, a occupé, le 15 mars, •Kail'auba. et a arboré le (Tra-pea.u italien. L-Jim ^ni a subi de grosses fiértes. Leb - , ont eu 1 S-avnri et •J Askaris tués et 10 Askaris et un alpin" blessés1. MEXIQUE Une victoire des troupes gouvernementales Une dépêche de Lare do annonce que les fédéraux auraient battu les insurgés au canyon Bustamento. Il y aurait 500 tués et blessés. Les'insurgés s'enfuirent, abandonnant une grande, quantité d'armes et de munitions. Un mouvement révolutionnaire On annonce de Georgetown (Guyane anglaise) qu'un grave mouvement révolutionnaire a éclaté à la frontière vénézuélienne. Une troupe d'environ quatre cents rebelles prépare une attaque contre San. José*. Un-général fédéral et. soixante hommes sont en danger. AUSTKAL3E Un attentat contre un fonctionnaire On mande de Melbourne au Daily Tele-graph : M. Lee, secrétaire du bureau de colonisation, a été grièvement blessé par l'explosion d'un paquet qui lui avait été envoyé de Sydney. Des experts ont déclaré que le paquet contenait de la dynamite. Deux autres personnes oa.t été blessées également et Je local a. été partiellement détruit.Un massacre On mande de Pékin au Times : Des massacres auraient eu lieu dans le voisinage de Laotao. Il y aurait 500 habitants tués et 4,000 blessés. Les brigands brutalisèrent les femmes et détruisirent les propriétés. Départ des troupes russes Les troupes russes ont quitté la Chine mardi matin, laissant seulement derrière elles une esoorte pour la légation russe. Victoire des Loups blancs Les Loups blancs ont battu les troupes gouvernementales à Kingtzokwan, province du Honan. Us menacent maintenant Sianfou. JAPON O Le scandale naval. Encore une victime Un des employés d'une maison, aJle-mande, impliqué dans le scandale naval, s'est pendu mardi dans sa cellule. C'est un Japonais nommé Yoshida. dont les dépositions avaient causé de nombreuses arrestations. Il avait été arrêté lui-même pour avoir servi d'intermédiaire entre la compagr'i" nande et certains officiers de mai Los m i iallasiiBs Pas d'officiert ndais prisonniers Le ministre i -juerre des Pays-Bas a reçu un télé; :ie de l'Albanie' portant que les noir, h» suivant lesquelles des officiers ho.' jis auraient été faits prisonniers son .nplètements fausses. Le mi -te albanais On eommunk officiellement à Du- 1 •azzo la liste su: î du nouveau cabinet : i Sont nommés, um pacha, présidence i lu conseil et £ étrangères ; Essad i jacha, guerre e rieur : Mufid bey, juis- ice : Adamidj 1 'vnances ; prince Bib- , loda, travaux p : Assan bey Prich- ' ina, postes; A: v, mines; Bouchi, ' i-griculture ; Du jey, instruction pu- ' )lique. < Les sous-secri seront prochaine- ' nent nommés. /Wl-tVWWWVWWWW WWVWWXWWXAWWWX^ Voir pîua 1 rsos EJerniè- 1 î"es Wowv©a ci© la nuit. i EN FRANCE La mort tragique de M. Calmette LE DRAME. - LA DEMISSION DE M. CAILLAUX ËHÉsportante séaMce à Sa eliamhs'e française Voici des détails sur la mort de M. Calmette, que nous avons annoncée mardi matin- : M. Calmette se disposait à quitter le Figaro, à 6 h. 1/2 du sodr, lorsque Mme Caillaux, qui l'attendait depuis quelques instants, entra avec lui dans son cabinet. Elle sortit alors un revolver qu'elle tenait dans son manchon et tira plusieurs coups de feu.. Ml Calmette tomba sur un fauteuil, grièvement blessé. Ses collaborateurs du Figaro accoururent et arrêtèrent Mme #Caillaux qui fut conduite au commissariat. M. Calmette fut porté dans une automobile et mené dans une maisçn de santé de Neuilly. Le bruit de l'attentat s'étant rapidement répandu, amena devant l'hôtel du Figaro une fouie considérable.. Le bulletin rédigé par les médecins as-sLstamt M. Calmette dit qu'au moment de l'arrivée de M. Calmette à la maison de santé l'état du blessé était tel que toute tentative d'opération semblait impossible. Maigre des injections intraveineuses do sérum, le blessé ne reprit pas complètement connaissance. A 12 h. 15, profitant d'une légère amélioration, on décida de tenter une opération, mais, en raison de son extrême faiblesse, M. Calmette succomba au début même de cette opération.Le récit du drame Voici commejnt le Figaro, encadré do noir, raconte le drame : Il était six heures et demie. M. Gaston Calmette accompagnait à la porte de son cabinet un visiteur — M. Paul Bourget, de l'Académie française — quand une carte lui fut présentée. C'était la carte de Mme Joseph Caillaux. Froidement notre directeur montra cette ca.rte à l'ami qui prenait congé de lui. Celui-ci eut un geste de stupeur : — Vous la recevrez ? dit-il. — Sans douCe. Je ne puis refuser de recevoir une femme. Et M. Calmette donna ordre qu'on introduisît la visiteuse. Mme Caillaux s'avançait au même moment, très calme, les deux, mains, plongées dans un manchon*. M. Calmette s'effa.ça. pour la laisser passer, et referma la porte de son calinet derrière lui. Au même moment, cinq détonations éclataient. Des rédacteurs se précipitaient et trouvaient devant M. Calmette, debout, très pâle, appuyée à un fauteuil, Mme Caâllaux, armée d'un- revolver qu'ils lui arrachaient des rnains. Tandis que Mme Caillaux gagnait le vestibule de la rédaction en proférant des paroles de vengeance incompréhensibles pour ceux d'entre nous qui survenaient à à ce moment —«car le bruit des détona^ tions n'avait pas été perçu aux étages supérieurs de l'hôtel — le blessé était étendu dans un fauteuil, et recevait de ses collaborateurs Les premiers soins, cependant que-les médecins étaient mandés par téléphone, et que de la Pharmacie Normale arrivaient les secours nécessaires. Notre directeur avait conservé toute sa lucidité, tout son sang-froid. Tandis qu'on le déshabillait pour painser la seule blessure qu'on aperçût a ce moment — une trace de balle qui rayait le milieu de la poitrine d'un trait sanglant — il murmura (et cette parole le dépeindra tout entier aux yeux de ceux qui le connaissent) : « Je vous prie de m'excuse.r » On avait étendu le blessé sur uni divan, et à ce moment s'était révélée l'existence d'une blessure plus grave. Une seconde balle avait perforé le côté gauche. A hauteur du point où le projectile avait pénétré, la ceinture trouée du caleçon portait uaie large tache de sang. M. Calmette avait subi avec un admirable calme, la fatigue des premiers pansements. Il murmurait : « Je ne suis pas très bien. » II avait accepté quelques gouttes d'un cordial, et semblait sommeiller. Pendant ce temps, la nouvelle, très vite répandue, attirait au Figaro une foule d'amis profondément émus qui, entrés dans le vestibule die la rédaction, s'arrêtaient stupéfaits devant la seule femme1 qui fût présente: à ce moment parmi nou" Aime Caillaux, qui semblait au 'bout d'une demi-heure ne pas comprendre elle-même que les quatre agents envoyés du poste de la rue Drouot ne l'eussent point arrêtée encore.L'un d'eux, à qui cette scandaleuse non-ohajla.nce était reprochée, répondit : u Nous n'avons pas le revolver ! » On l'alla prendre sur la, cheminée rlu aabinet de M. Calmette, où il avait été déposé. Il contenait encore une balle. On remit l'arme aux agents qui firent signe alors -\ Mme Caillaux de les suivre. Au même moment arrivait au Figaro le ; locteur Pveymond, Après avoir vérifié l'état i lu blessé — assisté du docteur Letourneur i lui avait donné à M. Calmette les premiers ioins — le docteur Reymond informait le 1 professeur Hartmann, par téléphone, de 1 'état sérieux du blessé, et lui demandait -le le recevoir d'urgence en sa clinique. , Jne voiture d'ambulance arrivait aussitôt, i ît à 7 h. et demie, le professeur Hart-nann arrivait à son' tour pour examiner i lotre cher directeur, et l'accompagnait lui- <■ nême jusqu'à Neuiilly. M. Calmette était toujours en pleine pos- ! cession de son sang-froid. Au moment de ( fuitter son cabinet, il remit à un de ses -, :ollaborateurs ses clefs, son portefeuille t divers papiers, et, d'une voix admirable- c nent calme : c — Dites bien que j'ai fait mon devoir. c Et la voiture d'ambulance . 'l'emporta rers Neuilly. 0 Ses derniers mots, en s'éloignant de tous, furent : a Ma maison... mes amis... » r L'agonie M. Calmette avait été transporté d'urgence dans une voiture d'ambulance à la maison de santé de la Société d'assistance chirurgicale, 26, boulevard Victor Iiugo, à NeuiLly. Les docteurs Hartmann et Rey-mond, qui raccompagnaient, le firent immédiatement installer dans une des chambres du rez-de-chaussée. Cependant, de tous les points de Paris, des aanis accouraient aux nouvelles. Un important service d'ordr'e était installé devant la maison de santé et quelques rares personnes seules étaient admises. Devant l'aggravation des symptômes, les docteurs Hartmann et Reymond, qu'avaient rejoints le docteur Cunéo et notre collaborateur Maurice de Fleury, décidaient d'intervenir. Hélas ! l'état de M. Calmette était désespéré. La mort suivait bientôt. Les chirurgiens ont aussitôt rédigé le procès-verbal suivant, qui fut communiqué à la presse : « Au moment de l'arrivée de M. Caimette à la maison de santé, l'état de shock était tel que toute tentative opératoire sembla impossible. A la suite d'injection intra-vei-neuï?e de sérum..., etc., le pouls se remonta un' peu sans que cependant le malade eût complètement repris connaissance. » A minuit 15, profitant de cette, très légère amélioration, on décida de tenter une intervention. Mais, en raison1 de son extrême faiblesse, M. Calmette a succombé au début même de l'opération. » Neuilly, 17 mars, 1 h. du matin. » Docteur Bernard Cunéo, » Docteur E. Rjeymond. » Docteur Hartmann. » Mme Caillaux explique son acte Conduite dans sa luxueuse automobile grise au commissariat de police de la rue très maîtresse d'elle-même," dit le Matin, a décliné d'une voix où ne perçait aucune émotion >on état civil à M. Carpin, commissaire de police : ^ — Henriette Rainouard, née à Paris, le G décembre 1874, épouse divoroée de M. Léo Claretie, remariée à M. Joseph Caillaux, ministre des finances, demeurant à Paris, 22, rue Alphonse de Neuville. t Cette formalité une fois remplie. M. Carpin l'invite à lui expliquer les raisons qui la déterminèrent à tirer sur M. Calmette. Et Mme Caillaux, de la même voix assurée, entreprend son récit. A grands traits, elle fait d'ahord au magistrat l'historique de la campagne menée contre son mari par le directeur du Fi-oaro.Puis elle dit : — La publicité donnée à une lettre intime, jadis adressée par M. Caillaux à une amie, m'a blessée au plus profond de l'âme. En outre, j'ai été, avertie que M. Calmette s'apprêtait à publier également une correspondance d'un caractèré strictement privé, échangée entre mon mari et moi... » Je voulus faire cesser cette campagne, qui ne paraissait pas devoir finir. Mais comment l'arrêter? Je pris conseil. Je fus me renseigner auprès d'un ami très sûr, sur les moyens que nous pourrions employer pour éviter que cette polémique ne continuât. » Les réponses qui me furent faites me découragèrent. On me représenta en effet que tous les hommes politiques, que tous les fonctionnaires publics s'exposaient à la critique et. qu'ils devaient se résigner à subir les attaques de leurs adversaires. » Il y a bien, me suggéra-t-il, la oou>r d'assises, mais, en semblable matière, risquer des poursuites, c'est aboutir à l'acquittement triomphal de celui qu'on poursuit. On me démontra donc qu'il n'y avait pas grand'ohose k faire pour arrêter la campagne du Figaro. — Auprès- de qui donc, madame, interrompit M. Carpin, auprès de qui donc avez-vous cru devoir prendre conseil ? Mme Caillaux para le coup sans se troubler.— Permettez-moi, monsieur, de garder pour ihoi seule ce secret. Et elle poursuivit : -- .J'étais très contrariée par les difficultés que je viens de vous dire ,lorsque j'appris que d'autres lettres plus intimes encore que celle déjà publiée, étaient en la possession de M. Calmette et qu'elles devaient être divulguées. — Qui donc, madame, interrompit encore M. Carpin, vous avait ainsi renseignée? Mme Caillaux entendit conserver par 3 e vers elle cet autre secret. — Je me Suis renseignée et j'ai su ; c'est iout ce que je puis vous dire à ce sujet. » Mais sachant qu'on se promettait de poursuivre la campagne sur ce terrain, je >ris la décision de faire justice moi-mê-110. » Ici, Mme Caillaux interrompit quelques listants son récit, semblant se recueillir et cherchant à rassembler ses souvenirs, afin le faire un récit d'une précision définitive. — Cet après-midi même, reprend Mme Caillaux; je sortis dans l'intention d'ache-er le Browning qui devait me servir et [ue vous avez actuellement entre les mains, 'en fis l'acquisition chez Gastinne-Renette, )uis je revins chez moi, où je chargeai 'arme. » Vers cinq heures, je fis avancer mon uito et je me rendis au Figaro pour demàn-ler des explications.à M. Calmette. Il était ibsent et on me fit attendre pendant de rès longues minutes. Je finis par m'impa-ienter et j'insistai auprès du garçon pour [u'il fît passer ma carte. M. Calmette me eçut enfin. » A peine étions-nous entrés dans son abinet qu'il me pria très courtoisement 1 le m'asseoir. Je n'en fis rien. Alors, il me iemanda quel était le but de ma visite. < » — Vous devez le savoir, lui répondis-je, ar vous pensez bien que je. ne suis pas enue chez vous, poiir vous dire bonjour ! < » En acliévant ma phrase, je sortis mon j evolver et je me mis à tirer sur M. Cal mette. Le directeur du Figaro était debouti entre son bureau et la fenêtre de son cabinet. En voyant mon geste, il essaya de s'effacer, de se courber pour t^her d*'éviîer les balles, mai* me> projectiles po'^vnvnt, et je vis M. Calmette revenir vers la porte en chancelant. Il s'effondra sur u.i fauteuil qui était là... Mais déjà on était accouru' et un monsieur nùivai; dO-année... Ensuite, je me suis laissé l'aire... » M. Carpin constata, sur c. mots, que le Browning; était vide de ses six balles. La femme du ministre avait donc épuisé toutes ses munitions. M. Carpin ne manqua pas de le lui faire observer. A cela, Mme Caillaux répondit froide^ ment : — Je n'ai pas eu l'intention de tuer M. Calmette. J'ai seulement voulu lui donner une leçon. Je regrette maintenant mon geste, et il me serait même très agréable d'avoir.des nouvelles rassurantes de M., Calmette. On ne put, malheureusement, répondre au désir de Mme Caillaux. M. Caillaux au commissariat Une foule nombreuse stationnait aux abords du commissariat, lorsque M. Caillaux y arriva. le suis M. Caillaux, dit-il à l'agent de planton, qui avait la consigne de ne laisser entrer personne. Celui-ci s'effaça pour le laisser passer. (— Vous ne me saluez donc pas, dit-il> d'un ton bourru au gardien de la paix, vous savez bien que je suis le ministre des finances ! L'agent salua. Quelques loustics, témoins de la scène, poussèrent des cris hostiles; on cria même : « A mort Caillaux ! » L*e ministre se présenta très calme à M. Carpin ; il demanda à voir sa femme. Comme l'interrogatoire de celle-ci était terminé. le magistrat accéda à ce désir. L'entrevue eut lieu dans un petit bureau con-tigu au cabinet du commissaire; elle dura cinq minutes à peine. Vers la prison Saint-Lazare A neuf heures moins cinq, Mme Caillaux quitta le commissariat pour être conduite à la prison Saint-Lazare. Comme la. foule dehors, toujours plus nombreuse, était très surexcitée, menaçante presque, M. Carpin, pour éviter des incidents regrettables, fit sortir la prisonnière par une porte dérobée. ' Mme Caillaux put ainsi, sans être vue, monter dans une taxi-auto où prirent place à côté d'elle M. Mouton, directeur de la police judiciaire, et un inspecteur. La voiture fila aussitôt vsrs le faubourg Saint-Denis. A neuf heures un quart, après la constata-tion au greffe de son identité, Mme Caillaux était écrouée. NOUVEAUX DÎÎTAILS Le drame On sait que Mme Caillaux resta, longtemps spectatrice de la scène qui se déroula après son geste tragique. Cependant on la fie passer dans le bureau de rédaction voisin de celui de M. Calmette. Il se passa plus de vingt minutes avant que les agents l'emmenassent. Les rédabteurs T'entouraient, silencieux. Elle fit à ce groupe cette déclaration : u Puisqu'il n'y a plus de justice en France, le revolver seul pouvait arrêter cette campagne. » « Après ce que vous avez fait, Madame, interrompit quelqu'un, vous devriez vous taire. » Un autre s'écria : « C'est un scandale que cette femme demeure dans cette maison à écouter les râles de celui qu'elle a voulu tuer. » Ce récit est du Malin et diffère légèrement de celui du Figaro. Les déclarations de Mme Caillaux On ne sait si le commissaire de polica Carpin rendit publiques les déclarations de Mme Caillaux sur le désir de celle-ci. Cette relation de M. Carpin contient, dans la reproduction faite par le Journal, quelques précisions non données dans les autres journaux. Les voici : Mme Caillaux ayant dit que le Figaro devait publier des lettres intimes qui la regardaient, elle ajouta : On avait écrit et on avait dit de mon mari et de moi-même des choses trop infâmes. Je ne voulais pas que cela continuât. Quand je songe qu'on a été jusqu'à dire que ce collier de perles que je porte avait été offert par l'Allemagne, mon parti fut vite pris. J'achetai un revolver, je me fis conduire chez moi où je chargeai cette arme et où j'écrivis une lettre destinée à expliquer à mon mari l'acte que je préméditais. » En quittant le commissariat du Faubourg Montmartre, Mme Caillaux, s'adres-sant aux personnes qui raccompagnaient, déclara que la campagne de presse menée depuis quelque temps contre son mari était effroyable, que M. Caillaux était le plus honnête des hommes et qu'elle frémissait tous les matins en ouvrant les journaux.- Durant le trajet, Mme Caillaux garda tout son sang-froid, mais lorsque le directeur de la prison Saint-Lazare prononça le mot « cellule », il y eut chez elle un moment de gros abattement. Les autres documents du « Figaro » La rédaction du Figaro prie le Malin de déclarer que contrairement aux dires de Mme Caillaux, jamais la publication de. lettres intimes entre elle et son mari ne fut envisagée et que les documents dont M. Calmette entendait faire usage appartenaient uniquement à l'ordre politique et j udiciaire. Déclarations attribuées à M. Caillaux D'autre part, le il/apprête à M. Cail* [aux ce propos : « Que voulez-vous que j^ regrette? que M. Calmette soit si grièvement atteint? Mais je ne puis pas désap» prouver ma femme. » M. Caillaux aurait alors fait part au ma-> ?Lstrat des craintes qu'il éprouvait depuis e matin et qu'il avait même manifestées ù plusieurs sénateurs en raison de l'état d'esprit de sa femme. « Ce matin, aurait-il dit iuand elle revint de chez le magistrat qu'elle alla consulter sur les moyens de 'aire cesser la campagne dii Figaro, je lui rouvai des yeux hagards-qui m'inquiéte-^ent. Je tentai de la rasstirer, m^is sans y *éussir. La démission de M. Caillaux M. Caillaux a fait savoir au président du -onseil qu'il persistait d'une manière irré-'ocable dans sa résolution de se démettre le ses fonctions de ministre des finances. M. Joseph Caillaux est venu mardi matin rendant quelques instants au ministère les finances pour expédier les affaires urgentes, de son département ministériel. M. Caillaux était très déprimé. C'est, pa-

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