L'étoile belge

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s.n. 1914, 05 Août. L'étoile belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0k26970g30/
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Mercredi 5 août i9i4 PR\X DE L ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : .'n an : r» fr. ; 6 mois, fr. 3 mois, fr. a-5« POUR LA PROVINCE : Un an : 1U fr.; 6 mois, fr. S-50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : me des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h i*. pi cvi j. ce il svffit de remettre leprix de l'abonnement av. facteu. Edition  L'ETOILE BELGE France, Angleterre, Allemagne et i g fl. ] par trimestre ANNONCES r 45 cme* la ligne; minimum 4 lignes, fr. 1.60." TT ,°,us PayE Ie ^nion postale. J *• \ payable d'avance iû KKBIttOPA lies annonces remises avant 2 heures à l'Office de Publicité, Hollande, < fr. — Grand-Duché, 6 fr. mandat-poste LvIlIBBlivO Sv IlillilCi U 30, rue Neuve, paraissent le soir même. LA GUERRE L'ALLEMAGNE A ENVAHI LE SOL BELGE Les troupes allies il ironom la Mire Mardi matin, à 10 heures, dans les sauter les ponts de la Meuse et le tunnel couloirs de la Chambre, M. Berryer, de Trois-Ponts. ministre de l'intérieur, a reçu une dé- Les députés de Liège ont quitté aussi- pêche de Liège annonçant que les tôt '2 séance et sont retournés dans leur troupes allemandes se seraient avancées arrondissement. cette nuit vers Dolhain. Mardi après-midi. — Le territoire de Les chefs de l'état-major belge avaient la province de Liège a été envahi au sud prévu cette invasion. Aussi ont-ils fait d'Aix-la-Chapelle. Une dépêche dit que les Allemands ont occupé Doihain Les ponts que le génie belge a fait sauter sont ceux de Embourg (entre Herve et Gemmenich) et celui de Nas-pvoué, près de Dolhain, sur la ligne de la Vesdre. I/Allîta (Élira 11 Mil 1><* Sloi frAaisçteîer're, eai réponse à tsia léîé^a'astssîse des 9toi des ffiÊeUges. a assm'é Se sjouvemeaMent tpa'il rt'siïeeCemSJ et ietcaSI res§seeîef riBêdépemiasiee, risiSégrîté eS Sa «eidB'aliflé aïe Sa fiielgiaiaie. - JU RENTRÉE DES CHAMBRES ■' Une séance historique. — Un discours du Roi Les Chambres se sont réunies mardi matin, sur convocation (lu Roi, en raison du caractère critique de l'heure présente. Jamais le Palais de la Nation n'a présenté un spectacle de plus grave recueillement. Les sénateurs et députés passent silencieusement dans la salle de^ Pas-Perdus. C'est à peine si des groupes se forment. Les habitués du Parlement sont en proie à une indicible émotion. Dans la .salle des séances de la Chambre tous les bancs sont occupés. Il ne manque ni un député, ni un sénateur. Le duc d'Ursel est en uniforme militaire.A dix heures moins un quart, on nomme la délégation chargée d'aller? recevoir, à leur entrée au Palais de la Nation, les souverains. Dans les tribunes, il y a foule, mais comme les mandataires de la Nation, et.^est recueillie et muette. q 1 ix heures moins quelques minu-1 " tes,«on entend les acclamations que soulève, en dehors, le passage des souverains. Tout le monde se lève. Voici la Reine, en toilette blanche, accompagnée de ses enfants. F.l aussitôt, dans la salle, une ovation éclate, longue, enthousiaste, qui empoigne tout le monde. Mais le Roi, en tenue de campagne, fait son entrée. Jamais l'on ne vit une semblable ovation ! On agite les mouchoirs : on crie : « Vive le Roi ! » La scène est admirable et tous ceux qui assistent à cette séance historique ont les larmes aux yeux. Pendant plusieurs minutes les acclamations retentissent. M. Frédéric Dëlvaux, doyen d'âge, qui préside, frappe du maillet sur la table et le silence s'établit. Le Roi, du haut de la tribune, d'une voix ferme, prononce le discours suivant : Jamais, depuis 1830, heure plus grave n'a sonné pour la Belgique : l'intégrité de, notre territoire est menacée! La force même de noire droit, la sympathie dont la Belgique, flère de ces libres institutions et de ses conquêtes morales, n'a cessé de jouir auprès des autres nations ; la nécessité pour l'équilibre de l'Europe, de notre existence autonome, nous font, espérer encore qu les événements redoutas ne se produiront pas. Mais si nos espoirs sont déçus, s'il nous faut résister à l'invasion de notre sol et défendre nos foyers menacés, ce devoir si dur, soit-il, nous trouvera armés et décidés aux plus grands sacrifices. (Acclamations prolongées.) ■" I Dès maintenant, et en prévision de toute | éventualité, notre vaillante jeunesse est , debout, fermement résolue, avec la tena-■i cité cl le sang-froid traditionnels des Bel-1 ges, à défendre la patrie en danger. M Je lui adresse, au nom de la Nation, un |fraternel salut. Partout, en Flandre et en }\ Wallonie, dans les villes et les campa-if gnes, un seul sentiment étreint les cœurs : patriotisme ; une seule vision emplit les W?if:;prils : notre indépendance compromise ; lu» seul devoir s'impose à nos volontés : la H [résistance opiniâtre. (Acclamations en-Blthcusiâstés. Cris de « Vive la Belgique ! »,) Dans ces graves circonstances, deux vertus sont indispensables : le courage calme et Vunion intime de tous les Belges. L'une et Vautre viennent déjà de s'affirmer avec éclat sous les yeux de la nation remplie d'enthousiasme. L'irréprochable mobilisation de notre armée, la multitude des engagements volontaires, le dévouement de la population civile, Vabnégaiion des familles ont montré, de façon indéniable, la bravoure réconfortante qui transporte le peuple belge. Le moment est aux actes. (Applaudissements.) Je vous ai réunis, Messieurs, afin de permettre aux Chambres législatives de s'associer à l'élan du peuple, dans un même sentiment de sacrifice. Vous saurez prendre d'urgence, Messieurs, et pour ta guerre et pour l'ordre public, toutes les mesures 1 que la situation comporte. Quand je vois cette assemblée frémissante dans laquelle il n'y a plus qu'un seul parti, celui de la patrie, où tous les cœurs battent en ce moment à l'unisson, mes souvenirs se rapportent au congrès de 4830 et je vous demande, Messieurs : « Etes vous décidés, inébranlablement à maintenir intact le patrimoine sacre de 710s ancêtres ? Personne, dans ce .pays, ne faillira à son devoir. » (Cris de : « Non ! Non ! » Longues acclamations. On agite les mouchoirs.) L'armée forte et disciplinée est à hauteur de sa tâche : mon gouvernement et moi-même nous avons pleine confiance dans ses chefs et dans ses soldats. A Haché étroitement à la population, soutenu par elle, le gouvernement a conscience de ses responsabilités et les assumera jusqu'au bout, avec la' conviction réfléchie que les efforts-ûe tous, unis dans le patriotisme le plus fervent, le plus généreux, sauvegarderont le bien suprême du pays. Si. l'étranger, au mépris de la neutralité dont nous avo7is toujours scrupuleusement observé les exigences, viole le territoire, il trouvera tous les Belges groupés autour du Souverain, qui ne trahira 2>cis, qui ne trahira jamais son serment constitutionnel, et du gouvernement investi de la confiance absolue de la nation tout entière. (Ovation prolongée.) J'ai foi dans nos destinées. Un pays qui se défend s'impose au respect de tous : ce pays ne périt pas. (Acclamations.) Dieu sera avec nous dans cette cause juste ! Vive la Belgique indépendante ! La fin du discours du Roi est saluée par une ovation indescriptible. On crie : « Vive le Roi ! Vive la Belgique ! Vive noire indépendance ! » Dans toutes les tribunes on est debout et, Ton agite des mouchoirs. Le Roi, en ces émouvantes circonstances, fait preuve d'un admirable'sang-froid.Lorsqu'il quilte la salle, les acclamations redoublent encore et les déput's de tous les partis agitent leurs mouchoirs. Lorsque la Reine se retire, elle est également l'objet d'une très chaleureuse ovation. Les membres du corps diplomatique se retirent. Leur tribune était comble, i Et l'on remarquait aux premiers langs AI. Klobukowski, ministre de Fraaco ; sir Francis Hvde Villier, ministre d'Angleterre, et le ministre de Russie : le nonce du pape ; le ministre du Luxembourg ; les membres de toutes les na tions accréditées à Bruxelles (égale- ^ ment le ministre d'Italie), sauf natu- 1 rellement les ministres d'Allemagne et ' ^ d'Autriche-Hongrie. Le discours de M. de Broque ville M. de Broqueville, ministre de la < ' guerre, chef de cabinet, monte à la tri- \ bune et prend aussitôt la parole. Lui ; î aussi paraît très calme et il prononce ; i son discours d'une voix énergique, au < milieu d'un impressionant silence : ; — Il est ^eut-être contraire aux règles parlementaires que le Chef du Cabinet ] prenne la parole avant la constitution du bureau. Mais jious sommes daîis des circonstances exceptionnelles et j'ai des documents importants a vous communiquer. Voici, messieurs, lc4exte des documents : qui nous ont été adressés par le gouverne- 1 ment allemand, le 2 août : Le gouvernement allemand a reçu des 710 u celles sures, d'après lesquelles les for- { ces françaises auraient l'intention de 7nar- ' cher sur la Meuse par Givet et Namur. Ce? 1 7wuvelles ne laissent aucun doute sur Vin- . tention de la France de marcher sur l'Ai- ' a le7nagne par le territoire belge. Le gouvernement impérial allemand 71e peut s'empê-' cher de craindre que la Belgique, 7iialgré sa meilleure volonté, ne sera pas en me-1 sure de rejwusser sans secours une 7nar-che en avant française d'un si grand développement. Dans ce fait, 071 trouve la certitude suffisante d'une menace dirigée contre VAllemagne. C'est un devoir impérieux de conservation pour VAllemagne dé prévenir cette attaque de l'ennemi. Le gouvernement allemand regretterait . très vive- 1 ) 7nent que la Belgique regardât, comme un acte -tt'hos-tilibé contre die le fait que les mesures des ennerhîs de VAllemagne l'obligent de violer de son côté le territoire belge. Afin de dissiper tout malentendu, le gouvernement allemand déclare ce qui sml 1° L Allemag7ie 7t'a en vue aucim aclc - d'hostilité contre la Belgique. Si la Bçla'i-e que consent dans la guerre qui va covi- 7nencer à prendre une attitude de 7ieuTrc[' lité bienveillante vis-à-vis de VAllemagne, le gouverneme7it allemand de son côté 'L s'engage au moment de la paix à gara7ilir le royaume et ses 2possessions dans toute •_ Leur étendue; _ 2° L'Allemagne s'engage sous la condi-_ tion énoncée à évacuer le territoire belge | aussitôt la paix conclue ; ' 3° Si la Belgique observe Une attitude a7nicale, l'Allemagne est prête, d'accôrd e avec les autorités du gouvernement belge, ) à acheter co7ilre argent comptant tout ce _ qui sera nécessaire à ses troupes et à indemniser i)our. les dommages causés en l Belgique ; 4° Si la Belgique se comporte d'nne façon hostile conire les troupes allemandes ■ et fait particulièrc7rient des difficultés à ? leur marche en ava7it par une opposition s- des fortifications de la Meuse ou. par des ? .1destructions' de routes, chemins de fer, , 1 tunnels, ou autres ouvrages d'art, VAlle-r, 7nagne sera obligée de considérer la Bel-[ giquè en ennemie ; Dans ce cas, VAllemagne 71e prendra 1 aucun engagement vis-à-vis du royaume, , » mais elle laissera le règlement ultérieur - des rapports des deux Etats l'un vis-à-vis , de Vautre à la décision des armes. Le ) gouvernement, allcinand a l'espoir justi- ; - fié que cette éventualité ne se produira pas \ . et que l& gouver7ie7ncnt. belge saura pren- ■ t dre les mesures appropriées 2)our l'èmpê- , cher de se produire. Da7is ce tas, les rela- 1 ^ lions d'a7nitié qui unissent les deux Etats 1 ! voisins deviendront 2)lus étroites et dura- ; 1 bles. ' Voici la- réponse belge à la note aile- . ? mande - Par sa note du 2 août 49-14 le gouverne-» ment allemand a fait connaître que d'à- < , près des nouvelles sûres les forces françai- \ 1 ses auraient l'intention de marcher sur la Meuse 2mr Givet et Na7nur et que la Bel-gique, 7nalgré sa meilleure volonté, ne se-l fait pas en étal de repousser sans secours I une marche en avant des troupes françaises. Le gouvernement allemand s'estime-L rait dans l'obligation de 2)révenir cette at-" taque et de violer le territoire belge. Dans y ces conditions l'Allemagne propose au ] z gouvcrne7ncnt du 1loi de prendre vis-à-vis 1 de lui une attitude amicale et s'engage au , moment de la 2mix à garantir l'intégrité • du royaume et de ses 2jossessions dans 3 toute leur étendue. La note ajoute que si ' la Belgique fait des difficultés à la marche en ava7it des trouves allemandes VAllema-' g7ie sera obligée de la considérer comme ( cnne7nie et de laisser le règlement ultérieur des deux Etats l'un vis-à-vis de Vautre à la décision des armes. Cette note a provoqué chez le gouvernement du Roi un profond êtonnement. Les intentions qu'elle attribue à la France sont en contradiction avec les déclara- 1 lions formelles qui ont été faites le 4cy août au nom du gouvernement de la République. D'ailleurs, si, contrairement . à notre attente, une violatio7i de la Ti'cutra-lité belge venait à être commisfi 2)ar la France, la Belgique remplirait tous ses c - devoirs internationaux et so7i armée oppo- 1 serait à Venvahisseur la plus vigoureuse s résistance. Les traités de 4839, confvnnés c par les traités de 4870, consacrent l'indé- N pendance et la neutralité de la Belgique ï sous la garantie des puissances et nola7n- \ ment du gouvernement de S. M. le foi de Prusse. La Belgique a toujours été fidèle à ses obligations inter7iatio7iales. Elle a ac- 1 1 compli ses devoirs da7is un esprit de loyale a : impartialité. r Elle 7l'a négligé aucun effort pour maintenir et faire respecter sa neutralité. L'atteinte à son indépendance, Itont la 7nc7\ace le gouvernement alléinand, constituerait s une flagrante violation du droit des gens. 1 Aucun intérêt stratégique 71e jusifle la vio- I lation du droit. Le goùviernement belge en acceptant les propositions qui lui so7it notifiées sacrifierait Vhomieur de la 7iation en 'même temps qu'il trahirait ses devoirs -vis-à-vis de VEurope. Conscient du rôle que la Belgique joue < depuis plus de 80 ans dans la civilisation I du monde, il se refuse à croire que l'ind-é-penda.nce de la Belgique ne puisse être conservée qu'au prix de la violation de sa neutralité. Si cet espoir était déçu, le gou- j vernêment belge est fermement décidé à r repousser par tous moyens en son pouvoir ] toute atteinte à son droit. (Acclamations.) c Messieurs, dit en terminant le ministre, 1 la Nation fera son devoir; la Belgique peut être vaincue, jamais elle ne pourra r être soumise. c Toute la salle acclame avec enthou- ) siasme le ministre et on crie : « Vive la ' Belgique ! Vive l'Union fait la Force ! » M. Frédéric Delvaux, doyen d'ûge, c qui préside, entouré de MM. Devèzs et i Pécher, secrétaires, propose une sus- c pension de séance d'un quart d'heure j avant de procéder à la nomination du j bureau. La séance est suspendue. (Lire..plus loin le compte-rendu 'de la deuxième séance, de la Chambre et celui de la séance du Sénat.) j C'EN EST FAIT : 1 Voici le texte de Li lettre du ministre d'Al- 1 lemagne à M. Davignon : t «.Bruxelles^ le -i août 191-i. r » Monsieur le ministre, . » J'ai été chargé et j'ai l'honneur d'in- f former Votre Excellence que par suite du j i-efus opposé par lë gouvernement de S. M. ie_Roi aux propositions bien intentionnées due lui avait soumises le gouvernement 1 impérial, celui-ci se verra à son plus vif £0gret forcé .d'exécuter, au- besoin par la force des armes, les mesures de sécurité exposées comme indispensables. » f 1 L1SIREIKII1II1IL | Une heure sombre a sonné pour nous, j Au moment où nous écrivons ces lignes, le sang coule à la frontière. 1 Gardons haut les cœurs. S'il est une consolation <i notre malheur, nous la trouvons dans l'admirable spectacle que notre pays donne au monde. £ La Belgique, pays pacifique, jeté par c le hasard entre des colosses qui mar- 1 client l'un sur l'autre, reste fidèle, quoi J qu'il puisse, lui en coûter, aux engage- c ments qu'elle a contractés vis-à-vis de t l'Europe. Nous sommes un petit pays d'honnêtes gens qui fait bravement son devoir. ( La conscience nationale l'a compris. 1: File a vibré en entendant le mâle Ian- i gage que le Souverain et le gouverne- r ment belge ont tenu hier devant le Par- s lement. L'attitude de notre armée, l'élan 'i de la jeunesse qui s'enrôla volontaire- s ment, les ovations émouvantes qui ont accueilli le Roi, la Reine et les enfants royaux prouvent que nous sommes j restés dignes de vivre libres. Quoi qu'il arrive, l'honneur national est sauf. Èt aussi longtemps que l'honneur est sauf, rien n'est perdu. -s «t. r L'itaî ie sièœe , IJétat de siège a été proclamé à Liège, / Namur et Anvers. L'armée se trouve en état de guerre ; la campagne a commencé. M. VANDERVELDE CRÉÉ MINISTRE D'ÉTAT M. Vandervelcle, député socialiste, vient d'être nommé ministre d'Etat par le Boi. LES HOSTILITÉS A LA FRONTIÈRE h FRANCO-ALLEMANDE j Un Alsacien fusillé j3 Le ministre de la guerre à Paris annonce que le premier acte d'hostilité des Aile- I' mands a été de fusiller M. Samain. "ex-pré- n sident du Souvenir français, à Metz, et r d'emprisonner tous les membres du Souvenir français. Un aéroplane allemand 11 lance des bombes sur Lunéville r Une dépêche de Lunéville annonce que P lundi, vers 6 heures du soir, un aéroplane X allemand a jeté trois bombes sur la ville n'occasionnant que des dégâts matériels. Les Allemands en Francs s Une compagnie allemande est signalée e sur le territoire français, près de ïvlars-la- 1 Tour, js: ^ r Les Allemands ont franchi frontière française en deux points Dépêche de Paris, 2, 1 h. 45 après-midi. — Dépêche retardée en transmission. Les Allemands ont pénétré en France en deux endroits, à Long-la-Ville, près de Longwy, et à Cirey (dans les Vosges). Petits faits Les Allemands faits prisonniers dans l'escarmouche près de Belfort ont été menés de Belfort à Joncherey. Lors de l'inhumation du lieutenant allemand, un escadron du 11° dragons français a rendu les honneurs. A Vellescot, un officier allemand s'étant présenté pour réquisitionner des chevaux a été obligé de tourner bride rapidement. Les chavaux disponibles ont été aussitôt dirigés sur Belfort par les soins de l'instituteur.Plusieurs centaines d'Alsaciens se sont enrôlés avec un enthousiasme extraordinaire. On signale beaucoup d'engagements de sujets suisses et italiens Dans plusieurs villages d'Alsace, les habitants reçoivent des coups de fourche des Allemands chargés de réquisitionner. Un grand nombre d'annexés se tiennent à. la frontière pour venir en France s'il y a lieu, pour combattre, avec les Français. EN ALGÉRIE Un croiseur allemand bombarde Bône Le gouvernement général de l'Algérie signale officiellement que mardi matin, vers 4 heures, un croiseur à quatre cheminées. qu'on croit être le Breslau, a tiré huit salves d'une soixantaine d'obus contre la ville de Bône, tuant un homme, endommageant quelques immeubles, et il a filé ensuite' vers? l'ouest où il serait engagé avec la flotte britannique. A LA FRONTIÈRE RUSSO-ALLEMANDE Les Allemands pénètrent dans la Pologne Russe De Berlin : Les troupes allemandes de la frontière, près de Lublinitz, se sont emparées de Czenstechau. Les Allemands ont pris également Bendzin et Kalisch. Ces trois villes se trouvent dans la Pologne russe, à peu de distance de la frontière allemande, Bendzin un peu au nord de la frontière autrichienne, Czenstochau au nord de Bendzin et Kalisch au nord de Czentoehau. A LA FRONTIÈRE AUSTRO-SERBE Toutes les attaques autrichiennes repoussées On mande de Salonique au Daily Tele-graph la date du 2 : Les Autrichiens ont attaqué la frontière serbe au nord et à l'ouest, surtout à Peserewatz, Semendria, Belgrade, Sosnitza, Mokragoras. Les attaques ont été repoussées chaque fois et, jus-qu a une heure du matin, pas un pouce du territoire serbe n'a été envahi. Echecs autrichiens On mande de Nisch au Matin, 2 août : Ce matin trois régiments autrichiens appuyés par de l'artillerie lourde attaquèrent les Serbes près d'Imederevo, à 40 kilomètres de Belgrade. Ils furent repoussés avec de grosses pertes. D'autre part, appuyés par une flottille de 32 unités, les Autrichiens essayent sans succès depuis six jours de traverser la Save. La nouvelle de l'entrée en guerre de l'Allemagne a été saluée par les troupes serbes de vivats enthousiastes en l'honneur de la Russie et de la France. Un régiment hongrois anéanti par une mine On annonce qu'un régiment hongrois a été anéanti en Serbie par l'explosion d'une mine. Les Serbes prennent l'offensive On mande de Rome au Journal : Une dépêche de Rome au Messaggero assure que les Serbes prennent l'offensive contre les Autrichiens. Combats sur la Drina Une dépêche de Vienne à Excelsior annonce que de sérieux combats sont engagés sur la Drina. UN COMBAT DANS LA MER BALTIQUE La flotte russe aurait été repoussée dans le golfe de Finlande De Londres, lundi : On mande de Stockholm à l'Agence Reutc-r que, selon une. information de bonne source, un combat aurait eu lieu hier, entre la flotte russe et la flotte allemande, près des îles Aland. La flotte russe aurait été repoussée dans le golfe de Finlande, où elle reste enfermée.Les Allemands occupent l'île Aland I.'île Aland est occupée par les Allemands.Les pêcheurs racontent qu'un cuirassé russe est échoué près de l'île et qu'il ne peut pas être renfloué. Un vapeur français arrêté par deux croiseure allemands On mande de Rome an Journal (sous réserves) que les croiseurs allemands Goeber et Breslau, arrivés à Messine, venant de Tarente, auraient ordonné au vapeur Général Chanzy, provenant de Marseille et allant à Zanzibar, de débarquer ses vô'ya- rêté le vapeur allemand Atlas et' ont dé- geurs et de lui fournir les vivres. barque' l'équipage. Les Russes capturent un vapeur Capture d'un bateau allemand allemand (j^pêehe de Calais à Excelsior an- De Saint-Pétersbourg, le 3 : Une dépêche nonce que la flottille de Calais s'est empa- de Novorossisk dit que les autorités ont ar- rée d'un quatre-mâts allemand. Bugtore Ses relations diplomatigis entre le France e! llemagne ï^e généralissime part pour la frontière De Paris, 3 août : Les relations diplomatiques entre la France et l'Aile, magne sont rompues. Le généralissime Joffre est parti à il heures 45 pour la frontière. C'est l'Allemagne qui a rompu Une dépêche de Paris dit que la rupture 'des relations diplomatiques entre la France et l'Allemagne est due à l'initiative de l'Allemagne.; Le départ des ambassadeurs l'ambassadeur de France de quitter Berlin après avoir remis les archives de l'ambas- M. de Schoen a quitté Paris lundi à 10 h. sade ^ ]a protection des intérêts français du soir avec le personnel de l'ambassade à l'ambassadeur des Etats-Unis. et du consulat d'Allemagne ainsi que les m. de Schoen a prié l'ambassaHeur des membres de la légation de Bavière. Etats-Unis de vouloir bien se charger du Le gouvernement français a ordonné à soin des intérêts allemands en France. > L'attitude de l'Angleterre Importante séanee à ta Ennire les intimes Le gouvernement expose la situation et les raisons pour l'Angleterre d'intervenir dans le conflit Lloieterre Mra la niai Deloe Traitant de la question des obligations, sir Ed. Grey dit : Jusqu'à hier, nous n'avions donné aucune promesse de plus qu'un appui diplomatique. On lui demanda, lors de la Conférence d'Algésiras, si l'Angleterre donnerait un appui armé, et il répondit qu'il ne pouvait rien promettre à aucune puissance étrangère, à moins que cela ne soit appuyé sincèrement par l'opinion publique. 11 ne donna aucune promesse, mais dit aux ambassadeurs français et allemand que si" une guerre était imposée à la France, l'opinion publique se déclarerait pour la France. (Acclamations). Sir E. Grey dit que, pendant toute la crise marocaine de 1911, il a adopté précisément le même point de vue. En 1912, il fut décidé que nous devrions avoir une entente claire et écrite. Les conversations et consultations qui eurent lieu entre les experts militaires et navals des deux pays (Angleterre, France), n'entraînaient aucun cai*actère d'obligation, ni d'un côté ni de l'autre. Sir E. Grey lit une lettre qu'il écrivit le 22 décembre 1912, admettant que si l'un ou l'autre gouvernement avait de graves raisons de s'attendre a une attaque non provoquée, par une troisième puissance, il devrait discuter la question de savoir si les deux gouvernements devraient agir ensemble pour empêcher l'agression. Sir Ed. Grey, continuant, dit : Cela était notre point de départ et cette déclaration déblaya le terrain en ce qui concerne le règlement des obligations. La crise actuelle n'a pas son origine dans une affaire qui concerne principalement la France. Aucun gouvernement et aucun pays ne désirait moins que la France être mêlé à la querelle austro-serbe. Elle fut entraînée à cause de ses obligations d'honneur. L'Angleterre a une longue amitié avec la France et chacun se demande quelle est l'étendue des obligations que cette amitié entraîne. Parlant personnellement pour lui-même à ce sujet, il dit : La flotte française se trouvant dans la Méditerranée, les côtes septent»ionales de la France seraient sans défense. Si une flotte étrangère engageait la guerre avec la France et cohibattait contre ces côtes sans défense, nous ne pourrions pas rester inactifs. Sir Ed. Grey était fermement d'avis que la France avait le droit de savoir immédiatement si, en cas d'attaque contre ses propres côtes, non protégées, elle pourrait compter, oui ou non, sur notre appui. Sir Ed. Grey donna l'assurance à l'ambassadeur de France, hier soir, que si une flotte allemande allait dans la mer du Nord ou dans la-Manche pour attaquer les navires français ou la côte, la flotte anglaise les protégerait de tout son pouvoir. (Vives acclamations). Cette assurance était sujette à l'approbation du parlement. Ce n'était pas une déclaration de guerre. Il comprenait que le gouvernement allemand serait prêt, si nous nous engagions à observer la neutralité, à consentir que sa flotte n'attaquât pas la côte septentrionale de la France. Cela était un engagement beaucoup trop étroit pour nous. (Acclamations)* La neutralité de la Belgique Alors il y a la question de neutralité 'de la Belgique. Sir E. Grey fit l'historique de la neutralité belge. Notre intérêt est aussi fort aujourd'hui qu'en 1870 et nous ne pouvons pas considérer moins sérieusement nos obligations que ne le fit Gladstone en 1870. Sir Grey ajoute : Lorsque la mobilisation commença, il télégraphia aux gouverne--ments français et allemand leur demandant s'ils respecteraient la neutralité belge. La France répondit qu'elle était prête à le faire et que moins que toute autre puissance elle la violerait. Le secrétaire des affaires étrangères d'Allemagne répondit qu'il devait consulter le chancelier de l'Empire et l'empereur avant de donner une réponse ajoutant qu'il était douteux qu'ils donnassent une réponse parce que ce serait dévoiler les plans de campagne. Sir E. Grey continue : On nous a demandé la semaine dernière si le rétablissement de l'intégrité belge après la guerre nous satisferait. Nous répondîmes que nous ne pouvions pas faire un marchandage de nos intérêts et de nos obligations. (Applaudissements.) Sir E. Grey a donné lecture du télégramme du Roi des Belges au Roi George faisant un suprême appel pour une intervention diplomatique en vue de sauvegarder l'indépendance de la Belgique. Sir E. Grey dit que l'intervention réclamée a eu lieu la semaine passée. Si l'indépendance de la Belgique disparaissait, l'indépendance de la Hollande disparaîtrait aussi. La chambre doit considérer quels intérêts britanniques seraient en jeu si dans une pareille crise nous nous dérobions. (Applaudissements.) Ne vous imaginez pas que si une grande puissance reste à l'écart pendant une guerre comme celle-ci elle sera a même de faire valoir ses intérêts après la guerre. Sir E. Grey ajoute que si les informations reçues par le gouvernement au sujet de la Belgique se confirmaient, le gouvernement anglais aurait l'obligation de faire tous ses efforts pour empêcher les conséquences qui en résulteraient. Jusqu'ici l'Angleterre n'a pris aucun engagement au sujet de l'envoi d'un corps expéditionnaire. Nous avons mobilisé notre flotte et nous mobilisons maintenant l'armée. Noiis devons être prêts et nous somme prêts faire "ïace aux conséquences' résultant de l'emploi de toutes nos forces pour nous défendre. Si la situation se développe dans le sens qui paraît probable nous y ferons face. Lorsque le pays se rendra compte de l'importance des intérêts en jeu il donnera au gouvernement son appui avec détermination, résolution et persévérance. (Vifs applaudissements). M. Bonnar Law donne au gouvernement' son chaleureux appui et au milieu des applaudissements il fait allusion aux promesses de concours des colonies autonomes.M. Redmond déclare que la démocratie irlandaise sympathise avec le peuple d'Angleterre, en cette heure d'épreuve et il assure le gouvernement britannique qu'il peut retirer immédiatement ses troupes et qu'en Irlande les orangistej de l'Ulster et 65' année. — N" 217"

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