iercredi 8 avril 1914 ©Seannéeé — 2^a©@ Baromètre du 8 avril PRIX DE ^ABONNEMENT: POUR BRUXELLES : On-an : 1* fr.;c mois, fr. €.50; 3 mois, fr; 3.5Q POUR LA PROVINCE : Un an : 10 fr.; 6 mois, fr. *.50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 a 16 h. ï-^spj* , ]— — Enprovince. ilsiiffltderemettre le price de Vabonnement au facteur Edition G France, An gieterre, Allemagne et tous pays de 1'Union postale. Hollande, 7 fr. — Grand-Duchê, 9fr. 6fr. par trimeslre payable d'avance mandat-pdste ANNONCES : 45 cmPSla ligne; minimum 4 lignes, fp. 1.60. Les annonces remises avant 2 heures a l'Office de Publicité, 36, rus Neuve, paraissent Ie soir^mème. 5 henres TémpérrEioy1» Maxijnum de la Minimum dé la Baromet., Ie 7, Quantise * d'eau de 8a 8 hres , Obsei-vations Temperature, Baromècre, . Humidité( 100=3 Vent dominau Declin. magn. Ephèmérides Soleil: Jevér, . ö li. 5 ooucher, 18Ü.23 Revisions de l'Insticut météorologiqne: Vent Service des malles Ostende- Etat de la mei', ie 8, a 4 heures norm'«Ie.7, ? 1 veil te. ,1Mnuit, '5°anigeiment intervenu entre &e fisc et vingt-trois des plaignants qui ont accepté 50 mark cliacun, puis il a remis au 21 avril le reglement de l'aff aire en ce qui concerne les quatre plaignants' - quü récilament du fisc une somme plus importante. Le représentant du fisc militaire a exprimé l'es-poir qu'on arrivera sous peu a un arrangement avec ces quatre plaignants. Quant au proces intenté au lieutenant von Forstner pour seduction d'une jeune fille, ü est exact que le tribuBJal, saisi de la plainte, n'avait pas cru devoir y don-ner suite. L'avocat du 'piaignant a fait appel de cette decision. L'état du grand-duc de Mecklembourg-Strelitz La Landeszeitung des Deux. Mecklem-bourgs publie au sujet de l'état du grand-duc de Mecklembourg-Strelitz, qui avait récemment subi une operation de l'intes-tin, le bulletin suivant : « L'amélioration de l'état de S. A. le grand-duc persiste. Son Altesse Royale peut aujourd'hui se lever pendant quelques -instants. (Signé) Bier. » Le vent fait dérailler un train Lundi après-midi, un train de marchan-dises a graiide vitesse fut pris, entre les stations de Norderdorf et de Mertingen, dans une effroyable bourrasque. Dix wagons de marchandises furent projetés hors des rails. L'exploitation de la double ïigne d'Augsbourg a Treuchtlingen fut interrom-pue et le rapide Cologne-Munich dut être dirigé par Ingolstadt. Pour les aéronautes aüemands priscnnüèrs en Russie La Société desraéronautes die Berlin a decide d'adresser télégraphiquement a Córfou un appel a l-;empeLeiirjGuülaume e» faveur, dijs Êrots7aeko^a^u^V-retenus pri-sonnBers a Perm (Poiss-ie), pour -lui de>-mander d'intercéder. ëS^ faveur de leui* mise en liberté, vu les haiites performances sportives qu'ils ont aecomplies. D'après certaines 'nouvelles de différents .journaux du soir, on assurerait dans les milieu toucharït de pres -a l'Aéro Club imperial russe que les aéronautes seraient remis en liberté dans quelques jours. • Les nouveaux canaux Au sujet de la nouvelle du?Berliner Tar geblall sur des pré^paratifs• d^ construction d'une' deuxième issue .du canal de TEmpereur Gulllaume, il importe de signaler qu'il s'agit purement et simple-ment d'un projet, déja connu depuis long-temps du public, d'un propriétaire de Borby qui fiait actuellement effectuer a ses frais certains travaux préliminairJes pour l'exécution de son idéé. Les autorités administrativ-es sont ab-solument étrangères a ces travaux prépa^ ratoires, dont néanmoins, pour la bonne régularité des affaires, elle» ont été avi-sées>. Les brimades dans 1'armée allemande L'affaire de mauvais traitemenj&s que vient de juger le conseil de guerre de Metz montre sous le jour leiplus facheux le système des brimades en usage dans les regiments allemancLs et-elle ex.plique le nombre tres élevé des desertions que si-gnalent les statistiques. Au 5eescadron du regiment de dragons n° 9 Jes jeunes soldats oceupaient dies chambrées séparées, mais les anciens les faisaient venir dans leurs chambrées et Ia ils les battaient comme platre sous prétexte die leur apprendre le respect. Dans cette pratique se dis'tinguait un nommé Söhwabedal, individumaintes fois con-damné pour violences. Il faisait jurer a ses victimes de ne rien dice sur sa methode de dressage et de'plus il les djénouil-J-ait de leur argent. C'était- un veritable bandit en uniforme. Le 17'i'évrier dernier se passa une odieuse scène de brutalité dans l'écurie des anciens. Des jeunes soldats y avaient été envoyês-sous prétexte de corvee. A peine arrivés il furent roués de coups, jetés a terre et frappés a coups de pied de la fagon la plus. ■ inhumaine. • Parmi les victimes se trouvaient un nommé Emmeluth qui alia se pendre dans les cabinets et un nommé .-Kl'eiiischutger qui, sous Tempire de la terreur, aula se cacher dans le grenier a foin oü il demeura trois jours entiers sans prendre -ie nourriture. En même temps que Scfirwabedai ont comparu devant les juges militaires les dragons Meinecke et Kovengel qui j Querent un röle actif dans la scène de l'écurie. Tous trois ont affirmé que les brimades se pratiquaient dans tout le regiment et que ce n'était pas la première fois que de jeunes soldats se pendaïent ou déser-taient. Ils voulurent seulement écarter de Isescadron les « elements inférieurs ». Söhwabedal a été condamné a neuf mois de prison et a la degradation, ses deux complices ont eu six mois et trois mois de prison. Il faisait chanter le general Le tribunal correctionnel de Cologne vient de juger une interessante affaire de chantage. L'accusé, un nommé Fricken-haus, avait, malgré la volonté de son père, un pasteur du pays rhénan3épousé la fille naturelle d'une servaaSte qui fut jadis au service du major general Trimborn, de la garde prussienne, a Potsdam. Frickenhaus prétendit que sa femme était la fille adulterine du généraJ et il-s?adressa a celui-ci pour obtenir des subsides en argent. Il recut 3,750 francs et en échange s'engagea a aller s'établir dans l'archipel de Samoa, oü il devait obtenir un poste; rMais Fricken-haus ne partit pas et il ne tarda pas a reclaimer de nouveaux subsides. Il fut alors arrêté et le tribunal correctionnel de Francfort lui infligea-un an de prison. Nullement corrigé, Frickenhaus recommenca ses tentative délictueuses. Le tribunal correctionnel de Cologne l'a a nouveau condamné a un an de prison et a trois ans de privation de ses droits civiques. pi .ANGLETERRE Une conférence du Labour party Une conférence du Labour Party a eu lieu mardi a Londres. Une resolution a étévotée conseillant aux membres du parlement de repousser1la clause concernantla deportation, dans le bill sudafricaind'indemnité; qui a dü être déposé lundi et qui prévoit la deportation en cas de hautetrahison, de sedition, de violences publi-ques, complot ou incitation' a commettrelesdits crimes.;J^-fi A la fin de la conférence du parti travail-liste, deux membres ont été désignés pour se rendre dans l'Afrique du Sud, afin de présenter un ménioire au gouvernement de l'Afrique du Sud et combattre tout bill ayant pour effet d'empêcher le retour des déportés. Le prochain congres d'agriculture tropicale Le troisième congres international * d'agriculture tropicale se tiendra a.Londres du 23 au 30 juin. Parmi les sociétés qui y participeront', citons la Société d'agriculture tropicale de Bruxelles. Le Foreign Office de Londres et le ministère des affaires étrangères de France ont envoyé conj ointement des notifications a tous les pays ayant des colonies tropica-les et a tous les pays situés sous les tro-piques. Les grèves Un millier de mineurs ont cessé le travail mardi au puits de Newborough, dans le Northumberland. La grève provient de ce que la direction veut payer doréna-vant les travailleurs aux pieces, tandis que les ouvriers réclament le paiement a la journée. Un ihcendie Deux magasins de coton ont été complè-tement détruits par le feu mardi matin, a Liverpool. Cinq pompiers ont été blesses. SUISSE Le pare national Le conseil des Etats, suivant 1'exemjple du. conseil national, a vote, par toutes les voix contre une, le projet de loi portant creation d'un pare national dans ia Basse-Engadine. Bien que l'arrêté soit assimilé a une loi et porte a ce titre la clause réfé-rendaire, il n'est pas a craindre que le peuple fasse usage de son droit et que l'op-position parlementaire cherche a mettre le projet en échec dans un vote populaire. L'idée die créer un nare national n'est pas née eai effet dans.les bureaux de 1'admi-nist„ratipn^,„élle'vient du-peu.ple même, goj^ tee par la Socaete Jh^ïv^^quë^es sciences naturelles. Elle répond ainsi a la fois a un besoin scientifique et a un sentiment populaire. Les savants; qui constatent avec regret la disparition rapide de nombreu-ses espèces animales ou végétales na-guère encore tres communes dans les regions alpestres, réclament un coin de terre oü la faune et la flore soient entièrement soustraites a toüte influence 'de 1'homme. En même temps, de nombreux citoyens commencent a s'èffrayer des proigrès de Industrialisation et des dangers que les exces du tourisme font courir au patri-moine national. Après la fondation de^la ligue pour la protection des sites, qui dé-ploie une heureuse activité, après l'orga-nisation du vaste pétitionnement qui a coupé court au projet de cheanin de f er du Gervin, la creation de la ligue pour la protection de la nature, dont le but est d'assurer l'entretien du pare national, a complete l'ceuvre passive de ].« resistance aux exces du tourisme par la realisation d'un projet d'utilïté publique. Le pare national est créé sur un territoire de 200 kilometres carrés qui reste pro-priété des communes, mais qui est grevé d'une servitude de 99 ans. Le terrain, qui n'ést guère cbnnu des étrangers, smetend a rextrémdté sud-est des Grisons, entre le cours de l'Inn et la frontière italienne. Cette proximité du territoire italien a servi de principal argument aux adversaires du projet,. qui craignent les méfaits des bra-conniers étrangers. Mais comme, d'autre part, ils apnréhendaient beaucoup la multiplication des bêtes fauves dans les vas-tes forêts rendu es désormais a la nature, cette contradiction a nui a l'efficacité de leur raisonnement. La ligue pour la protection de la nature installera, au reste, quelques gardes-chasse dans la montagne, qui auront pour mission de parer a tous les pér-iïs qu'on- voit suspendus au-dessus du pare national. Leurs cabanes seront les seules habitations tolérées dans ces sau-vages . regions qui, a défaut de chemins de fer de montagne et de palaces, offriront un vaste champ d'investigations aux savants et aux pèlerins curieux d'impres-©ions© peu banales. ITALIË Vieille et macabre histoire Les journaux de Rome publient une dépêche de Vérone disant qu'on a trouvé chez un chiffonnier décédé une caisse con-tenant le bras gauche et le crane d'une femme. On droit que ces nestes appartien-nent a Isolina Canuti, dont la disparition, en 1900, coïncida avec la découverte de deux sacs contenant des fragments d'un cadavre dont il manquait seulement la tête et le bras gauche. Une instruction judieiaire qui fit -grand bruit et dans laquelle fut impliquée notamment une sagefemme, fut ouverte, mais elle se termina par une ordonnance de non-lieu en faveur des inculpés. /VUTRIOHE-HONGRGE La santé de l'empereur D'après des»renseignemenpts de source süre, l'empereur Francois-Joseph, qui avait souffert passagèrement' d'un Jéger rhume, est a nouveau en parfaite santé. L'empereur a recu mardi en audience particuliere, le prince Frangois de Bavière, ainsi que le ministre des finances austro-hongrois, M. von Bilinski et d'autres di-gnitairës. RUSSIE Les constructions navales Une dépêche de Saint-Pétersbourg a la Gazette de Francfort dit que le ministre de la marine russe a donné rordne a tous les chantiers navals et aux autres exploitations civiles qui exécutent les commandés de l'Etat, de ne donner en aucun cas a l'Allemagne et a l'Autriche-Hongrie des commandés réservées a Tétranger. Prochaine visite de M. Poincaré Le Novoïe Vremia annonce que M. Poincaré arriverait le 9/22 juillet prochain a Cronstadt et ferait en Russie un séjour de quatre jours. L'agitation a St-Pétersbourg Une certaine effervescence s'est mani-festée lundi parmi les étudiants de quelques établissements scolaires de Saint-Pétersbourg, provoquée par la situation de la classe ouvrière a la suite de l'épidémie, d'un caractère encore mal défini, qui s'est déclarée dans plusieurs usines. Les mesures prises par la police.; ont empêché 1'extension de ce mouvement. Les journaux annoncent que, de leur cöté, les ouvriers atteints par le lock-out, ont tenu une reunion au cours de laquelle la question de la grève générale a été agi-tée et rejetée ensuite pour raison d'inop-" portunité. La Gazette de la Bourse enregistre le bruit» d'une conférence entre des représen-tants de la douma, du conseil de-1'empire et de quelques groupemezits ouvriers dans le but d'étudier de concert la solution qu'il est possible d'apporter aux problèmes ouvriers. Il est a remarquer que, jusqu'a présent, les groupements ouvriers avaient été ignores dans les spheres gouvernementales et que ce serait la première fois, par conséquent, qu'on les admettrait a émettre leur opinion. SUEDE La maladie du roi Les médecins ont rédigé le bulletin suivant : « Les examens médicaux qui ont eu lieu au cours des dernières semaines et qui sont maintenant terminés, ont revele a notre avis que le rol souffre d'un ulcere a l'estomac. Le mal a empire au cours des derniers mois, de telle sorte que nous considérons ur^e operation comme le seul moyen qui nous permette d'espérer a coup sur que ia santé du roi puisse se rétablir. » Le roi a donné son consentement a notre avis et a exprimé le vceu que Topé-ration soit faite le plus tot possible. » TURQUIE La révolte kurde On annonce officiellement que le commandant de la division de Mouch, avec des troupes d'infanterie, d'artillerie et des mitrailleuses, est arrive lundi a Bitlis. Au cours des combats vingt-deux personnes, dont deux chrétiens, ont été blessées. Parmi la population civile deux musulmans, dont une femme, ont été tués. Les Turcs ont eu six tués et onze blesses indépen-damment de deux gendarmes tués et un biessé. Les autorités ont arrêté, quarante-deux personnes. impliquées dans le mouvement. Cent-cinquante Kurdes ont été fees ETATS-UNIS Accident a bord d'un contre-torpilleur Un chauffeur a été tué et deux blesses dans la chambre de chauffe avant du con-tre-tonpilleur Aylwin, par suite d'un retour de flamme. IVBEXflQUE On se bat a Tampico Selon un radiotélégramme recu par' le consul américain a La Vera Cruz, un combat a commence dirnanche dans les faubourgs de Tampico et a continue pendant toute la journée de lundi. Aucun détail n"a été recu sauf qu'il y a de nombreux tués et blesses qui ont été apportés a Tampico. I&DES AIMGLA8SES Incendies Deux incendies se sont declares a Bombay dans des magasins renfermant des balies de coton. .Les pertes s'élèvent a 80,000 livres. Les journaux discutent longuement les causes de tous ces incendies. Quelques-uns y voient des cas de combustion spon-tanée. OCEANIE Un assassinat dans un train Un caissier chinois qui portait a la ville un sac contenant 11,000 dollars a été tué dans un train express prés du tunnel de Bandoeng (Batavia). Le corps a été jeté par la fenêtre du wagon. Les assassins ont été arrêtés. EXTREME-ORIENT Vaste incendie au Siam Deux moulins a riz ont été.détruits par un incendie a Bangkok. Les degats sonit évalués a 870,000 tikaux, couverts en par-tie par l'assurance. vavvwvwvvvvvvwiwvvvvvvvvvvv^ Voir plus loin nos Dernie* res Nouvelles de la. nuit. wvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvw^^ les mimti taltoipes Les puissances et la Grèce De Londres : Selon une information de source diplomatique les puissances de. la Triiple Entente ont communiqué a Berlin, a Vienne et a Rome leur projet de réponse a la note grecque du 22 i'évrier. On assure que ce document traite tous les points de la note, a savoir : l'avenir des -lies d.e la mer Egée, le sort des Grecs habitant Imbros, Tenedos et Castellorizo, une rectification de frontière prés d'Argy-rocaMro, les autres propositions 'pour l'é-tablissement de la frontière albanaise, II est faux que les vues de la Russie different de cellos de la France et de TAn-gleterre. La Russie a tout d'abord stipule quelques additions qu'elle n'a pas main-tenues ; la Russie, la France et 1'Angle-, terre sont en complet accord ; on a tout lieu de croire que les six puissances sous-criront aux propositions faites et. que la Grèce les approuvera. D'Athènes, 7 : Les troupes grecques se trouvant encore, en Epiiie ont recu des or-dres d'agi'r de telle f aeon que révacua-tion complete puisse avoir lieu en quelques heures. dans le cas oü unie communication dans ce sens serait faite par les puissances au gouvernement grec. La révolte épirote D'aiprès les nouvelles que le gouvernement albanais a recues de Koritza, une bande de trois cents hommes armés avait été battue.Cinq membres de cette bande ont été fa its prisonniers.siii La soumission des rebelles a Koritza Gfn maneïe de Durazzo a da Nouvelle Presse Libre : Les rebelles, qui avaient pris part au soulèvement de Koritza, se sont complöie-ment soumis et ont été désarmés. Une partie d'entre eux oni- été emorisoiinés. ■ Le métropolite de Koritza, " oonsidéyó * comme 1'auteur du soulèvement, a-été a>r* rêté. L'incident serbo-anglais de Monastir De notre correspondant de 3alonique : On telegraphic de Monastir les détails suivants au sujet de l'incident qui s'est ■produit entre les autorités serbes et ie consul angïads de cette ville.\| A la suite d'instructions parvenu es de Belgrade au sujet des' articles monopolises, les autorités de Monastir ordonnè-rent a la police d'intérdire la ven te de ces articles et notamnient du papier a cigarette et d'apipOser les scellés dans tous les: magasins vendant les articles en question. Parmi les maisons que devait frao-per cette mesure se trouvait la société Meyer Botton Cigarette Paper C° LM , laquelle, aussitöt que les agents de police apposèrent les scellés dan's, ses bureaux, s'empressa de porter plainte auprès du consul anglais de Monastir. Celui-ci en-voya sur les lieux son « cavass » et lui ordonna d'enlever les scellés et de faire ouvrir immédiatement le magas-in Botton. Quelques instants aiprès, la police avei'-tie de Tinterventlon du consul d'Ang'Ie-. terre, expédia des gendarmes sur les lieux nvf.c ordVe d'apposer de nouveau les scellés. Sur ces entrefaites le consul se rendit en personne a la société Botton et déclara; aux agents do police au en vertu des capitulations il s'opposa'it formellement a reposition des scellés. Une vive discussion s'engaeea alors au cours de laquelile le consul anglais aurait été mal Ir ait é par la police. Les réfugiés grecs en Thrace oriëntale Le synode du patriarcat cecuménique a délibéré sur le sort dés.réfugjés grecs en Thrace oriëntale dont 6,000 environ sont rèstés a Rodosto et a Deinof Ika.Lêsynode' a Le patriarcat a decide de mettre ü,000 fr* de secours a la disposition des réfugiés. FRANCE (Co rre spon da nee partimlïïre tfe /.'Etoit.e Belqö Paris, 7 avril. Le « twyaa » cte UlaSvy Hier, aux cour-ses, sur le coup de quatre heures, après la victoired-e ■NimiJus dans la grosse épreuve, M. Malvy, ministre ^e l'intérieur, tout jeune ministre, ; s'-avis a d'un coup savant de politique. Il avait auprès de lui, comme par".hu-sar d, deux ou trois journalistes. Il leur, conta ,1'histoire de la deposition de M. Poincaré dans l'afïaire Caillaux-Calmette.- Et il leur fit soigneusenient remarquer que cette histoire prouvait « que M. 'et Mme Caillaux croyaient, en toute bonna foi, a l'étalage imminent de terribles lettres intimes. » Terribles ? Pourquoi ? Pare e que... Je ne peux pas le dim.*, Adors Calmette ne les aurait pas publié es ! Et cela parut si évident aux confrères qu'ils serrèrent la main de M. Malvy efc s'esquivèrent... On sonnait pour la qua» trième. Le ministre, tout rêveur, se diri-gea vers un guichet, se demandant sans doute ce qu'il y aurait le lendemain dans les journaux. Il y avait tout... exoepté sa conclusion en faveur de M. Caillaux. M. Malvy, ca matin, dut se repentir d'avoir parlé 'è d'autres qu'a ses ofneieux. Un mot de M. Caillaux Un seul... Rne Alphonse de Neuville oö il habite un somptueus appartement, Tan-. cien président du conseil recevait beaucoup, énormément, avant le drame. / Depuis, sa porte est consignee a tous, exception faite pour deux ou trois fiide* les. M. X..., directeur de journal, se préseo-ta hier. Il fut éconduit. Il descendait l'e»-calier lorsque M. Caillaux, songeur,' "ie rattrapa, le dépassa même. — Comment, mon cher, vous étiez &.? Et je ne vous ai pas recu? Oui. Quavouïezvous? Avec bien d'autres choses Hy a une phrase de Barrès qui m'óbèède : Ces gens-ld meurent d'un mal qui se co»"tracte par les poignées de mains. Et M. Caillaux reprit son élan, disf>É* rut, laissant l'autre tout ébahi. La disgrac© du procureur Bien sur on ne veut plus de lui. Pendant dix ans ce mériodional subtil avait réussi a se maintenir, en louvoyant, & travers treize ministères différents. Le jour oü il voulut faire un coup de maitre èt" se couvrir, par un document, vis-a-vis du pouvoir, fut pour lui le jour de malheur. M. Fabre, après avoir cause un sérieux bouleversement du régime, va être congé-dié. C'est chose résolue. Ce n'était pas, hier soir, cliose faite, car M. Bienvenu-Martin hésitait. M. Bienvenu-Martin est un êeptuagé-naire charmant et bien conserve. Il n exè-cre rien tant que les decisions brusques et il fait penser. par 'son amour des délais, des « remises » allais-je écrire, a ces juges orientaux qui s'en remettent aü temps da-tout arranger. Malvy, Fenfant terrible du cabinet, l'a-p-pelle « le petit vieux bien propre ». M. Bienvenu-Martin le sait et s'én rnoque. Ge. qui l'intéresse c'est ce maudit Fabre. — N'a-t-il plus rien dans ses poches ? | Car tout .est la. Voyez-vous le procureur astucieux sortant un second papier et un nouveau scandadc? C'est pour cela que M. Bienvenu-Martin hésiie ét. qu'il insiste pour une « compensation » auprès de Dou-mergue qui exige la mise a la retraite pure et simple. — Voyons ! Qu'est-ce que cela peut voïte

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