L'étoile belge

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s.n. 1914, 01 Mars. L'étoile belge. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rn3028r07v/
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Dimanche Ier mars S9!4 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : Un an : 19 fr.; 6 mois, fr. 6.50; 3 mois, fr. 3.& POUR LA PROVINCE : ( Un an : I« fr.; 6 mois, fr. S.SO; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 1 En pi-c-chice il suffit de remettre le prix de l'alonnement au fecteu Edition G OS6 — TST" 60 L'ÉTOILE BELGE HoXfey|fr!-Grand?Dulé; ^6 Îr. ) S C8!îtSîlîeS f8 tlUlliérO Rammètiro Hsi lep msr$ 5 heures \ Tempér. moyn* normale 28, 3*4 " Maximum du la veille, 8°0 j Minimum de la nuit' "7 \ Baromèt.,le 28, %' a8h" ^9ma>l \ Quantité d'eau //.« \ de 8 à 8 hres, II^ 4 "ï\ cp\ Prtes24h., 0BaOf \ Obsci-oations illLj fff Ij c*A\ de midi Température, llSo/fl &/ II 5°"l Baromètre, 6 fl °~3 il T69mrBL Humi<lité(100= \\^ \§l • ffj ^ I hum. absol.). 80 Vent dominan \\cP J?/ r--' // NE Déclin, magn. y. 12°33'-j Epi lémérides '<Jh±^/s pouv le 1er Mars Soleil : , % Lune : lever, G li. 23 lever, 7 h. 37 couclier, 17 li.22 coucher, 22 h. oi Prév. de l'Obs. : Vent faible de dir. var.; brum.; peu ou pas de pluie* Service des malles Oslende-Douvres Etat de la mer, le 1er, à 4 heures : peu agitée ÉTRANGER victoire du cabinet Douuiergue L'interpellation de vendredi à chambre française avait une grande ir portance politique. L'opposition faist un eflort suprême pour renverser cabinet, parce que c'était sa derniè chance d'y réussir avant l'expiration cl pouvoirs de la présente chambre et, p conséquent, de présider elle-même ai i élections générales. Car c'est à cela qi visent tous les efforts des partis rivai vers la fin des législatures. En Franc le ministère qui détient le pouvoir e moment des élections a, d'avance, ce lains atouts électoraux qui ne sont pi ■ négliger. Toutes les influences adm nistratives s'exercent en sa faveur, et i n est pas peu de chose. Tous les part pn usent avec la même absence de scr pules. Chacun d'eux, dans l'oppositio: dénonce les abus de la candidature of: ciflle, mais au pouvoir imite ses rivau s'il ne fait pis. C est sur la politique financière qt portait 1 interpellation de vendredi. C avait essayé auparavant de renverser ministère sur la question militair niai? M. Doumergue a habilemei esquivé ce débat. Cela n'est assurémei pas très crâne. Le président du conse o laissé un de ses collaborateurs, M. M - in°t, proclamer l'intangibilité de la 1 de trois ans, mais lui-même s'est bie s-ardé de s'engager. La vérité est qu f \iste en frYance une vague de nation listne en travers de laquelle le cabin' p ose pas se mettre, dans la crainte d'1 Ire emporté par elle. La question financière a elle-mêrr déjà lait l'objet d'un vote important a -"luit mercredi dernier. Le gouvern ment a défendu la réforme financièi " l.-grale contre la commission, qui pn •onisait. une réforme partielle. L'amei dement Perchot, qui traduisait les d. sirs du gouvernement, a été repouss par lit voix contre 135, soit à six voi '!■ majorité. Mais le cabinet n'avait p; Dp-ié la question de confiance. M. Brisr, lui a reproché vendredi. 11 est certai mcore que, dans cette circonstance gouvernement a été plus habile qi la courageux. Pourtant il ne paraît pa; a- douteux que si le ministère avait pos* it la question de cabinet il eût rallié la ma. le jorité, mais une majorité faible qui, nt 'e tranchant pas le désaccord sur le fond, ne lui eût pas donné l'autorité néces-saire pour faire voter par le sénat k 'X projet adopté par la chambre. 11 a tenu le à ce que cette dernière se prononçât è 'X son tour, dans l'espoir que la manifes-e, tation de la chambre, si elle était faite ê u une forte majorité, ne manquerait pas r- d'exercer une influence sur l'attitude is ultérieure du sénat. La question financière n'a pas été dis-;e culée de part et d'autre avec la fran-ls chise voulue. D'une part le ministère, l" qui défend la réforme totale, sait fori 'i bien qu'il ne pourra pas la réaliser dans les délais annoncés, de sorte qu'il faisail {= trancher par le parlement plutôt une question de principe qu'une réforme le pratique. D'autre part, l'opposition esl n loin d'être d'accord. Elle est groupée tout entière derrière MM. Briand, Mille-rand et Barthou, mais tandis qu'une , fraetion de cette opposition veut sincè-!: rement, avec M. Briand, la réforme 11 démocratique de l'impôt, une autre frac-^ lion s'en tient au régime actuel. S'il y a 31 équivoque du côté du gouvernement el " de la majorité sur la question des trois 1 ans, il y a équivoque aussi du côté de l'opposition sur la question de la réforme financière. L'opposition s'est montrée habile. Outre l'interpellateur, M. Dubois, elle e n'a fait intervenir contre le ministère u que MM. Briand et Millerand, qu'on ne 3" peut, malgré tout, faire passer pour des ,e réactionnaires. Certaine de l'appui de la droite, il s'agissait, pour elle, de con-!" quérir un appoint suffisant Cl gauche. 'é Elle n'y a pas réussi et c'est par une x majorité de 115 voix que l'ordre du jour 1S de confiance dans le gouvernement a d été voté n De sorte qu'il est à peu près certain le maintenant que c'est le cabinet Dou-e mergue qui présidera aux élections. NOS DÉPÉCHES Services spéciaux de l'ETOTLE BELGE r nMivuc L* (f Union catholique » Le colonel Keller a pris, on Je sait, l'initiative d'utile organisation des catholiques en vue des élections. Samedi matin, u,ne centaine de représentante des divers diocè-ces ont assisté à une messe à Saint-Ger-main-des-Prés. Après quoi ils se sont rendit à une réunion qui a duré jusqu'à midi et qui fut suivie, dans l'après-midi, d'une seconde et dernière réunion. Tou-tes deux furent rigoureusement privées. Le colonel Keller présidait, assisté de MM. de Belio-mayre, J-ean Guirauid, Paui Nourrisson et Souchon. Après un ddsco>urs du colo-nel Relier qui remercia les assistants, M. de Bel-Jorna.yre lut une déclaration précisant les propositions du comité d'organisation. Une longue discussion suivit Enfin il fut décidé que l'action des catholiques s'exercera uniquement sur le terrain1 religieu-x et en dehors de tout parti politique. D'autre part, la formation d'un comité! centrai de 15 membres a été résolue. Ce comité, dans lequel il n'y aura que des ca.tho-liques de toutes opinions politiques indistinctement, et qui renonceront pour eux-mêmes à toute candidature parlementaire, comprendra le colonel comte Keller, MM. de Bellomayre, Jean Guôraud, Paul Nourrisson et Souchon et dix membres de province. Son but sera de donner des indications aux organisations similaires de province, auxquelles cependant toute liberté d'action sera laissée sous réserve d'une en>-tente commune. A la fin de Ja journée, les assistants se mon traient enchantés des débuts de l'Union catholique qui ne sera pas et ne peut pas être à aucun prix ur? paxti. La télégraphie sans fil aux colonies La Lanterne consacre un long article à la convention dont il fut parlé jeudi à la séance de la chambre, convention que l'administration des postes aurait passée en juillet 1912 avec une compagnie étrangère pour l'installation de la. télégraphie sans fil aux colonies. La Lanterne publie des renseignements qui tendent à prouver que cette convention livrerait toute 1a télégraphie sans fil nationale et coloniale aux compagnies étrangères, mettrait le réseau français en état d'infériorité en le plaçant sous la dépendance directe des compagnies. La Lanterne ajoute que le conseil des ministres s'occupera samedi de cette question, qui, déclare-t-elle, aura, à n'en pas douter, des suites retentissantes. Trois ouvriers écrasés par un train Une équipe de cantonniers a été surprise samedi matin sur la voie ferrée, à 100 mètres de la station de Saint-Remy du Nord, par suite d'un épais brouillard oui ne permettait pas de voir au-delà de :J0 mètres, par deux trains de marchandises qui se . croisaient. Trois ouvriers ont été tués. Vol d'un million dans un iourgon postal Un vol considérable a été commis, samedi matin, avec une audace inouïe, en plein centre de Paris, par des malfaiteurs restés inconnus et qui semblent, être par- i faitement organisés et avoir prémédité leur i coup de longue date. Samedi matin, un facteur avait commencé sa tournée de distribution de chargements dans le 9® arrondissement et le quartier de la Bourse à l'aide d'une auto pos- ; taie. Il avait visité différentes banques, lorsque, en arrivant rue Chauchat, il s'a- , perçut qu on avait pénétré dans le fourgor et qu'un sac de petites dimensions, à l'adresse des agents de change de la Bourse avait disparu. Il n'avait aucun moment remarqué avoir été suivi dans sa tournée, mais le wattman qui doit surveiller la. voiture lorsque le facteur entre dans les banques pour y remettre les chargements, s'était, contrairement au règlement, déplacé en portant un sac jusqu'à la fenêtre d'une banque de la rue Chauchat. Les malfaiteurs en ont profité pour voler le sac des agents de change de la Bourse. D'après un bordereau, ce sac contenait un important chargement comprenant 19 valeurs déclarées, 3 lettres recommandées et 81 objets à déclaration réduite, le tout représentant un total de plus d'un million. La police judiciaire a ouvert aussitôt une enquête. Dès maintenant, des recherches sont commencées pouir retrouver les audacieux voleurs. ALLEMAGNE L'échec de la « Commission de Saverne » Le devoir du reichstag Les incidents de S a verne sont appelés à se répercuter longtemps encore dans la politique intérieure allemande. Au cours de la séance du 23 janvier au reichstag, M. von Bethmann Hollweg fit connaître que l'empereur avait admis une révision de l'ordre de cabinet de 1820, qui donne aux militaires des pouvoirs dictatoriaux et permit au conseil de guerre de Strasbourg d'acquitter le colonel von Reut-ter. Le reichstag, de son côté, nomma une commission chargée d'étudier les différentes motions ayant trait à la délimitation des pouvoirs civil et militaire et d'empêcher ainsi un nouveau conflit de compétence : donc le retour d'incidents du genre de ceux de Saverne. Cette commission n'a pu arriver à un accord et elle a proclamé son impuissance en cessant ses travaux, au grand contentement des partis de droite, qui sont par principe hostiles à tout ce qui pourrait restreindre les prérogatives militaires. L'affaire reviendra donc au reichstag en séance plénière. Il sera intéressant de voir ce qui va maintenant se produire. Le parlement se trouvera ici en face d'un grand devoir de dignité. Cette question ne peut pas être liquidée par l'abandon pur et simple, qui signifierait une abdication devant les partis de réaction. Si cependant, grâce à la défection des nationaux-libéraux et d'une partie du centre, le reichstag ne pouvait faire prévaloir la doctrine libérale de la séparation des pouvoirs, la question reviendrait sans doute devant les diètes par-ticularistes qui la régleraient chacune à sa façon. Il est évident que dans ce cas la multiplicité des solutions fournirait l-aj matière à de nouveaux conflits et finalement le régime parlementaire lui-même souffrirait de la situation. Donc, dans l'intérêt des autorités civiles comme de la dignité du parlementarisme, il est nécessaire que le reii hstag aborde la question avec la ferme volonté d'arriver à un résultat positif et fait pour empêcher désormais le retour d'incidents du genre de ceux qui se produisirent le 28 novembre dernier à Saverne. Le contingent militaire alsacien-lorrain Les journaux allemands ont annoncé ces jours derniers que les Alsaciens-Lorrains du contingent appelé sous les drapeaux en octobre prochain seraient affectés à de; corps stationnés hors du « Pays d'Empi re ». Cette information n'ayant pas ét< démentie, on peut la considérer comnn exacte. La nouvelle produira une mau vaise impression dans le pays annexé. Quand, il y a une douzaine d'années on décida en haut lieu qu'une partie da contingent alsacien-lorrain pourrait ser vir dans lo pa.ys, les officieux firent en tendre qu'il s'agissait là d'une preuve raa ' nifeste de bienveillance et de confiance envers la population annexée. Le retrai de la décision aurait, dans ces conditions un caractère de défiance. Dans tous le: cas, elle serait la répercussion finale de: incidents de Saverne, qui, il ne faut pa: l'oublier, eurent pour cause initiale le.: paroles outrageanites adressées par 1( lieutenant von Forstner aux Alsaciens Lorrains placés sous ses ordres. Autour d'un procès De Strasbourg : On a annoncé que l'ac tion engagée contre le major Muth du 20 bataillon à Metz en raison des termes in sultants dont il s'était servi lors de le cérémonie de l'anniversaire de la naissan ce de l'empereur vis-à-vis de certains ma rins avait été retirée. Contrairement è cette nouvelle, les journaux annoncer]/ qu'il ne sa m'ait être question de retire] cette plainte qui n'a pas encore été dépo sée, mais qui le sera -prochainement, e: qui portera la signature de membres de divers partis du parlement d'Alsace-Lor raine ei de plusieurs représentants de ls presse du pays. Il se confirme, d'autre part, que l'adjudant du 20e bataillon de pionniers qui, pai son attitude, avait provoqué l'incident di Sablon, a été envoyé en congé parce qu'i avait mal renseigné le major Miitih. L'ini tiative de la plainte a été prise par les députés 'lorrains de la deuxième chambre Cinq ouvriers écrasés par un train Un train express a écrasé dans la ma tinée de samedi, près de la station de Mag debourg-Neuestadt, cinq ouvriers qui tru vaillaient sur la voie. Qiiatre ont été tué: sur le coup. Le cinquième a succombé au: 1 suites de ses blessures quelque temps aprè: l'accident. ANGLETERRE Accident à un contre-torpilleur Le nouveau contre-torpilleur anglais Laverock a touché les rochers de^ Skel morlie dans la baie de la Clyde. Il n'a pa: pu se dégager. L'équipage a débarqu: sain et sauf. ITAL8E Violents incidents à la chambre Au début de la séance de samedi, MM Sacchi et Giolitti viennent mettre au poin les incidents qui se sont produits vendred à dr' l:i réanee M. Luzatti en prend acte, mais l'extrêm* gauche n'est pas satisfaite de la solutior de ces incidents et elle manifeste dans ui grand tumulte. Plusieurs députés de l'ex trême gauche attaquent le gouvernement ! ce qui provoque des échanges d'apostro phes. Le vacarme est tel que la séance doi être suspendue. De nouveaux incidents «i produisent dans les couloirs. Une discus sion très vive s'élève notamment entre MM Balsano et Malchesano et se termine pai des voies de fait. On croit que cet inciden aura des suites. La séance est alors reprise dans 1< calme. La chambre reprend l'examen dee ordres du jour déposés au sujet des fraii de la campagne de Libye. A la suite .de ces incidents, un échange de témoins a eu lieu entre MM. Balsano el Dorago. Que va dire le Vatican ? Le Giornale cïILalia donne la substance de la prochaine lettre pastorale de Mgi Bonomelli, évêque de Crémone, laquelle fort probablement aura des suites retentissantes.Mgr Bonomelli s'attache à définir les mots de cléricalisme et d'anticléricalisme. Il étudie la transformation du cléricalisme et du catholicisme politique après que l'idée nationale et unitaire eut fait tomber le principat des papes. Le cléricalisme politique eut comme formule le Pape-Roi. ni électeur, ni élu. Non exped.it, était la foimjule des cléricaux intransigeants et intolérants, mais il est fatal que tous le? partis, surtout les partis politiques, aillent insensiblement en se modifiant et en se transformant, parce qu'ils sont intimement liés aux choses humaines, qui sont changeantes. Le cléricalisme d'aujourd'hui est différent. Il est sorti de sa façon intransigeante et n'a plus rien de ce qui pouvait le mettre en contraste avec'les sentiments de la nation. L'ordre clérical porte désormais sur son drapeau ces mots : « Pour la i"eligion et pour la patrie. » Nous ne demandons et nous ne demanderons jamais les privilèges et les faveurs qui. en d'autres temps, étaient considérés comme dus à notre foi. Ces idées, nous le comprenons, sont passées. Nous réclamons la liberté qui se concède à tous dans les limites de la loi. Nous, simples prêtres et évêque, nous voulons être traités selon le droit commun et nous ne souffrirons jamais d'en être exclus. Qu'importe d'ailleurs nos vieilles divisions et nos torts réciproques ? Nous cherchons par des voies diverses ce que nous avons finalement trouvé. Il y a une parole qui doit tous nous réunir : la liberté et la loi loyalement appliquée. , Ce cléricalisme politique est tout autre qu'antipatriote et ennemi des modernités et de ses justes et utiles réformes, que la. société l'éclame instamment. Encore le testament du cardinal Rampolla M. Giacomo Ferri, qui représente la princesse Altieri dans Je procès relatif à la succession du cardinal Rampolla, exprime l'opinion que le testament du cardinal a été volé par .le valet de chambre de ce dernier. M. Ferri, qui suspectait depuis longtemps l'honnêteté de ce valet de chambre, nommé Giovanni Caretti, le fit surveiller de près. Surpris à voler un surplis, Caretti vient d'avouer qu'il avait encore soustrait d'autres objets. Le Giornale d'ItoUa dit que le chef de la po|liice a reçu une dénonciation anonyme d'après laquelle le valet de chambre du cardinal Rampolla, Caretti, aurait | avoué à deux autres anciens serviteurs du cardinal que le testament du cardinal lîarn-polla. avait été soustrait par le frère de. Caretti dans un but de chantage contre lo baron Perrana, neveu du cardinal, qui, à la suite de la disparition du testament, serait resté le plus fort héritier. 5 Un scandale en perspective j Suivant le Corriere d'îtalia, qui repro-j duit des informations d'un journal mari-. time de Naples, l'on serait à la veille de révélations au sujet de fraudes commises dans le service d'affrètement des vaisseaux [ destinés aux transport pour la guerre de Libye. Certains personnages, notamment un ancien major de marine qui servait d'intermédiaire pour l'affrètement, auraient organisé une véritable -péculation en faisant payer à l'Etat, ces -à-dire aux ministres de la marine et de 'a guerre, des prix beaucoup plus élevés qu'il ne convenait et en effectuant les transpjrts dans de mauvaises conditions Cet. ancien major dci.t il est question serait même allé jusqu' i laisser vendredi, sur la table d'un officur supérieur de la marine, une envelop >> contenant une certaine somme. C'est dénonciation de cet officier supérieur au aurait attiré l'attention sur la question-de l'affrètement. Le voleur de la Joconde » On télégraphie de F! rence que les débats du procès Perug ia, qui devaient commencer cette sema.ne, ont été remis au 31 mars, pour pern 4tre ! assignation de divers témoins hat.i.ant Paris. AUTR3CHE-? QNGRiE Le commerce utrichien Suivant le rapport et nmercteul du mois de janvier fourni par Je ministère du commerce autrichien, les ir-' oortations se sont élevées 4 266.200,000 ce ironnes et les exportations à 195,900,000 couronnes, ce qui constitue par rapport ^ l'année dernière, respectivement, une augmentation de 10 millions 900,000 couronnes et une diminution de 15 millions de couronnes. La balance commerciale de janvier accuse un passif de 66,200.000 couronnes contre 44 millions 300,000 l'année dernière. Procès d'espionnage Après des débats qui ont duré deux jours, > Alexandre Jandric a été reconnu coupable ■ d'espionnage et a été condamné à 4 ans et î 9 mois de réclusion. Eu outre, le tribunal a prononcé contre lui Ja peûine du bannissement. Il lui sera tenu compte de la prison préventive. RUSS3E La visite du prince de Wied ■ Le prince de Wied a été reçu par Y impératrice-do u ai ri ère. Il est allé ensuite faire une visite à la grande-duchesse Maria Polowna ,chez qui il a déjeuné. Le iprince a rendu visite aux présidents du conseil des ministres et du conseil d'Empire. 1-1 est parti à 7 heures du soir - pour Berlin. i ESPA -ME , Onsiruciion parlementaire i Au cours d'un meeting tenu vendredi t soir, les membres de la conjonction républicaine socialiste ont décidé de faire de l'obstruction au parlement pendant toute la durée de la guerre au Maroc. Nouveaux désordres à Valence Des désordres se sont renouvelés vendredi à Valence. Un coup de feu a été tiré dans la foule. Un engin a fait explosion. La police a dû charger vigoureusement pour disperser les manifestants. PORTUGAL Le service des trains Le chargé d'affaires du Portugal à Madrid déclare que le service des trains est normal, sauf sur la ligne de Vovoa-Ma-fra, où des individus étrangers à la com-, pagnie ont commis des actes de sabotage. Fin de la grève des cheminots Le syndicat des cheminots a ajourné le mouvement de grève. Tous les services fonctionnent normalement. Tranquillité complète. — Les faux bruits On mande de Lisbonne au Temps le 28 : M. Bernardino Machado, président du conseil et ministre des affaires étrangères, a adressé la dépêche suivante aux légations portugaises à l'étranger : Les nouvelles répandues à l'étranger sur le Portugal sont absolument dénuées de fondement. Il y a eu une tentative de grève de la part des ouvriers congédiés lors de la dernière grève des chemins de fer. Ces derniers ont voulu recommencer la grève et se sont livrés à des actes de sabotage qui n'ont pas fait de victimes. La circulation des trains n'a pas été interrompue. Les promoteurs du mouvement ont renoncé à aller plus loin. La tranquillité est complète dans tout le pays. TURQUfiE Elections Samedi «matin ont eu lieu neuf élections législatives à Crinstanfinople. La listei entière unioniste a été élue à la presque unanimité. Mobilisation partielle en Asie-Mineure On mande de Constantinople au Daily Ctironicle : Errver Pacha a pris un décret ordonnant un exercice de mobilisation dans les trois corps d'armée d'Aïdin, Er-zingian et Donnasous. Prochain voyage du ministre de l'intérieur en Roumanie On dit que le ministre de l'intérieur se rendra prochainement à Bucarest. D'après le Tasvir-I-Efkiar, ce voyage ne se rattache nullement à la question des îles. Arrivée de sept nouveaux officiers allemands Sept nouveaux officiel^ allemands viennent d'arriver à Constantklople, dont trois colonels chargés le premier- du commandement des forteresses d'An.drinople, le second de la direction de l'école d'artillerie, le troisième de (l'inspection de l'artillerie de campagne et quatre majors chargés le premier de la direction de la. section de la grosse artillerie, le second de la direction de l'école d'artillerie de campagne, le troisième'du commandement du premier escadron de cavalerie et le quatrième des fonctions de professeur de l'école d'état-major. SERBIE Victoire ministérielle Après de vifs débats qui se sont prolongés plusieurs heures, la skoupchtina a pris acte de la réponse du gouvernement et a repoussé par 62 voix contre 42 la proposition tendant à instituer une commis-sjajj parlementaire d'enquête. BULGARIE Graves incidents en Nouvelle Bulgari On mande de Sofia au Temps : La dépêche suivante, datée de Musta pha-Pacha, a été reçue par un certaii nombre de journaux de Sofia : « Hier soir, 1a police a tiré sur la pc pulation. Arrestations en masse. Les ferri mes elles-mêmes ne sont pas épargnées Je ne puis dire toute la vérité. J'ai été me nacé de mort par les gendarmes. » Ce télégramme signé par M. Alexandr Kiiprpf, ancien député, et qui avait été mu tiilé par la censure, a produit une éme tion considérable dans les cercles politi ques. D'après des informations de source pri vée qui parviennent à Sofia, une vérita ble terreur régnerait en Nouvelle Bulga rie où les autorités veillent à tout prix as surer le succès des candidats du gouver nemen-t auix prochaines élections. C'es ainsi que les habitants ont été averti que si les candidats de l'opposition étaien élus, ils seraient traduits, pour trahison devant les tribunaux militaires sous l'ac cusation d'avoir fourni de l'aide à l'armé serbe pendant la guerre contre les alliés MONTENEGRO Finances On mande de Cettigne au Temps : Le ministres des puissances se montrent 1avo rables à la demande qui vient de leur êtr adressée par le Monténégro d'obtenir un avance nouvelle de 3 millions sur l'em prunt de 40 millions consenti par la Con férence de Londres. Les avances reçue par le Monténégro se monteront donc ; 9 millions. PERSE Le combat entre carabiniers et gendarmes De Bouohir : Les communications télé graphiques sont interrompues à la suite sup.pose-t-on, du combat engagé depuis 1> 26 février, à Kazeroum entre la gendarme rie et les indigènes et au cours duquel ui officier suédois a été tué. MEXSQUE La politique des Etats-Unis Après une conférence de deux heures, 1 président Wilson et le conseil des minis très ont décide à l'unanimité qu'il n'étai pas encore opportun d'apporter des chan gements à la politique du président. Sur la mort d'un citoyen américain Le gouvernement mexicain a promis de; explications au surjet de la mort du citoyer américain Fergana qu'on prétend avoi été fusi-llé ipar les fédéraux. AMERIQUE CENTRALE Tremblement de terre en Colombie Dépêche de Bogota : Un tremblement d terre a causé des dégâts matériels sur di vers points du pays. mDES ASSOLASSES Mordu par un serpent Le docteur Fox, qui était à Calcutta de puis quelque temps, est mort à la suite d< morsures de serpent. Le docteur était vern à Calcutta pour démontrer devant les au torités l'efficacité de son antidote contre le* morsures de serpent. Ses expérience: avaient lieu dans le jardin zoolog'ique. Ai cours d'une de ces expériences, un serpen lui fit cinq morsures au poignet. Le doc teur soigna immédiatement quatre de ce: morsures, mais il oublia la cinquième Dans l'après-midi de -vendredi, les symp tomes d'empoisonnement se déclarèrent e le- docteur mourut à 8 heures du soir. cwms Victoire des troupes gouvernementales On signale de Pékin au Times que dèf victoires décisives ont été remportées pai les forces gouvernementales sur les bandes du Loup Blanc, sur la frontière di Hounan et de l'Anhui. Des aéroplanes oni prêté leur concours aux opérations. Il > aurait eu, paraît-il, dans les deux combats, près de 4,000 tués. La prépondérance anglaise L'Agence d'Extrême-Orient- se dit autorisée à démentir officiellement l'information publiée par le Daily Telegraph suivant laquelle le gouvernement chinois aurait, annulé l'option belge accordée en vue de l'achèvement, du chemin de fer à travers la Chine vers l'estuaire du Yang-Tsé,ainsi que différents contrats intervenus avec certaines puissances et se serait engagé à n'accorder désormais aucune nouvelle concession à une nation autre que l'Angleterre, ce qui équivaudrait à exclure les puissances de la vallée du Yang-Tsé et à ruiner leurs intérêts économique dans cette région. Le gouvernement anglais, ajoute-t-elle, n'a. d'ailleurs jamais manifesté de telles exigences qui seraient en contradiction formelle avec la politique de la porte ouverte qu'il a toujours préconisée et avec l'attitude tout amicale qu'il a suivie l'égard de la Chine depuis la proclamation de la République, attitude basée sur le respect de l'indépendance et de l'intégrité du pays. JAPON Le scandale naval M. Herrmann, directeur à Tokio d'une maison allemande, qui a été arrêté connue étant compromis dans le scandale naval, a. été mis en liberté sous une caution de 200,000 livres sterling, fournie par un avocat japonais. Les Munis fâÉiies Le mouvement autonomiste épirote Dépêche d'Athènes : Aussitôt que M. Zogra.phos sera arrivé à Argyrocastro. des proclamations seront distribuées dar toute lu partie de i't'ipire anne.\t-v :■] l'Albanie, étendant, à toute cette région l'autonomie qui a été pj-urlamée ù Dnlvino, Pre-tïïôti et Argyrocastro. Des souscriptions sont ouvertes pour soutenir le. lutte. 11 est, probable que 1 apparition de ces proclamations coïncidera aver to commencement de l'évacuation de Korifza, qui est fixée i dimanche. Koritza sera remise à la gendarmerie albanaise, placée sous le commandement des officiers hollandais. La remise sera faite officiellement par le colonel Condoulis. gou verneur de Koritza, qui rendra les h on a neurs militaires au drapeau albanais " Par- contre, les Albanais, au moment di départ du colonel Condoulis, rendron r aussi les honneurs au drapeau grec, j Les régiments de la 8e division d'infan terie et l'artillerie ont déjà évacué Ko ritza. Aucune nouvelle n'a été reçue depui quelque temps de Chiimara. On annonc . seulement que des bandes d'irrégulier albanais se concentrent au nord du vil 3 lage de Doukates, mais elles ne manifes . tent jusqu'à présent aucune tendance d . marcher en avant. Les Grecs vont évacuer le district de Chimara Le gouvernement grec a ordonné l'éva cuation du district de Chimara. Turquie et Serbie ' M. Stefanovitch, le nouveau délégu ' serbe, a rendu visite, à Constantinople, : Talaat bey, ministre de l'intérieur. Il ; exposé le désir de son gouvernement d ' sjgner le protocole d'e .paix rapidement Les pourparlers officiels continuerai lundi. Essad pacha chez l'empereur François-Joseph L'empereur d'Autriche a reçu samedi, ; 3 Schoer.brunn, en audience particulière - Essad pacha, ainsi que dix-sept membre: ï de la délégation albanaise. Il a conféré ; > Essad pacha la grand'croiix de l'Ordre d< - François-Joseph. Essad pacha et la délégation albanais. 5 ont déjeuné chez le comte Berchtold, mi i nistre des affaires étrangères. Les regrets et les vœux des habitants d'Embros et de Tenedos On mande d'Athènes au Temps : M. Ve nizelos, président du conseil, a reçi - des représentants des habitants d'Embro: , et de Tenedos qui venaient lui exprimer U î douleur que leur cause le retour de leui - patrie sous la domination ottomane. S'in L clinant devant la décision de l'Europe, le: insulaires demandent que des garanties efficaces leur soient données contre les représailles éventuelles des Turcs à leui égard en raison des sentiments philhel lènes qu'ils ont ouvertement manifestés de a puis un ail qu'ils vivent à l'ombre du dra ; peau grec. Les délégués ont déclaré ai t président du conseil que les habitant; d'Embros et de Tenedos eussent souhait* voir accorder l'autonomie aux deux îles ou du moins leur rattachement au Dodé canèse comme le préconisait, dans sa ré , ponse à la note des puissances, le gouver ' nement grec pour Castellorizo, mais au. . jourd'hui, après la décision des puissances ils se contentent de demander : 1° Qu'on enrpêche l'installation dans les deux îles rte réfugiés turcs ; 2° Que les Turcs leur permettent, comme auparavant, de se racheter du service militaire, car une fois transportés loin ■ de chez eux en Albanie ou en Syrie, ils se-. raient à la merci des vexations qu'il plairait auK Turcs de leur faire .subir ; 3° Que le grec soit la langue officielle dans l'administration insulaire ; 4° Que le gouverneur d'Embros et oeki.i de Tenedos soient des chrétiens. Les pourparlers turco-bulgares , De Constantinople : L'ambassadeur . d'Autriche est intervenu dans la question ; des pomaks et dans celle du traité de com-; merce turco-bulgare pour conseiller une conciliation mutuelle et rapide. (i.wvvwwiaviwvwvwvvwwiwvwvwvvwwtvwwvw* Voir pius loin nos Dernières Nouvelles de la nuit. Lira aujourd'hui en feuilleton « LES THEATRES A PARIS », par M. RrhwpirilAr lW\WVVWVWVWVWVvVtVVVWVWW*WVWWW'VVVWYV\^ FRANGE NOTES PARISIENNES Police privée, Aurélien Scholl a jadis raconté l'histoire d'un monsieur jaloux qui, sans dire qu'il était le mari, s'adressa à une agence de police privée pour faire observer la conduite de sa femme. 11 reçut bientôt quelques avis ainfsi rédigés : « Cette dame vit avec un individu laid et commun, qui est peu considéré dans son, qua.rtier. » 11 ne lui en coûta que cent francs pour obtenir ces renseignements... ne concernant que lui. Mais il y a, avec oes agences, des aver^ tures moins gaies. On vient de le voir encore. L'une des dernières héroïnes du revolver, qui tua son époux devant la porte d'unie maison où entrait oelui-ci, a dû avouer au juge d'instruction qu'elle avait été avertie par des Tricoche et Gacolet dont elle avait réclamé le concours, pour être minutieusement informée des frasques de son conjoint. Résultat : une- existence supprimée, à la suite du geste prompt, de cette irascible personne. Cette police officieuse, qui fait d'ailleurs payer cher ses services, est, en réalité, une chose assez scandaleuse. Il est assez difficile de comprendre comment l'autre police, la vraie, celle qui n-e doit avoir qu'un intérêt public, la tolère. Ce ne sont là, en effet, qu'opérations assez louches et assez malpropres. Ces agences ne sont plus clandestines, cependant. Elles s'annoncent, elles s'affichent sur les murs de Paris, elles appellent à elles le client, elles envoient des prospectif à domicile, et parmi les offres qu'elles font aux gens soupçonneux et inquiets, elles proposent nettement des « filatures ». Pour urr prix à débattre, vous pouvez faire suivre qui vous voulez. Or, ce n'est pas généralement dans de très bonnes intenlions qu'on- fait suivre quelqu'un. Ainsi, ces institutions, qui fournissent des détectives prêts à toutes les besognes, tiennent-elles boutique de scandales en germe, de délation- et de vengeances. Il y a aussi la spécialité des divorces. On procure à celui des époux qui aspire à la liberté de bons petits éléments du procès à entamer. Tout cela n'est pas très moral. Ne serait-il pas temps de donner un nouveau coup de balai ? Je sais bien que ces agences se reforme- - ront, parce qu'elles correspondent parfaf-* • tement à de mauvais instincts humains, 1 mais il y aurait toujours une période où! elles feraient moins de mal, et ce serait! quelque chose de gagné. Ce qui serait de _ bonne guerre, ce serait de les atteindre, au cas de quelque drame amené par leurs i révélations, en les inculpant de compli* 3 cité. ? Autour d'un de ces bureaux se chargeai de ces enquêtes, que de vilenies, grandes ^ et petites, combien de bas intérêts s'agir* tent, que de boue on remue ! Et elles sons graves, parfois, les conséquences de ceax chiffons de papier sur lesquels les rapports sont écrits, au crayon, dans le style, généralement aventureux, du mouchard préposé ù la surveillance, qui ne peut pour* tant juger que sur des apparences. Voilà qui justifierait de nécessaires mesures df s rigueur contre ces officines de dénoncia* [ tions. t Quand c'est seulement la jalousie qui i pousse à se servir de leurs moyens d'infor* rnation, l'âpre besoin cfie « savoir », ceux qui t viennent frapper à leur porte devraient bien, auparavant, relire la délicieuse Coupe enchantée, de La Fontaine, où Thibault, vrai philosophe, refuse de boire le brein L vage qui a pour effet de révéler l'entièrfiP vérité. C'est un sage. Paul Ginisty. l L'angoissant problème de la Grand'Paluc^ ; Les journaux français vous racontent as* ■ sez depuis un mois la ténébreuse affaire Cadiou pour que j'essaie de vous en faire pénétrer le mystère... Le juge d'instruction et la police ne progressent guère, en effet* dans le coin farouche de Bretagne où le drame s'est déroulé. En ce coin-Là, les gensy ! par habitude et par tempérament, depuis la chouannerie peut-être, préfèrent gar- • der leurs secrets. Et c'est, sachez-le tout do . suite, un anonyme qui guide la justàca i aveugle depuis le début des recherches. . Cet anonyme a d'abord averti le parqueè j de Quimper que l'industriel Cadiou, iaba.1- y ca/nt de coton-poudre, n'avait point disparu volontairement, qu'il avait été assassiné... Deux jours après, le recteur de Grand'Palud, chevaucharït un bidet poil? comme tout curé breton qui se respecte, ai? rivait à la brigade mobile de Brest et or vrait une lettre du même aaionyme, lett ' qui le priait de se mettre eai relations a* 3 une somnambule de Nancy s'il voulait cou naître l'endroit précis où il pourrait n trouver le corps de M. Cadiou et le bénir-Le commissaire haussa les épaules. Dès le surlendemain, la somnambule, Mme Hoffmann, indiquait à des centaines kilomètres de distance, l'endroit en que^» tion. On y rétrouvait le cadavre. Inutile de chercher : quelqu'un était ven« chez Mme Hoffmann trois jours auparan vant et lui avait parlé de l'affaire Cadiou* La somnambule a préféré dire au juge, quand elle a comparu, que la mémoire kri faisait totalement défaut sur ce qui poix vait résulter de son sommeil hypnotique* Le même anonyme, toujours, écrivit encore au juge lorsqu'on procéda à une autopsie nouvelle de M. Cadiou : « Cherchea dans le cou, vous trouverez une balle ! n On trouva la balle... L'ingénieur Pierre avait été arrêté, peu «auparavant. Il donnai à propos de cette balle et du revolver qu'il portait toujours, une version qui fut reconnue fausse. Il fut établi que M. Cadiou avait été tué d'une balle tirée dans la nu* que et qu'ensuite on l'avait égorgé pouat faire croire à un assassinat par des rôdeurs...Abandonnons le domaine du fait divers il en est temps. Passons à l'argent, à lai politique, à quelque chose de phis grave peut-être. M. Cadiou, à la Grand'Palud, fabriquait des cotons-poudre. Il ôe trouvait en concurrence avec plusieurs sociétés dont laj matière première provenait d'Allemagne* L'agent général d'une des sociétés concur* rentes était un M. L..., qui essaya d'acheter l'usine Cadiou... ,. — Rien à faire, dit l'industriel .j'ai g&* gné 120,000 francs cette année et je continue...M. L... s'adressa alors à l'ingénieur. Ce dernier lui fit savoir qu'il était lié avec M. Cadiou par un traité d'une durée de quinze ans, durée calculée d'après la valeur des secrets de fabrication détenus par Cadiou et que l'ingénieur, nécessairement, devait connaître. Rien à faire !... On essaya de décourager le fabricant. Grâce à des « relations » qu'il . serait intéressant de mettre au soleil., on parvint à le faire exclure des adjudications du ministère de la guerr e. Ces « relations » étaient si puissantes que M. Cadiou dut songer, d'accord avec son ami, M. Cloarec, député, à trouver un prête-nom pour que j le ministère lui consentit quand même des' adjudications. — Et nous leur livrerons quand même et malgré eux, écrivait Cadiou à Cloarec, du coton-poudre qui ne fera pas sauter les bateaux ! En somme, pour l'ingé'nieur Pierre, il n'y avait que deux issues : rester ù la Grand'Palud avec Cadiou ou... se délivrer de Cadiou. Ce dernier a été tué. Il serait peut-être intéressant de savoir qui a. obtenu les adjudications de la guerre depuis le crime. Il faudrait chercher sous les prête-noms. L'anonyme écrit toujours, d'une ville 011 d'une autre, au juge d'instruction. Il lui affirme, à présent, que M. Cadiou, quand on* l'exécuta, avait en poche la preuve des intrigues louches qui l'avaient fait exclure des adj udica.tions. Détail étrange, autant que tous les autres : l'ingénieur Pierre, qui se défend si mal, est un clérical avéré, el c'est grâce a l'évêque de Quimper que la Dépêche de Brest et VOuest-Eclair, journaux romai/vs, ont pris la défense d'un homme que l'on trouvera peut-être demain en rapports avec une société allemande de fournitures militaires françaises... Vous le savez, je ne suis affligé d'aucune phobie chauvine, mais je me demande parfois à quoi répondent certaines luttes obscures et certains drames. Louis Maurice.

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