L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 07 Avril. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rr1pg1jv1t/
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3«e,we Année N®. 8d6 o cents Samedi 7 avril 1917 L'ECHO BELGE L'Union tait la Farce «Journal quotidien eiu rraalln paraissant en Hollande Beige est notre nom ne Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURQWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphoner 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ... . .. ( Charles Bernard, Charles Herhleî, Comité de Rédaction: . , ( René Cliainbrï, Emi ïe painparé. Pour les annonces, abonneihents et vent* au numéro, s'adresser à l'Administration ou journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollandefi. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par moi* Annonces! 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Las ierspliap J'ôh demanda bien pardon au lecteur pour ce néologisme qu'il ne. _ trouvera, je crois, pas dans Larousse. Mais ne s'appli-que-tril pas à merveille à ceux-là dont les procédés chimico-scientifiques, tout récemment publiée, oait fait courir parmi nous un frisson de dégcût et d'horreur? Il y a peu de" iours, la révélation m a été faits ici 1 même et, simultanément, dans d'autres jouir-naux en Hollande. Des neutres ont immédiatement taxe cette information de suspecte, voire d'inexacte — naturellement. J'avoue que moi-même je me suis au premier abord, refusé à y croire, bien que, avec le boche, il ne faille plus, aujourd'hui, s'étonner de rien. On a tant de paine à admettre chez autrui ce dont soi-. même en serait incapable ! Après tout ce que nous avons vu et entendu de nos ennemis, depuis le commencement de cette guerre atroce, c'est quelque peu naïf, je le confesse. Mais cet aveu, je la fais d'autant plus volontiers que, en présence de ce fait nouveau, j'ai constaté autour de moi la même impression de scepticisme. On a beau avoir assisté, dès le début de l'envahissement de la Belgique, aux scènes' de barbarie sans nom qui ont à jamais marqué la Kultur du stigmate d'infa-mie; on a beau avoir été témoin de procédés de guerre que l'on pourrait croire vomis par l'enfer lui-même: jets de liquides ênflampiés, gaz asphyxiants, bonbons pathogène3, etc.; on a beau avoir lu dans les documents officiels anglais, belges, français, italiens et russes, les détails d'une cruauté asiatique raffinée: toutes ces éructations d'une haine en délire et qui tient du sadisme nous faisaient croire que nous avions touché le tréfonds de l'horrible. L'imagination se refusait à aller plus loin. Il semblait que ce fût impossible. L'horreur elle-même a des bornes. Eh ! bien, non. Il paraît que pes bornes ont encore été dépassées. On sait les faits. De leurs propres morts, les boches extraient, à présent, les matières graisseuses qui leur manquent par ailleurs! Le ,,matériel humain", devenu inutilisable comme élément combatif, est devenu, entre leurs mains, la ,,matière première" de triturations chimiques d'un nouveau genre. H ne faut rien laisser se perdre, n'est-ce pas? On est pratique ou on ne l'est pas, que diable! Donc, les cadavres nus, ligotés avec du fil d'archa.1, par paquets de quatre à la fois, 6ont expédiés en wagons fermés et par des voies détournées, là-bas, pas très loin de la frontière, jusqu'à une usine mystérieuse construite au milieu des bois; des palissades barbelées l'isolent et des factionnaires armés en défendent l'approche. Arrivée sur place, la ,, matière première" esff déchargée par des hommes masqués et vêtus hermétiquement, happé© par les crochets d'une chaîne sans fin, jetée sous des broyeurs qui la réduisent comgrûmeut en bouillie, déversée ensuite dans des bassins perfectionnés où elle mijote, pendant des' heures, dans certaines mixtures chimiques et sous des températures de fournaise. De tout quoi, en fin de ccmpte, on extrait la glycérine indispensa- | ble à la fabrication des explosifs brisants. Et voilà. Je vous en épargne les détails techniques, parfaitement répugnants. Du reste, ils ont été publiés tout au long et aveo un luxe de précisions qui ne laisse rien à désirer. Poe, dans ses élucubrations les plus éche-velées, a-t-il jamais rien imaginé de macabre à oei point? Dante, dans son Inferno, a-t-il chanté quelque chose atteignant à ce degré d'horreur?... Et maintenant, n'est-il pas vrai? l'on se demande si on rêve. N'est-ce pas un affreux cauchemar? Utiliser ainsi (oh! l'horrible mot!) des hommes hier encore pleins de vie, parmi lesquels se trouve peut-être un ami, un parent, un frère; Droyer leurs pauvres membres, les malaxer de la sorte, pis que dans les sa-ladercs de Chicago; en extraire la graisse afin de, avec cette chair, tuer d'autres hommes encore, toujours plus, et esicorQ plus! Est-ce possible?Et vcdlà que le doute n'est plus permis: le boche lui-même avoue ! Oui, il avoue, et de la façon la plu3 cynique encore, par la voie des petites annonces. Voici, d'après le ^Journal du Jura", l'avis paru dans la •jChemische Zeitung", un organe spécialiste allemand, sous la date du 1S novembre 1916 (on voit que cola ne date pas d'hier)i ,,We-jjgen Emziehung unsetres Geschafsruhres },suchen wir oinen militarfreien Ingenieur >,zur technischen und kaufmanischen Lei-,,tung, sowie Bediehung der Kessel u,nd jjApparate fur Kadaververnichtunganstalt. Termo-Chemischer Ver. G. Eckbolsheim, Straszburg. " Ce qui signifie, dit le ,, Journal": ,,En raison du départ de notre directeur, nous jcherchons un ingénieur dégagé d'obliga-j/tions militaires peur diriger technique-j,ment et commercialement notre Usine de .'destruction de cadavresEt le ,,Journal" ajoute: ,,Le titre de l'usine ne laisse pas • jide doute sur le genre de travail auquel en 4,s y livre: Usine thermo-chimique! C'est à .'.•dire qu'il ne s agit pas uniquement de la < destruction par la chaleur, mais bien de • traitement ohmiquo et d'utilisation des < ^cadavres. Les déclarations faites par un j u consul américain qui a quitté l'Allemagne »en même temps que M. Gérard confirment s »,cette manière de voir." tV©dlà c^ue nous apprend te „Journal du Jura". Il ne nous dit pas si la ,,Theirmo-Chemischer Vern. G." est une société par actions, ni quel est le montant des dividendes distribués par elle. C'est dommage. H eût été intéressant d'apprendre ce que rapporte à des cannibales l'exploitation des cadavres de leurs frères -d'armes. Il faut croire que, pour eux comme pour Vespasien, ,,l'argent n'a pas d'odeur", et le sang non plus, et non plus la pauvre charogne humaine! Pour l'honneur de l'humanité, j'éprouverais un réel bonheur à pouvoir démentir de pareils sacrilèges. Mais le démenti ne viendra vraisemblablement pas, car comment expliquer l'averu sans détours de la ,,Che-inische Zeitung"? * * » Du reste, il y a peu de jours, Reuter nous télégraphiait de Beauvais, 28 mars, des faits à peine moins répugnants. Je copie textuellement: ,,Au début de leur retraite, on ,,pouvait croire que les Allemands avaient ,,tout pillé, brûlé, détruit, tout, sauf les ,,cités des morts. Ce jugement était encore „trop favorable aux bcches. Si invraisem-,,blabl« qu« le fait puisse paraître, il est ,,avéré que partout ils ont fracturé les ,,caveaux fUnèbres, non seulement pour y ,,mettre leurs mitrailleuses en batterie, ,,mais encore, et cela systématiquement, ,,pcur en 'enlever le zinc et le plomb. Les ,,cercueils ont partout été mis en pièces, les ,,ossements dispersés et les caveaux souillés ,,des pires ordures. Il est manifeste que le ,,vol a été l'unique mobile de ces méfaits, ,,car seules ont été victimes les sépultures „dont les monuments décelaient une certaine opulence." TJn peu plus, un peu moins, n'est-ce pas à peu près également odieux ? Profanateurs de tombes, violateurs de oercueils ou exploiteurs de cadavres, et cela toujours dans un but utilitaire ! Oh ! les Nécrophage6, comme je les appelais, les ,,Mangeurs de Morts". Quelle horreur 1 Belga, Lettres du front A plusieurs reprises nous avons publié des lettres émanant de nos braves poilus au front. Toutes dénotent le même courage, la même ardeur à combaittre et à vaincre. Voici maintenant une lettre émanant du front belge et Afrique. Elle ne le cède en rien à celles venant do l'Yser et c'est avec pllaisir que nous publions ces quelques lignes qu'un jeune officier envoie de là-bas à son oncle en Hollande. • •• d'Afrique orientale allemande. Cher oncle, Je reçois aujourd'hui samedi 9 décembre 1916 ta lettre patriotique du 21 juillet dernier. Je la lis et relis et. je te dis : courage, le pays nous attend; il compte» sur nous tous. Soldats de Belgique, nous lui rendrons sa liberté, nous reverrons ses villes joyeuses et ses vieux clochers, nous entendrons les carillons chanter le grand triomphe. Les mères et les épouses, les soldats de demain, les jeunes filles, viendront àu-devant de nous; les morts que nous aurons vengés tressailliront dans leurs tombes au son des fanfares guerrières, et tout ce sol beilge, cette tea*re ardente que nuf étranger ne peut asservir, frémira et se réveil • lera sous le pas de ses guerriers , vainqueurs! Jour de victoire, jour béni, nous l'entrevoyons et l'attendons avec une foi inébranlable. Oh! l'amour du pays, nous ne l'avons ja- , mais senti comme à cette heure. Tout notre j passé historique, le souvenir des luttes de jadis et du sang versé par nos aïeux pour ce droit sublime: la liberté, la terre fécondée par leur travail, les édifices élevés par eux: églises et beffrois, halles et hôtels de ville témoins do leurs joies et de leurs souffrances, \ les fêtes religieuses et populaires, les anui- \ versaires, les moeurs et coutumes de chez , nous, tout ce qiii nous unit et fait de nous lo peuple belge, tout cela nous crie que nous ( sommes Belges, Belges toujours ! Le regret de cette indépendance et de cette ( via aujourd'hui disparues, l'ardent désir de . les recouvrer, nous donnent une force invincible. Non, la Belgique ne veut pas mourir, elle est là, elle existe et, pantelante sous les " griffes d'un oiseau de proie, elle se rebelle j et se cabre, elle attend un secours née es- ( saire, et elle espère, sans aucune défaillan- ] ce, l'heure grandiose de la victoire ! ( Oui, cher Oncle, je pense sans cesse à i mon cher pays natal, à mes parents aimés c rec.tés là-bas, et souvent, je ne le cache pas, s les larmes me vieneïit aux yeux devant c les deuils et l'immense infortune qui écra- 1 sent les Belges. Et je puise dans ma tris- t tesse et dans la vision des vengeances pro- < chaînes la volonté de continuer la lutte avec ^ le même enthousiasme qu'au premier jour. 1 Comme je me réjouis d'être de nouveau ^ au front belge, où je passai dix-huit mois au : milieu de luttes épiques, et d'y faire encore tonner les canons: c'est une bien belle arme, r l'artillerie, et j'adore mon ipéticr. Ici, c'est I fini, plus rien à faire depuis notre pour- c suite de fin septembre et ja n'aspire qu'à s une chose: rentrer au front belge, en Belgi- \ que, et surtout être là quand l'attaque géné- c raie se prononcera, i Et en avant donc alors, pour la lutte déci- s sive I ] !Ton neveu dévoué... < M. P..,, j En Belgique. Les déportations Le ,,XXe Siècle" reçoit d'un ami, qui a pu heureusement s'échapper de la Belgique occupée, la communication suivante qui confirme ce qUe nous avons déjà dit de l'admirable résistance morale du peuple belge : Je viens de quitter la Belgique occupée dont les angoisses n'ont pas ébranlé la fermeté. Au début de la guerre, j'avais assisté aux scènes de dévastations et de meurtres qui ont suivi la prise de Namur : incendies, fusillades, etc. Lorsque je suis passé à Andenne et à Seilles, les habitants, qui avaient survécu au massacre, sortaient à peine de leurs caves et des grottes de la Meuse. J'ai visité les ruines fumantes de, Louvain. Quelques mois plus tard, j'ai parcouru le sud du pays où l'on ne voyait, dans certaines églises, que des femmes en deuil pleurant un fils, un père,, un mari, presque tous les hommes do la paroisse 1 ayant été fusillés sans raison. Ces atrocités du début sont surpassées, s'il est possible, par les horreurs des déportations, par l'abomination de l'esclavage. Il y a peu de temps, je parcourais le nord du Lim bourg le jour où tous les hommes de 17 à 35 ans avaient été conduits , comme un troupeau au chef-lieu du canton. On sentait qu'un immense malheur s'était abattu sur I03 villages silencieux et déserts. Les enfants, les femmes, les vieillards, les infirmes n'osaient pas sortir et attendaient derrière les rideaux qui se soulevaient légèrement au brui£ de mes pas ceux qui ne sont pas revenus, ceux qui ne reviendront peut-être jamais. Celui qui n'a pas vu ce spectacle ne saura jamais combien le sentiment .de la dignité humaine est froissé dans ses fibres les plus sensibles par les dispositions prises pour l'en lèvement des ,,sujets du sexe mâle", — car c'est ainsi que les victimes sont désignées sUr les affiches. Les barrières dressées sur les places publiques ou vis-à-vis des gares donnent l'impression qu'il s'y tier^t un marché au bétail, et font penser aux ,,bêtes de troupeau" de l'Allemand Nietçche . Que dire de ces trains qui, pendant des semaines', ont passé tous les soirs à Liège, au nombre de 4, 5 et 6, emportant des hommes entassés dans des wagons à bestiaux, n'ayant pas de place pour se reposer, ne pouvant pas sortir pour satisfaire les besoins naturels, privés d'air, souffrant les tortures de la faim et du froid et hurlant, au milieu de la nuit, leur désespoir. Mais, Belges, qui n'avez pas senti le poids du joug ennemi sur vos épaules, sachez que les malheureux forçats traînés en Allemagne ne protestent pas tant contre la déportation et la brutalité de l'exécution que contre la violence, que l'on exerce pour les faire travailler contre leur patrie. J'ai entendu à Liège des milliers de ces malheureux qui passaient en criant: ,,Nous ne travaillerons pas pour les Allemands; nous ne signerons pas de contrat; nous nous laisserons plutôt mourir !" Les Allemands essaient de se justifier en alléguant qu'ils ne déportent que les chômeurs qui sont assistés par les pouvoirs publics. Vous savez que cette allégation est fausse. Le choix des hommes se fait au hasard et pour ma part je connais beaucoup de déportés qui avaient une occupation et des moyens de subsistance. Et que vaut, du reste, cette prétendue excuse lorsque l'on sait que l'autorité allemande interdit aux communes d'entreprendre des travaux d'uti-tilité publique qui occuperaient les chômeurs, que les Allemands ont enlevé des usines les matières premières et l'outillage, que les transports par chemins do fer qui n'ont pas un intérêt militaire sont presque entièrement arrêtés depuis le mois d'octobre et que, par ces différentes mesures, l'ennemi empêche la reprise du travail? Que dire de ces trains qui, pendant des ges conduits en Allemagne ! Ce qui est odieux, ce n'est pas de prendre des ouvriers occupés à la place de chômeurs, ou des riches au lieu de pauvres, mais c'est de se servir des Belges contre les Belges. Un ministre allemand a osé dire au Reichstag que le travail imposé aux déportés belges en Allemagne n'était pas en contra- i diction avec le droit international. Or, lçs Belges déportés travaillent actuellement :lans les fabriques de munitions et dans les industries ayant un intérêt militaire, ces industries étant seules en activité depuis la loi ! ;ur lo service civil. Quelques-uns ont, peut- i Hre, signé sous la contrainte un contrat et ['autorité allemande parle cependant d'ur, :ravail libre et volontaire! Mais comment contrat a-t-il été extorqué? Ce que nous ra vous en Belgique, c'est quo les ouvriers ?• Dien déterminés, en partant, à ne pas t /ailler pour leurs ennemi?. C'est pre ment parce qu'ils sont dam cette disposû d'esprit qu'ils sont déportés. En effet, nombreuses affiches couvrent en ce inom les murs do Liège, invitant les ,,ouvriers qui :raignent d'être enmenés en Allemagne" à s'engager librement. Un fort salaire, un ravitaillement supplémentaire et ,,l'assurance . ] le rester dans le pays" leur sont promis. j Si quelques ,,contrats de travail" sont ; 3ignés en Allemagne, c'est que de mal'heu- ; \ reux ouvriers, épuisés par deux ans et demi î i de privations et de souffrances, n'ont plus la i 1 fcoroe de résisteif à la. tecte© ^ 1g, .faim* I. Nous avons vu revenir quelques-uns de ces torturés, mourant de faim, et ils ont raconté comment on les oblige à travailler. Celui qui refuse de s'embaucher dans un atelier doit se contenter de deux bols de soupe aux glands, et ne peut rien acheter, car les bons nécessaires ne lui sont pas donnés. Les Allemands osent parler de la liberté des ouvriers belges en Allemagne: cette liberté est oelle de mourir de faim. L'ennemi a une loi sur le service civil qui astreint toute la population allemande à collaborer à l'oeuvre militaire. Ce qu'il veut, en ce moment, c'est appliquer lo principe de cette loi à la population belge, voilà la monstruosité ! Pour vaincre la résistance qui fut générale et spontanée, en Belgique, la déportation fut inventée; c'est un moyen direct de contrainte pour ceux qui sont emmenés, et c'est une menace pour ceux qui restent. Le-traitement infligé à la population belge par les dernières mesures allemandes a quelque chose de si inhumain, les moyens employés sont si diaboliques que j'ai l'impression d'être sorti d'un enfer depuis quo je respire dans un pays libre. Lorsque la population belge fut menacée de la famine, les pays neutres intervinrent et la reconnaissance de la Belgique sera éternelle. Mais qu'est-ce donc que le supplice de la faim à coté de la torture morale imposée actuellement? Les pays neutres ne parviendront-ils pas à empêcher un crime qui déshonore l'humanité? A Onssrellsasà La Croix Rouge de Belgique, germanisée-après 1© vol de 200.000 francs qu'on n'a pas oublié et qu'on n'oubliera jamais, s'est réunie le 27 mars sous la présidence) du comte von Mengersen. C'est la seconde réunion | annuelle depuis la substitution de personnes à la téte de cet organisme et le tour de passe-paése grâeo à quoi l'argent de la Croix Rouge de Belgique passa, dans la caisse de la Croix Rouofe allemande. L'encaisse actuel est de 207.769,88 francs en argent et titres déposés à la Deutsche Bank. Les entrées et les sorties se balancent par un montant de 58.228 frs 12. * * Bruxelles, On annonce la mort de M. Octave Engle- bert, notaire honoraire. * * * Le vice-consul des Pays-Bas, M. F. L. van der Waarden, a pris sa retraite. * *' * Le personnel de la police de Molenbeek-St-Jean vient d'être augmenté de vingt agents qui seront rétribués, pour commencer, à raison de 1500 francs par an. >f * 4t Le Conseil communal de Cureghem - An der-lecht va envoyer des colis aux ouvriers déportés. Pendant trois mois, les indemnités de vie chère seront payées au personnel communal.* * * On annonce, la mort de Charles Fétis, co- ' Fondateur de ,,La Gazette", critique musi- | sal très apprécié à 1',,Indépendance Belge" 1 pendant plus d'un demi-siècle. » — Aa Brabant I/o nombre des citoyens belges dos deux 3exes, atteints d'infirmité3 graves à la suite les mauvais traitements que leur firent subir !es troupes allemandes lors de l'invasion, est si élevé que des personnes charitables avaient dé- ; cidé de constituer un comité d'action, chargô le les assister. L'autorité occupante se réfuse : i permettre le fonctionnement de cette oeuvre. Les coupables n'aiment point qu'on leur mette sous les yeux le tableau de leurs forfaits. Une Feuille téutonisée de Bruxelles, qui annonce la îhose en des phrases développées, désigne ainsi les victimes des brutalités allemandes: ,,Dcs invalides civils nécessiteux, blessés fortuitement iu cours des événements militaires de 1914." 5,Fortuitement" est une trouvaille que ne léparent pas les mots ,,événements militaires," }ui prétendent désigner les sévices barbares . :xercés 6ur d'mofi'ensifs civils. j Dans les FîanracSre- On a constaté une grande activité le ivril à Zeebrugge. Depuis neuf heures du soir les projecteurs fouillèrent le ciel. De: signaux lumineux éclairaient aussi, à cer tains endroits, le ciel. De temps à autre ou •'.îtëndait une explosion si forte qu'elle fai-■'nit trembler les vitres des maisons de Fles-• i ngue.- Entre 9 et 10 heures deux explo-•15 particulièrement violentes furent èn-;Jues. - ! , t le front des Flandres les combat;- : : ^lerie reprirent avec intensité. Les ; ne sont pas seulement évacués sui mais aussi vers de petites localités virons d'Anvers. Gand, dit'le ,,Telegraaf", beaucoup | otipes sont parties ces jours derniers, :it des convalescents mal rétablis. Un doc-?ur, qui protestait contre le procédé, fut en-■ oyé au Château des Comtes, transformé èn >nson. Malgré le succès de la retraite stratégique, dont les communiqués Wolff vantent la ma-;nifique ordonnance, les soldats partent au ront en tremblant. Ils ont une peur horri-)le de l'artillerie alliée. ' .Dans i^.Hai_nIaut1 nota aiment .aig envi». rons de Tournai, arrivent beaucoup d'habitants du Nord de la France, principalement des femmes et des enfants. Les hommes et les jeunes gens sont employés aux travaux militaires et un grand nombre d'entre eux sont obligés d'aider aux destructions systématiques des Prussiens. A Lillo> des prisonniers anglais sont obligés de transporter des planches et d'abattre des arbres. Sans crainte de démenti, nous pouvons dire que, le long de tout le front allemand, de Nieuport en Alsace, des compagnies de travailleurs sont à l'ouvrage tandis que les femmes et les jeunes files sont astreintes aux travaux des champs. A l'oacaslon de la fête du Roi. A l'occasion de la fête du Roi, un registre sera déposé au Consulat de Belgique, Leidsche-slraat 33, le mardi 10 avril de à midi et d* à 5 heures. H y a un an / avril 1916: Au nord-ouest du fort de Douaumont les Français progressent sur un front de 500 mètres et sur une profondeur de plus de 200 m. Aux Etets-Uniis. La décision k la Chambre des représentants La proposition de M. Wilson adoptée par 373 voix contre 50. Une déclaration importante de sir Edward Morris. La décision de la Chambre des représentants, WASHINGTON, 6 avril. (Reuter.) Los représentants adoptèrent la résolution en faveur de la guerre par 373 voix contre 50. Les débats à la Chambre des représentants. WASHINGTON", 6 avril. (Reuter.) M. Lansing dénia l'exactitude do l'affirmation de M. Miller au sujet du Mexique, mais ce dernier maintint que 6es informations étaient oxactes. Il dit que M. Lansin^, au point de vue diplomatique, était oblge d'en dénier l'exactitude à caU60 dos bonnes relations avec lo Mexique. Dans l'après-midi l'intérêt pour les débats diminua pareequa l'on était convaincu qub la résolution serait adoptée à uno majorité écrasante.Au moment où M. Kitchin, le chef des démocrates, se leva, plusieurs membres rentrèrent pour s'opposer contre la résolution. On s'attendait à ce qu'il appuyer ai t. le gouvernement. Kitchin fit ressortir quo l'on n'avait pas à craindre une invasion et qu'il n'y «avait pas d'intérêts vitaux américains en jeu. Un discours do M. FJood. WASHINGTON, o. avril. (Reuter). M. Flood, président de la Commission des affaires étrangères, ouvrit les débats sur la résolution de guerre à la Chambre des Députés en déclarant que-les Etats-Unis doivent se ranger aux cotés lo i'Kntente qui lutte pour l'humanité et que a forc(^ militaire du pays doit être employée l'une manière telle qu'une victoire complète couronne ses efforts. Il faut terrasser le militarisme prussien, ijouta-t-il. Il faut délivrer le monde du danger dont la dynastie des Hohenzollcrn le nie-îace ! Tout le monde est certain quo la résolution :era adoptée avec une majorité écrasante. Un crédit pour la flotte et l'armée. WASHINGTON, 5 avril. (Router.) Les lépar.tements exécutifs ont demandé au Con,-crès d'accorder immédiatement un crédit de KX) millions de livres sterling pour l'armée et a flotte. De cette somme on demendo plus de 5S6 millions de livres sterling pour l'armée. 6S0.000.009 de livres sterling. WASHINGTON, o avril. (Router.) Le pro-îliain crédit pour l'armée et la flotte s'élève 1 680 millions do livres sterling. A la Chambre française. PARIS, 5 avril. (Havas.) Aujourd'hui, à la ^liambre française, uno manifestation imposan->e a eu lieu en l'honneur des Etats-Unis. A l'ou-"erture de la séance, ' à 2.40 heures, la salle itait comble. A la tribuno des diplomates tous es représentants des alliés s'etanent réunis lutour du ministre dos Etats-Unis M. Sharp. M. Ribot prononça un discours qui fut cha-eureusement applaudi. Ensuite M. Deschanel >rit la parole. Toute la Chambre debout applaud't le ministre les Etats-Unis qui remercia profondément imu. Il fut décidé d'afficher les deux discours. )n en donnera également lecture dans toutes es écoles de la Franoe. Au Sénat une manifestation identique eut ieu. M. Ribot quitta la Chambre et se rendit, linsi nue M. Sharp, au palais du Luxembourg. Là M. Ribot prononça un second discours qui ut également applaudi. Les sénateurs firent me ovation à Sharp. Lo sénateur Bonnelat dé-•■oya un drapeau américain. Lo discours de M. Duibost fut également très vlaudi. L'opinion de la presse anglaise. LONDRES, 5 mars. (Reuter.) Le ,,New .itesman" écrit: L'intervention définitive des Etats-Unis s'est .coomplie avec un minimum d'événements dramatiques qui aura des conséquences do très ;rando portée. Venant après la révolution usse elle complète l'union des plus grandes fores mondiales suivant la vraie ligne de sépara-ion. La défense des petites nations, la libé-ation des nationalités opprimées et le main-ien de la loi internationale 60 trouvent dans e bonnes mains. La ,,Nation" écrit: Hier M. Wilson était en-ore l'homme d'Etat lo plus critiqué, aujour-'hui il est Phomme d'Etat le plus applaudi. Et pourtant cette contradiction ne doit être mputé« qu'aux critiques, car Wilson a déve-:>ppé sa politique avec sûreté et persévérance, ar dessus les vicissitudes de la guerre, ce qui 2 maintint à un niveau dé forco morale et in-ellectuelle qu'aucun de ses contemporains ne 'est même efforcé d'atteindre. .Son message est un grand événement car 'Allemagne avait fait de la guerre quelque hose de pire qU'un combat de chiens et elle ontraignait les alliés à lui répondre de même. l présent JVjlson^lèvç ^tegdard de la liberté i sur les anciens postes de vigies d'où il avait t été arraché et il réunit de nouveau tous les ; aliiés sous ses plis glorieux. MM. Poinearé et Wilson | PARIS, 5 avril. (Reuter). Le président j Poinearé adressa un télégramme de félicitations au président Wilson au sujet de l'intervention des Etats-Unis. Les révélations de M. Miller. AVASHLNGi'ON, 5 avril. A la Chambre américaine, au cours des débats concernant U guerre, M. Miller, membre républicain do la 1 Commission des affaires étrangères, révéla i qu'un paragraphe, non puiblié, de la note de Zimmermann proposo l'installation d'une base de sous-marins au Mexique, l'envoi d'armes, j de munitions et do réservistes allemands fixés r aux^ Etats-Unis. { La note propose encore la préparation d'une ; attaque sur la frontière tout entière. L'importance de l'intervention des Etats-Unis LONDRES, 5 avril. (Reuter). Notre correspondant a eu un entretien avec sir Edward Morris, premier ministre de New-foundland, au sujet des conséquences de l'intervention des Etats-Unis A la suite des relations qu'il eut avec les dirigeants de Washington et de New-York, il est de tous les hommes d'Etat des ,,dominions" celui qui fut le mieux en état d'apprendre à connaître la fapon de voir aux Etats-Unis. I Sir Edward Morris dit que, depuis la dé-' claration de la guerre par l'Allemagne, l'in-; tervention des Etats-Unis constitue l'événement le plus important. La presse allemande, continua-t-il, essaye de faire passer la chose comme un fait sans importance, mais c'est là sa tactique habituelle. Les Allemands se vantent afin de se donner du courage. La déclaration de guerre des Etats-! Unis produira un effet paralysant en Alle-! magne et chez ses alliés. Ils savent très bien ! que l'intervention ' de3 Etats-Unis constitue non seulement un appui moral pour les alliés dans leur lutEe pour la civilisation, j mais — et ceci est le point le plus important — que l'Amérique nous aidera au moyen d'argent, d'hommes et de munitions. I A présent il n'y a qu'une chose qui puisse | causer quelque préoccupation en Angleterre et dans les pays alliés; c'est la situation de la navigation à la suitp de la menace par la guerre des sous-marins. Mais, même si, au cours- de la saison prochaine, l'Allemagne parvenait à redoubler sès efforts, cela constituerait tout au plus un inconvénient. ! Et, à présent quo les Etats-Unis participent à la guerre, la flotte américaine peut au besoin convoyer avec sécurité toute la flotte marchande anglo-américaine sur l'Atlantique et dans la Méditerranée. La flotte allemande est bloquée par les Anglais d'une façon telle qu'on peut la considérer comme gisant au fond des mers. Nous n'avons donc pas besoin de fairo appel à oe point de vue aux abondantes ressources de notre allié, mais nous pouvons pourtant lui laisser le soin d'aplanir les difficultés qui se présentent actuellement sur les routes commerciales. ! L'oeuvre exécutée par les Anglais dans 1 la Manche constitue la meilleure preuve de l'excellent fonctionnement du service de convoiement et de son efficacité dans l'action contre les sous-marins. Depuis la guerre, 10 millions de personnes ont passé la Manche, sans qu'aucune ait perdu la vie. On obtiendra les mêmes résultats sur l'Atlantique. La participation des Etats-Unis aura assurément une grande répercussion sur une paix mondiale durable. L'événement a créé des responsabilités nouvelles. Les Etats-Unis, avec leurs millions d'habitants, ne demeureront plus des spectateurs impassibles, silencieux et désintéressés dans le grand conflit mondial actuel. ! On sa rend compte aux Etats-Unis que, sinon, la loi de Monroë subirait le sort du traité de neutralité de la Belgique et doa droits des non-combattants. Des navires allemands saisis. NEW-YORK, 6 avril. (Reuter.) Les navires allemands se trouvant à New-York, Boston, Baltimore et New-London ont été saisis. Cette action sera étendue probablement à , tous les ports où se trouvent des navires alle-1, mands, gui sont. au tfttal de 9X» i ,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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