L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 10 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/154dn40r4v/
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I <ère Atrnée N°. 199 6 cents (ÎO Centimes) Lundi ÏO ma! I9S3 L'ECHO BELGE L'Union tait la Fore Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belqe est notre nom de Famille. I Toutes les lettres doivent être adressées bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 279T. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à- l'Administration du journal: ]N,Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement _ ( En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation t Etranger fl. 2.00 », ti La neutralité des neutres. 1/Allemagne, après neuf mois de vains efforts, n'ayant pu réussir ni par la pression diplomatique, ni par ses menaces, ni par ses offres d'argent, souffre malaisément que l«s citoyens neutres sympathiques à la iuso de la civilisation soutiennent la cause alliés en fournissant spécia-lement des armes et des munitions. Impuissants à empêcher nos braves' amis d'agir, nos adversaires se vengent comme ils peuvent en les calomniant; c'est ainsi qu'ils propagent avec persistance l'opinion que les pays neu-tr6S ne sont pas neutres parce que leurs citoyens nous aident. C'est curieux comment les Teutons Rangent d'opinion suivant leurs intérêts. Us ont pu, tout en restant neutres, livrer des armes à un des belligérants pendant la cruerre russo-japonaise ; la Norvège neutre jieut continuer à exporter du cuivre en Allemagne, contrebande de guerre par excel-lençe° mais les Etats-Unis violent leur neutralité parce que llmmense majorité de leurs envois vont aux alliés. Pourtant la ,,Kolnische Zeitung", dans le fameux article où elle demandait à acheter les consciences américaines, reconnaissait que la convention de La Haye permet mx citoyens neutres de livrer des armes et iô3 munitions à un pays belligérant. Depuis quand un acte explicitement Mitorisé peut-il devenir un acte défendu? Mais, disent les Allemands, les alliés sont |uasi seuls à en profiter ! E<n quoi cela :hange-t-il la question? Et que la produc-ion du cuivre norvégien soit minime eu îgard aux livraisons considérables que nos Tiis reçoivent d'outre-mer ne fait rien à affaire. Reste le point de vue moral. Qui doit jouir sinon traitement pri-'égié, au moins des droits égaux ; est-ce innée de la violence ou celle de la civili-tion?La théorie de nos ennemis revient à 're: je me suis pendant 44 ans préparé à guerre, j'ai affiché des intentions paoi-tes, mais j'armais dans l'ombre, j'ai at-qué parce que j'étais prêt-, mon service 'espionnage m'avait averti que vous vous :iez laissé prendre à mes fariboles humani-ires; vous Anglais, vous n'avièz pas .'armée, vous Français, vous n'aviez que ■su de canons et pas de munitions. Moi 'avais acheté aux neutres tout ce qu'il m'a >lu, mais maintenant que j'ai tout ce qu'il ae faut, je vous déclare la guerre et je pré-ends en outre interdire aux neutres qui n'ont fourni de vous aider aussi. Résultat : plus vous avez sincèrement •imé la paix, plus vous serez les victimes, aoine vous aviez les moyens de vous défen-re, moins vous pourrez vous les procurer ! Singulière morale que celle-là; aucun mi de la justice, de la morale ou de la berté ne pourra l'admettre. Non, les cito-ens neutres sont d'accord avec les convenions de La Haye, a"ec le droit et la morale. Que leur reprochez-vous donc l À notre tour de jouer le rôle du ministère : ;>ublic, hélas trop facile, car les chefs, d'ac-j asation foiso nnent. Les conventions de La Haye, mais c'est uvertement que vous les violez : Vous n'aviez même pas traversé la fron-;ère belge que vous commenciez à brûler des maison*; une fois chez nous cela a été un vrai bouquet d'horreurs : les incendie®, les pillages, les fusillades, les viols, les prises d'otages, les exécutions en masse, les civils pris comme boucliers, l'abus du drapeau blanc, les bombardements des villes ouvertes sans but militaire, les destructions systématiques d'oeuvres d'art, les prisonniers assassinés, les blessés- massacrés, les vols ! de biens particuliers, les peines collectives, les réquisitions et contributions illégales, l'inobservance des lois, l'imposition de prétendues amendes allant jusqu'à cinq millions parce qu'un agent de police a bousculé un de vos agents secrets; puis quand vous avez sen- 1 ti la victoire vous échapper, le blocus non ef-îectif, la guerre' des sous-marins, les navires coulés sans avis préalable et sans secours, enfin, sur terre l'emploi de gaz asphyxiants, et, pour bien prouver votre mépris de-conventions signées par vous, vous avez employé ces gaz non seulement comme bonites, mais au moyen de simples feux, de tuyaux de verre dont l'unique but est d'as-P^yxier.La guerre c'est la guerre, oui, mais avez-yous mieux observé les droits des neutres? Car il y a là partie liée et les devoirs 6ont réciproques; il convient que ce soient surtout les puissants qui donnent l'exemple du respect des lois! N'avez-vous pas débuté par violer la neutralité de la Belgique et celle du faible Luxembourg contre lequel vous n'avez Blême pas pu invente-, après coup, l'ombre dun reproche ou d'un prétexte? N'avez-vous pas employé le chemin de ter du prince Henri que vous, Empire allemand, aviez repris vous-même en signant ^e jamais il ne servirait aux' fins de la guerre, alors que dès avant les hostilités vous aviez rendu exclusivement militaire ? N"avez-vous pas dès le premier jour, contrairement au droit des neutres, semé la tter de mines flottantes? N avez-vous pas, coulé les navires neutres comme moyen de pression, tantôt contre neutre, tantôt contre un autre? iS avons-nous pas vu les modestes navires fle pèche neutres être conduits à Cushaven, | lestés de leur pêche et puis simpleme ? rendus? Vis-à-vis des neutres n'est-ce p un acte qualifié de vol à main armée? I N'avez-vous pas fusillé le consul argent à Dînant, arrêté des consuls neutres et e] prisonné des quantités de citoyens neutr< sans retenir d'autre crime contre eux q la vague excuse: ^nous vous tenons po des suspects" ? Nous nous le demandons, y a-t-il une sen règle protégeant les neutres que vous ayi observée quand elle était contraire à vos i térêts ? Vos auteurs n'ont-ils pas tout justifié? L'alpha et l'oméga de votre évangil c'est ,,Deutschland iiber ailes", tout e permis à l'Allemagne, rien de ce qui lui e défavorable n'est permis. ,,Deutschland iiber ailes", oui, soy francs, l'Allemagne au-dessus des loi au-dessus des conventions, au-dessus c droit, de la justice éfc de la morale. Liebknecht qui est des vôtres et qui vo connaît vous a qualifiés de barbares, en pie: Parlement; c'est le seul nom qui vous co: | vienne; vous êtes restés des barbares, m quillés d'un peu de science, que vous av rendue infernale. François Rosseels. ■ ■ & -=-^gBP3— De Toekomst. Nous lisons dans le ,,Algemeen Handel blad" d'Amsterdam: L'hebdomadaire ,,De Toekomst", font et exploité — sans doute au prix de saci fices financiers de leur part — par quelqu Hollandais plus ou moins connus, dans but de diriger l'opinion de notre populatic en faveur d'un des partis belligérants, ] mérite, à notre avis, que la sympathie < ce pays belligérant voisin — et non cel des Hollandais! Le contenu de l'hebdomadaire — ne la préface officielle dans la quelle on expo les principes — indique parfaitement ( quel genre de feuille il s'agit. La tendance du contenu résulte d'aboi de certains articles, dans lesquels on pr tend par exemple ,,que la clef du secr de la haute culture allemande a été trouv dans l'université allemande" et que 1 Français sont ,,les vrais coupables" de destruction de la cathédrale de Reims, par qu'il a été démontré ,,qu'un curé et un co respondant" sont montés dans le clocher < l'église ! Mais nous ne voulons pas attirer l'atte: tion sur de telles appréciations, exprimé dans cet hebdomadaire et qui témoignent < la vénération et de l'admiration pour 1 voisins allemands. Il y en a beaucoup da>: notre pays qui ressentent et comprenne cette admiration, quoiqu'ils soient d'a\ quel moment n'est pas venu, à présent qi des amis de nôtre race se sont vu enlev-leurs biens et leur liberté par les. Ail mands, d exprimer ces sentiments. Ce qui est plus remarquable, c'est qi la feuille, fondée également pour combatt la ,,hetzen" contre l'Allemagne, et q désapprouvre chaque mot désagréable à nation, prend elle même l'attitude d'i ,,HetzbIatt" vis-à-vis de l'Angleterre, notre avis, on ne peut pousser la questi( de la sympathie pour l'Allemagne au* loin en Hollande, qu'on essaye de fai également de la propagande en Hollande < faveur du ,,Gott strafe England". ,,I France belliqueuse et avide de glc re" (page 84) " en reçoit auss mais les flèches des Hollandais _ c ,,Toekomst" sont spécialement dirigé contre l'empire britannique, destiné à et morcelé, à crouler (page 83) et où, d'apr beaucoup de gens ,,assez naïfs", la liber est plus sûre que chez nos voisins de l'E (page 87), dont les hommes d'Etat ont toi jours semé' la discorde et provoqué de l'i: quiétude (page 97). Nous attirons surtout- l'attention sur i ,,hetzartikel" dans leq 1 on parle de ,, balance de la sympathie, la balance doi un plateau est pour l'Allemagne et l'aut: pour l'Angleterre". C'est un articulet rer pli de tant d'inexactitudes indigne qu'avec dégoût nous avons mis la feuil de côté. Signalons encore d'un mot, que dans . papier, M. Bllis, ex-minietre et amiral pe: sionné, ose dicter la conduite à la près en ce qui concerne la neutralité. Il le fa en donnant la preuve qu'il ne sait pas < qu'est le travail du journaliste pendant cet guerre, mais il donne encore une preu1 plus grande qu'il n'a au .une idée de « qu'est la neutralité. Le ,,Algemcen Iiandelsblad" termine se article comme suit : ,,Une feuille qui, par de gros titres sur ; couverture, prétend être l'interprète d-bons Hollandais et vouloir conserver not: neutralité, et qui agit de cette façon, do être remise à sa place". AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonr qui reçoivent leur journal par la poste etdoi l'abonnement expire le 15 mai, de bic vouloir nous envoyer un mandat-poste c fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat posti Renouvellement ti'abonnement» En Belgique. n- A Bruxelles. Il importe qu'on mette fin au plus vite a' trafic du nickel si l'on veut ne point chéer a petit commelce, qui a déjà tant à souffrir, de 10 difficultés nouvelles, dit un journal bruxellois ez On ne pu4 vient plus que difficilement à trouve il- dans les banques la menue monnaie d'échang qui est à la hasé de ses transactions. Cett monnaie est accaparée par des gens, par de „chasseurs" de restaurants et de grands café e' du Centre surtout, et cédée moyennant une pr: me qui, parait-il, va jusque 2 et même 3 p. c st aug propriétaires de ces établissements! Le receveurs des tramways surtout sont en butt 3Z aux sollicitations des trafiquants: ils ne de s, mandent du reste pas mieux que de sa défair de leur monnaie qui, à la longue, finit pa constituer un poids gênant. Dans les circonstance normales les receveur. 1 de tramways sont tenus, quand le soir ils ren 11 trent 'leurs comptes, d'en éliminer toute 1; menue monnaie. Or, on peut se demander si le administrations qui les emploient ne devraien iz point, tout au contraire, leur faire une -obliga tion de ne point se défaire de leur monnaie qu ainsi, par l'intermédiaire des banques, rentre rait au jour le jour dans la circulation. Il y ; ~ sans doute à la mise en pratique de cette idé< quelquès difficultés, mais elles ne sont certe pas insurmontables. Il suffirait, par exemple pour alléger» la charge des receveurs, que ce administrations établissent, aux points d'arrêt où siègent des contrôleurs, un service di s_ change. Quoi qu'il en soit, du reste, de ces difficulté ,.. il est à souhaiter que des mesures soient prise; . au plus tôt. i- 1 * * * es | A l'initiative de M. le Dr Maurice Carlier le un abri maternel a été adjoint à la maternit< ►n de Bruxelles pour permettre de donner à quel ie ques femmes avant l'accouchement le repos, le: I soins préventifs et l'alimentation. L'abri servi , ra en outre pour leur assurer quelques jours d< ■ repos lorsqu'elles quittent la maternité. Une in 1 stitution analogue serait utilement organisé' >n dans les grandes villes. Il est établi, en effet ;© i que, à défaut d'alimentation appropriée et d< le ! repos suffisant, les cas d'allaitement par 1: J mère diminuent dans de grandes proportion^ i ce qui entraine nécessairement un accroisse ~ ) ment de la mortalité infantile et une dégéfte e" j reseence de ïa race. -t La section ,,Aide et Prc^ection de l'enfance' ie du Comité National de Secours se tient à h es i disposition des Comités provinciaux pour se |a 1 conder leur initiative. * * * ^ A la laiterie du Bois de la Cambre Après-midi de printemps. Du monde, trà élégant. Mme Lemonnier, femme du f. f a_ de bourgmestre, est arsise à la terrasse Arrive un major, attaché à la Kommandan tur, qui s'assied tout à côté de Mnn &s Lemonnier. Celle-ci se lève, prend sa tassi M et va s'asseoir à une autre table. On di qu'elle aurait tenu des propos désobligeant: pour les Allemands... T ujours est-il qu< ie l chacun en fut pour 9es frais, car l'affair< ar i n'eut pas de suites, j * * * 3" C'est décidément le 15 juillet que s'ou ie I vrira dans les locaux de l'Université libre i H rue des Sols, la session des épreuves pré ! p aratoires aux grades de candidat-ingénieui ^ ! et de -candidat en sciences physiques el lu mathématiques. A dater du 1er juillet ^ les inscriptions seront reçues. )n Quant aux examens d'admission à l'Ecoh de commerce du parc Léopold, ils auronl lieu le 10 juillet. * * * !n Deux nouveaux cabarets belgo-allemand: viennent de s'ouvrir porte de Namur. Le; î~ hôtels de maître de l'Avenue de la Toisoi d'Or se transforment, progressivement, »er u cafés. Il n'y aura bientôt plus que des bra^ sériés de la porte Louise à la rue di ^ Champs de mars ! 3S m * * * bé Les véloà ne portent plus de plaques. i- * * * j. On parle d'ouvrir une buvette parle ment-aire au Boulevard, comme à la Cham n bre des Représentants? Tout le personne [a sera d'ailleurs composé- d'huissiers de h it Chambre.-On y trouvera du câïé, du thé -e, du chocolat, de la limonade, des petit1 pains, etc. s, * * * le On parle de remplacer l'échevin Mae: par Jean Pladet, secrétaire de la Fédéra-ye tion bruxelloise du parti ouvrier, adminis i- trateur des hospices. Cette nomination f ail 3e l'objet de vivres discussions, M. Pladet it depuis l'affaire des hospices d'assez trist< ;e mémoire, ayant des ennemis irréductibles :e Mais il a aussi des amis fidèles et un désij tq ardent d'arriver au pouvoir. Attendons! œ * * * Déférant à un désir exprimé par Mr Bon n nevie, défenseur do Léon De Coen, le prési dent de la Cour d'assises du Brabant, M. li ,a conseiller Gombault, d'accord avec M. le sub ' stitut du procureur général Sartini, qui, dan: -s ce procès, doit occuper le siège du ministèn ■9 public, vient de décider que la cause sera ren it voyée à une session ultérieure, -  LJége. On dit qu'une personne qui transportait uni bombe, destinée a être placée sur la voie ferréi Liégo—Bruxelles, aurait été condamnée à < é années de prison. ^ Cette condamnation est trop légère pour qui l'inculpation ait eu cotte gravité. Car M n Lenoir, fusillé à Gand par les Allemands |g n'arait commis d'autre crime que de noter 1< passage des trains, ce qui, à tout prendre, n'es !S qu'une manifestation de déformation profes sionnelle, très compréhensible de la part d'ur fonctionnaire du Ministère des chemins de fer On a arrêté deux «déserteurs allemands, aux environs de la ville. Ils venaient de l'Yser et 1 se dirigeaient vers la Hollande. i :—.— A L onvaiit 3 L'Université va reprendre ses cours.-Du 2 moins, tous les efforts tendent vers ce but. 3 Les examens d'entrée auront, en tous cas, lieu 5 en juillet pour l'école spéciale des mines, de . constructions civiles, d'électricité. Des examens pour la candidature en physique et sciences 3 mathématiques auront lieu à l'institut de 5 Spoelbergh, le jeudi 15 juillet, à 11 heures du . matin. 3 Le lendemain, examen pour l'école do com- i- merce et d'agriculture. * * * 5 On déblaie encore, activement, les ruines de " la rue la Station et de la rue de Tirlemont, 1 près de la Grand' Place. 5 En C5 a rra p I ra e; \ Les communes de Peer, Wijchmael, Exel L devront livrer au 15 mai de grandes quan- ) tités de vin, de bière et de cigares. Les 3 échevins de ces communes devront accompla- > gner les Allemands le jour de la livraison. ^ Cette nuit, une centaine de soldats &té-5 nués sont revenus de l'Yser. Des troupes fraîches les ont remplacés sur le front. A Charleroi. ; (Cette coupure est prise dans le XXe Siècle qui parait sur papier jaune). ; On écrit de Charleroi au ,,XXe Siècle": Les Allemands, toujours aussi detestés J senblent avoir une attitude moins arrogante depuis deux ' mois environ; ils sont ' devenus moins encombrants à la grande sa-!, tisfaction des habitants. La confiance dans l la délivrance reste inébranlable; en atten-, dant la majeure partie de la population i porte des rubans aux couleurs belges ou des k ^rclcdttwtiles avec l'effigie du Roi et de la Ren ne. Il y a bien eu des tentatives allemandes isolées pour enlever ces insignes, mais jus-' qu'ici aucun ordre supérieur n'a été donné. On raconte qu'une dame, sur le pont de Marchienne, a administré un vigoureux coup de poing à un Boche qui voulait lui arracher son insigne et... ce fut tout.. Les charbonnages travaillent et aussi quelques rares ateliers de construction. Les Allemands ont enlevé, outre des matières premières, beaucoup de machines-outils qui ont été expédiées en Allemagne. Le peu d'activité industrielle a très grand peine à se soutenir; c'est ainsi que les huiles et essences industrielles sont introuvables- et bien heureux qui parvient à se procurer un fût à cinq et six fois sa valeur. La nourriture a jusqu'à présent été suffisante, grâce au Comité %méricain. La ration de pain a bien été réduite.de 50 grammes • mais la qualité s'est améliorée. Ce n'est plus du ,,béton armé" comme en décembre. Les pommes de terre coûtent 21 fr. à 22 fr. les ' 100 kilos; les denrées coloniales toutefois » sont très chères. Et l'on regarde l'avenir non sans inquiétude. Tout a augmenté et J parfois dans des proportions énormes. C'est ainsi que pour faire ressemeler une paire de bottines, il faut payer 10 francs. Le canal de Charleroi à Bruxelles est ouvert à la na-5 vigation depiiis quelque temps déjà. Les ! trains circulent, mais ils sont rares, lents l et coûteux: 10 centimes le kilomètre, et les i coupons aller et retour n'existent pas. Un • voyage aller et retour Charleroi à Bruxelles l qui coûtait 3 fr. 40 coûte maintenant 11 fr. Les Belges, pour voyager, se servent plutôt des vicinaux. On va de Charleroi à Bruxelles comme suit: Charleroi à Jumet en tram-way; Jumet à Nivelles, en voitures à chevaux; Nivelles à Bruxelles, en vicinal. •n peut circuler dans la Belgique sans passeport, sauf en Flandre, Anvers, Lim-^ bourg et Liège. Quant à obtenir un passeport pour la Hollande, c'est à peu près im-| possible, sauf à prix d'or... argument très apprécié. Il existe des guides qui, pour 50 fr., 75 frs., se chargent de vous faire franchir la frontière. Les nouvelles de la guerre parviennent assez régulièrement ; on peut se procurer, dans les deux ou trois jours, des journaux français à 1 fr. 50 ou 1 fr. 75 pièce. Les Allemands recherchent l'or et les billets français: pour 100 frs. ils donnent jusqu'à 100 marks. Sans doute que les circonstances n'auront pas permis à Charleroi de refuser de donner la liste des absents ; environ une dizaine de noms ont été donnés. L'état sanitaire du pays est bon. mais néanmoins la vie est très ■ déprimante. La délivrance est lente à venir, ? on a des inquiétudes sur l'alimentation pour les prochains mois, et enfin on n'est pas | sûr du lendemain tant les arrestations sont ; fréquentes. D'un autre côté, il en est q I sont sans inquiétude et la nreuve c'est qu'un citoyen fait rebâtir sa maison incendiée, rue de la Montagne, à Charleroi. , Pour finir, apprenez que les Allemands ) ont déblayé les abords de la gare, expédié > les fers et mitrailles en Allemagne, puis mis le terrain en culture. Ils ont même repeint • la façade de la gare du Sud et remplacé par de simples banquettes le' mobilier qu'ils ; avaient détruit au début. Méfions-nous... . même quand ils nous font des présents. Ne prétendront-ils pas qu'ils restaurent la Belgique? C'est comme au début, après avoir tout réguisitionné 4,sans bons", ils affi chaient que les bons seraient payés. C'était alors pour donner le change au monde et faire croire qu'ils ne prenaient rien. A M,ons. On s'occupe beaucoup des estropiés de la guerre. Déjà dans certaines grandes villes se créent des groupements pour venir en aide à nos invalides. A Mons le projet se précise. Une oeuvre identique à celle que l'on se propose d'y créer fonctionne déjà depuis de longues années à Charleroi : c'est l'Ecole des Estropiés, qui a tenu à se mettre à la hauteur des événements et qui a pris les mesures nécessaires pour, après la guerre, offrir à nos glorieux mutilés un concours précieux. * * * M. Achille Tondeur, professeur aux Académies de musique de Mons et, précédemment de Louvain, s'est éteint à Mons, à l'âge de 59 ans. Il avait obtenu un gros succès, jadis, au théâtre alors qu'il chantait les barytons sous le nom de Rendant. C'était un ancien élève de Warnot, très connu du monde musical belge. A. sirraur L'ancien prieur de ltibbaye de Maredsous, Dom Basil-; de Mccster, vient de s'éteindre à l'âge de 77 ans. * * * La provision de farine blanche étant épuisée, on sert actuellement un mélange de son et de rebulet, tellement indigeste, que peu d'estomacs peuvent le supporter. A Gand. On annonce la mort de M. Léon Preud-homme, professeur de rhétorique à l'Athénée royal et chargé de cours à l'Université, i Sa savante étude sur Suétone lui avait valu ' jadis le prix Gantrelle. * * * L'ouverture à Gand des magasins du Comité national de secours et d'alimentation a heureusement mis un frein à la spéculation des ,,grossiste ' sans scrupules. Quatre succursales ont dû être ouvertes pour contenter les acheteur* toujours plus nombreux. Une marchandise surtout est très demandée: le -gruau d'avoine Lorsque la recette pour la préparation de la ; panade faite au moyen de cette céréale fui ! connue, les boîtes furent enlevées du magasin ; au fur et à mesure de leur mise en vente. Une organisation s'est particulièrement rendue utile à Gand dans le domaine de la charité, c'est celle des ,,doyennés". Sans aucui. caractère officiel, ce çont des associations d'habitants de rues eontiguës a}'.ant pour but <\< défendre les intérêts du quartier. Elles ont dans ces temps calamiteux, exercé leur action bienfaisante avec beaucoup de tact et de discrétion.* * * Lo comité de la Société créée contre Je: risques de guerre se compose de M. le dr. J Temmerman, président; du dr. A. Coppens : secrétaire ; conseillers : MM. les avocats De Kuyper, Vanbessem et le professeur Cloquet. Les membres protecteurs sont le bourgmestre BraUn; le baron R. de Kerckhove d'Exaerde les sénateurs Debast et Vercruysse, • M. de Solart, etc Dans Ses ]Plssaî£Sres= | Le ,,Poperinglienaar", journal hebdomadairt paraissant à Poperinghe, donne, cïans son numéro du 25. avril) quelques détails sur le . bombardement de Boesinghe, Woesten, Pope-| ringhe et Elverdinghe: ,,Vendredi, de grand matin, dit notre confrère, les habitants de ces paisibles commune: furent éveillés par un fracas formidable. Neul obus tombèrent à Boesinghe. L'un d'eux éclatî dans la ferme de Cyr. Bervoet, où il tua deuj soldats et en blessa grièvement trois autres j un autre projectile tomba dans la grange de j Constant. Van den Berghe, mais n'occasionne que des dégâts matériels. Samedi, également de grand matin, îa canon, nado recommença. Un obus tomba sur l'habitation de Mlle Léonie Korten, près de la statior du tramway, et brisa tout le mobilier. Comme les habitants avaient pris, dès .la veille, la pré ' caution de se réfugier dans les caves, ils ne furent pas atteints. D'autres obus sont tombés sur la brasserie Vanneste. près de la demeure de M. Ghesquière, chez M. Achille Bacs, etc. mais n y produisirent également que des dégâts matériels. Le ,,Zwaan" et nombre d'autres immeubles sont complètement détruits.; c'est miracle, vraiment, qu'on irait à déplorer h perte el'aucune vicliumaine. Vendredi et samedi, vers 7 heures du matin une dizaine d'obus tombèrent à Elverdinghe L'un d'eux atteignit l'hospice des vieillards une partie du toit fut enlevée, six lits brisés; el un malheureux soldat, qui passait près de 1 ? demeure de la veuve Baes, eut les deux jambes coupées. Dimanche matin, cela reprit de plus belle L'église et le château étaient visiblement le point de mire des assaillants. Toutes les trois ou quatre minutes il tombait un projectile. Le bombardement dura de 7 heures élu matin à midi et demi, occasionnant des dégâts très im portants. L'église a beaucoup souffert et soi clocher menace de s'effondrer. La nef prin cipale s'est écroulée et les tuyaux d'orgu< dressent actuellement leurs bras vengeurs ei nlein air. Dans les murs les obus ont creus< de larges ouvertures'. Au cimitière, les projec tiles ont creusé de larges trous et ont mis à ni plusiers cercueils, brisant par surcroît de trè nombreuses croix et dalles funéraires. Tou à côté du cimetière, le presbytère, et les de meures de MM. Bultheel, sacristain; Léon War !op-Ampe, boucher, et De Knidt, cordonnier sont presque entièrement détruites. Un pei plus loin, les dépendances du couvent et toute: les maisons de la rue Bols et de la place d'En vetière ont beaucoup souffert. Par contre, L château est presque indemne. Heureusement, dans tout ceci, il n'y a qu< des dégâts matériels : les habitants et les sol dais avaient évacués Elverdinghe quelques hou res avant la canonnade. A Poperinghe, enfin, la canonnade com mença samedi matin. Il était environ 8 heures. Une vingtaine de projectiles tombèrent sur la cité. L'un d'eux éclata près de la maison de M. Et. Lebbe, creusant un large trou dans la chaussée; un autre éventra la maison do M. Folcque; plusieurs tombèrent près du Zwyn-land, près do la gare, dans la rue do Tournai, près de l'asile des vieillards et à la place Ber-ten. Dans la demeure de M. Henri Bollengicr, un soldat fut tué et un autre bleissé. Chez Vital Loncke, un obus traversa la maison; chez M. Goemaere, curé de Notre-Dame, deux soldats anglais furent tués dans la cuisine, et dans la rue de Cassel un soldat et une jeune femme eurent le même sort. Le bombardement prit fin vers 10 heures. EgIios du Congrès inMiori des femmes. Le rideau est tombé, les lampions $ont éteints et les participantes au congrès de la Paix se sont dispersées en 6e congratulant du succès de leur réunion. Or, ce congrès fut un four et n'a servi qu'à démontrer que s'il y avait quelques femmes, surtout dans les pays neutres, qui désiraient la paix, la grande majorité de leurs soeurs y était opposée du moins actuel-• lement. C'est dans le compte-rendu même du congrès que je puise les arguments destinés à prouver ce que j'avance. Mme Rosa Genoli, de Milan, dans un discours particulièrement remarqué a annoncé que de toutes le6 déléguées italiennes, elle était la seule qui s'était décidée à faire le voyage de La Haye. ,,Les autres ont eu peur de traverser l'Allemagne, car on craint en Italie que la guerre n'éclate à tout instant. On ne sait pa6 le matin si le soir on n'aura pas la guerre. Hélas on ne pense pas seulement à la paix en Italie ! Chacun la désire peut-être mais nous envisageons, en premier lieu, l'intérêt national. Même les associations pacifistes en Italie sont acquises à la cause de la guerre." De son côté une Anglaise déclara qu'elle avait été emprisonnée pour la cause du suffrage et était prête à affronter le même sort une fois de plus, mais que le congrès ne devait se faire aucune illusion sur les sentiments réels des femmes britanniques. Elle venait encore de recevoir une feuille suffragiste, dont le ton était particulièrement monté contre les procédés barbares de l'ennemi. Pour chaque Semme désireuse d'assister au congrès, il y en avait plus de mille dont le désir suprême était d'aller combattre en France. Les Françaises, comme on le sait, ont refusé de se rencîre au congrès à qui elles ont fait parvenir un manifeste, publié dans l',,Echo belge" du 27 avril dernier, mani- > feste dont il n'a pas été donné lecture aux congressistes. Les femmes belges, qui séjournent cependant en grand nombre en Hollande, ont pour la plupart suivi l'exemple des femmes françaises. Une djzaine de deléguées belges cependant — déléguées par qui ? — ont cru devoir prendre une attitude différente. L'une d'elles, venue pour protester contre la proposition éventuelle d'un armistice, a déclaré: . ,,Parler de faire la paix en ce moment ■ que les territoires français et belge sont encore occupés me semble prématuré, dans tous les cas, on ne pourrait conclure la paix ni même entrer en négociations de ^ paix sans être sûr que la paix soit basée sur la justice, c'est-à-dire qu'on doit rendre à la Belgique sa liberté, son indépendance, ses richesses, ses souverains bien-aimés.C'est ce que nous désirons en premier lieu, même si cela ne peut être obtenu que par la force des armes. Vous comprendrez combien le coeur des pacifistes belges saigtoe à l'idée de devoir , parler ainsi. Les femmes belges ont tant . souffert que c'est le moment où jamais de i protester contre les horreurs de la guerre." Tout cela est très bien mais eût gagné à être communiqué au congrès par un mani-1 feste à l'exemple de celui des femmes françaises. Ce manifeste eût-il été escamoté, on eût pu lui donner une large publicité par la presse. Aussi je persiste à soutenir que l'abstention eût été préférable et les déléguées belges elles-mêmes auront dû le sentir quand, à leur entrée dans la ialle du con-: grès, un discours de bienvenue leur fut ' adressé par... une Allemande, Mme Aus-^ purg, de Munich. J'aime à croire que cette amabilité teutonne dut leur être particulièrement désagréable, en tous cas elle était de > nature à froisser tous les Belges. De plus, il : est à craindre que ce baiser de paix ne soit exploité dans la presse germano-belge; il est vrai que l'on pourra toujours répendre aux scribes à la solde de von Bissing par ces lignes extraites d'un journal teuton: , ,,L'Union des femmes allemandes a dasap-i prouvé à l'unanimité la participation des \ femmes allemandes au congrès pacifiste de - La Haye. Les femmes qui s'y rendent ne représentent aucun organisme allemand et f leur participation ne peut donc engager l'Union des femmes allemandes." Et s'il m'est permis de terminer par une inoffensive plaisanterie, cet article consacré l à un congrès, qui ne fut en réalité qu'une » comédie, je dirai que j'eusse d'autant plus • préféré voir mes compatriotes éviter d'y 5 jouer un rôle — aussi beau fût-il — que j'éprouve des craintes sérieuses qu'on ne [ leur attribue la rédaction de la ,,Résolu-. tion finale" qui semble avoir été écrite en entier de la main de Melle Beulemans ! J. N,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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