L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 05 Septembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h12v40m125/
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3eine Annee rï°. ïo47 o cents giercredi s septembre L'ECHO BELGE L'Union fait !a Forcer v > ■. / * Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction. N.55. VOOHBUHGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Louis Pierard. Comité de Rédaction: j Reiié chamtory, EmiIe jpa,„Paré. Pour les annonces, abonnements etf vente au numéro, s'adresser à S'Actçninisifcr^tion du Journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Vaine offensive. Le gouvernement allemand se défend de poursuivre contre la Russie d'autres offensives que des offensives pacifistes. Ce n'est pas Mackensen, c'est Lenine qu'il envoie contre la jeune révolution. Il apparaît maintenant bel et bien que Lenine et ses Bolje-wiki ont été battus. Faut-il revenir aux anciennes méthodes des offensives militaires? Si nous en croyons Wolff, qui, récemment, accusait Kerensky d'avoir imaginé l'offensive allemande en direction de Riga pour renforcer sa dictature, rien ne serait aussi éloigné de la pensée de l'Allemagne. Mais peut-on croire Wolff? Entretemps Mackensen et sa phalange avait été envoyé contre le front du sud. Tactique habile qui consiste à annihiler l'armée roumaine, c'est-à-dire ce qu'il y a de meilleur pour l'instant dans l'armée russe, tout en sô défendant d'attaquer la Russie. Ensuit* Mackensen se serait arrêté sur le Pruth comme von Kovess s'était arrêté sur le Sbrucz, après avoir chassé les Russes de Ga-licie. La Moldavie n'est pas .une province rusée; il n'y aurait donc eu aucun inconvénient à ce qu'elle 'devint une province allemande.Mais les Roumains se sont mis en travers. Les 'admirables soldats du roi Ferdinand, qui, l'an dernier, d'août à fin décembre, soutinrent le choc des troupes coalisées des deux empires, de la Bulgarie et de la Turquie, conduites par deux maréchaux alle-. mands, cette fois opposèrent à Mackensen une barrière que ce chef, qui joue le rôle de bélier dans l'armée allemande, ne parvint pas à enfoncer. Mêm-e les récents communiqués nous apprennent que les Roumains ont repris l'offensive et qu'une âpre lutte se poursuit pour la possession des quelques hauteurs dont Mackensen avait réussi à s'emparer. Provisoirement, ce plan allemand qlix consistait à parachever la conquête de la Roumanie a échoué. Nous sommes en cette période de l'année où les Allemands ont accoutumé de remporter de ces victoires brillantes et faciles qui ne changent rien à la situation mili: taire mais qui permettent à Berlin d'illuminer. A l'automne de 1915 c'était la campagne de Serbie; l'an dernier c'était la campagne de Roumanie. Aurons-nous, cette fois, la campagne de Finlande? Les Allemands ont passé la Dwina. Riga est pris. Tout dépendra maintenant de ce que fera l'armée russe. Va-t-elle continuer de reculer, maintenant que c'est le sol même de la patrie, la terre libre de la Russie 'révolutionnaire que foulent les prétoriens de l'autocrate de toutes les Allemagnes ? Le monde attend avec anxiété la décision de3 moujiks en armes qui tiennent leur sort . entre leurs mains. Qu'ils résistent et la victoire est certaine, car, pourvus comme ils le sont de canons et de matériel, après un repos d'un an et demi qui ne fut troublé que de loin en loin par des opérations limitées, comment ne 'pourraient-ils tenir là où ils ont tenu à l'automne de 1915, sans canons, avec un fusil pour trois hommes, exténués qu'ils étaient d'avoir parcouru des centaines de lieues en reculant et en se battant, héros que ne purent accabler ni la fatigue, ni les # souffrances, ni l'aveugle fatalité s'achar-nant sur eux plus encore que l'ennemi, et qui, à la place où ils se. trouvaient encore hier, firent front sous des ouragans sans cesse renouvelés do fer et de feu et obligèrent enfin l'ennemi à s'arrêter à son tour. Apparemment Hindenburg a compté sur leur défaillance. Avant de leur envoyer des obus et ses gaz asphyxiants, il leur avait dépêché ses agents de démoralisation autrement redoutables. Ce port de Riga, qu'il avait fixé comme but à son offensive de 1915, s'y arrêtera-t-il définitivement? Ou bien, cette fois, Riga ne serait-elle pas le but mais seulement une étape vers un but autrement considérable: Pétrograde? h Sur ce chemin encore long de cinq cents kilomètres il y a un peuple à ,,délivrer". , Car c'est devenu la marotte des Allemands ( de délivrer les peuples. Demandez aux Bel- ] ges et aux Polonais. Aurons-nous bientôt l'avis des Finnois ? Car il apparaît assez clairement que ce sont les événements d'Hel- ] singfors et de Cronstadt qui ont incité i l'état-major allemand à tenter l'entreprise. < Les Finlandais réclament leur indépendance. D'autre part les marins russes de la garni- 1 son de Cronstadt comme les équipages de la < flotte ont assez montré leur indiscipline et \ leur mépris absolu de leurs devoirs vis-à-vis c de la patrie russe. Ayant avec eux le peuple ^ de Finlande, n'ayant pas contre eux les soldats chargés de défendre la côte, les Aile- ] mands ont le loisir d'entreprendre cette = nouvelle marche en avant sans avoir rien à £ craindre pour leurs doubles lignes de com- ç munications, maritimes et terrestres. De \ Pétrograde, d'où l'on peut revenir en deux 1 ou trois fois vingt-quatre heures par chemin 1 de fer et par bateau, il serait plus facile aux i Allemands de dicter la paix au monde que ce ne fut le cas pour Napoléon, à Moscou.... I Illusion puérile! Car ce que l'Allemagne j poursuit dans les plaines de la Livonie com- c me ce qu'elle cherche dâns les cols des Car- c pathes, les marais flamands ou les falaises j crayeuses de la Champagne, c'est la paix, t la paix dont elle a besoin comme on a besoin i d'air pour vivre. Et, cette paix, pas plus qu'elle ne la trouve en France où elle est s battue, elle ne là trouvera en Russie, y fut- € elile cent fois victorieuse. Car, moins que jamais, îa .rvussie révolutionnaire consent-ire à traiter avec l'impérial envahisseur que ré cuse le président Wilson. Comme jadis 1< Russie des tsars, elle livrera s'il le faut soi •territoire mais non son âme farouche et in domptable, sachant bien que l'immensité d< la terre russe dévore les ambitieux qui pré tendent la conquérir. Il faudrait que l'enne mi aille plus loin encore que Pétrograde, s jamais il y arrive, mais il aura bientôt l'oc casion de s'apercevoir que même sur cett< route de Pétrograde, qu'il croit ouvert* devant lui, s'il y trouve des Finnois rebelle: et des matelots traîtres, il y a encore de! Russes. Charles Bernard. I m l bÇ» ■ $ I Caiw le fera-l-on pour les internés I Nous'nous permettons dé rappeler la sug gestion que nous avons faite, ici-même il ] a quelque temps «lu sujet de6 internés belges qui restent dans les camps sans travail. S'ilf doivent passer un quatrième hiver ici va-t-or les laisser végéter dans la mortelle oisivett à laquelle la plupart sont voués? Je sais que la question est très difficile à résoudre en ce moment surtout où tant d'usines hollandaises sont forcées de fermer leurs portes faute de combustible ou de matières premières.La Hollande a, elle aussi, un grand nombre de sans-travail. (Ceux-là, il est vrai: ne sont pas depuis trois ans derrière de« fils de fer barbelés.) Ces jours derniers encore, nous lisions dans le ,,Metaalbe-werker", organe de la Fédération des métallurgistes hollandais, un article assez amei où l'on se plaignait de ce que, dans certaines .usines, des ouvriers hollandais étaient remerciés alors que des internés belges restaient au travail sous prétexte qu'ils étaient de bons ouvriers. De telles récriminations, au seuil d'un hiver qui s'annonce rude, ne font rien présager de bon. même pour ceux de nos internés qui ont su trouver du travail en -dehors des camps. Mais il y a des travaux d'utilité publique, pour lesquels on ne saurait trouver assez de main-d'oeuvre, parmi les internés ou ailleurs. Et, tout d'abord, l'industrie houillère. '1 paraît que les mines du Limbourg vont embaucher encore un grand nombre d'ouvriers. Souhaitons donc que les mineure qui sont encore dans les camps trouvent bientôt du travail. Il y a d'autres travaux pour lesquels on pourrait faire appel à nos compatriotes, en les payant décemment bien entendu : extraction de tourbe, défriche: ment de bruyères, etc. Mais ceci est affaire aux autorités hollandaises et l'idée-que nous avons lancée ici il y a quelque temps concerne le3 autorités belges. Nous émettions le voeu de voir nos internés 6ans travail employés à des fabrications dont les produits seront grandement utiles en Belgique, de3 que le territoire sera libéré : construction de nombreuses maisons démontables, fabrication d'outils, d'instruments aratoires, de chaussures, etc. Pour cela, nous l'avons dit. il faudrait obtenir de nos Alliés qu'ils laissent entrer en Hollande les matières premières nécessaires. Cela va être fait pour l'aménagement des camps destinés aux internés invalides anglais, que l'on attend. Nous avons pu nous rendre compte par nous-mêmes que l'idée était accueillie avec bienveillance par les représentants attitrés de notre pays en Hollande. Nous est-il permis de leur demander de presser l'examen de la questic-n? Le temps passe vite et l'hiver est à nos portes. Il faudrait peu de chose, une bonne parole d'espoir, pour mettre au coeur des internés' un peu de baume. L. P. HIII Ji i-Q-»<S3a». Toujours ies mus. Le „XXe(. Siècle'' publie cet intéressant locument: Il y a quarante-six ans que le cardinal le Bonnechose, archevêque de Rouen, a k;rit la lettre ci-dessous au fiuc de Mecklem-jourg : Monseigneur, Du 21 janvier au 5 mars le modeste ma-îoir de ma famille, situé près de Broglie, dent d'abriter et de nourrir environ 200 cavaliers de votre armée. Pendant ce temps la cave a été vidée, le inge, l'argenterie, une partie du mobilier ►nt dispe.ru : toutes les armoires et tous les iroijjs <5nt été crochetés ou 'brisés : enfin, >n a percé jusqu'aux murailles pour décou-rir des cachettes qui n'existaient pas. En dénonçant ce pillage à Votre Altesse loyale je n'ai pas la naïveté de corire l'in-truire. Elle sait que partout, sur le pas-age des armées allemandes, les mêmes faits e sont reproduits, avec une précision ma-hématique. Et ces faits, Monseigneur, vous es déplorerez certainement plus que moi; eur divulgation est le commencement de Lotre revanche. Pour ma part, j'attache un si grand prix , perpétuer le souvenir du pillage qu'une )laque commémorative va être fixée au mur te ma maison : et si chacun de mes con-itoyens ctïsyalisés en fait autant il n'y aura >as 6ur tout territoire envahi un coin de erre où ne soit pieusement gardée la mé-noire de la curée allemande. "Veuillez agréer, Monseigneur, l'expres-ion des sentiments français avec lesquels, tCa ... ...... .Charles de Bonnechose. En Belgique. : Le Régime de la Terreur. ! { Avis du gouverneur de Bruxelles et du L Brabant en date du 22 août 1917 : De nouveau, dans ces derniers temps, des dégâts ont été commis aux installations de3 chemins de fer ainsi qu'aux fils | des téléphones. Je me vois par conséquent, obligé de prendre des mesures plus rigoureuses à l'égard des coupables et des communes.Chaque commune est responsable des ( déprédations commises, sur son territoire, ' aux voies ferrées, etc. Elle est obligée de surveiller les mauvais éléments de la population et d'aider à la découverte des coupables. Ceux-ci seront punis avec la r plus grande sévérité, selon Izs lois de la 1 guerre. Lorsqu'il s'agira d'enfants, que 1 leur minorité judiciaire soustrait à la peine, des mesures pénales seront prises à ! l'égard des parents parce qu'ils n'auront ' pas exercé une surveillance suffisante.. Lorsque les coupables n'auront p'as été découverts, les contributions pénales qui seront imposées aux communes seront plus élevées. En cas de négligence de la part des communes dans la surveillance des mauvais éléments de leur population ou en cas d'insuffisance de l'aide prêtée à l'occasion de la recherche des coupables, on appliquera des mesures pénales telles que l'interruption rigoureuse de la circulation, etc. . En outre, à,l'avenir, dans des cas spéciaux, je ferai prendre des otages. C'est pourquoi j'adresse un appel pressant à toutes les communes, aux personnes influentes et aux classes éclairées de la. population pour qu'elles aident à empêcher les attentats contre les chemins de fer, les vols de fils, etc. : A Bruxelles La réquisition du cuivre bat son plein, dit le ,,Courrier de là Meuse". On a pu voir, il y a quelque^ jours, de nombreuses équipes de soldats allemands enlever les garnitures de boîtes aux lettres, les marteaux des portes et les boutons de sonnette tout le long de l'avenue Louise. L'enlèvement de ces ornements se fait avec une grande brutalité au moyen du marteau et du ciseau à froid. Les Allemands n'hésitent pas à abîmer complètement une porte magnifique pour en enlever quelques grammes de cuivre.A l'intérieur des maisons, ils sont tout aussi brutaux et emploient les mêmes procédés. L'arrêté concernant, la réquisition du cuivre faisait exception pour les cuivres d'art, mais, pour l'expert chargé de présider à la saisie, il semble que l'art n'existe pas. Il a refusé de reconnaître toute valeur artistique à des statuettes en cuivre, bien qu'elles portassent la marque de fabrique des meilleures fonderies d'art du monde. ^ f La vie à Bruxelles est au moins aussi difficile que dans les autres villes du pays. La mortalité est très grande. On y compte jusqu'à trente décès par jour. Par contre, il y a des jours sans naissance. La tuberculose fait d'effrayants ravages, surtout parmi les adolescents. Les magasins sont encore assez bien pourvus, mais toutes les denrées 6ont à un. prix inabordable. Le café vaut 60 frs le kg., le ' laii 1 fr. 20 le litre. La. population souffre beaucoup et, sans les admirables oeuvres créées pour yeniy en aide aux classes peu fortunées, la situation serait bien pire qu'elle no l'est. , Heureusement les personnes dévouées et charitables ne manquent pas et les oeuvres d'assistance sont nombreuses. Parmi les principales, on cito les ,,petites abeilles", qui se chargent de nourrir les enfants des familles nécessiteuses, et l'oeuvre des Cantines, qui a ses locaux rue Blanche et avenue Louise, et, où l'on peut se procurer pour la modique somme de 30 centimes un potage, une tranche de rosbèef, des , légumes et ir.cme quelquefois .des pommes de terre. Malgré tout, le moral reste bon. Ceux qui attendent la délivrance pour la fin de l'année sont traités de pessimistes. * * * La ,,Gazette populaire de Cologne" annonce que le célèbre poète flamand (sic) René De Clercq vient de prendre la direction dé la ,,Gazet van Brussel". Tant mieux, cela fait prévoir la mort prochaine de cette feuille indigne. Renégat s'y connaît à tuer des journaux. Souvenons-nous de la ,,Vlaam-sche Stem". * * * On lit dans un journal de la capitale : Le manque de monnaie divisionnaire donne lieu à des scènes qui, en d'autres temps, feraient sourire, sans doute, mais .que l'heure actuelle rend profondément-affligeantes. Vous n'êtes pas, pour peu ! qu'en vrai Bruxellois vous fréquentez les : boîtes à faro et à lambic, sans avoir assisté au petit colloque entre ,,serveuse" et client, au moment où ce dernier commande sa consommation.Le serviteur en jupons, après avoir d'un oeil expert scruté, dirai6-je, la conscience du client, lui pose la question insidieuse: — Avez-vous de la monnaie?" Si l'interpellé exhibe un billet de un, de deux ou de cinq marks, on refuse carrément de le servir. Réclamer à la caisse ne sert de rien. Patron* et serviteurs sont visiblement de mèche pour, avec des façons, très peu Régence, prier l'encombrant personnage d'aller se faire... changer ailleurs. Voilà où nous en sommes. ' Et pourtant, malgré cette* disette avérée, il existe encore de la petite monnaie. A preuve que, parmi les objets hétéroclites, mentionnés au bulletin mensuel des objets trouvés sur la voie publique, figure en bonne place, entre un coupon d'action des Tramways dé Vérone, un pupitre à musique et un vieux chapeau de 'dame, une pièce de dix centimes en nickel et trouée* par-dessus le marché. ! Il s'est donc trouvé un compatriote trop oublieux des exigences de l'heure'pour égarer le précieux rond? Et, d'autre part, il se rencontre une vague individualité assez imbue de l'esprit d'honnêteté et du devoir civique, pour, après avoir ramassé le nickel- ; porte-bonheur, prendre un temps de galop | jusqu'au commissariat de police et y dépo-, ser sa trouvaille. Convenons que, par le temps qui court, ce n'est pas banal- Certes, il faut faire son devoir d'honnête citoyen, mais ne trouvez-vous pas qu'en l'cc-' currence. le brave "homme, sollicité par la voix intérieure, eût été bien excusable d'à voir mis la-piécette en poche? * * * Une séance extra-rapide du Conseil com munal de Forest a eu lieu récemment. Lee édiles furent convoqués spécialement pouï décider de la réponse qu'il y aurait lieu de faire à la demande de majoration du capital des Restaurants Bruxellois. Les dirigeants de la commune furent unanimes a souscrire 62 nouvelles parts de 2,500 francs en sus des 31 parts que Forest avait acquises déjà. Depuis que ce faubourg a tri-plé ainsi le montant de son intervention dans ce capital, celle-ci représente une sommo de 230,000 francs environ dans les . 6 millions qui constituent l'avoir social des .Restaurants Bruxellois. Après l'adoption de ce point, l'assemblée fut levée. A Anvers La Chambre des vacations du tribunal d'Anvers, siégeant en matière correctionnelle, a eu à juger la poursuite du chef do détournement de marchandises appartenant au Comité qui avait été intentée' contre l'ex-directeur d'un local do distribution. Le prévenu avait été nommé depuis un mois à peine; le soir, il emportait des haricots dans un paquet dissimulé sous le pardessus enroulé autour du bras. On a constaté ainsi la disparition de 50 kilos environ. Le directeur gardait sur lui les clefs du magasin; le magasinier ne pouvait y pénétrer. Ce magasinier a du reste reçu un demi-kilo pour ne rien révéler; il a été poursuivi pour recel. La personne qui a fait l'acquisition de la marchandise a comparu, elle- aussi, sous l'inculpation de recel. Le Comité national, par l'organe de 'Me Ryckmans, s'est porté partie civile en réclamant 1 franc de dommages-intérêts. Cette affaire, comme les précédentes, a été instruite avec beaucoup de zèle par l'adjoint de police Celis, spécialement délégué, comme nous l'avons dit antérieurement, pour rechercher les infractions qui se commettent dans les services et autour des services de distribution. Les prévenus ont été défendus respectivement par Mes Iiebbelynck, Van Lil et Geuens. Ils ont fait appel à l'indulgence du ^tribunal. Le premier prévenu se trouvait .dans une situation pénible. Marié et père de famille, sa famine, maladive, tréclamait des soins assidus, coûteux. C'est dans ces circonstances qu'il a succombé à la tentation de s'attribuer les marchandises. Il a déjà été rudement puni par les deux mois eli demi de détention préventive qu'il a faits. Le deuxième prévenu n'a pas csé s'opposer aux agissements de son patron immédiat. Le troisième fait valoir qu'il ignorait la provenanoe délictueuse des marchandises. ïto tribunal a finalement condamné l'ancien directeur à une peine d'emprisonnement d'une année et à une amende; le magasinier à trois et l'accapareur à cinq mois d'emprisonnement; tous deux, en outre, à une amende. On a alloué à la partie civile le bénéfice de ses conclusions. * * * A l'églis3 de Saint-Laurent ont été célébrées mardi les. funérailles de M. René De Backer, caporal à l'armée belge, picrt dans le courant de cotte année. A ToarirnibiQUl On nous aunonoe la mort de la, baronne de Fierlant, née à Turnhout, mère de M. Jean de Fierlant et de M. François de Fierlant du consulat belge de Breda. - 1 1* -0-«-«<SEBXo ... // y a im m 5 septomibro 1916: Les Français s'jïmrfm-rent du vilkege d'Ommiécoui't et de la forêt de Rain&Ubd. Les opérations militaires. ——————— Duels d artillerie et coÉats i infanterie. Les Anglais repoussent une attaque ennemie dans la contrée de La Bassée. — Les Français font une raid réussi en Champagne. La situation sur les autres fronts. Les opérations à l'Ouest. Vaine tentative ennemie vers La Bassée. (Communiqué officiel.) LONDRES, 3 septembre. Ce matin, de bonne heure, -un détachement d'assaut ennemi* tenta d'approcher nos lignes au sud-ouest de La Bassée mais il fut repoussé par notre feu avant qu'il ai£ pu aborder nos tranchées! L'artillerie se montra très active au nord d'Ypres. * La nuit dernière nos avions lancèrent avec succès plus de trois tonnes de bombes sur les camps d'aviation ennemis. Dans un combat aérien un appareil allemand fut abattu et un autre endommagé. Nous avons perdu un appareil. Actions locales. (Communiqué officiel.) PARIS, 3 septembre. Feu d'artillerie sur plusieurs points du front. En Champagne nous exécutâmes avec succès un raid. Raids sur Bruges et Varssenaere. LONDRES, 4 septembre. L'Amirauté mande: Les avions de la marine exécultèrent avec succès des raids sur Bruges et 6ur le camp d'aviation de Varssenaere. Un avion n'est pas rentré. Sur le front orienta! L'évacuation do la région de Riga. (Communiqué officiel.) PETBOGRADE, 3 septembre. Sur la rive gauche de la Dwina, à l'ouest de Riga, nos troupes se retirèrent le 2 septembre sur la ligne Bilderlingshof-Medan-Dalen. Dans la direction d'Ikskul, sur la rive septentrionale de la Dwina, les Allemands en- | treprirent les 1 et 2 septembre de vigoureu-( ses attaques, surtout dans les secteurs de j Stahl,. Melmouger, Skripte et Lansin, ainsi } que sur l'embouchure de l'Oger. ' Le 2, au soir, les Allemands réussirent à forcer nos positions sur la rivière Egel, dans la région de Melmouge^-Skripte. Plusieurs de nos détachements quittèrent de leur propre initiative les positions et ee retirèrent j- vers le nord. Des tentatives en vue de rétablir la situation par des contre-attaques ! demeurèrent sans résultat. Etant donné la situation critique dans la région de Riga, on donna ordre d'évacuer ladite, région. | Sur le reste du front feux dfe mousquete-rie, surtout dnns la région de Vilna. Sur le front roumain. Los Roumains repoussent l'ennem* surt le front de Focsani. (Communiqué officiel.) PETROGRADE', 3 septembre. Hier, dans la direction de focsani, l'ennemi lança plusieurs attaques sur les positions roumaines vers Ceuril et Varnitza, mais il fut repoussé avec de fortes pertes. Sur le reste du front feux* de mbtasqu^ - terie. Vaines tentatives ennemies vers Varnitza. (Communiqué officiel.) JASSY, 3 septembre. Entre le Dniester et le Casinu feux d'artillerie et de mousqueterie de part et d'autre. Entre la cote Momaia et Varnitza l'ennemi bombarda violemment nos tranohées. Nous avons repoussé toutes les attaques vers la hauteur .Viloscani et le village d« Varnitza. Entre Varnitza et Marasesti les opérations furent empêchées par le mauvais temps. Sur le Seretli et le Danube feux d'artillerie et de mousqueterie. En ESeî^Scsee. Léman à Verhacren. Le géaérkl Léman, du fond de son exil, a fait déposer sur la tombe du poète Verhaeren, à Adinkerke, une palme en bronze. * -x- * Un don de 100.000 francs. Madame Bayard Henry et d'autres habitants de Philadelphie ont fait parvenir au ! Roi Albert, par l'intermédiaire du baron de Broqueville, une somme de 100.000 francs pour des Belges nécessiteux. Cette sommé avait été réunie le 21 juillet. lEra iFE-£&ES<Cei L'affaire du „Bonnet Rouge". Par ordre du parquet militaire do Paris Louis Joucla, ancien rédacteur du ,,Bonnet rouge" et secrétaire de Duval, a été également arrêté, probablement à la suite de ses visites répétées en Espagne. * * * La mort d'Almereyda. Grâce à des indiscrétions, dont le Parquet recherche le ou les auteurs, on a aujourd'hui quelques éclaircissements sur l'enquête qui a suivi la mort d'Almereyda. Le 6 août, dans la matinée, Almereyda, qui avait été amené dans le cabinet de M. Drioux, faisait une demande de mise en liberté provisoire; le soir même, il la confirmait par une lettre au juge. Aussitôt en possession de cette demande écrite, dans laquelle le prisonnier faisait valoir d'impérieuses raisons de santé, M. Drioux commit le docteur Socquet pour examiner in^ médiatement Almereyda. Après 6'être acquitte de sa mission, le médecin légiste ne cacha pas au juge que l'état du détenu nécessitait le tiansfert d'urgence d'Almereyda à l'infirmerio de Fresnes. Le lendemain même, le détenu était transporté dans une des cellules spéciales de cette infirmerie. Jusqu'au 13 août, la maladie dont il souffrait semblait suivre un cours normal. Mais, dans la soirée du 13, son état, brusquement, s'aggrava, au point que l'on envoya chercher le médecin-major Haymen. Celui-ci décida qu'il y avait lieu d'administrer au malade, toutes les heures, une potion calmante dont il établit l'ordonnance. "Un détenu attaché à l'infirmerie de la prison, nommé Bernard, et non Bertrand> comme on l'a écrit, fut chargé d'administrer cette potion. Interrogé par M. Drioux, samedi dernier, ce détenu affirma s'être acquitté d'une fa-çon régulière de sa mission jusqu'au lendemain matin six heures, heure à laquelle un nouveau gardien de jour, le gardien ïïénin, venait prendre son service. Mais, à partir de ce moment, le juge d'instruction n'a pu obtenir les précisions qu'il recherchait. Toutefois, le juge a pu établie que, pendant toute la nuit, la cellule dans laquelle se trouvait Almereyda resta, contrairement aux règlements, ouverte, de façon à permettre au détenu Bernard d'y apporter, sans avoir à déranger un gardien, la potion prescrite. Le juge n'a pas encore pu préciser ce qui se passa de six heures à huit heures du matin. Le gardien Hénin affirme qu'en prenant son service, à six heures du matin, il ne remarqua rien de 'particulier dans la cellule d'Almereyda, qui, étendu complètement dévêtu sur son lit, n'ayant même pas sa chemise, semblait beaucoup souffrir. Enfin, vers huit heures, comme l'état du malade paraissait encore s'aggraver, le gardien fit prévenir M. Pancrazzi, directeur de la prison. Bientôt arrivaient dans la cellule d'Almereyda M. Pancrazzi, le médecin-major Hayem, puis un médecin du bourg de Fresnes, qu'on était allô prévenir en hâte, et diverses autres personnes. Sous l'action des piqûres qui lui furent administrées, Almereyda reprit ses sens. Les souffrances parurent s'atténuer, et il se mit à converser avec les personnes présentes, réclamant entre autres le raisin et les "confitures qu'il savait lui avoir été apportés par certains de ses amis. Mais pas un instant Almereyda ne fit allusion à une tentative de strangulation — tentative qui, pourtant (les ' médecins experts allaient le soir même l'établir en relevant certaines caractéristiques indéniables) . avait été particulièrement violente et même presque consommée. Mais,, tout d'un coup, les souffrances d'Almereyda redoublèrent. Il ne tarda pas à entrer dans le coma et, enfin, rendit le dernier soupir. Quelques heures plus tard, les trois médecins . légistes désignés par le Parquet allaient relever les traces évidentes de strangulation. Notons que ces trois médecins trouvèrent le cadavre en chemise. On lui avait passé après la mort une autre chemise. Qui ? Le lendemain, à la suite de l'enquête menée à la prison de Fresnes, on apportait au magistrat instructeur un lacet déposé auprès des chaussures d'Almereyda. — lacet que les gardiens de service disaient avoir trouvé sur le plancher de la cellule. On trouvait également, déchirée en minces bandelettes, soigneusement nouées bout à -bout, la chemise d'Almereyda. •Mais on ne put obtenir de précisions 6ur le moment où le prisonnier, au cours de la nuit qui avait précédé sa mort, et où, ralant, il était dans un grand état de faiblesse, se dévêtit de cette chemise, la put lacérer en bandelettes et nouer celles-ci bout à bout. Cette faiblesse, pourtant, était extrême, au dire du détenu Bernard. — Almereyda était presque immobile sur sa couche, déclara ce dernier au juge et ses for-• ces paraissaient l'avoir complètement abandonné.C'est pour éclaircir ces contradictions que -M. Drioux est retourné à Fresnes et qu'il entendra à nouveau tous les témoins, jusqu'à c* que l'on sache ce qui s'est exactement passé. Ers Angleterre Attaque aérienne sur la côte sud-est de la Grande-Bretagne. LONDRES, 3 septembre. (Officiel.) Hier, à 11 heures du soir, des avions ennemis survolèrent la côte sud-est de la Grande-Bretagne.Ils lancèrent des bombes sur plusieurs points. Jusqu'ici on ne reçut pas de renseignements au sujet des victimes et, des dégâts. Un grand nombre d'avions britanniques pourchassèrent l'ennemi. * * * Le congrès de Blackpoo!. LONDRES, 3 septembre. (Router). Le congrès de Blackpool, ouvert aujourd'hui, réunit 695 délégués représentant 3 millions d'ouvriers. M. Hill, délégué des chaudronniers, déclara.:: Le rapport de la Commission indus-

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