L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 05 Septembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hh6c24rr8q/
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TH&r 3>v? & cemsitui cwitimes) Difeanclle s sëpt^fgfl^ri^g^' L'ECHO BELGE riininn fait la Forcer Journal ciaolidâesTi sS&a matin paraissas-si à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressees bureau de rédaction: N.Z. VOORBURQWAL 234-240 Téléphone: 2797. Kecacteur en n;nei: UMSiave jaspaers. « ., , . i Charles Bernard, Charles Hêrtjlet, ' Comité de Rédaction: j René cïîam„ryj ^,Ie —-•■ ■ .... ■ . . .... ■■ il 1 ii—i iiiiiii ii nui i ii tiîtrw i 11 hf ii" à i h" ■" au numéro, s'adresser A I'AtimJtiilstration du journal: N.Z. VOOHbUBOWAL >34^340. Téléphone: 1773. Abonnement I En Hollande a. I.SO pai> mois, payable par anticipation l Etpono«t> il. S.Oi >■ ,, Dans les Balkans Qu se souvient que c'est par l'Allemagne I que nous avons appris, naguère, la parti-I cip"*tion imminent* do l'Italie au grand I conflit européen. Il s'agissait de préparer 1 ^'opinion publique allemande à une éven-B tualité au moins désagréable — pour elle I j'enfcend — et qui, en la surprenant, eût ■ produit un effet moral désastreux. Or, c'est I d'Allemagne aussi -que nous viennent en ce I moment certains bruits sur l'attitude de B ]j Roumanie qui montrent qu'à Berlin on ■ n'est pas très rassuré. Qu'y a-t-il de vrai H dans ce qu'on raconte 6ur tel accord conclu ■ entre Bucarest et les gouvernements de ■ l'Entente par quoi la Roumanie 6'engageait ■ à tirer l'épée à nos côtés avant le 15 sep-Btembre prochain? Et l'on rapprochait do H cette nouvelle le fait que le ministre de la Bguerre avait fait interdire tout trafic sur Je réseau roumain à partir du H de ce mois, [tout le matériel devant être rendu disponible pour les besoins de l'armée. Similia, similibus, l'Italie aussi s'était engagée vis-à-vis de l'Entente à déclarer la guerre à l'Autriche dans un délai qui expirait le 25 mai dernier. La Roumanie 80 trouve vis-à-vis de la Duplice dans une situation analogue à celle de l'Italie avant sa participation au conflit. Un traité, sans doute moins impératif que celui de la Triple Alliance, mais un traité précis, la lie à l'Autriche-Hongrie. D'autre part ses aspirations nationales ne pouvent se réaliser qu'au détriment de ce dernier pays. La Roumanie également a sa province irre-denta, la Transylvanie, où habitent trois millions de Roumains. Enfin, ajoutez-y la sympathie née de l'affinité de race qui entraîne les peuples latins les uns vers les autres et vous verrez que la grande monarchie balkanique a tout à fait les mêmes Braisons que l'Italie de faire la guerre à' B l'Autriche. Ccrtain-om ent, :c?ci n'est pas un motif pour' ejue lss modalités de cette intervention, si elie se produit, soient identiques. Aussi, sans accepter aveuglément tout ce que lès agences et les journaux veulent bien nous communiquer là-dessus, ne devons-nous retenir qu'une chose: c'est que les probabilités d'une extension de la guerre aux puissances balkaniques augmentent [tous les jours et qu'il nous paraît à peu près jciolu que le gouvernement de Bucarest, sur quelque parti politique qu'il s'appuie, puisse se tourner contre nous. Ce n'est pas à Bucarest, c'est à Sofia qu'est le noeud de la situation. Le fond de ii politique de tous ces petits royaumes des Balkans, il faut bien le dire, c'est un réalisme féroce. La Bulgarie, en outre, s'o&t fait une' coquetterie ( '() de suivre les méthodes allemandes, si bien qu'avant ses défaites elle se faisait gloire d'être appelée la Prusse de l'orient. Un excès d'orgueil, un manque d'équilibre entre ses ambitions immédiates et les moyens de réalisation ont cauîé sa perte. Elle voulut se tailler la part du lion dans les dépouilles turques, .fille en voulait aux Serbss de les avoir aidés i prendre Andrinople; elle souffrait mal l'idcs que les Grecs pussent s'installer à S'alonique. Jalousie et convoitise, ce sentiment mêlé la fit se jeter traîtreusement sur m alliés de la veille dont les armées occupaient les districts-qu'elle voulait pour elle- ■fcême et. cela par dessus les stipulations mêmes du traité qui la liait. On sait la suite. Serbss et les Grecs lui montrèrent à se s ■dépens qu'ils étaient au moins aussi bons B soldats que les vainqueurs de Kirkilissé oà de Lule-Bourgas, sur quoi survint le 'fameux tiers de la fable, la Roumanie, qui (grugea l'huître, sans compter l'habile Enver pacha qui fit dare dare réoceuper Andrinople.Aussi le traité de Bucarest, qui consacra la ruine des ambitions bulgares, ne fut jamais considéré que comme une trêve entre des frères irrévocablement ennemis. Ce traité, les Bulgares ont aujourd'hui l'occasion âe le déchirer, une occasion qui est venue plus vite qu'ils n'avaient osé l'espéf rer. Mais comment? Des deux côtés on lui offre des avantages. L'Entente a persuadé à la Serbie qu'il était de son intérêt d'abandonner la Macédoine. Mais, d'autre part, les Grecs ne veulent point entendre parler de la cession de Cavalla. Et les Bulgares w demandent si la Macédoine vaut bien le prix qu'on en demande, c'est-à-dire le concours de leur armée pour la prise de Con-etantinopîe.Les Bulgares, qui sont demeurés les admirateurs de l'Allemagne, ont été également fort impressionnés par les échecs de'l'armée russe. Ils craignent que cette Macédoine, l'Autriche victorieuse ne la revendique pour elle-même; réalisant ainsi à leurs dépens son rêve ancien d'un débouché sur la mer Egée... Ajoutez-y qu'une solution a l'amiable ne permettrait pas aux Bulgares d'aesouvir leur soif de revanche et voilà bien des raisons pour que la diplomatie de l'Entente essuie à Sofia im échec complet. Quo les Bulgares, loin d'attaquer les Turcs, viennent au contraire à leur aide, et la Duplice leur permettra d'occuper cette terre de la Macédoine qu'ils convoitent. Mais ceci, non plus, n'est point sans ris-.Grèce» efc la Roumanie intervien dront aussitôt, non point parce qu'elles sont co-signataires du traité de Bucarest — que signifient'ces chiffons de papier! — mais parce que c'est leur intérêt. Et la Bulgarie risquerait d'être écrasée avant que les Austro-Allemands puissent .venir à son secours. En attendant de prendre une décision, la Bulgarie a toujours commencé par négocier avec la Turquie pour la cession du trtmçon du chemin de fer de Dedeagatch qui passe en territoire turc. Ceci démontre assez qu'elle incline pour la seconde solution et que tout -ensemble sa foi dans la puissance des armes germaniques et sa rancune l'emportent. CJest cette intervention de la Bulgarie qui déclanchera aussi l'action de la Roumanie, et, tnès probablement, de la Grèce. Comme de cette façon l'équilibre ne sera pas rompu en faveur de nos ennemis, bien au contraire, nous pouvons attendre avec confiance lés événements qui se préparent.Charles Bernard. ■ nO1 " U y a un an! 5 septembre 191£. — Appuyées sur le camp retranché de Paris, Vannée du général Ma.unowy. 'et les troupes de l<t défense de Paris attaquent sur VOurcq l'armée de von Kluck, qui en marchant au sud vers fléaux et Coulomniers offre son flanc droit. Dans les environs de Nancy, l'ennemi abandonne Champenoux, le plaida u d'Amamce, évacue Pont-à-Mousson. Les Russes écrasent les Autrichiens dans le gouvernement de Lu-blin, à Tomaszov. Brillant succès serbe à Adar; 1nombreux prisonniers et butin de guerre. — ■ .o»—-Q-»-cr m - Es p l'en fi pour nos m-piitife qui sont prisonniers ii guerre Lo Gouvernement belge a installé récemment au Havre le Comité Central d'Assistance aux prisonniers de guerre belges en Allemagne. Ce Comité fonctionne depuis plusieurs semaines sous la présidence et la vice-présidence des Ministres d'Etat Cooreman et Louis Huys-mans. La direction du secrétariat est assumée par M. Maurice DuHaert, le distingué Directeur Général au Ministère de la Justice^ Il a comme collaborateurs MM. Victor Yseux et Pierre Nothoinb. En fondant le comité central, le Gouvernement n'a pas voulu absorber les différentes .oeuvres qui fonctionnent déjà dans les divers pays de l'Europe. Au contraire, il voulait créer entre elles des liens de coordination, un organisme régulateur. En même temps qu'il les rattachait à l'oeuvre établie au Havre il suscitait dans les villes où elles n'existaient pas encore de nouveaux comités locaux, indépendants les uns des autres et travaillant différemment, mais tous affiliés à un centre unique. C'est ainsi que le secours aux prisonniers de guerre belges en Allemagno est assuré aujourd'hui par les comités de Londres, Paris, de Berne, de Nancy, do Maestricht; chacun centralise encore lej dons et les envois de divers sousicomitos établis dans sa région. La grosse difficulté do l'oeuvre était celle de la répartition des secours. En laissant chaque comité libre de répondre directement à toute demande qui lui serait adressée, on risquait des doubles emplois nombreux, on risquait aussi d'oublier les timides qui, trop fiers pour réclamer, ne se faisaient pas connaître. Pour éviter ces deux écueils, le comité central est parvenu à obtenir des listes des prisonniers nécessiteux dressées par un ou plusieurs gradés belges internés dans les camps allemands ainsi que le relevé des objets (vêtements ou nourriture) qu'il y avait lieu de faire parvenir à nos compatriotes malheureux. Le comité divisa les camps en différents groupes, attribuant chacun d'eux, selon'sa population et selon les ressources des comités régionaux, à l'un ou à l'autre do ceux-ci. C'est ainsi que le comité de Nancy s'est chargé de secourir nos compatriotes captifs à Salzwedel, à Torgau, à Giitorsloh. Le comité de Londres (Relief for belgian prisonners in Germany) a accepté de s'occuper do celui de Gotingen et des poyrparlers qui viennent d'aboutir font qu'il prendra également à sa charge ceux de Munster et de Altengrabow. Enfin d'autres seront attribués-au fur et à mesure do la rentrée au Havre des listes des prisonniers nécessiteux, aux comités de Berne, < de Maestricht èt de Paris. Le comité central est ainsi à mémo do répartir les demandes qui lui sont faites, envoie des -dons individuels à des prisonniers omis sur les i listes, s'occupe des camps non encore attribués aux oeuvres régionales. Pour les camps où î lo comité n'a pas encore obtenu les listes des prisonniers. néces»iteux, il s'est mis en rapport avec l'organisme né à Bruxelles, c'est-à-dire à l'agence Belge do Renseignements pour : les prisonniers do guerre et les internés, qui < est .çtabli à Bruxelles, depuis plusieurs mois, : sous la présidence de la Comtesse Jean de Mérod# et la vice-présidence do M. Rolin- ] Jacquemyns. Cet organisme dont l'activité est admirable a obtenu jusqu'ici des résultats i inespérés; pour donner une idée de l'activité * 1 de nos compatriotes restés en Belgique, disons \ gue le nombre des colis expédiés par l'agence 1 :1e Bruxelles, jusqu'au 30 juin 1915, s'est élevé ; \ à 57,887 pour les prisonniers belges en Aile- I u magne. _ j I Dans l'avenir, l'agence de Bruxelles se char- j < gerâ des envois do colis, vivres et vêtements I ] aux camps que les comités établis à l'étranger j ( devront forcément délaisser, " [] En Belgique. A Sï*uxe5ies. L'administration communale do Bruxelles vient d'établir le compte comparatif des dépenses et des recettes de la Ville pour l'exercice 1914. Pour lo service ordinaire, le6 dépenses ont atteint fr. 35,466,480.24. Les recettes du même service ont été de fr. 49,063,070.25, soit un excédent de dépenses de fr. 2,693,026.15. Pour le service extraordinaire, l'ensemble des sommes dépensées s'est élevé à fr. 54,469,764.96, et les sommes reçues à fr 49,063,070.25, soit un excédent de dépenses de fr. 5,406,694.71. Mais il faut faire entrer en compte la somme do fr. 8,068.14, résultant du boni du compte de 1913 ; les recouvrements sur exercices antérieurs, fr. 115,913.42, et le prélèvement sur l'emprunt de 1909, et nous constatons un excédent de dépenses de fr. 8,104,720.86. Au surplus, il y a .à l'encaisse à reporter aux ressources extraordinaires de l'exercice 1915, fr. 19,260.70. * * * Les Allemands ont, comme on lo sait, pris possession dès leur entrée à Bruxelles des bureaux du ,,Moniteur Belge", rue de Lou-vain. Un commissaire allemand s'est installé dais les' appartements du ci recteur et des employés occupent les divers bureaux. On travaille peu. Une équipe d'une douzaine de typographes vient tous les dimanches et jours fériés composer lés affiches allemandes et les dépêches de l'agence Wolff. * * * Le journal ,,Het Volk" écrit que Camille Huysmans, secrétaire du bureau socialiste international, qui avait obtenu l'autorisation des Allemands de passer tous les mois une. dizaine de jours à La Haye, — où le bureau socialiste est installé actuellement — s'est vu retirer cette autorisation. On ignore 'la raison de cette décision, d'autant plus anormale quo le bureau a été transféré er. Hollande à la demande des partis socialistes allemand et austro-hongrois. * * * Le général von Bissing est l'homme des banquets. Pour fêter la première année (la première et la dernière) do l'installation du gouvernement allemand en Belgique, le vieux cavalier a réuni ses collaborateurs autour d'une table abondamment servie. Fête calme, sans tapage, écrit le sinistre "Wertheimer, qui profite de l'occasion pour chanter les louanges ; de l'Allemagne. Valet de la plume bien stylé! i * * * Les chevaliers do la gaule ont été admis à j se livrer à leur distraction favorite dans les poissonneux étangs du parc de Woluwo les 29 et 30 août. Même autorisation leur est accordée pour les 5 et 6 septembre. La recette (le droit de pôcho est de 3 francs par jour) est destinée à l'oeuvre- du sou de Woluwe. * * # Le Comité central de l'oeuvre de l'assistance à nos prisonniers de guerro fonctionnant au Havre vient de recevoir de l'Agence belge de renseignements pour les prisonniers de guerre et les internés, qui a été rattachée à l'oeuvre d'assistance, un exposé des plus intéressants. Nous sommes heureux, écrit ,,Le XXe Siècle", de mettre ce document, daté du 30 juillet, sous les yeux do nos lecteurs; il fait honneur à l'intelligente et active générosité du groupe belge qui a pris à coeur de procurer soulagement et réconfort à nos pauvres compatriotes souffrant à la fois les rigueurs de la captivité et les amertumes de l'exil. L'Agence 'bèlge do renseignements pour les prisonniers de guerre et les internés a été constituée, dès le début de la guerre, avec l'approbation du gouvernement belge et du gouvernement # général allemand en Belgique, pour tenir lieu en Belgique du bureau prévu par L'art. 14 de la Convention de La Haye do 1907 (règlement concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre). L'Agence a été ouverte au public dès le 26 octobre 1914. Eu suite d'une décision du gouvernement général, tous les autres organismes; }ui s'occupent des prisonniers de guerro ne peuvent fonctionner que s'ils sont agréés comme succursales de l'Agence. Dès l'ouverture du Bureau, le public a afflué iux guichets. 6,600 demandes ont été présentées le premier jour, et ce nombre a été en augmentant et a atteint pour la journée du 9 aovembre 1914 le chiffre de 12,821. Pendant un. certain temps, lo nombre des demandes s'est maintenu entre 8 et 10,000 par jour. Jusqu'au 30 juin dernier, le nombre de demandes DréSentées aux guichets a atteint 1,027,064. [1 a pu être fourni, pendant cette période, 18,086 renseignements. Un Bureau de correspondance a été établi t l'Agence. De nombreuses personnes en pro-:itent. Des cartes postales eont ' mises gratuitement à la disposition du public. Des employés vérifient les envois et aid«nt les illettré*. Il a été effectué jusqu'au 30 juin 1915, 22,538 lépôts montant à fr. 300,768,42. Lo nombre de colis expédiés jusqù'au 30 juin L915 s'est élevé à 57,887 pour les prisonniers m Allemagne. Une seule expédition (357 colis) i pu être faite aux internés en Hollande. L'Agence a envoyé aux prisonniers néces-;iteux jusqu'au 30 juin 1915, 5,768 colis. De îlus, 975 paquete paraissant provenir de familles pauvres ont été complétés. Jusqu'au 30 juin 1915, les subsides du Comité îational de secours et d'alimentation se 6ont «levés à fr. 21,000; lo montant des autres subsides et dons est de fr. 59,659,41. Ajoutons que le Comité de l'Agence/est composé comme suit : Présidente, Mme la comtesse J. de Mérode ; rice-président, M. Rolin- Jacquemyns ; membre#, itme Charles Janssen, MM. Brunet, directeur général au ministère des affaires étrangères ; Jemeure, Ch., avocat général à la cour d'ap->el ; le docteur Depage, professeur à l'Univer-ité de Bruxelles; Despret M., bâtonnier de ordre des avocats à la Cour do cassation; le locteur Héger, professeur à l'Univ*rait« de Bruxelles; Prins A., professeur à l'Université io Bruxelles ; le docteur Le Boeuf , le docteur j Robinet, Sauveur^ 6ecrétaire général à la cour de cassation; directeur, général, M. L. Wodon, directeur général honoraire des postes. A Anvers. A l'église St. André, lors de la grand'messe, dimanche dernier, les parties chantées habituellement par des enfants do choeurs furent interprétées par des jeunes filles. L'innova-iïon semble des plus heureuses. C'est la première fois que pareil fait so produit à Anvers, croyons-nous. Et il semble qijjon ne s'en tiendra pas là, devant le résultât tout à fait heureux qu'a donné cette expérience. * * # Voulez-vous savoir ce qu'on pense des journaux publiés à Anvers avec l'autorisation de la. censure ennemie? C'est l'ex ,,VJaamsche Stem" qui nous l'apprend : ,,11 n'y a aussi plus rien que les sales gazettes flamandes; tout le monde dit ici qu'elles sont vendues." Que dirait ce tout le monde si le journal Jacoboche était lu à Anvers! * * * Les audiences de conciliation au tribunal de commerce sont des plus appréciées. C'est une façon très économique d'aplanir les difficultés quo la situation anormale fait surgir. Un avantage également appréciable, c'est que les audiences de conciliation permettent de gagner du temps. , Dès octobre, les audiences journalières reprendront au palais de justice, aux heures habituelles. « * * Le cercle des employés douaniers s'occupe d'envoyer aux prisonniers de guerro belges des livres do lecture. Déjà, par leur intermédiaire, 6000 volumes sont parvenus en Allemagne. A L oinwasai M. Hervé de Gruben, un jeune homme qui a passé à Louvain les premiers mois de la guerre et qui est engagé actuellement au 2ème régiment des guides, vient do publier un volume ayant pour titre : , ,Les Allemands à Louvain, souvenirs d'un témoin". Nous extrayons do cet ouvrage l'anecdote suivante qui mont-ro bien l'état de conscience raffiné et barbare : . jjLe^ 13^ août, M. Léon David, de Louvain, donnait à Mgr. Deploige, président do l'Institut supérieur de philosophiç —1 devenu l'hôpital St. Thomas — et dont le courage, je dois le diro ici, a été magnifique pendant les massacres de Louvain, uno automobile de Dion-Bouton de 40 chevaux, toute neuve, qui devait servir au transport des blessés. Et, en. effet, la voiture fut d'abord au service de l'hôpital. Mais, le 4 septembre, le docteur Georg. Berghausen, officier d'artillerie et médecin militaire, du 2e bataillon d'infanterie de Nassau, ayant remarqué l'automobile, demanda de l'emprunter, ,,pour aller visiter des_ blessés à ÂeMçhot". 1EII0 lui fut prêtée mais ne revint point.'Interpellé le lendemain, il s'excusa en disant qu'un officier supérieur en gracie avait trouvé l'auto à sa convenance et se l'était appropriée. La semaino suivante* il donna en échange de la magnifique voituro d® M. Léon David une autr* machine tout usée et sans, valeur. L'histoire fut racontée plus tard, en octobre, au médecin de la garnison, lo docteur Ohren do Dùsseldorf. Après en avoir référé à la kommandantur. le docteur Ohren conseilla à la direction de l'hôpital Saint-Thomas do présenter uno réclamation. Aucune réponso écrite no fut faite à la réclamation ; mais lo docteur Ohren voulut bien expliquer verbalement pourquoi "il fallait renoncer à l'espoir d'un dédommagement. Léon David, lui assurait-on à la kommandantur, avait été exécuté le mardi soir 25 août, et on avait trouve, sur le mort un testament, daté de la veille, par lequel il léguait son auto à.l'hôpital Saint-Thomas. Ce testament, poursuivait-on, était sans Valeur, car Léon David ayant été condamné à mort par l'autorité militaire, tous ses biens revenaient de droit à l'empire allemand. La vérité est quo Léon David a été assassiné purement/ et simplement, ta mardi 25 août, vers dix heures du soir, en même temps que son père et son domestique. Il n'y eut ni instruction, ni jugement, ni condamnation. Lo malheureux, arraché de son hôtel, fut fusillé sur lo trottoir de la maison Desaeger, qui, ayant été incen-diee, s écroula dans la nuit. Le corps de Léon David ne fut dégagé de dessous les décombres qu'une douzaine de jours plus tard. Faut-il ajouter qu'on ne trouva sur lui aucun testament? L'auto avait d'ailleurs été .donnée en pleine propriété à l'hôpital Saint-Thomas, depui? le 13 août." Voilà comment les Allemands écrivent 1 histoire. Ans WsalSora. ; Nous lisons dans ,,Le Courrier de la Meuse" l'article suivant, au sujet du chemin de fer Aix-U-Chapelle-V isé-Lou vain. L'on disait, il y a quelques semaines, que les Allemands avaient interrompu les travaux de 1 construction de leur grande ligne. Cela n'était pas exact._ Us avaient rappelé la plupart des soldats qui y travaillaient, laissant à des civils le soin de continuer. L'envahisseur tira habilement parti de toutes les circonstances. Il a jeté la terreur jusque dans le moindre des villages, un seul mot, uno simple demande lui suffit souvent pour quo des ouvriers froussards se mettent à son service. Il a tout détruit dès son arrivée et, principalement dans la région parcouruo par le chemin de fer, il ne reste que des ruines. L'industrie y est morte. Les propriétaires dépouillés ne peuvent payer de main-d'oeuvrei L'ouvrier ne trouve pas de travail et le coût de la vie augmente sans cesse. Nos ennemis, profitant de toutes ces difficultés d'existence, trouvent aisement des bras, mémo parmi les Belges, d'autant plus que la construction du grand chemin de fer n'apparaît pas directement comme un travail d'utilité militaire et quo nos .compatriotes peuvent croire aisément qu'ils ne coopèrent pas à la destruction de leur armée ou à l'asservissement de leur pays. Des milliers d'ouvriers continuent donc la besogne sous la direction de chefs et de tech- , niciens teutons» On les paie avec du papier, mais co papier a de .la valeur tant que dure l'occupation. L'ouvrage est poussé rapidement. Cette ligne, quo les Allemands veulent la plus directe entre Aix-la-Chapelle et Louvain, arrive vere Tongres, d'où elle coupe à mi-côto la colline qui longe le Geer, qu'elle suit jusqu'au nord de Wonck, sur lo territoire d'Eben-Emael. De là, le rail pénétrera sous la montagne St. Pierre pour en sortir entre Lixhe et Haïlemba^e, franchir la Meuse et gagner en ligne droite les hauteurs do Trois-Rois, par les terres de Wadrée (à peu près à mi-chemin en-"tre Visé et Mouland). De cette hauteur la ligne court, en ligne droite toujours, au-dessus de Beracau, où des travaux d'art importants sont déjà réalisés, traverse les routes de Bom-baye et de Warsage, laisse les villages de Fou-ron-le-Comte et de Fouron-St.-Martin à sa gaucho, et se dirige vers Aix-la-Chapelle. Un détail qu'il est intéressant de noter est qu'il paraîtrait que les travaux sur territoire allemand étaient déjà terminés avant les hostilités. Ce serait facile à contrôler et on verrait jusqu'à quel point nos ennemis avaient tout prémédité. Ce dont nous sommes certains, c'est que la ligne était déjà prête à être exploitée sur le so1! allemand lorsque, les travaux ont commencé à la frontière. Tous ceux qui connaissent le pays auront remarqué que sur le parcours susmentionné des travaux d'art gigantesques devront être édifiés. Do nombreux remblais et déblais devront régulariser le trajet à la crête des multiples collines qui sillonnent le nord-est de notre pays. Pour la suppression des passages à niveau, le percement do petits tunnels et la construction de petits viaducs sont rendus nécessaires. Enfin des ouvrages de grande envergure doivent être édifiés au-dessus do Berneau, au-des6us do la Meuse et à travers la Montagne St. Pierre. A Berneau, un immense viaduo doit partir d'un peu en deçà de la route do Warsage pour dominer la route de Bombaye et la. route de Visé et aboutir au sommet de la colline qui 6epare la vallée de la Bervrinne do la vallée do la Meuse. Ce viaduc aura plusieurs centaines do mètres de longueur sur une hauteur de plus de vingt mètres, au fond du village. L'oeuvre d'art qui aura son point de départ au sommet des champs de Wadrée pour arriver à la Montagne St.-Pietre sera plus gigantesque encore. Elle couvrira une. longueur d'au moins trois kilomètres et comprendra un immense pont qui franchira la Meuse à hauteur des sucreries de Visé et passera au-dessus du canal Liége-Maestriclit, jusqu'au tunnel, en voie de construction, à mi-hauteur de la Montagne St.-Pierre, autre travail important, auquel coopèrent de nombreux ouvriers. Ces travaux demanderont du temps,. certainement. Aussi il est pou probable qu'ils soient terminés avant la fin de la guerre. Ce qui permet de croire que ce chemin de fer ne pourra servir, à partir de Berneau, tout au moins pendant les hostilités. D^irs© Ses Flandres. Entre Vladsloo et Wercken, les Allemands ont improvisé un cimetière où reposent 2500 do leurs soldats. A peu do distance, un autre clvamp de repos contient les dépouilles de 1500 autres Boches. * * * Le maïs n'entrera plus dans les deux Flandres : 1e stock disponible en Hollande qui entrera en Belgique sera réparti entre les sept autres provinces. D'ailleurs, pour tout ce qui toiiche aux récoltes, rien, absolument rien, ne peut être vendu'. A ES 2* M g; es. Nous apprenons la mort de M. de Brou-ver, ancien président de l'Association des gaziers bolges. Lo défunt avait 72 ans. . . A Heyst-sur-Mer Les Villas du contre de la digue n'ont pas souffert. Des dégâts ont été cependant apportés aux hôtels. Les Allemands ont défoncé les cabines de bains, puis les ont enterrées dans le sable. Ils ont ainsi de confortables tranchées à toitures do zinc. Le grand court de tennis à Duinbergen, bétonné d'une profondeur de 2.50 m., sert de\ plate-forme à quatre gros canons, dont deux du même type quo ceux- qui ont bombardé Anvers. Lo tir vertical est dirigé vers la mer. Toutes les villas ont été pillées. Il reste, à Heyst, quelques rares habitants terrorisés qui no reçoivent leurs subsistances que de Bruges. Us no peuvent quitter la ville. A M. e au I ra Les Allemands ont réquisitionné pour plus de ' 800,Q00 francs do meubles variés, pianos, cuivres, bijoux-, etc. Les bourgeois sont tenus de nettoyer les rues < et de travailler aux tranchées. Celui qui | refuse de travailler est puni d'une amende de 500 marks et de prison. ^ La maison Duquesnoy, Grand'Place, a été transformée en prison ; plus do 100 civils y ont J été internés. Le bourgmestre, le secrétaire com- ( munal et lo commissairo de police ont déjà été 1 quatre fois en prison. J Lo sénateur Capelle a reçu un coup de poing ï sur la figure, parce qu'il ne so mettait pas en position devant un officier; cet officier ( logeait chez lui. Lo quartier général se trouve chez M. Arthur Bernhaert, rue d'Ypres. La maison do - M. Feneau est transformée en salle de danse ,J et salle à manger. L',,Etoile" sert, d'hôtel pour officiers. . 1 IJn obus anglais a causé l'explosion do 280 "I obus allemands. Un colonel, son aide de camp, 1 8 soldats et 12 chevaux ont été tués. ( Récemment, deux aviateurs allemands ont été tués à Warneton, leur biplan ayant été j détruit par des shrapnells anglais. Les enterre- J ments ont eu lieu à Menin. ( ^ A Courtrai. ' Toute la ville est entourée do réseaux de A fil de fer, dans lesquels les Allemands n'ont 1 laissé que cinq ouvertures, qu'ils gardent jour et nuit. C'est par là qu'il faut sortir, quand i on veut so rendre à Bruges ou à une autre e rille, après avoir obtenu un permis que l'on ( accordé très difficilement. Oji l'obtient de l temps en temps, lorsqu'on sait prouver que l'on doit se mettre èn route pont des motifs urgents. Mais alors les Allemands vous signifient que vous devez être de retour dans le délai ;fixé, sinon..,, souvent une kyrielle do menaces.... Ce qui est arrivé à to"us ces gens menacés constitue lo fond des liôuvelles de Courtrai. Les Allemands ne nous Comprennent pas et ne nous comprendront jamais. Us croyaient nous inspirer de la terreur par l'étalage d« leur puissance, mais cela no prend pas» Le Vlaamseh Huis est transformé en casino pour les officiers. Us s'y comportent comme s'ils étaient chez eux. Es se montrent partout arrogants. Il faut frayer prudemment avec eux pour éviter jusqu'à l'apparence do ce qui ne leur plait pas. Ils cherchent de toute manière des prétextes ■ pour faire conduire les gens en prison. Et alors il faut payer une amende ou faire connaissance avec le.... cinéma. Ce dernier établissement, en effets a été transformé en prison, et l'entrée ne coûté presque rien. Pour-la moindre faute, ou même sans motif, on peut y passer quelques jours. Les cours du Collège se donnent dans les souterrains des ,,Caves de Décannière" que les Allemands ont pillées auparavant. Se Mont s. t. p. ! Si je ma mets à la, besogne pour écrire ces quelques lignes, c'est que ce brave patron d'hôtel (boit garçon et encore meàlfcur patriote), où je prends ma pénsion, à eu la malencontreuse idée dô me présenter aux co-pensionnaires eommô journaliste, collaborant à l',,Ebïio B#Iye". Dieu sait ca qua cela représenta, pat la temps qui court, d'être journaliste. Quant à moi, j'en ai fait una petits espériencô. Quand j'entre dans la salla à manger dè là péû-eion, tous les regards m sont acquit Avéa bienveillance et Curiosité et, sans qua mes amis ouvrent leur bouché, jtî gens qua l'ot> attend ds ma part de bonnes nouvelle^ d$ la guerre. Parlons donc de l'enthousiasme qui de-vrait nous animer «ontiïiuélllement. Oh', ca n est pas a la maniéré allemand© quô vous devez l'êtra; ce n'est pats sur commande que ja^ vous.engagerai à chantef: Gloria, Victoria" ou j,B(Slgiën, Bîflgi&ï, iïbsr ailes". Non, loin de moi l'idée de vouloir germaniser dès cette heura nos tons compatriotes en exil. Mais il faut absolument qu'il y ait une modification dans votre façon de vivre, adorables lectrices et aimables lecteurs de l'„Echd Bélge". Il faut de l'enthousiasme, mêmé à celui qui a le courage d'écrire des articles pour les journaux, comme il faut une bonne dosa do courage à celui ou celle qui les lit) journellement. Seulement, dé la façon dont nous passons notre existence actuellement, on dirait quo l'ira s'y prend mal et que cette belle qualité qui fait partie intégralë dè l'héroïsmo commence à faire défaut chèa ncrus. Voyons, mesdames et messieurs, ne vous laisses pas entraîner par un pessimisme néfaste; na v-ous lamentes jamais, ne vous plaignez pa», ne récriminez pas, ne vous impatientez pas et surtout ne vous laiesez pas décourager par l'absence de bonnes nouvelles. Ayez toujours coïnme objectif la vengeance à prendre sur nos vilainà ennemis ^ui ont bouleversé nos affaires, qui ént dispersé nos familles, qui ont masSacré tant de nos compatriotes, qui ont incendie nos demeures. Le respect que nous devons à nos raillants soldats, tombés six héros stu! lo :hamp de bataiUs, et à oeux qui sé préparent avec une énergie calme et confiante à, passer, s'il la faut, un second hiver danë les tranchées, s'y oppose. Dirigeons nos regards /ers nos malheureux compatriotes restés au pays transformé en une immense prison st qui, stoïquement, supportent lé lourd poids de l'envahisseur. Ceux-là, qui sont la plus à plaindre, sont les plus joyeux. Cependant, ici dans ca pays... Mais non. ST'y touchons pas, c'est trop délicat, Nous rivons ici dans un pays neutre, dans l'hos-ritalièrs Hollande, dont le gouvernement et e peuple souffrent secrètement et fonï facq t mille difficultés pour rester hors du ooii-lit. ponr entretenir des milliers de nos nalheureux compatriotes, pour éviter l'éveiller des soupçons dë la part des belligérants.La vie calme quo nous menons s tir tsetSe erre humide n'est certainement pas faite jour remonter notre bonne humeur, à Jt-[uelle,_chez nous, nous sommes si accoiitu-nés. Non, nous sommes ici les hôtes d'un >euple qui n'« pas l'habituda de s'enthoti. iasfmer et, doucement-, nous subissons la vaccin de ces qualités... ou de ces défauts, omme vous l'entendes. Il en serait autrement si nous étions en Ynglet»rre, en France, en .Russie ou «n talie. Là du moin», non» verrions à chaque leure do la journée les troupes alliées s en iller gaiement vers le front, là nous sen-irions l'amitié de peuples amis qui combat, .ent à côté des nôtres pour la mémo bella ause du droit offensé. Mais puisqu'il en est autrement ici, ne ious laissons pas aller au découragem«ot>; le gâtons rien. Li»ez journellement entière-nent votre journal et' ne vous contentez )as de la seule lecture des communiqué» irefs et secs des états-majors. Conclue^ ous-même de ce que vous avez lu et vous n'en direz dee nouvelles. C'est vraiment amusant à constater com-nent nombre de personnes commencent à 'éperver, parco que la guerre, suivant iles, dura trop longtemps. Il y en a, quî l'achètent plus do jourim.S/ disant qu'ils

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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