La Belgique: journal des réfugiés

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s.n. 1917, 08 Septembre. La Belgique: journal des réfugiés. Accès à 18 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h707w6813t/
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ABONNEMENTS: -• 1 mois jfl. 1.26; 8 moià'ji. MO. i'r (Etr. 75 cta, par mois en pîv»). ANNONCES: la Hans 80 cmin. (Pour Contrats s'adresse* a l'Administration) Adresaér TO*JTE !a corre,5p./n-dano# à ;La Belgique", Nooidemcis.-îplein, LKTDEM. LA BELGIQUE Directeurs : 9. IiANDOY et 1. WAPPERa LEIDEN Administration et I?«<Jac(lon ? Noordeindsploin—Téléphone No. 175 ROTTERDAM, Rtoiger. 10b — Tél. 7065. h Adresser toute la correspondance I" a LEIDEN. I Les manuscrits non Insérés M sont pas rendus. Sur les Fronts La bataille du Ironie San GabrieGe. - La dâscgpSine dans les rangs de l'armée russe, • L'activité des avions anglais. £Cn Italie Communiqué officiel ROME, 6 septembre. Communiqué du général Cadorna: i J , Au nord-est de Gorizia la lutte continue; nous avons pris hier 26 officiers et plus do «iuq cents hommes. Sut le Carso des attaques renouvelées de t'advorsaire au sud du vallon de Brestovizza se brisèrent contre la solide résistance et les promptes contre-attaques des nôtres. Noua fîmes environ deux cents prisonniers. I>ans la vallée de Buzza (Tolmino), à' l'est Jli vallon de Chiapovano, dans la région de Yorseizza et sur l'arrière de l'Hermada le3 batteries et troup?s ennemies furent bombardées avec grande efficacité par nos aviateurs. Sur le front du Trentin des groupes de nos ha"rdis soldats anéantirent un poste avancé •de l'ennemi près de Banne (Chiese) et détruisirent les postes dans- la région de Zurez (à i'est de «arda). Conimnniqaé eHiiemi Le communiqué autrichien du 6 dit: Il y a 12 jours, les-Italiens ont commencé l'attaque 'méthodique du Monte San Gabriele. De fortes pièces d'artillerie et quantité- de lance-bombes concentrèrent pendant plusieurs heures leur feu sur nos positions de hauteurs. Sur ce terrain limité, pendant toute la journée l'infanterie italienne est ■ montée à l'assaut. Avant-hier la bataille a atteint son point culminant. Le sommet a ^changé plusieurs fois de mains; mais nos en->"nemis se sont réjouis trop tôt. La ténacité de nos troupes s'est affirmée: les attaques vigoureuses de l'ennemi lui ont assuré des succès momentanés, mais hier après-midi, le Monte San Gabriele se trouvait de nouveau en notre çouvoir. Le soir, une nouvelle et furieuse attaque a été repoussée. Comme les Italiens concentrent de nouvelles troupes dans la vallée, on peut s'attendre h do nouveaux combats. A l'est de Gorizia, nou3 avons repoussé dos attaques locales. Sur. ic froat eucî du Carso, la b.itaiil-ç s'est poursuivie pendant toute la journée. Les Italiens ont été jetés hors de nos premières positions. Notre courageuse infanterie a défendu le terrain repris contre toutes les contre-attaques. Le total des prisonniers que nous avons fait dans les combats sur ce champ de bataille (nous connaissons la valeur de ces additions. Réd.) atteint 160 officiers et plus de 6.300 hommes. Trieste a de nouveau été bombardé 2 fois par l'ennemi. En. R,au§Ê®i© Communiqué officiel PETROGRAD, 6 septembre. Communiqué du grand Etat-Major général: Dans la région de Itiga, au nord de l'Aa, nos troupes continuent à se retirer vers le nord-est de l'autre côté de la rivière Melupe. Dans la région de la route vers Pskoff et l'Aa, notre infanterie a plié jusqu'à la région de Segewold, à 25 verstes au sud-ouest de IWenden» Los troupes qui opèrent à' l'est cte Riga 'iontinuent à se retirer, sous la pression de l'ennemi vers l'est et atteignent approximativement la ligne Klangenberg-Moritzberg-JKastran-Friedrichstadt.Sur le reste du front, fusillades, ' Le 1 et le 2 septembre, nos avions ont vigoureusement bombardé la gare de Golovy, .iiisi que les dépôts de munitions de l'ennemi Idany la région de la voie vers Kovel, où nous 1 .avons jeté 24 pouds de bombes. Le 2 septembre, nous avons jeté 22 pouds de bombes sur les villages d'Elenorofka et de KIouvince, au sud-ouest de Gzrimaloîf. Dans la région ,'de l'iatra, notre artillerie a abattu un aviou "Minenfi. Les aviateurs sont prisonniers. Communiqué ennemi Le communiqué allemand du 6 (soir) dit: ■ Les arrière-gardes .riisses sont' re jetée s par .notre cavalerie près de Neu Kaipen et au sud-ouest de Mitau (70 km. à l'est de Riga.) Le procès de ISonkomlinoft PETROGRAD, 6 septembre. (A. T. P.) — On lut près de cent lettres au cours du procès Soukomlinoff, adressées par ce dernier au général Janouchkevitch, ancien chef de l'état-major. La plus intéressante est celle dans laquelle il parle de Goutchkof et de la Douma d'empire, caractérisant le premier comme un dangereux instigateur à la guerre et les derniers comme une bande die conjurés. Mme Gochkewitch, femme du neveu de ,Mme Soukomlinoff déclara qu'à l'origine, le coiîple Soukomlinoff vivait très simplement. Depuis la nomination de Soukomlinoff au poste de ministre de la guerre Mme Soukomlinoff dépensa des sommes iénormès pour sa toilette et ses bijoux. Le témoin Boutowitch, premier mari de Mme Soukomlinoff, confirma que l'ancien ministre do la guerre se trouvait_impliqué dans diverses conynancles do l'intendance à l'occasion desquelles des malversations très importantes avaient été commises. Lorsque l'un des faits de ce genre fut découvert, Soukomlinoff lui-même en avisa l'ancien tsaar et lui proposa d'ouvrir une enquête. Retraite en boa ordre LONDRES, '6 septembre. — Ou télégraphie de Petrograd au „Daily Telagraph '- Riga n'est pas un nouveau Tarnopol: c'est notre seule consolation dans le malheur. La retraite russe s'est effectuée en bon ordre et dans certains cas, des régiments ont même fait mieux encore. On cite des troupes russes qui ont héroïquement lutté. Tous les réeita des témoins oculaires prouvent les progrès considérables réalisés par. ceux qui travaillent à réveiller l'esprit guerrier des armées russes. Malheureusement, le3 allemands ont porté leur coup avant que la discipline n'avait pu être entièrement rétablie. t , Ln discipline LONDRES, 6 septembre. — On télégra-jrtfte de Petrograd au_„Daily News'': rVXes combats d'arrière-gardes continuent. iL(sï.-sqIdats ne refusent plus d'exécuter les OTdï^s, mais les Russes, bien qu'ils aient échappé à la situation très critique où lesi avait placés le passage de la Duna par les allemands, n'en subissent pas moins leà conséquences de ce passage et sentent aussi la supériorité de l'artillerie ennemie. Plusieurs unités fusses combattent aussi courageusement qu'aux premiers jours de la guerre, mais il en est encore d'autres qui donnent des signes do fatigue ou de panique. Les commissions de l'armée ont très activement travaillé et la résistance qui, par endroit, fut très sérieuse, est due à leurs efforts. lies conséquences de la retraite LONDRES, 6 septembre. — On télégraphie de Petrograd au „ Daily News": On ne sait encore si les opérations des allemands s'étendront vers le nord où s'ils tenteront .un débarquement dans le golfe pour menacer Petrograd. Il faudrait que leur avance soit exceptionnellement rapide pour ou'ils prissent se trouver à portée de la capitale avant les grandes pluies d'automne qui transforment toute la région en de vastes marais. Cette avance n'en aura pas moins pour conséquence de compliquer encore le ravitaillement de Petrograd, qui était déjà fort difficile. Aussi les réfugiés chassée par l'avance allemande sont-ils dirigés vers le sud pour empêcher l'encombrement de la. capitale. Un avance vers le nord ne peut an rien améliorer la situation en allemagne, parce que cette région est une des plus ingrate de la Russie. On serait donc plutôt tenté de croire que les allemands, après ce coup, vont .tâcher d'étendre leur avance vers le sud de Riga, où les terres sont plus fertiles. En Roumanie Communiqué roumain JASSY, 4 septembre. Communiqué officiel roumain: Entre le Dniester et le Trotus bombarde-* ment et reconnaissances. L'action d'artillerie fut très violente au sud de Marmoruitza, où l'ennemi tenta quelques attaques dans la contrée montagneuse entre la vallée du Trotus et Varnitza. L'action fut moins violente à la Sousita; notre artillerie dispersa les masses ennemies qui firent de3 préparatifs pour attaquer entre Marnaj a et Varnitza. Dans le secteur entre Varnitza et Meres-cesci l'ennemi a été repoussé à la suite de combats violents entre Varnitza et Monaa-tiora. Une tentative pour briser notre front à cet endroit échoua, grâce aux Roumains Feu violent sur le Sereth. Des troupes ennemies attaquèrent les tranchées russes à Caltow Maxineu, mais furent repoussées. , e Sur le bas-Danube, bombardement. Communiqués ennemi* L'es communiqués ennemis du 6 disent: En Moldavie nord-occidentale, grande activité de l'artillerie et combats entre patrouilles.Dans les monts au nord-ouest de Foesani, une attaque roumaine a échoué près de Mun-celul. Nous avons fait des prisonnière. Elu France Communiqué de 3 feeraros PARIS, 6 septembre. Communiqué officiel de 3 heures: La lutte d'artillerie est violente dans la région de Cerny, sur le front au nord de l'Aisne. Deux coups de main allemande, l'un près de Quinây—Basse (sud de la forêt' de Cerny), l'autre à l'est du Moulin Laffaux, 1 échouèrent. Les Français, au sud de Bovellea, 1 réussirent dans une action de détail qui leur ; valut des prisonniers. Un coup de main, exécuté par les Fr&nçais au nord de Reims, leur permit de pénétrer dans la première ligne, allemande. . En Champagne les batteries françaises, 'dominant l'artillerie allemande qui marquait une violence particulière dans le secteur de ... j Butte du Mosiiil, Main de M: «iges, ont vigoureusement r'posté. Sur les premières lignes allemandes ils empêdièrént toute attaque allemande. Activité réciproque de l'artillerie sur les doux rives do la Meuse. Une reconnaissance allemande, qui tentait d'aborder les petits postes français au nord de Vaux-les-Palamaix a été dispersée par les feux français. En Lorraine les Français repoussèrent un coup de main au nord-est de Lincy. Quelques bombes lancées- sur Duukerqu8 firent des blessés parmi la population civile. Des escadrilles françaises bombardèrent pendant la nuit le terrain d'aviation de Mor-ville, la gare de Cliallerenge et de nombreux bivouaos allemands. Çeniaanisjiit (la II bsarcs PARIS, 6 septembre. Communiqué officiai de 11 heures: Duels d'artillerie en divers points du front', Communiqué anglais Un mati» LONDRES, 6 septembre. Communiqué du Quartier Général Anglais en France: De3 rencontres de patrouilles et des combats locaux eurent lieu durant la nuit à l'est de Lleirain et au sud-est. de Saint Julien; nous fîmés quelques prisonniers. Des avions allemands lancèreit des bombes sur trois hôpitaux dans la ni it de mardi. CoEtosuaiqEié anglais «la soir LONDRES, 6 septembre. Communiqué du Quartier Général Anglais en Prince: Au sud-ouest de Lens, nous ai >ns porté la ligne de nos postes en avant et nous avons fait des prisonniers. Il pleut de couveau avec force. A l'est d'Armeiitières, Penne a tente 2 attaques contre nos lignes. Il e parvenu un i'iiwtauv ù. riîtt*.» ji-.ii/it." tr,t11v'tr'.r'.', mais il en a été expulsé immédiatement. Nous avons perdu un homme. Au nord de Frezenberg, au cours d'un raid réussi, nous avons fait 28 prisonniers. Pendant toute la journée, l'ennemi a bombardé Armentières. Au cours de l'attaque d'avions ennemie dans la nuit du 4 au 5, les bombes on tué 37 prisonniers allemands et en ont blessé 43. Le 5, les avions allemands ont été très ac- i pifs. Ils ont entravé nos reconnaissances et ont jeté des bombes derrière le front, sans causer de sérieux dommage. Nos aviateurs ont jeté de3 bombes sur Gand, Maubeuge, Douain, Cambrai, t'outrai et Lille. Nous avons détruit 5 avions ennemie et nous en avona chassé 5 autres au sol. Nous avons perdu 3 appareils. <* Communiqué ennemi du soir Le communiqué allemand du 6 (soir) dit': Au nord-est d'Ypres et près de Lens de for-i tes attaques locales des Anglais ont échoué. Près de Verdun, le duel d'artillerie continue La visite à La Père PARIS, 6 septembre. (Reuter.) A l'occasion de la visite de M. Ribot à La Fère, le président du Conseil et sa suite ont rendu visite aux tombes de ceux qui sont morts dans les combats du 6 et du 9 septembre 1914 et il évoqua dans un discours les journées inoubliables où fut décidé le sort de la France dans le monde. „Que serait-il advenu, dit-il, de la grande cause pour laquelle nous combattons, si la France n'avait pu faire face à l'invasion allemande à ce moment? A' l'heure actuelle les peuples de ce que l'on peut appeler le monde entier se dressent en armes pour la défense du droit. Nous n'oublierons jamais comment l'armée belge et son roi, toujours fidèles à l'honneur, résolurent de se sacrifier plutôt que de se faire complices du crime. Do notre côté se tenait la petite armée anglaise qui depuis lors a su provoquer l'admiration même de l'ennemi." M. Ribot exprima ensuite sa reconnaissance envers ceux qui se sont sacrifiés pour la sauvegarde de leur pays. - L'activité des avions anglais LONDRES, 6 septembre (Reuter.) — On télégraphie du quartier général en France : Les détails suivants peuvent être communiqués sur l'attaque d'avions que nous avons entreprise le 4 : 24 bombes ont été jetées sur les dépôts ennemis à Hantay à l'est de Lens ; 30 bombes ont été jetées sur les cantonnements de Lauwin Planque ; 5 bombes sont tombées sur le croisement des voies ferrées d'Au-denaerde ; 7 sur un dépôt de munitions de Audigny-Aubac et la gare de Cambrai ; 8 sur le camp d'aviation de Camères à l'est de Cambrai et 61 sur divers autres buts militaires.Pendant la nuit, volant à' une hauteur moyenne de 1000 pieds (330 mètres seulement), nos avia/teurs ont jeté des bombes dans l'ordre suivant : 4 sur la grande^ école du service d'aviation de Val anciennes; 12 sur le terrain d'avions de Ramignies-lez-Tournaf"; 12 sur le croisement de voies près de Somain, et non loin de là, où deux bâtiments militaires ont été touchés ; 17 sur le terrain d'aviation de Nouveaux Lèzennes près de Lille ; 6 sur les établissements de la voie ferrée entre Douai et Somain et 2 sur la gare de Nedeghem, au sud de Rou-lers.' La Situation En Italie Les journées du 4 et du 5 septembre au tours des quelles, le sommet du San Gabriele a passé dix fois de main en main, semblent s'être -terminées à l'avantage des autrichiens). Pendant de longues heures, les Italiens ont pu se maintenir sur le pic le plus élevé de la montagne. Les télégrammes annonçant la prise de Monte San Gabriele étaient donc exacts; mais l'état-major italien, s'atten-dant à de fortes contre-attaques, s'est montré plus prudent et il a eu raison. „Hier soir disent les autrichiens, le Monte San Gabriele. était de nouveau en notre pouvoir.'- Mais, tout en affirmant ainsi le suoeès de leur contre-attaque, les autriehiens ne se montrent pas rassurés outre mesure au sujet de l'issue finale de oes combats. En effet, ils terminent leur communiqué en disant: „Comme les Italiens concentrent des troupes dans la vallée, il faut s'attendre à do nouvelles attaques." En réalité, la bataille pour la prise du San Gabriele est on pleine action et elle n'est pas encore terminée. Les Italiens ont dirigé des assauts de plus en plus furieux vers le sommet do -la montagne; ils s'y sont même établis pendant plusieurs heures; ils l'ont pris et repris à différentes reprises, mais ils ne sont pas encore parvenus à progresser suffisamment sur la pente opposée du mont pour garder leurs positions contre les contre-attaques ennemies. Après ces brillantes tentatives, ils opèrent de nouvelles concentrations dans la vallée et, bénéficiant de l'expérience acquise au cours de leurs premiers assauts, ils ne tarderont pas à les renouveler. La ténacité légendaire de Cadorna nous est un gage oortain du succès. A l'est Les témoins oculaires affirment que les Russes se sont mieux conduits à Riga qu'à Tarnopol. Ils n'ont plus fui avec un aussi «•an.plot- «lirais. lattis dovoirs. Quelques ré* giments seulement ont abandonné leurs positions, ainsi que l'officiel du premier jour l'avait d'ailleurs constaté. On cite, par contre, des unités qui se sont héroïquement battues.Les progrès réalisés par les comités de l'armée sont donc certains, mais il n'ont pas été assez rapides pour devancer l'attaque allemande. L'état-major allemand, très renseigné sur tout ce qui se passe dans les tranchées russes, devait savoir que le rétablisse-mont oomplet do la discipline était proehe et c'est ce qui l'a poussé à hâter ses opérations. Dans leur marche au delà de Riga, les troupes allemandes se divisent en trois colonnes principales. La première suit la côte; la seconde débouche d'Uxkul cherchant à couper la voie ferrée vers Pskoff; la troisième se dirige à peu près en ligne droite vers l'est, dans le but vraisemblable de tourner les troupes russes qui tiennent les positions de la Dwina au sud de Friedrichstadt. La marche de cette troisième colonne et le violent bombardement vers Dwinsk et plus au sud, semblent confirmer "l'hypothèse du correspondant du „Daily News", qui ne croit pas beaucoup à une marche sur Pétrograd par les ingrates régions que les pluies d'automne vont bientôt transformer en marais. La fertilité des terres au sud de Dwinsk lui fait croire plutôt à une extension de l'avance allemande vers le sud. Le but dos allemands, à cette heure, doit être de conquérir des champs et non des marécages. Do toutes façons, nous ne tarderons pas à être fixés. G. L. Depeches diverses _———--- En Grande-Bretagne Une réponse aux déclarations de Miohaëlis LONDRES, 6 Sieptembre (Reuter). Le „Ti-mes" publie une lettre d'un ,.correspondant sérieux"' qui commente les déclarations du chancelier Michaslis au directeur du Wolff-bureau. An sujet de ce que Michaelis dit concernant l'influence anglaise à Pétrograda durant les jours critiques des 29 et 33 juillet 1914, l'auteur déclare que - les déclarations de Michaelis ne sent pas du tout fondées. La décision du gouvernement britannique d'appu>rer la Belgique ne fut prise que dans l'après-midi du dimanche 2 août. Le samedi 1 août il régnait dans les milieux bien- informés à Londres la forte impression que l'attitude du gouvernement était encore pour le moins très incertaine. J'eus, l'occasion de rester seul, entre 11 heures du soif le 1er août et 1 heure du matin le 2 août, avec l'aïQbassadeur rjisse Benckendorff. Je lui demandai s'il avait quel-qu'assurance flue l'Angleterre appuyerait la France et la Russie. Il répondit mot à mot: -„Je n'en ai aucune, pas cela£ dit-il en faisant claqiïer sea doigts. „Sassonof me télégraphie à présent toutes les deux heures et insiste pour que je lui envoie i'assurancequs la Grande-Bretagne interviendra. Je ne suis pas. à même de lui envoyer quoi que ce soit. Tout ce que j'ai c'est la foi absolue, personnelle et subjective, que Grey est loyal. J Entre-temps ce j>auvre Bachanan «t Totre, « ambassade à Péterabourg se trouvent dans une position délicate. Il ne sait même pas ce que son gouvernement fera. "Quelle position critique!" La déclaration de Benckendorff doit êtra suffisante pour mettre en pleine lumière la dernière fausse allégation du chancelier, dit l'auteur dans le „Times". DERNIERE HEURE Une lettro de M. Carson LONDRES, 7 septembre. Reuter. — Sir Edward Carson, membre du cabinet do guerre, s'exprime comme suit dians une lettre : ,,On a parlé beaucoup de faço nirré-fléchie, ces temps derniers, au sujet de la paix. Certaines gens paraissent croire qu'il nous suffirat dé signer un traité aveo l'allemagne et qu'aussitôt tout serait dit. Mais je me demande ce qui se produirait ensuite. Faut-il que les pays du monde continuent de se préparer au prochain conflit? Faut-il qu'ils continuent do multiplier les expériences afin de mieux appliquer les ressources de la science aux besoins de la guerre et à la fabrication d'armes plus meurtrières encore ; faudira-t-il construire plus d'avions et die sous-marins encore ; fau-dra-t-il, après les destructions de villes non fortifiées et les assassinats de femmes et d'enfant sans défense, faire usage plus en* core de l'expérience que l'on vient d'acquérir pour imaginer d'autres baz empoisonnés i qui détruiront l'humanité ; nous faudra-t-il oontinuer de vivre constamment dans l'angoisse, dans la pensée de oe que chaque instant peut déchaîner un nouveau conflit qui aboutirait à l'effondrement même de la civilisation ? La vérité est qu'un traité de paix ne garantit. pas forcément la paix par lui-même, ni surtout cette seule paix véritable qui est nécessaire au progrès de l'humanité. Noua formulons des lieux communs quant à la création d'un eligue des peuples qui imposeraient la paix, sans nous inquiéter des conditions indispensables pour en assurer le maintien. Il existerait une ligue des peu-pies qui^ devait protéger la Belgique, il existait d<es traites solennels et des conventions de La Haye destinés à faire respecter autant que possible en temps de guerre les principes d'humanité. A quoi ont-ils servi au début de la guerre? Les allemands ont déclaré qu'il n'existe pas de droit international par la bouche de leur empereur luî-memo. Les traites ne sont que des chiffon? de papier, a dit le chancelier allemand. Nous exigeons le droit, a dit le peuple allemand, de couler des navires, — même des navires neutres — à première vue et de blesser les équipages. Nous exigeons le droit die faire usa'/e cVarmes mortelles, interdites par nos propres accords, si seulement elles peuvert nous aider dans notre action de guerre. Je n'ai entendu parler de rien qui tende a prévenir le retour de pareilles choses si les allemande ne se montrent point con-tnts de leurs brutalités illégales et si la force qui leur permettra de renouveler leur» " attentats contro le monde demeur eintacte. Le président Wilson avait raison lorsqu'il a dit qu'aucun traité par les gouvernant* actuels de l'allemagne ne présente une garantie quelconque pour la paix mondiale eè rien n est oertain comme de dire que la paix sera d autant plu seourte que la défaite allemande aura ete moins complète. Quelles que soient les conditions que l'allemagne se montrerait à acoepter présentement, pour restaurer ses foroes en vue d'une nouvelle agression, le peuple allemand aurait vite fait d'oublier les privations économie ques qu'i la subies et il demeurerait convaincu d'être invincible. Avec ses armées occupant" de vastes 'territoires conquis, chaque concession, telle que 1 évacuation de la Belgique serait proclamée comme une preuve de la générosité aile-mande et l'on enseignerait aux enfamts dans les écoles que cette guerre est le plus grand triomphe milMaire de l'allemagne. Le prestige de la maison de Hohenzollern et dé la caste militariste prussienne ne serait pas atteint et la faiblesse de la démocratie serait' donnée comme première leçon à tirer d'un conflit où toutes le-: démocraties du monde coalisées n'iant pas été en mesure de battre -les armées du „Kriegsherr". Si cette guerre doit mettre une fin à toutes les guerres, ce qui est le voeu'sincère de tout homme raisonnable dans tout pays démocratique, si, comme le dit le premier ministre, il ne doit pa3 y avoir de „prochaine fois", alors il faut que cette guerre soit continuée jusqu'à ce que la puissance militaire allemande soit suffisamment écrasée pour rendre toute nouvelle agression pour longtemps impossible et jusqu'à ce que le peuple allemand comprenne qu'il ne doit plus se laisser duper par la légende de l'invincibilité de ses armes. Lorsque ce but ser^ atteint,.on pourra peut", être fonder une ligue des nations avec quel-qu'espoir de voir ainsi conserver la paix du monde. Mais aussi longtemps que la guérre n'aura pas ce résultat et n'aura pas fait sentir ainsi aux nations du monde qu'elles ont' en main les problèmes du développement et du progrès, tout sacrifice demeura vain et' la démocratie du monde n'aura rien gagné.. Le seul chemin que nous puissions suivra est donc de continuer jusqu'à la victoire qui fera disparaître, dans l'avenir, tout danger do guerre nouvelle et quiconque détourai, r attention du pays do ce but libérateur, pour quelle que raison que ce soit, s'affirme l'ennemi le plus dangereux de la véritable paix. aamstii, s s>©pt©ïiiî5?© «tfTi. o Cents jp-* Annse mo. £.i\$

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal des réfugiés appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Leyde du 1914 au 1918.

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