La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 26 Avril. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/5h7br8ns6j/
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LABELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS g mois (mai-juin)» tr. 7.60; 1 mois (mai), fr. 3.80. Ls* demande* d'abonner ner a sorti reçues exclun-wminl ,m» le*• bureaux tt les 'auteurs des posttts» —■ Les rèciuinattons conçut nant Us a'rannements doivent être adressées ixciusivct/ie/u atsx bureaux de poste» ADtt HiSTaJtTlO* ET BEOAGTIO» : Mo»ta3*^aa3-«6cri»e*-Pot®5èr»«», St. Bruxelles, *R*X 0E5 ANNONCES Petites annonces, la ligne, Ir. 1.00. — Redamm avant le* annonces, la ligne, tr. 2L50. — Cot-ps du jour ruil, la ligne, ir. 7.5o. — Faits divers, la Ùgn*t tr. b/JO» — A'écroioyie, la ligne, 'r t.iiO, — Coin d-.-* Eleveurs, Ans de sociétés, Annonces notariale, la ligna,ir; S.dO. Sureau* Au 0 è It Heure». Olrecttsn et mtaisirstlm : * £ \f »'*■[} «?* «os. «oftfissâfi, oiReoîiun flujouid hui ; 'DhUÀ pages. LA GUERRE 1,362* jour de guerri Les Allemands se sont emparés, au nord-e de BallleuU de la hauteur de Vleugeihoe L'occupation on renforce encore la pressic lu'ils exercent de rest et de l'ouest sur le ma. Aennnei, Qui n'est pas seulement la clef < .voûte du système de défense anglais dans jecieur d'Ypres, mais encore le point d app ie plus solide de l'extrême aile gauche d< ifclliés entre Vpres et la mer. Par ailleurs, rien de particulier à signala «ur le front à l'Ouest. •** Pour détruire les bu.^s dea sous-marins ln telles à la côte de Flandre, les Anglais s'étaiei bornés jusqu'ici à la faire bombarder, soit c haut par leurs avions, «oit de loin par Ici flotte. Dans la nuit de lundi à mardi, ils <û fait, sinon mieux, à tout le moins davantage ils ont tenté Je débarquement, à Ostende et Zeebrugge, de troupes chargées de rendre il utilisables les installations maritimes d'o partent les coups portés sans relâche à lei flotte marchande. La tentative était héroïque, certes, mais el est restée vaine : les Anglais ont payé de ] perte de plusieurs petits croiseurs et d'un asst grand nombre de braves soldais les débits n signifiants causés par leurs torpilles, incapj bles d'entamer les assises colossales du ruà de Ze^rugge. * L'ATTAQUE ANGLAISE ..CONTRE OSI£WDË ET ZEEbRUCGE Londres, ?4 avril : M. Eric Geddes a exposé, à la Chambr des Cotntuuueu, l'opération tentée contr Osteode et Zet-orugge : — Koti a attaque, dit-il, qui était iiiattei due, a été eiccutée sous le cominandemei] du vice-umiral Roger Keys, commandai; de la piace de Douvres, avec J'aide de deu ; .. contre-torpaieors français el des si* ai tiens croiseurs « tëriliau! », « Sirius», ulpli; génie h, « Impressive», «Thetisuet ..Vindit sive », qui oui tous de vingt à trente ans d service. Cinq de ces croiseurs avaient ét cluugis de ciment et devaient, si la chos était possible, être coulée dans le chenal na vigable et à l'entrée du port. Le « Vindk tive» et deux autres navires auxiliaires pri mitivement attachés au port de Liverpoc devaient transporter des détachement, d'ustaut et de destruction h la pointe il n.ûle de Zeebrugge. Le « VindicUv« » empoi tait des planchers pour le débarquement de détachements d'assaut, ainsi que des cak aes pleines de lance-llammeti et de gravie: Tous les hommes qui ont pris part & l'opé ration étaient des volontaires de la Uotl qui avaient demandé avec insistance ù participer. De légers détachements de coi verture, commandés i>ar l'amiral Tyrw.t devaient protéger au nord l'opération à 1; quelle prenait part toute une flottais con prenant des mouiloro, des tarasses et a» navires entiers à moteur ayant a bord d petits canots à grande vitesse danslesqye' on avait casé le plus grand nombre rte mata lots possible. Le plan général consistait < faire bombarder violemment Zeeb:-ugg. pendant une heure par le .< Vindiclive », le. monitars et les deux navires auxiliaires puis à se porter rapidement à la &>.e di Zeebrugge et à y débarquer les détache meuls d'assaut,ensuite trois navires de bar rage, A savoir les anciens croiseurs, de vaient se diriger vers l'entrée du cai a! t-l \ être éctioués sur la rive où on devait le: laire sauter. Deux anciens sous-marins d< nulle valeur et bondés d'explosif devaien: se lancer contre le môle pour le séparer d< 1 la cftie. Près d'Ostende, l'opération très sim j pie devait consister dans l'envoi de déni navires da barrage à la côte et à l'entrée dL port où on les aurait tait sautar. On aimon t ■ que près d'Ostende les deux navire.-; ...u été échoués sur le rivage et qu'après les i avoir quittés l'équipage les a fait sauter. Près de Zeebrugge, deux dea trois navires de barrage ont atteint leur but. On i a coulés et lait sauler à l'embouchure du ca-» nat: les fusillades et des attaques dirigées du môle contre les contre-torpilleurs enno mis et autres embarcations ont camé J .s dégâts plus ou moins élevés. Un navire cô lier à moteur assure qu'il a torpillé un : contre - torpil»ur qui cherchait s'ei.-fuir. Un des deux sous-marms a également atteint son but, car nos troupes i'onl fail sauter c« qui a eu pour effet de démolir le môle à l'endroit où il rejoint la terre fe, rm. Des détachements d'assaut du «Vin t:c!ive», de l'u Iris » et du « Daifodii » ont -ononcé • une attaque et ont très vaillamment com. battu dans leurs positions sur la côte. Pendant plus d'une heure, ils ont inlligé de fortes perles aux forces allemandes qui protégeaient les quais, les batteries, 'es dépôts de torpilleurs et de sous-marina, ainsi que la base des hydroavions. Ces attaques avaient pour but d'attirer l'attention des Allemands sur le môle tandis que les navires de bai-rage entraient dans le ; >rt. Ce but a été atteint. Les délachemniits de débarquement ayant été rembarqués, le « Vin-fictive », l'u Iris » et le « Daffodil » ont rebroussé chemin. Le c Vindictive » est dès maintenant rentré à sa base et les deux autres sont en route. Nos perles comportent un.contre-torpilleur et deux navires à moteur ; deux barcasses & moteur manquent à l appel. L'Amirauté estime que ce vaillant exploit fait tout honneur au vioe-amirul de Douvres, ?ux 9. 3 aux matelots. Il est prouve à suffisance que 1 entrée du canal vers Zee-bru&Se est barrée et que d'importants dégâts matériels ont été causés. » OPINIONS!"DE LA PRESSE La plupart des journaux consacrent leur article de fond à l'attaque anglaise contre Zeebrugge et expriment leur satisfaction de voir que l'Amirauté anglaise s'est enfin décidée à sortir de sa léthargie et à passer à l'offensive. Le baily News croit voir dans cette attaque le début de grandes opérations sur mer. Les narrations des correspondants anglais et des hommes d'équipage qui ont assisté à la tentative de débarquement se contredisent sur nombre de points. On peut toutefois en déduire que les Anglais ont pefdu beaucoup d'officiers et de matelots. Ils n'ont pas réussi dans leur tentative de surprendre les Allemands, car des signaux lumineux apparurent dans le ciel et les batteries de la côte ouvrirent aussitôt un feu terrible contre les croiseurs anglais qui approchaient de la terre ferme. Les Anglais qui parvinrent à atteindre le niôle de Zeebrugge étaient balayés par les rafales des mitrailleuses, tandis que les pontons servant au débarquement étaient détruits à coups de canon. Le pont du croiseur Vindte-tive a été littéralement emporté par les boulets allemands et peu d'hommes de son équipage sont demeurés indemnes. Malgré «es avaries, lô Vindictive continua le combat jusqu'à ce Qu'un obus d'une pièce de 42 vînt balayer tout le pont. Le Vindiclive put néanmoins se reti-rer. Les croiseurs chargés de ciment qui Étaient destinés à être coulés dans le chenal Pour embouteiller la flotte allemande s'avancèrent à la faveur du combat sur le môle. On réussit à les faire sauter en vingt trois n nutes. Il appert des renseignements recueillis qi l'attaque dirigée contre Ostende réussit enco moins que celle de Zeebrugge. A cause ■ l'obscurité, il fut impossible aux Anglais ■ décoervrir un lieu propice pou? débarquer, i Heïïe sorte que les sacrifices ont été consen: en pure perte. #•» La Gazette générale de l'Allemagne (tu No écrit au sujet de î'artaque anglaise contre base navale des sous-marrns : — Il y a beau temps que les Anglais par sans d'une politique active de leur ftotte c mandaient qu'un l'emploie à détruire la ba des sous-marins en Flandre. La première te tative qui vient it en être faite lsur donne certainement à réfléchir et rendra ces ma: mores» plus circonspects. M. Churchill ii même baissera le ton lorsqu'il recommence à développer son programme. » La Posl écrit, de son côté, qu'eu attemkj l'arrivée d'informations complémentaires, faut tenir pour avéré Técuec du pro.rct de < barqueioent oui devait compenser ies inL tueuses tentatives de percée du front ai m and. De la TdoHsche Rundschau : — 11 est possible sinon probable que les A glais ne s'en tiendront pas à cette premW tenlative et qu'ils reviendront à la charge av des forces plus importantes. Nos batteries d'* tillerie de la côte s'en réjouiront certainemer elles aspirent depuis longtemps à se mesur avec un adversaire digne d'elles et cette ?c leur désir n'a pas été satisfait entièrement •** Les journaux hollandais constatent que plan grandiose d'un débarquement sur la c C de Flandre, conçu par l'Amirauté anglaise, 616 déjoué par la vigilance allemande et défense vigoureuse qui a suivi. Les tentatives anglaises pour embouteitl les ports de Zeebrugge et d'Ostende, disent 1 journaux hollandais, démontrent combien guenè sous-marine continence à faire seni ses efTets en Angleterre. Les Anglais n'ont p hésité à sacrifier un grand nombre de vies h maines ; ils ont aussi sacrifié d*anciens en seurB, maïs le fait que ces vaisseaux ont ] , pénétrer dans les erât territoriales et gagn les endroits désignés par leurs propres moye prouve qu'ils était-ut encore en état de ser\ a la défense entière de l'Angleterre, qui i s'est pas montrée \ la hauteur de sa tfccJ lors des attaques allemandes. L'eftsiisiva attente à rouasî Bàle, 24 avril : Du liaslcr AnzclQer : — Les Français ont encore repris aux A gleis» pendant la dernière huitaine, plusieu secteurs du front, soit au total environ 100 1 lumètres. » Zurich, 25 avril : De l'Ayeace Télégraphique de ia pre& suisse : — Des voyageurs suisses digues de f< venant de Bordeaux, racontent que le m contentement ne cesse de s'accroître, par que les Américains amènent de moins * înoins de troupes en France. Comme on i peut admettre quefe manque de navres se déjà tel qu'il puisse expliquer ce mlortliss ment» les milieux compétents français es meut que c'est le danger des soua-marii qui force le gouvernement américain t > montrer extrêmement circonspect. *** Paris, 23 avrîl : On mande de Calais au Matin : — La nuit de samedi a dimanche, six avioi allemands ont lancé des bombes sur Calai Pas de dégâts. » Bile, 24 avril : Les autorités d'Epernay, ville fréquemme: bombardée par des aviateurs allemands, oî remis à chaque habitant une carte qui li donne droit à une place dans une cave ou à u abri dans leur voisinage. Paris, 24 avril : Le correspondant de l'Agence Havas a front britannique télégraphie au suiet des fi néraiUes du baron von Pichthofen que le bonnours militaires lui ont été rendus dan la plus 'arge mesure. La cérémonie reiigieus a été présidée par un ecclésiastique anglicai Six officiers aviateurs anglais ont porté i cercueil. Dca couronnes aux couleurs allemai des ont été déposées au nom du quartier gém ral, au nom d'une brigade et à celui de pu sieurs escadrilles, parmi lesquelles i'escadriil australienne. Une de ces couronnas portai l'inscription : « A notre vaillant et digne ei n*:mi ' » Paris, 24 avril : On mande encore au sujet de la mort du cc lèhre aviateur baron von Richthofen qu'a moment de sa chute il volait à une très faibl hauteur au-dessus des batteries de campagn australiennes. Le canonnier Lewis pointa « pièce dans la direction de l'avion. Von Richl hofen s'abattit sur les débris de son avior Une seule balle avait touché l'aviateur. Eli était entrée par le côté gauche et, selon tout vraisemblance, doit avoir perforé le cccui L'escadrille allemande à, laquelle appartenai ie défunt poursuivait dos avions de reconnais sance australiens, qui se replièrent aussitô sur leurs lignes. Dans sa poursuite, von Richl hofen se laissa entraîner trop loin. Une ba taille aérienne se déroula entre une quinzain d'aéros allemands et autant de machines de « Ficbting Scouts ». Quand von Richthofen fu tombé, on établit son identité grâce à si montre et aux papiers trouvés sur lui. *** Paris, 24 avril. — Officiel : Des postes de garde ayant signalé hier soi des bruits de moteur dans la direction de Pa ris, l'alarme a été donnée à Paris ù. 11 h. 3C Aucun avion n'ayant'dépassé le feu de barrag de l'artillerie ni survolé la région de Paria l'alarme a pris fin à minuit. * * * Cologne, 25 avril : Les protestations de divers évêques françaii contre le bombardement h Parl3 de l'égllsi Saint-Gervais par les canons allemands à Ion gue portée ont amené le cardinal von Hart mann, archevêque de Cologne, à soumettre d» son côté cette aflaire au Saint-Siège. EN AMÉRIQUE Washington, 23 avril : A une séance secrète de la Commission d< l'armée de la Chambre, M. Baker a fait des communications confiden tielles sur son voyage lu front en Europe. Interviewé avant la séance, M. Baker a dit qu'il approuvait entiè [•ement la nomination d'un commandant uni lue des forces alliées et qu'il avait une con lance entière dans le succès des armes d< 'Entente. *•* Ottawa, 24 avril : La Chambre basse a voté ùne loi mettant h a disposition du gouvernement 500 millions le dollars pour couvrir les frais de guerre du Canada pendant l'année financière courante. Ha guerre navale La Haye, 25 avril : Le vapeur américain Boston (6,000 tonnes), ui venait d'être lancé, s'est jeté sur un réeti 1 a coulé. Paris, avril: Le vapeur français «Maro» (4,000 tonne* î brut) a été coulé par un sous-marin &Ue-î mand. Amsterdam. 24 avril : s Le scîiooner à moteur néerlandais Meeim, i se rendant de Londres à Rotterdam, a été coulé le 21 avril par un avion allemand. . 1 Paris, 24 avril : * La Commission économique interalliée a examiné l'importante question de la répartition du tonnage entre les puissances de l*En-" tente. i EN ITALIE ^ Zurich, 25 avril : Du Zuricker Tagesauzeiger : t — Les signes avant-coureurs d'importantes .opérations se multiplient sur le front italien. i_ 11 en est de même sur le front en ûiacédoine, où des combats viennent de s'allumer ù divers endroits depuis le lac de Prespa jusqu'à l'embouchure de la Strouma, soit sur uu front de plus de 250 kilomètres. •** e Baie, 24 avril : c Le gouvernement italien a voté un crédit de 100,000 lire pour contribuer aux travaux de re-; construction des églises catholiques endoin- r niagées par la guerre. » **• » Berne* 24 avril ; La Presse télégraphique suisse apprend de c Rome que le groupa parlementaire des socia-î listes officiels a déposé une proposition en faveur du droit de vote féminin. tes événements de Russie Stockholm, 24 avril : B On mande de Finlande à VAftonbladet : — Les Allemands ont occupé Hyvinge 6t Averborg. Les Gardes Rouges sont cernés entre Lejo et Pibmacki. La frontière russo-esthr>nienne a été fermée. Un bataillon, commandé par le comte suédois Ehrnsvard, est arrivé à Ypeja. Les Gardes Rouges ont pillé toutes les localités avant de les abandonner. D'api ôs un télégramme de Wasa, le général comte Marmorheim a remercié le feld-maré chai von Hindenburg et le général Luden dorff de leurs télégrammes de félicitations et a rendu hommage aux efforts des troupes allemandes qui ont libéré Helsingt'ors. » DÊP£CH£S DIVERSES Paris, 24 avril : L'Agence Havas apprend de Menton la mort dans cette ville du baron Guillaume, ancien ministre de Belgique à Paris. Berlin» 24 avril : » On maurâe de Genève au Derliner Lohal An-seiger : > — Les socialistes ont converti un grand i nombre de députés et de sénateurs de gauche 1 à l'idée d'une manifestation en vue de récla-t mer la convocation de l'Assemblée nationale à Versailles, mais M Clemenceau fait coni-re-- carrer leur combinaison par ses amis per- ► tonnels. Berlin, 25 avril : On mande de Genève à la «Gazette de Voss » : — Lu Chambre française s'est ajournée i pour permettre aux députés d'assister aux Conseils jjénéraux ; à la demande du parti socialiste, elle se réunira le 30 a ri! La sous-commission chargée d'examiner1^ dossier Armand-Reveretu s'est ajournée, de l son côté, au 5$ avril, jour où elle entendra : MM. Ribot, Painlevc et Briand. Genève, 24 avril : Le gouvernement fi ançais va demander des poursuites contre le député Roux-Costadeau. Celui-ci avait répondu à un ami qui s'infor-rhaitde sa santé : « Je me porte mal, très mal, tout comme la France, qui est perdue ! » Ce propos fut entendu et rapporté par un officier. Il est possible que la Chambre vote la suspension de l'immunité parlementaire. •** Paris, 24 avril : Dans un conseil do cabinet tenu hier, i) a été décidé de dénoncer tous les traités de commerce dans lesquels les contractants peuvent se réclamer de la clause de la nation la plus favorisée ou du maintien du tarif douanier. Il en est de même des traités et accords con-oernant la navigation, les droits d'entrée, etc. L'état de choses actuel a été prorogé de trois mois, et un délai ultérieur a été prévu au cas où les nouveaux traités n'auraient pas été signés à cette époque. •S Berne, 24 avril : A la suite d'une récente découverte de bombes à Zurich-Limmat, dix arrestations ont eu lieu. Il s'agit exclusivement d'Italiens. L'affaire prend de l'extension. *% Genève, 24 avril : On mande de la frontière française que les paysans opposent de la résistanc. à la sdisie du bétail pratiquée en ce moment en France. . A Baume-les Dames, un officier a été tué & coups de couteau par un fermier chez lequel il réquisitionnait un bœuf. •** Berlin, 24 avril : Le chancelier de l'Empire est rentré à Berlin. •** Berlin, 25 avril : L'état de santé de M. von Ktihlmann ne lui avait pas permis de recevoir les chefs des partis du Reichstag. Cette 'réception vient d'être fixée à vendredi prochain. Berlin, 25 avril : 1^ délégué allemand chargé de conclure Je nouvel accord économique avec la Hollande ! est rentré à Berlin, tandis que le ministre des ' Pays-Bas à Berlin est parti pour La Haye. On croit que le gouvernement sera en mesure, à la fin da la semaine, de communiquer à la Chambre le-résultat des négociations. ♦ * * Vienne. 24 avril : Le ministre des finances a annoncé aujour- i d'hui h la Commission financière de la Chambre que l'émission du huitième emprunt de 1 guerre autrichien aurait lieu fin mai. ♦** J Genève, 24 avril : On mande à l'Echo de Paris que la position ' de M. Lloyd George est très menacée h la * Chambre des Communs, une opposition per- ' sonnelle s'étant fait jour au sein du cabinet ' mémo. Lord Northcliffe a renoncé à diriger la ( propagande de guerre à l'étranger en prenant 1 pour prétexte l'entrée de M. Chamberlain dans 1 le cabinet, et son frère, lord Rothemer, est en '■ butte aux violentes critiques d'officiers supê- k rieurs, dont plusieurs se sont démis de leurs * fonctions au ministère de l'aviation. 1 •S v Amsterdam, 24 avril : s Un télégramme reçu ici annonce que dans » toute l'Irlande, à l'exception dea comtés de * l'Ulster, le travail a été suspendu hier en ma- r nière de protestation contre la loi militaire, t Aucun train n'a circulé. Tous les magasins i sont restés formés; le gaz et l'électricité ont v été fermés, et aucun Journal n'a paru. On an- t nonce de partout des réunions de protestation a .contre la loi militaire, q COMMUNIQUES OFFICIELS CeoiBitjsiçiiés ces Puissances Central ai Berlin, 25 avriL — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Sur le champ de bataille de la Lys, un€ fuite contre-attaque exécutée par les Français contre la hauteur de Vlcugelhoek £ échoué et leur a cou.é de lourdes pertes. Combats locaux au nord-ouest de Béthune, près de FgtfttblM et sur les deux rives de la iicarpe. Au sud de la Somme, nous avons attaqué les Anglais et les Français près et au sud de Vil lers-Bretonneux. Au cours d'un violent combat, notre infanterie s'e«t frayé passage à travers ks nids de mitrailleuses de l'ennemi ; elle a élé efficacement appuyée par des automobiles blindées. Nous nous sommes emparés de la localité si souvent et sVîortément'disputée de Uau^ard. Sur la rive occidentale d€ e.r.otis a«onsavancé nos lignes, au pied des hauteurs qui dressent au uoid-ouest de Casîe-1. Toute la j îumée. l'ennemi a prononcé d(f"violentes contre-attaques au moyen des troupes qu'il tenait prêtes sur le champ de b: : ailla et des renforts qu'il a amenés de l'arrière ; toutes ces contre-attaques ont croulé dans le sang. Des combats acharnés ont coc tinué toute la nuit sur le terrain que nous avons conquis. Plus de 2.D0Q prisonniers soni restés entre nos mains. En outre, nous avon? pris 4 canons et ua grand nombre de mitrailleuses.Bien de nouveau à signaler des-autres théft très de guerre. *** Berlin, 24 avril. — Ofrtciel : Une déclaration faite à Ja Chambre des Com munes par sir Erich Geddes, premier lord d< l'Amirauté, relativement à l'opération tenté* contre Ostendo et Zeebrugge, semble devon être interprétée en ce sens que le but visé, ti savoir le barrage de ces ports, a été atteini aussi bien à Ostende qu'à Zeebrugge et sur tout ù Zeebrugge. Dans ces conditions, il y a lieu d'affirmer expressément que la direetior de la guerre maritime à la côte de Flandre n'a été entravée en aucune manière par l'opéra tion anglaise. *«♦ Berlin, 25 avril : Dans la zone barrée autour de l'Angleterre, nos sous-marins cxnt encore coulé i 22,000 tonnes brut, l^rmî les navires coulés se trouvaient, outre un précieux vapeur de 7,000 tonnes torpillé dans la Manche dans un convoi puissamment protégé, deux vapeurs chargés d'un tonnage'de 5,000 tonnes brut. •** Vie me, 25 avril. — Officiel de ce midi : En Albanie, dans le Devole supérieur, nous avons repoussé cos derniers jours des attaques îrufiçaises. Sur te front au sud-ouest, rien de nouveau à signaler. Berlin, 24 avril. — Oflicieux : Le 22 avril au soir, les Anglais ont exécuté une atluqut un priante sur la section du *ron située au nord d'Albert ; its ont élé repou.°sés et ont subi de très fortes A la j(iuU tombante Us oui tenté de nous surprendre pat- une acl.on ooncen!riqu#" et hachée de k-ur a:tthei.e ei de kuri uùUiuteusu». Mais lorsque unuiéd-âtement. après cette très vigoureuse préparation l'infanterie anglaise a pris l'otlciis.ve su. an 'ri r.t J • près de 0 kdoœeU ti, él c u été aussnùs pris** s* .;# ie feu ex tr oord. n air e u wa t intense de nos batteries, dè notre infaiiiurw el ù* luxà mitrailleuse* ; les trombes dé fer unt creusé des fosèches béantes dans les ligues compactes des atss«*:Sun-» Prèi de Mesiùi, daits te nuis, u .i\otiy% i ennemi a été repoussé sur une grande distance. Entre ce bois et la route d'Aveiuy ù Uouzin^ourt, i attaque anglaise s'est écroulée devant nos p*15 iions. A cet endroit, où nos troupes d'appui &e teua.ent prêtes à intervenir, i'ennâmi a subi au dermi/r instant de très fortes pepies, alors qu'h était forcé de rebrousser chemin Au sud de la s usai te rouie, les Anglais ont gagné sur un iront tesu rant ù peine 'M) mètres et une profondeur de ;ju0 mètres, une baude de terra.n qui s'étend devant not/o position et n'intéresse pas<not:'« ligne principale de r^sistanoe. Au nord d'Albert, 4s ont été nettement repoussés et toute leur attaque, préparée minutieusement et exécutée par des troupes fraîches, u échoué. Cet échec est d'autant plus grave pour tes Ang.-ais que, suivant les déclarations de prisonniers» leur attaque avait pour objeotj ia pr-^e du chemm do 1er qui lonye te versant ouest de ia vallée de l Ancre. Le succès de l'attaque anglaise aurait im-nacé Albert par le nerd. lia résumé, le p an de l'ennemi a complètement échoué grâce S l'admirable vaillance des troupes allemandes; par contre, il résulte des renseignements recueillis pai . otre infanterie que ie combat livré la nuit a coûté de très fortes pertes aux Anglais. Rien que devant nos positions établies au nord-ouest d'Aveiuy» on a pu compter les corps de plusieurs centaines de soidats anglais. Les prisonniers sciii unanimes à dire que les Portubais sont de plus en plus furieux .. .ntre les - mglais. Lorsqu'ils ont été expédies un s ligne la plus avancée, les Angla s ieur ont déclaré que les Allemands ne les attaqueraient pas, aai* iis avaient nus tojtes leurs forces disponibles en ligne sur les deux rives de la Somme, et que, u autre part, les posit-ons qui leur e.a»eni confiée» êta.ent admirabiciuent mises en état de défense, l.es mutineries des 7e, 34e et 35e régiments portugais prouvent À l'év.dence que le» Portugais, entraînés dans la guerre par per-sua^ion et violence, en ont assez. •S Berlin, 24 avril. — uiuueux : Les Anglais ont prononcé, à la date du 33 avril, de* attaques nombreuses sur différants ; [joints du front, qui leur ont ooûté des pertes Cinglantes, de façon a allonger démesurément ta liste des victimes tombées au cours du premier mois de la grande bataille au front de l'Ouest, lin même temps que les Allemands, pu des attaques fructueuses^ arrachaient s ''aiver-saire les hauteurs importantes de Vieugeihoek, at, outre de nombreux Français faits prwnr.ters. s'emparaient d'uae granae quanhté de mutail-leuses, une offeusive de grande envergure, pro- 1 noncée dans la région de Meteren, vers 6 heures j in mutin, avec dea forces considérables et.une ; préparation par l'artillerie ennemie, lut repoussée pur des combats corps h jo«rps. P»*-»sou* h la i môme, heure, après que l'artilierie se fu* ern ployéo de son m.eux, un assaut eirreorii centre | notre position sur la Clarence s'écroula sous notre feu avec des pertes élevées pour i'enn<»mi Une autre attaque, entreprise avec des ferres importantes vers 11 heures du matin près de rtiez du Cinage, subit le môme sort. Dans la région de Feslubert, des troupes d'assaut uijj'.ai-»es qui, vers 2 heures du matin, tentèrent uneac-ion assez violente contre nos positions, durent >e rep-ier on arrière, en laissant des prisonniers st des mitrailleuses entre nrs mains. Durant oute ta journée, lartillerei resta très active sur oui ce front, particulièrement oans .a i-gi.m le Mer ville, et dans la nuit du 24. le tir s es1, ransforiné en feu roulant aux envhons de Jailleul. En mettant en 'igné des 'orces considérables, l'ennemi a prononcé iîJis une attaqu* rigoureuse qui, une fois de dIus, s'est écroulée .^us le feu d» l'artilierie et*de l'infanterie alle-nandes. Eniin, une attaque prononcée sur la scarpe par un adversaire résolu, échoua de Qôme, malgré la violente préparation par l'ar-Lllerie ennemie. Plus tard, l'adversaire conoen ra de nouvelles troupes pour exécuter un nou-el assaut, mais notre feu de destruction sut empêcher l'exécution de ce plan. La Journée du 23 .vril a ooûté particulièrement cher t l'ennemi, lui a essuyé partout des pertes sanglantes. Berlin, 2A avril. — Oflicieux II se coniirme que les attaques . rononcées le 22 avril, au so.r, par les Ang ais, depuis le nord d'Albert jusqu'au bois d'Aveiuy, ont mis en ligne des effectifs ercwômement élevés, (ks aU taq aes ont provoqué des corps a oorps acharné* sur divers points. Les petites sections de ne, lignes, oû l'ennemi avait pénétré ont été puigé^s de sa présence soit dés la nuit même, soit d ns ia journée du lendemain. D'après les dires des prisonniers de la 2c div.sion, les pertes l'ennemi ont été extrêmement élevées. *** Berlin, avril. — Oflicieux : Au cours d'attaques prononcées par nos patrouilles sur la r.ve méridionale de l'Vser en oes derniers temps, nous avons fait plusieurs fois des Beiges prisonniers. Ceux-ci, qui connaissaient exactement les résultats de notre offensive, ont expruné l'espoir de pouvoir bientôt retourner dans leurs foyers. L'armée belge, dirent ils, a fait s*>n devoir jusqu'au bout, mai" 1$ n* voient pas pourquoi il luiir faudrait continuer h verser leur sang au prollt des visees de conquête de l'Angleterre. Comme on leur demandait leur avis concernant le bombardement de Paris, ils ont répondu que ie bombardement à souhaiter sciait le bombardement tout pareil de la capitale de leurs alliés ang.a-s. * % ♦ Beran, 24 avril. — Ofilcieux : Un beulenantrcjilonel anglais, à propos de la cathédrale de Saint-Quentin, a déclaré absurda l'aXlirmatioa française d'après laquer les Allemands auraient uns le feu a la cathédrale. L'édilice pouvait leur rendre d'.mportanta services comme poste d'observation, et c't»4 pour ce motif que les Anglais l'ont bombardé, malgré les efforts faits par les Français pour épargner ce magnifique monument. Communiques des exauces alliée? Paris, 24 avril. — Officiel de 3 heures.: Entre la Somme et. i'Avre* le bombardement a pris, au cours de la nuit, un caractère d'extrême violence sur le front franco-anglais, notamment dans la région YiJieis-Bretonneux-Hangard-eu-Santerre. Notre artillerie a contre-battu énergiqueiuont les batteries ennemies. Dans la région de l'Ailette et au bois d'Avo-court, nos patrouilles ont ramené des prison aiers. Canonnade intermittente sur le reste du front. Paris, 24 avriL — Oniciel de 1>heures : Le bombardement intense des positions franco-anériaises au sud de la Somme et sur l'Avre a élé suivi par une attaque ennemie sur tout ce front par dee forces considérables.. Dès 5 heures du matin, les efîorts de l'ennemi se sont portés sur Hangard-cn-Santerre, la région d'IIailles et sur le bois ^hëcaf, au sud de i'Avre. La balailie, qui a duré toute la journée et dure encore à l'heure actuelle, a été particulièrement acharnée dans la région de Kan-gard. Après une série d'assauts furieux, l'on némi a rei.. si à prendre pied dans les bois au nord de l:|augard. ainsi que sur la lisière est du viitagQ. ^îi», nos troupes défendent avec acharnement. La lutte a été non moins violente dangr^a région d'Kaillcs. Plusieurs assauts ennemis diriges sur la croupe à l'est du village ont été brisés par nos «feux et nos contre-attaques. Plus au sud, l'ennemi a fortement échoué dans ses tentatives confe le bois Sônéoat et la côte 82, qui so t restés Intégralement en notre possession. Sur la rive droite de la Meuse, lutte d'artillerie assez active. Journée calme sur le reste du front. * m » Londres, 24 avril. — Officiel : L'action de l'artillerie ennemie est devenue p4ub violente hier après-midi et le soir sur ' une plus grande partie du front britannique, surtout dans le aerteur de la Somme et dans . olyi de C Ancre, dans la vallée de la Scarpe • t iî.vri3 le secteur au nord de Béthune et au nors-^st de DaiUeul. Au crépuscule, l'infanterie ennemie a quitté ses tranchée» poik atta- ; <îuer au nord-ouest d'Albert; elle a C-é accueillie et repoussée par nos violentes fusillades et par l'action de nos lance-mines et de 1 nos mitrailleuses. Plus tard, dans Ja soirée, de fortes attaques ennemies so sont dêvelop- '• rtése près de Drenatr (?) ; elles ont été repous- 1 sés par des troupes françaises après un com- ! bat acharné. L'artillerie française et britannique a infligé de fortes pertes à l'ennemi. La nuit, :-;s batteries allemandes ont ron-iinué a bombarder nos lignes et, aujourd'hui à « : t'aube. une violente canonnade ennemie a été j deelanchée depuis le nord d'Albert jusqu'au j sud de la Somme, à fen droit où nos lignes , se soudent aux positions françaises, c'est-ô j dire sur presque tout le front britannique. \ On signale que de îorte3 attaques d'iofan i terie sont engagées dans le secteur d'Albert et entre la Somme et l'Avre. ; Les Allemands bombardent aussi vlolem- ' j ment depuis ce matin no6 positlwis établies entre Givenchy et Hobecq. Les batieries ennemies qui se concentraient 1 près de MervtUe ont été d^spara^cs par note^ 1 artillerie J Dépêches Divers ^ i Londres, 24 avril : E A la Chambre des Communes, M. Bonar Law justifiant le mentant élovâ des crédits diemat) \ dés pour l'armée, déclara qu'au cours de la ç. dernière année, le» Anglais avaient construit 1 derrière leurs lignes, en France, 900 milles de chemins de for à voie large et 1,000 milles à r voie étroite. t • ** v Londres, 23 avril : On mande de Dublin au Daily Chronlr.le : — Plus d'une centaine de milliers d'Irlan- L dais ont pris part aux réunions tenues à Dublin; des auditeurs sont venus de plusieurs ] lieues à la ronde. Le cortège qu'avaient voulu c former les manifestants a été dispersé immé s diatement. Le général French a dirigé en per- n sonne-les mesures militaires. Londres, 24 avril : c Le général French, donnant suite à uns de- i, mande du commandant en chef des troupes s angtaises en Irlande, va envoyer un nouvean contingent de troupes dans cette lie, afin d'y t; maintenir l'ordre. Jusqu'ici, 11 y a 40,000 sol- r data concentrés en Irlande. a ù Londres, 24 avril : M. Curzon critiqne vertement dans la preas** i. le projet du gouvernement d'étendre le Home D Rule à toute l'Irlande ; il rappelle les déclara tions antérieures de WfM. Asquith, Lloyd t George et Bonar Law, qui ont donné leur pa p rôle jadis que l'Ulster ne «eroJt jamais compris dans les territoires auxquels le Home Rule ii sera appliqué. n **• P Amsterdam, 24 avril : a Le Telegraal annonce que le magistrat n d'Amsterdam a répondu négaîivwnent à une t< demande de la Fédération uu parti ouvrier é tendant à pouvoir organiser un cortège uans a la capitale à l'occasion du 1er moi. n é Londres. 24 avril : c On mande^ de Capetown h l'Agence Reuter d qu'un homme a frappé le général Bartog aw q visage au moment où il quittai; Parement, c Le général Hertog a déclaré au général Dotha c et à sir Thomas Smart, qui lui exprimaient g leurs regrets, qu'il considérait cet acte comme '.i une gaminerie. L'homme en question a éfcd q arrètéL A PETITE GAZETTE A un monsieur prêtre. Je me suis senti un peu mal à l'aise, Monsieur l'abbé, en entendant raconter cette histoire. Je vais néanmoins la raconter à mon tour, sans y mettre cette acrimonie que peut-ôu-e on y mit hier en me la narraut, et dans le seul but d'éclairer votre religion et de vous faire comprendre cette vérité, à savoir qn'4 côté de ce que l'on voit il y a aussi ce que l'on ne voit pas. Donc, cette bonne femme vint à décéder. Sa petite âine falotte en avait assez de s'agil r dans cette maigre carcasse que dopuis de longs jours elle ne parvenait du reste plus à animer, et elle s'en fut, l'autre matin, .-e <v plonger dans le sein de Dieu. Vous trttes prévenu, comme juste, parce que ctstte ketite vieille avait aimé, durant toute sa vie, N< tre Seigneur Jésus-Christ et sa Sainte Mère, et vous fûtos prié de dire sur sa dépouille mor» telle, avant qu'on la conduisit au cimetière; l'ultime Roquicscat et le consolant In Paradt* sum. Je concède que ça ne devait pas v. us rapporter lourd — 17 francs si je ue m'abuse — mais.les temps sont durs. Monsieur 'abbé, et vous on savez, hélas l comme tant d'autres, quelque chose, vous a qui, je ne sais sous quel prétexte, on va jusqu'à refuser la ration sup* plémentaire de pain... Entre parenthèses, je donne tort- à ceux qui se sont ainsi montrés inhumains envers vous et je fais »w*s r.x*ux sincères pour que, dans la mesure du possible, le Comité National revienne sur la décision que, parait-il, il a prise de ne pas vous ranger dans la catégorie des éîus. Quand, étendue sur une civière poi-téo par quatre hommes noirs, la petite vieille entra dans votre église où vous l'attendiez, vos yeux longuement- s'arrêtèrent:sur la bière qui contenait ses- restes. Pour une belle bière, c'était une be.'le bière, en bois do chêne sans douta, et qui devait avoir coaté chaud. Vous remarquâtes aussi, accrochées aux fie nés du corbillard, une^demi-douzaiue de co-.: rmnes et, A quelques mètres en arrière de ce corbllla;^, une voiture attelée de deux chevaux qui, sous leur capâraçon de deuil, ne faisaient point, pour l'époque, trop mauvaise figure. Cet étalage de luxe — car il vous- plut d'imaginer que c'était là du luxe — vous blesea, et sans aller jusqu'à dire positivement que vous établîtes une comparaison poussée à fond entre tout l'argent que ce luxo représentait ot les dijç-sept malhcuieux francs dont j'ai parlé un peu plus haut, vous n'empêchâtes point la pensée d'un équilibre rompu de venir à votre esprit. Ne dites pas non 1 La preuve que je ne me troinne pas, c'est que, aussitôt les absoutes dites — je pourrais écrire « expédiées » — vous trouvâtes le moyen de dire ces mots à celui des parents de la petite vieille qui, conduisait le deuil: « Au lieu d'acheter un cercueil de prix, de faire tant-de dépenses en achats de fleurs et de vous payer par dessus le marché une voiture de suite, vous auriez dû penser à faire célébrer un service et à faire dlro des meôses pour le repos de l'âme de votre mère I »» Il se peut- que votre raisonnement ne soit pas essentiellement faux. J'eusse compris que 1« spectacle de ce luxe, puisque, A, votre •. cas, luxe il y avait, vous eût fourni lo thème d'un éloquent sermon à prononcer l'un de ces dimanches du haut de la chaire de vérité. Ja « sens » même ce sermon remuer en mon âme de vieux prêcheur et, en écrivant ceci, j'en entends, dirais-Je, résonner, sous la voûte du temple, les phrases sonores et en vérité très prenantes... Oui, ça pouvait faire matière de sermon, mais je n'hésite pas ù dire qu'il aurait detx yalu, beaucoup mieux, ne pas condenser f* sujet magnifique dans cette réflexion déplorable. Elle a fait de -la peine, beaucoup de peine, à celui qui l'entendit et. répétée au retour du cimetière dans le ^milieu où !e me trouvais, elle a soulevé le scandale. Or, il est écrit quelque part qu'il ne faut jamais faire inutilement de la peine h son prochain et Pilleur# : ■ Vse iilx) ver quem scandatum venerit in vtundum... » Je ne vous rappelle du reste ceci qu'en passant... Vos yeux, au surplus, n'ont perçu que des apparences. Pour faire les dix-sept francs représentant le coût des absoutes, J] avait faMn. Monsieur l'abbé — je puis vous en faire ici la confidence — se priver beaucoup dnns le milieu infortuné où la pauvre vieille avait \é<-u ses derniers jours, et je ne sais même pas s'il 3'avait pas fallu contracter un petit emprunt pour parfaire la somme. Mais alors?... Alors, Monsieur l'abbé, la bière somptueuse -un cercueil bonnement décent qui valait bien soixante francs — avait été payée p*.r jua personne de ma connaissance au .-er/lce da aquelle la défunte avait passé quarante années de son existence, et les fleurs par d'autres personnes qui l'aimaient^ et la voiture de suite par d'autics personnes encore qui ne rainaient pas moins. Voilà tout le secret dont la révélation tend i vous démontrer qu'à cûté do ce que l'on voit 1 y a ce que l'on ne voit pas. Je dois écrire toui ù l'heure à un le ints unis qui. »our l'iawant» se fait des ilie c- jx Jauà un camp allemand. Cet auii est m poète j'ai souvenance qu'un petit poème qu*'l ire lôdia à l'époque où do compagnie nous lalliions les pires en mémo temps que les Pjus nnocentes bêtises à l'Aima Mater, se terminait îar cet alexandrin qui me chante à l'or.u' e : t shir oat dans le-i ccein-3, n'affaiblissez pa:; Dieu t Je vous passerai ce petit poème, si vous roulez, Monsieur l'abbé, en prenant la libellé yrande de vous rappeicr que, par défc&ULioa, es poètes sont des prophètes. Pour le surplus, je fais derechef des vœut lour que lo Comité National vous accorde la •ation supplémentaire do pain, et je resta rôtre, respectueusement... \cs instituteurs protestent. il s'est, dans certaines écoles, à l'occasion de a distribution des biscuits et des b.ttonncta de hocoiat le jour uu quatre-vingtième anniver-aire de nairve^nce de M. Solvay, présenté de lombreux abus. C'est indéniable. Doit-on cependant à ce propos mettre en ause les directeurs et les instituteurs des éco-e# où les choses se sont irrégulièrement pas-ées 7 Ils ne sont pas tous à mettre en cause. Cer-aina même, à ce qu'il me revient, ne sont en ien responsables de ces irrégularités, et c'est ,illeurs QUril #aut chercher les coupables ou, , tout le moins, les négligents. Je n'ai reçu, à propos des notes qui ont paru ;i à ce propos aucune protestation directe, :iais ce m'est un devoir de faire état des reii-eignements complémentaires qui, par d'au i va voies, me sont parvenus — et ce m'est un lais-ir aussi. J'ai appris notamment qu'à l'école n° 10 de i rue de Rollebeke — entre parenthèses je 'avais fait aucune aHusion à ce qui s'eiait assé dans cette école non plus que dans cette utre dont je parlerai tout à l'heure — on 'avait reçu que 450 biscuits et autant de bâr :>nnets de chocolat, alors que le nombre de» lèves présents s'élevait à 50J. Le directeur vait-il fourni au Comité des indications ^complètes en ee qui regarde le nombie des lèves fréquentant son école ou, dans le cas ontraire n'a-t-il pas été tenu un compte exact e ses indications? Je l'ignore, mais je répéta* ue cette école n'a eu eu réalité que 4£0 bis-u*ts et autant de morceaux de chocolat. L'ex-lusion de 140 élèves s'imposait dès lors bon ré mal gré en attendant que s'amenât la pe-te différence. élèves a-t-on exclus? Ceux ui, penc* oit .a période de la fermeture des as, ne S'étaient pa* présentés ou n* dï-edî 26 Avril 1913 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro 15 Centimes

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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