La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 07 Septembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/c24qj7988w/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois (Septembre), fr. Ci.&0- Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. —> Les réclamations concernant les abonnements doivent être, adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION ftlontagne-aux-Herbcs-Poiagôros, 31, Bruxolles. PRIX DES ANNONCES : •Pet. annonces, la ligne, Ir. 1.00. — Réclames avant les ann., la lig.f lr. 2.50. — Corps du journal, la lig., fr. 7.50. — Faits divers, la ligne lr. 5.00, — Nécrologie, la lig., fr. 3.50. — Coin des Eleveur* annonces notariales, avis de sociétés (assemblées^ paiement de coupons, tirages), la ligne lr. 2.00. BUREAUX d~e~9 à 17 heures. Direction ei Administration : {? heires- Jos. MORESSÉB, directeur. Aujourd'hui : 'DEUX page.s. [ LA GUERRE 1,496° jour de guerre Les Anglais font avancer leurs détachements de reconnaissance entre Ypres et La Bassée, ainsi Qu'au nord de Lens. Des combats plus sérieux se sont engagés entre la route de Bapauine à Cambrai et le nord de Péronne: les Allemands ont tenu tête. Au sud de Péronne, les Anglais ont franchi la Somme et repoussent les arrière-gardes des Allemands, qui se replient lentement. Entre la Somme et l'Oise, les Français ont plus rapidement marché de l'avant à travers le terrain évacué par leurs adversaires : ils se trouvent à l'ouest de la ligne Ham-Chauny. Entre l'Oise et l'Aisne, le contact se rétablit entre les belligérants à l'est de la ligne Pierremande-Coucy et, plus au sud, dans le secteur Laffaux-Condé-.sur-Aisne. A partir de Condé, les Français bordent l'Aisne jusqu'à Vieil-Arcy. Plus vers l'est, entre 1 Aisne et la Vesle, les Franco-Américains et les Allemands ont été aux prises sur les hauteurs qui s'élèvent au nord-est de Fismes. von hindenburg" et ludendqrff jugent la situation militaire Recevant le correspondant militaire du "Seue Wiener. Journal, le général Ludendorff lui a dit : — Je suis heureux de la bonne impression que vous ont faite nos troupes engagées depuis de longs mois dans une bataille opiniâtre. Cette bataille, à raison des énormes masses de troupes mises en ligne et du matériel formidable utilisé, a pris un tel développement que tout ce qui s'était vu jusqu'ici est relégué dans l'ombre. Nous avons tenu fièrement tête aux assauts les plus acharnés et avons la certitude qu'il en ira de même à l'avenir. Nous qui voyons ce que la guerre fait d'un pays, nous nous estimons heureux que les hostilités se déroulent loin du nôtre. Nos armées garantissent la sécurité de nos foyers, mais ceux qui y sont restés auraient tort de croire que la volonté de nous anéantir soit, chez nos ennemis, brisée définitivement. Bien loin de là, et il faudra faire d'énormes efforts encore pour la briser. Ces efforts, nous les ferons, et le résultat acquis à l'Est par les armées des Puissances centrales coalisées sera complété par la victoire qu'elles remporteront à l'Ouest. Et les Américains? dira-t-on. La France s'est, depuis le début de la guerre, toujours bercée d'illusions. Elle avait mis jadis sa confiance en la Russie; aujourd'hui, son espoir repose sur les Américains. Elle auta la déception de voir qu'après avoir réussi à mettre hors de combat des millions de Russes, nous viendrons à bout des Américains. » Le maréchal von Hindenburg, s'adressant au journaliste à son tour, lui parle d'abord des divers points où règne un calme relatif. — L'échec de l'offensive austro-hongroise sur la Piave nous a désagréablement surpris, dit-il, mais il ne faut pas le prendre au tragique. Ce n'est pas d'une défaillance des troupes qu'il est résulté, mais plutôt des éléments naturels qui s'étaient soulevés contre elles. Les progrès qu'elles ont faits en Albanie ont été suivis par nous avec le plus grand intérêt. Aussi bien, notre front se prolonge là-bas et, de l'Albanie, va jusque dans la Macédoine, où la vaillante armée bulgare monte fidèlement la garde : nous attendons en toute tranquillité que l'Entente y prenne une initiative. En Palestine, les Anglais n'ont pas réussi, malgré leurs nombreuses et violentes attaques, à ébranler la résistance héroïque de nos vaillants alliés turcs. L'Angleterre s'efforce aussi, poursuivant toujours ses anciens buts, de prendre pied en Perse et sur la côte de Mourmane, et s'évertue à susciter une reprise des hostilités entre l'Allemagne et la Russie. Nous n'en avons cure, convaincus que nous sommes que la décision finale tombera au front de l'Ouest. L'enrôlement de soldats de couleur sous leurs drapeaux restera pour nos ennemis une tache indélébile. Les Puissances centrales se serrent les coudes pour continuer leur guerre de défense. Nous avons tous été durement éprouvés par les maux de la guerre : nous sortirons de ces épreuves plus forts et plus vaillants. Notre conviction est que nos ennemis ne réussiront pas plus par leurs fallacieuses séductions que par les armes à ébranler l'alliance qui unit les Puissances centrales. Notre union fait notre force. Après une lutte glorieuse, nous rentrerons ensemble dans nos foyers pour y reprendre les travaux de la paix et récolter les fruits de nos victoires. C'est dans cette prévision qu'il faut tenir jusqu'au bout : nous avons tout lieu d'envisager l'avenir avec une pleine confiance. » Les événements de Russie Moscou, 5 septembre : Lénine se porte mieux. Son état général est bon. Le malade a le sommeil câline et l'appétit lui est revenu. Maxime Gorki lui a envoyé un télégramme de sympath'©. S**# Pétrograd, 5 septembre : M. Sinowjef a déclaré formellement que M. Ouritzki a été assassiné à l'instigation des Anglais et que ce sont aussi des Anglais qui sont les instigateurs de l'attentat contre M. Lénine.Londres, 5 septembre : Le gouvernement des Soviets a ordonné 1 arrestation c'e tous les sujets britanniques et français âgés da 18 à 45 ans. On ne sait rien quant au sort des Anglais, qui sont au environ deux cents. On croit que M. Robson, correspondant du «Times», a également été arrêté. ' **# La Haye, 5 septembre : Le Vaderlani écrit au sujet des divulgations sur le rôle joué par les représentants attitrés de France et d Angleterre dans la conspira-tion russe : 1 — Il sera intéressant d'apprendre quelle attitude vont adopter les cabinets de Londres et de Paris vis-à-vis de cette conspiration Provisoirement, quatorze membres de la consni ration ont été arrêtés dans les bâtiments de l'ambassade anglaise et parmi eux se trouve M. Lockart, le chef de la mission anglaise oui semble bien avoir été l'ame de cette conj'ura-tion.Stockholm, 4 septembre : Toutes les réunions d'organismes qui ne sont pas des organismes maximalistes sont < strictement interdites à Moscou. Malgré cette 1 •interdiction, une foule d'ouvriers socialistes- . révolutionnaires ont tenté de tenir un mee- < ting en plein air et d'organiser un cortège. La j foule ayant refusé de se disperser, les batail- i Ions lettois ont tiré. Quarante-neuf personnes î ont été tuées ; il y a eu plus de 200 blessés. Malrid, 5 septembre* : * Le journal .i El Sol » n'ajoute pas foi aux ;brmts venus de Londres, d après ïesqu^ls la tsarine et ses filles auraient été assassi- c nées. Le journal écrit que la plus grande 1 réserve s'impose au sujet de cette nou- c rveiie, car les pourparlers conduits par le c , roi d'Espagne prennent une tournure très favorable. Il est, en effet, invraisemblable que ces pourparlers eussent été continués si la tsarine était réellement morte. Uu autre journal madrilène «El Mundo», annonce quj grâce aux efforts de l'ambassadeur d'Espagne à Berlin,la tsarine pourra quitter 60us peu la Russie et qu'elle se îi- '0 xera avec ses enfants à Saint-Sébastien. *** Copenhague, 5 septembre : he~ On télégraphie d'Helsingfors au journal La t.- Politiken » qu'un officier finlandais, qui a a[s servi sous les ordres du général Kornilcl/, de affirme que celui-ci a été tué par un obus 16 •' le 18 mars de cotte année. cfii Moscou, 5 septembre : les Dans son compte rendu de la séance d'hier du Conseil de Moscou, le Mir écrit : rïe~ — M. Machtcherjakof, retour d'un voyage liû en Angleterre, dit que sa première impres-2nt sion, quand il est arrivé en Grande-Bretagne, fut très bonne, mais qu'il se rendit très vite compte que cette impression était falla-lfy cieuse : c'est la même impression que donne l'aspect d'une belle pomme rouge qu'un ver ai® ronge à l'intérieur. Pendant la première phase e^s de la guerre, les Etats belligérants trouvaient nô" chez eux-mêmes tout ce qui leur était néces-'J|r saire, mais aujourdhui ils sont obligés de ae puiser dans les pays neutres, et c'est ainsi que l'Angleterre a employé pour ses besoins la plus grande partie de la flotte marchande p neutre. L'immense majorité des ouvriers anglais reste indifférente à la politique des Soviets en Russie. Exposant la situation internationale actuelle, M. Radek a dit que la situation de la du République des Soviets est beaucoup ineil->rff leure qu'elle n'était il y a six mois et qu'elle n'a rien à craindre de l'Allemagne, qui en-ion tend ne point se mêler du travail de reeonsti-de- tution sociale du pays. .pi- ues Moscou, 5 septembre : lté- La Pravda annonce la fusion de la ci-devant op- Agence télégraphique de Pétrograd et du Bu-est reau officiel de la presse à l'administration îre- centrale de l'Agence télégraphique russe, dont et les télégrammes paraîtront désormais sous : à l'épigraphe Rosla. , *** un Vienne, 5 septembre : les on mande de Varsovie que le cabinet polo-ar- nais a donné sa démission ; elle a été acceptée Jrs. par le Conseil de la Régence. Les ministres se de sont retirés par suite des divergences de vues Dif. qui existent entre eux au sujet des négociais tions avec l'Allemagne. On croit que Januss rts Radziwill sera le futur président du Conseil. les l€s Vienne, 5 septembre : De la Nouvelle Presse Libre : 5nt — l6 Bureau oukrainien de la presse apprend de bonne source qu'au cours des ré-lce centes délibérations qui ont eu lieu à Berlin jrs entre M. Lysogub, président du Conseil des in- ministres oukrainien, et le ministère, il a été oir décidé d'englober définitivement la presqu'île ep- de Crimée dans l'Oukraine. » tre >us Kief, 5 septembre : Le général Ivanolï, ancien commavivant en chef des troupes russes au front de !es l'Ouest, a été nommé commandant le ! 'armée volontaire des cosaques du Don. lse :JS- Berlin, 6 septembre : ra" On mande de Londres au Lokal Anzelger ou" que, d'après une information Reuter de Was-n'-s hingtou, le générai Graves, placé à la tête des troupes interventionnistes en Russie, est ar-ete rivé à Vladivostok. :èt. et, où La guerre navale ant ité Rotterdam, 5 septembre: Le Nieuwe Rotterdamsche Courant apprend 5S1» que le vapeur néerlandais Merak (3,024 tonnes ta" brut), saisi par le gouvernement américain, 10s a été torpillé le 6 août, rce * itc * * 'JJ5' Londres, 5 septembre : "e La grève des ouvriers du port de Cork ise n'ayant pas pris fin, le gouvernement anglais ie* a décrété le départ de tous les navires qui 6e ,us trouvaient dans le port. au , EN ITALIE )U_ Rome, 5 septembre : îe< Le Congrès national socialiste, qui 6'est ap tenu à Rome, a discuté longuement l'attitude ;es à adopter par le parti, ses parlementaires et je ses journaux à l'égard de la guerre. Une mont tion de l'extrême-gauche recommandant une ue attitude résolument opposée à la guerre a été es adoptée par 14,005 voix. re DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 5 septembre : La session de la Chambre s'est ouverte hl< sans provoquer guère d'intérêt, L'oppositioj à en juger par l'attitude de ses journaux, r noncera à exploiter contre le gouvernemei le cas Malvy : vu les proportions dans le quelles la situation militaire s'est amélioré) il se trouverait difficilement une majoril pour accepter la discussion d'une interpelli tion sur ce cas. •*» Zurich, 5 septembre : M. Klolz, ministre des finances, a an noncé à la Chambre française son inten tion d'émettre un nouvel emprunt d> guerre. Pans, 6 septembre : M. Longuet démontre dans le Populaire qu le gouvernement a toujours compté en Russij depuis la révolution, sur des éléments qu sont devenus ensuite les meilleurs soutien de l'Allemagne : le cas de M. Milioukof est 1 dernier en date d'une longue série de ca tout pareils. Genève, 5 septembre : Un grand nombre de matelots et de soldat: de marine qui se trouvent à bord de navires t Boulogne ont été atteints ces derniers jour: d'une affection indéterminée. Les médecins n< sont pas encore parvenus à établir un diag nostic certain, mais on croit toutefois qu'i s agit de la peste. La maladie a fait plusieurs victimes parmi les médecins traitants et le personnel sanitaire. **• Berlin, 5 septembre : Le général Skoropadsky, hetman de l'Oukraine, accompagné du baron Steinheil, mi nistre de l'Oukraine à Berlin, a rendu visite aujourd'hui au chancelier de l'Empire, ainsi qu'à M. von dem Bussche, sous-secrétaire d'Etat des affaires étrangères. •** Berlin, 5 septembre : ^L'hetman de l'Oukraine a assisté aujourd'hui au dîner offert en son honneur par le Chancelier. Le dîner a été suivi d'une réception des représentants des puissances coalisées, à laquelle assistaient également les membres de la légation oukrainienne et une foule de personnalités politiques. L'het-rnan a quitté Berlin hier soir pour Wii-nemshohe, à l'effet de rendre visite à l'Empereur.*% Berlin, 5 septembre: Le «Lokal Anzeiger» apprend de Vienne que le président du Conseil municipal de \arsovie, M. Pulawski, a été reçu en au-Sience par l'hetman Skoropadski. On croit 3U® cette enfrevue a trait à l'ouverture de s prochaine relations diplomatiques entre la - Pologne et l'Oukraine. Berlin, 5 septembre : i La Gazette Générale de VAllemagne du Nord - écrit : — Au sujet des informations de la presse qui affirment que la visite à Vienne du secrétaire d'Etat Hintze a amené un accord complet au sujet des questions en discussion, nous sommes autorisés à déclarer que le Ll voyage du secrétaire d'Etat n'avait nullement a pour objet de prendre des résolutions défini-5 tives. Les entrevues de Vienne ne sont, en s somme, que la continuation des délibérations engagées dans des rencontres précédentes et qui sont en bonne voie d'aboutissement. Les commentaires au sujet des solutions de cer-taines questions pendantes doivent être considérés comme prématurés. :e s- Vienne, 5 septembre : : s. L'Empereur a reçu le roi Ferdinand de Bul-garie. Le soir, le souverain a entendu le rap-i- port du comte Burian, ministre des affaires >e étrangères. >e Bucarest, 5 septembre : 11 Le sans-til de Lyon du 22 août a annoncé s- que les autorités militaires allemandes le avaient opéré une perquisition chez le gé-ie néral Iliescu. Ainsi présentée, l'information !a est inexacte.. Ce ne sont pas les autorités e allemandes, c'est la commission d'enquête parlementaire qui a opéré la perquisition, dont le résultat fut tel que le général Iliescu a été immédiatement arrêté sur l'ordre de °' la commission d'enquête. '? Bucarest, 5 septembre : le M. Panaitescu, ancien chef de la sûreté, a ?" été arrêté hier soir à Jassy et incarcéré. 11 •i' était à la solde de la Russie tsariste et porte la plus grosse part de la responsabilité du traitement indigne infligé aux internés des Puissances centrales au début de la guerre. M. Panaitescu était un des instruments les plus dangereux du cabinet Bratianu. **» it Constantinople, 5 septembre : s Talaat Pacha et Reschad Hirmet sont partis pour Berlin, où le comte Bernstorff s'est rendu aussi. L'ouverture de la session parlementaire, prévue pour la mi-septembre, a été ajournée à )- l'époque normale, soit e » novembre. e *•'** e Londres, 5 septembre : s Le Congrès des syndicats ouvriers anglais i- a voté une résolution demandant que dans s toutes les exploitations la durée du travail l. soit réduite à quarante-huit heures par se- ' maine sans diminution des salaires. Un 1 amendement réclamait la réduction de la durée du travail à quarante-quatre heures; il \ >- déclarait antilégale de la part des ouvriers : l'offre de fournir des heures de travail supplé- ' n mentaires, leur interdisait d'accepter de four- ! s nir des heures supplémentaires au delà de ô trente-trois heures par mois, ces heures, au ' e surplus, ne pouvant être exigées des ouvriers ! âgés de moins de 18 ans. La proposition a été votée par 2,108,000 voix contre 2,021,000. Cette information n'indique pas clairement t si la durée du travail sera de quarante-huit ou e de quarante-quatre heures par semaine. Ce sera aux statisticiens à se prononcer à cet égard. *** New-York, 5 septembre : r On mande de Pétrograd au New-York 5- Times : s — On s'attend à bref délai à un coup d'Etat r- en Chine. Plusieurs généraux du nord proposent de s'entendre avec le sud. EN AMÉRIQUE 1 Lugano, 5 septembre : s L' « Agencia Americana » annonce que : ■ trois cents bandits chiliens ont traversé la frontière argentine et ont pillé plusieurs 1 villages. Les environs de Santa-Cruz ont été saccagés. La population réclame la pro-15 tection de l'armée. Le gouvernement clii-s lien a envoyé des troupes à la poursuite 1 e des bandits. Les communications télégra- 1 phiques entre les deux pays ont été ou- r pées. r PETITES NOUVELLES = t f e LES €YANKS» t On avait pris, en France, l'habitudei-d'ap- - peler Samrniee les soldats américaims. Or, 3 cette épithète leur est plutôt désagcéable. t 5 Afin d'éviter tout malentendu, le général c March, chef de l'état-major américain, a déclaré aux représentants des journaux ï que I.-Yanksu est l'appellation qiii leur plaît le mieux. P LA T. S. F. AU JAPON d Le capitaine de frégate Hattosi et les deux c : experts de la marine impériale, Matsuda- S , Tatsuse et Hayashi-Fusakichi, viennent „ - d'être décorés en considération des ser- 5 t vices importants qu'ils ont rendus à lemns g - inventions relativement au télégraphe et i' ► au téléphone sans fil. Le capitaine de fré- n ' gâte Hattosi, interrogé, a fait cette seule v déclaration : «J'ai fait une étude spéciale It des appareils récepteurs en collaboration d-avec M. Matsuda et d'autres personnes» ci Actuellement, grâce à l'invention japo- v naise, il est possible de communiquer par P le téléphone sans fil a une distance de 5,0oo q, à 6,000 milles. L'appareil est à l'essai sur ® un bateau de guerre et on pense que l'in- î; vention aura son utilité pratique d'ici peu. et LA DÉDICACE D'UN POILU M. Maurice Wullems, qui, après avoir été en captivité en Allmagne, a été rapatrié, vient d'éditer ses souvenirs sous le titre : « Dans la mêlée. • Sa dédicace nous change des paroles de haine dont, débordent certains journaux . publiés dans les pays en guerre. Cette dédi-cace est conçue en ces termes : : nl — A mon frère, le soldat wurtembergeois €I dont j'ignore le nom, qui, le 30 décembre 1914, m'a sauvé la vie dans le bois de la Guerié, en re arrêtant, dans un mouvement superbe de gé- f nérosité, son intention homicide ; à l'ami Léon-hai-d, qui m'a soigné comme un bon père au fl camp des prisonniers de Darmstadt, et aux camarades Ernardt, Albert Klefer et Karl Pu- re zieger, qui m'ont parlé en hommes, sans pré- f1 judice aux nombreux autres dont les noms me sont inconnus; à eux tous, je dédie de grand cœur ces lignes. » ar LE CIGARE UNIFORME ac Il fera bientôt son apparition en Hollande. Ve Les manufactures devront le fournir au prix de 38 florins les mille au syndicat des mar- fr< chands de cigares. Celui-ci pourra prélever 2 florins par mille pour frais d'administration, 1 de sôrte que les détaillants les paieront 40 florins les mille. Le prix de détail a été fixé à Ht 6 cents pièce. Lès clients réguliers pourront tn en obtenir trois par jour. Le cigare « A. S. S. », un comme on l'appelle en Hollande, est fait au ta. moyen de tabac pur, sans adjonction de sub- tai stituants, et sa valeur intrinsèque est plus So élevée que le prix fixé. Les fabricants doivent n0 se dédommager sur les prix plus rémunéra- de teurs qu'ils peuvent obtenir des cigares dont pa le gouvernement leur permet l'exportation. ce LA VIE A MOSCOU Le célèbre carillon de Kremlin à Moscou, av joue tous les jours, depuis la révolution ma- 6 1 ximaliste, l'air de l'Internationale; le matin, i la tour déverse un autre air socialiste sur la épi ville sainte, et l'on songe sérieusement à faire roi jouer cet air... deux fois chaque nuit, d'i COMMUNIQUÉS OFFICIELS i — 3 Communiqués des Puissances Centrales t Berlin, 6 septembre. — Officiel de ce midi : E s Théâtre de la guerre à l'Ouest. j; Armées du feld-marécha! prince héritier r Rupprecht de Bavière et du général-colonel e von Boehn : 1 \ Nous avons repoussé des détachements en- c ' nemis qui cherchaient à tâter nos lignes en- c tre Ypres et La Bassée et d'autres qui atta- ' quaient, après une courte canonnade, au nord d ' de Lens. Des troupes de la Hesse ont repoussé é plusieurs attaques exécutées par l'ennemi le F soir entre Ploegsteert et Armentières; elles ont fait à cette occasion plus d'une centaine e de prisonniers. Nous avons exécuté une fruc- P tueuse incursion dans les tranchées anglaises h , près d'Hulluch. De violents combats d'infan-s terie se sont livrés dans l'avant-terrain de nos nouvelles positions à la route Bapaume-Cam- brai, au bois d'Havrincourt et sur les hauteurs n situées à l'est du secteur de la Tortille. Nous n ' avons repoussé de plus fortes attaques enne- e mies débouchant de la ligne Neuvilie-Manan- s* court-Moislains. Sortant de Péronne et tra- n 1 versant la Somme, l'ennemi a suivi hier nos d ' arrière-gardes en hésitant. Il nous a suivi d 1 plus vivement entre la Somme et l'Oise, et le n soir il se trouvait à l'ouest de la ligne Ham- ti Chauny. Entre l'Oise et l'Aisne, nous avons t< rompu méthodiquement le contact avec l'en- p nemi. Nos postes escarmouchent avec lui sur la ligne Amigny-Barisis-Laffaux-Condé. c Armées du prince héritier allemand : \ j1 L'ennemi nous a suivi au delà de la Vesle, à G [ l'est de Soissons. Nos détachements d'infan- n ! terie et d'artillerie l'ont retenu longtemps et G lui ont infligé des pertes. Sur les hauteurs au c ' nord-est de Fismes, nous avons" repoussé de ' fortes attaques américaines. n *** d Berlin, 5 septembre. — Officiel du soir: c< Les opérations se sont bornées à de petits s: . combats dans l'avant-terrain de nos nouvelles e: positions. g *** Berlin, 6 septembre. — Officiel : n Nos sous-marins ont coulé dans la Méditer- n ranée 13,000 tonnes brut. d *** U . Sofia, 3 septembre. — Officiel : | §ur le front en Macédoine, au nord de Bi- n t tolia, nos avant-postes ont repoussé un déta- s< chement d'assaut français qui tentait d'appro- n cher de nos tranchées. Dans la boucle de la t Czerna, violente canonnade réciproque. Au t nord de Makovo, un de nos détachements d'as-. saut a pénétré dans des tranchées ennemies r ' et en a ramené du matériel de guerre. A l'est 1< et à l'ouest du Dobropolje, la canonnade a été , plus violente par intermittence de part et ■ [ d'autre. La canonnade ennemie a été modérée n au sud de Huma et violente des deux côtés du U | Vardar. Des détachements anglais ont attaqué nos tranchées avancées sur les deux rives du Vardar; ils ont été dispersés par notre feu. *** Sofia, 4 septembre. — Officiel : Sur le front en Macédoine, dans la vallée supérieure de la Skumbi et au nord de Bi- ^ *tolia,nos avant-postes ont dispersé à coups A de fusil de troupes d'assaut ennemies. St Au sud de Huma ,près du village de Moina, et des deux côtés du Vardar, violente canonnade réciproque. Sur divers points de part et d'autre du Vardar, des détachements d'infanterie anglaise ont tenté d'ap- i'i proch-er de rios postes ; ils ont été dispersés di soit par notre feu, soit par corps à corps, çj A l'est de la Czerna et dans la vallée de la le Strouma, des combats aériens se sont ter- v< minés à notre avantage. Le sous-officier al- s' lemand Fizler a remporté sa 14° victoire es aérienne et a descendu, au cours d'un com- l'j bat, un avion ennemi qui est tombé en d flammes au nord du village de Bondimirtzi. m •** je Constantinople, 4 septembre. — Officiel : pi Sur le front en Palestine, faible canonnade re réciproque. Dans le secteur de la côte et à oi l'ouest de la route de Jérusalem à Nablus, T nous avons repoussé des attaques de détache- b( ments de reconnaissance ennemis. Notre artil- B. lerie a^descendu un avion ennemi à l'embou- et chure du Jourdain. Combats entre patrouilles a sur la Jiauteur à l'ouest de Niian. pc Rien de nouveau à signaler des autres d< fronts. cl « fu Berlin, 5 septembre. — Officieux : ^ La nouvelle attaque dirigée le 2 septem- ^ bre, par des forces ennemies importantes, contre le secteur de l'Oise et de 1 Aisne, ne fr leur a valu qu'un gain territorial minime, ta L'ennemi n'a réussi qu'à faire incurver P* d'une manière insignifiante notre ligne de- ce puis le sud-est de Goucy-le-Uhâteau jusqu'à éc la petite localité Torny-Sorny, sur la route le de Coucy à Soissons, et a, pour atteindre la ce résultat, laissé sur le théâtre de combat pc quantité de tanks démolis et de morts. Les sa Américains, les Italiens et les Marocains mis en ligne, pour donner à l'assaut plus do force et d'élan, n'ont pu corser ce mince succès. Le 3 septembre, dans l'après-midi, l'ennemi a tenté d'élargir le léger renfoncement qu'il avait fait dans la même ligne te vers Noyon, et de conquérir en même umps m le plateau qui s'étend vers l'est, au sud-est Ql-de Laffoux. Comme les jours précédents, le ^ ciel était couvert de lourds nuages, mais f vers midi, une soudaine éclaircie aous a permis de découvrir les armées ennemies, su qui n'ont pu développer leur attaque comme co elles l'avaient projeté, le feu concentrique de Pa notre artillerie ayant été aussitôt dirigé con- dé tre les endroits où se préparait leur attaque aû et ayant entravé leurs mouvements. « inl Communiqués des armées alliées ^ Paris, 5 septembre. — Officiel de 3 heures : ^o! Au cours de la nuit, nos troupes ont main- pr tenu le contact avec les arrière-gardes enne-mies et progressé à l'est du canal du Nord et en direction de l'Aisne. A l'est de Nesle, nous Da avons franchi le canal de la Somme dans la ip région de Voyennes et d'Offoy. Plus au sud, ! nous avons dépassé Hombleux, Esméry-Hal- nÎJ, i Ion et Flavy-le-Meldeux, et porté nos lignes *17 au nord de Guiscard jusqu'aux abords de Ber- lancourt. Entre l'Ailette et l'Aisne, nous avons ^ repoussé deux violentes contre-attaques enne- mies sur le mont des Tombes, à l'est de C01 Leuilly, et maintenu nos positions. Pai Sur le front de la Vesle, les troupes franco- ^ américaines ont atteint la crête de hauteurs qui dominent l'Aisne. Elargissant encore leur Sltl action, leurs troupes ont également franchi la Vesle entre les Ventaux et Jonchery. Aucun événement à signaler sur le reste du B front. L ang Paris, 5 septembre. — Officiel de 11 heufres : tch Au cours de la journée, nos troupes ont con- ner tinué à poursuivre l'ennemi en retraite sur le rec front du canal du Nord et de la Vesle et réalisé von une avance importante en dépit des résis- blis tances locales qu'elles ont renco'ntrées en cer- rus tains points. Sur la rive nord du canal de la l'Ai Somme, nous tenons Falvy et Offoy. Au sud, de nous avons rapproché nos lignes de la route qu'< de Ham, que nous bordons depuis Le Plessis- mal Patte d'Oie jusqu'à Berlancourt. Au sud-est de l'Ai ce village, notre front passe par les abords de révi Guivry, Caillouel-Crépigny, nord de Marest- mo: DampcourC, lisières sud d'Abbécourt. Nous que avons réaljsé "en certains points une avance de c'es 6 kilométrés. une Sur tout le front de l'Ailette, l'ennemi, pui; épuisé par les durs combats qui se sont dé- mai roulés depuis le 20 août, a commencé aujour- mer d'hui, vers .3 htures, à lâcher pied devant nos nah S troupes. Poursuivant les arrière-gardes ennemies, nos imités ont rapidement progressé au . nord de l'Ailette. Pierremande et Aubreville sont en notre possession, ainsi qu'une grande partie de la basse forêt de Coucy. Plus à l'est, :r nous occupons Folembray, Coucy-le-Château »1 et Coucy-la-Ville, et avpns progressé jusqu'à 1 kilomètre,e^vi^on au sud de Fresne. Sur la i- droite, le front passe par l'ouest de Landri-î- court. Au sud de l'Ailette, nous tenons la ligne l- Neuville-sur-Margival-Vrégny-les. pentes ouest d du fort de Condé. Plus de trente villages ont é été repris au cours de la journée sur cette e partie du front. s Au nord de la Vesle, nous bordons l'Aisne e entre Condé et Vieil-Arcy. A l'est, notre ligne > passe au nord de Dhuizel à Barbonval et sur s le plateau de la ferme Beauregard. i- *** s Londres, 5 septembre. — Officiel : i- De violents ' combats se sont livrés hier au s nord de la Lys. Nos troupes ont attaqué le s matin'la'colline'63, au sud-ouest de Messines, ï- et l'ont conquise; plus d'une centaine de pri-i- sonniers ' sont restés entre leurs mains. Nous l- nous sommes emparés l'après-midi du village s de Ploegsteert; nous ayons fait^une centaine i de prisonniers et pris un certain nombre de e mitrayieiusçs. Au nord de la colline 63, nos i- troupes se sont battues sans trêve dans le sec-s teur de Wytschaete, où l'ennemi a vainement l- plusieurs fois attaqué. r Sur le front de la Lys, nos troupes ont occupé la ligne délimitée à grands traits par Voormezaele-Wulverghem-Neuve-Chapelle et ù Givenchy. Nous avons reconquis la ligne que l- nous occupions avant le 9 avril. A l'est de :t Givenchy, nous tenons une partie des an-u ciennes positions allemandes. e Sur le front méridional, l'ennemi a violemment attaqué hier nos nouvelles positions près d'Inchy-en-Artois ; il a été repoussé après un combat acharné. Nous avons amélioré nos po-s sitions au sud de Mœuvres et à l'est d'^rm^r ; s en outre, nous avons conquis Neuvilly-Bour-gonvaLNous avons repoussé une contre-attaque prononcée hier soir par l'ennemi à l'est de Ma-•- nancourt. Des combats se sont aussi livrés dans les environs de Péronne, où nous avons légèrement amélioré notre ligne. Dans le'courant des quatre dernières jour-. nées, nos troupes ont fait plus de 16,000 pri-. sonniers et se sont emparées de plus de 100 ca-nons.i *** i Rome, 5 septembre. — Officiel : Tout le long du front, violente canonnade s réciproque et activité modérée des patroudl-t les de reconnaissance, s . ? OPINIONS ET COMMENTAIRES s M|| 1 Les opérations à l'Ouest. Paris, 5 septembre ; Du Temps: — Le général Foch conserve toujours l'espoir d'éviter une nouvelle campagne d'hiver. A Albert, il a affirmé que les six prochaines semaines résoudront cette question. » Berne, 5 septembre : Du chroniqueur militaire du Berner Tage-blatl:— La retraite des Allemands sur le front à l'Ouest ne ressemble en aucune façon à la débandade au Chemin des Dames, où les Français, en quelques jours, abandonnèrent 60 kilomètres de terrain à l'ennemi. L'actuel mouvement de recul des Allemands est lent et s'effectue dans la masure que von Hindenburg estime nécessaire. Les progrès réalisés par l'armée de Foch au cours de longues semaines de combats ne représentent encore que la moitié du gain territorial réalisé en quelques jours par l'offensive allemande. Ce n'est pas la première fois que von Hindenburg décide une retraite et, chaque fois qu'il en a décidé une, on a vu les choses tourner à son avantage. Toutes ses retraites se sont transformées au bout du compte en de grandes victoires. Broussilof, entre autres, en a su quelque chose. Il est de toute évidence que l'Entente a engagé toutes les forces dont elle dispose pour obtenir une décision finale, et il y a lieu de s'étonner qu'elle n'ait pas attendu, pour dé-clancher cette offensive, que les Américains fussent à même de mettre en ligne une armée puissante. Il y a apparemment des motifs d'ordre politique qui en ont décidé autrement. Le but principal de l'offensive est de percer le front allemand ét d'anéantir la force de résistance de l'armée allemande. Jusqu'ici, il n'apparaît pas que Foch soit à la veille d'atteindre ce résultat. Le front allemand ne s'est pas écroulé sous les coups de massue les plus violents; il s'est replié élastiquement. Attendons la fin. Von Hindenburg ne s'est retiré que pour raccourcir son front et épargner -des sacrifices inutiles : il ne tardera pas à montrer de nouveau les dents, s Vienne, 5 septembre : De la «Nouvelle Presse Libre»: — Le générai von Cramon s'est entretenu avec des journalistes de la situation militaire sur le iront à l'Ouest. 11 leur a dit qu'ayant demandé il y a quelques jours son avis au général Ludendorff, celui-ci lui a répondu que le mouvement de recul sur le front à l'Ouest se fait absolument comme il avait été projeté et qu'il n'existe pas la moindre raison de juger la situation défavorablement. Le général a continué ainsi : — Il ne faut pas perdre de vue que les informations des Anglais et des Français sont fort exagérées, étant uniquement destinées à ragaillardir l'opinion publique, qui est lasse d-e la guerre et à l'aider à se consoler des énormes pertes subies par les Français et leurs alliés. Tous ceux qui reviennent du front à l'Ouest savent que le moral y est partout excellent et que la propagande que l'Entente poursuit à l'aide de moyens blâmables ne l'entame en aucune manière. Je vous répète qu'il n'y a pas la moindre raison de s'inquiéter. On ne peut pas toujours avancer et nous pouvons supporter une réaction avec d'autant plus de calme que nous sommes tous fermement convaincus qu'une percée de notre front par l'Entente est absolument exclue du domaine des possibilités. Tous ses efforts doivent forcément se briser contre les positions de la ligne Hindenburg. » La politique anglaise en Russie. Berlin, 6 septembre : La Gazette de Foss écrit que la politique anglaise ,ne se sert pas seulement de troupes tchèques-slovaques pour renverser le gouvernement bolcheviste; son but immédiat est la reconstitution du front russe. Mais ses visées vont plus loin encore : elle spécule sur l'affaiblissement et l'effondrement de l'Empire russe. Il ne faut pas oublier, en effet, qu'après l'Allemagne, l'adversaire le plus dangereux de l'Angleterre était précisément la Russie et qu'elle le redeviendra aussitôt que la vie normale y reprendra. La méthode employée par l'Angleterre a été mise en pratique depuis la révolution française. Il n'y a vraiment qu'un moyen de contrecarrer cette stratégie politique, poursuivie avec une énergie farouche, c'est que l'Allemagne se décide à inaugurer une politique telle qu'aucun facteur russe ne puisse à l'avenir contrecarrer les visées allemandes en se plaçant sur un terrain purement russe et en employant des armes nationales. . PETITE GAZETTE Au vert Je me suis assis à la terrasse de l'unique café du village. Vous voyez parfaitement, de l'endroit où vous êtes et où que vous perchiez, cet établissement : une salle qui est tout ensemble la salle" de débit, la cuisine et la salle à manger. Et vous voyez aussi la terrasse : un banc de bois appuyé contre le mur de façade de la maison, entre les deux fenêtres. Il n'y a pas de table: les verres des ponsommateurs — nous sommes cinq — s'alignent sur les appuis des fenêtres, et quand on , veut boire un coup il faut se retourner. Or, , précisément comme je veux me retourner, le camarade Jules, qui est des nôtres, me prie de ne point pivoter sur moi-même, mais de me lever plutôt : — C'est que, m'explique-t-il, le banc aurait besoin d'un coup de rabot et, à ne pas prendre d-e précautions, vous risqueriez de laisser là un morceau de votre culotte et même, sauf respect, un morceau de votre derrière. On réparera ça après la guerre... » Un homme prévenu en vaut deux, et je prends soin de ne pas passer outre aux re^ commandations du camarade Jules. Combien de choses, de pays, de villes, de villages, d'industries de toutes sortes, n'y aura-t-il pas à réparer après la guerre? Mais je sens que chaque fois que cette pensée-ci me reviendra à l'esprit, je ne m'empêcherai pas d'ajouter, in petto : a Sans compter le banc de la terrasse du petit café 1... » On devise à bâtons rompus. Et comme je m'étonne de voir quasi déserte la grand'route qui traverse le village — c'est dimanche, il fait soleil et c'est l'heure de la sortie de la messe — l'instituteur m'explique : — Vous comprenez, les hommes sont fatigués. La plupart ont veillé-toute la nuit, qui pour le compte de la commune, qui pour le compte de quelque particulier qui a les moyens, qui pour son propre compte. Les hommes dorment encore à cette heure, et ils ne se lèveront guère avant onze heures ou j midi. — Ce n'est pas, dit Jules, que ce soit telle*" ment fatigant de veiller, et même ça ne serait qu'un jeu : primo, si on avait l'estomac bien lesté ou qu'on pût emporter ne fût-ce qu'une tartine dans sa musette; secundo, si les nuits n'étaient pas si longues, si mauvaises, si froides. Ça va à peu près bien jusqu'à minuit,, même quand il pleut. Mais une fois minuit, ça commence à devenir dur. On sent son estomac qui gargouille et on a des crapauds dans les boyaux. Ça fait des drôles de bruits dans l'obscurité... Ce matin, je suis rentré trempé comme une soupe et j'ai dû «changer de tout ». Enfin, j'avais gagné mes six francs tout de même... — Et quand on a affaire à des maraudeurs, c'est alors que c'est gai ! dit un autre. Je demande s'ils sont méchants, si par exemple ils sont organisés en bande et s'ils iraient jusqu'à cogner. L'homme me répond : — Non. C'est généralement des traîne-mi> sère qui ne sont pas de par ici et qu'on ne connaît pas. Tenez ! la nuit dernière, j'ai eu1 affaire à l'un d'eux. Je ne l'avais pas entendu? venir vers le champ où j'étais et je ne me suis aperçu qu'il y avait quelqu'un que lorsque le larcin était déjà accompli et que mon homme filait dans le noir. Je l'ai hélé et il s'est tout de suite arrêté. Je l'ai pris par un bras et je lui ai demandé qui l'avait autorisé. Il m'a dit : «Je m'ai autorisé moi-même parce que j'avais faim. Je suis un vieux. Ne me faites pas do mal. Je n'ai pas pris beaucoup : six oignons seulement... En voilà cinq et un qui est entamé... » C'était en effet un vieux, cet homme* Il était venu à pied des environs de Jemeppe, à ce qu'il m'a dit, et il s'en allait ailleurs, vers Namur, vers Bruxelles — il ne savait pas au juste — dans l'espoir de trouver un sort meilleur. On a passé la nuit ensemble à parler de la guerre et à se demander quand ce serait fini. Je n'ai pas eu le courage de lui reprendre les oignons. Il les a mangés, et je m'en suis expliqué tout à l'heure avec le particulier qui me paie pour veiller. Il n'a rien dit, peut-être parce qu'il a compris, mais il m'a fait entendre qù'il ne faudrait plus que ça arrivât... » — C'est, dit un troisième, des choses qui arrivent tous les jours, je veux dire toutes les nuits. Ainsi, moi... » Et les histoires navrantes succèdent aux histoires tristes. Je ne les écoute plus, mais je pense à ce que me disait, la veille même du jour où je suis venu me mettre au vert, cet éminent. et cher maître du Barreau bruxellois : — Moi, disait-il, non sans employer un pléonasme dont je vous laisse le soin d'apprécier l'élégance, je resterai jusqu'auboutiste jusqu'au bout. Rien ne me fera revenir sur ma manière de voir. Et, tenez ! même si je devais aller à la soupe • Il m'avait dit ces derniers mots en appuyant sur chaque syllabe. Et, tandis que défilaient les histoires, je me suis mis à penser que si les gens d'ici avaient la soupe, que si tous les chemineaux qui la nuit courent les grand-routes et pillent les champs avaient la soupe — cette soupe dont parlait le cher maître éminent que je viens de dire — ils s'estimeraient heureux comme des princes d'avant la guerre. Mais ils n'ont pas cette soupe dans nos villages, et il n'y a pas de cantines sur les grand'routes... Or, voilà pourquoi l'on voudrait, puisqu'on reconnaît aux jusqu'auboutistes le droit d'être jusqu'auboutistes, qu'ils comprissent de leur côté pourquoi tant de gens ne le sont pas, et qu'ils ne vissent point» en eux, ainsi qu'ils en ont l'abominable manie, des traîtres et des vendus. Hélas ! il y a des chances pour qu'ils ne comprennent point... En attendant, comme dit l'autre, je me suis aperçu, en quittant ce banc dont je vous par-I lais tout à l'heure, que j'y avais laissé tout de j même et en dépit de toutes les recommanda- ; tions de Jules, un morceau de mon pantalon... ' Ae négligez pas d'écrire au C. M. H., 25, rue Léopold, Bruxelles. Il y va de votre intérêt et de celui de voire petite famille, 50.228 Les œuvres On prédit un grand succès à la fête de charité organisée au Palais de Glace au profit de l'œuvre Aide et Protection aux Aveugles-Travailleurs et Estropiés de la Guerre, le samedi* 7 courant, de 4 h. 1/2 à 12 heures, avec le gra-cieux concours de la si sympathique artistb Mme Georgiane Andriani, du théâtre royal des' Galeries. En plus de brillantes exhibitions de pati-/ nage, on assistera à la première peu banale d'Ernest fait du sport, pochade patinée. Il y ! aura, en outre, des auditions musicales par l'orchestre des aveugles, et on pourra assister-aux galeries à leurs très curieux travaux de cannage, fagotage et brosserie. — La vente des légumes offerts par les colonsc de Schaarbeek au profit de leurs concitoyens prisonniers de guerre en Allemagne a produit la somme de 3,500 francs. Le Comité organisa^ teur remercie vivement tous les donateurs et, acheteurs de cette journée de vente. Plusieurs colons n'ayant pu rentrer leur. don à temps, une nouvelle vente aura lieu a la place Lehon, exclusivement le dimanche 8 septembre, à partir de 8 heures du matin. — La fête de bienfaisance organisée dans les dépendances de l'Hôtel de la Verrerie par ' le Cercle d'un Jour, sous la présidence d'honneur de M. Sooghen, au bénéfice de l'œuvre i Le Foyer des Orphelins de la guerre, a rapporté la somme rondelette de fr. 4.76S.61. Ce' résultat fait honneur aux vaillants organisateurs.— Une manifestation de sympathie a eu} lieu hier, au siège des Philanthropes de la Demi-Lune, en; l'honneur des présidents d'honneur MM. G. Van Laer et Fr. Per- i soons. .Un grand nombre de membres da ©asiraisssil 7 Sepïemfeipe 1918 JOUBliTAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes wmrntÈk, mm *tmrn «r nwm 5* Année. — Rî® 1367

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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