La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1914, 15 Decembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pc2t43kk2p/
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Mardi 15 Décembre 1914 41 Mardi 15 Décembre 1914 ^ _ TUT» r--,,, ... .llL,l,,a. . -, .-m,, . - , np.r- ,v -h ■ ,11r ■ t-fy.-. rr^.A-.r ^IV..- ..1 ■. .« LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION ituo Montagne-tle-Sion, (S. BStlUXELLES Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et Faubourgg : IO centime» le numéro Provinces : 1S centimes le numéro / La petite ligne . fr. 0.40 ANNONCES R^clam» avant les aimoiiCes > • ■ » • 1 .00 (Corps di. journal 2.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 132m* jayp d© guerre» Encore que les communiqués relatifs à la guer en France et en Flandre — nous avons dû le con tater hier une fojs de plus — continuent à ne r Iater que des événements d'apparence médiocri leur allure générale rend fort vraisemblable un pr< chain redoublement d'activité des opérations e cours. Depuis trois jours, nous l'avons signalé, ic dépêches de Paris soulignent avec insistance U effets remarquables du tir de l'artillerie français et les progrès persistants des Allies sur de norr breux points du front. Sans doute il ne s'agit pas de progrès notables puisqu'ils ne consistent souvent qu'en des avance de 100 mètres ou même moins marquées par la cor quête d'une tranchée après l'autre, mais ils n'en in cliquent pas moins^une volonté plus agissante, un énergie plus vive. De leur côté les communiqué allemands de Berlin, tout en rapportant eux auss certains avantages obtenus, constatent que les Aile mands ont eu à repousser de très nombreuses atta ques françaises. Ces attaques ne se sont pas seule ment produites en Flandre, mais aussi près d'Ar ras, dans le voisinage de Reims, en Argonne, au: environs de Saint-Mihiel et iusoue dans les Vos ges, bref, tout le long du front de bataille. Du fait que l'activité des armées alliées se gé néralise visiblement de la sorte, les optimistes s'em pressent d'inférer que nous sommes enfin au seu: d'un vaste mouvement offensif destiné à ma:tr:sei l'ennemi et à forcer sa retraite. Ils appuient leui façon de voir sur des indices nombreux, et don' certains méritent sans conteste d'être pris en consr dération : tel notamment l'avis de notre confrère autorisé le « Temps », qui l'autre jour n'hésitai! pas à proclamer le moment prooice pour marchei rés^-'ument et partout de l'avant. D'autre part, le désir de venir indirectement er aide aux Russes en retenant des effectifs auss nombreux que possible sur le théâtre de la guerre à l'Ouest comme aussi le besoin qui s'impose d'améliorer le sort de la population des département; envahis, constituent, pour les chefs de l'armée fran. çaise, des raisons non négligeables de donner sans plus de retard le signal du mouvement offensii ardemment désiré dans certaines sphères. Faut-il voir dans les attaques maintenant chaque jour réitérées des Alliés l'indice que ces désirs vont être satisfaits? La chose certes n'est pas impossible, ni d'ailleurs invraisemblable. Il est permis toutefois de faire remarquer qu'un état-major aussi avprti que celui des armées alliées ne se laisser?, sûrement guider, en pareille matière, que par des considérations purement militaires, et qu'il ne se décidera à tenter la grande entreprise qu'on attend de son habileté que lorsqu'il sera certain d'avoir mis de son côté toutes les chances de succès. Rien ne peut être négligé quand on est en présence d'un ennemi redoutable : vraisemblablement donc les précautions les plus minutieuses seront prises pour éviter le moindre indice susceptible de mettre Jps Allemands sur leurs gardes. C'est dire que si n'pe offensive générale des Alliés vient à se produire -— il serait du reste puéril de croire qu'il n'en irait pfis tout pareillement dans le cas d'une offensive générale allemande — ce sera sans doute au moment où l'on s'y attendra le moins. Par suite, sans considérer comme négligeables et dénués de toute signification les duels d'artillerie répétés et les continuelles et nombreuses attaques partielles engagées depuis la mer du Nord jusqu'aux Vosges, nous croyons prématuré de les interpréter en ce sens que la guerre sur cette ligne de bataille immense soit à la veille de changer de manière.* * * Vienne a publié aujourd'hui un communiqué officiel concernant les opérations en Serbie. Se référant à celui de même nature daté du 11, il se borne à confirmer qu'en présence de la supériorité numérique de l'ennemi, l'aile droite austro-hongroise a dû céder et l'armée par suite se replier sur dot positions plus favorables. Les indications géographiques données par les communiqués de Nisch pe sont_ pas contestées : seuls les chiffres des pertes autrichiennes mis en avant par les Serbes sont contredits et taxés de démesurément exagérés. On " peut inférer que l'armée du roi Pierre s'est effectivement réinstallée sur la ligne Valjevo-Uzicz et qu'elle a reconquis ces deux villes. ) Il est incontestable que les Serbes ont montré en l'occurrence des qualités militaires tout à fait remarquables : néanmoins le communiqué de Vienne ne tient pas leur succès pour décisif. Aussi bien, la vaillance de la petite armée sera encore et bientôt mise à de rudes épreuves. En effet, en même temps que les Austro-Hongrois concentrent de nouveau leujrs forces pour tenter de reprendre l'offensive, les forces massées par eux au sud de Belgrade — avec lesquelles ils sont restés sans doute en communication le long de la Save — vont très probablement essayer de faire leur trouée au traveis des divisions serbes qui leur sont opposées de ce côté. Cette trouée, si elle venait à réussir,const tuerait très vite une grave menace pour les derrières de l'armée serbe qui vient d'obliger à la retraite l'aile droite et le centre des Autrichiens. Elle courrait en effet dès lors le risque d'être prise entre deux feux et se trouverait en t 'de cause dans une situation périlleuse. Il est vrai que suivant un communiqué officiel de Nisch daté du 10, les Serbe? sont parvenus à repousser sur la ligne Kosmaj-Vf-ronitza — à 35 kilomètres au sud de Belgrade .— des forces ennemies qualifiées d'énormes, et qu'au surplus l'état-major du roi Pierre vient de se révéler assez habile manœuvrier pour qu'on le croie ■•capable de déjouer sans peine les pièges qu'on "lui tendrait. * * * Outre le communiqué de Berlin qui nous a hier annonce un succès important des Allemands cjjins lf nord de la Pologne, nous ne possédons comme information certaine, concernant la guerre clans 1 Est, qu'une dépêche officielle de Vienne oui affirme que l'offensive russe dans les Carpathes peut désormais être considérée comme définitivei^eiit brisée^ Elle ajoute que les Russes ont subi une .défaite a Limanowa, entre Tvmbark et Noyo S&ncfec ette dernière localité a été réoccupée par les Autrichiens, de même que Grybow, Gorlice et Zpii-grwL Ces indications reflètent la puissance de la pression exercée sur une longue distance par tes Austro-Allemands au sud-est de Cracovie, dans 1 • k but vraisemblablement de harceler les forces russ qui s'avancent dans l'ouest de la Galicie. Au nord-est de Cracovie et dans le sud de Pologne, la journée du 13 est renseignée comn ayant été calme, et aucune modification n'est d; vantage annoncée autour de Lodz. Par contre, Bataille est toujours acharnée au nord de Lowic où le communiqué autrichien dit que les AUemanc continuent leurs attaques avec succès. , * * En dernière heure nous recevons un communiqi n officiel de Berlip qui nç nous apprend pas granc ,s chose de nouveau sur les opérations en cours. Il : s résume en un dément! formel de certaines affitjn: e tions contenues dans les dépêches de Pétrograd d 11 et de Paris du 12 décembre. J ® La maison du passeur s Un communiqué français du 6 publié dans notr s numéro du 10 décembre s'exprimait comme uit: i ; « En Belgique, non loin de la maison du passeu dont la prise a été signaléç hier... )> Il nous q fallu quatre jours pour savoir — 1 " 'texte du communiqué du 5 ne nous étant jamai parvenu — ce que c'était que cette « maison d ; passeur ». C'est une petite bâtisse de hrkjues qi s'élevait au bord du canal de l'Yser et où habitai un paysan dont on empruntait la barque pour pas " ser l'eau à cgt endroit. La prise de cette baraqu par les Français est un des brillants épisodes de h ! guerre en Flandre. Il s'agissait, en effet, de déblayer de la rive gau che de l'Yser les Allemands qui avaient réussi ; s'y-installer sur upe lons'ueur de 1,800 mètres. L: difficulté venait de ce que le canal est bordé par ui ' marais infranchissable, si bien nue l'açtaoue ni pouvait progresser qu'en longeant la berge et su un front très étroit. En outre la rive droite, où le1 Allemands étaient installés à moins de 150 mètres ( domine la rive gauche ainsi tenue sous le feu dei 1 mitrailleuses. : L'assaut de la maison du passeur a été donr-par un détachement de cent volontaires des bâtai1 Ions d'Afrique, oui se sont battus dans l'eau ius nu'à mi-iambe et sous une pluie violente. Les Aile mands ont fait nreuve du plus prand courao-e: or 1 dn tuer un officier et quinze hommes qui refu salent de se rendre. Dans la maison même du nasseur. solidement or misée en fortin, on a trouvé trente-trois cadavre! dont deux offinVrs. mnrts sur ni ace. k côté de- "Hs de leurs projecteurs et de leurs mitrailleuses »♦ — EN HOLLANDE La légation allemande à La Haye publie l'avis sui vant : — Pour pénétrer sur le territoire belge, les Allemands, les Autrichiens et les Turcs, ainsi que les étrangers nés en pays neutres, doivent se munir d'une passeport et d'une déclaration au sujet de l'endroit, du but et de ia durée du voyage. Les Belges doivent se pourvoir d'une semblable déclaration et d'une pièce d'identité. Le passeport est délivré par un bureau spécial. La déclaration est donnée par les consuls allemands en Hollande.Les pièces d'identité sont également remises aux Belges par le consulat allemand. Nous avons dit que le gouvernement hollandais avait incité tous les réfugiés qui se trouvent en Hollande et gin désirent correspondre avec la Belgique, de diriger /leurs lettres par la voie postale ordinaire, en mettant sur l'enveloppe la mention « via Aix-la-Chapelle ». j Ce mode de correspondance ne paraît pas être admis ' par les autorités allemandes. Des lettres et des cartes expédiées de Hollande par cette voie sont revenues à leurs expéditeurs avec la mention: « Renvoyé par suite ; de l'état de guerre. » Les étudiants réfugiés à Utrecht y ont fondé un cercle d'étudiants belges. Les officiers belges qui sont prisonniers dans le camp d'Amersfoort habitent de petites maisons situées^ en dehors du camp. Ils jouissent d'une entière liberté et peuvent s'éloigner jusqu'à 10 kilomètres de la ville. Quant aux soldats, ils sont logés dans le camp retranché, sous des tentes ou dans les casernes de l'enceinte. Ils y sont très bien traités. Il en est de même à Harderwijk, à Kampen, à Assen et à Gaasterland. Le Bureau central anversois pour renseignements aux réfugiés, qui a son siège à Roosendael, avait annoncé que les appointements de novembre des membres de personnel des chemins de fer belges se trouvant en Hollande seraient payés vers la mi-décembre, dans des localités qui seront désignées ultérieurement. Or, voici du nouveau. Diverses compagnies anglaises de chemins de fer ont décidé d'employer les ouvriers des chemins de fer belges réfugiés en Hollande. Cette invite est appuyée par une décision du ministère des chemins de fer belges, qui a décidé qu'aucun salaire ne sera payé désormais à ceux qui ne répondraient pas à cet appel. Leur départ pour l'Angleterre est fixé au 22 courant ; quelques centaines de cheminots ont déjà quitté la Hollande. W Journellement arrivent au port de Rotterdam des steamers chargés, par la Commission américaine de secours aux Belges, de milliers de tonnes de vivres divers. Toutes ces marchandises sont déchargée sur le champ et dirigées immédiatement vers la Belgique. Voici un extrait du tableau officiel des importations des Pays-Bas à l'entrepôt de Bruxelles pendant le mois de, novembre 1914. Les envois de denrées alimentaires se décomposent comme suit : Bôtare frais, 600 kilos ; margarine, 73,360 k. ; bière d'orge, 1,107 lit. ; cacao en fèves, 5,325 k. ; beurre de caçao, 30,976 k. ; chocolat, 2,944 k. ; cacao en poudre, 23,046 k. ; café non torréfié, 429,775 kilogrammes ; café torréfié, 4,798 kilogrammes ; biscuits, 89 k. ; confitures, 100 k. ; lait condensé, 6,777 k. ; fromages, 95,810 k. ; lait, 1,670 lit. ; pommes de terre, 339,920 k. ; tomates, 250 k. ; oignons, 3,0.59 k. ; pois, lentilles, fèves, 516,427 k. ; choucroute, 11,129 k. ; sel raffiné, 833,800 k. ; fécules de pommes de terre, 11,033 k. ; macis, 167 k. ; noix de muscade, 418 k. ; poivre, 64 k. ; amandes, 37 k. ; bananes, 5,537 k. ; citrons et oranges, 80,128 k. ; figues, 7,275 k. ; marrons, 2,705 k. ; raisins de corinthe, 581 k. ; raisins secs autres, 605 k. ; schiedam, 211 lit. ; froment, 5,802,206 k. ; riz pelé, 987,200 k. ; biscuits de mer, 34 k. ; déchets de froment, 2,650 k. ; oléo-margarine, 5,200 k. ; saindoux naturel, 6,800 k. ; autres grains comestibles, 18,700 k. ; boyaux sales, 320 k. ; huîtres, 780 k. ; caracoles, 5,790 k. ; harengs, 468,057 k. ; miel, 6.603 k. ; pains d'épice, 750 k. ; thé, 4,428 k. ; sucres candis, 4,850 k. ; sirops pharmaceutiques, 974 k. ; sucres de lait, 675 k. ; pâtés de foie gras, 765 k. ; corned beef, 3,200 k. ; saucissons épicés, 350 k. ; saucissons fumés, 35 k. Ajoutons à cette statistique 335,000 kilogrammes de briquettes de ^îoi^ille, 427,500 kilogrammes de coke et 2,935,000 kilogrammes de houille. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des armées alitées Paris, 12 décembre (Communiqué officiel de li 3 heures) : Les Allemands ont abandonné la rive occiden taie du canal de l'Yser. Nous en avons pris aussi tôt possession. ' Dans la région d'Arras, notre artillerie a rédui le celle de l'ennemi au silence. l" Dans l'Aisne, nous avons détruit deux batterie 11, , allemandes. Dans d'autres régions nous avons pris quelque: avantages grâce à l'artiUerie et aux attaques d< l'infanterie. Nous avons fait sauter un fortin allemand e nous avons pris différents retranchements ennemis *** Paris, 12 décembre (Officiel) : M. Poincaré et les ministres, revenant sur les dé r cisions prises auparavant, ont regagné Paris mer credi passé. s * * * Londres, 12 décembre (Officiel) : 1 Sir Henri Howard, ancien ministre d'Angleterre . à La Have, vient d'être envoyé à Rome comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auorès ~ du Vatican. Il est chargé de faire une communication très importante au Pape. Communiqués allemands ! Berlin, 14 décembre (Officiel de ce midi) : De faibles attaques françaises contre nos posi-r tions entre la Meuse et les Vosges ont été facilement repoussées. Pour le surplus, il n'y a rien d'essentiel à signa.er ni sur le théâtre de la guerre à l'Ouest, ' ni en Prusse orientale, ni dans le sud de la Pologne.; Dans le nord de la Pologne, nos opérations ont continué. A propos des bulletins russes et français, il y a lieu de faire observer ce qui suit : Le 11 décembre, on a officiellement annoncé de Pétersbourg : « Au sud-est de Cracovie, nous avons continué notre offensive, conquis plusieurs mitrailleuses et canons allemands et fait environ 2,000 prisonniers ». En réalité, pas un homme, pas un canon, pas une mitrailleuse de nos troupes combattant au sud-est de Cracovie n'est tombé entre les mains des Russes. Le bulletin officiel de Paris du 12 décembre prétend : « Au nord-est de Vailly, une batterie allemande a été complètement détruite. A Deux-Nous, à l'ouest de Vigneulles-lez-Hatton-Châtel, deux batteries allemandes ont été détruites, une de gros calibre et l'autre destinée à des aéroplanes. Dans la même contrée, les Français ont fait sauter un blockhouse et détruit plusieurs tranchées. » Toutes ces nouvelles sont inventées. * * * Vienne, 14 décembre (Officiel) : Les déplacements de forces importantes ennemies vers le sud ont nécessité, comme il a déjà été annoncé, une modification des positions de notre armée des Balkans et la retraite 'e notre aile droite. Ce simple fait a été interprété, par les dernières dépêches de Nisch, comme un succès décisif de l'armée serbe. Les nouvelles publiées de sources serbe concernant nos pertes sont démesurément exagérées.*** Vienne, 14 décembre (Officiel) : Dans l'ouest de la Galicie, l'aile sud des Russes a été battue hier près de Limanowa et forcée à la retraite. La poursuite de l'ennemi a commencé. Toutes les attaques sur le reste de notre front de bataille ont été vaines comme précédemment. Nos forces qui s'avancent sur les Carpathes ont continué énergiquement la poursuite au milieu de différents combats. L'après-midi nous avons pris Neusandec. Nos troupes ont également réoccupé Grybow, Golisz et Zmigrad. Dans le comitad de Zemplen, Voma a été complètement évacuée par l'ennemi.Da"® h ("n e=t des Carpathes, éloignée théâtre des faits de guerre importants, l'ennemi n'a su gagner nuile part du terrain. E" général, nos •oupes restent en possession des cols sur la li?ne "*>t d? la Bukovine à la vallée de la Suozawa. Dans le sud de la Pologne, il n'y a pas eu de combat. Au nord de Lowicz, nos alliés ont continué, avec succès l'attaque des positions sérieusement fortifiées des Russes. **» Vienne, 14 décembre (Officiel) : Les correspondants de guerre des journaux viennois annoncent que plusieurs ba:aillons russes devant Przemysl ont été exclus de l'armée et renvoyés enchaînés pour avoir refusé catéeoriquement de prendre part à l'assaut de la forteresse. *** Constantmople, 14 décembre (Officiel) : La Porte a fait ordonner au représentant du Sul tan en Lybie, Schemsi-Eddin-Pacha, de faire connaître à la population indigène que la guerre sainte est uniquement dirigée contre l'Ang eterre, la France et la Russie, tandis qu'entre la Turqu'e et Pltalie existent des relations de cordiale amitié. Cette mesure a produit une exce'lente impression dans les milieux diplomatiques et politiques ita liens. * * * Constantinople 14 décembre (Officiel) : Le quartier général turc annonce que le grand croiseur Sultan Janus Selim qui, d'après des nouvelles russes, aurait été fortement endommagé, a bombardé et incendié le 10 décembre la ville de Ba-toum. Les batteries russes sur terre ont répondu sans succès à leur feu. *** Vienne, 14 décembre : Le correspondant de la << Neue Freie Presse » à Sofia a eu une interview avec le feklmaréchal von der Goltz, qui lui a déclaré entre autres choses : « La situation en Belgique est complèteitient normale, la population belge a pu se persuader que les Allemands sont tout autre chose que cruels. Sur le théâtre de la guerre Ouest, les plus rich»s provinces françaises sont occupées par les Allemands. Les troupes françaises et anglaises combit-tent avec un courage héroïque, mais peu à peu les Allemands gagnent du terrain, tin jour la résistance sera brisée : l'enthousiasme des troupes allemandes et leur !... I ravitaillement parlait sont les sûrs garants de leur vi toire. L'espoir de l'Angleterre d'affamer l'Allemagne e: ' vain. L'Allemagne est approvisionnée jusqu'à 1a pr chaine récolte et sa situation financière est meilleui que celle de tous les Etats belligérants. » En ce qui concerne la Turquie, von der Goltz a décl; ré qu'il reverrait avec grande satisfaction l'armée tu que, qui pendant les dernières années a fait de granc ^ progrès. Il est convaincu que la Turquie combattra bri lamment. 3 * * * Constantinople, 14 décembre (officiel) : ; Le baron yon der Goltz, accompagné des attache militaires allemands à Bucarest et à Sofia, est arrivé i< hier soir à 11 heures. La gare était pavoisée aux coi leurs turques et allemandes. La Cour et de nombreuse autorités militaii-es et civiles étaient présentes ; on not entre autres la présence d'un délégué spécial du Sulta et d'un représentant de l'héritier du Trône et celle d général Liman von San der.s à la tête de la Commissio militaire. L'attaché militaire autrichien, un représer tant du ministre de la guerre et un du ministre de i'ir térieur, un bataillon d'honneur et une division du m vire stationnaire Lorejey avec sa musique ainsi qu'un compagnie d'honneur de l'école de guerre, se trouvaien à la gare. A l'entrée du train en gare, la musique a joué !e hymnes nationaux allemand et turc. Le feld-marécha a déclaré qu'il éprouvait une grande joie à saluer se anciens amis, et souligné le fait qu'il y avait exacte ment 19 ans qu'il avait quitté le service turc. Détiêcîies diverses j Rome, 12 décembre : j M. le président du Conseil a déclaré hier à la Cham ' bre que le gouvernement ne répondrait pas h une inter pellation sur les divulgations diplomatiques de M. Gio litti. * * * Bâle, 12 décembre : Des correspondances de la Haute-Alsace et du payi de Bade disent que, pendant ces derniers jours, on z observé régulièrement que des aviateurs français survolaient la Forêt Noire. *** Berlin, 12 décembre: Le « Lokal Anzeiger » annonce sans autres détails, qu'en Russie un attentat nihiliste dirigé contre deux trains de munitions, a fait sauter 72 wagons. De nombreuses arrestations auraient été effectuées. Home, 12 décembre : Le Vatican publie une pièce d'où il ressort que si \e Pape n'a pas réussi à obtenir qu'un armistice général intervînt pour la Noël, cela est dû à l'opposition de la Russie. ■vf * * Londres, 12 décembre : On mande de New-York à 1' « Exchange Telegraph » : Une communication par té'légraphie sans fil dk que l'amiral von-Spée a sombré avec le vaisseau-amiral Scharnhorst. Une demande de détails complémentaires n'a pas reçu de réponse. i ■>{■ * * Londres, 12 décembre : Le ministre des affaires étrangères d'Espagne a déclaré le 10 décembre que l'incident provoqué par la saisie du vapeur espagnol Léon XIII à Gibraltar a été réglé d'une manière satisfaisante, le gouvernement britannique ayant ordonné aux autorités de Gibraltar de remettre ce navire en liberté. * * * Rome, 12 décembre : Suivant la « Idea Nazionale », des soldats turcs se sont introduits dans le Consulat britannique à Hodei-dah, en Arabie. Le consul parvint à s'enfuir et se réfugia au Consulat italien. Le*: Turcs pénétrèrent alors dans le consulat italien en brisant la porte d'entrée, blessèrent l'interprète et chassèrent le consul britannique de son refuge. Le journal demande au gouvernement italien de protester énergiquement. * * * Gênes, 12 décembre : L'ancien attaché militaire allemand de l'ambassade d'Allemagne à Paris, le colonel von Winterfeldt, est arrivé avec sa famille à Gênes, porteur de lettres de re-çommandation des gouvernements français et anglais. On sait qu'au mois de septembre' 1913, ie colonel avait ^té blessé pendant les manœuvres françaises dans un accident d'automobile et soigné de la façon la plus ai-jnable pendant de longs mois à Grisolles, dans le midi. Au début de juillet, le colonel avait loué une petite villa près de Toulouse, mais la guerre ayant éclaté il dut partir avec sa femme et ses trois enfants pour l'Espagne. Après avoir séjourné à Barcelone, il a décidé de venir habiterGênes. Bien que près de 15 mois se soient ^coulés depuis son accident, l'état de santé du colonel von Winterfeldt laisse toujours à désirer. *** Paris, 12 décembre : Le ministre français de l'intérieur, M. Malvy, déposera au Parlement un projet de loi décrétant l'.aiourne ipient après la guerre de toutes les élections poux Tes chambrés législatives, les conseils départementaux et les conseils municipaux. * ■* Zurich, 12 décembre : Le « Giornale d'Italia t> et le « Secolo » croient sa-yoir de source autorisée que la France a ouvert der négociations avec le Vatican pour rétablir des relations diplomatiques. * * * Munich, 12 décembre: Le soir du 11 décembre, un train d'ambulance convoyant 260 blessés, qui allait de Saarbruck à Karlsrubè;. s'est jeté, clans la station d'Ohrbach, près de Saint-Ingbert, sur un train de marchandises. Les deux locomotives et trois wagons du train d'ambulance ont déraillé. Quatre wagons du train de marchandises ont été mis en pièces. On ne connaît pas les causes de l'acci dent. Les blessés qui 6e trouvaient dans le train d'am bulance ont été transbordés dans un autre, puis répartis entre les différentes ambulances de Rohbach, d'Hom bourg et. de Neukirchen. * * * Lisbonne, 14 décembre : Le nouveau cabinet portugais est constitué comme suit : Présidence du Conseil et# marine : Coutinho; guerre : Veveira Albuqvierque; intérieur : Alexandre Braga; justice : Barbozu Hargehaes; finance et extérieur: Augusto Zuarès ; instruction publique : Ferreira Simas; travaux publics: Luiz Bas.tas; colonies: Ro-driguez Gaspar. Le Cabinet, qui se compose des partisans d'Alfonso Costa, continuera la politique du précédent Cabinet en ce qui concerne l'intervention du Portugal dans.la guerre et maintiendra l'alliance avec l'Angleterre. * * * Paris, 13 décembre : Le « Matin » de Paris annonce que la Serbie .a demandé à l'Institut. Pasteur un demi-million de boîtes de sérum anticholérique. *** Berlin, 13 décembre : L'état de santé de l'Empereur Guillaume s'est amélioré au point qu'il pourra retourner 6ur le front dans . le courant de cette semaine. ! LES FAITS DU JOUR D'après une correspondance du Noiid' de la France, le bombardement d'Oostduinkerque a été suivi, le S décernbre, du bombardement de F urnes. Oostduinker-ke avait peu souffert, il y a trois semaines, du feu d'artillerie dirigé contre son agglomérat-ion : quelques maisons seulement avaient été atteintes. Mais le bom-; bardement du 8 y a causé des dommages plus sérieux. Quatre projectiles sont tombés à Furnes. Deux die " ceux-ci ont atteint la gare où stationnait un train de i~ la Croix Rouge. Un grand nombre de vitres du train [_ furent brisées et'3 hommes furent blessés. Le gouverneur du canal de Panama a enjoint aux vapeurs anglais Kirnwoord et Roddam de sortir immédiatement du cana>l. Il a pris cette mesure pour que s personne ne puisse suspecter la bonne foi des Etat&« ,j Unis, qui ont décidé de maintenir strictement la neutralité dans la zone du canal de Panama. ® Sir Robert Borden, premier ministre du Canada, a prononcé à Montréal un discours dans lequel il a dit qu'avant la fin de la guerre, à moins que cette guerre a ne se termine plus tôt qu'on peut s'y attendre raison-° nablement, les armées allemandes auront en face d'elles 250,000 hommes des colonies anglaises autono-- ? mes. En terminant, le ministre a dit : s —Les 30,000 Canadiens qui s'exercent actuellement dans la plaine de Salisbury seront bientôt sur le front. £0,000 autres 6'entraînent au Canada, et au fur et à 5 mesure que idie nouveaux contingents partiront, de nou-i velles forces seront organisées tant qu'il en sera be-, loin. » Le gouvernement danois a prohibé l'exportation du malt, des graines végétales et des substances entrant dans la composition de la poudre et des explosifs, ainsi que du minerai de fer, des chromâtes, des silicates et au fil de fer. Le journal turc » No»rogloes » expliquant l'absence ; de nouvelles et rincertude qui règne au sujet des opérations 'dans le Caucase, dit que les 20,000 Turcs à Er-fceroum 6ont insuffisants par suite de ia supériorité des Russes et de l'agitation de la population arménienne. On propose de détacher dans ie Caucase 50,000 hom-i mes des troupes opérant contre l'Egypte. , On publie un long communiqué du secrétaire d'Etat anglais pour les. Indes, concernant les mouvements du corps expéditionnaire hindou au nord du golfe Per-sique. Ce communiqué mentionne la prise ae Korna, située à 80 kilomètres au nord de Bassorah. Les troupes turques qui défendaient les abords de la viile se sont rendues sans conditions après quatre jours de combat. Il termine en disant que ce succès a pour conséquence de donner le contrôle complet de la région depuis le confluent du Tigre et de l'Euphrate jusqu'à la mer. A la demande du gouvernement belge, le gouvernement anglais a décide que tous les Belges réfutri^s en Angleterre devaient se faire inscrire à la population. Dans une interview que le prince de Biilow, le nouvel ambassadeur allemand à Rome, a accordée à un journaliste, il a déclaré' : « Nous n'avons pas demande l'aide de l'armée italienne. Pour le reste, nous avons toute, confiance dans la droiture de ceux qui conduisent les destinées de l'Italie et dans la prudence politique du peuple italien. L'Italie et l'Allemagne peuvent se fier l'une à l'autre : il n'existe entre elles ni souvenirs pénibles ni aspirations contraires qui puissent Les diviser. » Le ministre russe des finances, dans le rapport annexé au projet de budget pour 1915, déposé sur le bu reau du Parlement, fait tout d'abord ressortir la tâch ardue en présence de laquelle le gouvernement s'est trouvé dans le second semestre de 1914, la déclaration de guerre ayant provoqué un subit resserrement des ressources du pays et ayant imposé au gouvernement des devoirs nouveaux, tels que secours aUx familles des mobilisés, maintien de la vie économique normale de l'empire, etc. Dans ces conditions, dit le rapport, l'établissement de l'équilibre financier présentait d'autant plus de difficultés que l'interdiction de la vente des spiritueux, bien que mesure heureuse pour la prospérité du peuple, réduisait sensiblement les recettes de l'Etat, en même tfemps que la guerre avait nécessairement une répercussion sur les autres ressources du pays, par exemple celles provenant des douanes, des chemins de fer, etc. Si sensible que soit pour le fisc la disparition de cette ressource productive, le ministre est persuadé que la puissance créatrice du peuple russe se développant par la sobriété et appliqué à faire valoir les immenses richesses du pays, permettra au gouvernement d'établir les budgets futurs sur des principes nouveaux. Les premières interpellations à la Diète japonaise ont eu trait à la remise éventuelle de iv.iao-icnéuu à la Chine. Plusieurs membres de l'opposition demandèrent si le gouvernement s'était formellement engagé vis-à-vis de la Chine ou d'une autre puissance concernant la disposition ultérieure du territoire capturé. Le ministre des affaires étrangères, le baron Kato, répondit que l'avenir de Kiao-Tchéou ne pouvait encore être décidé à l'heure actuelle, mais que de toutes façons le Japon n'avait pris aucun engagement sur cette question vis-à-vis d'aucune puissance. Le but de notre ultimatum, continua-t-il, était de reprendre Kiao-Tchéou, détenu indûment par les Allemands, et de ramener par le fait le calme en Extrême-Orient. Il n'était pas question dans ledit ultimatum d'une restitution de Kiao-Tchéou après la campagne. L'usine principale de la compagnie Edison à New-Jersey, a été quasi détruite par un incendie. Les pertes s'élèvent à cinq millions de dollars. Le seul bâtiment sauvé est le laboratoire, renfermant des instruments scientifiques de grande valeur. M. Edison, témoin de l'incendie, a manifesté son intention de commencer la reconstruction de la fabrique dès 1e lendemain. Sir Jaras Wolfe Murray a été nommé chef de l'état-major anglais. Il succède à feu sir Charles Douglas. Le recrutement des volontaires anglais a été particulièrement fructueux dans les districts miniers du Nor-' thumberland et du Durham. Sur 170.000 mineurs affiliés . au syndicat professionnel, 40,000 se sont engagés, parmi lesquels on compte nombre d'Irlandais et d'Ecossais Les chemins de fer de l'Etat en Suède ont sollicité de fournisseurs américains des soumissions pour 130.000 tonnes de houille à livrer de janvier à mars 1915. C'est la première fois que l'Etat suédois fait appel à la concurrence de l'Amérique pour ses fournitures de char-bon. ' _ Le gouvernement italien a frété cent vingt vapeurs destinés à transporter en Italie quatre cent mille tonnes de céréales achetées en Argentine pour livraison fin mars. Un croiseur anglais a capturé au large de Gibraltar le vapeur allemand Cushing. à bord duquel se trouvaient 5,009 tonnes de pétrole et de benzine. Un iradé impérial à Constantinople vient de nommer Nezzin effendi ministre du commerce et des travaux publics, en remplacement de Soleiman effendi El Bostani, Libanais, qui avait démissionné lors de l'ouverture des hostilités. Une partie de l'Hôtel-D» n d^ Poris, le pavillon d'angle du auai aux fleurs ^t de la ru° d'Arcoln, vi^nt d'r, e transformée on un hômtaî militaire é v •' n .»■>- v-é nux blossés d° l'armée b ïge. A ln porte on a nlnoé b- 'l^ fv ° ' ■ s<iription : « Hôpital militaire du R i A"!h' r' tr»n est décoré d'un écuss^n aux an <•<« d" l-v Vu Paris, retenant un faisceau d<* six grands drapeaux b. J , ges que sépare un drapeau français.

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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