La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1914, 07 Novembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rf5k932r4g/
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Samedi 7 Novembre 1914 N° 3 Samedi 7 Novembre 1914 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION S, 6tu ■ Montagnc-de-Siu? , î», IB Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 11 heures JOURNAL QUOTIDIEN lO CENTIMES LÉ NUMERO ji La petite ligne . . . fr. 0.40 . i Réclame avant les annonces. . . 1 .00 ANNONCEE ' , . , _ __ I Corps du journal 2.00 I Nécrologie . . . 2.00 A NOS LECTEURS" Voici déjà trois mois que la Belgique, entraînée malgré elle dans l'effroyable conflagration qui désole l'Europe, connaît les pires horreurs de la guerre et voit les maux qu'elle entraîne s'appesantir sur sa population.Matériellement, la masse de nos compatriotes n'a sans doute pas été toule éprouvée au même titre, mais on peut dire que personne n'échappe aux souffrances morales de l'heure présente, et que ces souffrances sont d'autant plus malaisément supportées que l'absence de nouvelles régulières e-t faite pour énerver les tempéraments les plus placides. L'occupation étrangère a successivement provoqué la disparition de tous les organes qui se partageaient dans la presse la confiance du pays. C'est donc précisément au moment où surgissent les événements les plus graves et où se posent les problèui s les plus angoissants, que le public se voit complètement privé de la ration de nourriture intellectuelle, si nous pouvons dire ainsi, qui lui est depuis longtemps devenue indispensable.Une spéculation sans scrupules n'a pas manqué d'adapter son ingéniosité à cette situation anormale. Nous l'avons vue organiser d'abord le colportage à hauts prix de journaux étrangers, puis le lancement de prétendus extraits de ces journaux — extraits ayant le grave défaut d'être toujours, ou presque, inventés de toutes pièces — et enfin l'impression frauduleuse et la vente à prix fort de journaux soi-disant français, bourrés de nouvelles aussi sensationnelles qu'imaginaires. Le seul fait que pareilles manœuvres — nous savons que la police en recherche activement les auteurs — aient pu réussir, démontre suffisamment combien le public serait heureux de pouvoir à nouveau s'intéresser à une publication régulière digne de sa confiance, et c'est en considération de cet état d'esprit qu un groupe de journalistes a entrepris, malgré les difficultés des circonstances, la rédaction de l'organe qui se présente aujourd'hui à ses suffrages. Nous avons osé le baptiser La Belgique. * * * Assurément, la tâche qu'il ambilionne de remplir dans l'intérêt de tous n'est pas facile. Tout d'abord — et c'est un premier point sur lequel une explication nette est indispensable — l'idée de sa création s'est heurtée au grave obstacle que constitue la censure imposée par les autorités allemandes. Nous soumettre à cette censure était-il compatible avec la dignité d'une profession que nous entendons remplir avec une scrupuleuse dignité ? Toute réflexion faite, cette question a été affirmativement résolue. Certes, la censure allemande, de même qu'antérieurement la censure belge, de même encore que celle qui fonctionne dans tous les pays belligérants, a le pouvoir d'empêcher la publication de toute nouvelle, de tout article qui ne lui agrée point. En revanche, elle ne saurait nullement imposer à l'organe qu'elle contrôle l'obligation de mettre sous les yeux de ses lecteurs un article dont il refuserait d'assumer la responsabilité. Du moment que cette certitude existe — nous avons obtenu à. cet égard des assurances formelles et entièrement satisfaisantes de la part des autorités allemandes •— il apparaît que la censure ne constitue pas un motif capable d'empêcher plus longtemps la Belgique tout entière, et l'agglomération bruxelloise en particulier, de s'intéresser a un organe national désireux de renseigner de son mieux le pays sur les événements capitaux qui se déronlent, et décidé à défendre les intérêts nationaux aussi énergiquernent que possible dans les graves circonstances actuelles. *** Pour ce qui regarde nos informations, on nous objectera sans doute, et non sans raisons, que l'absence de communications télégraphiques et téléphoniques, et même de communications postales régulières, nuira forcément à leur intérêt, Nous en tombons d'accord. Toutefois, nous avons la conviction qu'à confronter les divers journaux étrangers que nous sommes dès à présent certains de pouvoir nous procurer, un de nos collaborateurs spécialement attentif pourra grandement faciliter à nos lecteurs la compréhension des rares documents, officiels ou autres, relatifs à la guerre, qui viendraient à leur tomber sous les yeux. En même temps qu'ils pourront ainsi suivre plus sérieusement la marche des événements qui sont en passe de changer la face du monde, ils trouveront également dans La Belgique des articles documentés sur les nombreuses questions morales et matérielles qui les préoccupent actuellement au plus haut point. Qui oserait contredire à la légitime ambition, qui est nôtre, de contribuer à faciliter le réveil commercial, industriel et financier de la nation, en renseignant pratiquement les intéressés dans la partie de notre organe spé cialement consacrée à cet ordre d'idées ? Nous tiendrons chaque jour nos lecteurs au courant des faits dignes d'être commentés ou simplement relevés de la vie bruxelloise, en même temps que des correspondants que nous nous efforçons de nous attacher dans toutes les grandes villes les édifieront sur les conditions d'existence des diverses régions du pays. Une rubrique " Annonces „ remettra les nombreux commerçants et les particuliers, qui en sont actuellement empêchés, à même de faire connaître à nouveau dans un organe belge répandu leurs produits ou leurs intentions : à ce propos, nous voulons souligner notre décision d'insérer gratuitement les demandes d'emploi, malheureusement trop nombreuses en ce moment. " * * * Bref, le programme que nous nous sommes tracé — l'exécution ne s'en affirmera que progressivement, mais peut être considérée comme certaine — vise à faire de La Belgique, en dépit des circonstances anormales qui momentanément doivent forcément entraver son développement, le journal d'information dont le besoin se fait incontestablement sentir. Nous avons au surplus la conviction qu'il aura trop d'occasions de se rendre utile à la chose publique pour douter du caractère durable de notre œuvre. Nous sommes persuadés que La Belgique, née au cours des heures les plus douloureuses que les Belges aient jamais connues, se trouvera aussi au premier rang de la pres>e pour se réjouir avec eux lorsque notre chère patrie, actuellement si malheureuse, connaîtra à nouveau des jours meilleurs. (1) Nous estimons qu'il est né.f,jCC' à cette place, durant quelques j. LSSa"'e de reproduire notre publication soit plus génér"iuitSL,il!§gu'à ce que ticle-programme qui en dit nettement l'es- ^.ue, l'ar-tée et le but. *s>nt, ]a p0r- LÂ GUERRE La flotte turque et la flotte russe Nous venons précisément d'obtenir les renseignements concernant les forces respectives des flottes russe et turque, que nous disions hier ne pas avoir en notre possession. Ils complètent utilement notre article précédent. La Turquie possède actuellement 3 cuirassés: le « Barbarossa Heireddin », le « Torgud Reis » et le « Messudije ». Les deux premiers ont été achetés en Allemagne et lancés en 1891 ; le troisième a été transformé en 1903. Chacun des deux vaisseaux venant d'Allemagne a un tonnage de 10,000 tonnes, le troisième de 9,350 tonnes. L'armement du « Barbarossa Heireddin » et du « Torgud Reis » se compose de 6 canons de 280, 8 de 105 et 8 de 88 mm. Le « Messudije » possède 2 canons de 240, 12 de 152 et 14 de 76 mm. Le « Javutz-Sultan-Sélim », qui possède un tonnage de 23,000 tonnes et 34 canons du calibre de 280, 152 et 88 mm., a été lancé en 1911 et n'est autre que l'ancien cuirassé allemand « Goeben ». La même année, 1911, fut l'année de naissance du « Midilli », anciennement « Breslau » allemand ; il possède un tonnage de 4,550 tonnes et est armé de 12 canons de 105 mm. Il y a, en outre, deux croiseurs non protégés, le « Hamidje » et le « Meji-dije », datant tous les deux de 1903. Ce sont deux vaisseaux de tonnage moyen de 3,800 et de 3,200 tonnes. L'armement de chacun est de 10 canons de 152 et de 120 mm. La Turquie possède finalement 12 torpilleurs, à savoir: 4 de 620 tonnes, 4 de 305 tonnes, 2 de 775 tonnes et les deux restant de 970 tonnes. Tous les dix sont armés de cinq canons. Quant aux sous-marins, la Turquie n'en a pas acquis ni fait construire jusqu'à présent. D'après le « Réveil », de Dusseldorf, le plus puissant vaisseau de la flotte turque est incontestablement, rien que par son tonnage déjà, le croiseur-cuirassé « Sultan-Selim » (Goeben). Avec sa grande vitesse, son artillerie et sa cuirasse extrêmement puissantes, le « Sultan-Selim », si l'on y ajoute son point d'appui dans les Dardanelles fortifiées avec tous les moyens modernes, doit être considéré comme un facteur de puissance colossale. D'après ce confrère, l'enrôlement de ce bateau-monstre dans la flotte ottomane ne signifierait rien moins que l'élimination de toute la flotte russe sur la mer Noire et de sa mise hors d'influence sur les événements futurs. Il n'y aurait là dedans aucune exagération, si l'on se rappelle que le dreadnought-croiseur grec « Avcroff «^pendant la guerre des Balkans a tenu en échec, à lui tout seul, la flotte turque, en dehors du « Harmidje » qui avait pris le rôle de vaisseau-fantôme.Concernant la flotte russe de la mer Noire, nous restons moins documentés : tout ce que nous pouvons en dire, c'est qu'elle compte un certain nombre de cuirassés et de croiseurs dont aucun ne dépasse la vitesse de 16 milles à l'heure, et dont on considère généralement l'équipage comme insuffisamment entraîné. ++ IEInT XT-AXilE La crise ministérielle Le dénouement de la crise ministérielle italienne, dont nous avons parlé dans notre numéro de jeudi, ne pouvait longtemps se faire attendre dans les graves circonstances actuelles : d'après les dernières nouvelles, elle peut être considérée comme résolue. Comme il était prévu, M. Salandra conservera la présidence du cabinet, dans lequel vont entrer M. Sonnino, comme ministre des Affaires étrangères, M. Carcano comme ministre des Finances et M. Orlando comme ministre de la Justice. C'est évidemment à la nomination du nouveau ministre des Affaires étrangères qu'il faut attacher en ce moment la plus grande signification : elle est généralement interprétée en ce sens que la politique d'abstention poursuivie par le précédent titulaire, le marquis de San Juliano, et évidemment approuvée par le président Salandra, a de grandes chances d'être continuée. On rappelle en effet que dans le deuxième ministère Crispi (1894-96), MM. Sonnino et Salandra travaillèrent ensemble comme ministre du Trésor et sous-secrétaire d'Etat du Trésor, ce qui constitue une indication suffisante de leur parfaite communauté d'idées. D'ailleurs, l'expérience acquise par M. Sonnino à raison de son activité antérieure comme chef de cabinet le rendait particulièrement apte à remplir le poste spécialement délicat qu'il vient d'assumer. Rappelons à son sujet qu'il est âgé de 67 ans, qu'il a spécialement collaboré à l'assainissement des finances italiennes sous le gouvernement Crispi, et qu'il est l'auteur d'ouvrages estimés sur l'économie politique. Comme chef du parti conservateur formé par lui, il a été deux fois chef de cabinet en 1906 et fin 1909. Relativement au nouveau ministre des Finances, M. Carcano, nous dirons qu'il n'occupe également pas pour la première fois ce poste : de 1889 à 1891, il fut sous-secrétaire d'Etat aux finances, et dirigea ensuite ce département dans le cabinet Pelloux, de 1898 à 1899. En juin 1900, il devint ministre de l'Agriculture et du Commerce dans le cabinet Sar-raco auquel il appartint jusqu'en 1901, année au mois d'août de laquelle il a de nouveau repris le portefeuille des Finances dans le cabinet Sanar-delli.Enfin, le nouveau ministre de la Justice Orlando, professeur de droit international à l'Université de Palerme, a déjà été garde des sceaux en 1907 et ministre de l'Instruction publique dans le cabinet Gio-litti, de 1903 à 1905. Les renseignemènts qui précèdent démontrent que des hommes très éminents viennent d'être appelés à coopérer à la direction des affaires italiennes. Or, le faii_nj!.Vtuop momeïsi.critique ils n'ont pas hésité | hommes, avançant sur Président Salandra mé-I à anjWfirY ' s'^'-evrer en domine 3 sacfllt rite évidemmentd"t°UI^ 3U ^ à rePasser la riviè: plus haut dans le "^erprêtéprande paç'ip de blable de la ti d>e ^"uatzon'vrâisem ° l'Italie depuis le début^^^îtlonrl'stle suivie par tondu, nous vivons ZI',a f^rre- Bien L Pu il serait téméraire de tenir" œt e f' .troublée définitive... tte conclusion pour 1 di^M^'^énements turcs. u , l'assurance qu'elle respecterait les intérêts italiens; il ajoute que tout oomme l'Allemagne, l'empire ottoman a tout intérêt à ne pas se faire un ennemi de l'Italie. Il admet que la navigation italienne dans le canal de Suez ne rencontrera pas de difficultés mais proclame d'autre part qu'une entente avec l'Angleterre, qui la désire, concernant la Tri-politaine, ne demande pas à être discutée d'urgence. La « Perseveranza » reste également d'avis que malgré l'entrée en scène de la Turquie, l'Italie a tout intérêt à maintenir sa neutralité aussi strictement qu'auparavant, bien que si elle se rangeait du côté de la Turquie, il est clair que celle-ci appuierait de toutes ses forces le mouvement panislamiste en Ly-bie. 94me jour de guerre A part la tentative des alliés de repousser les Allemands le. long de la côte, dans la partie non inoudéo au nord de Nieuport, aucune opération réellement notable ne paraîta voir été tffectuéeenBe'gique mercredi. Il n'est pas encore venu d'informations du côté allié au sujet de cette attaque, que les Allemands disent avoir aisément repoussée. Ils annoncent de même que leur offensive a fait de nouveaux progrès sur de nombreux points du front. Comme ils n'eu spécifient pas l'importance, il est vraisemblable que des faits saillants ne se sont pas déroulés à cette date, pas plus du reste qu'en Russie, cù il faut cependant s'attendre à bref délai à des événements d'importance capitale, surtout dans le Sud-Ouest delà Pologne. ++ Un combat dans la mer du Nord Nous avons publié dans notre numéro d'hier une dépêche parlant d'un engagement naval dans la mer du Nord. Les détails nouveaux parvenus à cet égard montrent qu'il s',agit d'un fait important. Les hostilités sur mer paraissent dès maintenant entrées dans une phase nouvelle. Nous n'avions guère assisté jusqu'ici qu'à des escarmouches, et peut-être le combat que nous allons raconter n'est-il encore que d'une importance secondaire. Toutefois, en raison de la situation géographique où il s'est produit, il semble indiquer de la part de la flotte allemande une offensive certaine, et revêt par suite un caractère qui doit retenir toute notre attention. A Lowestoft — endroit situé aux frontières Est de l'Angleterre, environ à la hauteur d'Amsterdam — on entendit mardi dernier, à 7 heures du matin, le bruit du canon. La foule, massée sur le rivage, vit l'horizon sillonné de lueurs sortant de la gueule des canons des navires de guerre, pendant que les projectiles tombaient de tous côtés dans la mer. La canonnière « Halcyon », légèrement atteinte, entra dans le port et débarqua un blessé. Un chalutier à vapeur arrivé le matin à Lowestoft raconte qu'il avait déjà entendu le canon en mer la nuit, sans pouvoir se rendre compte du but du tir. Au lever du jour, il vit des bâtiments de guerre qu'il prit pour des anglais, et qui étaient en réalité des navires allemands, marchant de l'avant à toute vapeur et qui se retirèrent au bout d'une dizaine de minutes. Un autre patron pêcheur vit, au milieu de la canonnade, surgir de l'eau l'arrière d'un sous-marin. Cette partie du bâtiment retomba ensuite et le sous-marin disparut. Est-ce pour toujours? De nombreux bateaux de pêche se sont trouvés au *-»-» i 1 i /-> 11- /A 11 ^ntnUnf Ai-A Qn^nmmaiTPC • l'ilTl d'eux même a touché une mine et sombré. +4 Le blocus de la mer du Nord Durant la semaine dernière, les Allemands ont semé dans la mer du Nord — sans aucune mesure, dit l'Amirauté anglaise — des mines flottantes sur la route commerciale la plus fréquentée entre l'Amérique et Liverpool, viâ les côtes du nord de l'Irlande. Ces mines ont détruit déjà de nombreux navires marchands, occasionnant la perte de vies humaines. Le steamer Olympic, de la White Stai Line, n'a échappé à une catastrophe que grâce à un hasard heureux. Si les croiseurs anglais n'avaient pas donné de renseignements précieux, bien plus de navires britanniques encore et maints caxgo-boats et bateaux passagers auraient sombré. Ces mines n'ont pas pu être placées par un navire de guerre allemand. Elles ont dû être semées par un bâtiment marchand battant pavillon neutre, et qui a mis ainsi en danger La vie de ceux qui sillonnent la mer, sans se soucier d'amis ou d'ennemis. Dans ces conditions, l'Amirauté anglaise a cru devoir prendre, dans l'intérêt de tous, une mesure exceptionnelle, celle de militariser toute la mer du Nord. Les navires de commerce et les bateaux de pêche de tous pays sont donc avertis des graves dangers qu'ils courent dans la mer du Nord tant à cause des mines flottantes que des inconvénients qui peuvent résulter pour eux de la chasse que font les navires, de guerre, jour et nuit, aux bâtiments suspects. L'impossible sera fait pour que cette situation ne soit ignorée d'aucun des navires des pays neutres. Cependant, dès à présent, les bâtiments qui passeraient la ligne tracée des Hébrides par les îles Féroé vers l'Irlande, le feraient à leurs risques et périls.>e ang'aiaui concerne les conséquences du blocus de la Pe:ne aprord pour la Belgique, nous croyons bon p, Dans ce ïs relations commerciales entre la Hol-I ne se distinguent pai-sud de l'Angleterre — rela-rl . faut-il s en consoler — souvent nous intéresser au j se disant qu ils rendent t;on— ne seront pas sus- en campagne, d'inappréc DÉPÊCHES OFFICIELLES Communiqués des armées alliées 1 i < Londres, 5 novembre : Un communiqué officiel de Bordeaux du 2 novembre a annoncé à la presse la rupture des relations diplomatiques avec la Turquie, celle-ci s'étant départie de sa neutralité. Après avoir rappelé les incidents du « Goeben » et du « Breslau », le nombre croissant d'officiers allemands en Turquie et les actes de guerre commis dans la mer Noire, le communiqué dit que les puissances alliées, espérant que ces actes étaient imputables aux officiers allemands qui tentaient d'usurper l'autorité de la Sublime Porte, ont proposé à celle-ci de séparer sa politique de celle du cabinet de Berlin en renvoyant immédiatement les officiers allemands employés en Turquie. Le gouvernement turc, après avoir fait une réunion du conseil des ministres et du comité Union et Progrès, proposa aux ambassadeurs de la Triple Entente le rappel des navires turcs dans les Dardanelles, et exprima le désir de rester en paix avec les trois puissances alliées, mais à défaut du renvoi des officiers allemands, les alliés ne pouvaient espérer que la Turquie pourrait maintenir l'attitude passive qu'elle offrait de prendre. Dans ces conditions les ambassadeurs de Russie, d'Angleterre et de France ont, le matin du 31 octobre, demandé leurs passeports. Les nouvelles reçues d'Algérie, de Tunisie et du Maroc prouvent que le monde musulman du nord de l'Afrique a fort bien saisi la faute commise par la Sublime Porte en abdiquant sa souveraineté dans les mains de l'Allemagne. Il paraîtrait que les Musulmans d'Afrique ne veulent à aucun degré lier leur sort à celui de la Turquie, et compromettre la cause musulmane d'une manière inconsidérée. * * * Paris, 5 novembre : Malgré les attaques violentes allemandes, les alliés ont fait de grands progrès dans la région d'Ypres. Cela a été surtout une bataille d'hommes, de corps à corps et d'attaques à la baïonnette, où les Anglais excellent, de l'aveu même des ennemis, mais qui entraînent des pertes terribles, surtout quand l'ennemi est supérieur en nombre. Les Anglais ont bien tenu leur partie, mais au prix de grands sacrifices. *** Pétrograde, 3 novembre. (Communiqué officiel reçu par l'ambassade russe à La Haye) : 1° Sur le front de l'est prussien les Allemands ont passé partout sur l'offensive. Les troupes russes ont avancé sur différents points, ont pris deux canons et fait des prisonniers. 2° Dans le sud-ouest de la Pologne, les Russes continuent à avancer sans rencontrer de sérieuses résistances de la part des Allemands qui se retirent. Les Autrichiens ont encore essayé de résister au sud-ouest de Kielce ,ils ont été repoussés avec la perte . de 3 canons, 5 mitrailleuses et 15 prisonniers. Ils se maintiennent encore au cours inférieur de l'Opa-towka.3° En Galicie l'armée russe continue à passer le San inférieur et s'est rendue partiellement maîtresse des positions renforcées de Razwadow. Après un combat violent près de Nisko 2 canons, 1 mitrailleuse ont été pris et 250 soldats faits prisonniers. —T +4 Communiqués allemands Berlin, 5 novembre : Hier les Belges, soutenus par les Anglais et les Français, ont mené une attaque violente au dessus de Nieuport, entre la mer et la contrée inondée. Ils furent repoussés sans peine. Près d'Ypres et au sud-ouest de Lille, ainsi qu'au sud de Berry-au-Bac, dans l'Argonne et les Vosges, nos attaques ont progressé. Sur le théâtre de la guerre dans l'Est, rien d'important ne s'est produit. * * * Berlin, 6 novembre : Ce qui est assurément remarquable, c'est que tous les efforts des alliés restent vains pour repousser les Allemands de Belgique, pour reprendre Ostende et les rejeter au delà de la ligne de l'Aisne où ils se trouvent toujours à 60 mille de Paris, ainsi que pour les forcer à se retirer de la Pologne russe. En outre, en même temps que le tonnerre de l'escadre allemande se fait entendre sur la côte anglaise, la Turquie apparaît oomme alliée des Germains, ce qui constitue un nouveau danger pour le royaume britannique. De grands efforts seront nécessaires et il semble que le million d'hommes de Kitchener risque de se démontrer insuffisant. Le (( Daily Mail » se plaint de la censure qui empêche le peuple britannique de connaître la nécessité de sacrifices plus étendus. Le principe du service volontaire deviendrait dans ces conditions indéfendable. Le gouvernement devrait la vérité au peuple sur la guerre, et dire que le service général deviendra bientôt inévitable. * * * Berlin, 5 novembre : Un ordre du jour du cabinet de l'Empereur accorde des primes aux troupes allemandes en campagne qui conquerront de haute lutte des insignes militaires ennemis (drapeaux et étendards), des mitrailleuses et des canons. I f. corps de troupes auquel appartiennent les conquérants recevra 750 marks. La récompense ne sera pas partagée uniquement entre ceux qui auront fait la prise, mais bien répartie dans l'ensemble du corps. Berlin, 5 novembre : Contrairement aux bruits répandus, ainsi, ou'à des nouvelles tendancieuses, il est officiellement annoncé par la Turquie qu'il ne peut être question d'une attitude conciliante de la diplomatie turque dans les dernières négociations avec la Russie. La Porte déclare que la Russie est elle-même la cause "ue ses bateaux ont été détruits et que les forts de la mer Noire ont été canonnés. Elle avait demandé a punition du commandant de l'escadre russe com-ne satisfaction,, mais celle-ci lui avait été refusée :t les négociations furent rompues. 1 Berlin, 6 novembre : Le traitement contraire au droit des gens des \llemands aptes au service, entre 17 et 45 ans, re-:enus comme prisonniers de guerre, a incité le gouvernement allemand à déclarer au gouvernement britannique que les Anglais aptes au service seraient faits prisonniers en Allemagne, si les sujets allemands n'avaient pas été libérés avant le 5 novembre. Le gouvernement britannique n'a pas répondu à :ette déclaration, de sorte que l'emprisonnement de bous les hommes anglais entre 17 et 45 ans a été ordonné. Cette mesure ne s'applique provisoirement qu'aux sujets de la Grande-Bretagne, mais sera également étendue aux indigènes des colonies et protectorats anglais si les Allemands qui s'y trouvent ne sont pas mis en liberté. * * * Londres, 6 novembre : Le « Times » annonce qu'un combat naval a eu lieu hier près de Yarmouth, tout près de la côte anglaise. Hier matin plusieurs navires allemands arrivèrent en vue de Yarmouth et ouvrirent une formidable canonnade contre le littoral. Sur le croiseur « Halcyon » qui fut légèrement endommagé, un homme a été grièvement et quatre autres légèrement blessés. En outre, le sous-marin D. 5 rencontra quelques heures plus tard une mine et coula, de même que deux vapeurs qui disparurent au bout de 20 minutes. Les détonations provoquèrent une agitation extrême à Yarmouth, où les gens se ruèrent sur le rivage mais ne purent rien voir à raison du fort brouillard. Rien que les grands navires à quatre cheminées étaient un peu visibles. Quelques obus atteignirent le littoral près de la station de télégraphie sans fil, mais la plupart tombèrent dans l'eau. *** Londres, 5 novembre : Les bureaux de la Guerre estiment que rien ne justifie pour le moment l'idée qu'une invasion soit probable en Angleterre. Les divers travaux de fortification qui sont construits dans le Royaume-Uni ne constituent que les mesures de prudence nécessaires que toute puissance maritime prend en cas de guerre. * * * Vienne, 6 novembre : Il'est annoncé officiellement : Hier les opérations sur le théâtre de la guerre au nord, se sont écoulées selon les prévisions et sans être troublées par l'ennemi. Au sud de l'embouchure de la Wiloka, nos troupes ont rejeté l'ennemi, qui s'était fixé sur la rive ouest du San, de toutes ses positions. Ils ont fait plus de 1,000 prisonniers et pris des mitrailleuses. De même, l'ennemi n'a pu, dans la vallée du Tryi tenir tête à nos attaques. 500 Russes ont été fait prisonniers et nos troupes ont pris une division de mitrailleuses et d'autre matériel de guerre. * * * Francfort-sur-Mein, 5 novembre : La <( Gazette de Francfort », informée de Suisse, dit qu'à Pétrograde il a été annoncé que la liste des pertes des officiers qui ont pris part au combat sur la Vistule comporte environ deux cents noms, parmi lesquels se trouvent dix généraux-majors et trois colonels *** Londres, 6 novembre : L'édition de dimanche de la <c London Gazette » contient la déclaration formelle de l'état de guerre avec la Turquie. *** Bordeaux, 5 novembre : L'Agence Havas annonce que l'ambassadeur turc a quitté la ville mercredi soir. *** Constantinople, 5 novembre : T.e prince impérial allemand a télégraphié au ministre de la guerre Enver Pacha : « La cinquième armée et leur chef envoient à l'armée ottomane leur salut fraternel. » *** Constantinople, 5 novembre : Les Russes ont commencé à fortifier leurs positions près de la frontière, mais ont néanmoins été complètement repoussés hors des districts de Kar-klissa et Jechan. Pendant le bombardement des Dardanelles, les navires ennemis ont tiré 250 coups de canon sans provoquer de dégâts sensibles. Nos forts tirèrent seulement dix coups de canon, dont un toucha un cuirassé anglais en y provoquant une explosion. A Aivaly, dans l'Asie Mineure, un vapeur anglais a été coulé. **» Londres, 6 novembre : L'Ambassadeur turc est parti aujourd'hui matin avec son personnel dans la direction de Flessingue. Sir Edward Grey est arrivé à la gare pour prendre congé au nom du gouvernement. # * * Londres 6 novembre : Il est officiellement annoncé que l'Angleterre annexe l'île de Chypre. **. Rome, 5 novembre : Un décret royal a chargé M. Sallandra de la formation du ministère. Suivant l'Agence Stéphani, le nouveau cabinet sera formé ainsi : président et intérieur, Sallandra ; affaires étrangères, Sonnino ; colonies, Martini ; justice, Orlando; trésor, Carcano; finances, Danso; travaux publics, Ciufelli; enseignement, Grippo; agriculture, Cavasola; guerre, Zuppelli; marine, Via le; postes, Riccio. /> —

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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