La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 26 Juillet. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sb3ws8k345/
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LA BELGIQUE ^ PRIX DES ABONNEMENTS : 2 mois août-septembi-e, fr. y.GO. 1 mjois (août), Les demandes d'abonnement sont lement nar les bureaux et les facteurs des postes. — Les réclamation* concernant les abonnements doivent tire adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION Montagne ■■«■H.rb«-Potag*r<.., 31. Braxolla» PRIX DES ANNONCES : /'et. annonce*, la ligne, fr. 1.00. — Ilcclamôs avan* tes ann., la Jig.t tr. 2.50. — Corps du journal, la lig.» ir. — Faits divnrs, la lig., tr* G.OO#: —Nécrologie, Jalig., Ir. 2.C0. — Coin dusKlewutst annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la lig., tr. 2.Û0. Bureaux do 9 à 17 beuro3 Diresllsii sî Administration : ggJI 2,%'i |? : JCS. MORESSÉE, DiaCCTEUR Aujourd'hui : 'DEUX page* it guerre 1,453' jour de guerre journée relativemeut calme, marquée par gaarg1" " LES~ÔPÉRÂtÏÔNS~A L'OUEST Paris, 24 Juillet: ^"l'a décision de la grande bataille n'est pas encore tombée. L'artillerie allemande répond î°™ une violence égale à celle de l'artillerie 5" Alliés. H n'es' Pas encore Possible en ce moment de prévoir quand la bataille prendra fin. « •% Londres, 24 Juillet : Bu Dallll Mail: _ Les attaques deviennent de plus en plus fortes sur tout le front à l'Ouest. On ne saurait encore pronostiquer ce qui va se passer. L'ennemi fait les préparatifs les plus, importants nour continuer la bataille. » Londres, 25 juillet : Le Daily Chronicle publie un article Sensationnel disant que la Grande-Bretagne se verra contrainte sous peu de cesser l'envoi de nouvelles unités au front, vu que le transport de soldats ne permet pas de maintenir les effectifs de l'armée insulaire. 11 est, d'autre part, impossible, absolument impossible de distraire davantage des bras de l'industrie guerrière si l'on ne veut pas aller au-devant d'une catastrophe. Les sphères politiques savent qu'on se trouve en présence d'une vraie crise de matériel humain et qu'il faudra faire un nouvel appel aux colonies et aux dominions.Ces constatations semblent faire appréhender que la tactique des chefs allemands, qui consiste à anéantir méthodiquement la force armée de l'Angleterre semble appelée à quelque succès. Xi a guerre navale Londres, 24 juillet : Un radio d'Horsea annonce que le Juslitia, jaugeant 32,000 tonnes et appartenant à la White Star, a été coulé dimanche matin, en vue de la côte septentrionale de l'Irlande. *** New-York, 25 juillet: Un sous-marin a coulé, le 23^Juillet, au large de la côte de Mauve, le schooner Robert-Richard.*** Copenhague, 24 juillet : Le premier vapeur allemand venant de Vi-borg depuis que la guerre a éclaté est arrivé le 18 juillet à Copenhague. Sa cargaison se compose de sel et de ciment. EN ITALIE Berlin, 25 juillet : L'Agence Stefani annonce que des aviateurs ont lancé des bombes sur le train dans lequel se trouvait le roi Alexandre de Serbie revenant du Iront italien. *** Berne, 22 juillet : Le gouvernement italien ayant interdit la réunion du Congrès socialiste, le Comité romain du parti socialiste publie dans l'Avantl une note invitant tous les membres du parti à refuser, en guise de protestation, de faire partie des organismes dans lesquels la collaboration des socialistes est nécessaire. On mande, d'autre part, à l'Avanti, que le député socialiste M. Gracia Dei a avisé par lettre le président du Conseil de son refus de faire désormais partie de la commission chargée d'organiser la période d'après la guerre dont M. Orlando l'avait prié d'accepter d'être membre. Bien que cette décision ne soit pas en corrélation directe avec l'invitation du Comité romain du parti socialiste, on peut dire néanmoins que trois députés socialistes ont jusqu'ici refusé leur collaboration à la dite commission. Les événements de Russie Zurich, 24 juillet : Une dépêche de Londres dit que le gouvernement russe a officiellement annoncé au gouvernement anglais l'exécution du Tsar. Dans cette communication, il ajoute que, d'après | les vues du tribunal révolutionnaire, l'ex-Tsar avait à répondre de ses crimes contre le peuple. Après avoir discuté les circonstances de fait, le gouvernement de l'Oural décida de faire fusiller le Tsar. Le Comité central des Spviets a décidé de publier les écrits du Tsar. *** Moscou, 21 juillet : L'ex-Tsarine a été transférée dTékaterin- bourg dans un autre endroit *** Pétrograd, 24 juillet: L'épidémie de choléra fait des progrès effrayants. On signale tous les jours des centaines de cas. Le service sanitaire est impuissant par suite du manque de médecins et de désinfectants. Les hôpitaux sont bondés. Les moyens de transport faisant défaut, les malades gisent parfois des journées entières à côté de cadavres dans les baraquements. *** Moscou, 24 juillet: Le 18 juillet, on signalait à Pétrograd B28 cas de choléra et, le 19,109 cas. Stockholm, 24 juillet : M. Stromberg, ancien capitaine de la marine russe, appelé à servir de conseiller militaire à la légation russe, vient d'arriver ici. Stromberg prétend que le gouvernement bol-cheviste est plus solide en selle que jamais et n'a pas été ébranlé par l'entrée en scène des Tchèques-Slovaques. Moscou, 25 juillet : M. Kamhof, un des chefs du parti socialiste-révolutionnaire, qui avait approuvé l'asfcas-•înat du comte Mirbach et prêché la lutte ouverte contre le gouvernement maximaliste au Congrès des Soviets le 5 juillet dernier, vient «JPass par les armes, en même temps que M Spiridovna. La nouvelle de ces deux exécutions a atterré les socialistes-révolutionnaires.Moscou, 24 juillet: La Nowaja Petrogatskaja Gazclla publie les petites nouvelles suivantes : — Le transfert des archives de la légation anglaise à Vologda a été effectué le 18 juillet La grève des ouvriers du port de Schlussel-bourg est terminée. La famine règne dans le gouvernement de Nowgorof et elle menace le gouvernement de Yologda. On mande de Bakou que les troupes des Soviets s'avancent dans le Caucase et ont occupé Ja station d'AwIeph. Sur le front oriental tchèque-slovaque, l'adversaire s'avance sur les deux lignes du chemin de fer; les troupes des Soviets se sont retirées sur Namerskaja. » Moscou 24 juillet: : L'Isweslija dit que les Tchèques-Slovaques concentrent sur le chemin de fer Ekaterinen-bourg-Tcheljabinsk des forces importantes, devant lesquelles les troupes des Soviets battent en retraite. Le chemin de fer à l'ouest de l'Oural est coupé sur de nombreux points. Les troupes des Soviets occupent la gare d'Araslonof. Dans le secteur de Povorino, des troupes des Soviets lancées à la poursuite de l'ennemi sont arrivées à la gare de Lukowskaja. Charbin, 24 juillet: Il est probable que le général Horvat s'entendra avec les Tchèques-Slovaques. Dans la région de Nikolok, il a été rejoint par 4,000 cosaques.•*# Pétrograd, 24 juillet : Le gouvernement finlandais a saisi sept vapeurs russes jaugeant chacun C00 tonnes el huit torpilleurs ; ces navires ont été mis à la disposition de la Croix-Rouge finlandaise. M. Chichérine, commissaire russe des affaires étrangères, a protesté à Helsingfors contre cette mesure. •** Moscou, 24 juillet : Le Congrès des conseils régionaux a proclamé que le Turkestan est une république fai sant partie de la fédération russe et a éiu on?c musulmans pour composer le omr..é centra exécutif. Les départements de la justice, de l'hygiène et de l'intérieur seroit di*n?és fai des Musulmans. La République m^'iobe les tô gions de Seneretchinks, Syrlaja. Fer^an, Sa markani, Transkaspi, Chiva et Buchara. Lçî localités de la région de Buchara dont ia po pulation est • n majorité russe, çeront îdini nistrées par v.es conseillers et des députés ouvriers. Un commissaire de la République es-accrédité auprès de l'émir à titre de conseiller Le chemin de fer qui traverse la Buchara es; la propriété do la République et sera gardé pai ses troupes. Le mouvement soulevé à Ivokanc par la bourgeoisie musulmane en faveur d< la constitution d'une République autonome i été réprimé. Des mesures ont été prises jon tre Dutof et d'autres contre-révolutionnaires Vu leur grand éloignement, les fchèjues n'exercent aucune influence dans le j ays* DÉPÊCHES DIVERSES Genève, 24 juillet : Le projet do loi appelant sous les drapeau? la classe de 1920 sera déposé lundi sur le bu reau du Sénat français. Berlin, 25 juillet : Le Lokal Anzeiger apprend que le groupe pacifiste du parti socialiste français se pro pose de mener campagne dans les départe ments. Le prochain congrès socialiste réunirï certainement une grande majorité contre le continuation de la guerre. *** Baie, 23 juillet: Un grand incendie a détruit lundi matin le? usines Gaillard, à Saint-Paray (Ardèche), tjui ! produisent des fournitures pour les munitions. | On estime les dommages à plus de 1 million de francs. On n'a pu jusqu'ici maîtriser le fléau. Zurich, 24 juillet: Des Neue Zuricher Nachrichten : — Des négociatioiis auront lieu en août pro chain à Berne entre l'Allemagne et les Etats-Unis au sujet de réohange des prisonniers de guerre. Si un accord intervenait, les Américains internés seraient envoyés en Suisse dès l'automne. » •** Berne, 24 juillet : Les voleurs de dépêches qui ont détourné au profit de l'Entente, 122 télégrammes d'Etat au bureau télégraphique de Zurich, viennen d'être jugés par le tribunal fédéral de cette ville. Les principaux inculpés, Willy etRahn ont été condamnés l'un à un an et demi, l'au tre à deux ans d'emprisonnement, plus 500 fr d'amende à chacun. Les autres coupables on été condamnés à des peines variant entre ur an et huit mois de prison. Zurich, 24 juillet : Le tribunal fédéral a condamné un habitan de Modane à, huit mois de prison pour espion nage au profit du service des renseignements français. Une danseuse galicienne, nommée Côrolevicz, a ^té condamnée par défaut à hui mois et le Russe Horschelmann à cinq mois pour les mêmes faits. *** Carlsruhe, 23 juillet : Hier après-midi, un grand nombre d'aviôm ennemis ont attaqué la ville d'Offenburg. Il j a eu quatre blessés, et un homme manque è l'appel. Plusieurs maisons ont été endomma gées, dont une gravement. Hier .matin, les aviateurs ennemis ont attaqué la ville de Rottweil : il n'y a eu que trè£ peu do dégâts et pas de victimes. *** Berlin, 24 juillet : Le député Scheidemann ayant déclaré avoii appris de la bouche du chancelier que la Chambre prussienne serait dissoute dans le cours de cette année, l'officieuse Gazette de l'Allemagne du Nord riposte que Scheidemann a mal entendu ou mal interprété les paroles du chancelier. Le président du Conseil des ministres de Prusse a, au contraire, déclaré à différentes reprises que la Chambre ne serait dissoute qu'au cas où tous les autres moyens constitutionnels pour faire aboutir la réforme électorale seraient épuisés et reconnus inefficaces. La Chambre des Seigneurs ne s'est pas encore occupée de la question, et tout fait prévoir, au contraire, que ce corps délibérant adoptera une attitude qui épargne au gouvernement prussien de devoir recourir au moyen proposé. Il ne saurait, en tout cas, quoiqu'il arrive, être question d'une dissolution au cours de cette année. <*** Berlin, 25 juillet : Au cours d'un dîner offert par M. von Hintze, secrétaire pour les affaires étrangères, en l'honneur du khédive d'Egypte, des discours ont été prononcés. M. von Hintze, après avoir souhaité la bienvenue au Khédive, rappela combien Abbas Hilmi II s'était attaché à rester fidèle à la cause de la Quadru-plice. Il assure que le peuple égyptien a, en ce moment, les yeux fixés sur Berlin et se réjouit de l'accueil favorable qui y est fait au souverain légitime de l'Egypte, dont le gouvernement créera le bonheur et le bien-être de son pays. Le Khédive remercia en termes chaleureux. Il rappela que les meilleurs rapports avaient toujours existé entre l'Allemagne et l'Egypte et que, surtout depuis son règne, il avait reçu de l'empereur d'Allemagne des marques non équivoques de bienveillance. La Turquie entrant en guerre, il était de son devoir de se ranger du côté de son souverain légitime, le Sultan, et il peut assurer que les cœurs du peuple égyptien opprimé battent à l'unisson pour la cause de la patrie. Les Egyptiens savent où il faut chercher les protecteurs des petites nationalités. Il forme les vœux les plus ardents pour la victoire des armées centrales, qui délivrera l'Egypte du joug anglais. *** Berlin, 23 juillet : On confirme officiellement la nomination de M. Helfferich en qualité de ministre d'Allemagne à Moscou. *** Vienne, 24 juillet : M. le baron Max Hussurek von Heinlein, conseiller secret et ancien ministre, est nommé président du Conseil. •% Vienne, 25 juillet : les Le 24 juillet après-midi, le baron von îîus-en- sarek a reçu le correspondant à Vienne de la de- Bohcmia et lui a fait îa déclaration suivante : ent — J'attends la résolution que doit prendre le rai parti national allemand avant de faire des pes propositions à Sa P.lajesté. Je suis d'avis qu'il ms convient avant tout d'assainir le Parlement. Il ets est inexact, comme le bruit en a couru, que •ri- j'aie l'intention de faire entrer un ministre tchèque dans le futur cabinet, et il est tout aussi inexact que j'aie conclu des accords de quelque nature que oe soit avec les Sud-Slaves, en- je vous autorise à démentir catégoriquement la ces bruits. » co- -Vienne, 24 juillet : La séance secrète de la Chambre des députés a été levée à 4 h. 1/4; elle sera reprise demain va,~ matin, à 10 Heures. . et la M Lugano, 24 juillet : res L'Agenco Hellénique apprend de bonne tre source que de graves mutineries se sont produites en ces derniers temps dans diverses localités de la Macédoine et du Péloponèse. De nombreux officiers et ouvriers ont été condam-.ja. nés à mort. Les milieux ouvriers continuent à. lai. se plaindre amèrement de la cherté des vivres. ^,2 De sangiants mouvements grévistes se sont rpf,} produits à rlusieurs reprises à divers endroits, de »»» f«r Londres, 24 juillet : 7C" Le gouvernement a déclaré à la Chambre des Communes qu'il lui était impossible pour le '-GS moment de faire connaître les termes de l'ac-cord conclu à La Haye concernant les prison-ini_ niers de guerre, cet accord ne devant'être ra-°,J" tifié qu'après qup le cabinet de guerre l'aura pst discuté et ce dernier étant trop occupé pour l'instant par les questions que soulèvent, les est évén-ements sur le front à l'Ouest. M. Bbr.ar Pa,j Law fera une déclaration au sujet de cette ir)d affaire jeudi ou vendredi, de „ e a * * on- Londres, 24 juillet : f2s. Lo Ma?içhcsler Guardian croit savoir que les ues nationalistes irlandais, qui reparaîtront au Parlement mardi prochain, ont l'intention de provoquer un long débat sur la question irlandaise. Ils adopteront une attitude hostile et irréconciliable à l'égard du gouvernement. Ils se mêleront aux débats sur d'autres Questions et soutiendront les libéraux dans leurs propositions de réformes aux Indes. Le Journal estime que le ministre ouvrier M. Robert , ' et un ou deux autres suivront l'exemple de M .Hodge et donneront leur démission de membre du parti ouvrier. M. Hodge s'efforce de détacher du Labour Party le syndicat des fondeurs de fer, dont il fait partie, mais on ne uPe croit pas qu'il y réussisse... >ro- rte- ^ *' * ,jra Londres, 24 juillet : ,a Le Times croit que M. Lloyd George a décidé de faire appel au pays dès que les circonstances permettront de Consulter un plus grand nombre d'électeurs. L'organe de la Cité Ies craint que lors des nouvelles élections viennent qUj à triompher les efforts d'un petit groupe- re-ns- muant qui prétend que la Grande-Bretagne ion pourrait obtenir une bonne paix sans conti-le nuer la guerre et que l'idéal d'une Confédéra tion des peuples pourrait être atteint sans lut ter davantage. La plupart des candidats pro bables du parti ouvrier réformé sont en effet des pacifistes. irô- its- Amsterdam, 23 juillet : de Le Tijd annonce que Mgr Nolena a fait hier Sri- rapport à la Reine sur les démarches qu'il a dès faites en vue de constituer un ëâbrhèt. On ne dit pas si ses efforts ont été couronnés dé succès. *** ■né, La Haye, 24 juillet: tat- Les négociations ayant trait aux relations eilt économiques entre l'Allemagne et les Pays-Bas ette continueront cette semaine. Les délégués alle-hn> mands sont arrivés hier, au- * fr. * * ont La Haye, 24 juillet : un La première Chambre a adopté par vote nominal un projet de loi autorisant le gouvernement à participer à ia constitution d'une société anonyme ayant pour objet la création de ant iiauts fourneaux, aciéries et laminoirs en Hol-on- Iande- mts »*• née La Haye, 24 juillet : iuit Le Bureau de l'alimentation assure que les lois stocks de céréales et de farine existants sont suffisants pour que la ration puisse être maintenue au taux actuel jusqu'à la nouvelle récolte.ans •** 1 y Berlin, 24 juillet : e à On mande de Gôteburg l'arrivée à bOTd du ua- vapeur Suedla du comte de Luxburg, l'ancien ministre d'Allemagne à Buenos-Ayres, qui par-tta- tira pour l'Allemagne viâ Copenhague, rès *** Londres, 24 juillet : On mande de Tokio au Times qu'une censure impitoyable est maintenue sur la presse 'oir japonaise. Tous les renseignements sur des la transports de troupes ou des opérations na-vales, de même que toutes les nouvelles d'or-de dre militaire, sont supprimées sans une seule de" exception. Londres, 24 juillet: , ' On mande do Johamnisburg au Daily Tele-J graph qu'un violent tremblement de terre s'y est produit mercredi soir. Dans la journée, on ' avait ressenti déjà plusieurs secousses. Il n'y a pas eu de graves dégâts ; seuls se sont écrou-® lés les murs de quelques maisons en mauvais J état, comme aussi un grand nombre de che-minées*jne irir <• -- S: OPINIONS ET COMMENTAIRES Le retour au Pays. 'on m- Un lecteur du Socialiste Belge lui écrit d'une les ville de Hollande : •ze» — Il y a, parait-il, trois mille demandes de ve, passeports pour retourner en Belgique. Trois tta~ mille de nos malheureux compatriotes, qui ne ru* peuvent résister plus longtemps en exil, se en voient réduits à solliciter humblement de l'au-r£- torité occupante la permission de regagner au leur pays. ou- Tous avaient courageusement supporté l'exil tre pendant plus de trois années. Ils ont vécn tranquillement, mangeant leur petit avoir, cher-ux. chant a se crtëer quele^ues ressources par le ent travail. Us n'ont pas réussi; ils n'étaient pas Pte intrigants, n'avaient pas de relations parmi les -Çu puissants du jour; ils avaient le cœur trop ion haut placé pour se livrer à une de ces viles en- besognes d'espionnage où tant d'autres s'ènri-se chissent 1 le Beaucoup auraient pu travailler en France Lirs ou en Angleterre et gagner honnêtement leur lis- vie. Ils se sont vus repousser partout, traiter ms en ennemis par les représentants des nattons les alliées et interdire l'accès de ces pays pour lus lesquels les Belges se sont sacrifiés. Us sont es, une seconde fois vaincus; leurs maigrês ressources sont épuisées; il ne leur reste qu*A se soumettre et à rentrer la tête basse dans Heur pays occupé. de Adieu, cher compatriote, ou plutôt au revoir, lie- car bientôt peut-être le plus grand nombre d'entre nous se verra contraint de vous imiter. Mais nous n'oublierons jamais cette douce Néerlande, terre olassique de la liberte, oùTide-in, puis plus de cinq siècles, tous les exilés de né l'Europe ont trouvé une hospitalité simpite et sans phrases et où la liberté de penser et d'écrire a trouvé son dernier refuge, d COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Putèsansos Centrâtes Eérlin, ?5 juillet. Officiel de ce raidi; Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feid-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Entre Eucquoy et Hôbuterne, appuyé par une forte canonnade, l'ennemi a attaqué le soir; il a été repoussé. De3 attaques prononcées par l'ennemi à l'ouest d'Albert et débouchant de Mailly ont aussi échoué. Armées'du prince héritier allemand: Sur le front de bataille entre Soissons et Reims, les opérations ont diminué d'intensité hier. Petits combats d'infanterie. Dans le terrain qui s'étend devant nos positions au sud de l'Ourcq et au sud-ouest de Reims, rerinemi 1 a prononcé de violentes atfaques partielles qui ont été repoussées par des contre-attaques. Années du feid-maréchal duc Albrecht de Wurtemberg ; Dans les Vosges, des troupes de la landwehr bavaroise ont fait des prisonniers au cours d'une opération brillamment exécutée. *** Berlin, 24 juillet. — Officiel du soir: Sur le champ de bataille entre Soissone et Reims, journée généralement calme. Combats partiels au sud de l'Ourcq et au sud-ouest d«a Reims. Berlin, 24 juillet. — Officiel : Nos aviateurs de chasse de la marine, commandés en ^land^e par le lieutenant de vaisseau Sàcîisenberg, ont descendu ces dernièrés semaines 2-4 appareils ennemis; ils ont ainsi remporté leur 100° victoire aérienne depuis le 30 avril 1917, jour de la constitution de leur escadrille. Le lieutenant de vaisseau Sachsenberg a remporté ses 16° et 17e victoires aériennes, et lo lieutenant de la marine Osterkamp sa 16e. Le maitre-aviateur Hein rie h et le second Sentes ont pris une part prépondérante aux succès remportés par l'escadrille. Berlin, 25 juillet .— Officiel : Sur le théâtre de la guerre septentrional nos sous-marins ont encore coulé 13,000 tonnes brut. *** Vienne, £5 juillet. — Officiel de ce midi : Sur le théâtre de guerre italien, pas d'évé-i nrment particulier à signaler. En Albanie, nos troupes ont forcé en com 1 battant le passage du Semeni près de Kuci. Nos vaillants bataillons ont brisé la violente résistance de l'ennemi et fait un grand nom bre de prisonniers. Entre la mer et Kuci, dos attaques fructueuses nous ont aussi permis de gagner du terrain. *** Sofia, 22 juillet — Officiel : Sur certains points du front, l'artillerie a été plus active par intermittence. Dans la boucle de la Czerna, notre artillerie a incendié un dépôt de munitions ennemi. A l'est du Dobro-polje et au sud-ouest de Huma, nous avons repoussé par notre feu des patrouilles ennemies qui tentaient d'approcher de nos lignes de sûreté. A l'ouest du Vardar, un de nos détachements d'assaut a pénétré dans une tranchée établie près d'Altseliak-Mahle; elle en a exter-,U>iu£ les défenseurs et ramené du, .n^térJtél de .snorre. 'CfJQO 0% Coristantinople, 22 juillet. — Officiel î Sur le front en Palestine, dans le secteur de la côte, nous avons repoussé, au cours d'un combat livré à coups de grenades à main, des attaques prononcées par d'importants détachements de reconnaissance ennemis; des prisonniers sont restés entre nos mains. Sur tout le front, le duel d'artillerie est resté modéré. Grande activité aérienne. Le 21 juillet, les attaques successives exécu tées par les rebelles contre Maan se sont brisées sous la vaillance de la garnison de la ville, qui a souvent fait ses preuves. Nos aviateurs ont bombardé des camps de rebelles établis dans la région de Taflle. Sur les autres fronts, rien de particulier à signaler. Constantinople, 23 juillet .— Officiel : Tout le long du front en Palestine, le calme a prévalu ; on n'y signale qu'une faible canonnade et quelques escarmouches ■ de patrouilles. Tandis que l'ennemi attaquait Maan, des combats acharnés mettaient plus au nord, près de Dschardun, une autre partie de nos troupes aux prises avec des bandes de rebelles armés de canons et de mitrailleuses, qui leur ont livré une bataille opiniâtre et acharnée les 21 et 22 juillet dans le but de s'emparer du chemin de fer. Nos vaillants soldats, renforcés en temps utile, leur ont infligé un grave échec et ae lourdes pertes. Rien qu'aux abords de la gare de Dschardun, nous avons compté 200 cadavres de rebelles. Pas d'événement important sur les autres fronts. Six avions ennemis ont bombardé Constantinople l'après-midi du 23 juillet: pas de dégâts notables, cinq blessés. * Berlin, 24 juillet. — Officieux : Le grand quartier général a reçu le 23 juiHfct dans l'après-midi le rapport suivant de l'année du général-colonel von Bœhn au sujet de la manière efficace dont elle «'*>1 défendue contre la grande altaqu» ennemie exécutée dans la matinée : — Après une heure environ de préparation d'artiîierie de la plus grande violence, l'ennemi a déclanché sur bout le front ouest de l'armée une nouvelle attaque d'ensemble. Appuyés par de puissantes batteries, en parlie nouvellement ' groupées, les Français, leurs auxiliaires de couleur et 1» Américains, accompagnés d'innombrables détachements d'assaut, ont pris l'offensive. Sur tout le front, les assauta de l'ennemi, fûusieurs fois renouvelés, ont été repoussés en partis devant nos positions, en partie dans nos ; positions et en partie par des contre-attaques. ; La grande attaque d'enssmbie de la matinée a ! tourné au désavantage de l'ennemi. Des com- ! bats partiels continuent encore. Les masses de 6oldats blancs et noirs <rui se sont lancées ii l'assaut du secteur défendu par te général von Natter ont réussi au premier assaut, appuyé par quarante tanks, à gagner du terrain entre Buzanoy et Tigny. Peu ù l'arrière de leurs lignes les pJus avancées, nos divisions ont paré l'attaque et ent repoussé l'ennemi par des contre-attaques. Nous avons de nouveau arraché la localité de .Villemontoire aux masses compactes ennemies qui ont été prises sous le feu de notre artillerie tandis qu'elles refluaient. L'ennemi a vainement renouvelé jusqu'à quatre fois ses attaques ; en le poursuivant, notre corps d'armée a dépassé ses anciennes lignes. Une nouvelle attaque ennemie est en cours en ce moment au nord de Tigny. De nombreux tanks détruits par la canonnade gisent à l'arrière du front. Les troupes défendant le secteur du général von Etzel ont accueilli vers 6 heures du matin, par un feu destructeur visiblement efficace, l'attaque ennemie appuyée aussi par un grand nombre de tanks. Cette attaque a été repous3ée au cours de corps h corps et par des contre-attaques. Vers 8 heures du matin, de nouvelles rrvgues d'i,nfqnterie et de tanks se semt avancées. L'ennemi. exerçait sa pression principale contre ceiles .do nos lignes établies des deux côtés de Le .PlosseM-Iulen ; il a été repoussé. Les tanks qui avaient franchi la grar.d'routé située à l'arrière du front ont été détruits par notre canonnade. Dans le eecteur du général ron Wink]er, de durs combats se sont aussi engagés; ses divisions ont repoussé toutes ks attaques. Nou* avons perdu passagèrement la hauteur 141 et l'avons repriw par contre-attaque. L'ennemi n réussi à prendre pied dans le vîHage d'Armen-tières, situé sur »a route de Soieson* h Chûteau-Thierry. Nos contre-attaques continuent. Celles de nos divisions qui défendent lee e<ro-teurs du général ron Schow et du général vori Kathen ont aussi repoussé l'ennemi qui les a attaques avec d'importantes fa-ces et de® tanks. Des contre-attaqufs continuent dans la partie sepientrionalo du bois de Chatelet, dans lequel r'ennemi a pénétré. Pour Le reste, les opération* sont devenues plus calmes eur ce front. Nos aviateurs de chasse, volant à ras de terre, ont effleacement pris part i la bataille. » Berlin, S4 juillet. — Officieux : Le vaiion de Ploisy est transformé en un îm-mer.se cimetière où ks troupes d'attaque ennemie* dorment leur dernier eommeil. Toue lee jours qu'à duré la bataille, nous avons vu s'y concentrer d» troupes de cavaicrie et d'inîan-terie prêles à l'attaqua que nous avone chaque fois prises sous le feu concentrique de nos-b.tl-teries. Le 23 juillet, après que son attaque eut échoué au sud de Noyant, l'ennemi a rellué en désoctire jusque dans le vallon de Ploisy ; tandis qu'il s'y reconcentrait, notre feu efficace s'est abattu sur ses masses compactes et les a noyées dans un bain de sang. L'ennemi a subi aussi de fortes pertes pendant la formation des lignes de tanks dans lesquelles il avait mis tu.nt d'espoir. Rien que dans un seul étroit secteur du front, on signale la présence de quarante-trois dé ces automoijilw détruites par la canonnade.*** Berlin, ïi Juillet. — Officieux : Lors.de notre attaque du 15 juillet, lyt deux divisions italiennes, engagées dans le combat au sud-ouesk de Reims, ont été décimées a .tel point par les pertes sanglantes et la capture de leur» effectif», que la 6* division ialienne a dû être retirée précipitamment du front. hommes manquant pour boucher la trouée, le* Français ont rassemblé toutes Aee troupes auxiliaires au grand front d'attaque entre Sois3ons et Château-Thierry. De nombreuses division* anglaises furent amenées par marches forcées. Le 20 juillet, les 61° et 6^* divisions anglaises, renant de Dourcy-Marfaux, ont été engagées contre les hauteurs de Bligny, pour nous arracher cçtte position, a l'ouest de Reims, t'attaque a été repoussée avec pertes et fracas. D'après les déclarations de prisonniers, les pertes anglaises s'élèveraient a 40 p. c. des effectifs engagés. Les Anglais rejettent l'échec de cette entreprise sur le fait qu'ils ont- été contraints de passer à l'attaque après une marche forcée de cinq jours, sans avoir pris le moindre repos. L'état d'ûme des officiers et des soldats anglais faits prisonniers en cet endroit, et qui ont perdu tout espoir de voir l'Entente gagner la partie, révèle que tous sont depuis longtemps fatigués de la guerre. ■ Communiqués des arméos a'iiés3 Paris, 24 juillet. — Officiel de 3 heures: Nuit marquée par une grande activité d'artillerie entre la Marne et l'Aisne, dans les bois de Courton et du Roi. A l'ouest de Reims, l'ennemi a contre-attaqué hier, vers 9 heures, dans la région de Vrigny ; nos troupes ont brisé tous les assauts et gardé intactes leurs positions. Aucun événement important sur le reste du front. Paris, 24 juillet. — Officiel de 11 heures : Entre ï'Ourcq et la Marne, nos attaques ont repris' ce malin et se sont poursuivies avec succès pendant la journée. A notne gauche, nous tenons Armentières et le bois du Châte-let, au delà duquel nous avons progressé jusqu'à Brécy qu6 nous occupons. Aa centre, les troupes franco-américaines ont réalisé en certains points une avance de Plus de 3 kilomètres. Des combats acharnés se sont livrés dans la région d'Epieds et de Tirugny. Epieds, repris par l'ennemi" hier en fin de journée, a été reconquis de nouveau par icne contre-attaque des Américains. Au nord d.o ces deux villages, nous avons porté notre ligna au delà de Conrppil- A notre droite, rions progressons dans la forêt de Fère, au nord de Çhartèves et do Jaulgonne. Plus à l'est, nous avons élargi notre tête de .pont de TrélonP et conquis la corne sud'de ia'fôrê'f 3e"RiS- Nous avons capturé dans ce secteur cinq cainons de 150, une cinquantaine de mitrailleuses et un matériel considérable. Entre la Marne et Reims, actions d'artillerie intermittentes. Dans les combats d'hier, au cours desquels nos troupes ont enlevé le boh de-Reims au sud de Courmas, elles ont fait plusieurs centaines de prisonniers. . Au nord de Montdidier, le chiffre total des prisonniers que nous avons fait le 23, dans la ré'gion de Mailly-Raineval-Aubvillers, atteint 1,850, dont 52 officiers, parmi lesquels 4 chefs de bataillon. Dans le matériel capture se trou-, vent 4 canons de ?7, 45 canons de tranchées ef 300 mitrailleuses. Londres, 24 juillet. — Officiel : Canonnade ennemie assez violente dans le secteur d'Ypres. Le vent et la pluie ont rendu les opérations aériennes difficiles. Rome, 24 Juillet. — Officiel : Tout le long du front, duel d'artillerie habituel, plus violent à certains moments dans la vallée de Lagarina et la Vallarsa, où l'ennemi a tenté une vaine attaque locale sur le monte Corno. Notre artillerie a fait sauter des dépôts de munitions ennemis dans les secteurs du Tonale et d'Asiago et provoqué des incendies dans des baraquements ennemis près du monte Nozzolo (Judicarie). La nuit du 22 au 23, nos canons de défense ont abattu un avion ennemi qui est tombé dans nos lignes. Trois appareils autrichiens ont été descendus hier au cours de combats aériens. La nuit dernière, nos aviateurs ont attaqué des avions ennemis qui bombardaient la région, située derrière no3 lignes et en ont descendu deux au-dessus de Trévise. EN AMÉRIQUE Washington, 23 Juillet : Le gouvernement ottoman a, par l'intermédiaire do la Suède, fait savoir au gouvernement des Etats-Unis que la Turquie étfoit prête à donner satisfaction .à l'Amérique dans la question de l'arrestation du personnel du consulat américain et de la destruction de l'hôpital américain à Tabris. Négociations de paix Helsingfors, ZI juillet : A la demande des délégués russes, l'ouverture des négociations de paix entre la Russie et la Finlande a été ajournée au 29 juillet. Les délégués finlandais sont partis hier d'Hel-singfors pour Berlin. La Commission germano-finlandaise établit la ligne de démarcation entre la Finlande et la Russio dans la baie finlandaise conformément 4 l'ancienne frontière. PETITE GAZETTE Contradictions — Avez-vous remarqué T Je me suis amusé ce matin à faire, sur le tsajet de la Bourse à la Porte de Namur, vi£L Montagne de la Cour, lo dénombrement des fumeurs. Lo nombre en diminue sérieusement, vous savez... Sur cent hommég rencontrés, je n'en ai guère compté que dix qui avaient la pipe ou la cigarette au bec. Et pas un qui l'umat le cigare. Or, je parie... — Je ne parie jamais. Mais ai vous êtes dans le vrai, je vais faire gra^d plaisir ô. Xavier Buisson en lui faisant connaître le résultat de vos observations. — Oui, mon cher Monsieur, ou fume moins, beaucoup moins, depuis quelque temps. — Allons, allons ! Tant mieux, tant mieux 1 » I.à-dessus, ayant un autre chat à fouetter, j'ai quitté le Monsieur qui venait de me communiquer ces si précieux renseignements, et comme le besoin de griller une sècho venait de me prendre brusquement — il suffit qu'on parle d'une chose aux enfants pour qu'ils éprouvent aussitôt l'envie d'avoir oette chose — je ne fis qu'un bond jusque chez mon habituel fournisseur de cigarettes (Tabac. Havane. Maryland. Supérieur, Grand Prix aux Exposl-» tions Universelles. Médailles d'or. Diplômes-d'honneur. Hors concoure). La cigarette dont» je vous parle incidemment est encore à peu. près potable, encore que depuis ejuelques jours il s'en dégage comme une odeur de foin... D'autant plus bête suis-je d'en acheter encore»' Mais là n'est pas la question. — Est-il vrai, lui dis-je, tandis qu'il sacrait comme un païen en cherchant de la monnaie au fond de son tiroir, est-il vrai que depuis quelque temps le nombre des fumeurs ait diminué ? — Qui dit cela ? —1 Un Monsieur que vous ne connaissez pas et qui m'a .livré tout à l'heure les résultats' d'une petite enquête... j — Vous pouvez dire de ma part à votre Mon< sieur qu'il n'est qu'un sot... — Ça lui fera bien plaisir 1 — Je vous dis, moi, qu'on, fume au moins autant qu'il y a six mois, qu'ii y a six mois on fumait tout autant qu'il y a un an, qu'en 191f> on fuma tout autant qu'en 1915 et qu'en 1915 on ne fuma pas moins qu'avant la guerre.. Voilà ce que je vous dis, moa, et j'ai la prétention de dire que je sais ce que je disl — C'est entendu, mais, d« grâce 1 ne vous fâchez pas 1 Donc, vous prétendez... » Mais comme le magasin s'emplissait de clients, cependant que noua commencions à échanger ces vues d'un si palpitant intérêt, et que ces clients n'avaient pas l'air de fort bonne humeur, je m'en fus après avoir réglé moa compte. Et, en reporter consciencieux qui ne se pardonnerait pas de remettre au lendemain un travail qu'il peut faire le jour même, je décidai d'entrer dans un autre magasin de tabae, 1® premier qui se • rencontrerait sur ma route.-Ainsi fls-je. — Si l'on fume moins, Monsieur? répondit l'homme de céans à la question que d'un petit air détaché je venais de lui poser. Mon Bieuî non, Monsieur, en vérité, non, je ne crois pas qu'on fume'moins. Je sais quelques clients à moi qui, s'étaht juré de ne plus fumer à partir du jour où leur quotidien paquet de cigarettes leur reviendrait à x .francs, venant de x centimes, ont tenu leur serment. Mais ceux-ci sont rarissimes. La plupart de nos clients me sont restés et si quelques-uns parmi ces parjures — car tous avaient fait le même serment — se sont rationnés ei no ^'accordent plus, par exemple, que vingt-cinq au lieu de cinquante cigarettes par jour, les autres, la grande majorité, fumeiit toujours tout autant que si la plus vulgaire des cigarettes, au lieu de coûter cinq sous, ne coûtait qu'un centime la pièce.Non, Monsieur, on ne fume pas moins. Et même je vais vous dire : depuis les dernières hausses du tabac, le nombre des fumeurs a sensiblement augmenté. Oui, il a augmenté sensiblement, le nombre des fumeurs. Pour des raisons que j'ignore, soit qu'ils s'embêtassent dans l'existence, soit qu'ils eussent jusqu'alors professé pour le tabac sous toutes ses formes la sainte horreur que les gens chics professent pour les plaisirs vulgaires, à la portée de toutes les bourses, des tas de citoyens, à partir du moment où les prix se sont inscrits en hausse sérieuse, se sont mis. Monsieur, à filmer comme des ckct&inées. L't chaque Jour ... je vous affirme que je ne bluffe pas ... Je vois entrer ici des cocos dont je n'avais Jamais jusqu'Dx-es entrevu ia bobine et qui s'appuient de? cigares et des cigarettes comme si ça ne coûtait que la peine de les prendre. L'homme est tic* bie* fnguiier ani« mal, Monsieur!...» Que l'homme, comme me j'a dit ce parron, fût un singulier animal, voilà bien, par exemple, la toute dernière des choses dont je me serais douté. Mais on apprend chaque jour.,# La Sainto-Anne . Nombreuses sont les femmes qui portent le nom de l'aïeule du Christ, ce nom qui leur convient gi bien, puisqu'il signifie « gracieuse ». Or, cette patronne tant glorifiée partout et dont-l'image porte une couronne fermée que l'art religieux réserve seulement pour le front de Marie, sainte Anne n'a pas de légende. L'Evangile ne la nomme pas. Saint Epiphano, le premier, croyons-nous, parle de sa longue stérilité qui pesait sur elle comme une opprobre. A la fête des Tabernacles, le prêtre rejeta son offrande. Elle se cachait dans sa maison de Nazareth quand, déjà sur le retour, elle enfanta Marie. Les pèlerins d'Auray, en Bretagne, chantent un cantique dans lequel la sainte s'exprime en ces termes : VonJifu mon tout, que j aimeetq jç j'aucre, Ayez pitié de ma stérilité, Depuis vingt ans elle me déshonore, C'jurcnntz-la par la fécondité. Je vous promets,grand Dieu, plus de w.rr que de De vous offrir le fruit de notre couche.fbcuche, Vers ridicules, mais qu'importe Ce qu'on dit, qu'importe ce qu'on Croit, si la foi console!..,-Le culte de sainte Anne n'est pas répandu qu'en pays breton, il compte chez nous aussi d« nombreux autels et de nombreux pèlerinages. Celui de Laken, notamment, prend plu* d'importance d'année en année. On voit en ce moment à l'étalage de beaucoup de papeteries de petites notices conviant les fidèles à y. prertdr® part et donnant la photographie do la chapelle bien connue dédiée à cette sainte populaire. Chaque année, les chroniqueurs nous redisent l'origine de sa chapelle ; nous ne nous y arrêterôhs donc girèrê. On sait qu'il s'agit d'uH'iîèlerinage ronïTs' en honneur par Albert et Isabelle. Il consistait déjà-bien avant eux en une source mïrâôihreUse et une petite chapelle vouéè'à la mère de ia Viérge, comme on en trouve tant dans nos campagnes et comme on peut voir l'une des plus anciennes (elle date peut-être du XII* siècle) à Auder--ghem, dans une propriété particulière. Une autre, transformée en logis de paysan, existe entre Pont-Brûlé et Grimberghe ; une autre encore, en plein centre de Koekelberg, sert aujourd'hui de maison de commerce et se recon- -naît à son clocheton surmonté d'Une élégante croix en fer forgé. Pour en revenir à celle de . Laken, elle occupe une situation charmante, ' tout près de la source miraculeuse, laquelle répand son eau par cinq jets, en mémoire des cinq plaies du Crucifié. D'où son nom de Fontaine des Cinq Plaies. La chapelle, fermée d'ordinaire (sauf le premier mardi de chaque mois, à 7 heures du matin), est ouverte à la foule pendant toute la journée du 26 juillet, fête cîo sainte Anne. Au-dessus de l'autel, qui est assez intéressant au point de vue artistique, on le-marque une statue de la patronne, portant la Vierge, ayant elle-même dans ses bras l'enfant Jésus. C'est un modèle consacré dès le XV0 Vendredi 26 JuiHeft 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes __ ... .UK». ... . S® Astisé®. ■ - 1325

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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