La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

1754 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1918, 23 Août. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/959c53gd2w/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois (Septembre), fr. 2Ï.@0« . Les demandes d'abonnement sont reçues exclusif ta nent par les bureaux et les facteurs des postes. — fç, i réclamations concernant Us abonnements doivent ir>s adressées exclusivement a ux bureaux de poste. ADMINISTRATION iET REDACTION Monta gnc-aux-Sïerbss-Potagèros, 31, Bruxellos, PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, fr. 1.00. — Réclames avant les ami., la lig., lr. S.5D. — Corps du journal, la lig., fr. 7.50. — Faits divers, la ligne lr. 6.00. — Nécrologie, la lig., fr. 3.50. — Coin des Eleveur» annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAUX do 3 à 1? heures. Direction et Administration : M |?,VJ !? heLre*- Jos. MORESSÉE, directeur. Aujourd'hui : "DEUX pages. V 1 ïM*jfcn jour cse guerre ' Le Iront Ouest est en pleine effervescence. Le -s Anglais continuent à so remuer beaucoup la, ns le bassin de la Cys, où ils ont ces jours -ie rniers progressé dans le secteur de Merville. . \u nord de l'Ancre, partant du secteur de Pi dsieux, récemment évacué par les Alle-uv ands, les Anglais ont prononcé sur un large Cr': ont, dans la direction de Bapaume, de très 1 ortes attaques appuyées par des centaines de i anks et qu'un corps de cavalerie était prêt à i outenir. Les Allemands annoncent les avoir * il î rayées devant leurs positions de combat, nuandonnant aux Anglais une bande de ter-i latn de 1 à 3 kilomètres. Entre l'Ancre et l'Oise, les Français ont oc-( iupé Lassigny et porté leurs lignes aux abords ije Gliiry-Ourscamp, sur la rive droite de if'Oise, à S> kilomètres au sud-ouest de Noyon. ■ Sur la rive gauche de l'Oise* les Allemands .ont évacué le bois de C&rlepont et se son1 retirés sur fautre rive, entre Sempigny et pontoise, au sud-est de Noyon. Plus vers l'est, entre l'Oise et l'Aisne, les Français onl recommencé leurs attaques et sont parvenus à réaliser en'certains endroits uno nouvelle .avance, LES OPÉRATIONS h L'OUEST Londres, 21 août : Une dépêche Reuter reconnaît franchement que les escadrilles de tanks des Alités ont été fortement décimées au coure ^ites derniers combats.. II a été constaté que l'explosion des grenades à main ébranle les tanks au point qu'iis résistent moins bien qu'on ne Il 'avait cru. En fait, l'infanterie allemande *a réussi à mettre hors de combat la pluparl \des chars d'assaut à coups de grenades à snain. *** Paris, 22 août : Du « New-York Herald > : — Près de Koye, le duel d'artillerie a p ris des proportions inconnues depuis ie d> êbut de la guerre. L'artillerie ^ allemande a assi bien que celle des Alliés déverse une a valancho de projectiles. De part et d'autre .1< > bombardement ressemble à un feu rou-1; ant. L'atmosphère est saturée de gaz au X «oint que les chevaux et les ehions doivent 1 >orter des masques protecteurs. •*** I Baie, 21 août : Du colonel Egli dans le3 < Basler Nach ïicbten > : — Je reste encore convaincu qu'il sen Impossible aux Américains do constitue] avant la fin de la guerre une armée utilisa ble pour une attaque de grande envorgur< ou pour la guerre de mouvement. 11 y aurf en France des millions de soldats américains, mais pas une armée américaine. J< Aie suis pas seul de mon opinion : des ofti 'Ciers français haut places, que je no puis Naturellement pas nommer, sont du même a/vis et pour cette raison ne fondent qu'un 'Aïédiocre espoir dans l'aide a raéricame.L'avenir dira qui a raistra. les événements de SRnssie Moscou, 21 août : Communiqué du gouvernement des Soviets : Sur le front nord-est, nos détachements ^marchant de l'avant le long de l'Onega, onl occupé le viilage de Kurgassovo. Dans la <iirection de Camysehinsh, nous avons repoussé une attaque dirigée pa* l'ennem: contre le viîlage de Grechowo. Sur le front à l'est, dans la directior .(d'Alapajewsk, rencontres entre détachements de reconnaisance. Nous avons remis en état la ligne de chemin de fer détruite :à une distance de 34 à 35 verstes d'Alapa-ijewsk. Dans la direction de Lyswensk, mous avons occupé les villages de Mich-3ewo, de Krutoj Log et la gare de Korm-Vv'ischtsche. L'ennemi s'est retiré vers Ku-y nysch ; les rails étant détruits, nous avons '•été forcés d'arrêter notre poursuite. Dans la direction de Krasno-Ufinski, après ur combat opiniâtre, nous avons reculé jus 'qu'à Klenowskoje. Près du village de Kiri-&ischanskaj,dans le district de Kasan, vio lents combats qui n'ont pas encore donn< de résultats jusqu'à présent. Dans la di rection de Simmirsk, l'attaque de l'ennem s'est développée près d'Opolicha, de Wo losnikowka et de Sophinowyry. Nou: avons violemment bombardé Wiry e Ochotnitschga et avons avancé jusqu'à h ...gare de Wiry. Sur le reste du front, pas de modification *-** Berne, 21 août : Le correspondant londonien du «Secolo: assure que la position des Tohèques-Slo vaques en Russie deviendra intenable, s l'Entente n'envoie pas de secours endéan les dix seipaines, c estrà-dire avant lecom .mencement de la saison d'hiver en Sibérie *** Moscou, 21 août : D'après les journaux, les gardes rouge ont, après la prise de Simbirsk, en guis •de représailles pour les crautés dont il s'étaient rendus coupables, pendu sur 1 Marché 300 des Tchèques-Slovaques tom bés entre leurs mains. *** Rostof-sur-le-Don, 21 août : L'état-major de l'armée des volontaire; annonce qu'attaqués par les bolcheviste, près des jardins d'Ekaterinoslaw, ceux-ci on «té repoussés par eux vers le nord. *** Rostof-sur-le-Don, 21 août : Ayant reçu des renforts de la gare d Kuberle, la Garde Rouge, appuyée par soi .artillerie et un train blindé, a dirigé un .-série d'attaques contre la gare de Simon "wniki. Epuisés par un combat ininterrompu de douze heures contre des forces supé rieures, les cosaques ont été obligés d'éva cuer Simonwniki et de battre en retraite dam la diroction de Tzaritsine. L'armée roug< tient les hauteurs qui se dressent à dû yerste3 à l'ouest de la gare deVoroponovo *** Moscou, 21 août : De l'Agence télégraphique de Pétrograd : — Les bolchevistes ont battu les Tchèques •Slovaques sur toute la ligne. Plusieurs mil liers de prisonniers sont déjà tombés entr leurs mains, et ils ont reconquis un gran< nombre de localités. r *** Londres, 21 août : M. Lindley, ancien conseiller de légatioi à Pétrograd, a été nommé commissaire supé rieur anglais auprès du quartier général de Alliés dans la Russie septentrionale. lie** Kief, 21 août : Le Rousski Golos estime que la solution de 1: question agraire en Russie ne sera pas obtenui par le partage des terres, mais par un systèm complet de mesures appropriées^ La situatioi des masses campagnardes imp$èe au gouver nement de re'chercher les moyens de ramene: le calme dans les esprits. Sans le rétablisse jnent de la confiance que doit lui témoigne: la population, il n'est pas possible de fairi œuvre utile profit de l'Etat» ttttw ii\ri wnr" «m fc i1•» —■ Moscou, 21 août: L'Iswestija, organe du gouvernement bolcheviste, s'exprime ainsi au sujet des menées anglaises en Russie : i — Jadis, les puissances de l'Entente s'effor-1 çaient de faire la conquête de la Russie pai r leurs agents et leurs capitalistes. Aujourd'hui, elles y emploient leurs canons, leurs mitrailleuses et leur flotie. Elles se préparent, avec l'aide des troupes japonaises, américaines e-serbes, à rabaisser la Russie au rang d'uni colonie livrée à leur merci. Le but de l'Angle terre n'est autre que de faire de la Russie une seconde colonie des Indes. C'est à cela que ten dent les efforts des impérialistes ' anglais. Ci - serait une seconde Inde possédant des mil lions d'habitants, gouvernée par des fonction naires anglais, exploitée par le capital anglais formant une nouvelle perle à la couronna an glaise, avec des territoires d'une richesse im mense qui permettraient au Trésor anglais e aux financiers de la City de se couvrir de: fràis que leur a coûtés la guerre mondiale. Cependant, les territoires russes tombés sou; les griffes de l'impérialisme ententiste consti tueraient, tout comme l'Inde, un foyer perma nent de révolution contre l'Angleterre et se alliés. Les nouvelles colonies russes de l'En tente seraient le point d'appui de toutes le colonies anglaises dans leur lutte contre l'in satiable capitalisme. La nouvelle entreprise de l'Entente en Rus sie augmente d'une unité le nombre des pay où l'on sent la haine monter au cœur quam on parle du joug anglais. L'Angleterre s'ime gine pouvoir étendre sa sphère d'influence su le continent asiatique en prenant position e: Russie. Elle se trompe singulièrement. L campagne entreprise contre la Russie se te] minera par l'effondrement l'impérialism anglais et par la perte non seulement d l'Inde, mais aussi d'autres possessions de so: empira mondial. » *** Zurich, 21 août : On mande de Moscou à la Nouvelle Correi pondance : — Le gouvernement des Soviets a fait sr voir à la légation d'Allemagne qu'elle n'ava pas découvert moins de cinq conjurations d rigées contre M. Helfferich. L'état de défens renforcé a été proclamé à Moscou. *** Moscou. 21 août : Le ministre dos Pays-Bas h Pétrograd proposé au gouvernement des Soviets, a nom de la Grande-Bretagne, la conclusio d'un accord entre la Russie et l'Angleterr sur les bases suivantes : Si la Russie consent à mettre en libert ! les sujets britanniques internés chez elle l'Angleterre s'engagera à n'user de repr» sailles vis-à-vis d'aucune classe de la popi lation. On sait que les Anglais ont affirmé, clan un libelle lancé par leurs hyciroavions, qu'il ne sont revenus c«i Russie que. pour reprei dre le combat avec les Allemands et qu' n'entre dans leurs intentions de rien entri prendre contre la volonté du peuple ni coï tre celle des Soviets et du Soviet des con ' missaires du peuple. Or, au même momei le gouvernement des Soviets recevait confi: , mation, par l'entremise du ministre des Pav: Bas, que des mesures de représailles étaiei [ prises par les Anglais contre des ciassc , entières de la République des Soviets. *** Berne, 21 août : D'après, des informations de sourc russe, M. Chiichérine a,par Tintermédiâîr des consuls neutres, adressé une note au gouvernements de l'Entente disant qu les fonctionnaires diplomatiques et consi laires de l'Entente sont autorisés à quitte la Russie, à condition que M. Litvinof représentant du gouvernement russe, < tous les Russes occupant des fonctions off cielles ou se trouvant en mission, soier autorisés à rentrer en Russie, y compri le représentant bolcheviste à Christiani qui, ayant voulu emprunter la ligne d Mourmane pour rejoindre son gouverne ment, a été pris à bord par les Anglais < gardé à vue. Les officiers et les soldats d la mission militaire française seront autt risés à quitter la Russie si la France cor sent à laisser rentrer en Russie les soldai russes se trouvant sur son territoire, d quelque manière qu'il sera possible de ] faire, notamment par l'intervention de 1 Croix-Rouge internationale, auquel ca trois membres de la Croix-Rouge russe ol tiendront un sauf-conduit pour se rendi en France. Le6 ressortissants anglais < français, qui ont été internés en Russie pa mesure de prudence, comme prisonnier civils, et ne tombent pas sous l'applicatio des lois pénales, seront remis en liberté, •condition qu'aucune reprâsaiille ne soil exercée contre les partisans du gouverm : ment des Soviets, dans les territoires oi cupés par les Anglais, les Français et le i Tchèques-Slovaques, ni dans les pays d l'Entente, et que toutes les mesures de r i gueur exercées contre eux soient rappo: : tées. i **# Moscou, 21 août : La femme de M. Kerenski, qui se troi vait à Pétrograd, placée sous surveillano s'est enfuie. ) *** Berlin, 22 août: i La Gazette de la. Croix apprend de source ai s torisée que le règlement de la question pol . naise peut être entrevu dans un avenir pr , chain. En ce qui concerne l'organisation d statut politique de la Pologne et la date à 1 » quelle le nouveau roi fera son entrée au pala de Varsovie, il faut tenir compte des néce ; sités d'assurer notre sécurité militaire âus . longtemps que dureront les hostilités et qu'ur i menace contre les Puissances centrales, et i 1 particulier contre l'Allemagne, pourrait : dresser de ce côté. Un rçjyaume de Pologne t qu'il existait avant le morcellement serait ur charge très lourde pour la Prusse et menac ; rait notre union nation'ale. , Les partis politiques allemands ont reconr t et déclaré que la solution austro-polonaise ( la question est inadmissible. La solution qu'c s'efforce de faire prévaloir en ce moment, qui consiste à éfliger la Pologne en Etat ind pendant possédant un roi propre, avec ratt chement intime aux Puissances centrales particulièrement à l'Allemagne, présente ava: tout cet avantage de répondre à la politiqi des réalités que poursuivent les Polonais. •** Berlin, 22 août : On transmet de^ Genève au < Lokal A zeiger > des dépêches de Washington t < Petit Parisien > annonçant que la situatic du ministère japonais étant devenue ince taine, les envois do troupes à Vladivostot subissent des retards.Le gouvernement chercl à ne pas mécontenter l'opinion publique. **# Constantinople, 21 aoûtï 3 Les délégations de Kars, Batoum et Ardahe 1 sont arrivées à Constantinople. Reçues hi par le grand-vizir, elles lui ont soumis le i sultat du référendum par lequel les popul tions de ces provinces se sont prononcées, p; i 85,124 voix sur 87,048 votants, pour le retoi - de ces districts à la mère-patrie ottomane. 5 Au cours de l'entretien, les délégués ont pr le grand-vizir de hâter les formalités en vue < cette réunion. Hier, les délégués ont été reçus par le Si tan; elles l'ont congratulé à l'occasion de se aoc^ssion au trône. EN AMÉRIQUE Berlin, 21 août : Le Lokal Anzeiger apprend de source ne » tre bien informé# qu'une convention secrè conclue entre les Etats-Unis et l'Angleterre i glé les relations qui s'établiront entre les deux pays après la conclusion de la paix. Il s'agit d'une alliance défensive et offensive d'un caractère économique et politique, dirigée contre la politique d'expansion japonaise dans l'Asie orientale. L'Angleterre et les Etats-Unis croient, après l'effondrement de l'Allemagne et la mise hors combat de la Russie, être en mesure de s'opposer efficacement à toute tentative du Japon de mettre en péril leurs intérêts communs en Asie. **« Rotterdam, 21 août : Le Trésor américain annonce qu'un nouveau crédit de 200 millions de dollars a été ouvert à la France, ce qui porte les avances totales faites par les Etats-Unis à la France à 2 milliards G50 millions de dollars. Jusqu'à présent, les Etats-Unis ont avancé G milliards G92 millions dé dollars aux Alliés. *** Stockholm, 21 août : On mandt de New-York, viâ Christiania, i l'Agence Ritzau : -- L?6 stocks de céréales sont devenus s minimes aux Etats-Unis que M. Hoover, di rect.eur de l'alimentation, a décidé quelles boulangers ajouteront 15 p. c. de maïs pou: faye le pain. Ha guerre navale Christiania, 21 août : Le steamer hollandais < Gasconjer >, navi guant pour compte de la Commission hiSpa no-néerlandaisa en Belgique et allant di New-York à Rotterdam avec un chargenien " do farine, a heurté hier, vors 2 heures di l'après-midi, une mine à la hauteur de Utair< et a coulé. 1 II n'est donc pas exact que le navire ainsi que l'annonçait c Altonposten > sous h ritre : < La dernière infortune >, ait été tor pillé par un sous-nrarui allemand sans aver •- tissement préalable. Un navire de gard< norvégien a recueilli 27 hommes de 1 équi i- page du < Gasconjer >, qui ont été amené! t à Haugesund. Sept hommes ont péri : li i- navire, qui avait pris feu, a sombré ei e vingt-cinq minutes. *** Copenhague, 20 août : Le ministère des affaires étrangères ^n a nonce que le schooner à moteur danoit i « A6ta », qui se rendait de Reykjavik i a Barceione, a été coulé dans l'océan Atlan e tique. Le cuisinier, qui était resté à bon du navire, a été recueilli par le sous-mari] 6 et transféré ensuite sur un chalutier. Oi !» est jusqu'à présent sans nouvelles des ~ cinq autres matelots que se sont e'mbar L" qués dans les canots de sauvetage. *** ® Zurich, 21 août : On mande de Londres à l'Agence Télé il graphique suisse : — Le secrétaire de la Fédération de l- gens de mer de Hull annonce que les atta i- ciues des sous-marins ennemis ont coût it jusqu'à présent la vie de 15,000 homme ■- de la marine anglaise. 5- *** lt La Haye, 20 août: s Le Journal apprend que, par suite de l'appî rition de sous-marins allemands à la côte ami ricaine et du bruit d'après lequel ils dispos< raient d'une station au Mexique, les primé e d'assurances maritimes ont cônsîdérablémor e njontê : elles s'élèvent à 1 p. c. pour les ni x vires destinés à l'Afrique occidentale, 2 p. < ^ pour ceux destinés à l'Afrique du Sud, 11/2p. < pour ceux destinés à La Plata et au Canada e r 2 p. c. pour ceux destinés à la Sibérie occ N dentale. ï dépêches" dTvérses s .. p Rotterdam, 21 août : Le « Telegraaf » annonce que la grèv des dockers ayant pris fin aujourd'hui, le Iquatre cents internés belges aj-rivéïs à Rotterdam pour le déchargement des nav res de la Commission for relief ,ont été d rigés sur leurs camps respectifs d'Hardei p wijk et de Zeist . ® Vendredi, le ministre de !à guerre d „ Hollande a décidé que le camp des intei g nés à Zeist 6era supprimé et réuni à celi d'Harderwijk. ~ Aussitôt après, la lecture au camp de l'ai rêt ministériel, les internés tinrent une réu ■' nion pour exprimer leurs regrets au suit , de cette mesure. A l'issue de la réunioi „ ils résolurent d'envoyer une supplique à 1 ? Reine pour obtenir par son intervention 1 rappel de l'arrêté ministériel. i **«■ . La Haye, 21 août : Un projet de loi demandant un crédit cuj ® plémentaire da 25,000 florins a été dépos ■ à la Chambre en vue de la création d'u !" institut international d'intervention à L Haye. Cette institution jouirait d'un sul side annuel du même import. *** La Haye, 21 août: Au sujet de l'arrivée en Hollande d jonkheer van Nispen tôt Sevenaer, minisi des Pays-Bas près du Vatican, r «Ho landsch Nlauws Bureau» annonce que c voyage n'a aucun rapport direct avec 1 crise ministérielle," mais que ce diplomal , a été invité par un personnage très liai „ placé à venir à La Haye, où sa présent , était considérée comme étant préeieus iJ dans les circonstances actuelles. s 5j Berlin, 21 août: le Le bruit court dans les cercles politiques ai n le traité complémentaire de la convention c ;e Brest-Litovsk a été signé hier par les parti' intéressées, mais la Gazelle de Voss dit que ïe nouvelle est à tout le moins .prématurée et m e. le traité n'a pas encore été signé. D'autre pai le chancelier a- de nouveau ajourné la eonv u cation de la Commission centrale du Reich [e tag; toutefois, l«s chefs des partis parleme: ,n taires se réuniront chez MM. von Payer et vc et Hintze et y délibéreront sur les points les pli è- importants de l'ordre du Jour. a. I.e Lokal Anzeiger estime que si l'une c et l'autre question prête à controverse, la po: it tique extérieure de l'Empire est conduite < le manière telle qu'elle emporte l'approbation < la majorité du Reichstag, représentée par 1 chefs de parti. Dans ces conditions, la conv cation de la Commission principale et celle c i- Reichstag lui-même semblent superflues. ,u Le Bcrliner Tageblatt écrit que le fait de i n ne pas convoquer la Commission principale i r- doit pas être considéré comme un refus, ma ;k est la résultante d'un accord. te D'après la Gazelle de Foss, les ch^fs d partis parlementaires ont, après avoir pr connaissance des déclarations du gouvern ment, déci'dé de délibérer avec leurs partis e n sujet de l'opportunité de la convocation' de 'r Commission principale, é- < *** a" Berlin, 21 août : lr Le vice-chancelier von Payer a convoqi ir chez lui les chefs des partis politiques a Reichstag. Le secrétaire d'Etat von Hintze a té sistait à la réunion. le .La discussion a porté sur la conver^tio russo-allemande complémentaire du trkité ( !■ paix de Brest-Litovsk. La majorité des députi n a exrrrimé l'opinion qu'après que les négoci tions pendantes avec la Russie auront àtfoui il n'y aura pas lieu de convoquer le Reich§ta Le secrétaire d'Etat pour les affaires, ^tra gères a exposé dans ses grandes lignes ïa î tuation politique extérieure et a fait copiait les résultats des délibérations qui ont êu lie u- au grand quartier général, en préseçqe c te ministres d'Etat austro-hongrois, lors, de è- réception des délégués de la Pologne. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 22 août. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre d l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Dans le secteur du Kemmel, des attaques partielles ennemies ont été repoussées des deux cûtés de la route de Locre à Dra-noeter.Au sud d'Arras, les Anglais ont commencé hier de nouvelles et grandes attaques. Des corps d'armée britanniques et des troupes néo-zéelandaises échelonnés en colonnes profondes ont été mis en ligne entre Moyenville et l'Ancre, dans la direction^ 1 de Bapaume. A l'arrière du front, le cor,>J de cavalerie anglaise se tenait prêt ù niar-i cher. Appuyée par une canonnade de la plus grande intensité et par plusieurs cen-' laines de chars d'assaut, l'infanterie ennemie a attaqué sur un front d'environ 20 lci-lomètrss. Son [>remier assaut s'est écroulé devant nos positions de combat. Par des contre-attaques locales, nous avons repris des parties de la bande de terrain abandonnée systématiquement à l'ennemi. Les . Anglais ont poursuivi leurs violentes attaques «lans la journée, exerçant leur pression la plus forte sur les ailes du secteur d'attaque ; leurs assauts ont complètement échoué et leur ont coûté de fortes pertes. Nous avons fait échouer les tentatives de l'ennemi pour franchir l'Ancre près de Ha-mel. Un grand nombre de tanks mis en pièces par noire canonnade gisent devait notre front. Entre la Somme et l'Oise, la journée a été calme. Au sud-ouest de Noyon, la nuit du 20 au 21, nous avons légèrement desserré sans combat le contact avec l'ennemi. Tout le long du jour, l'artillerie ennemie a pris sous son feu notre ancienne ligne. Le soir, les détachements ennemis se sont avancés en hésitant et en tâtonnant vers la val-" lée de la Divette. Sans que l'ennemi s'aperçût de ce mouvement, nous avons replié derrière l'Oise j celles de nos troupes qui se battaient dans le bois de Carlepont. En conséquence, des attaques ennemies, préparées à cet endroit par plusieurs heures de très violente ca; nonnade, ont manqué d'objectif. Entre Blérancourt et l'Aisne, l'ennemi a ■continué ses attaques dans la journée; il n'a réussi à gagner du terrain que près lie Blérancourt. L'assaut dirigé contre le reste du front et exécuté le soir avec une vio-, lence particulière des deux côtés de la _ gorge de Marsain, s'est écroulé avec de s lortes pertes pour l'ennemi. Berlin, 21 août. — Officiel : En Flandre, combats partiels à l'ouest du Kemmel. Au nord de l'Ancre, de fortes attaques anglaises, exécutées sur un large front j_ dans la direction de Bapaume, se sont s écroulées avec de fortes pertes i pour l'en-t nenii. • " 1 ■ ;IIU ' Une nouvelle tentative faite -j^ir les Fran-.çais pour percer notre ligne : l'Oise et l'Aisne a échoué. L- Berlin, 21 août. — Officiel : Dans la Méditerranée orientale, des sous-marins allemands et austro-hongrois onl coulé 15,000 tonnes brut. •** Vienne, 22 août. — Officiel de ce midi : Sur le front en Italie, nous avons repoussé une attaque italienne sur le monte Cimone. e En Albanie, une escadrille aérienne, compo-s sée d'avions austro-hongrois et allemands ei d'hydroavions autrichiens, a attaqué les champs d'aviation ennemis établis près de Va-" lona. JJn grand nombre d'incendies ont été Observés. Nos avions sont rentrés au grand complet. e *** Sofia, 20 août. — Officiel : 1 Sur le front en Macédoine, à l'ouest du lac d'Ochrida, nos troupes ont, à l'aide de grenades à main, mis en fuite des détache-" ments de reconnaissance français. Près de 1 Bitolia et dans la boucle de la Czerna, ca-> nonnade réciproque plus violente par in-a termittence. Dans la région de Lublina, e plusieurs forte détachements d'assaut ennemis, qi>i avaient tenté d'approcher de nos tranchées les plus avancées, ont été dispersés par notre feu. A l'onest de Hume et à l'est du Vardar, la canonnade ennemie é a continué avec violence. Notre artillerie n y a répondu avec insistance. Sur la Strou- I ma, la canonnade est devenue peu à pei plus violente. Berlin, 22 août. — Officieux : Sur le front à l'Ouest, le 20 acût a été un< II journée de formidable combat. La manière don .e opère le général Foch, livrant grande bataille sur grande bataille, semble indiquer de plus er e plus que, sans s'arrêter à aucun sacrifice, 1< a généralissime de l'Entente cherche à forcer uni ® décision par les armes, coûte que coûte. Lors 11 que nous ayons eu repoussé, devant le front d< e défense allemand et en infligeant de fortes per e tes à nos adversaires, les attaques incessante qu'ils ont exécutées depuis quelques jours de: deux côtés de l'Avre, le chef français a déclan ché la nouvelle attaque à laquelle nous nou: [6 attendions entre l'Oise et l'Aisne. ® En somme, les fortes attaques françaises di ' 18 et du 19 août avaient pour but de créer un [e situation favorable pour la nouvelle et grand-t attaque. A 7 heures du matin, appuyée pa tous les moyens de combat, elle a été déclan s. chée et avait cette fois pour but, outre des oh 1_ jectifç stratégiques fixés très loin, de percer no n lignes par une énergique poussée de flanc exé IS cutée à la soudure du front allemand. Mais cette fois encore, malgré la préparation la plu! u minutieuse, le chef militaire ne l'Entente n' i_ pas remporté le moindre succès .Dès midi, 1. [e défense allemande avait* fait échouer devan le nos positions d'artilderie le violent assaut en is nemi. Malgré l'étendue des pertes subies ai 0- cours de ces attaques, l'ennemi s'est obstiné, ei ,u se lançant sans arrôt jusque dans ia nuit con tre nos lignes, de chercher ,à percer, sans toute te fois réussir à gagner encore du terrain. Le le pertes subies par l'ennemi sont conformes i is l'importance de la mise en ligne de ses trou pes et à la durée de sfes attaques incessantes e îs vaines. Dans ce secteur d'attaque, l'infanteri is française supporte la charge principale de 1: e- bataille et les soldats français de couleur mis ei u ligne sans le moindre ménagement ont subi de •a pertes sanglantes particulièrement élevées'dan la région de Carlepont et de Nampcel. Ié Communiqué: des armées alliées s- Paris, 21 août. — Officiel de 3 heures ; Au cours de la nuit, la situation est resté n sans changement entre l'Oise et l'Aisne. Cer le nemi n'a tenté aucune réaction. Ce matin, no js troupes ont continué leur progression su 1- tout l'ensemble du front. Carlepont et Cut i, sgjit tombés entre nos mainsTfïous "avons gf ï. gné du" 'SSrain, après de vifs combats, i- l'ouest de Lassigny et repoussé plûsieur i.- coups de main ennemis en Champagne. -e *** u Paris, 21 août. — Officiel de 11 heures : le Entre la Matz et ï'Oise, l'ennemi, malgré s [a résistance, a fléchi sous la poussée énergiqu de nos troupes. JUissigny est tombé. Plus a, m i i sud, nos troupes ont pris pied sur Le Piémont, enlevé' le bois d'Orval et porté leurs lignes aux abords de Chiry-Ourscamp. A l'est de l'Oise, nos troupes ont poursuivi leurs succès au cours de la journée. A gauche, les bois de Carlepont sont en leur pouvoir. Ils borde.nt l'Oise à l'est de Noyon entre Sempigny et Pontoise. Plus à l'est, elles onttdépassé la route dé Noyon à Coucy-le-Chàteau, con-quis^Camelin et Le Fresne, Blérancourt et porté lëïïfs lignes aux abords de Saint-Aubin. Depuis hier, nos troupes ont libéré une vingtaine de villages et réalisé une avance de huit kilomètres en certains points. •*» /•"Londres, 21 août. — Officiel: Lçs troupes anglaises ont pris l'offensive ce matin, à-5 heures, sur un large front au nord de l'Ancre et font des progrès satisfaisants. Nous avons complètement repoussé de fortes attaques dirigées par l'ennemi sur nos nouvelles positions établies au sud et au nord de la Scarpe. Nous avons légèrement amélioré nos positions près de Fampoux, avancé notre ligne entre Féstubért et la Lawe et conquis Letou-ret. En outre, nos troupes ont exécuté une heureuse attaque locale sur un front de 1 mille clans le secteur de Locre; tous nos objectifs ont été atteints et un certain nombre de prisonniers sont restés entre nos mains. *** Rome, 21 août. — Officiel : Duel d'artillerie assez intense sur tout le front de montagne. Sur la rive de la Piave, des patrouilles de reconnaissance ennemies ont été prises sous le feu de barrage de nos canons de petit calibre et de no$ mitrailleuses. L'activité aérienne a été fortement entravée par les conditions climatériques. Quatre avions ennemis ont été descendus. Dépêches Diverses. Berlin, 22 août : Le Berliner Lokal Anzeiger annonce l'inscription de 900 Néerlandais, 250 Suisses e1 60 Polonais en vue de leur visite à la foire de Leipzig. *** Vienne, 21 août : On signale aujourd'hui 26 nouveaux cas d'empoisonnement par les champignons, ce qui porte le chiffre total des victimes à 60 Une dizaine de personnes ont succombé. •** Londres, 21 août : Les délégués des mineurs écossais ont voté par 41 voix contre IS), une résolution protestant contre la décision du gouvernement de refu ser à M. Henderson un passeport pour le Suisse. lis invitent le Labour Party à retire] ses membres du gouvernement et le Congrèï des syndicats à faire des démarches énergi ques pour que les ouvriers syndiqués aient l€ droit de délibérer a\;ec des ouvriers de tous ief pays. • * » Rotterdam, 21 août : On mande de Londres que le fils d'Alexan dre Smillie, le dirigeant connu de k Ligue des mineurs angiais, a été condamné à "Sandwich Bay, pour avoir refusé de faire son service militaire. Smillie a déclaré ne vouloir porter les armes d'aucun( façon, disant qu'il est socialiste internatio naliste et qu'il considère l'a guerre comm< un crime contre l'humanité. *** Londres, 21 août : La grève des employés des autobus e' des tramways électriques continue. Tou le trafic est limité au Métropolitain. Les af faires souffrent considérablement de cett< situation. Londres, 21 août.: La valeur des importations anglaises s'es élevée en juillet 1918 à 109,192,072 livres stei ling, soit un accroissement de 19,067,253 livre comparativement au mois correspondant d l'année précédente. La valeur dès exportation se chiffre par 43,644,398 livres,ce qui constitue sur le même mois de l'année précédente, uni diminution de 6,189,237 livres. •** Londres, 21 août : Du Times : — L'Amérique a dû réduire la ration sucre de la population, et les pays alliés de vront faire la même chose. Les stocks sont mi nimes et^e manque de tonnage rend impos sibles les arrivages de sucre des pays loir tains. Les besoins de l'armée priment tout, € plus il y a de troupes à ravitailler en France moins U y a de sucre disponible pour la popu lation civile. » Paris, 21 août : Le Temps croit sa voir que le gouvernemer a définitivement renoncé à son projet de défé rer M. Caillaux à la justice sous l'inculpatio: de haute trahison. Il aurait l'intention de cor voquer sous peu un tribunal d'Etat, devant le quel M. Caillaux serait appelé à s'expliquer su ses attaques contre l'alliance franco-anglais( qui ont risqué de mettre en péril la sécurité d l'Etat. •** Berne, 21 août : Un décret du gouvernement suisse rs mène à 200 francs le montant des billets d banque suisses qui peuvent être "emporté par les voyageurs sortant de Suisse. Seul ceux qui partent pour un voyage prolong ou ceux qui veulent s'établir définitivemer i à l'étranger peuvent exporter pour 500 fi î de billets de banque, i •** Saint-Sébastien, 21 août : Le Conseil des ministres s'est réuni c - matin sous la présidence de M. Maura; : 5 n'avait pas été annoncé. Tous les minie - très y ont assisté, sauf M. Besada, minis , tre des finances. 5 G** i Stockholm, .21 août : i L'«Aftonbladet)> a publié récemment deu articles dans lesquels ce journal attaqua - vivement les Etats-Unis et M. Wilson. L i légation américaine s'est efforcée de fair i intervenir le ministre suédois des affaire - étrangères, pour «insultes à l'adresse de - Etats-Unis et de leur président». On se d< s mande dans les milieux suédois si le goi i vernement cédera à cette demande, qui coi . stitue une immixtion dans les affaires il t térieures de la Suède. i Londres, 21 août : i Le Times apprend de Tokio, au sujet d< - troubles provoqués par la question du riz, qi 3 ]£ gouvernement communique deux fois p? jour aux journaux des informations au suj-de la tournure que prennent les événement A la date du 16 juillet, il était dit que l'elfe vescence régnait à Tokio même, où des ra semblements de milliers de personnes e'urei lieu, tandis que des manifestations se produ e saient dans dix-huit villes de province, n - tamment à Osaka, Kioto et Kobé. s Les journaux s'occupent en ce moment de ] r crise gouvernementale qui est prête à éclate s Déjà les ministres de l'intérieur et des fcran - ports auraient offert leur démission. Le pr ïi •' sident du Conseil avait l'intention de se rend] s auprès de l'Empereur et de lui soumettre u arrêté de réquisition de tous les stocks de bl On considère ce fait comme un indice de l'i] tention du gouvernement d'établir le mon 3 pôle du riz. Le président du Conseil ne prei e dra pas sa retraite avant d'avoir solution! x les questions pendanteg. PETITE GAZETTE Autres temps Jp regarde cette Jeune dam^ assise en face de moi dans la baladeuse du~;tramway; Et peut-être parce qu'elle est*très' je me dis qu'à coup sûr les chevaliers servants ne lui eussent point fait défaut si elle aVàit vécu au/ moyen âge. De là à évoquer les'grands tournois de l'époque il n'y a qu'un pas, et je le franchis allègrement. Mon imagination fait se mouvoir une foule de personnages parmi des cliquetis d'armes, sous de chatoyantes bannières qui flottent au vent... Voici les rois et les hérauts d'armes, les juges diseurs, les tournoyeurs avec leurs pennons, et voici la' lice, et voici les champions précédés d'orchestres de ménestrels, et voici les dames et les damoiselles, et voici qu'un des juges a jeté sa baguette dans la lice pour «laisser aller». Tout cela est charmant, bien qu'un peu terrible, à cause des coups qui s'échangent. IVla f parole 1 c'est tout à fait comme si j'entendais battre des cœurs tant l'évocation se fait précise, et je vois la très jolie damp que j'ai en face de moi: elle n'est plus dans une voiture de tramway, mais installée dans des soies, dans des brocards et dans des .ors, et elle suit d'un œil ardent les phases du combat. Il n'est pas possible que ce chevalier qui porte ses couleurs ne fasse pas mordre la poussière à son adversaire et ne sorte grand vainqueur de cette joute: c'est couru, comme on ne disait pas dans ce temps-là... Au fait, quelles sont les couleurs de la dame? Je vois, piquée à son corsage, une fleur, une rose aux tons fanés, taillée à même je ne sais quel tissu. Oui, une rose arti-ficielle... Et où le che^lier servant ? Le chevalier servant, c'est Kiki, un amour de Fyetit brabançon : il porte la même fleur, en ré-auction, parmi les grelots de son collier minuscule...Il n'y a plus de rois ni de hérauts d'armes, plus de juges diseurs, plus de bannières, plas de pennons, plus -rien de rien qu'une petite bonne femme à jupe courte qui descend du tramway d'un pas léger, emportant sous son bras son chevalier servant —■ son Kiki — à qui elle applique de petites tapes sur son « pette » parce que Kiki a commis je ne sais quelle incongruité... Une bonne fois , Mettefe-vous ceci dans la tête : la Laxatine Fleury n'est pas un purgatif, c'est un régulateur des fonctions intestinales et par là le plus sûr remède contre la constipation et ses fàcheusès conséquences. 100386 | Les papillons de nuit En voici la saison. Jadis, à pareille date, on les voyait tourbillonner en grand nombre autour des lampes électriques. Maintenant que notre éclairage est beaucoup moins brillant, il n'est plus possible d'assister à ce singulier, trait de mœurs d'insectes non moins singuliers eux-mêmes. Car enfin, comment ces pa-; pillons nésj^ans l'obscurité, qui y vivent, qui ne s'animent que dans les ténèbres, comment ces papillons nourrissent-ils une telle passion pour la lumière qu'ils viennent aâsaillir nos appareils d'éclairage jusqu'à s'y brûler les ailes, s'y noyer dans le suif ou s'y meurtrir contre le cristal des ampoules? Les savants ne nous on,t pas encore donné une explication suffisante de ces faits contradictoires. Et pourtant parmi les savants il en est de fort sagaces et fort ingénieux, tel cet Henri Fabre, qui mourut il y a deux ans, presque centenaire. C'est chez lui qu'il faut apprendre combien les papillons de nuit sont des êtres bizarres et éhigmatiques. Il en est qui ont une bouche, mais seulement pour la parade, sans ■ communication avec l'intérieur, de sorte que ! ces insectes ne mangent plus sous cette forme » du papillon qui est la dernière de leurs métamorphoses. Ils passent cette très courte existence ailée uniquement occupés à des courses fantastiques. Les grands Paons notamment t s'en vont chercher l'élue de leur âme à des lieues de distance, et sans qu'un observateur s aussi subtil que Fabre ait réussi à découvrir i de quel moyen mystérieux d'observation ils1 3 disposent. Le savant s'était procuré un papillon femelle ; des recherches sérieuses lui l avaient prouvé que les mâles étaient à peu près inconnus aux environs. Cependant, dès que la femelle fut chez lui, il vit bientôt arriver des mâles par douzaines, dont certainement Plusieurs avaient dû fournir de longs ^ trajets aériens ! Comme, tout cela rend intéressants les gros . insectes que l'on rencontre maintenant jus-. que sur le tronc des arbres de nos boulevardsl . Voici, par exemple, un Co:ssus ligniperda, ou t plus simplement Gâte-bois, posé sur un aulne qui porte la trace des dépradations de sa che-' nllle. Celle-ci, gros ver annelé,d'un rouge brique, se promène dans le bois pendant des mois, dévorant la substance de l'arbre tout en y creusant de longues galeries. Un beau jour, t vers le mois d'août, 1-a chrysalide en laquelle - le ver s'est immobilisé, donne naissance à un i beau papillon de nuit, aux ailes blanches, zé- - brées de vagues hâchures noires. Il semble i- ne pas devoir bouger; vous le retrouverez de-r main à la place où vous l'avez vu la veille. :, Qu'a-t-il pu faire dans l'intervalle ? On ne e sait : tout est mystère dans ces existences, tout, jusqu'à la parure qu'ils portent. Voyez le Sphynx atropos. Pourquoi étale-t-il sur son dos cette représentation d'un crâne humain, ce qui lui vaut son nom vulgaire de e Tête.de mort? Par quel étrange caprice la 3 Nature l'a-t-elle revêtu de cette livrée maca-s bre ? Ce gros papillon aux ailes brun-jaune é avec une bande bleu-ardoise fait entendre, t quand il vole, une sorte de râle sinistre. Il .. n'en fallait pas tant pour le fai«:e passer pour un visiv ur de mauvais augure et l'en a conservé le souvenir d'une invasion de ces papillons, au XVIII® sièèle, dans la supersti-e tieuse Bretagne, invasion qui causa une véri-1 table panique populaire. Chez nous, les col-lectionneurs se plaignent plutôt de leur ra-. reté. La chenille du Sphynx, qui se nourrit dn feuillage des carottes, est devenue à peu près introuvable.Ce n'est pas un mal, évidemment, mais sWagriculture y gagne, les arna-x teurs d'imprévu et de pittoresque onc le drùit t de le regretter. | Pas d'imprudences ! s Vous avez échappé à la grippe, espagnole, s c'est bien, mais attention, elle vous guette j_ encore. Prenez du Rhumol, c*est ïe meilleur. , /j préventif, parce que le plus sûr garant do h l'hygiène des voies respiratoires. 100367; L- Au cimetière de la Ville On peut voir s'édifier en ce moment au cimetière de la Ville un nouveau monument de ■s grande dimension. Il est situé à proximité de e l'enclos où les soldats belges dorment leur Lr sommeil de paix à l'ombre des plantes et des; ;t fleurs dont le sentiment national aime à reve- 3. nir incessamment couvrir leurs tertres, r- Dans le voisinage de nos braves tombés pour : 3- la patrie, il est d'autres braves tombés, eux it aussi, pour la leur et pour qui la terre belge i- qui recouvre leurs cercueils est la terre étran- )- gère. Us sont là, au nombre de quelque cinq; ou six cents, si nous avons bonne mémoire, a qui abritaientrleur dernier sommeil sous une r. décoration uniforme de petites croix et dei s- rosiers. 5- Au centre du vaste enclos consacré à leurs * ■e restes s'élève un monument collectif encore! n en construction. Leurs noms y seront inscrits j 2. sur des tables de marbre qui viendront encer-< i- cler une allégorie centrale, un motif funéraire i d- et décoratif surmonté d'un grand casquç, i- La partie du monument déjà érigée fait pres- Lé sentir une sorte de temple simple et fruste; la , surface couverte seva d'une .centaine de mètres tfsn'Js'eeSâ 23 Moût 11913 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes 5* Année. 13S2

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes