La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1914, 09 Novembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h12v40mc4j/
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Lundi 9 Novembre 1914 N° 5 Lundi 9 Novembre 1914 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION i», line Montagne-de-8io îî, BIIUXELLE8 Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et F"nti1}Oiu*gs : ÎO Centimes le Muméi'o Provinces : lî» < estimes le numéro La petite ligne . . . tr. 0.40 ANNONCES Réclame avant les annonces. . , 1.00 Corps du journal _ g 00 Nécrologie 200 A NOS LECTEURSw Voici déjà trois mois que la Belgique, pnl rainée malgré elle dans l'effroyable conflagration qui désole l'Europe, connaît les pires horreurs de la guerre et voit les maux qu'elle entraîne s'appesantir sur sa population.Matériellement, la masse de nos compatriotes n'a sans doute pas été toute éprouvée au même titre, mais on peut dire que personne n'échappe aux souffrances morales de l'heure présente, tl que ces souffrances sont d'autant plus malaisément supportées que l'absence de nouvelles régulières e-f faite pour énerver les tempéraments les plus placides. L'occupation étrangère a successivement provoqué la disparition de tous les organes qui se partageaient dans la presse la confiance du pays. C'est donc précisément au moment où surgissent les événements les plus graves et où se posent les problèm s les phn angoissants, que le public se voit complètement privé de la ration de nourriture intellectuelle, si nous pouvons dire ainsi, qui lui est depuis longtemps devenue indispensable.Une spéculation sans scrupules n'a pas manqué d'adapter son ingéniosité à cette situation anormale. Nous l'avons vue organiser d'abord le colportage à hauts prix de journaux étrangers, puis le lancement de prétendus extraits de ces journaux — extraits ayant le grave défaut d'être toujours, ou presque, inventés de toutes pièces — et enfin l'impression frauduleuse et la vente à prix fort de journaux soi-disant français, bourrés de nouvelles aussi sensationnelles qu'imaginaires. Le seul fait que pareilles manœuvres — nous savons que la police en recherche activement les auteurs — aient pu réussir, démontre suffisamment combien le public serait heureux de pouvoir à nouveau s'intéresser à une publication régulière digne de sa confiance, et c'est en considération de cet état d'esprit qu un groupe de journalistes a entrepris, malgré les difficultés des circonstances, la rédaction de l'organe qui se présente aujourd'hui à ses suffrages. Nous avons osé le baptiser La Belgique. * „ Assurément, la tâche qu'il ambitionne de remplir dans l'intérêt de tous n'est pas facile. Tout d'abord — et c'est un premier point sur lequel une explication nette est indispensable — l'idée de sa création s'est heurtée au grave obstacle que constitue la censure imposée par les autorités allemandes. Nous soumettre à cette censure était-il compatible avec la dignité d'une profession que nous entendons remplir avec une scrupuleuse dignité ? Toute réflexion faite, cette question a été affirmativement résolue. Certes, la censure allemande, de même qu'antérieurement la censure belge, de même encore que celle qui fonctionne dans tous les pays belligérants, a le pouvoir d'empêcher la publication de toute nouvelle, de tout article qui ne lui agrée point En revanche, elle ne saurait null ment imposer à l'organe qu'elle contrôle l'obligation de mettre sous les yeux de ses lecteurs un article dont il refuserait d'assumer la responsabilité. Du moment que cette certitude exisfe — nous avons obtenu à cet égard des assurances formelles et entière ment satisfaisantes de la part des autorites allemandes — il apparaît que la censure ne constitue pas un mot i capable d'empê'her plus longtemps la Belgique toui entière, et l'agglomération bruxelloise en particulier de s'inléresser a un organe national dé-ireux de renseigner de son mieux le pays sur les événements capitaux qui se déroulent, et décidé a défendre les intérêts nationaux aussi énergiquement que possible dans les graves circonstances actuelles. * * Pour ce qui regarde nos informations, on nous obje itéra sans doute, et non sans raisons, que l'absence de communications télégraphiques et téléphoniques, et même de communications postales régulières, nuiu forcément à leur intérêt. Nous en tombons d'accord Toutefois, nous avons la conviction qu'à confronter les divers journaux étrangers que nous sommes dès à présent certains de pouvoir nous procurer, un de nos collaborateurs spécialement attentif pourra grandement faciliter à no- lecteurs la compréhension des rares documents, officiels ou autres, relatifs à la guerre, qui viendraient à leur tomber sous les yeux. En même temps qu'ils pourront ainsi suivre plus sérieusement la marche des événements qui sont en passe de changer la face du monde, ils trouveront également dans La Belgique des articles documentés sur les nombreuses questions morales et matérielles qui les préoccupent actuellement au plus haut point. Qui oserait contredire à la légitime ambition, qui est nôtre, de contribuer à faciliter le réveil commercial, industriel et financier de la nation, en renseignant pratiquement les intéressés dans la partie de notre organe spé cialement consacrée à cet ordre d'idées ? Nous tiendrons chaque jour nos lecteurs au conrant des faits dignes d'être commentés ou simplement relevés de la vie bruxelloise, en même temps que des correspondants que nous nous efforçons de nous attacher dans toutes les grandes villes les édifieront sur les conditions d'existence des diverses régions du pays. Une rubrique " Annonces „ remettra les nombreux commerçants et les particuliers, qui en sont actuellement empêchés, à même de faire connaître à nouveau dans un organe belge répandu leurs produits ou leurs intentions : à ce propos, nous voulons souligner notre décision d'insérer gratuitement les demandes d'emploi,malheureusement trop nombreuses en ce moment. * „ Bref, le programme que nous nous sommes tracé — l'exécution ne s'en affirmera que progressivement, mais peut être considérée comme certaine — vise à faire de La Belgique, en dépit des circonstances anormales qui momentanément doivent forcément entra-: ver son développement, le journal d'information dont le besoin se fait incontestablement sentir. Nous avons au surplus la conviction qu'il aura trop d'occasions de se rendre utile à la chose publique pour douter du caractère durable de notre œuvre. Nous sommes persuadés que La Belgique, née au cours des heures les plus douloureuses que les Belges aient jamais connues, se trouvera aussi au premier rang de la presse pour se réjouir avec eux lorsque noire chère patrie, actuel lement si malheureuse, connaîtra à nouveau des jours meilleurs. (1) Nous estimons qu'il est nécessaire de reproduire à cette place, durant quelques jours et jusqu'à ce que notre publication soit plus généralement connue, l'article-programme qui en dit nettement l'esprit, la portée et le but. LA GUERRE 96me jour de guerre Depuis l'attaque des Alliés, relevée dans notre « 94e jour de guerre », le calme continue à régner sur l'Yser aux environs de Nieuport. L'inondation a eu donc pour effet durable d'empêch* r toute manœuvre sérieuse de ce côté, en ne laissant libre du côté de la mer qu'une bande de terrain trop étroite pour permettre à aucun des belligérants d'em-tamer une opération de quelque importance Les canons de marine anglais d'une part, et a lourde artillerie allemande de l'autre, peuvent en effet aisément rendre de ce côté toute position intenable. ■ Ail su 1 do Nieuport nous voyons, d'après le communiqué belge, que les Allemands ont gardé pied sur la rive gauche de l'Yser près de Saint-Georges et Stuyvefcenskerke, ce que nous avions hiissé supposer avant-hier. Quant à ce qui concerne la situation autour d'Ypres, des succès partiels de signification modérée paraissent avoir été obtenus départ et d'autre. Bien qu'en Franco l'a -tioi semble avoir en ces derniers jours redoublé d'activité, elle n'a pas non plus abouti à des faits très saillants, puis (ue de part et d'autre on annonce, à côté de progrés locaux, l'abandon de positions secondaires. Relevons cependant l'importance attachée par les-journaux a lemands à la prise de possession annoncée hier par eux, mais non confirmée jusqu'ici pir l -s bulletins alliés, d'une forte position au Bois-Brûlé, qui leur permettrait de tenir p us aisément à St-Mihiel, ville située sur la Meu;e entre Verdun et Nancy, et où ils ont depuis quelques semaines réuàsi à s'installer grâce à une avance partielle très prononcée. D'autre part, les Allemands reconnaissent avoir évacué les villages de Soupir et de Sapigneul (partie ouest) qu'ils avaient conquis à l'Ouest de Soissons. De tout cela, aucune indication précise n'est encore à retenir. Du côté russe, les communiqués sont contradictoires, liais à les rapprocher on arrive à cette conclusion qu'une grande action n'est pas engagée en ce moment, et que les suci ès annoncés de part et d'autre, quoique chèrement acquis, n'ont guère avantagé l'un des partis belligérants. Diso-ispourtantquel'action russe nous paraît vigoureusement conduite du côté de la San, sur la rive gauche de laquelle ils semblent s'être réinstallés, de même que dans le Sud-Est de la Pologne, où leur cavalerie a atteint la Wartha, rivière située à l'est de Lodz et Piotrkow. Concernant les hostilités russo-turques, les succès annoncés par les Russes sont démentis par les Turcs. Mais comme il ne s'agit encore que de combats de frontière, nous ne nous en préoccuperons pas autrement et nous terminerons en disant qu'au point de vue naval, le calme a succédé à la tempête de ces derniers jours, sauf dans la Mer Noire où la grande agitation qui règne forcément n'a pas entraîné hier d'événements marquants. -t-t- Les récentes Étalions an Etats-Unis Les élections qui ont eu lieu mardi aux Etats-Unis, portaient sur la totalité des mandats de dé-• puté et» sur 32, soit un tiers, des mandats de sénateur.. Il semblait à prévoir qu'elles auraient pour résultat de sanctionner pleinement la politique du parti appelé au pouvoir il y a deux ans, politique sur laquelle les électeurs avaient pour la première fois l'occasion de se prononcer. Jamais en effet un parti n'a pu se prévaloir d'une ' série de mesures législatives aussi variées et aussi fructueuses que les démocrates sous la présidence de leur chef, M. Wilson. La puissante personnalité de celui-ci a amené ses amis politiques à décréter un ensemble de mesures auquel leur programme antérieur ne semblait pas les disposer. Les tarifs douaniers ont été réduits. Le problème de la circulation monétaire et de la réforme des banques a été résolu en une fois, mieux qu'on n'eût pu s'y attendre, dans un pays dont l'histoire financière est si curieuse et les préjugés si caractéristiques ; en outre, le Congrès a voté récemment encore des lois destinées à réprimer les abus dans la haute finance et la grande industrie. D'autre part, au point de vue de la politique extérieure, la diplomatie de M. Wilson est parvenue à éviter la guerre avec le Mexique sans rien abandonner de son prestige et de ses droits. Malgré cela, d'après les nouvelles de Washington, les élections générales sont nettement défavorables au Président et à son parti. La majorité démocratique à la Chambre des députés, d'après les résultats connus jusqu'à présent, se réduit de 145 à 20 voix. L'Etat de New-York, dont la prépondérance est manifeste, a donné une majorité républicaine énorme, et l'Etat à peine moins important de Pensylva-nie, ainsi que l'Etat de Connecticut, ont voté dans le même sens. La représentation au Congrès de l'Etat de New-Jersey — celui du Président — qui comportait 9 démocrates et 3 républicains, se compose maintenant de A démocrates et 8 républicains. Si la majorité démocratique n'a pas été complètement renversée, cela est dû exclusivement à l'influence puissante de M. Wilson dans l'ouest et le sud, qui comme d'habitude ont voté résolument pour les démocrates. Dans le Massachussetts également, le parti démocratique paraît avoir conservé toute sa force. On a constaté que les efforts pour constituer dans le sud un nouveau parti dit « des blancs » ont échoué, et à un autre point de vue que les votes des progressistes paraissent se porter de nouveau sur les républicains. Au Sénat dont, comme nous l'avons dit plus haut, un tiers seulement est soumis à réélection, les démocrates auront une majorité de fO voix. Cette diminution de leur majorité dans les deux Chambres constitue, semble-t-il, pour les démocrates, presqu'un désastre. Cc.tcs, c'est un fait assez commun en Amérique que l'opinion publique se prononce contre le parti au pouvoir. Mais dans le cas présent on pouvait s'attendre à ce que le caractère et les actes du président Wilson contrebalançassent cette réaction normale. Malheureusement, les affaires ont été faibles et incertaines depuis l'arrivée du parti démocratique au pouvoir et actuellement elles sont dans un état de dépression exceptionnel. La cause n'en est peut-être pas à la revision des tarifs cl à la politique à l'égard des trusts ni à au cun autre fait évitable, mais c'est une règle en politique que l'on endosse, au parti au pouvoir la responsabilité des mauvais jours. Les démocrates ont subi le sort habituel. Ils avaient promis que la revision des tarifs douaniers amènerait une réduction de la cherté de la vie et cette promesse ne s'est pas réalisée. Pour compenser la diminution des recettes douanières, ils ont dû créer une série d'impôts tous également impopulaires et entre autres un impôt sur le revenu. C'est à l'absence de résultats tangibles produits par leur politique fiscale, et au réceil des idées protectionnistes qui en est la conséquence ainsi qu'au réproche de légèreté et d'empirisme qui s'attache au parti démocratique, que celui-ci paraît devoir son échec. Un fait remarquable parait de toutes façons se dégager de cette élection, à savoir que la guerre européenne n'a exercé aucune influence sur ses résultats.Toutes les puissances sans, exception font abstraction en ce moment de leur politique intérieure et ne songent qu'à soutenir du mieux qu'elles peuvent leurs pouvoirs exécutifs. Les élections aux Etats-Unis montrent que ce pays se considère comme suffisamment à l'abri de tous dangers et des appréhensions qui pèsent en ce moment sur le reste du monde, pour pouvoir, dans un moment comme celui-ci, affaiblir plutôt que soutenir le chef de son gouvernement. Pourtant les Etats-Unis ont été fortement atteints ' par la guerre actuelle, tant au point de vue financier que commercial. Les Bourses ont été fermées, le commerce extérieur a été complètement disloqué. Des mesures extraordinaires ont dû être prises pour soutenir l'industrie du coton et pour alléger les engagements en Europe; les recettes intérieures ont diminué au point de rendre nécessaires de nouvelles taxes. En outre, ils ont pu entrevoir pour leur commerce mondial une expansion considérable et rêver de faire de New-York le centre financier du monde. Tous les belligérants se sont efforcés de s'assurer leurs sympathies, et il y aura peut-être, au cours de la guerre, une compétition générale pour l'émission d'emprunts sur le marché américain. L'entrée de la Turquie dans la lice a déjà provoqué de la part des Etats-Unis l'envoi d'un navire de guerre à Beyrouth, et pjlusieurs. questions de droit international se poseront vraisemblablement à Washington. Les Etats-Unis ne sauraient donc, semble-t-il, se désintéresser du conflit européen, et cependant les élections ne décèlent aucune trace des préoccupations que doit entraîner inéluctablement ce fait. Le peuple américain juge qu'il peut continuer à mener sa politique intérieure sans avoir égard au rôle qu'auraient à remplir vis-à-vis des pays étrangers son gouvernement et son président, et comme si la guerre ou la paix dans le restant du monde ne le concernait pas. ++ Le nouveau cabinet italien Dans des milieux italiens généralement bien informés, on déclare que si le nouveau cabinet ne peut être considéré comme un grand ministère national, il constitue toutefois un groupement auquel sa large base parlementaire et la valeur personnelle de ses membres assureront une confiance générale. D'après les partis, les ministres se répartissent comme suit : Droite, 1 ; centre-droit, 1 ; centre-gauche, 3; gauche, 4; sénateurs, 2; non politiques, 1. Les groupes de la gauche sont sans représentation. Dans les cercles politiques, à Rome, on conclut de la solution de la crise ministérielle que les demandes du nouveau ministre de la Guerre, qui atteignent environ 000 millions de francs, ont été complètement approuvées par le nouveau gouvernement. La « Per-severanza » trouve que le gouvernement a vaincu sa faiblesse intérieure, mais que la tendance politique ne sera pas modifiée. Si, dit-elle, des journaux aé-mocratiques écrivent qu'être partisan de la Tri-plice ne peut plus provoquer aujourd'hui le soupçon de haute trahison, on doit se demander si tout justement le contraire ne serait pas vrai. L'cc Italia » aussi croit qu'aucun changement ne surviendra dans l'attitude politique du gouvernement. Par contre, l'« Avanti » trouve que le nouveau ministère a pour seul dessein de préparer la guerre sous la dictature de l'état-major. Le « Corriere délia Sera » fait ressortir que le nouveau gouvernement s'identifie avec l'acceptation complète des exigences du ministre de la Guerre, dont la plupart sont modifiées par la préparation de la guerre. Si un jour, après la fin de la guerre, une note très élevée se soldant par un déficit formidable était présentée au pays, le gouvernement en porterait la responsabilité. La « Idea Nazio-nale », ennemie de la Triplice, estime que M. Son-nino ne sera pas à même de poursuivre la politique étrangère avec l'énergie nécessaire. AU KAMEROUN Le 26 octobre le vapeur espagnol Ciudad est rentré à Cadix. Les passagers déclarent qu'au moment où le vapeur était à Santa Isabel, le croiseur anglais Cumberland est arrivé devant Victoria de Kamerun et y a fait débarquer 250 hommes avec 2 canons pour prendre possession de la colonie allemande. On forma alors à Duala une troupe composée de tous les hommes en état de porter les armes et des marins. Cette troupe attaqua les Anglais avec une telle violence que ceux-ci durent se réembarquer, après avoir perdu un canon, 2 officiers et 23 hommes. Du côté allemand, un médecin, un officier et 15 hommes furent tués. Huit jours après le Cumberland s'est présenté de nouveau. Il était cette fois accompagné de deux croiseurs anglais et d'un petit croiseur français, qui débarquèrent 4,000 hommes. Les Allemands, dit la <( Gazette de Cologne », ont fait une résistance héroïque et coulé tous leurs navires disponibles pour empêcher les navires ennemis d'avancer. Cependant un petit croiseur anglais réussit à pénétrer dans la rade et à occuper, après l'avoir bombardée, la place de Duala. Les Anglais, continuant leur avance, ont occupé diverses factoreries allemandes et notamment l'une d'elles qui n'était défendue que par 15 hommes, dont 6 turent tués et 7 grièvement blessés ; les 2 survivants, dont le chef de la factorerie, se seraient retirés dans le bois. Avant de quitter Dua-la, les Allemands y r..t mis le feu. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des armées alliées Paris, 5 novembre, 11 heures du soir. (Communiqué officiel français) : Rien de nouveau quant aux opérations au nord de la Lys. Une violente offensive ennemie a eu lieu au nord d'Arras, où quelques retranchements ont été perdus, puis repris. En Argonne, dans la région de Saint-Hubert, toutes les attaques ennemies ont été repoussées. Sur le reste du front, il n'y a eu rien de nouveau. * * Paris, 0 novembre, 3 heures. (Communiqué officiel français) : Hier, aucun changement notable sur tout le front. Entre Dixmude et la Lys, la situation est restée la même. Les Allemands ont fortement bombardé le nord d'Arras et cette ville elle-même, mais sans résultat. Les Allemands continuent leurs efforts en Belgique et en France et semblent modifier la composition de leurs forces en renforçant leurs corps de réserve par des troupes de l'armée active, afin d'entreprendre une nouvelle offensive ou tout au moins afin de réparer les pertes qu'ils ont essuyées. Entre la Somme et l'Oise nous avons fortifié le terrain que nous avons gagné en prenant Andrechy à l'ouest de Roye. Notre artillerie a détruit une colonne de munitions allemande dans la région de Nampont, au nord-est de la forêt de l'Aigle. Près de Berry-au-Bac, nous avons repris le village de Sapigneul. On s'est battu dans l'Argonne et dans la Woevre avec acharnement, mais sans résultats. Au nord-est et à l'ouest de la grande couronne de Nancy, près Baccarat et Blamont, nos avant-postes ont été attaqués par des détachements ennemis de différentes armes, lesquelles opérations ont été inutiles.* * * Le Havre, 5 novembre, après-midi. (Communiqué du grand, quartier général belge) : Des détachements belges ont poussé vers Lom-baertzyde et la digue de l'Yser entre Saint-Georges et Tervaete. Les progrès furent lents en raison des inondations et du feu d'infanterie et des mitrailleuses de l'ennemi, qui occupe encore Saint-Georges, ainsi que les fermes sur la rive gauche de l'Yser, les environs de, Schoorbakke et Tervaete. Les fusiliers de la marine réoccupent Stuyvekenskerke. Au sud de Dixmude, l'ennemi a attaqué hier soir dans la direction du pont de Bixschoote. Il fut refoulé et contraint aujourd'hui d'abandonner le village. L'ennemi a attaqué pendant tout le jour avec la plus grande violence le front entre Hollebeke et Messines, mais nous avons gardé toutes nos positions et même progressé, notamment vers Hollebeke. Vers Armentières et le sud de la Lys, la situation n'a pas changé. * * Le Havre, 6 novembre, 1 h. 1/2 après-midi. (Communiqué officiel belge) : L'ennemi n'a rien entrepris desaillant sur le front de l'Yser et s'est borné à une légère canonnade de nos lignes. Quelques détachements ennemis, pourvus de mitrailleuses, tiennent encore la rive gauche de l'Yser près de Saint-Georges et Oud-Stuyvekens-kerke.Les Allemands ont placé des batteries de différents calibres et des postes d'infanterie tout le long de la côte entre Middelkerke et Zeebrugge. Les alliés ont gagné du terrain sur le front Dix-mude-Bixschoote. Les Allemands ont fait des attaques acharnées dans les environs de Bixschoote, Saint-Eloy et Wytschaete, mais elles ont toutes échoué. Entre Wytschaete, à 10 kilomètres au sud d'Ypres, et Messines, les troupes alliées ont atteint le chemin qui relie ces deux localités. * Pétrograde, le 5 novembre. (Communiqué officiel de l'état-major de l'armée du Caucase) : Le mardi 3 courant, les troupes russes ont pris la ville importante de Bayazid. Les Turcs furent dispersés sans résistance. ' Une colonne russe attaqua soudainement l'ennemi à Ardost, d'où les Turcs s'enfuirent en abandonnant leurs blessés. Ils furent chassés également du village d'Id, où les Russes prirent une grande quantité de provisions. Les Russes ont pris aussi Alakilisse. Khorassan et le Kara Derbent. Un escadron de cosaques a chargé les tranchées et sabré l'infanterie turque. Une colonne russe, après une étape de 53 miles en 30 heures par des routes de montagne, est tombée à l'improviste sur les Turcs à Muisin et Diadin, et a disperse des forces considérables d'infanterie kurde. Elle a occupé Diadin et fait des prisonniers, des canons et des munitions. : *-4 Communiqués allemands Berlin, 8 novembre. (Officiel Grand Quartier générât) : Nos attaques dans la direction d'Ypres ont fait hier de nouveaux progrès, notamment au sud-ouest d'Ypres. Nous avons pris des mitrailleuses. Des attaques françaises à l'ouest de Noyon, ainsi que contre les localités de Vaily et de Chavanne, occupées par nous, ont été repoussées avec de fortes pertes pour l'ennemi. Le village de Soupir et la partie ouest de Sapigneul, que nous avions conquis mais où les forces peu importantes dont nous disposions souffraient du feu meurtrier de l'artillerie, ont dû être abandonnés par nous. Près de Servan, l'ennemi a été repoussé, et dans les forêts de l'Argonne il a encore reculé. Sur le théâtre de la guerre à l'Est, trois divisions de cavalerie russe, qui avaient passé la Wartha au-dessus de Kolo, ont été repoussées et ont dû repasser le fleuve. Pour le surplus, il n'y a pas eu de rencontre. * * Berlin, 8 novembre. (Officiel) : Il n'y a rien de nouveau à signaler à la frontière caucasienne. A Chatt-el-Arab, en Mésopotamie, un Ccmot^^^mobil^tur^ei^surveillMicerencontra près Abadam une canonnière anglaise sur laquelle il ouvrit le feu, provoquant une explosion. Plusieurs projectiles du canot automobile tombèrent sur le dépôt de pétrole anglais à Abaddam et y -auserent un incendie. Le canot automobile retourna sans dommage à Bassorah. Le dépôt de pétrole continue à brûler. * * Berlin, 8 novembre : D après une nouvelle officielle du bureau Reuter. j/H10' Tsingtau est tombé hier après une héroïque defense. Les détails manquent. * Vienne, 8 novembre : Les attaques contre l'ennemi dans les plaines de ben-PIanma et au sud de Chabatz avancent lentement. Hier les hauteurs de Lissar ont été prises. En concordance avec cette opération, les attaques contre nos positions, bien choisies et bien établies près Gi .yuPan§"» furent repoussées. On n'a pas encore publie de détails. Une série de retranchements serbes Turent pris hier au pas de charge avec une bravoure admirable. i\os troupes firent 1,500 prisonniers, prirent 4 canons et G mitrailleuses. L'esprit excellent qui règne dans nos troupes fait prévoir un développement très favorable de ces opérations. * * * Constantinop le, 7 novembre : Hier notre cavalerie a eu un combat avec des cosaques qui ont été battus et ont dû se retirer. Nos divisions de cavalerie menacent l'arrière-garde de 1 armée ennemie. * * * Constantinople, 8 novembre. (Renseignements officiels du 6 novembre) ; Hier, aucun mouvement de l'armée russe n'a été observé. Les Anglais ont débarqué pour la deuxième fois des troupes à Akaba, mais les gendarmes er les tribus indigènes les ont attaqués. Après qu'un officier allemand fut tombé, les Anglais jetèrent leurs munitions et s'enfuirent. Ce matin, la flotte russe a bombardé pendant deux heures Songuldak cl Kostu dans la mer Noire. A Kostu, le vapeur §rec x ' ]kea (de 6-19 tonnes) a coulé. A Songuldak, claile quartier français, l'église française, le consulat français et deux maisons ont été détruites. romt d autres dommages. * * # Londres, 8 novembre : Selon toute apparence, dit le « Morning Post »,. les Allemands ont obtenu dans le combat naval de V alparaiso une victoire décisive, et en tout cas suffisante pour accorder aux Allemands un avantage appréciable dans l'océan Pacifique. Leur succès est aussi bien .stratégique que de tactique : stratégique, parce que le commandant allemand a réussi à réu-mr au moment précis, a l'endroit voulu, une iorce supérieure; de tactique, parce que les Allemands ont fait un usage utile de leur supériorité en nombre et en armement. -M- Dépêches diverses Londres, 8 novembre : D'après un communiqué du Press-Bureau, le bruit que le croiseur anglais « Minerva » aurait bombardé Yeddo n'est pas exact. Le gouvernement des Indes a au contraire, dans une déclaration du 2 courant, précisé la politique du gouvernement anglais en ce qui concerne les lieux saints de l'Arabie. Cette déclaration porte que dans cette guerre, qui n'a aucun caractère religieux, les lieux saints jouiront d'une immunité complète tant que les pèlerins de l'Inde vers ces lieux ne seront pas molestés. Pareille assurance est donnée par les gouvernements russe et français. * * Athènes, 8 novembre : Les ambassadeurs anglais et français à Constantinople sont partis aujourd'hui à bord d'un vapeur des Messageries Maritimes. Ils eurent tous les deux un entretien avec M. Venizelos. * * * Milan, 8 novembre : Le « Secolo » reçoit de Bucarest la nouvelle qu'un croiseur turc a coulé le navire russe Grand DucN Alexandie près de Sebastopol. L'équipage et les passagers furent amenés à Constantinople. Il est probable que le navire Jérusalem a été également coule car depuis dimanche il n'a ni lie rpn/inrln o 1 appel de la T. S. F. * * * Frontière hollandaise, 8 novembre : Reuter annonce de Tokio : Une dépêche de Shan-tung annonce que les Japonais ont fait 800 prisonniers et rendu 26 canons inutilisables. La « Kôl-msche Zeitung » croit invraisemblable la prise de 800 hommes et^lle estime que l'on ne rend inutilisable que ses propres canons et non pas ceux de l'ennemi.*** Londres, 8 novembre : Le « Times » dit que le bombardement de Yar-mouth .a été surprenant. Le « Daily Mail » annonce que les navires coulés furent le Fraternal de Lo-westoft, Copious de Yarmouth et le sous-marin D 5. Le navire cotier Halcyon ne serait que légèrement endommagé. Ce journal ne s'explique pas que les Allemands aient connu le nom des navires anglais avant que ceux-ci aient apparu, et il se demande s'il n existait pas un appareil de télégraphie sans fil cache qui a pu avertir la flotte allemande. * * Saint-Pétersbourg, 8 novembre : Un télégramme expédié de Lemberg dit que les Russes ont repris Jaroslaw. Dans ces derniers jours, les Autrichiens attaquèrent furieusement jour et nuit, soutenus par une artillerie infernale, mais cela semble être leur dernier effort.Les Russes ont fait des contre-attaques vigoureuses et ont brisé les attaques ennemies. Les Autrichiens repassent le San.

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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