La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 17 Mai. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kk9474896j/
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IPRIX DES ABONNEMENTS 1 mois (juin), fr. 3.00. La demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par la bureaux et la /acteurs des postes. — La réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste, ADMINISTRATION ET REDACTION : PRIX DES ANNONCES Pet. annonces, la ligne, fr. 1.00. — Réclames avanI tes ann., la lig., fr. 2.50. — Corps du journal, l* lig., fr. 7.50. —Faits divers, la lig., fr. 5.00» — Nécrologie, la lig., fr. 3.50. —Coin des Eleveurs, annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la lig., fr. 2.00. Bureaux de 9 à 17 heures Direction et Administration : gj; ',?&'* i? hmZn- JOS. IMORESSÉE, DIRECTEUR 01, woniagno-ou'- a « Aujourd'hui : DEUX pages. LA GUERRE 1,383" jour de guerre Bien à signaler. L'ottensive allemande à l'Ouest Berlin, la mai i Depuis qu'à la suite des importants succè; que nous avons remportés en Flandre nou avons forcé l'ennemi à évacuer la boucl d'Ypres et que le territoire situé immédiate ment à l'arrière du champ de bataille ne si trouve plus à la portée de l'artillerie ennemie nous avons pu commencer à assurer le retou: méthodique des habitants des Flandres dan: leurs habitations pour autant que celles-r n'aient pas été détruites. Le rapatriement n peut se faire actuellement que dans une me sure très limitée, trop de villages et de ferme: qu n'avaient pas même été occupés par le troupes allemandes ayant été détruits de fon en comble par le feu de l'artillerie anglaise La violence du bombardement anglais ayan généralement empêché les habitants d'empoi ter leurs biens et ceux-ci ayant été ensuit détruits par les Anglais, l'administration al Jemande est intervenue pour procurer au: rapatriés le minimum au moins de ce qui leu était absolument indispensable. Négociations de pais Constantinople, 15 mai : L'Agence Milli annonce quo les délégué du gouvernement des populations âutoch tones du Caucaso septentrional ont adress une note à tous les gouvernements p#r la quelle ils annoncent qu'une assemblée natic nalo a été élue qui, dans sa réunion d septembre 1917, a décidé de grouper les au tochtoncv en république. Le pouvoir exécu tif a été remis entre les mains du gouvei cernent dont le soussigné fait partie. Vu l'anarchie qui règno en liussie, 1 gouvernement du Caucase septentrional, fai gant usage du droit reconnu aux peuple par le gouvernement de Pétrograd lui-même de disposer d'eux-mêmes, a décidé ce qu 6uit : 1® Le Caucase septentrional so déclar «éparô de la Russie et formera un Etat in dépendant ; 2° Le territoire du nouvel Etat aura a^ nord les mêmes frontières géographiques qu les départements et provinces de Doghes fan, Terck, Stawropol, Kuban et la me jfoir® ; 38 Les soussignés, délégués plénipotor tiaireb, ont été chargés de porter cette déli bèratioii à la connaissance de tous les gou versements. Abc u'.mcschid Tschermojen, Haiderbaeztow *** Londres, 15 mai : M. Austin Chamberlain s'est exprimé e ces termes dans une réunion tenue à Loe dres : — Nous sdmmes engagés dans une lutt gigantesque. Dans cette lutte, il peut s produire des accalmies, mais tous les peu pies des pays alliés ont pour devoir d'impe ser les plus lourds sacrifices à leurs ar mèc*. Le gouvernement anglais n'est p«v opposé en principe à, la conclusion de 1 paix, mais il est parfaitement inutile c parler de paix avant que la grande lui! qui est engagé-* en ce moment ne soit t". miné* et qu'une décision soit intervenue ti le champ de batanie. La guerre navale Berlin, 16 mai. — Officiel : Dans la zone'barrée autour de 1*Angleterre nos sous-marins ont encore coulé 11,500 tonne brut de tonnage marchand ennemi. •** Stockholm, 14 mai : D'après les Stockholm Tidningen, le vapeu suédois Gothia (1,844 tonnes), de Norrkôpin* a été coulé au moment où il se rendait d Hull à'Blyth. *** Stockholm, 15 mai : Dimanche dernier, un steamer suédois touché une mine en vue de Ja côte suédois et a coulé, entraînant la mort de huit hon" mes de l'équipage. Certains journaux, i notamment le «Dagens Nyheter», qui es ententophile, avaiént prétendu que les non breuses mines semées à la côte occidental de la Suède étaient d'origine allemande. Oj un communiqué officiel du ministre de 1 marine déclare aujourd'hui que ces mine sont sans conteste d'origine anglaise. Le « Stockholm Dagbladet » écrit à c eujet : — L'épouvantable malheur qui a coûté 1 vie à huit marins suédois est la conséquenc du placement d'un champ de mines dans 1 voisinage de la côte, presque dans les eau territoriales ; ces mines constituent un dar ger permanent pour notre navigation f notre flottille de pêche. A Gothenburg < tout le long de la côte, cette manière d'agi a provoqué le plus grand émoi. On estime "tout le moins étrange que l'Angleterre n'a pas cru devoir informer le gouvernemer suédois du placement de ce champ de mines Cette mesure est une preuve de plus de l sauvagerie avec laquelle la guerre actuell est conduite. » Berlin, 15 mai : On publie les détails complémentaires qi suivent au sujet de l'attaque exécutée par u de nos sous-marins dans le port de Carlofor (Sardaigne), le 29 avril, sous le command ment du capitaine-lieutenant Steinbaur. Celu ci est un de nos plus vaillants commandan de sous-marins et a déjà été décoré de l'ordi Pour le Mérite. Le capitaine-lieutenant Steinbaur soupçor nait que des vapeurs portant des cargaison précieuses se trouvaient dans le port de Carie forte. Une exploration difficile et exécuté d'une manière particulièrement énergique li fit reconnaître la présence dans ce port du vî peur anglais Kinostonian (6,564 tonnes lrut de deux grands remorqueurs de naute r:ic armés et de plusieurs autres navires. Par u faible clair de lune et un peu avant l'aube, v sous-marin pénétra par le passage r*' i >san ment fortifié de San Pietro dans le port c Carloforte et, mettant en ligne toutes les arm* dont il disposait, il attaqua l'ennemi par su prise. Des torpilles furent lancées sur le Km i tlonian, tandis que les remorqueurs éta;ei pris sous le feu des canons d'autres sous-m; rins. Les torpilles brisèrent le Kinostonian e deux au milieu de formidables détonation On vit peu après les remorqueurs, enveloppe d'une fumée blanche, disparaître dans l'expia sion du Kingstonian. Tandis que le sous-mari manoeuvrait dans le port pour détruire u schooner quatre-màts français, le jour se lev; Les batteries postées au large de l'entrée d port, sur l'île d'Anticco et la batterie du mô' de Carloforte aperçurent le sous-marin et dir gèrent leur feu sur lui. il y répondit ii coût de shrapnells. Sur la proue du Kingstonian Qui coulait, la canonnade fut aussi ouvert mais rapidement étouffée par quelques gr nades lancées par le sous-marin et qui exte minèrent les servants des canons anglais. 1 sous-marin mit le feu au schooner quatre-md français et se dirigea vers la sortie. A ce m< ment et en même temps que d'autres voilier: I un navire à moteur se dirigea à toute vapeur hors du port intérieur et prit le sous-marin sous un feu rapide. Le navire à moteur tenta vainement de le torpiller et de l'empêcher de sortir du port. Tandis que ces faits se déroulaient, une demi-douzaine de batteries postées sur les deux rives du port "et composées en partie de canons à tir rapide rasant et en par-» tie d'obusiers, dirigèrent un feu de barrage ' sur le sous-marin. Sans être endommagé, celui-ci traversa la zone dangereuse et biei: qu'il eût été pris une fois encore sous le feu d'une batterie de canons et d'obusiers placec près du cap Colonne, il parvint, après être resté durant un quart d'heure à la surface d« l'eau, à plonger en dehors du port. Revenu à la surface en partant de Carlo forte, le sous-marin livra un combat d'une ' demi-heure à un navire de garde fortement s armé et bombarda efficacement le Poste de té ' légraphie sans fil et de signaux du cap Spe * rone, à l'ile d'Anticco. ; L'Intervention du Japon en Sibérif 3 I oudres, 15 rr.ai : On mande de Tokio au « Times » que les ' délégués japonais qui ont parcouru la Sil>é s rie sont retournés à Tokio pour renseigne] 1 le gouvernement sur la situation dans c< pays. Ils sont d'avis qu'il n'est pas possible 1 de tolérer plus longtemps l'état de choses actuel. . : D'après un second télégramme de Tokic ; au « Times », le marquis Calo aurait dé : claré au cours d'un disco.urs prononcé i r l'assemblée du parti Konsoi-Kai, à Nagejo quo dans la question sibérienne il (allai en tout premier lieu tenir compte des inté . rète japonais et que la politique japonais! ' ne devait pas être inlluencée par les vœu? d'autres puissances. Le marquis Cato a dé claré ne pas comprendre la nécessité d'uni 3 expédition japonaise en Sibérie, si ce n'es - pour la défense des intérêts propres di 6 Japon. : Les événements de Russie Paris, 15 mai : L'Agence Havas apprend de Moscou que M 3 Lénine a demandé télégraphiquement à toute - les organisations de ravitaillement du payi 3 d'envoyer d'urgence des vivres à. Pétrograd .' où la situation est effroyable. 1 Moscou, 15 mai : Le a mai, le Conseil des commissaires d peuple a décidé d'abolir le droit de successior , Après la mort du testataire, les propriétés me 3 bilières et immobilières deviennent propriét r de l'Etat. r Berlin, 16 mai ! i On mande de Pétrograd que dans cette vill - le bruit court avec persistance que le tsar N: - colas sera transféré à Moscou et déféré à u: tribunal de guerre spécial. Kief, 15 mai : Le gouvernement a défendu d'exporter le 1 métaux et le caoutchouc, soit bruts, soit ol vragés. De plus, les frontières de la Roumani et de la Bessarabie seront fermées à l'exporte 3 tion de tous les produits oukrainiens, la Beî 3 sarabie ayant été annexée par la Roumanie c ■ l«s rapports économiques n'ayant pas ençor - été établis. Le Kieiusliaja Mil si apprend que le gouverne ment russe des Soviets s'est déclaré prêt & faire toutes les concessions possibles pour cor e dure la paix avec l'Oukraine, à condition qu e l'Oukraine exporte des vivres en échange d produits textiles et d'huiles de graissage, r Le général Rogasa a été nommé ministre d la guerre. Les journaux approuvent la déclî ration gouvernementale et estiment que l'heur n'ast pas à la politique, mais au travail. Il soulignent le fait que le gouvernement n'a tenir compte que de la seule puissance existai) en Oukraine pour le moment, sans toutefois J désigner plus t-xplicitement,. 'S Pétrograd, 15 mai : Un combat entre bolchevistes et anar chistes a commencé hier dans les rues d r Moscou. Les troupes des Soviets ont ccrn >• les bâtiments occupés par les anarchistes e y compris leur quartier général établi cari l'ancien club des Marchands, à la façaj duquel avait été arboré un drapeau noi avec l'inscription <■< Anarchie ». Sommés d a se rendre, les anarchistes se sont défendue e Ils se sont servis de canons, d'automobile. - blindées et de grenades à. main. De ^ combats identiques se sont livrés dans d au t très quartiers de la ville. Auprès avoir él bombardés durant une demi-heure, les f£ e déralistes anarchistes ont hissé «e drapeai '« blanc. Les pertes des deux côtés ne soji * pas encore connues. Un cordon de canon» s protège le Kremlin, où siège le commissa rat du peuple. Aujourd'hui à midi, les cum 3 bats auraient toujours. *** a Kicw, 16 mai : ® D'après lo „K.ijewskoja Mysl'% lfl trans „ port de céréales |>ar les paysans vers h cù.o de la Mer Noire devient plus impor l tant. Dans les porte de Skadof et do Shàrly t 90,000 pouds de céréales sont déjà arrivé; r et "3 millions de pouds sont erfeore en route h Les paysans ont envoyé 200,000 pouds d< t ci'rtales à Berdiai s'e et l'expédition de cc« t quantités pour Odessa est imminente, i. *** a Stockholm, 15 mai : e Le Bureau de correspondance oukrainien rc çoit de Kief confirmation officielle de la mor du général Kornilof, qui a été tué par un éclo d'obus au cours des combats livrés le 13 avrl ,j près d'iékaterinoslaw. n e Stockholm, 15 mai : 3. La frontière entre la Finlande et la Russi i. est rigoureusement fermée aux voyageur s ainsi qu'aux marchandises. Des forces impoi ■q tantes ont été concentrées de chaque côté d la frontière. t- s Buenos-Ayres, 15 mai : t_ Le gouvernement argentin a reconnu l'indé p pendance de la Finlande. '■ Stockholm, 15 mai : | Le SvenSka Daobladclt annonce que le consi r britannique à Helsingfors a fait savoir qu'£ n près l'accomplissement des conditions posée n par l'Angleterre, son gouvernement était au [_ posé à envoyer M. Montgomery Growe connu e chargé d'affaires en Finlande, s »*• r- Stockholm, 15 mai : j- D'après une information de « Nya Dag it ligt Allehanda », le gouvernement suédoi i- aurait, décidé de retirer, jeudi, la moitié de il effectifs suédois qui se trouvent encore au: s. Iles d'Aland, et se composant de 300 hom :s mes. A la date du 25 avril, le docteur Ayl >- ling, délégué de la population des Ha n d'Aland, a manifesté sa reconnaissance au: n troupes allemandes d'occupation et a ex i. primé le regret de la population de voir re u tirer les troupes suédoises. „ e «». i- Stockholm, 15 mai : s Le Svcnska Daobladet apprend d'Helsingfor i, que des personnalités éminentes de tous le i, partis bourgeois ont lancé un appel à kur î- concitoyens. Elles s'attachent surtout àdémoi •- trer que l'intérêt supérieur de la Finlande, ! e consolidation de son régime intérieur auss ts bien quo son prestige à l'étranger, exigent qu )• le peuple "se 'prononce pour la constitutio; >, d'une monarchie. L'argument principal ctu'il font valoir consiste dans le maintien des bonnes relations indispensables avec les Puissances centrales. EN AMÉRIQUE Washington, 15 mai : Lé secrétaire d'Etat Mac Adoo a approuvé un prêt supplémentaire de 200 millions de dollars à l'Angleterre, de 100 millions de dollars ,à la France et de 100 millions de dollars à l'Italie. Le total des avances faites à tous les Alliés s'élève ainsi à 5,7G4 millions de dollars* DÉPÊCHES DIVERSES mm i Paris, 15 mai : Le gouvernement a mis à la disposition du commandant en chef de l'armée tous les ouvriers aptes au service des classes do I 1910, 1911, 1912, ainsi quo ceux apparte-' nant à certaines parties de la classo •/de 1909. Il sera tenu conjpte dans une certaine mesure du temps passé au front et des blessures reçues. Le bruit d'après lequel les ouvriers renvoyés à l'armée seraient remplacés par des Américains est absolument inexact ; sous aucun prétexte, les ouvriers français ne seront remplacés dans les usines par des ouvriers ou des soldats étrangers. *** Milan, 16 mai : » On mande de Paris au „ Gioimale d'Italia " : — La nouvelle Conférence dlas Alliés se réunira pondant la première semaine» do juin. ' Elle aura à examiner la question do l'ex-[ tension du service obligatoire aux colonies ! des pays de l'Entente. De l'avis d'hommes | d'Etat compétents, la paix serait plus éloi-, gnée que jamais en co moment où l'unité de commandement et la mise en ligne com-[ plè*e des troupes auxiliaires des Alliés commencent.Berne, 15 mai î On mande de Londres ! — Bien que le gouvernement britannique, il y a quinze jours, eut appelé sous les drapeaux les hommes âgés de 43 et de 44 ans, les hommes de 45 et de 46 ans viennent à leur tour de 5 recevoir leur billet de mobilisation. ; **• > Paris, 15 mai ! La Victoire annonce que le gouvernement a réparti les soldats des divisions russes par toute la France et a essayé de les employer ^ aux travaux agricoles. A peu d'exceptions • près, les Russes refusent de travailler et cau- - sent partout des désordres; la population ré- - clame l'éloignement de ces éléments indésirables.Paris, 16 mai î 0 La Chambre a discute hier les restric-" lions apportées dans la consommation des 1 vivrôs. Le ministre du blocus a dit qu'il était impossible d'augmenter les stocks en France par des importations et le ministre s du ravitaillement a déclaré une fois de plus que sa tâche étaat fortement entravée par lo e manqua de tonnage. La Chambre a votrè un ordro du jour invitant le gouvernement . à saisir systématiquement le bétail,, àl'ox-t ceptioo. des bêtes de trait. 2 **• Paris, 1G mai • Les journaux de t Paris publient un long ^ compte rendu de l'interrogatoire subi hier . par M. Oaiilaux, devant lo tribunal de e guerre. Une foule immenso se pressait dans e 1 enceinte réservée au public. M. Caillaux avait l'intention de prononcer un grand dis-e cours pour défendre sa politique, mais on l'a prie de ne pas sortir des faits sur lesquels devait porter son interrogatoire. M. e Caillaux a toutefois mis l'occasion à profit ? pour déclarer qu'en sa qualité d'homme po-1 litique il considérait de son devoir de prê-t ter toute son attention à des possibilités de 1 paix. Au cours be l'interrogatoire, il a déclaré que depuis le début de la guerre il n'avait jamais donné un centime au "Bonnet Rouge„. mais qu'en temps de paix il avait - im jour donné^ 40,000 francs, à un moment 2 où il devait fléfendre son propre honneur et 4 celui de sa femme contre une infâme campagne de presse. 3 **» ; Berne, 15 mai : Il appert des débats du procès du,,Bonnet 3 Rougi©" quo le gouvernement français, mai-. grft les protestations de l'opinion publique 5 en Suisse, a envoyé le commissaire do po-i lice Faralino à Genève pour y procéder à - des enquêtes. 5 Le ,,Journal do Genève' écrit qu3 de - même à Berne des policiers français se i sont livras à des enquêtes. Les journaux t suisses protestent contre ces manœuvres. Le ' ,,Noue Zeitung;; de Zurich assure quo des " faits pareils se sont produits à diverses re-" prises à Genève et l'ulntèlbgenzbl&tt" de Borne exige que les autorités y mettent un tenue et que, le cas échéant, les policiers qui se livrent à ce» enquêtes soient tout ' simplement incarcérés. i «• • * Paris, 16 mai : Le Conseil de guerre a prononcé les condam-s nations suivantes dans l'affaire du « Bonnet Rouge » : Duval est condamné à mort, ; Marion à 10 ans de travaux forcés, Lan- > dau à 8 ans de travaux forcés, Goldski à 8 ans de travaux forcés et a la dégradation militaire, Joucla à 5 ans de travaux forcés, Leymaire il 2 ans de prison et 11,000 francs - d'amende et Vercasson à 2 ans de prison et t 5,000 francs d'amende avec sursis. t 1 Paris, 15 mai : Le Journal annonce que les distillateurs de Dijon ont décidé d'arrêter leur fabrication pour la durée de la guerre, à raison du manque 3 de sucre et d'alcool. s *** Zurich, 16 mai : 2 On mande de Paris que l'état de siège a été déclaré au Canada français. Le motif s'en trouve dans le fait qu'à Québec, rune véritable bataille s'est livrée en'.re la population surexcitée et bs militaires. D'après des nouvelles de source autorisée, la fouie était méthodiquement groupée en bandes de j mille hommes chacune qui étaient tous ar-. ims de fusils et- de revolvers et commandés s par uu chef commun. La bataille princi-^ pales a mis tout lo quartier des affaires ë en déroute pendant trois jours et trois nuits. Le premier jour, des soldats rapidement ame-ntïs sur les lieux avaient réussi à disperser les révoltés, mais, d^s lo leodcmain, les - troubles sont redevenus plus violents. Les 3 magasins d'armes ont été pris d'assaut, et = tous les fusils,, revolvers et muuitions ootit £ été enlevés. La foule s'est ensuite rendre - devant l'arsenal pour libérer les révoltas - arrêtés la veille. Un dépôt ce benzine a 3 été incendié. Lorsque la cavalerie est rin-{ ter venue, une bataille en règle s est Iivd'o, au cours de laquelle un grand nombre^ de personnes ont été tuées. Des compagnies»! de mitrailleuses ont pris position dans? les rues principales. La cavalerie a attaqué , . s:ibre au clair. Les militaires ont été r«ju* 5 par des salves de fusils et de revolvorsj et 5 par une grêle de cailloux. Un conjbait L. acharné s'est engagé. Les rues des quart x tiers des affaires do Québec offrent l'aspect! 1 d'un champ- de bataille. Lo gouvernentent 2 croit à de nouveaux combats et conceut:® i de plus en plus de troupes dans la ville s et les environs immédiats. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales. Berlin, 16 mai. — Officiel de ce midi î Théâtre de la guerre à l'Ouest. Le duel d'artillerie a diminué d'intensité dans le secteur du Kemmel après la fin des combats d'infanterie livrés hier au nord du Kemmel et au cours desquels nous avons exs puisé les Français de la petite partie de notre ligne où ils avaient pénétré sur le front septentrional d'attaque. La canonnade est aussi devenue moins violente sur les autres fronts de bataille. Les violentes attaques d'artillerie ont continué contré les positions de notre infanterie et de notre artillerie établies sur les deux rives du canal de La Bassée, ainsi qu'entre la Somme et l'Avre. Sur la rive occidentale de l'Avre, d'importantes forces ennemies ont débouché hier matin du bois de Sennecat; elles ont été repoussées et ont subi de fortes pertes. Sur le reste du front, petits combats entre avant-postes. Le grand nombre d'avions mis en ligne sur le front de bataille a amené de nombreux combats aériens. Nous avons descendu 33 avions ennemis: 14 d'entre eux ont de nouveau été descendus par l'escadrille de chasse commandée de son vivant par le capitaine-command-dant baron von Richthofen. Le lieutenant Win-disch a remporté sa 20e victoire aérienne. Rien de nouveau à signaler des autres théâtres de guerre. *** Berlin, 15 mai. — Officiel du soir: L'ennemi a exécuté ce matin une attaque au nord du Kemmel. Il a réussi à pénétrer sur un espace étroit dans notre ligne ; partout ailleurs, il a été repoussé. Au nord-ouest de Moreuii, une nouvelle et forte attaque locale prononcée par lo^ Français a échoué et leur a coûté de fortes pertes. • .. Berlin, 15 mai. — Officieux : Ce matin, notre infanterie a exécuté une brillante opération dans la région située sur l'Avre et souvent déjà attaquée par les Français. A cet endroit, des Français avaient, la nuit dernière, retiré et remplacé par des troupes fraiches une division mise en ligne depuis peu de jours seulement et qui doit déjà avoir subi de fortes pertes. Le fait quo cette fois-d des chasseurs français ont été envoyés au combat sur ce point indique la grande importance que l'ennemi attache à sa possession. Les chasseurs français n'avaient pas encore eu le temps de se fixer dans les trous et les entonnoirs du versant occ.dental de la crête des collines qu'une formidable attaque de notre artillerie, déclanchée vers 5 heures, s'abattit sur eux. Peu après, les troupes d'attaque allemandes débouchèrent de trois côtés à ta fois et envahirent rapidement* tout le terrain depuis la Crête des hauteurs jusque dans la zone de la valée. L'ennemi surpris et déjà décimé par nos attaques d'artillerie, n'opposa qu'une faible résistance. Il n'y eut même pas de forts combats pour la possession des nids de mitrailleuses qui avaient été opiniâtrement défendus à plusieurs reprises, car la majeure partie des Français gisaient morts ou blessas sur le sol. Nous avons ifait 120 prisonniers valides qui avaient tous un aspect hébété. Sur l'un d'eux on a trouvé une feuille de papier sur laquelle était inscrit au crayon l'ordre d'un officier supérieur disant qu'il fallait maintenir à tout prix. Au bas de cette feuille se trouvaient ces paroles : « L<&' bochôs ne l'auront pas 1 « Tout ce terrain est aujourd'hui couvert de cadavres français ét nettement en notre pouvoir. Ce beau succès a été obtenu par nos troupes grâce à une préparation minutieuse et une brillante exécution, et sans que nos pertes soient sensibles. *** Berlin, 15 mai. — Officieux : L'opération exécutée des deux côtés de la route Bray-Corby et signalée dans le communiqué du 15 mai a eu un plein, succès. A cet endroit, nous avons avancé nos lignes-. Au cours de sa résistance opiniâtre, l'ennemi a subi des pertes extraordinairement élevées. Dans la matinée, il a contre-attaqué sur un front de 12 kilomètres, mais ses troupes ont été presque complètement dispersées par le feu concentrique allemand, de sorte que l'attaque n'a pu se développer pleinement. L'après-midi, une deuxième forte attaque s'est écroulée sous notre feu et a valu de fortes pertes à l'ennepi. En ces derniers temps, les Anglais ont à plusieurs reprises lancé au feu, des deux côtés de la route Bray-Corby, des Australiens dont les. attaques sont chaque fois restées vaines.L'attaque fructueuse exécutée à cet endroit par nous "et les fortes mais vaines contre-attaques déclanchées peu- après, ont infligé à l'Angleterre des pertes sanglantes et particulièrement élevées. **•* Berlin, 15 mai. — Officieux : . En bombardant Roye, Boylier et Lille, l'ennemi a infligé de fortes pertes à la population et a continué la destruction insensée de son propre pays. Par la faute de MM. Lloyd George et Clemenceau, qui continuent à prolonger la guerre, des territoires qui avaient été jusqu'ici épargnés ont été ainsi livrés au cours de la grande bataille à l'Ouest, et bien qu'ils se trouvassent loin à l'arrière de la zone de combat, aux horreurs de la guerre. De nombreuses localités françaises souffrent de jour en jour davantage par l'action même de leurs propres compatriotes et de leurs alliés. Berlin, 15 mai. — Officieux : Les batteries allemandes ont bombardé avec une efficacité constatée les mines de Grenay et de Nccux, les puits d'exploitation de Grenay, ainsi que quelques autres mines. *** ■ Berlin, 15 mai. — Officieux : Presque journellement, de nouvelles informations confirment les immenses pertes subies par les Anglais. C'est ainsi que le commandant d'une brigade anglaise t-ombé entre nos mains et qui jusqu'au 13 i.ir.i avait, commandé successivement trois brigades dont la 118e et une brigade de la 16e division, a déclaré que ces trois brigades n'avaient pas môfe ensemble les effectifs d'une seule brigade complète. —<> Communiqués des armées aîHées Paris, 15 mai. — Officiel de 3 heures : Au cours de la nuit, bombardement violent dans la région au nord de Moùtdidier et entre Montdidier et Noyon. Hier,; en lin de journée, nos troupes ont prononcé i::ie vigoureuse attaque contre les positions ennemies au sud d'Aillés et se sont emparées d'un bois sur la rive ouest de l'Avre, en dépit de la résistance acharnée de l'ennemi. Ce matin, une forte contre-attaque de l'ennemi a donné lieu à un vif combat, ^'os troupes ont maintenu intégralement leurs gains et ont infligé des pertes sérieuses aux assaillants. Le chiffre des prisonniers que nous avons faits est de 70, dont un 'Icier. Une autre tentative ennemie au sud de Pol-lot, menée après un vif bombardement, subit également un complet échec. Au nord du Chcmin-des-Dames, nous avons î^poussé un coup de main ennemi sur nos petits listes dans la région de La Bovelle. Rien à signaler sur le reste du front. t** Paris, 15 mai. — Officiel de lt heures : Grande activité des deux artilleries dans la région, au nord de l'Avre. Une tentative de coups de main ennemis sur nos tranchées au sud-est de Juvincourt n'«a pas oblenu de r résultat." Journée calme partout ailleurs. *** Londres, 15 mai. — Officiel : Un coup de main tenté par l'ennemi hier soir au nord de Lens a été repoussé. Au nord-est de Robecq, nous avons encore exécuté un heureux coup de main. L'artillerie allemande a été active la nuit dans les vallées de la Somme et de l'Ancre, au nord de Béthune et dans le secteur de la forêt de Nieppe. Ce matin, la canonnade ennemie est devenue plus violente au sud-ouest de Morlancourt et au nord du Kemmel. *** Rome, 15 mai. — Officiel î Sur le front de montagne, violent duel d'artillerie à certains endroits et activité des "patrouilles. Nos batteries ont dispersé des détachements ennemis dans la vallée de Genova et d'autres détachements qui avançaient sur i le monte Corno, dans la Vallarsa; en outre, elles ont dispersé des travailleurs sur le Pa-subio et touché des trains dans la gare de Primolano, ainsi que du charroi sur la route du col Caprile et dans le bassin d'Alano. Le long de la Piave, la canonnade ennemie a été assez violente dans le secteur de Spresiano et dans le secteur de la côte. L'artillerie italienne a énergiquement répondu. Malgré le mauvais temps, nos aviateurs ont lancé 4 tonnes d'explosifs environ sur les champs d'aviation ennemis établis dans la vallée de la Piave Dépêches Diverses Berne, 15 mai : Les Journaux annoncent que les négociations italo-allemandes qui ont eu lieu à Berne au sujet du traitement réciproque des prisonniers de guerre et internés civils ont été menées à bonne fin. Bâle, 15 mai : Les Baseler NachYichten apprennent que des difficultés ont surgi au moment où la nouvelle convention économique entre la Suisse et l'Allemagne allait être conclue. Ces difficultés résulteraient de l'attitude adoptée par l'Entente vis-à-vis de la solution prévue dans cette convention. • * * Berlin, 15 mai ! On mande de Dantzig aux journaux berlinois que l'empereur a adressé le télégramme suivant au feld-maréchal von Mackensen : — Mon cher feld-maréchal, la conclusion de la paix avec la Roumanie me fournit l'occasion propice de vous exprimer ma reconnaissance pour les services éminents rendus par vous dans la conduite de la guerre autant que dans l'administration des territoires occupés. C'est avec une fierté et avec une satisfaction légitime que nous avons vu la paix couronner votre œuvre. Croyez bien que je vous en serai éternellement reconnaissant. Votre foi affectionné, GUILLAUME. > ♦** Berlin, 16 mai : La Gazette Générale de VAllemagne' du Nord écrit sous le titre * La Politique impérialiste de M. Poincaré » : • —• Malgré les précautions prises, on a appris qu'un documnt important dont M Clemenceau n'a pas parlé dans ses révélations, avait été soumis à la Commission des affaires étrangères de la Chambre française. 11 s'apit d'une lettre adressée par le prési-(îèiTfaelà République au prince Sixte de Bourbon Parme, dans laquelle M. Pôincaré estime insuffisante la rétrocession de l'Alsaoe-Lor-raine à la France ,et demande le rétablissement des frontières de 1814, avec la rive gauche du Rhin, c'est-à-dire qu'il se place au point de vue du traité secret conclu avec la Russie. On apprend, bien d'autres choses encore au sujet do la politique personnelle du président Poincaré dans cette affaire, n aurait notamment caché soigneusement la correspondance échangée avec le président Wil-son et avec Kerenski. Le gouvernement belge aurait tout ignoré de cette démarche importante. C'est affaire au peuple français de s'expliquer avec ses gouvernants. Cependant, les délibérations de la Commission française nous fournissent une preuve de plus du caractère annexionniste de la politique française. Elles nous indiquent la raison de la continuation de la guerre et comment on conçoit chez nos adversaires la liberté du droit et de la démo-crtLe. » Berlin, 16 mai î La crise charbonnière s'accentue en Angleterre. Le sol britannique renferme des quantités énormes de combustible, mais on manque de bras, de wagons, de chargeurs et surtout de .navires côtiers pour transporter les charbons aux lieux de consommation. Les frets attei-gent des prix exorbitants, quasi inabordables. Au surplus, les nouvelles ordonnances concernant l'exploitation des mines de charbon ont annihilé toute initiative. Il faut des autorisations écrites pour approfondir les galeries, entamer de nouvelles couches, etc., Des exportateurs de charbons se sont adressés à la justice pour échapper à ces exactions. Entretemps, 50 par mille des mineurs sont incorporés dans l'armée. L'exportation a diminué dans ces dernières aimées de 40 p. c. comparativement au temps de paix. Les usines à gaz et les usines électriques ont vu leurs approvisionnements réduits d'un dixième. La consommation du charbon et de la lumière est limitée, et les restaurants, hôtels et clubs doivent fermer à 10 heures. Berne, 15 mai î ' Un sujet suisse rentré récemment de Paris se plaint dans le Berner Tageblatt de la nervosité qui rèprne dans la capitale française, où une mauvaise humeur, toujours grandissante, se fait jour vis-à-vis de tous les étrangers. C'est ce qui l'a déterminé à quitter la ville, afin d'éviter des incidents. A** Berne, 15 mai : Tous ceux impliqués dans l'affaire des bombes découvertes dernièrement à Zurich sont des déserteurs et des rêfractaires italiens. D'après les déclarations ,des coupables, ces explosifs étaient destinés à des buts révolutionnaires.Paris, 15 mai î Le Temps apprend de Lisbonne que l'ex-pré-sident Fernando Machado et l'ancien ministre de la guerre Nordon de Mattos seront exclus de l'amnistie politique. Paris 15 mai : Du u Rapnel „ r Un désordre indescriptible règne dans les entrepôts de Port-Saïd. Toutes les marchandises çont sens dessus dessous au point que les fourrages envoyés de là au front franco-anglais ont causé la mort de centaines de chevaux parce que des graines do ricin s'y trouvaient mélangées. " EN ITALIE Paris, 15 mai : Lo u Gaulois „ parle à mots couverts de manœuvres faites pour amener la chute du Cabinet Orlando. •** Rôme, 15 mai : D'après- l'Agence Stefani, il a été donné satisfaction au ministre des munitions de Dalloglio et au * ministre des transports M. Biànchi, qui avaient demandé leur mise à la retraite. Le sénateur M. Vialla a été nommé ministre des transports et le général Zapelli s'est chargé provisoirement du ministère des munitions. JOS. rWGRESSEE, DIRECTEUR PETITE GAZETTE La grève du Grand Bazar a pris fin Les négociations menées ayee intelligence et dévouement par M. Steans, ff. de lx>urg-mestre de Bruxelles, j>our amener un accord entre l'administration du Grand Bazai; Anspaeh et le Syndicat des employés «présentant le pereonnel en grève, ont enfin abouti. Réuni ce jeudi matin, le personnel a, à une très forte majorité, v»té la rentrée. Parmi les conditions mises à la reprise du travail, il faut retenir celles-ci : 1" 11 ne sera exercé aucunes représailles contre les grévistes ; 2° Le paiement dee salaires se fera hebdomadairement ; 3" En cas de maladie ne dépassant pas la durée de quinze jours, les employés continuent ii faire partie du personnel. Si la durée de la maladie dépasse ce laps, aucune réclamation, sauf raison grave, ne sera for. mulée à la rentrée de l'employé absent; 4" Un préavis de huit jours sera établi da part et d'autre en cas de cessation de service.Nous allons voir les modifications apportées d'autre part au régime des salaires, mais il importe d'abord de rappeler ce qu'il était avant la grève : Le minimum était fixé : A fr. 3.25 par jour pour les femmes ; è! i francs par jour pour les hommes; plue une indemnité de vie chère de 20 francs par mois. A partir de demain, vendredi 18 mai, le minimum sera fixé : A i francs par jour pour les femmes 5 à' 5 francs par jour pour les hommes. Une augmentation générale minimum de 50 centimes par jour sera accordée par rapport au taux des salaires payés antérieurement au 13 avril. L'indemnité de vie chère est portée à 45 francs par mois pour l'employé, à 15 francs par mois pour 1 épouse, et à 10 francs par enfant âge de moin6 de 16 ans. Cette indemnité de vie chère sera payés complètement avec effet rétroactif au au 1er mai. Pour le mois d'avril, elle sera payée pour moitié sur la base de 35 francs, c'est-à-dire que chaque employé touchera une indemnité do fr. 17.50. Indépendamment des indemnités de via chère pour les épouses et les enfants des employés, l'augmentation totale acquise par la grève n'est pas inférieure à 35 p. c. des anciennes conditions. Pour prendre un exemple ; un vendeur, marié et père de deux enfants de 11101113 de 1G ans, gagnait avant la grève, si son salaire journalier était de 4 francs, 104 francs ' pour 26 jours de travail, et 20 francs d'indemnité do vie chère, soit au total, par mois, 124 fra ncs. Le salaire sera dorénavant : de 5 francs par jour, soit pour 26 jours, 130 franœ ; plus 46 francs d'indemnitéde vie chère pour l'employé, 15 francs pour son épouse et 20 francs wiur les deux enfanta ; au total : 1 130 + 80 = 210 francs par mois, plus de soixante p. c. d'augmentation de ressources. ? ^augmentation minimum accordée est da 33 francs par mois. C'est le cas d'un employé célibataire gagnant fr. 4.50 par jour, qui obtient le minimum de 5 francs '13 fr. par mois), plus une augmentation de *20 lr, de l'indemnité de vie chère. Jé dois me borner aujourd'hui, l'heure de la mise sous presse du journal approchant, à noter simplement la victoire finalement remportée par le personnel du Grand Ua^ zar. Il la doit aux chaleureuses sympathies que son mouvement si légitime a rencontré parmi toutes les classes de la population, à l'appui des organisations ouvrières affiliées à la Commission Syndicale du P. O. et des Syndicats Indépendante, et à son esprit d'étroite unité dans l'action. Nous en reparlerons demain. La chasse aux laitiers La police a fait de la besogne, ce matin. matin. De la bonne? Je ne sais encore. Vous savez comment elle procède en l'occurrence: des agents postés à toutes les « portes » de la vilie arrêtent les laitiers qui s'y présentent et vérifient le liquide que contiennent jours cruches. On dresse procès-veroil aux moins malins d'entre eux et «'tout est ûm par là 11, ainsi qu'on dit à Bruxeiles. Or, les laitiers qui se font pincer sont plutôt rares. Ils ne sont pas nés d'hier, ces bons paysans, et beaucoup d'entre eui pourraient en remontrer à nos plus fins h-miers. Le procédé de ceux-ci est du reste et vraiment par trop simple, et il y a belle luretle que les laitiers ont éventé la mèche. A ce propos cette lettre, que j'ai retrouvée en mettant de l'ordre dans mes paperassss • et qui remonte à une demi-douiaine de mois au moins ; — Monsieur, le système en usage à -Bru. xelies est, permettez-moi de vous le dire, un système idiot. Ce n'est pas au moment où les laitiers se présentent aux portes de la ville que la police devrait intervenir, mais bien au moment où ces laitiers lont la distribution de leur mixture à leurs clients.Les laitiers savent qu'une fois qu'il» ont franchi ces portes ils peuvent être bien tranquilles et que plus personne ne 6'avi. sera de les inquiéter. Le lait que contrôle la police est généralement de bonne qualité et ce n'est qu'après ce contrôle que les laitiers se livrent à leurs sales petite tripotages. J'en ai du reste des preuves chaque fois, pourrais-je dire, que la police intervient. L'histoire que je vais vous conter. pour vous en convaincre, n'est peut-être pas tout à fait à mon honneur, mais il faut bien vivre, n'est-ce pas, et du reste vous êtes libre d'en penser ce que vous voudrez. Jo suis cabaretier et mon petit café, 6itué à une cinquantaine de mètres d'une des por-les de la ville, reçoit fréquemment, de 00a matin, la visite des laitiers qui viennent, par ce côté-là, débiter leur marchandise ici. Hier, il y a eu contrôle. Après les opéra* lions, j'ai vu entrer chez moi deux laitiers et deux maraîchers à qui j'ai servi la goutte— et même plusieurs gouttes— qu'ils ont jouées au zanzibar. Ce sont les laitiers qui ont écopé, mais au moment du règle- ' ment des comptes, j'ai entendu l'un d'eux dire à son copain : — Bail ! ça n'est pas une affaire ! Un peu plus d'eau dans le lait et nous nous serons rattrapés de notre perte... » Mes deux lascars chargés de leurs cruches, dont l'une au moins devait être vide, sont allés à la cour, ont tourné le robinet qui débite l'eau merveilleuse que vous connaissez,. et le tour a ainsi et effectivement été joué. Je sais bien, Monsieur, ce que .'aurais dù faire: j'aurais dû prendre ces laitiers par la peau du dos ét les flanquer à la porte, ou bien encore j'aurais dû prévenii; la police. Mais je vous l'ai dit tout à l'heure, Monsieur : il faut vivre et les clients cont rares... n Donc, le système de contrôle est défectueux et ne peut pas donner de résultats. Seulement, je me souviens qu'il y a des années déjà les journaux ont demandé qu<i la vérification du lait se fit dans nos rues à l'unproviste. Même cette réclamation, (><«ur ce qu'elle ne fut jamais entendue, a été pendant deux lustres an moins quelque chose comme la \ache à lait des bons reporters qui travaillaient à la 'ligne : ça leur faisait Vendredi 17 Mai 1913 JOURNAL QUOTIDIEN ~ Le Numéro : 15 Centimes 5* Année PRIX C - iy° 1256

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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