La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 14 Juillet. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 18 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bc3st7g70g/
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paix DES ABONNEMENTS: & mois «oût-soptembro, fr. 1 mois (août), fr. 3* $£<!>• Les demande* d'abonnement sont reçues 6&olus\~ Vtrntid pat les bureaux et les 'acteurs des postes, — Les réclamations concernant les abonnements doivçn ttre adressées exclusivement aux bureaux de ixxte, ADMINISTRATION ET REDAGTIOM : j Hontagna-aux-îîorbes-Foîagcrûs, 31, Sruxellos £ LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, Jr. 1.00. — Réclames < Les ann.t la lig., Ir. 2.50. — Corps du joun lig., tr. 7,53. —Faits divers, la lig., Ir. i —Nécrologie, la lig., Ir. 3fc50. — Corn desElet annonces notariales, avis de sociétés (asscn-paie?nent de coupons, tirages),la lig., te.. 2.03 Bureaux do 9 à 17 heuroa Direcîîon et Administration ; gg jg !? *" JOS. W3CRES3ÉE, DIRECTEUR 5îîWKCD*3Kff^ïP^^£Z- -S -.r>?3çr2?iiïQgEa 1,441" jour de guerre Si l'on s'en tenait aux apparences, on pourrait croire que les Alliés ont repris l'initiative des opérations à l'Ouest : il ne se passe guère de jour, t*n ei'fet, que les Français et les Anglais n'avancent de quelques centaines de mètres l'une ou l'autre section de leurs lignes et ne s'emparent d'un village, d'une ferme ou d'un point d'appui quelconque. Toutefois, cette activité fébrile n'a pas été suivie jusqu'ici d'une opération d'importance réelle, si bien $ue l'on s'étonne de voir le généralissime Focli persister à sacrifier ses hommes dans de petites opérations locales dont il semble bien que trois années d'expérience cruelle aient démontré l'inutilité. Mieux vaut croire cependant que le haut commandement de l'Entente a d'excellentes raisons pour en agir de la sorte et que de même sans doute de sérieux motifs décident îles Allemands à se cantonner depuis six semaines dans un rôle passif, alors que l'on s'attendait à les voir d'un jour à l'autre continuer leur offensive. Il faudrait, au surplus, être bien naïf pour s'imaginer qu'ils aient renoncé aux projets d'attaque qu'on leur a prêtés, et ,certainement le généralissime Foch ne s'y trompe pas... En vérité, l'Ouest est toujours un volcan 'dont l'éruption prochaine est révélée par maints indices caractéristiques. Pas plus que les Autrichiens n'avaient réussi à pénétrer plus avant en Vénétie, les Italiens, que certains voyaient déjà revenus sur le Ta-glianiento et même sur la Livenza, ne sont parvenus à déloger leurs adversaires de leurs positions des Sette Communi et de la Piave. En somme, les grands corpbats qui se sont déroulés il y a un mois en Italie ont fait coup nul, et ceux-là ont une fois de plus pris leurs désirs pour la réalité qui avaient conclu de l'échec de l'offensive des Autrichiens à une déroute qui entraînerait pour eux les pires conséquences. Par malheur, depuis les quatre ans que dure la guerre, on s'est habitué du côté de l'Entente à se contenter de si peu qu'il suffit qu'on échappe à un danger pour crier victoire et se remettre à bâtir des châteaux en Espagne. Ce système, hélas I met les nerfs de la population à une rude épreuve. «-** En Albanie, les Italiens et les Français ont avancé des forces supérieures contre l'aile droite des Autrichiens qui, menacés sur le .Vojusa, ont été forcés de se replier dans le pecteur de Fieri, sur le Semeni, et au nord-esl lie Berat, dans ia vallée de la Tomorica. De ce côté donc, les Alliés ont pris l'avantage : en Macédoine, en revanche, comme aussi.en Palestine et en Mésopotamie, ils restent dans l'expectative. En Russie, ils se remuent beaucoup : il es1 patent que leurs menées ne sont certes pas étrangères aux troubles révolutionnaires qui ont éclaté à Moscou, et du reste ils se posent en adversaires déclarés du gouvernement bolche-viste : on annonce en effet que les Anglais descendus de la côte de Mourmanne ont occupé Kem, sur le golfe d'Onega, où ils ont fait sans autre forme de procès fusiller des membres du Soviet et incarcérer les autres... Ainsi qu'il est dit dans l'article crue nous consacrons ci-après à la situation en Russie, on ne diéoerne pas les avantages immédiats oue cette tactique audacieuse peut assurer aux Alliés. Il apparaît en revanche très clairement qu'elle pourrait fort bien — nous avons à diverses reprises déjà dit qu'on pouvait l'appréhender — jeter les Russes dans les bras des LA SITUATION EN RUSSIE Tandis que les opérations militaires subissaient sur le front Ouest un temps d'arrêt, l'attention était attirée vers l'Est par l'attentat contre l'ambassadeur d'Allemagne et la tentative de coup d'Etat dont elle était le signai. Les socialistes révolutionnaires ont essayé 'de renouveler les procédés qui avaient jadis i réussi aux boichevistes : main-mise sur les postes et télégraphes, soulèvement du personnel des chemins de fer, arrestation de membres du gouvernement, et si leur tentative n'a pas réussi, cela parait tenir à leur infériorité numérique et à la décision dont ont fait preuve les commissaires du peuple. Encore le succès de ceux-ci paraît-il loin d'être incontesté et définitif. Dans le même temps, des dépêches annonçaient l'arrivée à Arkhangcl d'une escadre anglaise, le débarquement de trojupes françaises et serbes sur la côte de Mourmanne, l'envoi dune escadre japonaise à Vladivostok et, en dernière heure, on apprend que l'ambassadeur anglais Ëuch&naû, d'illustre mémoire est attendu à Wologda. Cette coïncidence non moins qûe les révélations du Soviet font suppose? que l'Entente n'est pas étrangère aux tentatives de soulèvement qui ont lieu actuellement en Russie. L'intérêt des puissances de l'Entente dans l'ancien empire des tsars est d'ailleurs trop évident pour admettre qu'ellejs puissent accepter la paix de Brest sans essayer de réagir, et il est assez naturel qu'elles n'éprouvent qu'une médiocre sympathie pour le. gouvernement signataire du traité et qui, jusqu'ici, semble vouloir le respecter. Ce n'est que depuis la derrière offensive sur le front Ouest que les Alliés ont senti les conséquences militaires de la défection russe. La pression exercée par les Allemands leur a fait comprendre l'avantage qui 'résultait pour leurs adversaires de l'unité de front et, d'autre part, la compensation qu'on csipè're de l'aide américaine se faisant attendre, il est possible qu'on ait cru gagner du temps fen opérant en Russie une utile diversion. Mais à examiner de près la situation, on ne voit pas bien de quelle ^utilité immédiate la Russie pourrait être aux Alliés, et l'on se demande s'il ne s'agit pas d'une de ces entreprises hasardeuses comme celles des Dardanelles et de Salohique — qui eurent, comme on sait, de nombreux adversaires — et qui ont éparpillé les forces des Alliés s.ins amener de résultat tangible. Mettre sur pied en Russie une armée capable de se mesurer avec des troupes organisées et disciplinées apparaît pour le moment comme une impossibilité. On se rappelle que c'est par leur volonté de faire la paix que les boichevistes se sont imposés à la ruasse du peuple russe. Celui-ci s'est imaginé qu'avec la cessation des hostilités renaîtraient Fabondanee et le bien-être, et comme, grâce à l'impéritie et à l'impuissance des nouveaux gouvernants, l'anarchie n'a fait que croître,, on est assez porté aujourd'hui à rendre les 'boichevistes responsables de tous les maux. Û règne contre eux un mécontentement facile à exploiter. D'autre part, les milieux nationalistes n'ont accepté la paix de Brest que comme un pis-aller et leur rancœur est dirigée aujourd'hui contre les signataires centraux non moins que contre le Soviet, qu'ils englobent dans la même réprobation. De là à rendre une nouvelle guerre populaire en Russie, il y a de la marge et il paraît plus vraisemblable que ce malheureux pays est appelé à s'épuiser encore dans les luttes de partis. Certains journaux font observer que si les boichevistes se maintenaient au pouvoir, ils pourraient être amenés par leur désir de main tenir ia oaix à orendre nosition contre l'F.n- atteindrait un but diamétralement opposé à celui qu'elle visait. Au point de vue militaire, il n'est pas besoin d'être grand clerc pour entrevoir que la formation d'une nouvelle armée russe se heurterait à de grosses difficultés : recrutement, équipement, concentration, matériel, ravitaillement, commandement, tous les.moyens de réaliser ces conditions essentielles de la guerre moderne font actuellement défaut. Les chemins de fer sont totalement désorganisés. D'ici peu de mois, les côtes septentrionales seront bloquées par les glaces et donc inaccessibles aux navires ailiés (supposé même que le tonnage leur permît un nouvel effort). Pour que le Japon pût utiliser le Transsibérien, il faudrait que la situation fût réglée en Sibérie; c'est à quoi servent provisoirement les stocks de munitions qui y étaient accumulés. Mais surtout on peut difficilement s'imaginer une année russe acceptant d'un jour à l'autre une nouvelle discipline. On se rappelle encore quels désordres avaient causés les débats politiques introduits dans l'armée. L'habitude de discuter les ordres reçus n'a fait que croître et embellir, et il passera du temps avant que les chefs puissent imposer leur autorité.Pour que la Russie pût intervenir d'une façon efficace, il faudrait admettre que la guerre durât très longtemps. Chi lo sa? Paris, 13 juillet : M. Ludovic Naudeau rend compte dans le Temps d'un entretien qu'il a eu au début de mai avec M. Chitchérine, qui lui a déclaré, entre autres : — Notre plus cher désir est de nous réconcilier avec la France et d'entretenir les relations les plus cordiales avec elle. Toutefois, nous avons été forcés de demander le rappel de M. l'ambassadeur Noulens, car il nous était impossible de lui permettre de se mêler de nos affaires intérieures ni d'admettre qu'il approuve ouvertement l'occupation de notre territoire par des troupes japonaises. La France entre dans une mauvaise voie si elle appuie la contre-révolution en Russie. Nous possédons la preuve quo les menées japonaises des Alliés se font d'accord avec notre parti réactionnaire. Si les Alliés ne veulent rien faire sans l'assentiment de la Russie, comme ils le prétendent, qu'ils commencent donc à se mettre d'accord avec nous. La paix nous est indispensable, et nous entendons qu'elle ne soit pas troublée. Il nous est impossible d'entrer de nouveau en guerre parce que celle-ci nous conduirait, comme aussi nos anciens alliés, aux pires catastrophes. En conséquence, nous ne voulons de l'intervention japonaise sous aucune forme, pas même sous la forme d'un prétendu secours, car : 1° Nous ignorons si le Japon n'entendrait pas conserver les territoires qu'il aurait occupés ; 2° L'intervention <lu Japon entraînerait des mesures militaires de la part de l'Allemagne ; 3° L'attention de la démocratie russe serait détournée du danger allemand et se tournerait vers le nouveau danger, et cette éventualité mérite d'être prise en très sérieuse considération.M. Naudeau a posé ensuite au commissaire du peuple la question très délicate suivante : — La Russie ne serait-elle pas disposée à collaborer avec les Alliés et le Japon en Extrême-Orient. à condition que l'Entente reconnaisse officiellement le gouvernement des Soviets ? M. Cliitchérine a répondu : — Non. Une reconnaissance subordonnée à une intervention japonaise ne nous intéresse pas. L'entré^ des Japonais en Sibérie ne petit être envisagée ni du consentement ni contre la volonté des Soviets. » r „ *** Londres, 13 juillet : Le correspondant du t.'Daily Express» b Pétrograd télégraphie que par suite du débarquement de troupes alliées à la côte de Mourmanne, le comité de guerre maxime-liste pour le nord de la Russie a reçu l'ordre de prendre les mesures nécessaires. La censure militaire est entrée en vigueur dans le district de Pétrograd et dans toute la Russie occidentale. Les ouvriers et les paysans des classes de 1896-97 sont appelée sous les armes pour une période de six mois. A Arkhangel, 300 officiers des Alliés ont été arrêtés sur l'ordre de M. Lénin®. Le gouvernement des Soviets a lancé une nouvelle proclamation dans laquelle il est dit qu'il espère encore que le conflit mour-manien pourra être évité, mais s'il est démontré qu'il n'est plos possible de le fairç, la Russie est formellement décidée à déclarer la guerre à l'Entente. Elle attendra cependant, pour ce faire, jusqu'à ce que le dernier -espoir d'une solution pacifique (fil conflit se soit évanoui. Tous les membres du comité central exécutif du parti socialiste-révolutionnaire sont arrivés à Tomsk, pour se mettre à la disposition des Alliés, en vue de l'intervention projetée en Sibérje. De son côté, le correspondant du « Daily Chronicle » à Moscou mande que des forcés boichevistes nombreuses sont en marefte vers l'extrême Est. Irkousk aurait été réoccupé par les boichevistes et la situation des Tchèques-Slovaques à Vladivostock ser^t devenue très précaire. A Pétrograd, et malgré l'influence des socialistes-révolutionnaires, l'opinion publique est devenue de plus en plus entento-phobe, surtout dans les rangs de la bourgeoisie. On craint qu'un conflit sanglant avec l'Entente soit devenue inévitabl, maintenant que des troupes anglaises ont débarqué à la côte de Mourmanne, que les Japonais sont à Vladivostock, qu'un bataillon de troupes françaises vient d'entrer à Chaf-bin et que les troupes de Semenoff ont été renforcées par des détachements chinois. "r Londres, 13 juillet : L'Agence Reaiter annonce que d'importantes forces de l'Entente protègent la côte de Mourmanne. D'autres troupes y sont encore expédiées.#** Pétrograd, 12 juillet : L'ancien ministre de la guerre Sawinkof, activement recherché depuis l'assassinat du comte Mirbach, dont on le souçonne d'avoir été le véritable instigateur, est parti pour Vo-logda avec M. Noulens, l'ambassadeur de France. Une forte prime est promise à qui le fera arrêter. •*» Moscou, 12 Juillet : 11 s'est constitué à Pétrograd un comité révolutionnaire de guerre présidé par M. Urit-zky, qui a repris la suite du commissariat des Soviets pour les communes septentrionales du district de Pétrograd et a destitué les commissaires non boichevistes. Il a décrété un contrôle rigoureux de la circulation dans les rues, du port des armes et des rassemblements et a fait désarmer tous les affiliés du parti des révolutionnaires sociaux. *** Stockholm, 12 .juillet : On annonce que les troupes anglaises qui ont occupé la côte de Mourmanne marchent vers le sud. Elles ont occupé Kem, où les autorités militaires ont fait fusiller les membres du Soviet local et arrêter diverses personnalités officielles. • *» Stockholm, 12 juillet : La commission centrale de la Diète finlandaise s'est prononcée par 16 voix contre 15 en faveur de l'instauration du régime monarchiste et'elle a adnnté nar is voit Tokio, 12 juillet1 : L'information de Washington disant le Japon décidé à décliner J'offre des Puissances de l'Entente d'intervenir résolument en avant en Sibérie, est réputée inexacte. On déclare officiellement qu'aucun changement ne s'est produit dans l'attitude du Japon et qu'on y attend la réponse des Etats-Unis aux propositions de l'Entente. On semble, toutefois, être convaincu que le moment n'est pas opportun d'envoyer des troupes japonaises en Sibérie, où leur présence ne s'impose nullement h l'heure actuelle. ■ ■ . «■» ——— La guerre navale Berne, 12 Juillet : Le Matin d® Paris apprend de Boulogne-sur-Mer que le cutter français Alcyon est entré en collision avec un steamer français et a coulé. Onze matelots trouvèrent la mort dans les flots. Le reste de l'équipage a pu être sauvé. **• Brest, 12 juillet : 11 est impossible de se procurer des matières premières pour les constructions navales. Depuis 1U14, les chantiers locaux n'ont pas même construit une demi-douzaine de navires marchands; ils en ont à peine livré deux ou trois et n'en ont pas un seul sur chantier, Berlin, 13 juillet : Ce fut une belle macédoine de peuples qu'un sous-marin rencontra à bord d'un navire anglais qu'il avait coulé il y a quelques semaines dans l'océan Atlantique. Des 79 hommes d'équipage que comptait le navire, seuls les officiers et les machinistes étaient de nationalité anglaise. Les autres étaient des nègres africains et américains, des Malais, des Mongols, des Indiens, des Chinois et des Japonais, parmi lesquels quelques Européens s'étaient fourvoyés. C'est là une preuve évidente de plus de la dificulté que rencontre la marine marchande anglaise à recruter des matelots expérimentés et qu'elle doit se contenter de remplaçants peu ou prou exercés au métier de marin. • Négociations de pais Berlin, 12 juillet : On annonce officiellement que le traité de paix de Brest-Litovsk du 3 mars 1918 et le traité complémentaire russo-turc ont été ratifiés aujourd'hui au ministère des affaires étrangères à Berlin par Hakki Pacha, l'ambassadeur de Turquie, et M. Joffe, le plénipotentiaire de la république socialiste fédéra-tive des Soviets. DEPECHES DIVERSES Berlin, 12 juillets— Officiel I A l'occasion des déclarations que le chance-\ lier de l'Empire a faites aujourd'hui à la Commission principale du Reichstag relativement à la question belge, on en a répandu dans le public des exposés susceptibles de provoquer des malentendus. C'est pourquoi nous reproduisons ci-après et in extenso la partie dont il s'agit du discours du Chancelier : — En ce qui concerne l'avenir de la Belgique, ainsi que je l'ai dit hier déjà, l'occupation et la possession actuelles de ce pays ne constituent qu'un gage pour les négociations futures. La Belgique n'est donc et en réalité qu'un gage qui ne sera pas gardé, si les négociations qui s'engageront plus tard aboutissent à un résultat favorable. Nous n'avons pas l'intention de conserver la Belgique sous quelque forme que ce soit. Nous désirons, comme je l'ai dit déjà le 24 février, que la Belgique ressuscite après la guerre en tant qu'Etat autonome, qui ne soit soumis en qualité de vassal à aucun autre Etat, et nous désirons aussi qu'elle vive avec nous en rapports amicaux. Tel est le point de vue que j'ai défendu dès le début relativement à la question belge et que je défends encore aujourd'hui. Ce côté de ma politique, Messieurs, est en connexion étroite avec les lignes directrices générales que je vous ai exposées hier. Nous ne faisons qu'une guerre défensive, et parce que la guerre que nous faisons a ce caractère, toute tendance impérialiste dirigée vers la domination du monde nous est toujours restée étrangère. Nos buts de guerre sont conformes à ce principe. Ce que nous voulons, c'est l'intégrité de notre territoire, c'est une atmosphère libre dans laquelle notre peuple puisse, sur le terrain économique surtout, se développer librement. Ce que nous voulons encore, naturellement, c'est que l'assurance nous soit donnée que ce libre développement ne sera pas plus tard entravé, et cette conception s'applique parfaitement à ce que je vous disais tout à l'heure de l'avenir de la Belgique. Les' détails du règlement de cette question ne pourront être fixés qu'au cours des négociations, futures, et je ne. puis faire aujourd'hui, à ce sujet, des déclarations qui constitueraient un. engagement. Je dois me borner à établir une: fois de plus ici — et c'est ce qne j'ai fait — les lignes directrices que nous aurons à suivre. Je crois pouvoir, 6ur la base de ces indi- ; cations, vous demander de nous aider à conserver à l'intérieur du pays ce front unique dont le maintien a pour nos frères en campagne une si extrême importance. Restez unis et travaillez tous ensemble, afin que nous puissions faire face, jusqu'à ce qu'une paix honorable soit intervenue, aux difficultés de cette guerre que l'on nous a mis dans la nécessité de faire. » *** Berlin, 13 juillet : Le Lokal Anzeiger se fait télégraphier de la frontière suisse que le président Poincaré déclarera dans le discours qu'il prononcera devant le corps diplomatique, à l'occasion du 14 juillet, qu'il n'existe aucun motif pour l'Entente de faire directement ou indirectement des ouvertures de paix, l'initiative devant en émaner des Puissances centrales. ' *** Paris, 12 juillet : M. AÎ)rami, sous - secrétaire d'Etat à la guerre, aurait déclaré dans un discours à Bou-logne-sur-Mer, que la France s'est trouvée un instant, lors de la dernière offensive allemande, dans une situation désespérée. Devant Amiens, au mont Kemmel et au Chemin des Dames, une catastrophe n'a pu être évitée au dernier moment qu'en mettant en œuvre toutes les ressources dont le pays disposait. Les Allemands ont transporté à l'Ouest tous les canons abandonnés par les Russes dans leurs retraites successives ou vendus aux Allemands, qui disposent aujourd'hui d'une formidable artillerie. M. Abrami a cru pouvoir dire à ses électeurs gue le danger n'existait plus maintenant. Paris, 12 juillet : Le Conseil des ministres, sur la proposition 3u ministre de la marine, a nommé le capitaine de vaisseau Grellier vice-amiral en remplacement de l'amiral Saint-Pair, qui passe à [a réserve. M. Grellier est nommé attaché naval k l'ambassade de France à Rome en remplacement de l'amiral Saint-Pair. On sait que c'est ['amiral Saint-Pair qui avait rédigé rès rapports relatifs aux agissements de M. Caillaux k Rome. Ce rappel de l'attaché naval finançais tait entrevoir que le gouvernement aurait l'intention d'abandonner le procès Caillaux. *** 'par le fait que le président Wilson reste convaincu qu'il sera possible à l'Entente de reviser tôt ou tard le traité de paix de Brest-Litovsk.Berlin, 13 juillet : Il semble bien quo le rôle de Kerenski soit ' déjà terminé en France. Le groupe parlementaire, qui n'entend pas rompre toute relation avec le gouvernement bolcheviste, lui a fait un accueil plutôt glacial. Ses manœuvres en vue de gagner le parti socialiste à sa cause n'auraient pas réussi. *** Paris, 12 juillet : La Fédération radicale et radicale socialiste du dépai^tement de la Seine a voté à l'unanimité une résolution regrettant vivement les retards apportés à l'instruction de l'affaire Caillaux et invitant les mandataires de la Fédération à la Chambre d'exercer leur droit de contrôle en réclamant du gouvernement une liquidation rapide de cette affaire. *** Paris, 11 juilet : Le Temps fait remarquer que l'extraordinaire accroissement de la circulation fiduciaire observé en France est la résultante du traité financier franco-américain qui charge la France de payer au comptant toutes les dépenses de l'armée américaine se trouvant en Europe : ces dépenses, en effet, dépassent déjà de loin le crédit de 10 milliards accordé à la France par l'Amérique. Une modification du traité s'impose, et le Temps espère que les négociations entamées depuis longtemps déjà avec l'Amérique y aboutiront; par contre, dans les milieux financiers, on n'y croit pas. *** Paris, 12 juillet : D'après une statistique publiée par le «Petit Parisien », .ia ville de Dunkerque a subi 150 attaques aériennes, 25 bombardements par des canons à longue portée, 4 bombardements par des navires Ce guerre et 1 attaque de zeppelins. De plus, la ville a été alarmée 211 fois, à la suite de raids d'avions allemands dans le Nord. La ville de Rouen a également beaucoup souffert. Paris, 12 juillet : Le « Journal » annonce que ia grande fabrique de chocolat Poulin, à Blois,, a été détruite par un incendie. Plusieurs centaines d'ouvriers se trouvent sur le pavé. Les dégâts sont évalués à 6 millions de francs. «*» Genève, 12 juillet : L'autorité militaire évalue à 15 ou 20 millions les dégâts causés par l'incendie de la poudrière de Grenoble. Les journaux parisiens du 9 juillet annoncent qu'une partie daJ'usine d'avions Bon temps-Voisin, à Colombes, a été détruite par le feu» • *** Paris, 12 juillet : * Le Journal annonce que les Alliés ont consenti une nouvelle avance de 670 millions de francs à la Serbie et au Monténégro. *** Berlin, 12 juillet : Le Chancelier est retourné aujourd'hui au - grand quartier général. M. von Hintze partira aujourd'hui poui -Christiania pour y prendre congé du roi de .Norvège, Il sera probablement dès la semaine prochaine titulaire du secrétariat d'Etat des affaires étrangères. Berlin, 12 juillet : Le vice-chancelier, M. von Payer, a reçu hier soir les chefs des partis du Reichstag, M. von Hintze, le nouveau secrétaire d'Etal aux affaires étrangères, qui assistait à cette réunion, y a pris contact avec les parlementaires en viie. Berlin, 12 juillet : La Commission principale a terminé ses travaux. Le Reichstag épuisera demain son ordre du jour et s'ajournera jusqu'en automne. Berlin, 13 juillet: Le Reichstag a voté les 15 milliards de crédits de guerre demandés par le gouvernement. Seuls, les socialistes indépendants ont voté contre le projet et les Polonais se sont abstenus.**• Bucarest, 13 juillet : On mande officiellement de Jassy î — Au cours de la séance de la Chambre d'hier, le député Stroici a donné lecture d'une proposition de loi émanant de l'initiative parlementaire concernant la mise en accusation des anciens ministres de Roumanie : Jone] Bratianu, Vintila Bratianu, Emile Continescu, Alexandre Continescu, Basile Mortzun, Dr An-ghelescu et Take Jonescu, conformément à la loi sur la responsabilité ministérielle. La proposition est appuyée par des accusations contre le gouvernement, qui a entraîné la Roumanie dans la guerre néfaste. L'assistance a acclamé chaleureusement la proposition de loi, Aux termes du règlement de la Chambre et de la loi sur la responsabilité ministérielle, la proposition sera renvoyée au bureau de la Chambre, qui se chargera de remplir les formalités nécessaires. Bucarest, 12 juillet : Le gouvernement roumain a adressé une dépêche de condoléances au gouvernement aile mand à l'occasion de l'assassinat du ministre d'Allemagne à Moscou. Berne, 12 juillet : On mande de Salonique au Petit Parisier ï que sept officiers et sous-officiers grecs, incul i,pés d'avoir fomenté une révolte militaire, onl iété passés par les armes. •** Zurich, 12 juillet : De la Neue Zurcher Zeitung : — Le journal allemand Pilgrim, paraissant i Damas, écrit que les Allemands ont été auto risés ,à rester dans leurs habitations à Jéru salem. Les écoles sont ouvertes et les service£ religieux sont célébrés normalement. Les sœurs de la Fondation allemande de Jérusalem sont à leur poste, bien que l'état-major du XXe corps d'armée anglais y ait pris ses quartiers. » **• Londres, 12 juillet : La Chambre des Communes a voté le biï: qui donne au gouvernement le droit d'annulé] les certificats de naturalisation d'étrangers, dans le cas où il appert que les porteurs d* ces certificats adoptent une attitude déloyal* envers l'Angleterre, qu'ils tombent sous l'ap plication des lois pénales ou qu'ils ont obteni le certificat par dol ou tromperie. Le bill reconnaît, d'autre payt, au gouverne ment te droit de soumettre à revision tous les certificats de naturalisation délivrés depuis 1< début des hostilités. Londres, 12 juillet : Le contrôleur des mines ayant refusé d'ac corder les augmentations da salaire et la ré duct.ion de la-journée de travail exigées pai les mineurs, le Conseil naftonal des mineurs justement effrayé des conséquences désas treuses qu'entraînerait C" ce moment uni grève générale, a démaillé une entrevue i M. Lloyd George avant <î» prendre une déci sion. Le Premier a conseï ;ti à recevoir une dé légation du Conseil national. Berne, 12 juillet : Le général French annonce, dans une proclamation, la dissoii ition par la force des cinrr rrm nr)« nrrrn nisrv:. (-t irlnndnis. wn Vftrt.l Communiques Officiels Communiqués; des Puisséncss Centrales Berlin, 13 Juillet. — Officiel de ce midi: Théâtre de la ouerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Au sud-'oUest de Bailleul, nous avons repoussé plusieurs attaques prononcées par d'importants détachements anglais. D'autres attaques prononcées la nuit par l'ennemi au nord d'Albert ont échoué. Au violent duel d'artillerie livré sur la rive occidentale de l'Avre ont succédé, entre Castel et Mailiy, des attaques partielles françaises; l'ennemi les a renouvelées l'après-midi près de Mailiy et, le soir, dans tout le secteur de combat après une nouvelle et très violente préparation d'aritlle-rie. L'ennemi s'est fixé à Castel et dans la ferme d'Ânchin. A l'est de cette ligne, ses attaques se sont écroulées sous notre contre^ attaque. Armées du prince héritier allemand : Entre l'Oise et la Marne, les opérations sont restées actives. Au nord de Longpont et au sud de l'Ourcq, nous avons repoussé de nouvelles attaques ennemies. Armées du feld-maréchal duc Albrecht de Wurtemberg : Dans les Vosges centrales et près du Hart-mannsweilerkopf, les opérations sont devenues plus actives. Au nord-est de Pont-à-Mous-son et dans le fond de Fave, les attaques prononcées ia nuit par l'ennemi ont échoué. *** Berlin, 12 juillet. — Officiel du soir : Combats locaux au sud-ouest de Bailleul et sur la rive occidentale de l'Avre. **■» Berlin, 13 juillet. — Officiel : Pendant le mois de juin, 408 avions et 62 ballons captifs ennemis ont été descendus sur les fronts allemands. D2 avions ont été descendus par nos canons de défense. 217 des avions abattus sont entre nos mains. Il a été constaté que les autres avions sont tombés au delà des positions ennemies. Au cours des combats, nous avons perdu 153 avions et 51 ballons captifs. *** Berlin, 13 juillet. — Officiel : Sur le front septentrional, nos sous-marins ont encore coulé 15,500 tonnes brut de tonnage marchand ennemi. Trois des vapeurs coulés ont été torpillés dans des convois puissamment protégés. v. ■* Vienne, 12 juillet. — Officiel de ce midi ï Pas d'opération importante à signaler. *** Sofia, 10 juillet. — Officiel : Sur plusieurs secteurs du front en Macédoine, surtout dans la région de Bitolia, dans la boucle de la Czema et'des deux côtés du Vardar, la canonnade réciproque a été assez violente. Près d'Altschak-Mahle et de Matscho-kowo, nos unités avancées ont dispersé à coups de fusil des détachements de reconnaissance ennemis. Dans la vallée du ,Vardar, grande activité aérienne ennemie. *** Constantinople, il juillet. — Officiel: Sur le front en Palestine, grande activité de patrouilles pendant la nuit du 9 au 10 juillet, dans le secteur du littoral et à l'ouest du chemin de fer de la côte. Alors que les batteries ennemies avaient déjà été repoussées devant nos positions, un Je nos détachements de reconnaissance a franchi les obstacles en fils de fer barbelés et réuus a pénétrer dans ia position ennemie d'où il a ramené du butin. A lYsf du Jourdain, un de nos forts détachements de reconnaissance a attaqaé le 10 jirJîet à l'aube une tête de pont ennemie établie des deux côtés de la route d'Ekou-ria à Jéricho, Un escadron lancé contre notre détachement a dû se retirer en abandonnant 30 morts et 40 chevaux ; le chef d escadron et un soldat ont été faits peteon-nkrs.Sur le front en Afrique, on signale ultérieurement que l'ennemi, cerné par nos troupes à Tripoli, a tenté une violente sortie le 7 mai dernier ; sa tentative a échoué avec pertès. Le 18 mai, les installations militaires de la ville de Hols ont été fortement bombardées par notre artillerie. Le 19 mai, une troupe de cavalerie ennemie partie de la région de Su-wara a été dispersée par nos troupes. Pour le reste, pas d'événement particulier à signaler. Constantinople, 12 juillet. — Officiel : Sur tout le front en Palestine, faible canonnade réciproque seulement et grande activité aérienne de l'ennemi. A l'est du Jourdain, des attaques de reconnaissance ennemies ont été repoussées. Rien de nouveau à signaler des autres fronts. Gommisriicjués des armées aînées Paris, 12 Juillet. — Officiel de 3 heures : Nous avons accentué notre progression au nord de Chavigny et à l'est de Faverolles. Nos troupes ont occupé, dans la soirée d'hier, le village de Longpont et la terme Javage. Deux [ coups de main, exécutés l'un au nord de Mont-1 didier, l'autre en Champagne, nous ont rapporté une quinzaine de prisonniers. L'activité de l'artillerie a été vive sur la rive gauche de la Meuse. e** Paris, 12 juillet — Officiel de 11 heures : Nos troupes ont mené ce matin une brillante attague sur un îront de 5 kilomètres entre Castel et le nord de' Mailly-Raineval. Tous nos objectifs ont été atteints. Nos troupes ont enlevé le. village de Castel, la ferme Anchin et un certain nombre de boqueteaux fortement organisés. Notre progression atteint par endroits 2 kilomètres de profondeur. Nous avons | fait plus de 500 prisonniers. Rien à signaler 1 sur le reste du front. **. Londres, lî juillet. — Officiel : La fructueuse opération exécutée hier par nos troupes près de Merris leur a permis de faire 120 prissonniers et de prendre 10 mitrail-leuses. Une attaque tentée par l'ennemi au sud de Bucquoy a échoué. Nous avons exécuté d'heureux coups de main au nord-est de Merris, ainsi crue près de Hamel et de Meteren. *** Rome, 12 juillet. — Officiel : Sur certains points du front, canonnades modérées. Dans le secteur de Concaiapfci (Posina) et dans le Valarsa, nos patrouilles ont détruit deux petits postes ennemis et [ait quelques prisonniers. Près du Cornone, une tentative d'attaque ennemie a échoué; elle a coûté des partes sensibles aux Autrichiens.Un avion ennemi a été descendu a proximité de Feltre. EN ITALIE Berne, 12 juillet : D'après les journaux italiens, le capitaine Luigi Bourlot, l'un des meilleurs aviateurs italiens, a fait une chute mortelle avec son appareil de chasse. *** Berlin, 12 juillet : Le Berliner Tageblatt apprend de Lugano nue le dénuté français Thomas a proposé au Chronique llruxelloii La femme voilée existe donc en polit car j'ai la mienne. Pour apparaître, elle : prunta pas le simple appareil sous lequ Vérité sort de son puits, dit-on, mais au traire la tonne cachée de l'Isis égypti Elle sonna un soir, vers les 8 heures. ] duite dans mon bureau, elle déposa su] table encombrée un journal au papier i où se lisait le grand titre de la feuille bi loise autrefois si connue : Le Petit Ble vis qu'un article de la première colonne première page y. était marqué d'une violette : LONC La tor.iaiSvo de ccâUtion angio -contlnes coniro l'Altomagns. (Service spécial du ,.Petit BleuH.) Je cherchai la date : 10 juillet 1903. Que pouvait-on bien dire de la guerre années avant qu'elle éclatât et qui vali pas d'une dame voilée ? — Vous lirez cela tout à l'heure, me di Puis elle s'intéressa aux gravures ancii qui ornent les murailles et parcourut des les rayons nombreux des importantes b thèques. Elle paraissait heureuse et intéi de se trouver dans un milieu où la g n'avait pas interrompu l'activité intellect attestée par les grandes tables chargées c piers, de lettres et de livres ouverts. 1 guerre, elle parla si peu que rien, et i mont assez pour laisser entrevoir que sa ] nalité était belge et pour exprimer son d pour une époque où les gens se montre peu avides des travaux et des plaisirs d< telligence qu'ils ont le goût de se battre ruiner la civilisation. Ensuite, elle s'e: sur mon dîner qu'elle avait interrompu, g congé avec un intérêt et une grûce qu saient souhaitér le retour d'une aussi tuelle apparition. Le lendemain matin, je me mis à la le de l'article en question, et voici ce qu'il y sous le titre mentionné plus haut, en r de la petite croix violette de la dame vc « L'ardeur avec laquelle Edouard \ l'heure des adieux, a serré les mains noi lement au président Loubet, mais enc< M. Delcassé,,indique non seulement le v sir de l'Angleterre de se rapprocher France, mais le désir que nul n'en ig Ainsi qu'il a été dit ici, le susdit accès d lophilie des Anglais est surtout une ma tation germanophobe, et quand je voi parlé d'un rôve de coalition anglo-con taie conçu par le cabinet Balfour-Cha lain, j'anticipais seulement sur le brui généralement répandu aujourd'hui d'ur jet d'entente anglo-franco-italo-russe qu lerait l'Empire allemand en Europe, ; dont les premières bases auraient été je-Londres avant le départ- de M. Loubet. Il est certain que tel est le désir Grande-Bretagne, qui voudrait arrêter à •les rapides progrès, si menaçants pour e la flotte allemande, soit en lui faisant irr un désarmement partiel par -un « syndiez puissances, soit en la menaçant d'une g Reste à savoir si, malgré le bruyant er siasme de ces jours derniers, la France la faiblesse de faire ainsi le jeu de 1'; terre. Il est possible qu'elle y soit amen* des concessions que le cabinet britanniq aurait faites sur une foule de questior l'intéressent : le.Marojî, Terre-Neuve, le brides, etc. Mais encore faudrait-il l'adl de l'Italie, qui est liée bon gré mal gré six ans encore à l'Allemagne par le tra la Triplice, et l'assentiment de la Russie les intérêts en Chine, en Perse et aux sont en si parfait antagonisme avec ce la puissance britannique. Quoi qu'il en soit, ce qui est remarq' c'est l'imperturbable tranquillité dont preuve 1e gouvernement et la presse mandes devant cette tentative anglaise guer le monde contre eux, dans l'intérêl bion. Apparemment, l'Allemagne ne cro au succès des efforts d'Edouard VII, oi: Guillaume II se sent en état de les déjo de rester maître de la situation. » Ainsi donc les Belges étaient avertis c onze ans du danger qui était à leurs r Et il faut croire que le plan n'avait jams abandonné puisque nous retrouvons en a après quinze ans, le rêve de coalition j continentale pour isoler l'Allemagne, pou par une entente anglo-franco-italo-russe, tement les partenaires de 1903 1 Comme suite à cette lecture, restait à v que disait l'article auquel le début de ci fait allusion, et j'allai feuilleter la coll du Petit Bleu. Voici ce que je lus à la dî 7 juillet, il y a quinze ans : LONI (La portée do Sa «fraternisation » angio°frac (Service spécial du ..Petit Bleu".) Jamais Londres ne se mit autant en fra pour faire fête au président de la Répul Française. La foule l'acclamait tout à l'I lui et «l'idée « d'entente cordiale », avei frénésie sincère. Elle y va bon jeu bon a Le gouvernement, lui, qui a fait chauffei foule depuis un mois par une presse pre d'effusions extraordinaires à l'égard de France, qu'elle traitait 6i insolemment choda, puis à l'occasion d'une caricatu la reine Victoria par Willette, le gou ment avait, dis-je, une arrière-pensée. Il surtout d'impressionner et de bravei lemagne, la grande amie d'il y a quat cinq ans, l'ennemie d'aujourd'hui, et ( faire croire que l'Angleterre," si jalouse de grès de l'industrie et de la flotte german n'est plus une « insulaire isolée » dont on impunément les intérêts. Tout donne lieu de penser, d'ailleurs, ( triomphante réception faite à Londres Loubet, qui est digne comme son peui sympathies plus sincères' et plus durable celles qu'on va continuer à lui prodigu jusque jeudi soir, ne laissera d'autre politique que cette secrète meurtrissure à allemande ; c'est-à-dire que, malgré tout belles et grandes phrases creuses qui v< débiter, M. Delcassé ne va pas conclure le ché de dupe que constituerait pour Ja F une alliance ou même une demi-alliance la puissance si perfide et si ondoyante son siège à Londres. Si vraiment un véritable rapprocheme: litique de la France et de l'Angleterre s tuait, c'est que celle-ci aurait secrètemei entrevoir son aide à la République dai revendications de l'Alsace-Lorraine ; et aurait alors une menace sérieuse pour lî générale et même pour les intérêts France, qui s'appuierait sur le plus.fragi roseaux en s'appuyant sur la puissapee bonne foi britanniques. » De ligne en ligne, cet articulet détail circonstances du précédent. Le correspo belge y relève avec discrétion la secrète trissure faite à l'âme allemande. En outr prévoit que l'aide que l'Angleterre po avoir laissé entrevoir à la France po revendication des provinces perdues ei serait une menace sérieuse pour la paix raie. Ajoutons la remarque qu'en Belgiqi ne se faisait pas faute, à cette époque, de crire à la réputation séculaire d'Albion, c correspondant en question appelle la foi le plus fragile des roseaux. *** Quel sentiment avait poussé la dame à me faire connaître ces preuves de la f ditation d'une coalition projetée anglo-t Eimaiiche "2 4 JjsSïSsf ASI18 JOURNAL QUOTIDIEN — ILe Numéro : 15 GerAïznel 5' Année. — 88° 1313

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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