Dimanche 4 Juin 1916 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : ÎO Centimes 3"" Année. — N° 562 LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS ; Un mois (juin) iT'ï~~i fr, 2.30 Les «Teniandcs d'abonnement sont rtrx.es EXCLUSIVEMENT rox puiclicts «îcs liurcrux de poste. ADMINISTRATION ET RÉDACTION Slt 3£ontag~ne'anx-Hert>es~l?ot{i&ères, SFIXJ^SJZjZJSS bureaux : cê 9 4 17 heurf-s Oos. MORESSÈE, Directeur r Petites annonces . i » • • la- ligne, Ir. 0.40 l Réclame avant les annonces . — 100 PRIX DES ANNONCES \ Corps du journal ..... - Faits divers ■ • l Nécrologie . v-V~'. • • • • Aujourd'hui : HUIT pages. ] ■ 1 f LA GUERRE 671" jour de guerre La semaine a été mauvais1© pour les Alliés. > J Sur Ici iront dans l'Ouest les Allemamdls, c après avoir enrayé le développement de la e contre-offensive française, ont renouvelé sans ! arrêt, au nord de Verdun, leurs violentes 1 attaques. Sur la rive gauche de la Meuse i ui se joue est trop considérable pour qu'on luisso douter que ces indices iront s'accen-nant.Le „Journal des Débats", d'accordl avec e que nous écrivions hier à ce sujet), re-oimait l'importance de l'offensive aufari-hieuno en disanh qu'elle a, au même titre u'il y a un an l'attaque du iront russe en xoivico par le maréchal von Mackensenj, outes les apparences d'une percée strati-;ique du centra de la ligne italienne. La arte que nous publions ci-contre montre les iverses voies d'accès en Italie suivies par 05 Autrichiens, et permet die se rappeler a déposition du gros des forces du giéué-al Oadtornia dams les Dolomites, ea Chrin- i—il iir'ii r ntœs >es se sont retirés dans la direction cTEn-ierouru, en évacuant Mamachatun qui se rourve à 100 kilomètres à l'ouest d)es cette zille. * £ Enfin, un des gros événements de 'la Semaine — le plus gros, sans conteste — a S té la grande bataille navale qui a-est déroulée depuis mercredi après-midi jusque jeudi matin dans la mer du Nord1. Seules jusqu'ici les escadres légères envoyées par les Allemands dans les mers lointaines pour y causer à la flotte marchande des Alliés Le plu» de dommages possible, étaient entrées en contact avec les escadres anglaises parfois renforcées de navires de guerre jo lis ont réussi, en rejpoussant successivement les Français par de brusques assauts, à établir leur front sur la ligne Hauteur 304-Morti-Homme-Sud do Cumières. Ils ont . tenté ensuito do déboucher de Cumières sur Chat-tanconrfc, muis une résistance oinniâtre les en a empêches. A l'est du lieuse, c'est sur tout le secteur environnant le fort de Douaumont que s'est porté l'effort principal de l'armée du Kronprinz. Des attaques nombreuses, dont la dernière a été très puissante, leur ont permis do progresser au sud du fort, où ils se sont emparés du bois de la Caii-lette. Le bois de la Caillette, dont la partie nord a connu depuis des semaines de furieux combats, s'été. s cl! sur un kilomètre carré au sudl-est du fort de Douaumont. Ainsi, quoique lente, l'avance allemande au nord de Verdun devient peu à peu sensible. Elle ne pourrait s'accentuer, même dans des proportions modes;es, sans causer à l'état-major français de graves soucis. Il est vrai que, pour défendre au nord de Verdun ses nouvelles positions, dont le dis-avantage au point de vue stratégique apparaît avec évidence, il dispose de troupes animées d'un esprit de sacrifice admirable. Il ne faut-, en effet, pas moins que l'héroïsme légendaire du soldat français pour expliquer qu'il puisse continuer à combattre sans défaillante sous l'ouragan de fer et de feu que la grosse artillerie allemande dé-•ohaîne sans relâche contre ses positions avec une violence inouïe,. i * * Aux deuix extrémités du front de bataille au • sud du Tyrol, la situation est inchangée, mais dans les secteurs d'Arsiero et d'Asiago les Autrichiens continuent à se déployer méthodiquement. Ils ont notamment progressé à l'est d'Arsiero, au delà du mont Cengio, et pris pied sur presque toute !a rivé méridionale de la Posina. Jusqu'ici, aucune oontre-offensive des Italiens ne so dessine, mais on^ note toutefois de leur part, à certains endroits, les indices d'une résistance plus énergique. L'enjeu de la. partie thie et Sur l'ISonzo. Elle met etu lumière les dangers qui résulteraient de la réussite éventuelle de cette tentative. • * A lire les1 communiqués relatifs au théâtre de la guerre dans l'Est de l'Europe, surtout ceux de Fétrograd, on est parfois tenté de croire qu'une reprise des hostilités y est proche. Mais cette impression a été si souvent controuvéo par les événements, qu'il vaut mieux s'en défendre et attendre les faits précis. En Albanie, quelques escarmouches avaient récemment paru dignes* d'être interprétées comme le prélude de combats sérieux entre les forces italiennes et autrichiennes considérables qui se font face da.ns le secteur de Valona. En réalité, ces escarmouches sont restées sans suite. En revanche, au nord de Saloniquo, il semble bien qu'on soit à la veille d événements sérieux. D'une part, des indications officieuses affirment avec insistance quei le général Sarrr.il est décidé à prendre 1 offensive ; de l'autre, un communiqué) officiel a constaté cette semaine 1 entrée en Grcce.de troupes germano-bulgares. Ces troupes se sont avancées dans la région qui s'étend) entre le défilé-frontière de Rufel et les environs de Demir-IIissar, et y ont occupé les forts et les positions stratégiques les plus intéressantes. D'autres dépêche®, celles-ci non-officielles, signalent d'importants mouvements de troupes dans le secteur de Xanthi. De Xanthi, les Bulgares, ne sont éloignés que d'une dizaine de kilomètres de la ligne Drama-Cavalla, à proximité de laqi.el'.ei est signalée l'avant-garde de l'aile droite de ['armée du "général Sarrail. * Aucuno nouvelle intéressante n'est parvenue de Mésopotamie cette semaiïïe. Au Caucase, les communiqués s'accordent à constater que les Turcs ont pris l'of.'en-sive. Ils ont concentré des forces importantes ilons la région de Mamachatun, et y ont attaqué les positions russes sur un large 'ront. Pour éviter d'être encerclas, lesllus- ponais, et avaient été anéanties par. ces forces supérieures. La guerre durant depuis près de deux ans, il semblait qu'on put mettre sérieusement en doute la probabilité d'une rencontré- navale vraiment sérieuse entre les fiottesi de guerre anglaise et al'o-mande : oa> présence de la supériorité numérique considérable de la flot'e anglaise,. les chefs do la marine de guerre allemande paraissaient . décidés à s'en tenir à la* guerre sous-mari ne, et à conserver leur flotte de guerre à l'abri sous la protection des canons de défense des ports. On s'était trompé à cet égard. En réalité, lorsque l'amiral von Tirpitz déclarait à un journaliste américain*, il y a dix-huit mois, que la marine allemande no refuserait pas lo combat, mais qu'à raison de son infériorité numérique elle ne l'accepterait que dans des conditions favorables, il révélait les véritables intentions qu'il nourrissait) à ce moment en sa qualité d'amiral en chef. Son successeur vient de mettre à exécution ses projets. La flotte allemande de liauta mer s'est rencontrée entre le Skagerra-k et le llorns Riff (sur le Schlick (Bank méridional), c'esib-aKl! re à l'ouest du Danemark^ avee- la flotte d'e combat anglaise. Bien que les forces anglaises engagées dans la bataille fuisj-senù considérablement supérieures, cilles ont subi des pertes tout à fait disproportionnées •— su moins quatre fois plus fortes, d'après les renseignements réunis jusqu'ici .— à colles de la flotte allemande. Faute d'indications pactises, on se demande encore à l'heure actuelle à quelle cause inattendue il faut attribuer ce résultat déconcertant, le; uns supposent que les navires anglais ont été surpris, d'autres croient que leurs adversaires disposaient de canons do plus longue portée que les leurs, mais ce ne sont là que des conjectures dont il vaut mieux ne pas faire état avant que la -confrontation- des rapports officiels permette de se rendre un compte exact de la marche des événements, peut-être gros do conséquences, dont la mer du Nord vient (l'être lo théâtre. LA BATAILLE NAVALE utaiis la mer du ÎVorcI Noua publions ci-après les commentaires de divers journaux. . Le communiqué de l'Amirauté britannique Vien/fc d'être affiché, et l'on en trouvera plus loin le tcjxte, mais jusqu'ici, du moins à notre connaissance, la presse des pu s-sanceâ de l'Entente n'a point encore parlé de la bataille. * | Copenhague, 2 juin? ? '-c «rouuKen' , i>e plus important des journaux danois, dit que la victoire allemand ci. du 31 mai est la plus grande bataille navale do l'histoire du monde et publie les dérails suivants : — L'équipage d'un vapeur danois rentré joudli à Freàerikshaven a été t.moin (mercredi de la bataille que se sont livrée les navires- de guerre allemands et antgilais. Mercredi, à 4 heures» après-midi, le vapeur ,, Fjord" fut arrêté, à 3o milles à l'ouest aPHamststolm, par deux torpilleurs anglais. Le maître timonier du ,,Fjord" se rendait avec ses connaissements' à bord! d'un de ces tonpiîleurs lorsqu'une puissante flotte do guerre allemande fit soudain son apparition à l'horizon. Il retourna en toute liâte à bord de son vapeur, tandis que les navires de guerre anglais se préparaient! au combat. jja flotte allemande avait découvert] les 1 Anglais et s'approchait à toute vapeur : elle comportait cinq vaisJsemx de liguer plusieurs croiseurs, vingt torpilleurs. et avait un aspect formidable. Les navires anglais furenô gratifiés d'une avalanche do grenades et s'enfuirent vers le nord. Les navires allemands les poursuivirent; en continuant leur feu violent jusqu'à ce que tous eussent disparu à l'horizon. A ce moment-, la canonnade cessa^ puis reprit à 5 heures avec- une grande violei.ee et dura jusque 0 heures. Près de Skagen,, le „Fjord'' rencontra deux zeppelins qui se rendaient à toute vitesse vers le nord sur le lieu du combat. Le capitaine et lo maître timonnier du vapeur norvégien „IUrika", entré hier soir à Stavanger, ra.pportont que mercredli soir, vers G heures, par 57°50' de latitude nxjixi1 et 5°lû' do longitude est, ils ont soudain entendu un bruit de canonnade cyai est allô croissant jusqu'à 6 heures et s'est tu eav *uifce. Par contre, à la oôte norvégienne, on l'a enteudu jusqu'à 10 heures du soir. Pour ne point se trouver sur le chamip de bataille, lo vapeur s'est éloicr.é vers le sud, plus bas que sa route habituelle. Les coups de oanou se suivaient rapidement, aussi bieii ceux dès pièces de gros cahbre que ceux des canons de petit calibre. Tout en faisaient feu, les narines filaient à tou'o vitesse. La bataille s'est livrée à environ 20 milles marins au sud de Stavanger. Ooipenliague, 2 juin! T Le capitaine du- vapeur danois ^Misr borg", arrivé dans la matinée à Copenhague, venant do Sundlerland:, déclare avoir i-0 ;com';ré mercredi après-midi,, vers 3 h. 1/2, à environ 80 milles marins a Pouest d'Ilan-stholni, irno grandie flotte de guerre se com-[iosaniti de quarante navires, qui se dirigeaient vers l'ouest. Peu après le passage le ces/ nâvircis à côté du1 ^Nlasborg", on: a en'.ondu la canonnade et on a vu une par-' ie de la flotte changer brusquemenii; die; di-r63tion et faire route vers le nord. Peu •iprèsi elle S'est éloignée vers le sud^, en faisrunt feu sans interruption. Lo ,vNa-borg'"' ne se trouvait qu-'à 1 mille dlrn navire d'e guerre le plus proche, de <ielle sort3 que la canonnade, qui augmentait conslimment d'intensité, a produit sur l'équipage une profonde impression. Mal&iré la courte distance qui le séparait des combattants, l'équipage du „Nasborg" n'a pu remarquer les détails du combat, les navires de guerre étant entourés de boutes parts1 de fortes masses de fumée. Lorsque, die temps à autre, La fumée se dissipai!!], on apercevait distinctement la grêle d'oliis qro se lançaient les conibattams. .D1'immars.-s colonnes do feu montaient vers les nues. De la passerefle du „Nasborg>", on a compté jusqu'à sept de ces colonnes db feu efi l'on a vu plusieurs navires couchés sur le flanc. Au cours du combat, do nouveaux na-viros arrivaient sans cesse de toi t.s les directions. De l'avis du capitaine du ,,Niis>-borg", sokant^ grands navires auraient pris part au combat, mais il a été impossible de distinguer les navires allemands des navires anglais. Continuant sa route, la ï^isborg" a encore entendu, vers le soir, la canonnade qui continuait à tonner avec la mêluer 'intenté. l.ïhristuania, 2 juin : Le „Tidens Tegen" écrit : • Dans l'aprcs-midi du 31 mai a oui lie i une rencontre navale, vraisemblablement à l'ouost do Jaerleren. A 6 heures, on entendit une formidable canonnade du côfeô do la mer. Le combat S3 livrait si loin do la oô!e qu'on n'en a rien pu voir. Un pilote (i'Olu-estad dit qr.e la canonnade, qui venait tout d'abord die l'ouest, s'est divis é ensuite comme si une partie des waviros autx prises» s'était retirée vers l'ouest et l'autre vers le sud-sud-ouc-t. La canon-nddlo ayant atteint son apogée, les coups se succédaient sans interruption. La pression de l'air étai'fi telle quo. toutes les vi-: très» d'es maisons d-'O'breiîtad tremblaient. Olirisfeiania, 2 juin : Lo „Morgonbladet'' dit que tout le long de la côte de Jc.eleren et à l'est de Ilit-ternoe les maisons tremblaient. La population était massée sur le rivage. On ne pouvait apercevoir aucun des navires, mais de temps à autre ou distinguait les coups de feu d£s pièces du plus gjros calibre. COMMUNIQUÉS OFFICIELS l« Communiqués des Puissances centrales. I Berlin, 3 juin. — Officiel de ce mili: Théâtre de la guerre à l'Ouest. Hier à midi, des régimen-ts wur.ember-geois ont pris d'assaut la côte au sud-est do Zil'obeke (au sud-est d'Ypres) et les positions que les Anglais occupaient derrière osa hautours. Nous avons fait prisonniers (un généiral légèrement blessé, un colonel, 13 autres officiers aim&i ■ que 350 Anglais non blessés et 168 blessés.Le nombre deS prisonniers est peu important parce que l'adversaire a subi des pertes parucu-lièrement graves et que, en outre, cariaiins groupes des défenseurs s'enfuirent oa abandonnant leurs positions; de sorte qu'ils no purent être rattrapés que par noue feu.Des contre-attaques dcclancliées au cours do la nuit ont H1'' aisément repoussêes. Âu nord d'Arras et d<ins la région d Albert, le duel d'artillerie continue. En Champagne, au sud de ïvipont, des détachements d'éclaireurs ont opéré uin petit coup de main et ramené 200 Français prisonniers.A l'ouest de la Meuse, nous avons, avec un succès visible, canonné des batterie? et des retranchements ennemis. A l'est de la Meuse, les Français^ .ont subi une nouvelle défaite. Aux premières heures du jour, nous avons repousse une vigoureuse attaque contre nos positions^nouvellement conquises au sud-ouest du bois de la Caillette. Plus à l'o^fc, sur la côte située au sud-ouest de Vaux, les Français, en se lançant six fois à l'assaut, ont essayé hier do pénétrer dans nos tranchées. Tous leurs efforts ont échoué et leur ont causé des pertes- des plus considérables. Daçis la région au sud-est de Vaux, de violents combats sont engagés, ils tournent à notre avantage. Sur le versant est d'es Hauts" de Meuse, nous avons pris d'assaut le village do DamAoup, qui était fortement retranché. Douze -cent ving't Français non blessés, dont dix-huit officiers, e1"- plusieurs mitraiL leirsfos sont tombés ea notre pouvoir. D'autres prisonniers que nous emmenions par Diepipa, ont été pris sous lo feu de la grossi artillerie française. Notre artiller'o de campagne a descendu un biplan Farman qui survolait Vaux. Le biplan français abattu à l'ouest de Morhange et mentionné dans le communi-11vé d'hier est le quatrième avion ennemi dèseendiu par le lieutméiht Holmdiorf. Tliéâ-tres de la guerre à l'Est et dans les Balkans. Bien à signale^, sauf des comba/s- entre patrouilles. Berlin», 3 juin'. — Officiel de l'état-maior de l'Amirauté : En vue- de prévenir la forma'ion de légendes, nous affirmons une fois de plus que dans la bataille de Skagerrak, le 31 mai, les forces allemandes do haute mer se sont trouvées aux prises avec toute la Lotte moderne anglaise. Aux communiqués ant .riears, il y a lieu d'ajouter que d'après le communiqué officiel anglais, le croiseur de combat Invincible" et le croiseur cuirassé ,,Warrior" ont été détruits. De notre côte, Jp /petit croiseur „E1-bingi", fortement endommagé pendant la nuit) , du 31 mai au 1er juin par suite d'une collision! avec un autre navire de guerre allemand, a dû être détruit par une eivplo-sioim, étanlt donné qiu'on ne pouvar.'t plus l'emimcner. L'équipage a été sauvé par dts contre-torpilleurs, siuiF le commandianiK, deux officiers et dix-huit hommes rest-és à bord pour taire sauter le navire. D'après une information, parvenue de "Hollande, ces derniers hommes ont été emmenés par un remorqueur et débarqués à y milicien. * • * Vienne, 3 juin. — Officiel de ce midi : Front russe. # Sur la front de la Bessarabie et en Volhy-ni'3, les combats d'artillerie continuent avec la même violence,. Sur quelques points1, il y a eçi .des attaques de l'infanterie russe j elles ont été repoussées. Front italien. IN os troupes ont repousse uno lorte attaque ot plusieurs faibles poussées des Italiens dirigées contre lo mont Barco. 'Des attaques renouvelées ptir l'ennemi contre noire position établie près du coin de la frontière à l'est des fermes do Man-drielie, ont également échoué. • Front Sud est. Le oalme a régné. ♦ * Constanlinople, 3 juin1. »— Officiel du graneL quartier général : Du front do l'Irak n'est parvenue aucune nouvelle importante. Sur lo front du Caucase, il n'y a pas en de changement à l'aile droite. Au cent e.. nous-avons occupé Ja localité de Bas'.io'vru, la hauteur située au nord et à l'est de clv'c localité à 5(f kilomètres au sud do Marna-charfLn, ' ainfei que la hauteur 2,650, si:u-'c dans les montagnes de Mairan à 16 kilomètres au nord-est de •Mamàchatun. A l'aile gauche, de forls détachoments d'éclaireurs ennemis ont été rcpousse's par notre détachement éfo -réconnaissance. A l'est do Sa-mos, uni navire à moteur qui remorquait une .barcasse a été pris sous le £eu de nct-re artillerie La barcasse a été coulée, lo jia-vire a été fortement endommagé et forcé de fuir. Nos . avions ont exécuté il y a quatre jours une heiiveuse attaque contre un camp ounemi prés d'Aumani, à proximité du canal de Suez; leurs bombes et leurs mitrailleuses y ont "tué eles hommes et des bOteïs de sommo. Communiques des armees alliees Paris, 2 juin. — Officiel de 3 heures . Du Argonne, combat à cout.s de grenadier élans le isecleur do Vaucquois. Auvs CouiCes-Chaussess et à la Fill'^Morte, nous avons fait sauter plusieurs camouflets, qui ont endommagé les travaux sou;e*rains de Feancmi. .Sur la rive gauche de la Meuse, une aantrû-atitaque de net? troupes a p^mis de progresser d'une centaine de mètres aans t< les bo«yaujx ennemis au sud du bois des J Oauirelties. E»U'tre ce bois et le village do n Cumièros,. mie at.aq;ue ennemie, arrêtée par nos tirs de barrage, n'a pu cTéboueher. d Sur la rive droite, la bataille s'est potur- e .suivie hier et dans ia nuit avec un achar- u nemenb extrême sur tout le front ferme t riiiaumont-Vaux et s'est même étendue à t l'est du (fort de Vaux jusqu'à Damlioup. a Dans la région T1) iaumont-D ouaumont, les n assauts ennemis ont été ropoussés par nos s feuix et nos contre attaques. Au sud-est ci du fort de Douaumont, l'ennemi a réussi c à pénétrer dans la partie sud du bois de la Cais.jo'.'te et aux a)x>rds sud de l'étang" 1 de Vaux: A notre droite, toutes les ab-a- r ques dirigées sur la région VauxrDamloûp r sa sont brisées contre La résistance e'e nos i troupes, qui ont infligé à l'ennemi des pertes très - élevées. Au cours de ces ac- e tiobo, < la kitlo d'art'illierie a atteint une violence e:ccep"\onr-e'ie et-continue sur tout c le front attaqué. . Nuit relativement calme sur le reste du l i'ronit. 1 Aviation : Hier, nos escadrilles ont li- 1: vré combat à un groupe d'avions qui venaient! de bombarder Bar-le-Duc et ont o obligé un second groupe d'appareils à Se c disloquer. Uni avion ennemi a été abattu- n près d'Etaim. Au cours de cette poursuite, s un Fokker,.attaqué par deux de nos.avions bi-moÛDiurs, a étié descendu près de B015-conville. i Paris, 2 juin. — Officiel de 11 h eu mes' : Sur la rive gauche eîo la Meuse, grande 1 activité des doux artilleries dans le sectoar de la côte COl et aitre le Mcrt-Hoiryine et 1 la Me; 133. c Sur la rive droite, l'ennemi a tenté sur 1 nos positions, entre l'étang do Vaux e1! le c village d3 Damloup, une puissante action z offeasive qui s'e^t x)rolongéo toute la jour- c née. Des attaquas continuelles, menées en * masses compactes, se sont succédé dans ^ ceito région ; la magnifique' résistance de ^ nca troup.es #a en raison des efforts de l'en- ' nemi. A l'e/uesfc du fort de Vaux, nos con- f-treattaqués, répondant à chaque attaque en- è nemie, ont empêché tout progrès da l'odL 1 versa ire. Devant le fort de Vaux, que l'en- 1 nemi cherchait à enlever à tout prix, la lutte a atteint uue ivie*lenco sans précév 1 dont. Les colonnes d'assaut, fauchées par ' nos canons et nos mitrailleuses, ont subi k des pertes énormes. Des masses ennemies z qui venaient renforcer les bataillons engagés ont été prises sous le feu do nos bat- c tories lourdes et ont reflué en désordre jus- ( que vers Dieppe. Dans le secteur de Dam», j; loup, au pied des côtes de Meuse, l'en- ^ nemi a réusisi à pénétrer dans le village ( donib nous tenons la majeure partie. La 1 lutte .d'ai-j llerie continue très violente sur c toute la rive droite de la Meuse. 1 ♦ î Londres, 1er juin. — Officiel du quartier générai britannique : s Certains de nos avions» en service- die reh s connaissance ont* été poursuivis et ont • sou-tenu un long combat avec trois avions em-nemis. Un aéroplane allemand a éité des'-cendu ; de notre côté, un de nos avion» a î disparu. Pe.ulant la nuit, l'ennemi a lancé huit bombes sur Poperinghe sans oocasianner de d'égjy g. ^ Peadlant toute la tourné®, le bombarde- f memfc a continué de part et d'^u'.re à l aide e de canons de tout calibre. A proximité de la crcràpe de Vimy, le feu a été quelque- c fois violent. Tels sont IcE points caracté- t ristiques des combats de ce jour. c Londres, 3 juin. Officiel de l'Amirauté : Dans la bataille navaJe, les na'vires suivants do notre flotte ont sombré : ,,Qaean c. Mary", „Inde?atigable", „Invincible", ,,De- 1 t'eace", ,,BlaC'x Prince", „l\irbulent", ,,Tip- N i^aaiy", ,, Fortune", „Sparrowhawk" et 1 „ ArJe.it". On est sanis nouveiies' |de plusieurs autres navires. * * 1 Tendres, 8 juin.—■ Officiel de l'Amirauté: c Le 31 mai dans l'après-midi, un combat > s'est eagagé à hauteur de la c<jtà JuLland. Les navires britanniques qui ont] participé au combat composaient la flotte des croiseurs do bataille, plug quelques croiseurs 1 et petits croiseurs, appuyés par quatre na- £ vires do guerre rapides. De notre côté, les r pertes sont fortiis. Le temps brumeux a s favorisé la flotte de g^ierre allemande. Ce'le- (-ci a évité un long combat avec nos fortes a principales et, lorsque cojles-ci scfi^ ai'tri-vé\es sur les lieux du combat, l'ennemi est rentré au port non sans avoir préalablement subi do forts dégâts par le feu do nos ' navires de guerre. Les croiseurs de combat „Queda Mary", 3 „Indefatigablo" et „Invinçib!e", les croiseurs „Deîence" et. „Blask Prince" ont coulé. Lo „Warrior", qui a été mis hors t do oombat, a du être abandonné par l'équi- £ page, après avoir été d'abord pris à la g remorque. On annonce, en outre, que les destroyers „Tipperary", „Turbulent", fortune", „âparrowhawk" et ,,Ardent"# sont perdus. On est sans nouvelles de six au- t très destroyers.' Aucun vaisseau de ligne s britannique ni auo,un des petits croiseurs 1 n'a été coulé. ' ^ Les pertes do l'ennemi sont sérieuses. Au 1 minimum, un croiseur de combat a été dé- r truit et un autre fortement endommagé. On li annonce qu'un navire de combat a été coulé r pendant la nuit par nos destroyers. Heux croiseurs 'légers, qui ont été mis hors de combat, ont vrasemblablement cou\lé. On ne peut indiquer exactement ie nombre de contre-torpilleurs dont l'ennemi disposait pendant le combat, mais .ce nomore doit e avoir été sans aucun doute important. cl (Lo croiseur cuirais- < Défonce > jauge; it 14,800 | tonr.03 et avait un équiiage do 850 hommes. j Im < Black_ Prince > juigeait 13,700 tonnes et avait mi Aquipace de ?J0 lioin.mea. conti'O-torpilleurs < Spanowhawk >, «Ardent? e.t < Fc'ituiio, qui datent des années 1911-1912, îaugeaient 920 à 1/70 tonnes.) 1 + * r Tlonto, 1er juin. — Officiel du gYand t. quailier général : Dans la vallée de .La^arina, dui;-ls d'ar- r tillerie. Dans l'après-midi, notre adversaire 1 a encoie tenté d'attaquer' à l'improv^te le H ol de B'uole. Nos soldats l'ont repoussé la baïonnette. Dans le secteur du Pasubio, \tolento ac-vité des deux artilleries et attaques répétés de l'ennemi dans la direction du Forni Jfci ; toutes ces attaques ont été brillam-îent repoussées par nos alpins. Entre la Posiia> et la vallée supiérieure e l'Astico, l'artillerie a continué à être xtrê<mement active hier. Dans l'après-midi, no colonne ennemie qui avait franchi 'e )rrent de Posina a attaqué dans la diirec-ion du monte Spin. Cette attaque a ét-i rrôtée à la lisière extrême du versant ordl de ce mont. XPn autre détachement 'est] avancé contre U'l>aldo, au sud-est ' Arsiero ; il a été ba'i u et re^ecé eu d'r-s-rdVe au delà du torreat die Posina. Sur le haut plateau de Sette Communi, ennemi a exercé une forte pression contre os positions les plas avancées sur le îonte Cengio et dans la vallée du, Campo lulo. Dans la vallée de Sugaua, la situation ■?t inchangée. Dans la vallée supérieure du But, dluels l'arinilerio habituas. Sur le front de l'Isonzô, nos détache-îe.ïls ont continué leur hardie poussée, /un d'etix a enlevé à l'ennemi un lance-ombes.Dans la vallée de l'Assa, nos aviateurs nt lancé une centaine de bombes sur des imps ennemis ; las explosions ont visible-îent donné de bons résultats. Nos anons ont rentrés indemnes. * ♦ Pétrogfcad, 1er juin. — Officiel du grand tatr-major général : Sur bout. 1e front, oombats d'artillerie et isillades. De.iix.de nos escaHrilles aériennes ont eu-repris des raids au-dessus de divers en-roits situés derrière tes lignes ennemies. Jne da ces escadrilles, composée de six .vions, a bombamlé la région du fort So^.y, u nord^ouest de Smorgoin ; l'araù'e cs-adrille, composée de quatorze appareils, a mcé des' bombes sûr la gare de Mane-yitghi et sur la Moie ferrée de Kowel-arny. Au cours du pre.nier vol, quaraute-.uib projectiles ont c\é lancées : au cours u second, soixante-six, \xarmi lesqre's dos ;re'nades incendiaires. Malgré 1e violent jcuj .''artillerie ennemi,. tous nos aviateurs sont entrés indemnes. Dans ia mer Noire, un de nos sous-narin.s, au cours d'une croisière, a coulé iinq voiliers. Il a amené un de ceuxi-ci à iâbastopol. IjG sous-marin a ét.é vainement ,ttaq»aé pnr un hydro-avion ennemi. Sur le front du Caucase, pendant la. nuut u 30 mai, dans la direction do 3>aib.ui\-1, ? importantes forces turques ont attaqué à :01s reprises un eîo nos secteurs. Guâee au au coucentrique de notre infanterie, elles >nt été obligées do se retirer. En mê"ir.cj amps, de nombreux détachement'» ennemis nt pris l'offensive dans le but de cerner otre position établie en saillant près de Iamachatum. Après la destruction dm ponù, .01:6 avons évacué Ma-machatum. Dans la direction de Dinrbokir, p.ous ,vons rei/oussé, pair notre feu, us 10 oâfen.-ive d'e ]'infanterie et de la cavalerie e&ir emies. .A BATAILLE NAVALE (suite). Christiania, 2 juin : Le ,, verdea^gang" annonce qu'un torpilleur norvégien stationné à Egessund a tris la mer pour aller eu reconnaissance r( qu'il n'est pas encore rentré. On attendait le 31 mai, à Stavanger, [uatre vapeurs qui ne sont pas encore reiv :éts. On supx>ose qu ils en ont été empô-hée par la bataille navale. Ams'.erdam, 2 juin : De r„Aigemeen lianaeisoiaa ' : — Il es: indi%puJtable que les Allemands nt remporté une victoire impoi-tanto et qui ira d'autant plus grande impression qu'eie ietnt- immédiatemeut. après le succès des Lutrich'iens sur le front italien. Itotterelam, ^ jum : Le remorqueur ,,scneicte 7 tait rouie vers e Nieuwe Watcrweg, î^amenant à son bord les morts ot des blessés de la bataille na-ale. La Haye. 3 juin : Hier apres-miai, le cnaïutier a voleur ,Ymuiden 12Û" est arrivé à -Ymuiden^ yant à bord qumze naufragés allemands ep^clhés dans la mer du Nord. Parmi eux 0 trouvaient un capitaine et un lieutenant 0 marine. Il v avait également uni blessé nglais à boreî. La Haye, 3 juin : lje remorquu«r ,, 1 jiaintss , ue iwiuîxuujii, ; recueilli huit naufragés de la marr e ilemande. Deux de ces marhis étaient blesu és; l'un d'eux est mort. Eotteivdam, 3 juin : jy ooixi au remurquuur ,,ci:iiciuc-couvait huit marins allemands. L'un d'eux , succombé à ses blessuros; deux autres ont grièvement- blessés et cinq légèrement. Hambourg, 2 jiun : On mande de La maye au „rremuen-lat" que Je courrier po^al attendu hier oir à Flessingue n'est pas arrivé. Sous 'impression déprimante de la bataille na-ale, 'l'Angleterre semble avoir retenu tous es navires. Le communiqué officiel allo-îand a produit une grande impression aur 3 public à La Haye. Le silence de l'Ami-luté anglaise est considéré comme un aveu. Berne, z juin : JJu „i3uneii" : — La supériorité tactique est sans aaicun dite du' côté allemand'. Malgré l'énorme ft'ectif de la flotte bntanni()uc, les pertes es Anglais sont considérables, celles des allemands min mes. Las conséquent mitaines et politiques de cette bataille sont 'une très grande valeur. Berlin, 2 juin : » -1.1. 'j .1 1 „ /?._ aujuuiu. mw, en* w îeichsfag, M. Kaempf, président, a pro^ oncé une allocution consa«rÇe à la vic-)ire navale allemande dans la mer du Nord'. Le représentant du département de la jarmo impériale a donné ensuite des déduis sur li^ péripéties do la rencontre, 'rente-quatr® grands navires de gu'erro mo-

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