La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1914, 08 Novembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mp4vh5f027/
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Dimanche 8 Novembre 1914 N° 4 ^Dimanche 8 Novembre 1914 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION S, Rue Montagne-de-Sio S, BKUXELLE8 Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et Faubourgs : IO Centimes le Numéro Provinces : lîî Centimes le numéro iLa petite ligne . . . tr. 0.4-0 Réclame avant les annonces. . . 1.00 j ■ Corps du journal 2.00 Nécrologie 2.00 A NOS LECTEURS (1) Voici déjà trois mois que la Belgique, entraînée malgré elle dans l'effroyable conflagration qui désole l'Europe, connaît les pires horreurs de la guerre et voit les maux qu'elle entraîne s'appesantir sur sa population.Matériellement, la masse de nos compatriotes n'a san? doute pas été toute éprouvée au même titre, mais on peut dire que personne n'échappe aux souffrances morales de l'heure présente, et que ces souffrances son d'autant plus malaisément supportées que l'absence de nouvelles régulières e^t faite pour énerver les tem péraments les plus placides. L'occupation étrangère a successivement provoqui la disparition de tous les organes qui se partageaien dans la presse la confiance du pays. C'est donc préci sèment au moment où surgissent les événements le plus graves et où se posent les problèmes les plus an goissants, que le public se voit complètement privé d la ration de nourriture intellectuelle, si nous pouvon dire ainsi, qui lui est depuis longtemps devenue indis pensable. Une spéculation sans scrupules n'a pas manqu d'adapter son ingéniosité à cette situation anormal; Nous l'avons vue organiser d abord le colportage hauts prix de journaux étrangers, puis le lancemer de prétendus extraits de ces journaux — extrait ayant le grave défaut d'être toujours, ou presqui inventés de toutes pièces — et enfin l'impressio frauduleuse et la vente à prix fort de journaux so disant français, bourrés de nouvelles aussi sensatior nelles qu'imaginaires. Le seul fait que pareilles manœuvres — nous savor que la police en recherche activement les auteurs -aient pu réussir, démontre suffi amms-nt combien public serait heureux de pouvoir à nouveau s'int< resser à une publication régulière digne de sa coi fiance, et c'est en considération de cet état d'e-pr qu'un groupe de journalistes a entrepris, malgré li difficultés des circonstances, la rédaction de l'orgar qui se présente aujourd'hui à ses suffrages. Nous avons osé le baptiser La Belgique. * * * Assurément, la tâche qu'il ambitionne de remnl dans l'intérêt de tous n'est pas facile. Tout d'abord -et c'est un premier point sur lequel une explicatif nette est indispensable — l'idée de sa création s'e heurtée au grave obstacle que constitue la cens» imposée par les autorités allemandes. Nous soumett à cette censure était-il compatible avec la digni d'une profession que nous entendons remplir avi une scrupuleuse dignité ? Toute réflexion faite, cette question a été affirm tivement résolue. Certes, la censure allemande, i même qu'antérieurement la censure belge, de mên encore que celle qui fonctionne dans tous les belligérants, a le pouvoir d'empêcher la publicatii de toute nouvelle, de tout article qui ne lui agrée poil En revanche, elle ne saurait null ment imposer à l'e gane qu'elle contrôle l'obligation de mettre sous l yeux de ses lecteurs un article dont il refuserait d'ass mer la responsabilité. Du moment que cette certitude existe — nous avo obtenu à cet égard des assurances formules et entièr ment satisfaisantes de la part des autorités allemand — il apparaît que la censure ne constitue pas un mo capable d'empêcher plus longtemps la Belgique to entière, et l'agglomération bruxelloise en particulii de s'intéresser a un organe national désireux de re seigner de son mieux le pays sur les événements cai taux qui se déroulent, et décidé à défendre les intéri nationaux aussi énergiquement que possible dans I graves circonstances actuelles. * * * Pour ce qui regarde nos informations, on no objectera sans doute, et non sans raisons, que l'absen de communications télégraphiques et téléphoniqui et même de communications postales régulières, nui forcément à leur intérêt. Nous en tombons d'accoi Toutefois, nous avons la conviction qu'à confronter I divers journaux étrangers que nous sommes dès présent certains de pouvoir nous procurer, un de n collaborateurs spécialement attentif pourra grand ment faciliter à nos lecteurs la compréhension d rares documents, officiels ou autres, relatifs à guerre, qui viendraient à leur tomber sous les yei En même temps qu'ils pourront ainsi suivre pl sérieusement la marche des événements qui sont passe de changer la face du monde, ils trouvero également dans La Belgique des articles document sur les nombreuses questions morales et matériell qui les préoccupent actuellement au plus haut poil Qui oserait contredire à la légitime ambition, qui t nôtre, de contribuer à faciliter le réveil commerci; industriel et financier de la nation, en renseigna pratiquement les intéressés dans la partie de not organe spé cialement con-acrée à cet ordre d'idée: Nous tiendrons chaque jour nos lecteurs au coura des faits dignes d'être commentés ou simplement relev de la vie bruxelloise, en même temps que des corre pondants que nous nous efforçons de nous attach dans toutes les grandes villes les édifieront sur l conditions d'existence des diverses régions du pays. Une rubrique " Annonces „ remettra les nombrei commerçants et les particuliers, qui en sont actuell ment empêchés, à même de faire connaître à no veau dans un organe belge répandu leurs produi ou leurs intentions : à ce propos, nous voulo souligner notre décision d'insérer gratuitement l demandes d'emploi, malheureusement trop nombreus en ce moment. * * * Bref, le programme que nous nous sommes tracé l'exécution ne s'en affirmera que progressivemer mais peut être considérée comme certaine — vise faire de La Belgique, en dépit des circonstances ano maies qui momentanément doivent forcément entr ver son développement, le journal d'information do le besoin se fait incontestablement sentir. Nous avoi au surplus la conviction qu'il aura trop d'occasioi de se rendre utile à la chose publique pour douter c caractère durable de notre œuvre. Nous sommes pe suadés que La Belgique, née au cours des heures l plus douloureuses que les Belges aient jamais connue se trouvera aussi au premier rang de la presse poi se réjouir avec eux lorsque notre chère patrie, actue lement si malheureuse, connaîtra à nouveau des jou meilleurs. (1) Nous estimons qu'il est nécessaire de reprodui: à cette place, durant quelques jours et jusqu'à ce qi notre publication soit plus généralement connue, l'a ticle-programme qui en dit nettement l'esprit, la po tée et le but. La Rédaction. LA GUERRE Dans l'Est de l'Europî Si notre exposé de jeudi résumant les évéraents militaires survenus depuis hier soir en France et en Belgique s'est incontestablement démontré ■ utile, pour remettre au point une situation d'ensemble que la fantaisie des documents répandus : ne permettrait plus d'apprécier raisonnablement, il apparait tout aussi nécessaire d'apporter au . public quelqu >s indications sur les faits de guerre • qui se sont déroulés dans l'Est Européen, c'est à-clire dans une région avec laquelle nous sommes . très peu familiarisés. ! C'est tout d'abord la région, qui a jusqu'ici 5 été le théâtre de la guerre, qu'il convient de se s représenter : nous la limiterons aux régions - extrêmes de la Prusse orientale et à la partie du territoire russe comprise entre cette frontière et le s Niemen; au territoire de la Pologne russe s'éten-;• dant de la frontière allemande jusqu'à la Yistule a et la rivière Bug ensuite, et enfin à la Galicie y ; compris la Bukovine f Sur cet immense territoire,des formidables masses ^ d'hommes luttent avec acharnement, mais les . opérations qui se déroulent diffèrent fondamenta-_ biement avec celles poursuivies en France et en Belgique, en ce sens qu'au lien de présenter un s front de bataille ininterrompu — nous avons vu - qu'il va des dunes de la mer du Nord jusqu'aux e sommets des Vosgos — des armées bien distinctes ■- manœuvrent dans des régions déterminées sans qu'on puisse déjà nettement discerner le plan 't d'ensemble do l'un ou l'autre belligérant, p * L * * Pour reprendre les choses dans l'ordre chronologique, nous rappellerons que les hostilités entre la Russie, l'Autriche et l'Allemagne ont commencé par une attaque violente contre la Prusse orien-lr talc par les Russes, que nous vîmes en peu de ~ jours envahir largement cette province de l'Empire allemand. Après ces combats,officiellement annon-re cés par la Russie comme des victoires décisives, re notamment à Gumbinnen, les troupes allemandes té se replièrent et laissèrent s'avancer presque sans îc résistance les armées du Tzar, commandées par le général Rennenkampf, qui investit les villes de î- Kônigsberg et Tilsit. Devant cette invasion, le l'exode de la population allemande vers le centre ie de l'Empire fut général, et des documents et gra-fs vures venus de Berlin nous démontrèrent à >n l'époque que de grands efforts furent nécessaires 1 _ pour organiser le ravitaillement des réfugiés. es Tout naturellement, surtout qu'on apprenait en même temps que la pression des forces russes contre l'armée autrichienne s'exerçait de plus en [ls plus vigoureusement — nous y viendrons plus e. loin ■— du côté de Lublin, au sud-ouest de la es Pologne russe, on en était arrivé à conclure à la lif quasi-impossibilité d'enrayer cette invasion. Les ut stratèges en chambre, auxquels les événements !i'. ont donné tant de démentis depuis le début de la Q" guerre, calculaient déjà le nombre de jours qu'il faudrait encore aux légions du Tzar pour arriver à Berlin. Cependant, comme le Times le dit alors fort raisonnablement, on avait tort de considérei la marche sur cette capitale comme une simple promenade militaire, et il apparut bientôt que la retraite des Allemands, commandés par le général us von Hindenburg, devait avoir été plus stratégique ,c® que forcée. Une offensive inattendue leur permit on effet d'infliger à Insterburg aux armées dt rj général Rennenkampf une défaite grave, au poinl es que les divers chroniqueurs militaires, tant alliés à que germains, se trouvaient d'accord pour recon-os naître que par suite du grand nombre d'hommes e- mis hors combat, de prisonniers faits et de canons es pris, elle équivalait à la mise hors combat d'une 'a armée de 250,000 hommes. x- Elle eut évidemment pour conséquence de forcei ^ les Russes à évacuer la Prusse orientale, en levanl nt le siège des places investies, et de se mettre dans és leur pays, sur la défensive sur le Niémen jusqu'ot es ils furent repoussés, la majeure partie du Gouver-it. nement de Suwalki ayant même alors été placée st sous administration allemande. il, nt * * * re ; ? Pendant que s'accomplissaient les événements nt ci-dessus, le» Autrichiens, commandés par les és généraux Dankl et Auffenberg, s'étaient avancés s- dans le Sud-Est do la Pologne Russe jusque sut er la rivière Bug, où ils ne tardèrent pas à ren-es contr r des forces russes très supérieures. Des batailles acharnées, effroyablement meur-ix trières, se livrèrent dans les environs de Lublin e- et de Cholm, et leur résultat fut d'obliger les J" Autrichiens à battre en retraite sur Lemberg. Us ts tentèrent de résister au Nord de cette ville, mais ^ se décidèrent ensuite à une retraite complète, 8° évacuant Lemberg, sans combat, pour se retirer au-delà de Przemysl, ville forte située à mi-chemin entre Lemberg et Cracovie. L'élan russe apparaissait alors tellement irré-_ sistible que la chute de Przemysl n'était plus sui-it, vant les alliés qu'une question de jours et que à l'apparition des moscovites sous les murs de Cra-r- covie, dont ils n'étaient plus qu'à 125 kilomètres, »- ne faisait pas de doute. Dès lors, la marche sur ^ Berlin pourrait être entreprise par Breslau... ls Ces prévisions ne se réalisèrent pas. I® Alors que les journaux anglais considéraient r_ déjà l'Autriche comme décidément battue et ne 33 constituant plus qu'un facteur militaire négli-Si geable, la Gazette de la Bourse de Saint-Péters-ir bourg annonça que les Autrichiens reconstituaient 1- sous les murs de Cracovie, une armée qui, grâce rs aux renforts allemands fusionnés avec eux, ne comportait pas moins de 1,200,000 à 1,500,000 hommes, avançant sur Przemysl, dont les Russes n'avaient pu s'emparer en dépit de sacrifices ■e énormes. Elle obligea ceux-ci à repasser la rivière le San et à évacuer la plus grande partie de la Galicie, ain-i que la Bukowine, dont ^capitale, r" la ville frontière de Czernowitz, à ét .Jm tant de r" fuis prise et reprise par l'un ou l'ai^f® ws belligérants qu'il nous est réellement ^jossible de démêler au pouvoir duquel elle est restée. Tandis que la situation se modifiait de la sorte en Galicie, et que les opérations dans le gouvernement de Suwalkise continuaient—les Allemands et les Russes y prenant alternativement l'offensive-— de formidables mouvements de troupes avaient lieu dans la Pologne russe, où les Germains avançaient résolument sur Varsovie arec des forces considérables. Prise de panique, la population commença déjà à fuir la ville, dont la prise semblait imminente, le passage de la Vistule par les armées allemandes apparaissant dès lors comme une hypothèse très vraisemblable, disons même généralement envisagée. Ce fut encore une fois le contraire de ce que l'on attendait qui arriva. Des colonnes russes se présentèrent en effet dans la région d'iwangorocl en supériorité numérique évidente, de façon que le passage du fleuve ne put leur être disputé. Elles décidèrent les allemands à se replier fortement. Ils le firent presque sans combattre et en abandonnant des fortes positions toutes préparées, ce qui n'a pas été sans inquiéter quelque peu le chroniqueur militaire du « Times » qui a difficilement trouvé une explication valable de leur tactique. * * * En résumé, nous voyons donc d'abord les allemands et les russes bataillant le long de la frontière de la Prusse orientale, plutôt vers le sud de celle-ci, la zone des combats se trouvant en territoire russe, et les deux adversaires prenant, alternativement l'offensive comme il est dit plus haut, sans obtenir de résultats appréciables depuis plusieurs semaines déjà. En Pologne russe, l'offensive allemande vers et au sud de Varsovie s'est arrêtée sans qu'une grande bataille soit intervenue, et de côté on peut aire que les forces autrichiennes et allemandes ont une tendance à former une ligne ininterrompue qui des environs de Lodz s'arrondit vers Przemysl. s'opposant ainsi aux armées russes qui ont francb: la Vistule, ainsi qu'à celles qui ont retraversé ls rivière San et couvrent la partie orientale de l£ Galicie, restée en leur pouvoir. Si — et nous croyons la chose probable — des mouvements de troupes plus importants que ceus qui ont déjà eu lieu dans le nord de la Pologni Russe venaient à s'effectuer, le front de batailh dans l'Est de 1 Europe ne tarderait pas à se soudej à son tour en une ligne gigantesque, dont la mé diane très approximative pourrait être tracée er partant du Nord et par Suswalki en s'infléchissanl alord à l'Ouest par Ost-rolenka et Plock pour des cendre ensuite à droite de Lodz, à gauche di Kielce, et de la sur Tarnow et Przemysl pou: suivre enfin le Dniester jusqu'en Bukovine. * * * Pas plus qu'à l'occasion de notre article relati aux opérations en France et en Belgique, nou; n'avons l'intention ni la prétention de préjuger d résultat possible des chocs terribles qui se produi ront, sur ce front probable. L'insuffisance absolue des renseignements rela tifs à la valeur numérique, d'armement et d'orge nisation des armées en présence rend du rest pareille besogne trop présomptueuse pour qu nous songions à nou. y atteler, et encore un fois, notre seul but en écrivant les lignes qui pr^ cèdent, a été de faciliter la compréhension de dépêches, du reste souvant contradictoires, qu nous sommes en mesure de pouvoir publier sur 1 marche des événements guerriers en Europ Orientale. Peut-être notre exposé surprendra-t-il certain , de nos lecteurs qui s'étaient fait sur la situatio de ce côté une idée différente, mais nous avons 1 , conviction d'avoir trop consciencieusement essay d'accomplir notre tâche pour qu'ils songent e l'occurrence à douter de notre scrupuleuse impai tialité. r~r 95m8 jour de guerre La lecture de nos dépêches ne fait toujours pf ressortir un changement réellement notable de l'er semble de la situation, que l'on peut résumer en disai que de persistantes offensives d'une part rencontrei d'autre part uno résistance non moins tenace. Si sur terre notre attention n'est pas spécialemei attirée par un fait réellement saillant, il y a lieu ps contre de s'arrêter aux opérations navales. Elles soi d'une importance secondaire sans doute, mais on n'e a pas moins l'impression qu'elles sont extrêmemei audacieuses de la part de la flotte allemande. Nous voyons cette flotte faire preuve d'une extraord naire mobilité Elle va même jusqu'à oser le bombardi ment de la côte britannique à Yarmoutli, menaçant c rendre théorique la prétention à la maîtrise de la me proclamée par l'Angleterre. Vrai I on est tenté de soi haiter à la flotte anglaise une initiative plus vigoureusi uno décision plus prompte, un sens des éventualité assez précis pour écarter la menace d'une surprise. Un mot, pour finir, de la guerre dans les airs. L cinquième arm3 n'a pas non plus donné, aux amateui d'émotions fortes, les sensations que leur faisaier prévoir, delà part des aviateurs français, les prouesse des Védrines, des Pégoud, des Chevillard. En, réalité les exploits les plus impressionnant relevés depuis le mois d'août sont inscrits au compt des aviateurs anglais ou allemands. Nous avons vu c( derniers survoler à plusieurs reprises Paris et y lance des bombes meurtrières ; nous avons vu les Anglai poussant de leur côté l'audace jusqu'à s'aventurer Dusseldorf et y endommager sérieusement le hanga des dirigeables. Voici maintenant qu'un « Taube », franchissant I détroit, est allé jeter des bombes à Douvres — fai d'armes incontestablement brillant — et qu'un avio anglais a semé ses explosifs à Thielt quelques heures peine après que le Kaiser eut quitté cette localité I Dans ce concours de témérité, les aviateurs françai ne se distinguent par aucun coup d'éclat. Sans dout faut-il s'en consoler — sinon même s'en féliciter — e: se disant qu'ils rendent vraisemblablement, à l'armé en campagne, d'inappréciables services. DÉPÊCHES OFFICIELLES Communiqués des armées alliées Paris, 5 novembre, 3 heures : Sur notre aile gauche, les forces alliées ont légèrement progressé à l'est de Nieuport, sur la rive droite de l'Yser. De Dixmude à la Lys, sur un grand nombre de points, les Allemands ont de nouveau attaqué, mais les efforts de l'infanterie ont été moins vifs. Les lignes françaises et anglaises n'ont été refoulées nulle part. Au contraire, nos troupes, prenant l'offensive, ont gagné du terrain dans diverses directions. Dans la région de Roye, nous avons pris la position de Quesnoy-en-Santerre et fait de sérieux progrès dans la direction d'Audechies. Dans le Centre, entre l'Oise et la Moselle, les Allemands ont déployé un surcroît d'activité, qui s'est surtout traduit par un violent feu d'artillerie. Dans l'ensemble, on peut dire que les attaques sur les différents points de notre front ont été repoussées après un combat qui a dtiré toute la journée.**» Pétrograde, le 4 novembre. (Communiqué officiel du quartier général de l'armée du Caucase) : Nos troupes ont passé la frontière turque et, après avoir refoulé les avant-postes turcs, ont pris après un vif combat les localités de Zivin, Kara Kilissé, Prassinska, Akhty Butakh, Khorum, Myssun et Azap. Les Turcs se sont retirés avec pertes en abandonnant leurs morts. (Khorum et Azap sont des villages sur la route Kars-Erzerum, à 30 kilomètres environ de la fron tière). * * * Un télégramme daté du 4 novembre de Tsi-nan-fi (Shanting) signale que les Japonais auraient pri: > 800 prisonniers et détruit 26 canons. D'après une nouvelle officielle reçue à Tokio, 1 ! croiseur autrichien « Kaiserin Elisabeth » qui Si ! trouvait à Isingtam avant que le siège ne commen çât, a été couié de propos délibéré dans le por ainsi que le dock flottant. t Le bombardement par les Japonais continue. ' Communiqués allemands Berlin, 7 novembre. (Officiel d'hier malin) : f Notre offensive au nord-ouest d'Ypres a pris un 5 bonne avance. Près de La Bassée, au nord d'Arra j et dans les Argonnes, nous avons conquis du tei rain. Nos troupes se sont, en infligeant de forte pertes aux Français, assuré un solide point d'appi au Bois-Brûlé, au nord-est de Saint-Mihiel. Sur le théâtre de la guerre à l'Est, rien de spécic n'est survenu. e * * * 3 Berlin, 7 novembre. (Grand quartier général) : " Le 3 novembre, nos grands et petits croiseurs or s attaqué la flotte anglaise près de Yarmouth. Il 3 ont bombardé les ouvrages de la côte, ainsi qu 1 quelques petites emharcations qui avaient jeté l'ar e cre à proximité, ne s'attendaient probablement ps à une attaque et ne constituaient pas d'importante g troupes anglaises pour la protection du port. L n sous-marin anglais D. 5 qui semblait suivre ne croiseurs, a touché, comme l'a annoncé l'amiraut ^ anglaise, une mine et a sombré. a **# Vienne, 5 novembre. (Communiqué officiel d grand état-major autrichien) : Les opérations de guerre se sont déroulées, sur théâtre Nord, complètement suivant nos plans sar que l'ennemi ait pu s'y opposer. Au sud de l'embouchure de la Wisloka, nos troi pes ont rejeté l'ennemi de ses positions; il s'est ét; bli sur la rive gauche de la San. Nos troupes 01 fait plus de mille prisonniers et pris des mitraille s ses. L'ennemi n'a pu davantage tenir contre nos att; it ques dans la vallée de Stryj. Nous y avons pris 4( Russes, une division de mitrailleuses et d'autre m: tériel de guerre. it * * * Vienne, 7 novembre : On annonce officiellement hier : Aucun comb n n'a eu lieu hier dans le Nord. Sans être contrar 't par l'ennemi, les mouvements de nos troupes pre: nent le développement prévu aussi bien dans la Pi i- logne russe qu'en Galicie. Si, malgré la situatic locale favorable, des positions acquises sont laissé* e transitoirement aux Russes, ce fait se motive par situation générale. * * * ' Cologne, le 6 novembre : Le 26 octobre, un aéroplane allemand attaché au troupes se trouvant dans le nord de la France a tr; a versé la Manche et a jeté deux bombes au nord c s Douvres. Après une absence de 5 h. 1/2 l'aéroplar it est revenu sain et sauf auprès des troupes allemaj s des. s Frontière hollandaise, 5 novembre : Un des correspondants de guerre du « Times 13 dans le nord de la France, annonce que l'emperei r Guillaume s'est trouvé dimanche à Thielt où s quartier général a siégé pendant quelques jours. L à Kaiser est arrivé en automobile le matin accomp; r gné d'une suite d'environ 40 officiers. Les solda l'ont vivement ovationné lorsqu'il s'est rendu a Casino où il a dîné avec ses officiers. Des témoir oculaires lui ont trouvé la mine très sérieuse c ' Quelqu'un qui a à porter une lourde responsabilit< a A i h. 1/2 de l'après-midi il a quitté Thielt; u à quart d'heure plus tard, un aviateur anglais a par et a laissé tomber des bombes à proximité iimmédial s de l'endroit où l'Empereur avait été l'hôte du gran état-major. Trois bombes tombèrent sur la Grand'Place, ur 3 sur l'Hôtel de Ville et une sur le bureau militaire e Deux soldats allemands ont été tués. Les dégâl sont importants. Londres, 7 novembre : Le « Times» reçoit le compte-rendu suivant du combat naval sur les côtes du Chili : 4 croiseurs allemands, parmi lesquels Scharnhorst et Gneisenau, ont attaqué dimanche les croiseurs anglais Good Hope, Monmouth, Glascow et Otranto à la tombée de la nuit à proximité de l'île Santa-Maria. Le combat a duré plus de deux heures. Le Gexd Hope a été endommagé au point qu'il s'est vu forcé de fuir à la faveur de l'obscurité. Le Monmouth a essayé de fuir mais fut poursuivi par un petit croiseur allemand et sombra après avoir reçu quelques coups. Malheureusement le temps orageux a rendu impossible l'usage des canots. On croit que le Glascow et l'Otranto ont été endommagés et qu'ils ont réussi, grâce à leur grande rapidité, de s'échapper à la faveur de l'obscurité. Les navires allemands n'ont pas subi de forts dommages. Deux hommes du Gneisenau sont légèrement blessés. On croit que tout l'équipage du Monmouth a péri. * * # Londres, 7 novembre : Le croiseur cuirassé Good Hoop partait, lorsqu'on le vit pour la dernière fois, à toute vapeur vers la côte. On croit qu'il a sombré sur des récifs mais qu« les officiers et l'équipage ont pu se sauver. Les navires britanniques étaient arrivés dimanche pour faire la chasse aux navires allemands. Les navires allemands ouvrirent le feu et il semble que les navires anglais ne soient pas arrivés à bonne longueur de tir. Le Monmouth continua le combat jusqu'à ce qu'il fût percé de trous; il se renversa et sombra. Les Allemands ont alors attaqué le Good Hope; les gros canons des deux croiseurs cuirassés ont tiré avec une exactitude remarquable. Les flammes sortaient de divers côtés du Good Hope dont les canons devinrent incapables de lutter. Le Good Hope vira enfin de bord et se dirigea vers la côte pendant que l'eau entrait dans le bâtiment. 1 Le Glasgow a été également très sérieusement en- > dommagé et s'est enfui au Coronel. Le Gneisenau, le Scharnhorst et le Nurnberg, qui se trouvent en- ; core à Valiso, auraient subi peu de dommages et ; partent aujourd'hui. Le Leipzig et le Dresden et quatre navires de transport se trouvent en dehors t du port. * * * Copenhague, 7 novembre : Le « Berlinsche Tidinge » annonce : On mande de Londres via New-York : En ce qui concerne le combat naval de Chili : Les navires anglais se trouvaient dans le port de Coronel pour charger du charbon. Ils quittèrent alors le port pour chercher encore des croiseurs allemands. Ceux-ci qui les paient guettés allèrent à leur rencontre et ouvrirent e le feu déjà à une distance de neuf kilomètres. A œ s dernier moment le Monmouth était déjà fortement ■_ endommagé; il put cependant continuer le combat s encore quelque temps jusqu'à ce qu'une attaque for-j midable de flanc, coïncidant avec un cyclone subitement surgi, fit pencher le navire qui sombra. A j cause de la mer houleuse et la formieiable tempête, le travail de sauvetage était presque impossible. Il n'y a qu'une toute petite partie de l'équipage, qui comptait 678 hommes, qui a pu être sauvée. Le <( Politieken » annonce de Londres : Le croi-t seur Good Hope qui a été fortement endommagé s pendant le œmbat, a vraisemblablement sombré. e Lorsqu'on vit le croiseur pour la dernière fois, il . était en train de couler; il se dirigeait vers la côte. s On espère que le sauvetage de l'équipage a réussi. ,s Une expédition de secours a été envoyée de Coro-„ nel. ,s e Hambourg, 5 novembre : On publie les noms des vapeurs allemands que lœ Anglais ont capturés près d'Alexandrie lorsque ces navires ont été forcés d'évacuer le canal d# u Suez. Nous relevons dans cette nomenclature deua vapeurs de la Hambourg Amerika, cinq de la 'e Deutsche Levante Linie, cinq de la Société Hansa, [s deux du Norddeutscher Lloyd et quatre autres de lignes diverses. i- * 1 * * lt Athènes, 5 novembre : j- L'Agence d'Athènes annonce ces derniers jours : On a répandu le bruit que dans la Méditerrané* i_ un torpilleur grec a été coulé par des croiseurs an->0 glais qui croyaient avoir à faire à un torpilleur turc. 1. Nous sommes autorisés à opposer le plus formel démenti à cette nouvelle, attendu qu'aucun torpilleur grec ne s'est approché de la ligne de feu de» belligérants. *** it Vienne, 5 novembre : ie Le « Reichspost » a de Sofia : Le président des 1- ministres M. Radoslawow a autorisé les délégués > du Conseil national de l'Ukraine, MM. Sébelsky 'U et Baron, à faire la déclaration qu'il éprouve des :s sympathies pour les désirs des Ukrains. Il les fa-la vorisera parce que la création d'un état national de l'Ukraine serait de l'intérêt de la Bulgarie. Les délégués ont été également reçus par le métropolitain Kussewiz qui leyr a fait savoir qu'il bénissait les aspirations des Ukrains et les intentions de la x délégation et qu'il désirait que la reconstitution de t_ l'ancien empire de Vladimir le Grand leur réussît, le * * * ie Constantinople, 5 novembre : Il est annoncé officiellement que les sujets des pays avec lesquels les relations aiplomatiques ont été rompues devront être inscrits dans la huitaine à la police, ou bien aviser la police du jour qu'ils auront fixé pour leur départ. Les voyageurs pour l'é-» tranger ne pourront se munir de numéraire que jus-tr qu'à conemrrence de 10 livres turques. Les lettres e devront être remises ouvertes à la poste et, de même ■e que les télégrammes, être écrites en turc, en arabe, 1- en allemand ou en français exclusivement. La presse :s turque fait remarquer qu'il ne s'agit pas actuelle-u ment d'une guerre ordinaire, mais d'une lutte ts sainte : c'est la victoire du Croissant ou la mort, e Le (( Ikdam » dit que l'établissement du gouver-:. nement turc sur le Caucase et l'Egypte ne pourra n être obtenu qu'au moyen de très gros sacrifices, u Le « Tanin » parle des relations avec l'Italie et e conclut : L'Italie peut êtTe certaine que non seule-d ment la Turquie n'est pas son ennemie, mais que le cas échéant elle se montrera son amie dévouée, e Le « Jeune Turc » commente le rôle de la Bulga-'. rie; L'action imminente de la Bulgarie obligera la s Grèce et la Roumanie à embrasser la politique qui aDDUie J-iiilcrarf^s; //.

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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