La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 04 Janvrier. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/901zc7t424/
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Lundi 4 Janvier 1915 N° 59 Lundi 4 Janvier 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 15t Rue l[<m(ngiie-(le-Sioii, ïi, BRUSJEXjLE8 Bureaux : de iO à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTiûlEN LE NUMÉRO s ÎO CENTIMES ! La" poillu ligne. . . fr. 0.40 Réciame avant les annonces ..... 1.00 Corps du journal 2.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 154°" jour de guerre En attendant que se produisent — à bref delaj lis l'Est et vraisemblablement à plus longue »éiiicc dans l'Ouest — les événements décisifs es-nptés par tous, jetons un coup d'œfl sur les oam-aises autres riions où la conflagration euro-aine a allumé les hostilités. Soyons tout d'abord la situation en Serbie. Con-méœent à nos prévisions ici récemment émises, ées sur l'effort extrêmement pénible fourni de 1 et d'autre par les belligérants, le câline y perte sur tout le front. La ligne de bataille s'étend long de la frontière que forme le Danube pris à : quarantaine de kilomètres en aval de Belgrade que la Save continue à l'oufst de la capitale, puis icend vers le Sud à partir du confluent de la Save de la Drina jusque dans les environs de Roga-ia.^'est sur cette ligne qu'est massé le gros de l'ar-c 9erbe. D autres détachements sont en présence Bosnie, ou 1 incursion serbe a persisté pendant récente campagne; ils ne représentent toutefois ? des effectifs peu nombreux,de l'activité desquels semblent pas devoir résulter pour l'instant des îséquenoes notables. Il en irait peut-être tout au-oient si une concentration de troupes et de maté-1 de guerre, décidée paraît-il par l'archiduc Eu-oe en Bosnie-Herzégovine, venait à se produire. Reste l'initiative des troupes monténégrines, que s escarmouches rappellent de temps à autre à l'at-ition. Appuyées sur le mont Lovcen, elles visent port fortifié de Cattaro : la conquête évidenv mt n'en est pas négligeable, mais il n'est guère >bable qu'elles puissent jamais la réaliser par :rs propres forces. Cette place importante en ef-., même avec un puissant concours sur iner, pourra :fici!ement être réduite à raison de ses moyens s complets de défense naturels et artificiels. * * Dans la région du Caucase, la situation précé-mment décrite perdure en dépit des combats sé-ux annonces par les Russes et les Ottomans. Une îvelle avancée des troupes régulières turques vers tourn vient d'être officieusement signalée, mais ? n'est jusqu'ici pas confirmée officiellement. Replis donc seulement le fait que Batoum reste aux is quarts encerclée, par des forces contenues à une gtaine de kilomètres de distance de la forte- )ans 1 Est du Caucase également c'est en terri-■c nKSC que les Turcs ont porté la lutte. Une par-de leurs troupes ont récemment atteint Olti, d'au-; se sont avancées dans la direction d'Ardakhan se trouve à 70 kilomètres au nord-est, et d'autres çre plus à l'est vers Sarykamisch. Une informa-l de source italienne prétend même qu'ils auraient à occupe cette ville, mais elle demande confirma- en juger par les divers communiqués, la lutte eu jusqu'ici nulle part de conséquences décisives, i plus que les combats qui ne cessent de mettre les libérants aux prises, en territoire turc cette fois, sud de Karakilissé, puis dans la région de Dutah l'Euphrate supérieure, et enfin à proximité de la litière persane à. l'est du lac de Van 3c cette longue série d'opérations séparément con-itos, ce sont évidemment celles qui se déroulent la ligne nord-est Batoum — Ardakhan — sud de — Sarykamisch qui méritent surtout de rete-l'attention. Elles continuent en effet à démontrer persistance de l'offensive menée par les Turcs, et r volonté, récemment encore affirmée par Enverra, d inquiéter Koutais et .Tiflis. Bien entendu, [gré leur incursion déjà profonde en territoire icmi rien ne permet de supposer que la résistance i Russes ne sera pas suffisamment efficace pour re échec à leur projet. De plus, outre la très lon-s distance qui les sépare encore de ces deux cen-s importants, les conditions climatériques vont ■tamement leur créer pendant un assez long temps ; sérieuses difficultés. Un récent télégramme de flis sig-nale en effet que des opérations militaires leuses dans le sud sont devenues impossibles : neige atteint sur les routes une hauteur de i m. 80, la température est descendue jusqu'à 50 degrés. 'tro"P<s qui opèrent dans la région de Dutah firent à tel point de ce froid terrible, qu'au cours ' "les batailles, tandis que les Turcs étaient repos, les Arabes continuaient à se battre nuit et r pour tenter de se réchauffer. )iitre la lutte qu'ils soutiennent dans le Caucase, 1 arcs se battent au nord du gol fe Persique, où is avons signalé récemment que les Anglais s'é-ïit assuré la possession de l'important et riche Moire s.ir lequel s'est de tout temps et spéciale-1U exercée leur influence. Nous avions émis à la ^e occasion l'opinion qu'ils ne se chercheraient isemblablement point à pénétrer plus au nord is .a direction de Bagdad.maiscertainies nouvelles ications nous portent maintenant à croire que rien ^ certain à cet égard. our terminer cette rapide revue de la guerre en la)t, notons que les Turcs n'ont plus eu à leur ac-aucune opération ayant comme objectif le canal •Niez, où leur apparition il y a six semaines avait 'TOquéune si grosse émotion. Leur inaction de ce e. est faite pour étonner, d'autant plus qu'ils "eirt annoncé, il y a une dizaine de jours, la mardi avant de leur armée d'Eevpte. * * ■» •os considérations d'hier concernant le théâtre l ^ans ^(-)u'ssl; restent en situation au- . ™i : les communiqués officiels annoncent des déments assez'nombreux, mais dont les consé-° ,ne. demandent pas à être spécialement mi-.131 'l™>ère. Il en est de même dans l'Est, où ^cwiibats d'une tout autre envergure continuent -eroulej- mais ne sont point arrivés encore à 1 'ct la délimitation du front de bataille. Rete-iquement qu'en Pologne ce sont toujours les itre 1 Spt Autrichiens cjui mènent l'offensive es: Russes sur les principaux points, tandis tientVCI? et <^ajls les Carpathes ce privilège ap-r off aux Russes depuis leur récent re- défiî'13 j 'eur a va'u certain avances dans Jszok C\, , . Carpathes, et notamment au ool s de' > Autrichiens annoncent s'être re-vajlt l'apparition de forces supérieures. La note des Etats-Unis à I'Angleterre .Noiis avons annoncé l'envoi, par le gouvernement de; Bftafcs-Uniïi a celui de la GTarbde^Brôta^ncij d'un© noU mpiomatiquei d-aiiis laquelle H' ineiûbe gut la prompte amé l»ration cîhi traitement accordé au coanmor-ce américair par la flotte anglaise. Elle retient en ce momerufc Inattention universelle : il nous paraît donc injdispeiuaa'bl'e d'er donner un résumé moins compendieux que celui pré sente dans la brève dépêche publiée ici naguère : — Le document porte à, la oomoaissanoe de la Grande Bretagne qu'une grandie susceptibilité se fait jour, ©oui forme die critique générale de l'intervention injustifié* de l'Angleterre dans le commerce maritime des Etats Unis. Le président Wilson, qui examina, dit-il, avec le plus grand eoin de nombreux cas «spécifiques de retenue 01 saisie do cargaisons,déclare que ses représentations son! empreintes d'un esprit de oonciliation ; mais le® Etais Unis c&tdment préférable de parler en toute franchise afin que l'Angleterre n'interprète pas leur silence com me ujq acquiescement à une politique qui porte atteint* aux droits des citoyens américains régis par le» lois in tematâo naks. La France ayant virtuellement adopté, en matière de contrebande de guerre, les même® décisions que l'Angle terre, le document b'adresse en réalité à chacune de; puissances de la Triple-Entente. Le -document se fait l'écho des plaintes formulées de tous cotés et qui rendent l'Angleterre responsable de h déprassèoo1 constatée dans de nombreuses industries américaines, fait, dit-il, qui doit paraître indéniable â l'Angleterre elle-même. Le remboursement pur et simple des cargaisons saisiej n'est pas suffisant pour remédier au mal, car la plus grande difficulté réside dans la portée morale de l'action qu'exerce l'Angleterre sur ceux des exportateur i américains qui refusent de courir des risques qu'on ne saurait, en aucun cas, infliger au commerce légitime entre les Etats-Unis et les autres pays neutres. Le mécontentement est si profond, ajoute le document, que le gouvernement se voit obligé de demander une déclaration précise, afin die prendre toute' mesure qu'i' jugera nécessaire pour la protection des droits de» ci toyen9 américains. Le document déclare ensuite que le gouvernement dej Etats-Unis s'est montré patient, au début des hostilités, car il comprenait quelles lourdes charges incombent è l'Angleterre. Mais, "depuis lors, cinq mois se sont écou lés sans apporter aucune amélioration, bien que le® exportateurs se soient efforcés de profiter des suggestion* do F Angleterre. Le gouvernement des Etats-Unis dit qu'il ne b aurai: accepter des délais injustifiés dans la visite ou le remor quage vers des porto anglais en vue d'une visite minu tieoise ; il déclare que la preuve que le destinataire es! ennemi doit être faite au moment de la visite en mer. Le gouvernement reconnaît que les belligérants ont h droit de visite, mais pas au point de diriger les vapeurs v es*® i cuirs ports sur simple conjecture. 11 constate avec peine la consignation de nombreuses cargaisons américaines destinées à des ports neutres. Le gouvernement considère que le devoir des belligérants est de protéger le commerce neutre et d'éviter deî ennuis à de paisibles négociants. Il reproche à l'Angle terre de ne pas accorder au cuivre provenant d'Araéri que le même traitement qn'à. oeJui provenant des pay£ scandinaves, les connaissements américains pour l'Italie étant ^ retenus, dit-il, tandis que les envois des payi scandinaves ne sont pas inquiétés. En ce qui concerne les chargemen (s opérés à l'ordre 01: à l'adresse de destinataires non désignés, le document déclare que ce fait n'est pas suffisant pour justifier 1< retenue dos cargaisons américaines parce- qu'il ne ren feame en soi aucun soupçon. Pour retenir des charge men/ts faits à l'ordre^, dit-il, la preuve doit être fournie au moment de la détention ou de la saisie, et l'on doit dès ce moment indiquer le port ennemi <$e dfestinatioi ou faire valoir tous autres arguments justifiant une vi site plus détaillée de la cargaison^ Le ient se termine par cette déclaration que le* expé—ope neutres ne doivent pas pâtir par suite de présomption de culpabilité. C'est plujtôt dit-il, aux bel ligérants qu'il appartient de justifier leur intervention l leur égard. Un médecin français prisonnier Le « Temps » publie les impressions d'un médecii français, le docteur Abd-el-Nour, qui, fait prisonnier 1< 25 août à Sedan, fut après maintes péripéties envoy-i au camp do concentration de Halle. . A Halle, le docteur Abd-ed-Nour se trouva avec plu sieurs médecins français. Le l*r novembne, une circulai-!* vint de Berlin qui décidait die traiter les médecins pri sonnieiB suivant la convention die Genève: la solde fu payée intégralement, aveo rappel de 1J arriéré. Pour 1< vie des prisonniers, voici quelques détails les concer nant : 1son^ isolés dans une ancienne fabrique de wagons dont les magasins sont convertis en dortoirs de cinquan te à cent lits. Jusqu'au 1** novembre, ils couchaient su: t Depuis, on leur a donné des lits de camp L« docteur Abd-el-Nour, étant le plus ancien en gradi parmi les prisonniers^ servait de medecin chef de la pri &on. our ses réclamations, le nombre des prisonniers pa: dortoir fut diminué. Depuis ce temps, les prisonnier: eurent une vie très convenable ; la nourriture, suffi santé, comportait du café et du thé l!e matin, à la can tine ; à midi, du porc avec des choux-raves ; le soir, de soupes et du lard: aucun alcool, ni bière, ni vin. Liberti assez complété oes prisonniers dans leur prison, m ait deux appels par jour ; liberté de lire, de causer, de joue: aux cartes ou de se promener dans la cour. A 9 heure* du soir, extinction de l'électricité et fermeture à cle des dortoirs. Pas de communication avec l'extérieur vie monotone, maie moral excellent. Les medecin s 'prisonniers étaient ainsi gardés com ni < des prisonniers ordinaires sous le prétexte que pendan 1 hiver il pourrait y avoir des malades parmi les a>atre: priisonmena et qu'on aurait alors recours à leurs bon: soins. Enfin, le 10 novembre, six médecins furent renvoyés moyennant J'échange avec six prisonniers allemands d>< même grade. Parmi eux se trouvait le docteur Abd-el Nour. H dit qu'on avait choisi pour les renvoyer avec lu les cinq médecins les plus âgés. Ils regagnèrent 1; France par Constance, Berne et Pontarlier, enfermé, dans des wagons comme ils l'avaient été à l'aller. JL. ▲ LES FAITS DU JOUR Des aviateurs allemands ont fait une incursion au dessus de Dunjcerque le 30 décembre au matin. Quatn avions onr- d-eent des oercLes au-dessus de la Grand' Place et ont laisse tomber des bombes, tandis qu'ui ïinqmeme tournoyait a distance, apparemment prêt i répondre a une attaque éventuelle d'aéroplanes anglai ou français. Dix-sept bombes ont été lancées : d'aprè les informations reçues, elles ont tué 15 personnes et ei ont blessé 32, parmi lesquelles plusieurs femmes. Le premier aéro a fait son apparition vers 11 heures pendant oue le marché battait son plein, et a provoqu. une grande émotion. Il fut suivi à 10 minutes d'inter valle par les trois autres. Le but des aviateurs étai évidemment d'endommager les ouvrages militaires, c< en quoi ils ont échoué complètement. Leurs bombes lancées deux par deux, sont tombées dans les rues tuant-et blessant des passants. Deux bombes tombées près de l'hôtel de ville ont arraché portes et fenêtres et atteint toutes les personnes se trouvant dans un rayon d'une quinzaine de mètres. ; Une autre est tombée dans la cuisine de l'hôpital militaire, heureusement sans faire de victimes. Une vive fusillade^ a été dirigée immédiatement contre les aviateurs, mais les appareil 2 n'ont été ni atteints ni poursuivis. Deux bombes ont également été lancées sur Furnes. Le genéral-colonel von Heeringen, ancien ministre- de îa guerre en Prusse et actuellement chef d'une armée en I^rance, a déclaré à un journaliste américain : « Les soldats anglais dans la première ligne de ba-taiilo sont des guerrier éprouvés et résistants, notamment dans la défensive S'ite ne l'étaient pas, quel mé-l rite y aurait-il à les combattue? Les JTrançaie aussi se battent bien. > Le général fait l'éloge de French et dit ' de Joffre : « Cet homme fait son dur devoir en digne ' soldat. > I^ gouvernement de l'Indei anglaise1 a die nouveau au-' torisé l'exportation d'une quantité considérable de ' grains. Jusqu'au 31 mars, 100,000 tonnes pourront être expédiées de Calcutta, de Karachi et de Bombay, mais exclusivement k destination die l'Angleterre, et des positions anglaises. Le « Messagero > apprend de Port-Saïd que les Anglais ont renforcé la surveillance déjà très sévère du canal die 'Suez, à la suite d^incidents survenus ces der-' ni ers jours. En effet, deux dépôts de benzine situés eair les bords diu canal et un bateau qui transportait de l'eau potable aux troupes anglaises ont fait explosion. Jeudi avant midi, deux navires de guerre anglais sont apparus devant la côte belge, à hauteur de Zeebrugge, et ont tire quelques coups de canon. On croit que les obus etaient dirigés contre les phares, qui présentent <r excellents points d'observation. ■Six officiers belges, qui, depuis le 11 octobre, se trouvaient en liberté sur parole h, Amersfort, en Hollande, ont repris leur parole et sont -partis pour Urk, où ils ont été internés. Les Chambres belges n'ayant pu se réunir dans les délais réglementaires pour le vote des budgets des voies et moyens et des recettes et dépenses,un arrêté pris par le Roi autorise les ministres à fixer les dépensas et à percevoir les recettes- sur la base de l'année écoulée. Les dépenses supérieures aux recettes seront couver-1 tes au moyen' de l'emprunt. ' Le journailiste allemand Maximilien Harden écrit dans son journal la « Zukunft » : — Dans le « Bulletin des Armées », le généralissime français a publié un rapport sur les quatre mois de ( guerre. Il n'est possible qu'aux experts d'en contrôler , les détails, mais Faveui-dles retraites, d'es grandes pertes, des attaques.mal dirigées, <(e l'insuffisance, de certaines , troupes et de leurs chefs, des succès de l'ennemi, des échecs de sa propre armée avant la victoire de la Marne est d'une franchise dont on aurait peine jusqu'ici à trouver un exemple égal dan.^ l'histoire de la France. Une tell© franchise est-elle nuisible? Le général Joffre souhaite que la presse européenne discute eon rapport et le juge. Mais certainement il souhaite surtout que- ce rapport apprenne' à la population nerveuse combien chaque avance a été difficile et combien les autres le seront encore Par cela, dans la mesure de ses forces, il préserve le pays de la déception, qui se répercute sur 1 armée et qui est par cela même la plus terrible peu!>-être de toutes les calamités de la guerre. Jeudi sont arrivés h Londres environ 200 Belges ve-, nant de diverses parties du Canada pour s'enrôler dans les rangs de l'armée belge. Ceîs braves, qui viennent de ! si loin pour assister la- mère-patrie à l'heure où celle-ci a besoin <Je tons ses fils comptent partir pour le- front dans le plus bref délai -possible-. Dans sa dernière réunion, le Conseil général du Morbihan a^ voté nn crédit de 60,000 francs en faveur des ; populations de l'Est et du Nord victimes da l'invasion, dont un tiers a attribuer aux Belges « en témoignage de sympathie et dé gratitude ». En suite die. cette décision et suivant les prescriptions du Conseil général, le préfet du Morbihan vient de faire parvenir la somme de 20,0G0 francs à M. Berryer, minis-! tre de l'interieur, qui centralise tous les dons recueillis tant en France qu'en Angleterre, en Hollande, en Suisse, en Italie, dans les Etats Scandinaves et aux Ètats-Uni6. Des télégrammes de Durazzo disent qu'une bataille a . eu lieu pendant deux jours entre lo^OGO rebelles albanais commandés et équipés par les Autrichiens et les troupee • TCgulières d^Essad^-Pacha. Celui-ci aurait l'avantage. 1 Forte3 pertes dieis deux côtés. La ville de Krova a été brûlée et détruite. , ; Le percemont du tunnel des Pyrénées à Puymorenî • i (Arriège) pour la ligne Paris-Barcelone, via Toulouse. ' j a été achevé jeudi. ' Dans les premiers jours de janvier, M. Iî enkin, minis-; fcre des colonies, se rendra «à Londres où il réunira les chefis dies nombreuses sociétés coloniales en ce moment ' établis dans la cité et avec lesquels il conférera de la situation de nos affaires df Afrique et des mesu'res à pren-^ dre éventuellement. . ^ M. Millerand, ministre français de la guerre, a assiste à uo conseil die cabinet jeudi mati:^ et est «ens-uite part: , pour le quartier-général, afin d'y présenter ses vœux de • nouvel an au général Joffre et aux troupes. H avait été dit que le fils aîné du -Chancelier de l'Em-s pire allemand avait été blessé et fait prisonnier par let Russes. A la demande de l'ambassadeur d'Espagne à Pé-■, trograd, la Croix-Rouge russe a fait des recherches qui ; n'ont pas abouti. Le fils de M. de Bethmann-Hollwag ne se trouve n: parmi les prisonniers blessés ni parmi les non-blessés. > On suppose qu'il aura été tué ou bien qu'il a succombé à des blessures reçues sur le champ de bataille. L L Le gouvernement prussien a créé, eïn participatioT 3 avec les grandies villes et la grande industrie, une société ayant pour but d'acheter d'importantes quantités d< grains, de manière à pouvoir suffire aux besoins durant les quelques mois précédant la moisson. Les participant; ne toucheront que 6 p. c. du montant qu'ils auront ver sé ; le surplus reviendra h l'Etat, qui l'emploiera surtoui à aider les familles des soldats qui sont à la guerre. La « Jewish Chronicle » apprend ele Bucarest que le: , Israélites les plus riches de la ville rassemblent de gros , ses sommes d argent en vue de secourir Les familles de: - soldats dans l'éventualité d'une participation de la Rou manie dans la présente guerre. 1 La « Stampa » reiLate que "le jour de Noël des alpi . nietee, oui se trouvaient, vers 4 h. 30 du soir, au som î met de la Jungfrau (Suisse), ont entendu très distinc trient 1-e son du canon d'ans la direction de l'Alsace Etant donné ia grande distance (erwviron 260 kilomè > très) dPoù parvenait le bruit des détonations, ce phé , nomène d'acoustique est très remarquable. Enoon , «ne légende disparue, colle qui disait « qu'aucun brui humain ne vena,it troubler les cimes de la montagne > COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués ailemands Berlin, 3 janvier (Officiel du grand quartier général) : L empereur d'Allemagne et le Pape ont échangé hier les télégrammes suivants : A S. M. Guillaume II, empereur allemand, Confiant dans les sentiments de charité chétienne cjui animent V. M., nous la prions de terminer cette année de malheur et d'ouvrir la nouvelle par un geste d'impériale générosité. Nous prions V. M. de vouloir accepter la proposition que no-as lui faisons daceepter qu'entre les Etats belligérants s'effectue 1 échangé des prisonniers de guerre considérés com- ! me inaptes au service militaire. Benoit XV. A S. S. le Pape, En remerciant V. S. de son télégramme, je me fais le devoir de lui assurer que le projet d'adoucir le, sort des prisonniers de guerre inaptes au service militaire trouve mon entière sympathie. Les sentiments de charité chrétienne qui ont inspiré cette proposition sont absolument conformes à ma propre conviction et à mes désirs. Wilhclm. * * Vienne, 3 janvier. (Officiel) : La situation ^générale est inchangée. Après des combats acharnés livrés ces derniers jours dans la région au sud de Taraow, dans les Carpathes cen~: traies, un calme passager a régné. Les troupes com-,. battant sur le col d'Uszok ont dû se retirer quelque peu des crêtes de la montagne devant des forces ennemies supérieures. * * * Constantinople, 3 janvier : Le bruit court que l'armée turque serait entrée à Ar-dakhan, ville située à 80 kilomètres à l'intérieur du Caucase. Le journal « Terdjumani Hakikat » assure avoir appris la meme nouvelle de source autorisée. L'occupation de la ville aurait eu lieu avant-hier. Communiqués dss armées ailiées Paris, 1er janvier (Communiqué officiel de 15 heures) : De la mer à Reims, la bataille s'est presque exclusivement bornée à -des engagements d'artillerie. L ennemi a bombardé sans aucun résultat le village de Saint-Georges et la tête de pont organisée par les L-eiges au su.a de Dixmude. Une vive canonnade ■c*. tourne a notre avantage entre La. Bass-ée et Ca-rency, en^re Albert et Roy, et dans la région de Ver-neuil au Blanc Sabîon près de Craonnelïe. Sur ce ■derniei point, nous avons démoli en outre quelques ouvrages allemands. Dans La région,de Perthes et de Beau-Séjour, nous avons maintenu ncs gains du 30. L'activité de l'arme d artillerie ce chaque côté a été interrompue pendant toute la journée du 31. Dan.-> i Aigonne, 1 ennemi a prononcé une très violente attaque sur le bois de la Grurie, le long cle presque tout le front. Sur certains points, il a °apné quelque 50 mètres. Dans la région «de Ver-dun, il y a eu de violents engagements d'artillerie. Entre la Meuse et la Moselle, au nord-ouest de Fhrey, pendant la nuit du 30 et le matin du 3îj les Allemands ont effectué six violentes contre-attaques dans le but de nou^ reprendre les tranchées ga-gnees par nous le 30. Elles ont été toutes repoussées. Nous continuons à faire des progrès pied à pied dans Stcinbach. Pendant la matinée du 31, i'artil-xerie ennemie a fait preuve d'une grande activité, mais dans l'après-midi nos batteries ont pris un avantage évident. * * * Paris, 1er janvier (Communiqué officiel de 23 heures) Nous n'avons pas encore reçu d'informations au Fsujet des faits de guerre de ci jour. * * •* j Pé trograd, 31 décembre (Communiqué officiel de Vétat-major du grand quartier général) : Sur la rive gauche de la VistuLe, il n'y a eu, hier, ; aucun engagement important. Entre la Vistule et la Pilica, nous avons repoussé successivement des attaques de jçmr et de nuit ten-tœs par les Allemands au sud de 'la ligne du chemin de fer de Bolimow-Mednevice. Ad sud de la Rawa, une offensive allemande fut brisée par notre contre-attaque dans le steppe. Dans le voisinage de la Pilica, près du village de Jesergetz, nous permîmes à une colonne allemande, en marche pour effectuer une attaque nocturne, de s approcher jusqu'à trois cents mètres de nos tran-chees, puis nous la dispersâmes paT un feu violent. Dans quelques districts, nous employâmes avec grand succès des grenades à main pour -repousser les attaques allemandes. La bataille d'Inovlodz eut pour résultat de modifier l'offensive de l'ennemi, de Tomaszow dans la direction d'Tpoczno, mais à mi-chemin entre ces deux endroits, près des villages de Kamans et de Mazonia, nous réussîmes à repousser ses attaques. Nous repoussâmes également l'offensive prise par ; les Autrichiens près de Malogostcha et au sud de , Smczew, près de Zakrzcw. ; En Galicie occidentale, la bataille continue à se développer à notre avantage. Nos troupes prirent les fortifications sur les hauteurs au sud de Kotan et de Krempa, au nord de Barvinek et au sud-ouest de Jasliska. * * * ^ Pétrograd, 31 décembre (Communiqué officiel de Vétai-major général du Cayrjzsc} : Nous avons bomfeaîrSe le vfflage de Saxvkamisch, que les Turcs avaient défendu avec obstination pendant trois jours. Nos volontaires minent alors le feu à une maison sur les confins du village, pendant que deux compagnies d'un régiment caucasien se lançaient en avant. i Les Turcs perdirent un grand nombre de morts. Les combats près d'Ardakhan continuent». Dépêches diverses Londres, G1 décembre : Le 5 janvier commencera dans la salle du Baltic Ex-change à Londres, la vente des vapeurs allemands et austi'o-r.cngrois caplurés par k; fckrtta? anglaise. On commencera par' le Schiesien, Uil-a Boog, Maria Goesler, Franz Korn, Nauta, etc. Les .acheteurs doivent prendre l'engagement de ne peint vendre oes vapeurs à l'étranger pendant une période de cinq ans après la guerre. * * * Ni se 11, 29 décembre : On dement le rappel de l'aroba-ssadeur serbe à Pétro-grod, H. Bpaljakowitch. 11 jouit toujours de toute la confiance de son gouvernement. * * Paris, 29 décembre : D'après le « Journal Officiel », la récolte du vin a produit -en Franco <31,853,705 hectolitres de vin, contre 44,S45,731 hectos en 1912. #•* » Pétrograd, SI décembre : Le Tsar, qui est nu front, a rendu visite au quartier-général du généj-jrîissime, où il a reçu les rapports soir les opérations. 11 s'est rendu ensuite dans les lignes, a distribué des décorations parmi ceux qui s'étaient dis tingués dans l'action, ot remercié diverses unités pour leurs services. Après avoir reçu un rapport du général lioussky, commandant des armées du nord-ouest, le Tsar a quitté 3e front. * * * Berlin, 31 décembre : Le « Matin.» d<e Paris du 28 décembre xvait dit que des officiers du landsturrn allemand à Anvers avaient refusé de se rendre un front, qu'une centaine d'-entre eux avaient" été dirigés sur Cologne pour y être jugés, et que pour ce motif on avait remplacé les garnisons de Bruxelles, d'Anvers et de Mali nés par du landsturm bavarois. On annonce de source autorisée que cette nouvelle est dénuée de fondement. * " * Londres, 31 décembre : Le « London News » dit que dans ls Kameroun le# Allemands maintiennent avec succès leurs positions. Les Anglais se trouvent encoro près do Majnba. La ré volte des indigènes, à laquelle on s'attendait, ne s'es' pas produite. * * * Londres, 31 décembre : Les chefs boers Sarel. Alberts, Erasmus et trois autres ont été condamnés à mort. <• * * Londres, lor janvier : Lo icoj-respondant du « Times :■ à Washington annonce, relativement à la note américaine, que le président Wilson aurait fait savoir aux journalistes qu'il n' s'attendait pas à miè résistance sérieuse de l'Angleterre, éta.nt donné qu'il n'avait pas demandé à celle-ci une concession impossible à accorder. Dans d'autres milieux officiels, on dit-, d'après le même correspondant, que la note n'amènera pas l'An gleterre à changer complètement sa politique, mai. qu'elle prendra des mesures rapides pour régler pLu sieurs questions soulevées par les plaintes du gouvernement américain. * * * : Stockholm, 30 décembre : Une miue a fait explosion dans le Sund s-ans ca,ases-de dommage a. Le département de la Marine a ordonne âne enquête. * * Londres, l,r janvier : Le chalutier à vapeur Ivy, du port de. Lov/estoft, r touché une mine dans, la mer du Nord et a coulé à pic avec sen équipage. * ' * Hon^Kong, 31 décembre : A Pékin, un comité constitutionnel vient de voter et de soumettre à la ratification présidentielle line loi fixant h dix ans la durée des pouvoirs du président delà .République -chinoise. Ce délai expiré, la Chambre consultative, si les circonstances politiques l'exigent, prorogera les pouvoirs du président. Sinon, il sera procédé à une nouvelle élection. Le président sera rééligibl-e. Le choix ne pourrait, en tout- cas porter que sur trois candidats désignés par ïui. Londres, 2 janvier : Le « Daily lelegraph » annenoe de Pékin que Yuan-Tchikaï a fait voter par le Parlement une loi qui lui assuré îa présidence à vie et lui donne le droit de choi sir son successeur. Sofia, 1er janvier : Les voyageurs arrivant de Constantinople à Dedea-gatch rapportent oue les fortifications érigées par leh Turcs sur l'île Prinkipio, à Moda Point; à San Stefanc e£ à Makrikeuy sont activement poussées, et que plu sieurs gros canons ont été braqués sur la colline du S^aint-Georges. Les fonctionnaires du ministère de la guerre turc seraient prêts à traverser le détroit d'un moment Ji l'autre, p-our allej' en Asie Mineure, par crainte d'un: brusque visite des flottes «alliées à Constantinople, cl d'une jonction éventuelle de la Bulgarie aux puissances de la Triple-Entente. * * * La Havane, 31 décembre : Suivant une statistique publiée à Cuba par les principaux courtiers en sucre de la place, l'exportation du sucre à Cuî»:;, à la date du 30 novembre 1914, attei gnaii i tonnes anglaisas (la tonne anglais© es; de 3,010 >. * * Dedeagatch,f 31 décembre : Le parti sain de la population bulgare qui est infi niment le plus nombreux a repris le dessus et élève ave-' force la voix contre les Macéao-Bulgares qui poussaienî impunément le gouvernement vers l'occupation immé diate de la Macédoine. Des meetings ont lieu dans dil férents endroits du royaume et des résolutions sont en voyées au gouvernement, l'invitant à sévir contre le> menees de ceux qui entraînent le pays vers un nouveai désastre. Le gouvernement bulgare, conséquent avec ses décla rations antérieures, a renvoyé dans leurs foyers le: deux classes de réservistes qui avaient été appelée: pour s'exercer pendant vingt-sept jours. Deux autre: classes viennent d'être appelées dans le même but. Le exercices d'hiver de l'armée bulgare seront alors ter mines. *** Londres, 31 décembre : Tous les étrangers appartenant aux nations en guerre contre la Grande-Bretagne, y compris ceux nés en An gleterre de parents étrangers, et même les descendant d étrangers à la deuxième génération, ont reçu l'ordr de quitter la cote orientale do la Grande-Breta^n- avant huit jours. ^ ° **« Londres, 31 décembre : Une note officieuse déclare que ni le gouvernemen de la Grande-Bretagne, ni celui de l'Italie n'ont appri la mise en liberté du consul d'Angleterre, enlevé' d force par le6 Turcs du consulat d'Italie à Hodeidah. * _ * * Vienne, 3 janvier : On mando de Rome à la « Politische Jvorrespondenz : Iue dans les milieux du Vatican on se réjouit d'apprêt re que la proposition du Pape aux< puissances belligé jantes concernant l'échange dos prisonniers de guera inaptes au service militaire, a déjà reçu des réponse) affirmatives de Dlusieurs des Etata esa pj.av..

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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