La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 02 Mars. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 11 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4x54f1nw8r/
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Mardi 2 Mars 1915 N° ||8 Mardi 2 Mars 1915 LA BELLGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 55, Hue Moutagne-de-Sion, K, BUlUXELLES Bureaux : de 10 à i2 et de i5 à il heures JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO .• \0 CENTIMES La potite ligne fr. 0.40 Réclame avant les annonces 1.00 ANNONCES Corps du journal 4.00 Faits divers . . » 3.00 Nécrologie . 2.00 LA GUERRE 211m* Joui* ds gu®pra Les communiqués relatifs à la guerre dans l'Ouest aous apportent, aujourd'hui comme d'habitude, des déclarations contradictoires concernant les opérations dans la région de Perthes, opérations qui se poursuivent inlassablement mais n'ont pas abouti jusqu'ici, semble-t-il, à des résultats en rapport avec l'importance de l'effort réalisé. Berlin signale ensuite certains progrès au sud de Malencourt, localité située au nord-ouest de Verdun, entre la Meuse et l'est de l'Argonne, à 4 kilomètres au nord de la grande route qui relie cette place forte à Varennes. Ce village de Malencourt n étant guère distant des forts avancés de Verdun que d'une douzaine de kilomètres, toute modification un peu sérieuse des po- qui, d'après Berlin, a sensiblement rapproché les Allemands de la ligne Lunéville-Raoïn l'Etape-Saint-Dié.# * * Des communiqués relatifs à la guerre dans l'Est se dégage l'impression que les Russes se sont ressaisis, et qu'ils commencent à opposer à leurs adversaires, sur les principaux pointe du front, les troupes qu'ils ont concentrées en vue de défendre la ligne forte Narew-Bobr. Cette concentration leur a été cette fois facilitée par les lignes ferrées qui desservent la rive gauche du Naxew. C'est ainsi qu'Ostro-lenka est le point de jonction de trois lignes qui, par Wyzskow, Ostrow et le nord de Zambrowa, vont en éventail rejoindre, à une quarantaine de kilomètres l'une de l'autre, la grande voie VarsoviePétrograd, et permettent d'amener des troupes à peu de distance de Lomska, de Rozan et de Pultusk. De même, la ligne Bialystoclc-Lyck constitue un moyen de transport militaire rapide vers Ossowiecz, où elle traverse le Bobr. sitions dans ses environs doit être retenue avec attention. A cet éga^d, pour le moment, il y a lieu d'enregistrer la dépêche de Parisdatée du 27 (t5 heures) signalant l'évacuation d'une tranchée, et celle de Berlin, datée du 28, annonçant la prise successive de plusieurs positions. En Lorraine, la dépêche de Paris du 27 (23 heures) note l'échec d'une attaque allemande dans les environs de la forêt du Parroy, qui s'étend au nord-est de Lunéville, mais sans donner l'impression que des événements saillants soient survenus dans cette région. A l'encontre, le communiqué allemand du 28 (midi) y relate une offensive partie de la ligne Blamont-Bioirville, à la lisière ouest des Vosges, pour atteindre la ligne Verdenal-est de Badonvil-ler-Celles. Elle en résume les résultats en ,1a conquête de positions françaises mesurant 20 kilomètres en largeur et 6 en profondeur. L'étendue du territoire ainsi délimité tend à faire de l'action qui s'y est déroulée une bataille sérieuse, sur le sort de laquelle Paris n'a pas encore eu le temps de s'expliquer, mais SUR MER Copenhague', 27 février : La conférence des représentants des gouvernement* Scandinaves, relative aux mesures à prendre à l'égard du blocus sous-marin, s'est terminée mardi soir. La conférence a décidé de recommander que les navires marchands Scandinaves fassent l'essai de se faire convoyer par des navires de guerre. Cette résolution n'a été adoptée qu'après beaucoup d'hésitation, car la question des oonvois ne manquera pas de présenter de nombreuses difficultés. 'Amsterdam, 27 février : Le vapeur Maasstroom^ qui vient d'arriver à Amsterdam, a entendu en mer jeudi matin dans ia direction Ejos-di, une» canonnade qui a duré environ un quart d'heure. Un peu avant, l'équipage a vu passer à toute vapeur, dans la mémo direction, plusieurs torpilleurs anglais. Paria, 27 février : On mande de Dieppe qu'un navire marchand a été torpillé près de Saint-Valéry-sur-Somme. Amsterdam, 27 février : La ligne Batavia reprend le service — portes et passagers — pour l'Angleterre. Ce service avait été suspendu le 18 février. Stockholm, 27 février : On mande de Gôteborg que la Société Enor, qui avait jusqu ici maintenu son service de navigation eut Hull va être obligee de suspendre ce service, les sous-marins allemands concentrant leur activité sur les ports de l'embouchure du ïïumber. Londres, 28 février : Le navire américain Jason qui avait amené, comme on sait, des jouets pour les enfants des pays belligérants et qui retourne en Amérique chargé d'objets pour l'Exposition de San-Francisco a quitté ]3ristol pendant la nuit, sans avoir pris aucune précaution spéciale et «ans avoir ete mquité par les sous-marins allemands. Londres, l6r mars : Les journaux anglais annoncent que plus de 130 na-"^rea ^ trouvent immobilisées près de l'embouchure *£e la Tyne, du Humber et de la Tamise, leurs équipages jefusant de partir. New-York, 27 février : Le bureau d assurances maritimes a élevé les primes ^'assurances pour les cargaisons do et vers Londres, Li- J verpool et blascow de 3/4 à 1 p. c. et celles do et vers i Huil jusque 1 1/2 p. c# « Les primes d'assurances pour les cargaisons à desti- < fcation de i Allemagne sont élevées de 4 à 6 p. c. et < cefi.es pour les cargaisons qui ne contiennent pas de 1 contrebandes de gue*r0 de 3 à 5 p. c. t i IxHïdres, 27 février : \ Deux aviateurs anglais ont été repêchés hier dans la ^ Bier du isord par un navire marchand anglais et con- t idmts à ^"w^toft. étaient tombés à la mer après t « raad Lteuenae et étaient restés pendant deux jours sur ] iea flots sans avoir été découverts^ c Grâce aux renforts qu'ils ont pu réunir de la sorte, les Russes ont pu à leur tour — réalisant ainsi l'une des deux hypothèses envisagées par notre article du 22 février — prendre l'offensive aux environs de Grodno, comme aussi sur rOn^uJew, au nord-ouestrd'OstrolehRa; et 'Pi^si- riysz. Dans cette direction surtout leurs manœuvres ont abouti à un résultat tangible : elles ont abouti à la retraite de l'adversaire et à leur rentrée en possession de cette ville. Berlin confirme le fait, mais en affirmant que l'évacuation de Prasznysz a été volontaire, les Allemands ayant décidé de se replier au nord et à l'est de La ville à raison de l'apparition de forces russes supérieures. Sur le restant du front, la situation reste généralement inchangée, même dans l'est des Carpathes. Là aussi les renforts amenés par les Russes ont eu pour résultat, en dépit des attaques réitérées des Austro-Hongrois, de circonscrire le terrain des hostilités, entre Dolina et Stanislau, aux environs de Rodziatrow. LETTRES DU FRONT o& suas aotueuiiement au nord dtei X..., près die la Meuse. Depuis trois mois et demi, mon régiment tient les avarut-pœtes, c'est vous dire que je suis aux fautenilfS d'orchestre. Trois jours sur six j'ai le plaisir cohabiter un trou situé à quelque cent mètres dPun autre trou a.yanit des Allamanas pour locartaares. Ces dieux trous sont séparés par un enchevêtrement inouï de fils die fer barbelés, d'ahatis et d'obstacles de toutes sortes. On fait Ici relève à quatre pactes, la nuit. C' est curieux au possible ! La nuit, des feux d'artifice imprévus : ce sont les fusées appelant raid» d^ l'artiilerie, die» bleues, dies blanches, des rouges, des vente s; ce sont les grenades éclairantes lancées à. la main, c'est le déclic sec d'un mécanisme de fusil, le" vrombissement d'une grosse « marmite », qui s'en va, auxtessue de nos têtes, vers un but plus lointain. Cest au jour di'attaque, le déchirement des feux de salve, la cacLesnc© d!es mitrailleuses qui s'accélère jusqu'à l'invraisemblable c'est le claquement impératif dm 76 ou le grondement lointain des mannàhes. Tout osllia srée un© tension d"esprit exittraorclinaire qui vous fait vivre d'une façon plus aiguë. J'étais de La charge de Spincourt et au premier rang. Une balle m'avait enlevé le talon de ma chaussure ; une autre troua ma capote. Puis j'étais des combats sur la Meuse, enfin j'étais à l'aile droite de l'armée lors de la bataille de la Marne. Depuis lors, nous avons progressé par de petits combats anonymes. Jusqu'ici, j'ai eu beaucoup <te chance. Je suis heureœx tra-rotr toujours été présent., lorsqu'il yaet. quelque chose. J'ai biea été culbuté plusieurs fois, sans mal ci-'ail-leiuria^p^r l'explosion de tenais énormes engins ; ies balles m ont bien souvent chanté .tcx oreilles, mais elles paraisse®!; éprouver pour mon humble personne un -respect que j'adiniire. Le moral ici est bon, étonnant même. Nous sommée prêts a. tout. La longueur aie la campagne eit fos fatigues ne nous décoinragonb pats, «t lomsqo'aprèà trois jours de tranchées nous allons au. repos, ca ne. sont que saillies et chansons. Pourtant notre repos -se -prend! en un village bombarde fpéqujejmjmeint. Les marmites ! C'est la grosse causse, dâsaat un de mes homme®, au couns d'un xxnoert improvisé récemment dans une grange sans toit. Nous, jes officiers, logeons ait! presbytère, le seul bât* nent non encore atteint par les obus : depuis cinq mois afc uezmi je ne me suis pas déshabillé pour dormir. —^4- LES FAITS DU JOUR , m^nde de Vienne que_ le blé, le maïs, le froment, ' orge et la farme ont été mis sous séquestre et ne pour-ont par conséquent plus être désormais l'objet de transactions commerciales. Cette mesure a été prise en vue e i évaluation des stocks existants : personne n© peut 5 usposer de ses approvisionnements et doit les decla- ■ er. Le relevé des provisions sera'fait par les institu- j eurs. Aussitôt que ce travail de statistique sera termite, la consommation sera réglementée; la ration journa- i lère sera fixé à 240 grammes de farine par tête et par our. ( Le gouvernement autrichien a déclaré que les appro- 1 isionnements sont suffisants pour assurer à la popula- i ion les vivres nécessaires jusqu'à la récolte prochaine. ] 1 ^ ajouté quo l'économie doit être préconisée, car, lit-il, « 1 ennemi veut nous affamer. » |; Notification régulière die blocus a été faite le 23 février par les gouvernements alliés au gouverneur de l'Afrique orientale allem.ainide, à Dar-es-Salam. Ce blocus commencera à minuit dans la nuit du 28 fé vrier au 1er mars. Les nia vire»? neutres auront quatre jours pleins pour sortir. (L'Afrique orientale allemande est située au sud du Lac Victoria-Nianza et de la oolouie anglaise de l'Afrique orientale. Elle est bornée 1"ouest par le lac Tan-ganyika et l'Etat libre du Congo, à l'est par l'océan Indien, et au sud par les possessions portugaises du Mozambique: 8 millions d'hab;Ants.) _ Le gouvernement anglais a •vuvçrt une gnquête aux fins de savoir jusqu'à quel point la situation de l'industrie charbonnière permet d'enrôler des mineurs dans l'armée. Le personnel der industries qui ne peut pas se faire inscrire à l'armée, recevra une médaille, portant l'inscription « en service de guerre », ce qui le dispensera de toutes sollicitations. Le nombre de trains-hôpitaux, équipés par des associations, des administrations communales et des particuliers en Allemagne, est devenu tellement grand en ces derniers temps; qu'une bonne partie en est restée sans emploi. Il existe actuellement environ 150 trains ambulanciers. L'administration de l'armée allemande cherche à éviter que l'armée consomme trop de pain. Les rations de pain de l'armée d'occupation ont été diminuées et, dans les casernes, il n'est plus foûrni un pain par homme : chaque chambre reçoit un certain nombre de pains et on n'en fournit plus d'autres, avant que la provision ae soit épuisée. La ration des soldats,.logés chez l'habitant n'est pas supérieure à celle de la population civile. Les prisonniers reçoivent la même quantité de pain que les bourgeois. La vente de pain est interdite dans les cantines des camps. Un écrivain français, M. Romain ItolHand1, a parlé dans le « Journal d'e Genève » du manifeste adressé par le « Conseil Néerlandais contro la guerre » aux inteliectuells et artistes de tous le pays. Il a accompagné le texte de ce manifeste de considérations où il s'exprime avec les plus grands éloges an sujet du but poursuivi par cet organisme, dont l'effort, dit-il, est t;e plus important qui ait été fait en vue d'unifier les idées pacifistes. M. _Romain Rolland démontre que ei le mouvement pacifiste n'a pas eu les résultats que l'on était en droit d'en attendre, c'est à ca-use du manque de coopération entre les différents groupes et d'orientation non concordante des pays intéressée. II constate que le Con-seill Néerlandais a pour but d'y obvier en mettant de l'unité dans la préparation ^ de la paix future. II s'étend avec éloges sur l'activité du Conseil et finit en rappelant qu'il est du devoir de chacun, même au moment où liée pressions sont déchaînées, de travailler au maintien de l'unité morale de l'humanité. Nous avons dit dernièrement •qu'aucun voyageur ne pourrait plus quitter l'Angleterre sans une autorisation ministérielle. Voici Je texte compHet du décret minis--tériel anglais : — 1° A: partir $u S mars 1915 inclus, pefedikte n^'5 pourra s'embarquer à Folbestone ou à Tilbury a destination de la Hcûlande ©ans autorisation du ministère de l'Intérieur, à moins d'être au service de Sa Majecté ou de faire partie ou de voyager pour le compte d'une ambassade étrangère ; 2° Les autorisations doivent être demandées personnellement à la Downingstreet S. W., entre 10 et 4 heures, pendant la semaine, après Ûe 4 mars, et au moins trois jours avant le départ. Les permissions seront accordées le plue rapidement possible; mais, dans les cas où une enquête b imposerait, aucun délai déterminé ne pourra être fixé; 3° Toutes les demandes devront être accompagnées d'une photographie et des certificats d'enregistrement nécessaires, et, en outre, de l'adresse de deux sujets angflais chez lesquels des informations pourront être éventuellement prises. Des renseignements suffisants doivent être fournis au sujet du but du voyage; 4° Les employés de firmes de commerce ou les personnes qui travaillent pour le compte de ces firmes doivent, en_ outre, produire un certificat de leurs patrons, rellativement à la nature des affaires qui nécessitent leur voyage; 5° Les personnes qui n'habitent pas Londres peuvent adresser une demande provisoire écrite. Endéans la semaine, une demande personnelle doit être déposée au Permit Office, excepté quand l'autorisation a déjà été refusée. Les projectiles des armes modernes, écrit la revue médicale angolaise « The. Lanoet », sont, bous certains rapports, moins dangereux que ceux dont on se servait il y a 50 ans, car si une balle moderne traverse un membre sans rencontrer un os, une grosse veine ou un nerf important, la blessure qu'elle provoque peut être •très llégère et le complet rétablissement de la victime peut s'ooérer très rapidement. Il est loin d'en être de même des blessures à la tête. La balle moderne, bien qu'elle soit beaucoup pûus petite que celle© dont on se servait autrefois, est douée df'une vitesse de projection beaucoup plus grandie et lorsqu'elle atteint le crâne elle provoque des résultats qui nous étonnent par leur gravité. La population civile de Bel^ort, évacuée par ordre dès le début des hostilités, est rentrée peu à peu. Le gouverneur général a même fait pubilier un décret déclinant toute responsabiHté vis-à-vis de ses administrés, mais on reste « quand! même ». Les rues de la ville et les faubourgs ont repris leur aspect habitué. L'élément militaire y est plus nombreux qu'en temps de paix. Les uniformes de tous genres, de toutes couleurs a-joutent une note pittoresque à cette cité que 11'on pourrait croire morose et qui, au contraire, a une allure pimpante et gaie. Les vivres_ abondent et sont au même prix qu'en temps de paix. L'exportation des pommes de terre vient d'être interdite en Hollande. Le gouvernement s'est réservé le droit de lever temporairement cette interdiction rb».ng certains cas spéciaux. Un groupe de sociétés d?assurances, françaises a prié le ministre de la marine d'accepter un don d)e 10,000 rriancs en faveur d» l'équipage» du navire qui a attaqué levant Boulogne un sous-marin allemand. D'après un avis d'Athènes, toi corps d'armée serbe ssfc arrivé à Reena, près du lao d^Ochrida, et, a livré m combat violent aux Albanais qui menaçaient la sronifcièr»eik Les compagnies anglaises et écossaise» die chemins die fer ont accordé ie transport gratuit des envois à diesti-jation des_ .prisonniea-s de guerre allemands. Les expéditions doivent se faire par FleEsingue-Folkestone et [xxrter sur l'adresse l'inscription « Prisoner of war ». Les prisonniers allemands internés dans le camp de 'île de Man, avaient imaginé de faire l'exercice avec les^ bâtons taillés en forme de fusils. Le ministre anglais de la guerre leur a fait enlever leurs bâtons. Les prisonniers n'en continuent pas moins à faire l'exer-îice.Un membre du Parlement; désapprouvant cet état le choses, a demandé au ministre s'il ne serait pas pos-dble de faire travailler les prisonniers au profit du 3ays. c Nous, faisons ce que nous pouvons, a répondu e ministre, pour leur trouver du travail s>. En Hollande, également, les soldats ^allemands internés font l'exercice. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 28 février (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. — En Champagne, l'ennemi a continué hier ses attaques ; elles ont été repolissées dans toute leur étendue. Au su-d de Malencourt — nord de Verdun — nous avons pris d'assaut plusieurs positions ennemies situées les unes derrière les autres. De faibles contre-attaques françaises ont échoué. Nous avons fait prisonniers six officiers et 250 hommes et conquis quatre mitrailleuses et un minenwerfer. Sur la lisière ouest des Vosges, nous avons, après un violent com'bat, rejeté les Français hors de leurs poartions près de Blamont-Bionville. Notre attaque a atteint la ligne Verdenal-est, Bremenilest et BandonviLLer-Celles. Par cette attaque, l'ennemi a été refoulé sur une largeur de 20 kilomètres et une profondeur de 6 kilomètres. Les tentatives faites par l'ennemi pouir reprendre les terrains qu'il avait perdus ont échoué avec de fortes pertes. Des attaques ennemies ont également été repe-ussées au sud des Vosges. Théâtre de la guerre à TEst. — A-u nord-ouest de Grodno, de nouvelles forces russes ont opéré hier. Notre con-tre-attaque a rejeté les Russes au-delà des positions avancées de la forteresse. 1,800 prisonniers sont restés entre nos mains. Au nord-ouest d'Ostro-lenka, une attaque ennemie a été repoiussée sur l'OinuLew: Nos troupes ont évité -des forces ennemies supérieures, qui s'étaient avancées du sud et de l'est sur Prasznysz, en se repliant dans La région au nord et à l'ouest de ce^te ville. Au sud de la Vistule, il n'y a rien de nouveau à signaler. * ■K- * Berlin, 1" mars (Officiel de ce midi) : Théâtre de la giuerre à l'Ouest. — Près de Werc-wicq (au nord de Lille) un aéroplane anglais a été forcé, par notre bombardement, d'atterrir. En un certain point de notre front, les Français ont de nouveau employé, comme ils l'avaient fait déjà il y a quelques mois, des projectiles qui, au moment de leur explosion, répandent des gaz délétères et asphyxiants. Ils ne no-us ont pas causé de dornma.-ges.Nos positions en Champagne ont été attaquées plusieurs fois hier par au mains .dejjjf corps d'ar-.,mée. Les ittaques çnt'rété, rœouss^,après.j»rvfc>-: lén-t corps a corps. , -sjdo-j Dans l'Argonne, n où s avons pris des minenwerfer. Entre la lisière est de l'Argonne et Vauquois, les Français ont essayé hier par cinq fois de se frayer un passage. Leurs attaques ont échoué avec de fortes pertes pour eux. Au sud-ouest de Badonviller, les positions prises par nous ont été maintenues hier oontre des essais ennemis de les reprendre. Théâtre de la guerre à l'Est. — Les attaques russes au nord de Lomscha et aU nord-ouest d'Ostro-knlca ont été repoussées. Pour le reste, rien d'essentiel à signaler. » * * Vienne, 28 février (Officiel) : En Pologne et à l'ouest de la Galicie, rien d'essentiel ne s'est produit. Il n'y a eu que des combats d'artillerie. Sur le front des Carpathes, dans la région près de Wyszkow, ainsi qu'au sud du Dniester, les combats continuent. La situation ne s'est pas modifiée ces derniers jours. * * * Consrtantinople, 28 février (Officiel) : La flotte ennemie a bombardé aujourd'hui, à de longs intervalles, le fort Sidil-Bagar, situé à l'entrée des Dardanelles. Communiqués des arméas ailiéas Paris, 27 février (Communiqué officiel de 15 heures) : Entre la mer et l'Aisne, pas de modifications, i En Champagne, il n'y a aucun fait nouveau à signaler depuis notre communiqué d'hier soir. En Argonne, près de Saint-Hubert, notre artillerie a fait sauter un, dépôt de munitions. \ Dans -le bois de Malaucourt, entre l'Argonne et la Meuse, l'ennemi a arrosé nos tranchées avancées , avec un liquide brûlant. Une tranchée a été abandonnée à la suite de cet arrosage; les soldats qui 1 l'occupaient ont été fortement brûlés. Une contre-, attaque a arrêté les Allemands ; nous leur avons in-. fligé des pertes et fait des prisonniers. Dans la région de Verdun et sur les Hauts de 1 Meuse, notre artillerie a détruit quelques canons ennemis et a fait sauter 20 caissons. Elle a aussi anéanti un détachement ennemi et ravagé irn- camp ; allemand. i Dans le bois Brûlé, le combat continue à notre avantage. Une escadrille d'avions allemands a jeté quel-| ques bombes siur la côte belge en arrière de Nieu-l port. Une femme et tin vieillard ont été tués. En Woëvre, un avion allemand, qui essayait de survoler nos lignes, a été forcé à la retraite par notre feu. ! Un avion français a réussi à jeter 3 bombes sur - les casernes de Mertz, près du terrain de manœuvres. * * « , Paris, 27 février (Communiqué officiel de 23 heures) : Dans Les dunes près de Lom-bartzyde, une de nos patrouilles a conquis une tranchée allemande, a tué les troupes qui l'occupaient et pris une mitrailleuse. , En Champagne, nos avances de vendredi soir ; nous ont mis en possession de 500 mètres de tran-■ chées allemandes. Nous avons fait environ 100 pri-1 sonniers et avons pris 2 mitrailleuses et un canon revolver. Une forte contre-attaque allemande a été ; rejetée vendredi pendant la nuit. Samedi, nous avons fait de nouveaux progrès à 1 l'ouest de Perthes et ati nerrd de Beauséjour. En Lorraine, près de Neuvrevil-le (à proximité de . la forêt de Pam>y) une attaque allemande a été repoussée Londres, 28 février (Officiel de VAmirauté) : Le bombardement de l'entrée des Dardanelles s'est terttrné le 25 février. Quatre forts à cette place ont été réduits au silence par l'escadre franco-anglaise.Les mines à l'entrée diu détroit ont été repêchées sur une distance de 4 -miles. Le 26 février, 3 navires de guerre anglais ont pénétré dans le détroit et ont bombardé le fort Darda-nus.Des troupes de débarquement ont atterri près des forts de K-umkalessi et de Sidih Les opérations militaires continuent. Nos pertes sont de 4 tués et de 8 blessés. * * * Pétrograd, 27 février (Communiqué officiel du grand état-major général) : Dans la journée du 26 février, les Allemands semblent avoir passé à l'offensive sur la plus grande partie du front. Sur la rive gauche du Niémen, sur les routes de Simno et de Sereze, il y a eu des engagements à la suite de l'avance prise par nos avant-postes. Au nord de Grodno, le combat s'est réduit à une canonnade très active. Près dit village de Tsjarr.evo, dans la direction de la vallée de la Bobr, un bataillon allemand avait réussi à avancer en s'aidant d'une tête de pont. Notre artillerie a attendu le moment où une partie de la colonne atteignait la rive droite de la rivière et l'a détruite. Les survivants allemands, 5 officiers et quelques dizaines -de soldats, ont été faits prisonniers.L'artillerie d'Osowiec a réduit au silence les batteries lourdes allemandes, composées de ho-uwitzers do 11 à 12 pouces. _ Notre offensive près de Prasznysz se poursuit avec vigueur; nous avons repris cette ville, dont les Allemands -s'étaient rendus maîtres. La retraite des troupes ennemies s'est faite sur un grand front. Sur la rive gauche de la Vistule, près de la Do-najec et dans les Carpathes, il n'y a pas eu de modifications.En G alicic, a l'Est de Roznia-tovv, nous avons repoussé des attaques autrichiennes acharnées. A A. T T — — Dépêchss dlvfireea , r # ..T '-'U. Paris, 25 février î La irait démière, huit avions français ont surrolé Parie à une hauteur moyenne de 1,200 mètres. Il y n. r&- gulièremeni, des vole nootuirnee pour protéger U« ville. * * * Londres, 28 février : Le Dacia, qui a quitté Le 2 février Norfolk et Virginia, a été aperçu le 24 février à 400 milles à l'ouest die ljanaSa-na. 11 avait l'intention dj'eartrer dîans la Manche, mais une information ultérieure dit qu'il a changé de direction et qu'ill projette de contourner la pointa nord de l'Ecosse pour éviter le champ- de mines. Tokio, 25 février : On annonce^ que le général Nokadsiœa, ancien œttn>. ohé militaire h Pétrogra-d a. été nommé eupplésiiit d'il chef du g ran-d état-major. • * * Pétrograd1, 21 février : Une dépêche de Pékin au « Rcrae&fcoié S&rvro n prétend que l'ambassadeur américain insisterait auprès du gouvernement japonais pour fl'institution d'un tribunal d'arbitrage dans le conflit japonais-chinois. * * * Londres, 27 février : Une nouvelle note du Président W iléon est «nrivée hier au Foreign Office. On croit qu'elle contient des propositions sans engagements"concernant l'attitude de l'Angleterre en ce qui regarde l'importation des vivres en Allemagne. • * « Pebrogriad, 27 -février : On mande de Singapour au « B/Êeteh », «i date du 20 février que les soldats japonais oerfy oeerupé la oaserne des 'trompes mutinées et qu'ils ca& pour-suivi ics eoldats hindous qui se sont enfuis. * * • Pétrograd, 27 février: On mande die Dtalny au « Husskoie Slovo > esi date du 1!9 : Le gouvernement chinois & donné caxLre aaix généraux d'empêcher les troupes de poser des actes d'hostilités envers les Japonais. **• Peîfcrogradi, 27 février: On mandie de Tokio qu'un décret du gouvernement japonais interdit de répandre par la presse et par le télégraphe dos informations ayant un oa/naotère militaire. Les journaux de Tokio ont été soumis à la censure préventive. Depuis lundi dernier, les télégrammes du e£ pour le Japon sont soumis à la censure 'militaire de» Tokio. • * • Lisbonne 27 février: Un membre du cabinet portugais a motivé le nouveau mefcffipd' de l'envoi des troupes sur Les pointe indiqués par l'Angleterre^ par le fart cjue les monarchistes et les anarchistes ont annoncé une repris© de leurs manœuvres pour l'es mois de mars et d'avril. La police a pus établir que les monarchistes disposent de ressources plus élevées et d'une organisation meilleure qu'on ne î'avait cm. 4 Paris, 28 février : On mande de Lisbonne, dte- source semi-officieuse que le Conseil des ministres portugais a décidé de prendre» des mesures pour empêcher la réunion de la Chambre le 4 mars. On sait que 3e président Arriaga a consti&ié un cabinet en dehors des groupes politiques. * * # Paris, 28 février : On mande de Béthune que dans la nuit d'avant-hier une forte explosion s'est produite dans un puits des Charbonnages de Bruay. Le dépôt d'explosifs de l'exploitation aurait sauté. L'explosion, qu'on a entendu# à 14 kilomètres aux alentours, serait due à l'imprudence du veilleur de nuit. On a retrouvé deux morts, mai& •l'on craint qu'il y aurait nombre d'autres. * * * Milan, 27 février : On mande de Tokio au « Corriere délia Sera » : L'ois gane du gouvernement « Kokumin-Shiinun » publie une déclaration officielle d'après laqueÔâe le Japon refus© -l'intervention d'une tierce puissance dans le conflit sino- j japonais..

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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