La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 16 Novembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/q814m92x5c/
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Mardi 16 Novembre 1915 ABC N" 365 Mardi 16 Novembre 1916 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 33, Montacme-a.œc-Zîerbes-F'otagères, B.RU3DËIUEJSS bureaux : de 9 à 17 heures Jos. MORESSÉE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO ; tO CENTIMES i Polîtes annoncés. i « c*. » la ligna, fp. Ô.ÏÔ Réclame avant les annonces . — 1.00 Corps do. .journal . , . , . — 4.00 Faits divers ....... — 3.00 Nécrologie ........ — 2.00 Aujourd'hui: SIX. pages* LA GUERE 470' jour de guerre Los Austïo - Allemands et les Bulgares poursuivent méthodiquement leur plan d'm-vasion de la Serbie, _ . Le secte un- de Nova-Varos, qui était rest* jusqu'en ces derniers jours eu dehors afes hostilités, est à sou tour menacée II s agi! le la section ouest du territoire serbe qui :ouche aux frontières autrichienne et nïon-énégrine et qui est traversée par la Lan*. [Jet affluent de la Drina vient de l'extrême îord do l'Albanie, coule du sud au nord à ravers l'est du Monténégro, passe ensuite n Serbie à Prijepolje et à i'5 kilomètres à 'ouest do Nova-Varos, et va se Jeter en Bosnie dans la Drina à 10 kilomètjras' au ud-ouest de Visegrad. Les divisions de l'armée von Kôvess qui 0 sonO avancées aus sud de Yisegrad' ont tteint la vallée inférieure de la Lim. Ejlles e disposent vraisemblablement à en remon-sr le cours qui barre, sur 50 kilomètres, 'accès de la frontière monténégrine. D'aubes forces austro-hongroises de cotte armée -nt été signalées au sud d'Ulshifcie, à mi-hernin de Nova-Varos, tandis que celles tarvenuies dans la vallée de la MJoravica, u sud d'Ivangica, ont obliqué Ylersi l'ouest! t se sont engagées sur la route de Javcr, [ni est à 20 kilomètres à l'est de Nova-faros.Quant aux divisions allemandes de Variée von Kôvess, qui remontent la vallée e l'Ibar, elles entreprennent l'ascension des nonts Planinica, dont la crête se dresse à Î5 kilomètres au nord de llaska, dernière •ésidence connue du commandement serbe, l-intre Raska et l'ouest de Pristina, ville iu\. environs de laquelle Serbes et 'Bulgares sont depuis assez longtemps aux irises, l'Ibar, puis la Sitnica coulent pnral-olemtônt à la. frontière du Monténégro. C'est e cette section, menacée à ses deuix extiré-îités, de 80 kilomètres de la vallée de ces leutx rivières, que les Serbes doivent rester laît'res, s'ils veulent s'assurer la possibilité 'effectuer vters le Monténégro la retraite que 'avance persistante de l'armée von tGall-ritz, vers la vallée cîo la Toplica et des bulgares à l'ouest de la Morava les obligé 1 précipiter. A 340 kilomètres au sud-est de Pristina, es Bulgares, qui ont envahi une très •rande partie de la Macédoine serbe, ont ■éu/ssi à contenir sur leur iront sud; les orces anglo - françaises dans lo triangle îomprig entre le V ardai* et la Tcharna Grna) et les ont empêchées jusqu'ici d'opé-:eï leur jonction avec les détacjhem-etnlts erbes qui tiennent les défilés de lîi- Babuna lu norcmcst de Prilep. ♦ * * L'inactivité des belligérants persiste sur 5 front dans l'Ouest, ce pendant que los Maliens poursuivent sans relâche, mais sans asultats marquants, leur offensive meur-•ière.Sur 1e front russe, les seuls combats sé-eux ont eu pour théâtre la Styr moyenne, ù les Allemands s'efforcent, par dos atta-ues réitérées, de rejeter les' Russes des auteurs qu'ils tiennent sur la rive gauche 3 la Styr au nord-ouest do Ozartorysk. >ÂNS LES BALKANS Athènes, 13 novembre : L'ambassadeur français a démenti que Entiente aurait demandé à la Grèce de ^mobiliser. 11 a ajouté' : — Les différente ministères qui se sont iccédé depuis deux mois ont assuré au ouvernement français que la Grèce main-endrait une neutralité bicnveiliianjte vis-vis des Alliés. Bucarest, 14 novembre : Le roi Ferdinand ouvrira la- prochaine ission de la Chambre par un discours du rône qui expliquera la politique future de , Roumanie. Milan, 14 novembre : On mande de Salonique au „Secolo" en tte du 12 : — Les Serbe» se préparent à se retirer i Monténégro. La Quadruple^ntento ne ?ut plus les aider, les troupes françaises anglaises étant arrivées trop tard. Salonique, 14 novembre : Le prince héritier de Grèce est parti our Serrés, ou il passera les troupes en •-vue. Athènes, 12 novembre : 1 -es diplomates de l'Eutente se montrent :ès actifs. On attache une grande impor-uveo aux entretiens que les ministres 'Angleterre, de France et de Russie ont n avec M. Skuludis. Ils demandent, que la irèce précise l'attitude qu'elle prendrait si -s Alliés devaient reculer sur le territoire ree et comptent qu'elle no ferait pas de istinction en-ire les troupes alliées et les or lies. La réponse de la Grèce n'est pas îeore connue: toutefois on espère qu'une ilution satisfaisante interviendra. Pétrograd, 14 novembre : Le ,,No voie Vremia" et le „RieLjch" font assortir que la situation devient de plus î plus sérieuse en Roumanie et qu'elle ^semble à ce qui s'est passé en Turquie en Bulgarie avant que ces pays ne se dent rangés du côté desi puissances cent-iilee. Si l'on ne prend pas des mesures uergiques, disent ces journaux, lo fiasco ilkanique se reaiouvellera en Roumanie. Bucarest, 14 novembre : L',,Advéri>A" parle d'un entretien! qu'une irsonnialité politique en vue do Jassy a l avec l'ancien président du Conseil, M. arp. Celui-ci aurait déclaré que la Rou-anie entrera en guerre en décembre. Lors-le l'Allemagne aura établi complètement commauiication avec ConsfcaiitÊnople, la oumanie sera forcée de se joindre aux îissa-nces centrales. Pétrograd, 15 novembre : Ija „Bir>ftewija W.i^domosti" annonce que i £erbos ont i'intentipn de livrer une ba taille décisive sur lo front Prizrerwl-Hesti-wac-Babuna. I^a situation dos Serbes est cependant) dangereuse, étant donne qu'ils sont- adossés à des montagnes et qu'us n'ont pas <fc rout.» derrière etc. Leur seul espoir réside' dans l'envoi suffisant rte \ renforts anglo-français. Budapest, 14 novembre : Le médecin en elief de la Commission de santé américaine. le dooteni Kya-n, arrivé samedi de Belgrade à Budapest, a affirme à des journalistes -que le roi Pierre de Serbie se Trouverait déjà quelque temps en Italie. Berlin, 14 novembre : Lo trafic régulier sur lo Danube, entre Orso\-a et Galate, celui des jKissagers compris, sera repris mardi. Paris, 14 novembre : On télégraphie d'Athènes au ,,Petit Jour-Dal" que le g-ouvernement serbe, après s'être arrêté pour quelcpes jours* à Rasclika, aurait quitté cet endroit le 12 novembre et se serait probablement rendu à Prisrend. M. SKULUDIS Le nouveau ministère hellène, composé ! de membres délibérément antivenizéli.tes, est cependant présidé, comme le ministjrc Saïmis, par un homme politique modôré, (lui n'a pas, jusqu'à présent, combattu le; idées eii les conceptions de l'ancien président du Conseil, sauf en ma'.ière de politique internationale. M. Skuludis a été choisi par M- Venizelos lui-même pour représenter la Grèce, comme ministre plénipotentiaire, à la Conférence de la paix tenue à Londres après la première guerre balkanique. Un traiti caractéristique commun entre M. Skuludis et M. Saimis> : tous deux se tenaient à l'écart des luttes politiques, menant une vie absolument mirée et tranquille, et ont été rappelés aux affaires dans- les circonstiauces critiques que traversa le pays, lit si M. Saïmis a la passion de la pêche, le nouveau pr^ si lent du Conseil est', par contre, un grand chasseur devant l'Eternel : la chasse constitue pour lui' un vrai plaisir, c'est son sport favori. M. Skuludis n'est pas1 un homme politique de carrière, et, sûrement, dans sa jeunesse, il n'a jamais entrevu, mémo eu rôve, qu'il serait appelé un jour à diriger les affaire do l'hellénisme. Originaire de l'île de Chio, il débuta, après ses études- fait s à Paris et à Londres, dans les affaires do banque à Constantin ople. Associé à la banque Syngro, Coronio et Cie, il y gagna ses premiers millions. Le marché constanlàho-polifcain ayant été influencé par la tourmente politique qui amena la guerre russo-turque. de 1877-78, M. Skuludis, comme beaucoup de ses compatriotes, vint s a fixer à Athènes, où il no cessa d'augmenter le nombre de ses millions. Il passe actuel'o-menti pour être l'un des plu si richesj habitants — pcufc-0t.ro le plus riche de tous — de la bonne cité de Pallas. Peu à peu, il se sentit porté malgré lui vers la politique. Il a déjà été. député et ministre; mais c'est la première fois qu'il est président dui Conseil. C'est un espr't posé., réfléchi. Il a vu le jour dans une des îles les plus ensoleillées du monr1^, et cependant à le voir, avec son air grave, sa longue barbe blanche et son œil prêtant derrière ses lunette*, on le prendrait pour uu célibataire, professeur d'université dans un pays du Nord. Chargé d'années et d'expérience, ses conseils ont été à plusieurs reprises: solicités, dans len moments difficiles, par la Couronne et par les hommes au pouvoir. SUR MER Londres, 14 novembre : L'agence Router annonce que le vapeur anglais „Sir Richard Awary" a été coulé. Le steamer appartenait à l'armement de la Pékin Syndicate Company. Il jaugeait 2,234 tonnes. Rome, 14 novembre : L'agence Stefani est informée de Crète que lo vapeur ,.Bosnia", jaugeant 2,501 tonnes, a été coule au sud de l'île de Crète par uu soiis-marin battant pavillon autrichien. DÉPÊCHESJMVERSES Paris, 13 novembre : Après le vote de l'emprunt, la Chambre a nonimû M. A bel vice-président, en remplacement de M. Ctémentel, devenu ministre.* Paris, 14 novembre : Les souscripteurs au nouvel emprunt 5 p. c. pourront, comme cela a déjà è-té annoncé, libérer le tiars de leurs souscriptions en Rente 3 p. c. Cette Rente sera décomptée au cours do 66 1/2 p. c. * » Paris, 14- novembre : Le gouvernement a supprimé les droits cVp.nfcréft sur lo lnourro et, sur 1a» fpni's. # * * L-oiidres, 14 novembre1 : Lo „,Weekly DispatscJi" annonce que M. Churchill partira mercredi pour rejoin- uro son régiment en rrance. « * * Londres, 14 novembre : La Banque d'Angleterre a engagé 260 employés féminins. D'autres banques suivent enn «vvpnvnltv * / T ^ ^ Petrograa, 14 novembre : Lo sénateur Trepow, membre du Conseil do l'Empire, a été nommé ministre des voies et commuuieationa, eoi remplacement dpi AT. Rneblow. * * * Pétrograd, 14 novembre : Ija seule grande raffinerie de sucre établie à Pétrograd a oessé le travail par suite de manque de matières premières. i> « Mîanehesjer, 14 novembre : Le correspondant londonien du „Man-ehester Guardian" apprend qu'un trust transooéanique américain est en voie de formation pour faciliter les exportations américaines en pays neutres. Il serait institué sur les bases du trust transoçeamque hollandais. Le gouvernement américain en assumera le contrôle. L'exportation américaine sera garantie, do manière ^que les navires ne soient pas exposés a être saisis par les Alliés. * >i Zurich, 13 novembre : # Le Congrès de la paix, qui devait • tenir à Zurich en décembre prochain, est remis à une date indéterminée Çaute d adhérente. * ♦ + YïUiu.iden, 13 novembre : Il a été décâ'lé que les chalutiers a vapeur qui changent de propriétaire conserveront leurs noms jusqu'à la fin de a guerre, ceux-ci étant connus par les diverses nations belligérantes. En outre, le gouvernement a envoyé aux puissances qui son* en guerre une liste officielle des signes dis/line tifs marqué© sur les cheminées des chalutiers et de.s pavillons des firmes auxquelles ils appartiennent. Cette liste est tenue à jour. . . Le gouvernement espère ainsi préserver la flottille de pcche hollandaise des attaques sur hier ' et, surtout*, empêcher que des bateaux de pêche étrangers emploient abusivement lui signe distinctif hollandais. * * Zurich, 14 novembre : . On annonce quo, pour la première fois, un- avion allemand' a survolé récemment Besançon. 11 a jeté quatre bombes à proximité de la ville. * * C'arlsralie, H novembre : Dans les Vosges, par suite dés fortes pluies, les rivières ï.aueh, Feeht, 1 bur et 111 sont sorties de leur lit i do noni,breu\: endroits. Les champs et les prairies environnants ne forment lîlivs qu'un lao protond souvent dé> plusieurs mètres. * * ■'.< Genève, Il novembre : D'après des nouvelles de Borne, adressées aux journaux suisses, l'ambassadeur anglais' à Borne,. Jf. Bcdd, est parti pour l'Angleterre. L'AFRIQUE dans le passé et dans le présent (Suite) L'Algérie fut prise en 1880 par les Français qui poussèrent rapidement leur occupation vers l'intérieur, jusqu'au Sahara, qu'ils projetaient déjà de traverser et do pacifie]. Tout l'Islam africain fut ébranlé par cette conquête. Entrc-fc-np-, la Franco ouvrait I oanâl de Suez qui assura les communications rapides avec la côte orientai!© do l'Afrique et l'océan Indien. L'avenir africain appartiendra désormais aux puissances qui auront sù prendre des bases sur les côtes. Los Français, outre l'Algérie, ont une base an Sénégal jusqu'à Médine et à l'entrée du bassin du Niger; ils sont au Congo, aux pRiivièrès du Sud, à la Côte d'Ivoire et au Da.homay ; ils ont pris position au golfe du Bénin, sont au, Gabon depuis 1830 et à Oboek depuis- 1S62. Los Anglais, eux, sont en Gambie, à Sierra Leone, à Lagos, et leur colonie du Cap se heurte aux républiques du Transvaal et d'Orange, formées par les Boors hollandais. Ils ont pris Aden et Perim et prétendent à la possession do Zanzibar. Les Portugais gardent leurs positions en Guinée, dans l'Angola et au Mozambique. jai Belgique s'est taillé au centre do l'Afrique, grâce# à la longue et persévérante action du roi Léopold II, un magnifique domaine colonial, . l'Etat du Congo. Enfin, nouverfix venus, les Allemands et les Italiens réclament leur part au soleil africain. Pendant trente ans, mais plus particulièrement de 1890 à 1904, l'Europe s'abat siuk tout ce qui resto à prendre do l'Afrique. L'Europe sentait que les conditions nouvelles de la vie économique lui imposaient la création do marchés nouveaux pour y déverser lo trop-plein de sa production, industrielle. Dans de pareilles conditions, des conflits étaient inévitables. En 1S85, une conférence africaine se réunissait. L'acte, signé lo 26 février 1885, établissait un droit iiiternationat pour l'occupation des territoires sans maître et assurait la liberté du com-merco dans les bassins du Niger et du Congo. La, France, dès 1889, voulut réaliser l'union de se/* divers territoires en Afrique; elle commença l'exécution de ce projet par l'occupation de la Tunisie où elle s'établit sous forme de protectorat. Les motifs invoqués furent la décadeno'3 de la Régence et l'insécurité de la frontière. Puis, ce fut Madagascar. Pour le Niger, deux grandes puissances, la France et l'Angleterre, ambitionnaient la possession do sa boucle, dont ltv* explorateurs des deux pays avaient révélé l'avenir. Les Français portèrent leur drapeau jusqu'à Tombouctou et dans la boucle du Niger, où ils s'assurèrent la priorité ; leurs explorateurs Binger, Monteil et Crozat y passent, avec les chefs noirs, des trait-8 d ^ protectorat. Leur action est énergique et rapide; ils conquièrent le Dahomey où régnait le trop fameux BohanziÉ et} assurent la jonction avec le Soudan français en poussant leur petite colonie du Bénin jusqu'au Niger. C'était, avec l'Angleterre, une véritable course au clocher qui eut ses incidents t:*a-giques; le colonel Ellis se heurta à une reconnaissance française commandée par le capitaine Maritz, qui fut tué dans la mêlée. Los diplomates essayèrent, en 1-Sîif», d'établir un accord qui n'aboutit pas. Les postes français et anglais étaient enchevù-trés; il fallait une convention ; e'.le se fil} lo 14 juin 1898 et mit fin au différend sur lo Niger; les Français y perdirent leur poste établi à Boussa. Dès 1897, les Anglais voulurent repredro les provinces équatorialcs jadis d''fendues contre la révolte du Malidi. Les Francis ayant considéré les anciennes provinces égyptiennes du haut Nil comme abandonnées, y avaient envoyé la mission Marchant, désormais célèbre. Lorsque le sirdar Kitchener, ayant repris Karthoum, arriva à Fachoda, il y trouva le fort Saint-Louis, élevé par une troupe française venue du Congo : c'était l'épisode, fameux de Fachoda. La. diplomatie anglaise parvint ^ à obtenir le b'aité du 21 mais 1899, qui lais sait la valleo du Ml aux Anglais ei. tait les Français dans celle du Congo et | le bassin du Tchad. oï fut un moment psychologique d'une importance extraordinaire et unique. Cinq ans après ce mémorable épisode, tout 15 les difficultés coloniales franco-anglaises, étaient liquidées par la convention du 8 avril l9(Vt, qui reconnaît la liberté d'action de l'Angleterre en Egypte et celle de la Franco au Maroc. C'est le point d© départ d)5 la situation actuelle, non seulement au point de vue colonial, mais à tous les points de vue. Ici, nous allons arriver à des faites tellement) contemporains qu'iLs constitlaèno l'histoire d'hier. Les Allemands ne s'étaient décidés que très tard à prendre pied eui Afrique; en 1884-85, ils en avaient recueilli: Lo Togo, le Cameroun, l'Est africain. Voulant, eux aussi, pousser leur Togoland jusqu'au Niger, ils y envoyèrent des oiïi::iers pour lutter de vitesse avec les Français; ayant ét£ devancés, ils signèrent lo traité consacrant la priorité des Français. De môniq, les délimilatioïis du Cameroun furent j aisées. Mais le traité du 8 avril 1904 entre i l'Angleterre et la France déplut en Aile- : magne. Après de laborieuses négociations, une convention intervint, le 11 novembre 1911, qui régla lc-s situations et les droits de ohacun. Les Espagnols, auxquels leurs vieilles luttes avec les Marocains, qu'ils ont chassés d'Espagne, et leurs établissements sur la côte méditerranéenne donnaient certains droits, ont obtenu une forte position dans le nord du Maroc où ils sont établis au port de Laraclio et dans la région du Gharb. Ils se sont fondés, pour réclamer cette part, sur un traité secret de partage que la France leur avait consenti. Autour de Melilla et dans le Rif ils ont dû et doivent encore défendre leurs positions au prix de beaucoup de sacrifices. C'est que, en Afrique, les conquêtes, dans les parties occupées par d'autres races que par les nègres, no sont jamais aisées ni rapides; il a fallu cinquante ans à la France pour pacifier définitivement l'Algérie et en tirer profit ; en 1900, les Anglais ont employé beaucoup de temps, beaucoup d'or et do vies d'hommes pour mettre la main sur le» deux petites républiques Boer du Transvaal èt de l'Orange. Celle des puissances qui a payé lo plus cher ses visées africaines, c'est l'Italie, qui s'installa, en 1885, en Erythrée sur la côte de la mer Rouge et au Sonia-lila.nt, avec l'arrière-pensée de s'emparer de l'Ethiopie où régnait Ménélik ; en 1896, à Adona, elle apprit ce qu'était) l'Ethiopie. Plus tard, elle reporta ses vues sur la Tri-politaine. Nul ne saurait encore dire, aujourd'hui, ce que lui coûtera l'annexion do la Tripolitaine et la Cyrénaïque. Comme nous venons de le voir, rapidement dxposé, des guerres, des concurrences ot des rivalités très âpres; des négociations et des traités ont, à l'heure actuelle, partagé l'Afrique presque entière entre los puissances européennes; l'Etliioxne et le Libéria, seuls, restent encore indépendants. S'il est impossible de prévoir avec précision ce que sera l'Afrique de demain, il est toutefois certain que les événements qui s'y déroulent en ce moment sont essentiellement provisoires et, qu'après la guerre eu-ropérnre, des traités et des accords remettront, avec équité, de l'ordre dans les troubles actuels. Trois points du globe sont plus particulièrement l'objet des compétitions expansio-nistes ou conquérantes de l'Europe : L'Asie-Mineure, l'Afrique et la Chine. J'ai donné l'Asie-Mineure, voici l'Afrique, je prépare la Chine. C'est un ensemble. Pour i'Asie-Mineure que je rappelle dans l'introduction de cet article, j'indique, pour ménager la Turquie, alliée do l'Allemagne, que la concurrrnce européenne n'y a que des vues exclusivement économiques — malgré que, pour l'avenir, ja n'en crois rien. Pour l'Afrique tout le mondo y est ouver» tement conquérant. ALCESTE. Les Faits du Jotir Le .,Manchester Guardian" est vivement ému des procédés employés par la police contre le journal „The Globe", saisi par ordre du gouvernement. Après avoir expliqué que cette mesure a été prise en vertu d'un article de la loi sur la défense du royaume, qui permet à l autorité de saisir les clichés ou autres objete pouvant servir à la publication de fausses nouvelles portant atteinte aux intérêts rutilerai re. s do l'Etat, le ,,Manchester . Guardian" fait remarquer que dans lo cas du ,,Globe'', la police" ne s'est pas born'o à rendre impossible une nouvelle publication d'un article réputé faux, mais a virtuellement. suspendu lo ,,Globe" on confisquant des pièces essentielles des machines à composer et à imprimer. A ce sujet, le ,,Manchester GiUirdian", tout en admettant que les dispositions de la loi ayant miotivé l'action oontre le „Globo" «accordent de très larges pouvoirs à l'autorité, exprime des doutes sur la légalité des mesures prises. Ll s'alarme de ce que l'autorité ait créé ainsi un précédent pour la suppression ou tout au moins pour la suspen&ion de* journaux, et cela par une simple action de pouvoir exécutif; un toi fait ne s'était produit jusqu'à présent qu'une seule lois : en Irlande. La création de ce précédent est très grave et met en jeu la liberté de la presse. En effet, d'après la loi invoquée, 1e gouvernement doit. soumettre les articles incriminés à uiio juridiction sommairo à qui il appartient de statuer. Cela no constitue pas, on le voit, une protection absolue contre les caprices d'un pouvoir exécutif qui va jusqu'à la suspension matérielle d'un journal avant qu'un arrêté ne soit intervenu.Lo „Manchester Guardian" termine en disant : „On admettra généralement que, dans oortains cas, une vigoureuse action préventive doit intervenir si la police a des motifs d'empêcher la publication d'informations nuisibles aux intérêts militaires ou politiefues du pays ; mais il ost do tonte nécessité de définir très strictement les informations " qui peuvent Être in ter pr^ t'es dans ce senB, et il importe surtout que «i une aotâon s'impose, elle soit limité© strictement à son but immédiat." COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 15 novembre. — Officiel de^midi: Théâtre de la guerre à l'Ouest. Au nord-est d'Ecurie, une tranchée fran-çaJje faisant saillie a été occupée sur une largeur de front do 300 mètres, après un violent combat ; elle a été réunie a nos positions. . Théâtro de la guerre à l'Est. ( Armées du général feldûiaréchal von Hin-denburg : Dans la région de Sniorgon, une attaque partielle des Russes s'est écroulée devant notre position ; à cette occasion, l'ennemi a subi dos pertes graves. Armées du général felmaréchal prince Léopold de Bavière : Rien de nouveau. Armées du général von Liilsingen : Notre envahissement des lignes ennemies près de Podgatie a eu une suite : hier, des troupes allemandes et austro-hongroises ont attaqué, sur toute l'étendue du front, les positions occupées par les Russes sur la rivo occidentale du Styr. Les Russes ont été délogés et ils ont dû évacuer toute -la rive occidentale. Dans les Balkans. La poursuite continue sur toute la ligue. Hier, on a capturé en tout plus de tf,ô00 prisonniers et 12 canons ; dans ce total, 7,OU) hommes environ et 6 canons constituent la part des Bulgares. $ * Vienne, 15 novembre. — Officiel d'hier : Après avoir pénétré dans les lignes enne-! mies au nord-ouest de Ozartorysk, nous j avons capturé plus de 1,500 prisonniers et ! 4 mitrailleuses. A l'ouest do Rafalowka, nous avons repoussé des attaques. Près do Sapanow.com-bats à coups de grenades à main. Partout ailleurs, sur tout le front, l'infanterie est restée inactive. Front italien. Des prisonniers italiens, capturés au début de la nouvelle bataille, nous avaient déclaré quo la ville de Qôrz serait démolie à coups do canon si les assaillants ne parvenaient pas à s'en emparer. En effet, dès les premiers jours de ces combats importante, de nombreux obus tombèrent dans la. ville. Hier, la grosse artillerie ennemie a canonné violemment Gôrz par-dessus la tète de pont, qui est restée bien en notre pouvoir. Pendant ce temps, les Italiens ont attaqué en vain lo secteur nord du plateau de Doberdo. Au nord du monte San Michéle, nous avons perdu uue partie de notre front, mais, le soir, nous l'avons- reconquise entièrement par une contre-attaque. Tous les autres mouvements offensifs de l'ennemi ont été repoussés et lui ont causé des pertes sanglantes. Devant le seotour situé au sud du monte dei Sei Busi et devant la tèto de pont de Gôrz, le feu do notre artillerie a suffi pour arrêter toutes les tentatives d'attaque des italiens. Plusieurs de nos avions ont bombardé Y érone. Front du Sud-Est. L'année von Kôvess a do nouveau progressé à la suite de combats victorieux en pays montagneux. Le groupe do Visegrad s'est rapproché d^ la région du Lim inférieur, après avoir livré de violents combats. Sur la route allant à Javor, nous avons atteint les hauteurs do Karajorgjevsanac et, dans la valléo de l'Ibar, le versant nord de la crête de la Planinica. Dans la région de la Rasina supérieure, l'ennemi en défaite s'est retiré au delà de Brus et de Ploca. Dans ces combats, nous avons fait prisonniers 13 officiers et 1,200 soldats. L'armée do von Gallwitz fait reculer l'ennemi dans la valléo de la Toplica. En contact avec ces troupes, les forces bulgares progressent partout. # * sovpia, 14 novembre. — Officiel concernant les opérations du 12 : Sur tous les fronts, les opérations se sont développées en notre faveur. Par des contre - attaques, nous avons refoulé les troupes françaises, qui avaient franchi la rivo méridionale du Tschèrnarcka, au delà do la rivière. * * Constantin ople. 13 novembre. — 'Officiel du grand quartier général : Sur lo front des Dardanelles, duels d'artillerie et combats à coups do grenades à main, comme d'habitude. Notre artillerie a tiré sur deux nuni-teurs qui s'approchaient du rivage du goîfo de Saros; l'un a été frappé do deux projectiles qui provoquèrent un incendie à bord. L'autre moniteur fut obligé do s'en aller. Point d'autres nouvelles. # * * Constantinople, 14 novembre. — Officiel du grand quartier général : Sur le front des Dardanelles, le 11 et le 12 novembre, les canonnades {locales ont continué par intermittence. La, réponse efficace de notre artillerie a été ressentie dans les positions ennemies. Près d'Anaforta, deux torpilleurs ennemis et, près d'Ari-Bnrnu, uai croiseur et un torpilleur ennemis ont appuyé sans résultat le feu des troupes de terre. Nos batteries de la côte de l'Anaîtolie ont efficacement bombardé les troupes ennemies postéfts dans les environs de Sedd-ul-Bahr et de Mortoliman et les remorqueurs ennemis qui s'y trouvaient. Pour le reste, rien d'important à si- Communiqués des armées alliées Paris, 14 novembre.— Officiel de 15 heures: L'ennemi a fait exploser un'fourneau de mines dans la région de Frise (ouest, de Péronne) et a es,sajé d'en occuper l'ewefer vatàoni. Il a été repoussé après une lutte assez vive. Nous avons exécuté sur la gare de Chaulnes un tir efficace. La nuit s'est passée sans incident sur le reste du front. * * Pans, 14 novembre.— Officiel de 28 heures: En Artois, au,,Labyrinthe", l'enmemi a ce matin, par une attaque brusquée, réussi à pénétrer prè6 do la route de Lille dans une do nos tranchées de première ligne. Nous, l'avons aussitôt rejeté. L'ennemi a laissé tous ses blessés sur le terrain. Autour de Loos et de Souchez, simple canonnade.Au nord de l'Aisne, nous avons exécuté sur les organisations ennemie» du pla-ieau de Nouvron une concentration de feu qui a paru très efficace. Une lutta d'artil&rio assez active sfest poursuivie en Champagne, dans la région de la butte du Mesnii et, sur les Hauts de Meuse, au bois des Chevaliers. n» » * Rome, 13 novembre. — Officiel du grand quartier général : N'ofcro offensive, poursuivie lo long de tout lo front avec une ténacité inlassable, nous a valu hier quelques nouveaux succès. Dans le val Lagarina, nous avons occupé Marco. A l'est de ce*te localité, nous avons conquis le versant du mont qui descend en direction '{nord de Zugna Toata vers Lizizana. Nos avions ont bombardé le quartier général austro-hongrois. Dans lo val Campelle, un détaclieonent d'alpins volontaires, qui était en reconnaissance vers le Montalon, a attaqué un fort-détachement ennemi qui descendait de Sfor-oella di val Sorda et l'a forcé à la retraite.Hier, sur les hauteurs situées au nord-est) do Gôrz, il y a eu des combats acharnés autour d'Oslavia et sous le sommdb du Calvaria ; cas combats ont eu des alterna* tives diverses. Nous avons fait) une cinquantaine do prisonniers, parmi Lesquels trois officiers. Sur le Karst, nous avançons opiniâtrement do tranchée en tranchée. Nous avons fait hier do nouveaux progrès vers Bos1-chini, où nous' avons pris quelques tranchées et quelques ouvrages de défense ; nous nous y sommes maintenus, malgré de violentes contra-attaques ennemies. * # Pétrograd, 13 novembre. — Officiel du grand état-major général : Dans la région de Schlok, en poursuivant l'ennemi, nos troupes lui ont infligé de fortes pertes et l'ont refoulé à l'ouest do Kemmern. Sur le reste du front, combats d'avant-gardes.Sur le front du Caucase, pas de modifications. Dépêches Diverses Londres, 14 novembre : D'après des nouvelles de Calcutta au ,,Daily TelegrapU1', ia défense terriitorinlo aux Indes a été renforcée d'une façon extraordinaire. Uns arrêté impérial a élargi considlôrablement les pouvoirs du gouvernement iiwlien en vue! de celte défense. Celui-ci est autorisé à mettre toutes les usines, mines et ateliers sous séquestre pour des „bmts de guerre". I>e gouvernement peut réolamor tous les navires qui partent d'un port indien. * V* Londres, 14 novembre : Sir Edward Grey a déclaré que le gouvernement égyption est décidé à ajourner jusqu'après La guerre la discussion de la question du tribut égyptien à la Turquie. » * Pétrograd, 14 novembre : La Commission spéciale a approuvé un projet de loi, élaboré par le ministre du commerce, d'après, lequel le commerce du charbon sera monopolisé. Pétrograd, 14 novembre : Le „Djem" déplore amèrement que la Russie soir, dépendante do la Suède pour ses importations venant des pays alliés. La Russie souffre do cette dépendance plus <pie jamais, parce que les relations entre bAngleterre et la Suède sont assez tendues et que la Suède refuse le passage aux marchandises transportées sur vaisseaux anglais.Le „Djem" dit qu'il est humiliant pour 'a Russie de dépendre, pour ses relations avec les pays voisins, de la politique que L'Angleterre emploie contre les Etats neutres et que les Alliés soiit forcés de suivre à leur détriment. « * • Rome, 14 novembre : Hier le Stromboli est entré en éruption. Des masses de lave et une pluie de pierres ont détruit des vignob'os. Sur l'île de Lipari, il y a eu lïn tremblement do terre assez violent. * * Londres, 14 novembre : On mande de Washington au ,,Times" : — Le ministère de la Nouvelle-Zélande examine les mesures à prendre contre l'émigration aux Etats-Unis de jeunes gens en âge de servir. * •-* Londres, 14 novembre : L'AngleteiTo a annexé les îles Gilbert et les îles Ellice, qui avaient été déclarées protectorats anglais en 189,2. Ces îles sont situées à Micronesi, au nord-est du conti-nont, fl.nrl,m.lie:n>. ♦ » Pétrograd, 14 novembre : Hier M. Bark, ministre des finances, et le représentant des banques ont! ni g né la convention relative à la participation des banques au nouvel emprunt intérieur; * ❖ Rome, 14 novembre : IV,,Osser'vatore romano" annonce que le Pape nommera le cardinal Casiano de Aze-vedo secrétaire d'Etat, au prochain Consistoire. Mgr Enrico Gasparri sera nommé délégué apostolique pour la Colombie ; Mgr Trocchi pour Cuba et Porto-Rioo, et Mgr Çhérubini pour Haïti.

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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