La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 29 Août. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hq3rv0fd6x/
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Après des combats d'un acharnement extrême, les Anglais y ont progressé d'un à trois kilomètres des deux sôtés de la route de Cambrai, où ils ont été Contenus par les Allemands devant Boiry-Notre-Damo et dans le secteur de Vis-en-Ar-; tois-Fontaine-Croisilles. Des deux côtés de Bapaume, de nouvelles attaques prononcées avec moins d'énergie par les Anglais n'ont pas eu de succès ; il en a été de même au sud de la Somme, où Fiers et Lon-gueval sont restés aux mains des Allemands. Entre la Somme et l'Oise, ceux-ci procèdent aux rectifications de Iront que nous avions lait prévoir dans notre 1483° jour de guerre: ils ont abandonné sans combattre les ruines de Cbaulnes et de Roye aux Français en reculant leurs lignes de 2 à 4 kilomètres. Entre l'Oise et l'Aisne, les opérations locales n'ont que peu d'importance, mais on note un réveil d'activité sui la Veslo. LES OPÉRATIONS l L'OUEST Berlin, 27 août ; Tout en proclamant la certitude de la victoire, la presse parisienne ne doute plus que les Allemands se maintiendront tout l'hiver, en France, sur une nouvelle ligne Hinden-. burg. M. Clemenceau parle aussi, de son côté, dans un manifeste à phrases ronflantes en réponse aux félicitations des conseils généraux, des gros sacrifices qu'il reste encore à faire. Le Matin reproche à l'Agence Reuter d'avoir faussement annoncé la chute de Bapaume.Les événements de Rossie Stockholm, 27 août : Le «Politiken » annonce que la mobilisation russe fait des progrès favorables et que les paysans se hâtent de rentrer leurs récoltes pour rejoindre l'armée j^ouge.. «** Moscou, 24 août : Au nord et à l'ouest, Schenkurck a été occupée par les gardes blancs. Dans le secteur sud, un régiment d© cosaques révolutionnaires a prononcé une attaque contre une ferme près ' du village de Potzki. Il a été repoussé et a pris la fuite, laissant des morts sur le terrain. Dans le secteur septentrional du Caucase, nos troupes ont attaqué en différents endroits dans -la direction de Zarazàp, ont occupé la » gare de Waropomowo et pris dix mitrailleuses. Sur le front oriental, dans la direction de Tagiak, après la prise du village de Taruss-kowo, nous nous sommes approchés <le la gare ' de Tawatui. On a remarqué que notre adver-; saire déplace ses forces de Kemgurock à Iéka-terinenbourg. Dans la direction de Wiatka, la : Garde Blanche a occupé Ursum ; ses effectifs atteignent plus de 1,000 hommes. Elle se propose d'ocuper Kotolnitchi, de faire sauter les ponts et de couper toutes les communications avec Perm. Nos avions ont efficacement bombardé Kasan. Rien à signaler sur les autres fronts. •** Moscou, 25 août î Au front septentrional, les Anglais et les Français ont fait des reconnaissances au moyen d'hydroavions près du phare Sederi- 1 cher. Dans le secteur de Kasan, notre infanterie a livré un combat acharné pour la possession de Krasnaberges, qui fut bombardé par notre artillerie et par la flottille du Volga. Notre division d'armée sur la rive droite du Volga s'est avancée en combattant sur la ligne des villages de Speeskaja, Groschuschinekaja, Wisslki et Junetem. Nos éclaireurs ont avancé jusqu'à Nischij-Uflam, après avoir refoulé l'en-: nemi. Sur le front, septentrional du Caucase, nous avons occupé les villages de Pitschuschinskaja et Pissowatka, sur le Volga. Dans le secteur 'méridional, une série de villages sont tombés entre nos mains après combat, notamment ; • Werchny, Nischny, Mamon, Juschnaji, Mu-:rowka, Podkoldnowka et Bytschek. Dans la direction de Pawarinsk, nous avons pris un j canon. Dans le secteur des gares de Rowo-.chopes et de Ponjunzewa, canonnades. On mande du gouvernement de Tchernigof que les émeutiers ont incendié le grand pont près de Lokotj, à l'est de Glochof. Près de Chochlowda, les rails du chemin de fer ont été arrachés. Au nord de Glochof, on a fait encore sauter deux ponts et un grand pont a été incendié. Moscou, 27 août ? M. Trotzki a démenti par sans-fil que le gouvernement bolcheviste ait eu l'intention d'armer tous les prisonniers allemands et autrichiens pour les envoyer contre les Tchèques-Slovaques, comme l'avait insinué une affirmation américaine. L'armée bolcheviste ne compte que quelques ci-devant prisonniers de guerre qui sont devenus citoyens russes. •**. Moscou, 27 août: Par ordre du commissariat de la guerre, la mobilisation des classes de 1913-1914 de la bourgeoisie a été ordonnée dans le but d'utiliser les hommes à des travaux derrière le front, *** Stockholm, 27 août : On télégraphie de Moscou à Politiken : — Les Tchèques-Slovaques ont été battus près de Nicolaïef. Cette ville a été occupée par les bolchevistes, qui se sont emparés de grandes quantités de matériel de guerre. Les pertes des Tchèques-Slovaques sont très élevées..» ***. Londres, 27 août : Le correspondant particulier à Charbin du ,Times télégraphie en date du 21 : — Sur le front d'Oussouri, les opérations sont devenues plus actives lundi. Les Alliés ont été attaqués sur leurs deux fronts. Les 'Cosaques ont perdu quatre capitaines et une centaine d'hommes; les troupes tchèques, britanniques, françaises et ensuite les troupes : japonaises ont été engagées dans le combat. Les Alliés ont eu au total environ 300 hommes tués et blessés; ils ont replié leur ligne de 6 milles. Les troupes japonaises arrivent rapidement dans le secteur du combat. On croit qu'une troupe ennemie, forte de 4,000 hommes, venant du lac de Khanka, a été débarquée à une centaine de milles au nord de Via divostock et envoyée à Grodekowa pour oc-'cuper des deux côtés la ligne du Transsibérien et couper ainsi les communications entre Vladivostock et Charbin. Le fait qu'une importante partie des troupes tchèques a été retirée du front pour occuper le chemin de fer entre Nikolsk (nord de Vladivostock) et Grodekowa, montre combien la situation est 1 difficile. Pétrograd, 27 août : Dans la soirée du 15 août, une insurrection a éclaté dans le district de Pétrograd, sous la conduite d'officiers de la garde blanche. Les émeutiers réussirent à occu-jper quelques points stratégiques et à interrompre les communications avec Jamburg ©t Gatchina. Aussitôt, des mesures d'or-idre furent prises. Un détachement amené de Jamburg se rendit maître, après un combat, acharné, de la gare de Molossko-.Xvicy et s'avança plus loin. Les gardes blancs s'étaient retirés dans la forêt Wo-'ïossowo, où ils se retranchèrent et d'où ils envoyèrent des émissaires pour entrer en négociations. Les contre-révolutionnaires furent désarmés. •% r Vologda, 27 août : ' Les mesures les plus sévères sont prises pour étouffer la contre-révolution. Les gardes blancs, un grand nombre d'officiers et des civils ont été emprisonnés. •** Moscou, 26 août ; Les journaux signalent l'arrivée ici d'une délégation de Georgie, chargée (d'ouvrir des négociations avec le gouvernement des Soviets. L'Entente a consenti une nouvelle avance de 100 millions de roubles au gouvernement de Sibérie. Des documents tombés aux mains des bolchevistes démontrent les efforts déployés à Samara par le délégué français Jeannot pour enrôler des gardes blancs et des Tchèques. On a la preuve qu'il entretient des relations avec Duloff et le gouvernement de Sibérie. Le gouvernement d'Omsk a décrété la mobilisation des classes 1898 et 1899. Le secrétaire du Consulat japonais Wink-sun et l'attaché à la légation chinoise Li-potan sont arrivés ici et ont rendu visite au commissaire du peuple pour les affaires extérieures., **• Moscou, 27 août : La «Pravda» dit que le Comité central exécutif a approuvé dans sa séance du 22 août un projet de décret visant la sup- Eression de la propriété privée foncière, ans les villes de plus de 10,000 habitants, la propriété privée des immeubles est supprimée et si le revenu, y compris celui du terrain, dépasse la norme établie par les autorités. Les hypothèques au-dessus de 10,000 roubles sont annulées et les propriétaires anciens sont considérés comme les locataires des immeubles. Le décret n'est pas applicable aux entreprises industrielles. *** Moscou, 27 août : Par message sans fil, le gouvernement des Soviets annonce que toute correspondance postale destinée aux contrées étrangères sera prochainement supprimée, exception faite pour les courriers d'Oukraine, d'Allemagne et de toutes les localités occupées par les troupes allemandes, ainsi que pour les lettres destinées aux prisonniers de guerre. «*• Moscou, 27 août : Les journaux annoncent qu'un comité militaire révolutionnaire constitué à Nijnd-Novgorod a pris en mains les rênes du gouvernement. La ville a été purgée des agitateurs contre-révolutionnaires, dont onze ont été passés par les armes. Une organisation contre-révolutionnaire a été dissoute par la force dans la ville et le district de Lisny, où l'état de siège a été proclamé. Une conspiration contre-révolutionnaire a été découverte dans l'état-major de l'armée du nord. Dans le secteur d'Ufa, les villageois se sont déclarés en faveur du gouvernement bolcheviste et refusent de donner suite aux ordres de mobilisation des autorités tchèques. »** Rotterdam, 26 août : Le correspondant en Russie du « Nieuwe Rotterdamsche Courant» dit dans une lettre datée de Kief, où il raconte son voyage de Moscou à Kief, que la bonne société russe iuit en masse vers l'Oukraine, où elle espère trouver plus de sécurité. Tous les trains à destination de l'Oukraine sont bondés, au point que même les voyageurs fortuné s'estiment heureux lorsqu'ils peuvent s'emparer d'une place sur les toits des wagons. »•» Berlin, 27 août : Pour mettre fin, aux commentaires fantaisistes dont on a entouré la nouvelle au départ du ministre d'Etat Helfferich et le transfert de la légation allemande de Moscou à Pleskau, il y a lieu de noter que M. Helfferich n'a pas quitté son poste de sa propre initiative, mais sur l'ordre explicite du secrétaire d'Etat van. Hintze, pour faire rapport verbal sur la situation en Russie. M. Heiffeirich s'est prononcé à diverses reprises contre le transfert de la légation et ce n'est que sur l'ordre du ministère des affaires étrangères que ce transfert a été décidé eu égard aux dangers auxquels se trouvaient expœés le représentant diplomatique allemand et te persohnel de la légation. Ce transfert n'a cependant eu Lieu qu'après le départ de M. Helfferich, EN ITALIE Lugano, 27 août : La lecture des journaux Italiens montre oue le gouvernement est à la veille d'une crise, et il semble qu'il lui sera bien difficile de l'éviter. Une grande animation règne à Monte-Citorio. Des députés de tous les partis sont rentrés à Rome. Daprès la Trituna, ils se divisent en partisans et en adversaires de M. Sonnino. Les radicaux sont disposés à combattre à outrance le ministre des affaires étrangères s'il ne modifie pas sa politique ; ils sont appuyés par les réformistes. Les démocrates et les députés de gauche soutiennent le ministre, tandis que les eocialistes officiels profitent de l'occasion pour préparer les plus grosses difficultés au cabinet Orlando. En somme, la reprise des travaux parlementaires sera intéressante. . » . .. La guerre navale Berne, 27 août Les deux grands vapeurs des Messageries Maritimes Polynésie et Balkan ont sombré. Le premier a heurté une mine pendant le trajet de Bizerte à Salonique; le second a été torpillé près de la Corse. ***. Paris, 27 août : Du Petit Parisien : — Le croiseur de garde Perdreau a été coulé le 13 août, au large de la côte africaine, où le navire de patrouille Gloire de Marie a aussi été coulé le 18 août. * Amsterdam, 26 août : Le vapeur Otistetrax (998 tonnes) a été torpillé ce matin dans la mer du Nord. On est sans nouvelles de son équipage. Il avait été réquisitionné en mars 1917 par le gouvernement anglais et voyageait entre l'Angleterre et la France. Le torpillage n'est pas encore officiellement confirmé. •** Stochkolm, 27 août : Le vapeur suédois Héros (500 tonnes brut), qui se rendait de Gothenburg à Rouen, a été torpillé. > ••• Berpe, 27 août ! Il résulte des déclarations des survivants du navire de guerre américain San-Diego que 1© navire a été torpillé par un sous-marin allemand ; il n'a donc pas été victime d'une mine comme il avait été annoncé tout d'abord. Ce sous-marin a encore coulé vers la même époque, au large de GlouCeston, quelques navires de cabotage. Berlin, 27 août : Nos ennemis gardent le silence sur leurs pertes de navires, même Si elles ne sont pâs i dues aux attaques de nos sous-marins. Une -note relative aux assurances maritimes, pu- i m bliée par la presse anglaise, nous appreni es qu'un incandie a éclaté à Vancouver à bon du vapeur Prince Georges et que le vapeu Jukomaru s'est échoué dans le canal de Tsu chima, au milieu d'un cyclone, es *** es Lyon, 27 août : ci- On mande de New-York au Nouvelliste : — Le vapeur canadien Triumph, captur par un sous-marin allemand, croise à la côt de la Nouvelle-Ecosse, ayant à bord un équi ne page de prise de 16 hommes, deux canons e r, un appareil de radiotélégraphie. Il a déj, es coulé plusieurs chalutiers, dont les équipage ont été débarqués dans les ports canadiens, ce O EN AMÉRIQUE La Haye, 27 août : es L'American Service, bureau de renseigne ments de la légation des Etats-Unis, démen la nouvelle publiée par les journaux et pré tant à M. Wilson l'intention de venir en Eu la rope. *** Londres, 27 août : Le correspondant du Times à Toronto télé "[>0 graphie au sujet des troubles politiques qu çg se produisent au Canada et du courant tou jours plus énergique qui se manifeste contr l'impérialisme. La vie devient de plus en plu chère, et la main-d'œuvre fait défaut. Dans d i nombreux cas, cette situation a déterminé de ^ agitations en faveur d'une augmentation de salaires. En fait, on compte de nombreux bol P" chevistes actifs à Toronto et à Montréal, et 1; i * situation à Columbia City cause de sérieuse inquiétudes. P" 0 g Négociations de pais Berlin, 27 août : e£* Cette après-midi, les fondés de pouvoir allô mands et russes ont signé,, au ministère de; affaires étrangères, trois traités complémen taires au traité de Brest-Litovsk. : dépêches' diverses X" Gènève, 27 août: e> On pense que l'entretien que le prince d< u" Ratibor, ambassadeur d'Allemagne à Madrid je a eu avec le roi Alphonse se rapporte à la ré 118 ponse du gouvernement allemand à la note d( l'Espagne. A ce sujet, on télégraphie de Saint Sébastien que l'ambassadeur d'Allemagne y es' arrivé hier après avoir roulé toute la nuit er *.é automobile. ia- * i * » u~ Genève, 27 août: a_ De l'Agence Radio : nt _ une importante conférence a eu lieu ? Saint-Sébastien entre M. Dato, ministre de* 'ô affaires étrangères, et M.\Hardinge, ambassa et deur d'Angleterre, qui est ensuite immédiate té ment parti pour Londres. Jusqu'à présent, les journaux parisiens ma re nifestent plus d'inquiétude que de satisfaction ir- à propos de la situation en Espagne. Le Temps es publie des avis alarmants de Barcelone. » lu *** le Paris, 27 août: »n On mande de Saint-Sébastien : — Contrairement au bruit qui a couru, M, Dato affirme qu'il est inexact que le gouvernement espagnol ait déjà reçu la réponse de re l'Allemagne à sa note. M. Dato a déclaré er !t- outre que le prochain Conseil des ministres ne se tiendra sans doute qu'après le 1er septembre, té *** >ù Londres, 27 août : is On iôk&de de Santander au Times : it — M1. Bato a annoncé la saisie par l'Etat de -s tous les navires espagnols. Le gouvernemenl u- réglera l'emploi de la flotte marchande en s€ ^ basant sur les besoins du pays; en outre, iJ s'entendra avec les puissances étrangères au sujet des exportations de minerais et d'huile d'olives,. » i- *** •u Zurich, 27 août î jô La Nouvelle Correspondance apprend de g. Madrid que le ministère espagnol publie une I note d'après laquelle l'Allemagne a consent; * à verser une indemnité de 600,000 pesetas à la ie famille du compositeun espagnol Cranados, qui avait péri dans un torpillage. Cette . somme a été accordée par acte notarié. *** Berne, 27 août : On mande que plusieurs socialistes suisses 'J et étrangers sont réunis en ce moment à Inter-laken pour discuter la question de la paix. Jus-î® qu'ici, on ne possède pas encore de détails sur ?" cette conférence. u Genève, 27 août : Le procureur général de la Confédération suisse a ordonné par télégramme la mise en liberté provisoire de Henri Guilbeaux, après une détention de trente jours. On prétend que c'est M. Muller, président du département fédéral de justice et de police, qui a donné l'ordre ie de relâcher Guilbeaux^ *** ri- Paris, 27 août ii e- Dans sa séance d'avant-hier, le Comité exé-cutif du parti radical-socialiste a énergique-U- ment protesté contre la condamnation de M. A- Malvy. Il a voté un ordre du jour exprimant a- le vœu de voir tous les vrais républicains unis 26 dans la lutte contre les calomnies et les menées <}e la presse réactionnaire. ?* *** le Londres, 27 août : ls Lord Reading, ambassadeur d'Angleterre à is Washington, dément formellement le bruil <n qu'il serait venu en Europe pour préparer la es conclusion d'une alliance offensive et défensive entre l'Angleterre et les Etats-Unis. •** Londres, 27 août : A rencontre du Times, qui prétend que lord Lansdowne et ses idées restent isolés en Angleterre, l'hebdomadaire radical The Nation se dit en mesure d'affirmer que, depuis la publi-é- cation de sa première lettre, lord Lansdowne ^ est un des hommes d'Etat les plus populaires w auprès de l'armée anglaise.: ***» Londres, 27 août : L'Independant Labour Party publie un manifeste réclamant la réunion d'un congrès ou-|e vrier international dont le British Labour '® Party prendrait la direction et invitant le gou-si vernement à donner aux délégués des ouvriers anglais les passeports et les facilités nécessaires pour pouvoir y assister* *** r- Londres, 27 août ; st La grève du personnel féminin du Métropo-të litain est terminée. Les grévistes ont reçu la e- promesse que l'unification des salaires sera 'e examinée prochainement. Ils ont fêté leur vic- *e toire en chômant pendant la journée de mardi. •*» Berlin, 27 août i Il résulte d'une information du Times que le ). manque de charbon menace de devenir pour l.é l'Angleterre et ses alliés d'une gravité telle que le gouvernement anglais a décidé de nommer un spécialiste qui consacrera tous ses efforts à augmenter l'extraction du charbon. u e Amsterdam, 27 août: î- On mande de La Haye à l'Agence Vaz Dias : e — Ce matin, aux bouches occidentales de e l'Escaut, un avion, anglais a lancé deux bom-»- bes sur le navire de garde hollandais Wih-s ningen. Les projectiles sont tombés dans lés flots, très près du navire. » *** La Haye, 27 août : s Le bruit d'après lequel on songerait à créer s un ministère de coalition en Hollande est in-e exact. On n'a pas du tout abandonné l'idée de - constituer^ un_c_abi.net de .droite* COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales S Berlin, 28 août. — Officiel de ce midi Théâtre de la ouerre à l'Ouest. t Armées du feld^maréchal prince héritier L Rupprecht de Bavière et du général-colonel , von Bœhn : Nous avons repoussé des attaques pair-tiiîlles près de Langemarck et au nord de lai Lys. ÎLes armées du général von Below ont eu de nouveau à soutenir hier de durs coin-beits. Le point culminant des aitta(jues anglaises se trouvait au sud de la Scarpe. Bn mettant en ligne les chars d'assaut, «ainsi que l'infanterie anglaise et canadienne par masses compactes, l'ennemi a tenté une fois de plus de percer nos lignes des deux côtés de la route d'Arras îi Cambrai. Celles de nos troupes qui se battaient ■ sur la ligne Peives-est de Monchy-Croisilles i — régiments de la Poméranie, de la Prusse ■ occidentale, du Hesse-Nassàu et de l'Al-î sace — ont paré, au milieu de combats i acharnés, à proximité immédiate de l'est : de Pelves, près de Vis-en-Artois et de ! Groisilles ,l'attaque exécutée h l'aube par i l'ennemi avec uns supériorité formidable ■ d'hommes et de matériel. Collaborant avec des bataillons wurtembergeois, ces mêmes régiments ont fait échouer l'après-midi le6 attaques prononcées par l'ennemi avec une nouvelle violence et en colonnes profondes près de la route.Les assauts successifs exécutés par notre adversaire contre Boiry, Notre-Dame et au nord-est de Croisilles, se sont aussi écroulés. L'ennemi a subi hier de très fortes pertes. Un grand nombre de tanks ont élé mis en pièces par nos canons et nos lance-mines de la ligue la plus avancée. Près de Vis, avançant en rase campagne devant notre infanterie, les batteries du régiment de réserve de l'artillerie de campagtie n° 26 ont tiré à la plus courte distance dans le3 masses compactes de l'ennemi. La bataille s'est aussi étendue vers midi sur la rive septentrionale de la Scarpe et, au sud, jusqu'à Mory. Des attaques réitérées de l'ennemi ont été repoussées à cet endroit. Des deux côtés de Bapaume, les attaques ennemies ont été moins puissantes que les jours précédents. Les Anglais, attaquant plusieurs fois des deux côtés de la ville par surprise et avec préparation d'artill-ena, ma\is sans mise en ligne se chars d'assaut, onti été partout repoussés. Au nord de la Somme, les Anglais ont dirigé de violentes attaques contre nos nouvelles lignes établies entre Fiers et Curlu.. Nous les avons repoussées et, ,en contre-attaquant, nous avons repris Fiers et Lon-gueval, où l'ennemi avait pénétré passagèrement. Au sud de la Somme, des attaquas partielles ennemies ont échoué. Entre la Somme et l'Oise, nous avons détaché nos lignes du contact de l'ennemi, lui abandonnant ainsi sané combat les chalmps de décombres de Ghaulnes et de Roye. Grâce à notre fructueuse défense, l'eninemi a été forcé d'arrêter depuis le 20 août ses attaques sur ce front, ce qui nous a permis d'exécuter nos mouvements sans aucune entrave ; ils se sont terminés les nuits dernières sans que l'ennemi les ait troublés le moins du monâçj Etitre l'Oise et l'Aisne, leg opérations se sont bornées à de petits combats d'infanterie.Armées du prince héritier allemand : Sur la Vesle, grâce à l'intervention énergique de leur chef, premier lieutenant BcSlke, du régiment de grenadiers n° 89, des grenadiers du Mecklembourg ont fait échouer une attaque dirigée par les Américains contre Bazoches. Dans la vallée de la IVesle, des troupes badoises ont pris d'assaut Vismette. Ces deux opérations ont coûté de fartes pertes aux Américains, qui ont iaissé plus de 250 prisonniers entre nos mains. Em Argonne, une fructueuse attaque nous a pûrmis de faire prisonniers des1 Italiens. **» Berlin, 28 août. — Officiel i A l'ouest de l'Angleterre, dans la zone barrée, nos sous-marins ont coulé. 18,000 tonnes brut. «*# ,Vienne, 27 août. — Officiel de ce midi 2 Sur plusieurs points du front en Italie, duels d'artillerie et combats entre patrouilles. Bozen-Gries a été de nouveau le but des attaques aériennes ennemies ; elles n'ont pas causé de dégâts. En Albanie, nos troupes victorieuses, poursuivant l'ennemi en retraite, ont gagné du terrain au sud de Fieri et de Berat. Des deux côtés de la vallée de la Tornica (affluent du De-voll supérieur), où des détachements français nous ont opposé une opiniâtre résistance, nous avons aussi pris d'assaut les positions de l'ennemi et l'avons forcé à la retraite. Sofia, 23 août. — Officiel : Sur le front en Macédoine, à l'ouest du lac d'Ochrida et dans la boucle de la Czerna, courtes attaques d'artillerie de part et d'autre. A l'est du Dobropolje, une batterie ennemie a bombardé un de nos hôpitaux militaires portant clairement ses signes distinctifs. Après une préparation d'artillerie, des troupes d'infanterie anglaise ont attaqué avant l'aube nos postes avancés établis sur les deux rives du Vardar ; elles ont été dispersées par notre feu et ont subi de fortes pertes. Pendant la Journée, assez violente canonnade au sud de Huma et près du Vardar, notamment au nord du village de Patulbukovo. Dans l'avant-terrain de nos positions établies au sud de Barakli et de Dschumaja, nos troupes de reconnaissance ont attaqué deux compagnies d'infanterie britannique et les ont dispersées, malgré leur supériorité numérique, au cours d'un corps à corps ; Ides prisonniers sont restés entre leurs mains. Berlin, 27 août. — Officieux : Les violents combats qu'il nous a livréa hier, entre Arras et la Somme, n'ont pas rapprodHé l'ennemi de son objectif, qui est la percée de notre front, bien qu'il ait déployé des efforts acharnés et mis en ligne tout le matériel et le3 troupes fraîches dont' il disposait. En esquivant à temps ses attaques et en le contre-attaqnant à l'improvlste, nos chefs lui ont sans répit infligé de nouvelles et lourdes pertes. L'étendue du secteur daîis lequel les Anglais attaquent, au delà de» la Scarpe, force leurs chefs à mettre en lignfc dos troupes de plus en plus nom-breusesj et néanmoins, c'est en vain qu'ils se battant pour amener une décision depuis le 21 aloût, c'est-à-dire depuis déjà toute une semaine. Dans le même laps do temps exactement, ■ b'est-à-dire du 21 au 27 mars dernier, riMis avions chassé l'ennemi devant aous siit: la Ilgno Fonchy-Ie-Ferr au delà de Albert-Bferre-Montdidier et Noyou. et lui avions (enlevé 90,000 prisonniers et plus de 1,300 cimons. Les nombreuses centaines do milliers de soldats anglais qui combattent aujourdfhui dans le même terrain, ne par-viennenifc, malgré leur supériorité mimérique, à progresser "à certains endroits que lentement et en subissant do fortes portes, nos impétueuses cor.tro-aitaqucà les reîoulant sans relâche sous le feu do poursuite de nos batteries et de nos mitrailleuses. Aujourd'hui comme précédemment, nos chefs qui com- .m&afeBi .an .EttUse «snLUbm A'jwssatsr.ao... 2S de refuser le combat. Le vaste espace libre créé par notre victorieuse offensive fait la preuve de son utilité dans la grande bataille de mouvement engagée : il nous permet d'atteindre notre unique but, qui con-er siste à épargner le saug de nos soldats tou( ej, en affaiblissant considérablement la force de l'ennemi. Le nombre des prisonniers que nous avons faits au cours des combats livrés ' lo 25 août, entre l'Ailette et l'Aisne, at-le teint 550. Après l'attaque fructueuso que nous avons prononcée le 26 août, à l'oucsf !U ne Chavigny, nous avons intégralement main, n- tenu les positions gagnées sur l'ennemi, n- - Communiqué des armé83 alliées a- a Paris, 27 août. — Officiel de 3 heures : îs Au sud de l'Avre, nos troupes ont accentué 11- ce matin leur progression dans la région de n»t Saint-Mard, après avoir repoussé plusieurs îs contre-attaques ennemies. je Le chiffre des prisonniers que nous avons .1- faits au cours des combats d'hier dépasse 1,100, te dont S6 officiers, parmi lesquels deux comman- st dants de bataillon. le Entre l'Oise et l'Aisne, hier en fin de journée, î,r une contre-attaque de l'ennemi à l'ouest de le Chavigny a échoué. Nous avons fait une trente taine de prisonniers. îs Dans la région à l'est de Bagneux, nous î6 avons avancé notre ligne de 1,200 mètres en- Je viron. ;s Au cours de la nuit, lutte d'artillerie assez active entre l'Ailette et l'Aisne, y *** je Paris, 27 août. — Officiel de 11 heures : ,r Cédant à notre pression continue, l'ennemi a j0 été contraint aujourd'hui d'accentuer son repli 1S de part et d'autre de l'Avre. Sur un front de jg 20 kilomètres environ, nos troupes, brisant toutes les résistances locales, ont réalisé une avance qui dépasse 4 kilomètres en certains points. Elles tiennent la ligne générale immé-j diatement à l'ouest de Chaulnes, Punchy, Lian-court, Verliilières. Elles ont occupé Hallu, ff Fronsart, Cremery, Carrepuis, Roye, Lancourt et Crapeau-Mesnil. Elles ont fait des prison-niers.a La lutte d'artillerie continue assez vive dans l~ la région de Lassigny et entre l'Oise et l'Aisne. s" »•* Londres, 27 août. — Officiel : '■s De violents combats se sont livrés lundi, l'après-midi et le soir, entre Maricourt et Ba-paume, ainsi qu'au nord de cette ville. D'im-Lr portantes troupes ennemies ont exécuté des t contre-attaques ; elles ont subi de lourdes per-t-i tes sous notre feu, mais n'ont pas réussi à enrayer notre marche en avant. it Les troupes anglaises et du Pays de Galles i- ont traversé Montauban et avancé le long de l la crête des collines; elles s'y sont emparées 3- d'un bois et ont atteint Longueval, d'où elles i- ont été repouèsées vers Bazentin-le-Grand et i- sur le bois qu'elle? avaient conquis peu avant i- par une violente contre-attaque exécutée par les Allemands à 6 h. 30. Nous avons arrêté l'attaque ennemie sur cette ligne; puis nous i, avons continué à marcher de l'avant et nous s sommes fixés assez loin du bois vers l'est. Au e début de la nuit, l'ennemi nous a de nouveau j attaqués; nous l'avons repoussé à coups de è fusil avant qu'il eût atteint nos positions. Au ri nord du bois, l'ennemi a prononcé deux g contre-attaques dans les environs de Ligny et s de Thilloy et refoulé nos troupes avancées de s 400 à 500 yards. Après un violent combat, les troupes néo-zélandaises on», avancé jasqu'aux e abords septentrionaux de Bapaume. Plus au nord, nous avons avancé vers Beugnâtre, tandis que des combats acharnés se livraient dans les environs de Croisilles. Sur notre aile droite, les Australiens ont ; continué à marcher de l'avant des deux côtés J de la Somme; ils ont fait d'importants pro-? grès dans la direction de Dompierre et à l'est • de Suzanne. Sur l'ailé gauche du front de ba-L~ taille, les Canadiens ont conquis l'après-midi ? ,1a crête des collines situées à l'est de Gué-mappe.. Au nord de la Scarpe, les Ecossais ont re-a nouvélé la nuit leur attaque et fait de sensi-3 bles progrès dans la direction de Plouvain. Depuis le 21 août, le nombre de nos pri- s sonniers s'élève à 21,000. *** Rome, 27 août. — Officiel : Violente canonnade dans le secteur nord-ouest du Grappa et eur le MonteLLo. s Dans la vallée de Concei (Judicaiie), nous avons immédiatement enrayé une attaque dirigée par les Autrichiens contre nos positions.s A l'ouest d'A6iago, malgré lo violent feu ennemi, des détachements britanniques ont t- pénétré dans les positions ennemies. Après é un oorps à corps acharné, ils ont maîtrisé leurs adversaires, fait 270 prisonniers, *- dont 6 officiers, et ramené 6 mitrailletlses •- dans leurs lignes. s Sur le cours moyen <le la Piavo, nos £&-tachemeffite de reconnaissance se sont cm-s parés d'armes -et de matériel-de guerre. s Au milieu! de conditions climatériques dé-L* favorables, nos aviateurs ont efficacement . bombardé des champs d'aviation et d'autres buts militaires., c Dépêches Diverses ï Amsterdam, 27. août : s Un journal annonce sous réserve que Ton travaille à la constitution d'un ministère dans s lequel entreraient des députés choisis hors des a partis de droite. Le portefeuille des affaires j étrangères aurait été offert à M. von Parne-beek, bourgmestre de La Haye, qui l'aurait a accepté. [- ••• 0 La Haye, 27 août : e Le Socialiste Belge publie la note suivante : 3 — Les comités de la Fédération des syndi-. -cals et du Parti ouvrier belge (arrondissement d'Anvers) ont, en séance du 4 août, adopté à ^ l'unanimité la motion de protestation sui-s vante : « Dans la séance du 4 août 1918, la réunion combinée de la Fédération des syndicats et du Parti ouvrier belge, ayant appris que les marins refusent de transporter notre camarade ^ Camille Huysmans, empêchant ainsi le secré-3 tairè de l'Internationale de travailler par tous 1 les moyens dont il dispose pour une paix ra-' pide et juste, proteste contre les agissements J des marins, se solidarise avec l'action de Camille Huysmans et, avant de passer à l'ordre du joiir, décide de publier cette protestation. » Berlin, 28 août : t La Gèrmania apprend que le comte von Hert-3 ling rentrera jeudi du grand quartier général . à Berlin. Le même jour, M. von Payer, vice-î chancelier, partira en vacances dans le sud de s l'Allemagne. 3 *** Cassel, 28 août : L'Empereur est arrivé hier aved sa suffe pn t automobile à Wilhémshôhe. Le souverain a ? visité le barrage et le château de Waldeck. #** 3 Wilhelmshôhe, 27 août : 3 Les médecins publient le bulletin suivant : — L'état de santé de l'Impératrice s'améliore d'une manière telle qu'il n'est plus nécessaire ' de publier de bulletin. » *** j Berlin, 27 août: ■ Le 25 août, au début de l'après-midi, des [ aviateurs alliés ont attaqué la ville et la gare ' de Luxembourg ; ils y ont lancé onze bombes. l. 1 Pas dp yictimé^ dégâts tr$s peu importants. .j PETITE GAZETTE Pitié t — Vous le verrez... C'est un p'tit blond... Il n'a pas plus de quinze ans, et il veut vivre 1 » Je réponds que je ne verrai pas cet enfant, que je ne veux pas le voir. Je me fais mauvais, débordant de hargne. Je dis des choses que J'ai dites à d'autres, dans des circonstances, analogues : qu'il existe un organisme spécialement créé en vue de venir en aide aux* tuberculeux, que les malades y peuvent obte-i nir du lard — un kilo par mois — et des féculents... que Bruxelles est ceinturé de sanato-ria, qu'au surplus je n'ai pas le droit d'abuser de la charité de mes lecteurs... J'explique encore que îpas plus tard qu'hier j'ai refusé à! un de mes bons amis de m'occuper d'un mal-, heureux jeune homme qui se trouve dans le même cas et qui l'un de ces quatre matins, si l'on ne fait pour lui autre chose que ce- que l'on a fait jusqu'ici... Mais vous m'entendez, de reste. J'entre dans des détails : le père de' ce jeune homme est un brave ouvrier qui de^ puis bientôt quarante ans travaille dans la môme maison. Il a donné un de ses fils à la patrie. L'autre est dans l'état que je viens de dire. IV gagne, Indemnité de vie chère comprise, fr. 7.50 par jour, sûr quoi il en prélève... 9 pour acheter à son fiston les six. œufs qui, au dire du médecin traitant, lui sont nécessaires. Est-ce que ce n'est pas une pitié ? — Oui, mais mon p'tit blond veut vivre et-, peut vivre. Le médecin qui le soigne me le disait hier encore. Ce qui manque à cet en-i fant, C'est une nourriture forte et saine. Du' reste, vous le verrez... — Non ! — Si vous ne le voyez pas, si vous vous obstinez à ne pas faire pour lui un appel à la pitié de vos lecteurs, il mourra, vous entendez ? Il mourra ! Et il a quinze ans ! Et ce sera beaucoup de votre faute... » Ah I ça, est-ce que mon interlocutrice deviendrait méchanté à son tour? Il y a dans ses yeux comme une petite flamme de colère. Je devine les paroles que mentalement elle prononce. C'est ça : elle se dit que je suis un sans-cœur, un lâche, un dégoûtant, et elle se répète, avec conviction, qui si cet enfant ,meurt — ce «p'tit blond», comme elle disait tout à l'heure aVec un attendrissement dans sa voix de maman — ce sera de ma faute. Alors j© sens ma résistance céder, mon âme s'amollir et je dis : — Envoyez-le mol !... » J'ajoute : — Est-ce qu'il peut être entendu que si je ramasse un peu d'argent j'aurai le droit de le partager entre lui et cet autre père malheureux dont je vous parlais tout à l'heure ? On me répond que c'est entendu. Et tout de suite, en gui6e d'entrée de jeu, des amis qui ont assisté à la conversation que je viens de reproduire et qui ont joint leurs instances à celles de cette dame vis-à-vis de qui je me suis montré si mauvais, vont à leur poche,, ouvrent leur portefeuille et me voici, avant; même que j'aie vu le p'tit blond, à la tête, d'une somme de 75 francs, dont la moitié lui revient : presque un kilo de lard pour chacun de mes pauvres malades ! Et donc, le p'tit blond est venu me voir,, amené par son père. Ah 1 le brave p'tit homme, et quel dommage que ce sale microbe de la tuberculose ait choisi ses poumons pour y faire bombance, il est essouflé d'avoir monté les trente marches de mon escalier. Il demande à s'asseoir pour reprendre haleine. II fait effort et rauque, à cause d'un maudit crachat qui ne veut pas se détacher... Il a une bonne figure, ce gdSBé-là, 'une fcfès bonne < figure, franche, ouverte, sur laquelle, par! exemple, on voudrait un sourire moins1 triste. Le crachat s'étant enfin décroché, il me parle de son mauvais rhume, et ses grands yeux un peu fiévreux ont l'air de m'interro-f ger quand il affirme que le docteur en aura raison. Du reste, il est admis au sanatorium. Dans deux mois, peut-être avant, il y sera s'il y a une place vacante, « et vous savez, n'est-ce pas ? Monsieur, qu'on n'envoie au sanatorium que les gens qui peuvent guérir»... — Oui, mon petit 1 Le père aussi me parle. Il me dit combien est bonne pour les siens — je m'en doutais un peu — la dame qui m'a « causé ». Pour les siens ? ; — Vous avez donc d'autres enfants ? — Une jeune fille, Monsieur. Elle a dix-sept ans. Jusqu'il y a deux ans, elle venait bien. Mais les privations survenant juste au moment de la transformation... vous comprenez? Alors elle va au réfectoire des prétuberculeux. Le docteur dit qu'elle en sortira et qu'elle reprendra quand le mauvais moment sera passé. Moi je travaille. Je suis depuis trente ans dans la même maison. Mes patrons sont bons, mais les affaires vont très mal, et si je n'étais pas depuis si longtemps à leur service, sans doute ne m'auraient-ils pas gardé... —- Et la maman ? — La maman, Monsieur ? Elle est à l'hô-ï pital... » Je me sens le cœur serré. Vous, si vous f aviez été à la place de la brute que je suis,, ivous n'auriez pas retenu vos larmes. Oui, je ïvous dis que vous auriez pleuré... Or, ce n'est pas là ce qu'il faut faire. Ce qu'il faut faire, c'est m'envoyer d'urgence de l'argent pour mes deux amis malades, pour, le p'tit blond de la dame, si gentil, si coura-' geux, si confiant en l'avenir, et pour l'autre, pour ce grand garçon que j'irai voir, quand je serai rentré de la campagne et dont le : père, qui n'a plus, sauf le respect <fbe je vous i dois, une culotte à se mettre au derrière — il a tout vendu, rapport aux six œufs quotidiens prescrits par le médecin — a dû, hier, se passer de manger... Est-ce que vous allez faire quelque chose pour ces deux frères malheureux ? Dites oui, et qu'ils puissent se partager, leurs mains se rencontrant par-dessus nos âmes généreuses* de quoi acheter, jusqu'au retour de jours meilleurs ou jusqu'à ce que le sommeil définitif leur ferme les yeux, un peu de lard supplémentaire, des œufs, des féculents et le reste- Pau/ Gilsort Nous apprenons que la compétence de M. Paul Gilson, inspecteur de renseignement musical pour la partie flamande du pays, s'étendra dorénavant aux conservatoires .royaux. M. Paul Gilson est nommé également di-recteoir temporaire du Conservatoire royal flamand d'Anvers, en remplacement de M. Emile Wambach, qui, étant resté absent de son poste depuis le début de la guerre, avait été imis en disponibilité au mois d'avril dernier. Les pièces de 25 centimes Les pièces de vingt-cinq centimes en nickel^ trouées au centre, vont être retirées de la cir culation. Le public sera prochainement invité à les verser dans les caisses de l'Etat, et il sera annoncé qu'à partir du 1er janvier 1912 elles n'auront plus cours. Cette mesure s'imposait par suite de leui similitude avec les nouvelles pièces en zinc de cinquante centimes, qui sont égalemem trouées et ont la même dimension. A Laken Le Conseil communal de Laken a voté un crédit de 150,000 francs pour majorer le fonds de roulement des magasins communaux, celui-ci n'étant que de 120,000 francs, ce qui laisse un déficit tous les mois. Un autre crédit de 25,000 francs pour XachAt .des .brijiij.es jiéqessaireg à..X^é.cuUon Jeudi 29 Août 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — X,e Numéro : 15 Centimes S* Année. — M" 1358 PRIX DES ABONNEMENTS ! ^ y .. PRIX DES^ANNONCES^

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