LA BELGIQUE pbiy nrc APnwNFMFNTl r Pe,it03 • îa li^Cl b- °-30 utwieuhpitmtriii» administration et redaction Réclame avant les annonces • * — 1.25 2 mois (novembre-décembre), fr. 4.60 | 1 mois (novembre), fr. 2.30 Si, Montagne-aux-IIerbes-Pot&gèves, BRUJZJEIjZjES pftJX DES ANNONCES r^3 dU iournal Les iemandei d'.bo t .ont BUREAUX i PC 9 à 17 HEURES ^1^! J i - ~ 2.SO EXCLUSIVEMENT MORESSEE, Directeur Coin des Eleveurs. , . - 1.80 eux guichets des bureaux do posts» Aujourd'hui : 'DOUZE pages LA GUERRE 818 jour de guerre Aucun des événements militaires surve-aliea ceUc semauii© sur les grands iront» de t'Oues, do 1 Est et du bud de l Euroye Q'a> eu, «© retentissement; qu'il eut tailo, pour détouiimer 1 attention que retient impuricuse-meut La succession des événements en Rou-toaune. Mtane le valeureux assaut, sur te-qubi notas nous sommes longuement étendu V/Ondireii dé nier, qu» a d emblue remis aux mains des Français le village et le fort de Douaumont, n'a point fait diversion a-ux préoccupations de la presse et do l'opinion publique des pays de l'Emeut©. Rien die plus naturel. Plus longtemps dure la guerre des tranchées, et mieux on s« rend compte que ce n'est pas ei'e, si ener-giquemeut et opiniâtrement mené© a'aiileuis qu'e.le puisse être, qui peut nous rapprocher do La, fin du confit. Seule la guerre 3e manœuvres, qui franchit à grandie aliure les liguet» de positions' et transport les hos-ïili és sur des territoires nouveaux, est capable d'e bouleverser les situations acquises st do lîaire naître, soit directement, soit in-âlirectemenfc, des événements vraiment graves a décisifs. L©s grandes opérations qui font actuellement do la Roumanie le principal thtsàÉre T>) la guerre en sont une preuve nouvelle : offensive simultanée du maréchal von klackensen et du général von Falkenhayu \ créé, danls les Balkans, une situation in-ittccudue qui peut devenir grosse de conséquences. Dans ses grandes ligues, cette situation. se résume ainsi. Complètement '©jetés hors de la Transylvanie, où ils tvaient envahi plus de 20,000 kilomètres arrés du territoire hongrois, les Roumains sont accules i\ la défensive sur toute leur iontière nord et nord-ouest. Le long de leur front.ère nord-ouest, il© lieraient bon, contre-attaquant au moment )pportiim avec énergie, opposant en somme me résistance efficace. Sur leur frontière aord!, au contraire, ils sont, en dépit die eurs efforts, de plus en plus débordés par > A m ;tro- Allemande, dont les progrès deviennent d'e .pur en jour plu si inquiétant®, surtout dans les secteurs de Prédéal et) de Campolung. Dan>s la Dobroudscha, les événements ont iris une tournure plus grave encore. Parie (î'erwiron dix kilomètres au sud de la igne Rasova-Tuz!a, l'offensive du maréchal 'on Mackensen a culbuté les Russo-Rom-nains sur tonte l'étendue de leur front), puis s'est développée avec une rapidité telle, que es Allemands et leurs alliés sont signalés léjà dans la région de Hirsova, soit à une ïiiaranïaine de kilomètres au nord d© la igne Cze^navoda- Constan tza, en voie de empiéter la conquête de la Dobroucftscha ont entière. Eiès lors, toute la partie m a. idionale, soit les deux tiers du territoire oumain, se trouverait totalement encercle© © jour où les troupes die von Mackensen ît de von -Falkenhayn parviendraient à >pércr leur jonction à travers les cent c/in-jua-ute kilomètres qui séparent le Danube te la frontière de la Transylvanie. C'est dire que lo sort de la Kioamaime, ■Z par conséquent celui de toute la campagne dl^s les iBalkan*, dépendent, dto suce's les opérations entreprises par les deux grands chefs militaires allemands, qui paraissent disposer de moyens d'action dont La missance a visiblement surpris leur» adversaires. Ces- moyens d'action sont tels, juo si la Roumanie ne pouvait compter tue sur ses seules forons, le sncrfrs des 'uissances centrales serait à peine douteux, fais depuis deux mois, l'Entente a eu le gmps do prendre les dispositions que l'ex-és d'optimisme de certains de ses chefs nilîtaires lui avait1 fait négliger avant l'en-rée en campagne de son nouvel allié. L/achamemenfl do la lutte dans les Balkans e pourra que s'en accroître davantage: les Uliés, en effet, ne se font aucune illusion ur la gravit de son enjeu. C'est, ce qui ■essore notamment d'un article fort raison-aide, publié 1© 21 octobre par une revue nglaise très estimée : „The Nation". * * * Elle constate d'abord „que la graaâg ac-on commune des Alliés dans 1 Est et dans Ouest, sur l'isonzo et en Macédoine, n'a as réussi, comme on lavait escompté, à élever aux Allemands la liberté de leurs louvemeaîits stratégiques. Ccjux qui a lisaient 1 illusion, dit-elle, sont maintenant bligés de reconnaître la rapidité et la )rco des coups portés par les Puissances yitrales à la Roumanie. A voir que rien e reste debout des espoirs qu'avaient lait autre les premiers et grands succès russes, ue les efforts des Italiens sont enrayés*, u'en Macédoine on s'est boiné à empêcher ennemi d'envoyer des renforts dans la Do-roudischa, les peuples de l'Entenie, forcé, lent, ont inné amère déception. Mais ce qui mi8 comb3e ^ leur mécontentement, est i offensive allemand^ contre la Koil-tanie.— Que l'ennemi, écrit „The Nation", ait audace et la force de s'atteler à un aussi mbitieux projet qu'une invasion) de la Rou-larne, voilà qui est fait assuiôm,^nt pour irpiendie. Il importe peu do savoir à ou©1 lohile il a obéi, le respect d© ses engagements ou le souci de ses propres intérêts aand il a pris la décis^n de libérer le irritoire do la Transylvanie envahi par 3 Roumains. Ce qui importe, c'est le fait l'ii eet encore à même d'en tiédir ondlre oet&e Duvelle offensive, à l'heure môme où nous rep/onR contre lui, sur toiîs les fronts, la us porto pression qu'il est possible exercer. A va>nt l'entrée de la Roumanie en gueri~, s Allemands semblaient fort, incapables de •endre encore l'offensive. Et soudain^ alors te notre nouvel Allié non? a amené un n'ort appréciable, nous les voyons réali. r cette chose que nous tenions pour im-issibde. Il est gnand temps de comprendre m si 1"intervention d© la Roumanio a âé aux Puissances centrales quelques eniw-rTas évidents, elle a fait nailrei pour les en même temps, ce dont nous» ne nous étions jusqu'ici pas clairement aperçus, une occasion magnifique et la possibilité di en profiter. Elle a en eifet tuggeré aux Allemands l'idée de compenser en grande partie les effets de notre blocus, à tout 1e moins en ce qui concerne le grain et le pétrole. La- Roumanie leur offre même une chance plus belle encore. Le succès de l^ur invasion et la conquét© de la Roumanie leur ouvriraient une nouvelle voie vers le cœur de la Russie. S'il» réalisauent cette cour quête, ils seraient à même de raccourcir tellement leur Itgne de defense, qu'ils pourraient rétablir cette immobilité persistant© du front qu'on appelle le ,,point-mort". La signification d© tout ceci est claire. L'opinion s'est trop peu préoccupée chez nous, en ces derniers mois, du fait qu© l'ennemi tient actuellement entre ses mains des étendues de territoires beaucoup plut-grandes qu'il n'en a jamais demandé on songé à demander. Il détient) en Orient l© couloir qui relie Berlin à Bagdad' ; il occupe la Oourlande, la Pologne, diverses parties du territoire de la Russie proprement dite, la Belgique et un© importante portion de la France industrielle. Notre gain, à nous», consiste en la main-mise sur la totalité de ses colonies de son commerce et de ses arrivages d© vivres. Certes, les effort» que noujs impose le maintien de notre gain nous ooftiem moins que ceux auxquels il est obligé pour conserver le 6ien. Mais 6'vl réussissait, une f. ris encore, à consolider efficacement ses lignes, et qu'il nous obligeât à consentir, pour chaque p-rogr^s que nous réalisons-, des saci-i-fices absolument disproportionnés — comme c'est actuellement ]e cas en France et dktns la partie méridionale du front dans t'Est — alors il s© retrouverait en situation <*e négocier une paix bas^© sur des échanges. QueV.es que puissent Nie les conditions de cett© paix, il va tîo «oi qu'il en résulterait, pour l'Europe future, une tout auitre eon>-| figuration géogTaphiqjiie que celle que lui | donnerait une paix issu© d© délibérations bbérées de tout souci de compensations." DANS LES BALKANS EN ROUMANIE Sofia, 26 ootobr^ : Il lésulte des rapports reçus par le ministre builgjare du commeice qu'outre l'um-mernso butin de toute espèce fait à Con* st^intza et déjà signalé», les armées coalisées y ont trouvé jusqu'à présent du pétrole et de la benzine pour plus de 50 millions de francs. Il n'est pas encore possible de fixer la valeur totale du butin qui a été réalisé. Paris, 26 octobre : Commentant la situation dan» la Do-broudSoha, Je ,,Petit Journal" écrit : — La mamœuvre du feldmarôchal von Mackensen a réussi. 11 a atteint #on but, qui étuii) d! écarter la menace d'une offensive passant par la DoliroïKlscCia pour •© diriger contre la Bulgarie, alors que noue étions en droib d'es,péror de grands résultats d'e paueille offeubive. Cette menace ^tait ai sérieuse et si dangereuse pour les pnàssan-oas eerutralqu'éUes» u/ ont pas hésité a employer les grands mi>yens poui* l'écarter- Ce que von Mackensen a faiti est tr s important et très utile pour les Allemands. Il faut attendire maintenanti la réponse ru«-9o-roumaine."Le „ Petit Parisien" écrit : — La prisa de Constanza est d'auîant plus regrettable qui'eîle coïncide avec la conqw'te de PréçtSal.A côti des év'ii-e neitis qui so déroivlent dans La Dobrouidscha, la chute de Prédéol est d'une gravité ind^c u table; il n'est pas encore possible d'en taesuu^r la portée-" Le „Te^m^)s', écrit : — Les Al'emamls, mettant à profit leuir situation oe;.traie, out montré dans les Car-pathes et dans la Dobroudscha une seieujc© stratégi iue qu'il serait enfantin de nier et que nous devons examiner mi,iiutieuse:ne.it pour en tirer profit. L'effort réaLs5 p.ir l'AilIemagne, dont les succès ne repose Jt du re?ts pas sur une supériorité nnimérique, mais bien, sir une supériorité evidé.1 te d artillerie, nois m outre de nouveau le chemin que nous devons suivre." Pétrograd, 27 octobre : I.e „Dje-i" écr^t que les chutes de neige dans tes £or<"ts des Carpatlies, si^nal^es dan.s les communiqués officiels ru^'-iS ont empeché les arm-'es russes de venir efficacement au secours de J'aruK'e roumaine. Si ! l'on se souvient des événements qui s^ sont déj i passés, on jieJ admettre qu en organisant leurs attaques contre la Roumanie, les Allemands ont escompta eeti éKment météorique qui pouvait leur Hre favorable. Londres. 26 octobre : A la Chambre d!-s communes, répondant à une question de M Carson, M. Asiuith a dictaré : — .1 esrime qiril est impossille et du reste inopportun de cire en ce moment o-utre cho^'3 que ceci : la situation militaire dla la Roumanie © t envisagé© minutieusement pa-L> le gouvernemonti britannique ei tous se.-, alliés. Depuis de loiigues semaines nous avons fait toutes les démarches possibles et nous l«^s c<yni»nuons encore pour que nos vaillants oankir<ides de Roumanie soient ap- dans la luti© courageuse qu ils poursuivent. (J'espire quo nous ne nous abandonnerons pas à un pessimisme e->:a"-ér'. En France, en Russ'e, en Grande-Bretagne er en Italie, des mesures ont ét'> prises de commun accorl; nous en preTidions d'ai tr2s encore : chacun ue nous fait tout ce qui lui e^t possible pour apjRiyerr la Roumanie dans la luit* qu'elle soutient ponr son in-dé-iieud^nce.Berlin, 28 octobre : On mande d'e Malrao au „Berlin©r Lo-kal Ansseiger" : — roi Feidinand d'e (Roumanie est arrivé à Ja^sy, où il &'e>t longuement ^n-fretenu avec la Reine, le prince héritier et M. Bratianu. Roi eM très affecti parles deruieis événements. Paris, 27 octobre : „ Petit Journal" apprend de (Bucarest lue le prince Mircei, Gis cadet du Roi, ferait attkint du typhus, qui r*Sgne à l'état ^pidémiqu© enns la capital© et les «nviions. Zurich, 28 octobre/ i La „Neue Zur^her Zeitung" apprend die Bucarest qu'au cousu dea d^oJers combats livrés autour de PrAdéal, le pîus jeune fila ■1© M. Carp est tombé au champ d honneur.EN GRÈCE Londres, 27 octobre : 0 On, mandte d'Athènes au „Times" — L'amiral Fournet a été le-.u aujourd'hui en audi3nee par le Roi. Bien qu aucune information o'ticiô'-le n'ait été Lute, «>n croit qu© le souverain a consenti émettre l'armée grecque sur pied de paix. L'Entente a provisoirement renoucé à exiger que 'es troupe» de Thessale fussent traus.ôri'es dans I© Péloponèse. Un décret a été publié renvoyant en congé la citasse de 1918 et maintenant sous les drapeaux les hommjs appelés eu septembre l$l4 jusqu'au moment où ils seront rem pincé s par la classe de 1916, qui sera rappelée lorsque l'instruction •le la olasse 1915 sera complètement terminée. On annonce aussi que deux corps d'aimée seront envoyés à Mi^solongi. Pour favoriser le mouvenum révolutionnaire, les puissances d© l'Entente veulent prendre des mesures permettant à tous ceux qui veulent s'y joindre de le faire en toute liberté. D'r^rre part, les puissances de l'Entente ont fintentimi d© n« pas exiger que la OriNoe alw>ndonrift sa neutralité et désirent simplement garantir la sécurité do leurs troupes en Macédoine. !.©> journaux adversaires de l'Entente et. les f^dléraflions des réservistes montrent tmtTf jours une attitude provocatrice. La suppression du contrôle français sur la polio? e*" Je retrait des détachements de marine des Alliés dépendront de l'attitude de certains joumaiïx et de certaines autorités." Londres, 27 octobre : Le correspondant à Athènes du „DaiJ|y Teu le&raph" mande à «e journal, ©n di-to du 20 octobre : —^ D'ajirès des informations puiséfcs à honn© source, la situation peut se résumer comme su/it : Au cours d'un© audience qui lui a été accordée hier, 1© ministre de France a donaie au roi Constantin l'assurance que la paitie «la pays qui s'est 6éparé© de la Gitce officielle n'a pas l'intention d© marcher contre ia cap taie. Après que celte aesuranc© lui eut été donnée, le Roi a renoncé à l'op[K>. sition qu'il faisant aux mesures militaires réclamées par l'amiral fran^çads, et un accord ©6t intervenu, Le Roi s'est engagé à prendre une attitude qui éliminera les craintes de l'Entente. En échange, il ne s«ra plus inquiété, pourra gouverner en paix la [*irtie du pays qui lui est restée fidèle, et 6©ra entièrement libre de persister dans la politique de neutralité à laquelle il Aient plus que jamais. Les AQiés considèrent comme leur alliée la part* séparée da royaume et lui assurent 1© droit do particL per aux avantages de la neutralité bien vil. lante à laquelle le gouvem^anent d'Attliènea s'est engagé à différentes reprises viswàwvis de l'Entente. Le journal „Hestda" écrit que, d'après c&9 nouveaux accords, toute tentative de s mpprimer le mouvement révolutionnaire dirigé contre la Bulgarie sera considéré comme une rupture de contrat. Athènes, 26 octobre : Le commandant de la police d'Athènes a interdit, les réunions publiques et lo port des armes. , Londres, 27 octobre : L'Agence Ken ter apprend d'Athènes que les employas du chemin de fer de Larissa ont d'claré la grève et exigent une aug-mientauan de salaire. Rome, 27 octobre : EN BULGARIE Budapest, 27 octobre : M. Tont/chef, minisure bulgarp des finanv-ces, a déclaré au correspondant du journal ,,Az Eist" qu'il éfciiti nécess-'iire de créer de nouveaux impôts. Pour 1917, le budget de la Bulgarie s ô!èv© à 451 millions d© leva, con.re oOO millions avant la guerre. Il est nécessaire d'établir le monopole cta l'alcool, du pétrole et du sel, ainsi que d'autres monopoles emcoie. Il est inutile de créer le monopole du tabac, étant donné que les taxes actuelles aonnent un rendement de 35 millions. M. Tontclief élabore en outre un projet de loi imposant le re-v<sn»u, avec une très large progression. Il est très difficile de ma;orer en ce moment les impôts directe, car le peuple, srnis les arme^, supporte déjà suffisamment do charges. — A,près La guerre, a dit M. Tontchef, le Sjj*st'm^ des impôts actuels devra être aboli. Dans l'avenir, je prévois un© sorte de système qui ressemblera à un social'sme d'Ett t; ce sera la scfiie fa^çon pour les pa<ys Je faire face aux dettes qui •'accroissent d'une manière fantastique. Si les gouvernemsntis entrent dans cet'e voie» La guerre n'aura pa^, été rien que tragique, mais elle aura contrilvué à amener une ère d'égalité et de progrès. DÉPÊCHES DIVERSES raris, z/ octotrre . Lo Consefil supérieur de la Défense nationale s'est réuni ,jeudi à l'Elysée, sou*» la présidence de M. Poincaré. Etaient jr'j-sents : le prés-.dent du Conseil, les ministres de la guerre, de la mu ri ne, de lin é-rieur et des finances, ainsi quo les anciens présidents de Freycinet, Léon Bourgeois et Combes, et les généraux Joffre e* de Cas-telnait.• * * Pari-, 28 octobre : La Chambre a terminé la discus^icm des diverses interpellations visant une meilleure utilisation des effectifs. Ello a adapté un oitCi'0 du jour de; confiance, réclamant la mi>,e en teuvre de tous les movGns c«. pabh s d»' renforcer le contrôle admimfci r.i-tiï et parlemeiitaiie ©a vue d'assurer lt stricte implication des lois. » ^ • Pans, 27 octobre : A la Chambre française, au cours delà discussion de la proposition du député Coa-nier d'accorder une prime de 3 francs par quintal de Wé récolté en France ©n 1917, M. Méline, ministre de l'agriculture, a déclaré eue le gouverrement so ralliaitJ à cette proposition», bien nu'eMe d^ive absoibe» une somme de 200 millions de franc*. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des i'uissauces Centrales* iBerJini, 2S octobre. — Officiel de ©e midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées c*'u fekimaréchal prince - héritier Ruppreoht de Bavière : 6ur la rive septentrionale de la Somme, les combats d infanterie ont recommencé hier. Uue forte préparation d'aiiiLerie a précédé ces attaques ; dans La soirée, les Anglais ont pa^ à l'assaut ©ni débouchant d© la ligne Oueudewurt Lesoa>uis et les* Irançais ont attaqué ©n connexion dan® la région de Àlorvau Nos troupes» ont repousse dune mudiiéie sanglante les Allies |par le teu de l ariililerie et des mitrailleuses et, au nord^t de Morval, edes ont rejeté i'en)-ue.ni à l arme blanche, ^ous avona maintenu enlisement nos positions. Armées du prince héritier allemand : A l'etst de la Meu^e, de nouveau* et durs combats se eout déroules Aruo-tueusemeut pour nous. Après un violent feu d'artillerie, d'importantes forces françaises. sortant du bois de Thiaumont, se sont lanoees à l'at^jaque des doux oôIa.s ue Douaumont et dans le bois Fumin. Toutes tous attaques se sont écroulées devant nos positiions avec de fortes pertes pour l ennemi.Théâtre de la guerre à l'Est. Front iiu feldmaréchal piince Léopold de Bavière : Après un fe.u nourri dirigé pendant deux jours contre le secteur situé à, l'ouest de Luck, les Russes ont attaqué hier près de Zaturcy. Leiur attaque a complJbeme fi échoué ©t 1 ennemi a subi de fortes perua. Front du général ce cavalerie archiduc Charles : Des deux côtés da Dorna-Vatra, les troi> pes austro-hongroises ont pénétré dans les positions russes et ont pris d'aesaut plu>-sieuus hauteurs. Huit ofûciers et plus, d© 500 hommes ont été faits prisonniers. En Transylvanie, sur le front oriental, les eombaits continuent dans les valle©s froau-cieres. Au sud de Kronstadt (Brasso), les trouves coalisées ont conquis, grâce à une attaque prononcée & l'improviste, un© position roumain© établi© sur les hauteurs; elles ont étendu leurs succès eni poursuivait énergiquement l'ennemi jusque dans Ua» valke de Partzuga. Pour le reste, la situation ne s'est pas essentiellement modifiée. Théâtre de la guerre dans les Balkans. Armées du feldmaréchal von Mackensen : Dans la Dobrouoscha septentrionale, ceux de nos détachements qui poursuivent l1 ennemi ont rencontré peu de résistance jusqu'ici. Tous leB indices montrent que 1 ennemi se retire en tojute hâte* Nous avons "ait prisonniers 500* soldais dispersés et nous nous sommes emparés de quelques cot-lonnes de munitions et de bagages. Front Macédonien : Des attaques serbes dirigées contre des positions germano-bulgares établies dans La boueio de 1a Ozisraa ont échoué. Il en a été de même des attaques partielles que l'ennemi a dirigées sur les versanis orientaux de la Moglena et au sneb-ouest du Lac d'è Doiran. Sur la Stronma, escaimouehes entre patrouilles.Prèw d'Orfano, feu d'artillerie plus violent.• • » Berlin, 27 octobre. — Officiel : Dans la nuit du 26 au 27 octobre, plusieurs unités de notre flotti.le de torpilleurs ont quitté le Golfe allemand et pénétré par ie détroit de Douvres-Calais dans la Manu che .usrçu'à la ligne Folk est onieUBoulogne. Suivant les renseignements fournis jusqu'à pr'sent par le commandant des torpilleurs, le Commodore Mâchelsen, au moins 11 vapeurs d'avant-garde et dieux ou trois contre-torpilleurs on torpilleurs ennemis ont été coulés, en partie à proximité cfles ports ennemis. Quelques homtm©s dfes équipages ont pu être sauvés et faits prisonniers. Plusieurs autres navires garde côtes et an moins deux torpilleurs ont été gravement endommagés par des coups de torpilles et par le 'eu de l'artillerie. En out-roi, le paquebot anglais „Queeu" a ét,<- coulé, au sud de Folkestoue, après que l'équipage eût eu le temp® de quitter le navire. Dans la Manche, près du bateau phare de Varno, a régné un mouvement mtensoet inaccoutumé de bâtiments de la Oroix-Rouge- - Nos torpilleurs sont rentras d'ans les eaux allemandes indemnes et sans avoir subi la moindre perte. ^ ^ Sofia, 21 octobre. — Officiel du grand' /iat-major : Front de Macédoine : La situation n'a pis changé. La jouitné© a été r.elatîvernont oalme. Entre les l>cs Prespa et Doiran, canonnade i>cu inteause. L© calme règne au pi ci de la iBelasitza-Pîaoina.Snr le front de la Strouma, canonnade peu iaiefîsc. Sur la côte de la msr Eg^e, la fl te en-i.cmie a canonné les hauteurs d'Orfano. Front roumain : I^e calme règne sur lm littoral de la mer Noire. Dans la Dobroudscha, los troupes aL liées poursuivent l'ennemi vaincu. Nous nvons occupé la vil'o de Harsavar Le calme règne le long du Danube. » * * Constantin oplc, 27 octobre. — Officiel du grand quartier générol : Sur 1e front) du Tîgre, nos avions ont lancé avec succès des bombes Siir un han-grr d'avimsa ot sur los camps de l'ennemi. Sur le front du Caucase, e*ïormouchesi au cours desquelles nous avons fait un certain nombre de prisonniers. Pas d'événements importants à signaler stèjr les autres fronts. -♦ Communiqués des armées aillées Paris, 27 octobre. «— Officiel de 3 heures : Sur le front de la Somme, canonnade Nos tirs d'aïtillerîQ ont fait exploser nu dépôt de munitions dans la région de G6-uermont-A bianco urt. Au nord de Verdun, nous avons effectué, pendant la nuit, des opérations de détail dans le secteur à 1 ouesS efc au sud du, fort d© Vauvc. Nous avons fait une centaine de prisonniers et réalisé quelques progrès au cours, cbe ces actions. L ennemi a violemment bombardé nos positions dans Ja région de L)ouaumont et an Chenois. Rien à signai.er sur 1© resta du fnont. Aviation. — Dans la nuit du 26 au 27, nos avions de bombardement out jeté quarante obus smr la gare ae Grandpré, huit sur oslLa de Chailerange, trente sur les bivouacs ennemis de lreloy-le- Château et l'Avr'court (nord de Lassigny), où deux •ncendies ont été constatés. Dana la mémo nuit, dix de nos avions ont lancé deux cent quarante obus de 120 sur la gare de Conflans et trente do m (Vue calibre sur la gare d© Coureelles. Les objectifs ont été atteints par de nombreux projectiles.Un cfitie de nos appareils a jeté 6ix obus emr la voie fériée do Pagny-sur-Mosoîile.* Paris, 27 octobre. — Officiel de 11 heures : Sur le front de la Somme, assez grande activité de.s deux artilleries dans les secteurs de Sailly-Saillisel, de Boucliavesnes et die Biaches. Au nord de Verdun, l'ennemi a dirigé un bombardement continu et violent sur nos premières lignes, notamment sur les ravins d'Haudromon", le fort do Douau-mont et la batterie de Damloup. Une tentative d'attaque ennemie à l'ouest d»u village do Douaumont a été arrêtée net par nos tirs (îe barrage. Aucun événement important à signaler sur le rest8 du front. Le mauvais temps ©st général et entrave les opérations. • * • Pans, 27 octobre. — Officiel die l'armée d'Orient : Aucun événement important à signaler. Le mauvais temps continue à gêner les» opérations, • ^ Londres, 26 octobre. — Officiel dte l'après-mi J'i : Nous' avons effectué des attaques fructueuse» contre des tranchées allemandes établie» près de Monchy et au nord est d'Arras. Nous les avons sérieusement endommagées et noua avons fait des progrès!. • • * Londres, 20 octobre. — Officiel du soir : Ce matin, une attaque ennemie dirigée contre la tranchée Stufti, au nord de la io-doute Stuff, a été repoussée avec <ks pertes sensibles. NOue artillerie a déployé une grande activité. Les batteries ennemies1 ont été actives au sud do l'Ancre et dans la région do Loo&. Malgré le tempe défavorable, nos avions ont lancé des bombes sur des dépôts ennemis. Trois de nos avions ne sont pas rentrés-. * * * Londres, 27 octobre. — Officiel de 1 Amirauté : La nuit dernière, dix oontre-torpâ 1!<^jrs mnemis ont tenté d'attaquer des navires de transport anglais dans La Manche; leur attaque n'a pas réussâ. Le „Q,uen ', qui n'é-'a t pas chargé, a sombré; l'équipage tout entier a été sauvé. Doux coKifcro-torpdHeurs allemands ont été coules; les audres dispersas. Le contra-torpillieur anglais ,,Flirt" manque à l'appel; neuf hommes de l'équipage ont été saun.'és. Le contre-torpilleur anglais ,,Nubiau1' a «'té mij lions combat. Il a été pris à la remorque; mais, à cause du mauvais temps, l'aussière s'est rompu© et le navire s'est échoué. • * • Rome, 20 octobre. — Officiel du grand quartier générai» : Pendant la journée d'hier, activité de l'artillerie dans la zone de Lagazuoi — vallée de Tlaveuanzes (Boite) — à L est do Gorz et sur le Karst. Dans l'après-midi, l'ennemi a renforcé. le teu dirigé conîjro nos lignes à l'est de Gorz, mais il n'a pas prononcî d'attaque. Quelques projectiles sont tombés sur la ville et ont fait des victimes. • * • Bucarest, 27 octobre. — Officiel du grand 6tat-ma.jor : . Sur le* fronts nord et noid-est, sur le Tdlgjyes1, duels d'artillerie. Noms1 avous pris lo mont Kerekawas, près de Bekas. Dans la vallée de Trotus', la sitiuition est inchangée. Dans Sa vallée d'Czul, l'ennemi a été repoussé vers l'ouest jusqu'à la colline de Kuiseli. Dans» la vallée d'Oitus, le combat continue jusqu'au delà de la frontière. Nous avons fait prisonniers 1 officier et 137 hommes. L'Qmemi a été généralement rejeté partout au delà de la frontière, après do violents combats livrés sur la frontière occidentale de la Moldavie. Il n'y occupe plus» actuellement que lo !petit territoire comjrris entre Bultza et le 'l'rolus, ainsi qe'vHJ» partie peu imr,ortanto de la vallée de l'Uzul ; ses pertes sont très grandes. Dans la vallée de Buzea, à Tablabutzi, à Bratocea et à Predelus, rien de nouveau à SJigtnaler. Le© combats continuent. Au sud de F rodai!, des attaches ennemie#? ont été repoussée». Dans la région de Dragoslavesle, nous avons repoussé de violentes attaques ennemies.Dans la vallée de l'Oit, rien de nouvelu à signaler. Dans la vallée de Schiu, l'ennemi a progTe.s*sé dans la région située 5 l'ouest de la vallée. Le général Dragué, com-mandan.f; d^arm-V*, ?. été blessé (pendant ru'il dirigeait les o^ratîons dana ec-tte né-gion.Près d'Orsova, duels «Fartillerie. Sur le front méridional, le long du Danube, échange de quelques coups de canon. Dans la Dobroudscha, rien de nouveau à signaler. Pétrograd, 2ti octobre. — Officiel diu grand 1 état-major générai : Sur le front a l'ouest, de petits détachements ennemis, débouchant} de La dne^li n de Zloczow, ont prononcé des attaquer dans la région de Zoy,enn; ils onu chaque fois repoussés. Dans les forC'cs des Carpathes. des troiu-pes ennemies, fortes d'environ deux com-pagnies, ont attaqué une hauteur située à 9 kilomètres tau nord-ouest du mont Ka-[yul ; elles ont été arrêtées par notre feu. * Sur le front de la Dobroudscha, l'attft- ^ que ennemie est devenue un peu moin$ forte. j Dépêchés Diverses Paris, 28 octobre : f De nombreux employés désertant le* compagnies d© transport en commun pour le* t usines de guerre, il est vraisemblable, d£t le „Temps'', que nous ' verrons avant p*M» ' des watiwomen sur quelques lignes clo tramways. Avant de donner l'aulori^ Vm, la préfecture de police a demandé aux compagnies les listes de toutes les lignes sur ■ lesquelles elles veulent procéder à d«-s es-saisi; elle estime, en effet, qu il peut y f avoir danger à confier la. direction à des » femmes sur certains parcours encore jx»r / tr*op accidentés en raison de la décin ità ' du terrain-. f t Taris, 27 octobre : La cris© du charbon devient de plu* oi f plus inquiétante en France. L „Honino 7în . ohaînéi" écrit aujourd'hui qu'aju'- s 1 a •. : d r intervenu avec 1 Angleterre et la diminution des frets, l'unique résultat obtenu, a. r été uuo nouvelle hausse du prix du char- } bon pour les parts dB La "Médâterrunéo, de y l'Algérie et de la Tunisie. Au moi» de juillet dernier, le charbon coûtait lSo fr., f après les efforts dUn gouvernenieit, il coût© f maintenant 165 franc-?, et l'hiver n'a pas encore commencé. Il est donc indispensable / que le gouvernement mette fin à spé- f dilations qui deviennent intolérable?. * / • * Milan, 27 octobre : ^ L© ,,Corriere délia Sera" apprend de Turin : f — Dans lei> Usines Miehelm, une et^plo- f siou s'est produite dans un diopôt d^ ' bombes. Le magasin a été détruit. Quatre ; personnes ont été tuéefc et vingt blessées. * * vienne, 27 octobre : M. von. Kôruer, ministre des finances, austrouhongr.ois, s es' eaneuenu hier à Bu- .. dlape^t avec le comte Tisza. Il est rentré ( cette nuit à >rienire ©t a accepté la mis- f sion de constituer un nouveau Cabinet- • * » r Berlin, 27 octobre : Le Reichstag a voté en troisième lec&re ' le nouveau crédit de 12 milliards die mark aennm«ié par le gouvernement. Seuls 1rs députés appartenant à l Union, ouvrière socialiste, fraction qui s'est séparée du parti socialiste officiel, ont voté contre-«« ♦ Copenhague, 28 octobre : U!n a-fet siagulier de la situation économique causée par la guerre dans plusieurs f pa^ys neutres, est lo manque d habitations f êons presque toutes les villas danoises. . AvanWiier, jour du terme, 2-Ll familles aVce. „ G00 enfants et. leurs meubles ont dû ôtre lcngécs dans cinq écoles municipales de Copenhague ot de ses faubourgs, parce qu'elles n'avaient pu trouver de logements. A Aai'hus et à Aalborg, deux grandes vil! "s f du Jutland-, et à Odcnse, la |Àus grand vill3 do la Fionie, environ 200 familles > sont restées vsans habitation, bien qu'elle--poss Viassan#] les merj^ens néc^s jajres pour / pa^yer leurs loyers. C>tte crise est provoquée par l'immigration constante vers les villes. Beaucoup d'étrangers afriuent au Danemark es nom- * breix sont les paysans qui, en ce moment vendent leurs fermes dont 1© prix a considérablement monte à cause de li énproie rendement d© l'exportation agricole en Angleterre. D'antre part, la (Bise^a et la chert-des matériaux empêchent d'entreprendre de nouvelles constructions pour recevoir l'af- fluence d'ans les centres urbains. • » * Christiania, 27 octobre : A propos des bruits qui circulent au su. jet d'un ultimatum de 1 Allemagne à la Norvège, r„AHenpost" écrit : — Le gouvernement norvégien ne répondra que la semaine prochaine à la note do l'Allemagne. Jusqu'alors, il ne s© pas-sora rien si le public garde du calm© et de la rOflexion." * » * Christiania, 27 octobre : Le „Social Demokraten" U-rit : — L'Allemagne a^yant i terdit l'exportation du fer en Norvège, la situation des ^ chantiers et des usines devient extrêmement critique, les stocks de fer étant très peu importants dans le pays. 11 s'ensuit une naus.se considérable des matà'rss premières. I^es importateurs ne peuvent s'adresser qu'au marché américain, qui est lui-môme surchargé déjà de commandos anglaises. » * * Christiania, 27 octobre : D'après le „Middagsavisen",. l'Office norvégien d'assurances de guerre publiera probablement le 27 octobre un avis dfaprès lequel le transport de contrebande par la mec du N'ord fiera es^lu de l'assurance norvégienne. I-e journal ajoute que semblable décision amènera la cessation des, transports1 de bois vers !f Angleterre, à moins que des compagnies d'assurances anglaises n'en assument les ristpies. * * * La Haye, 27 octotoe : 1/Office d'Etat pour la répartition dt blé a décidé de ne plus en mettre à ln disposition des distilleries de Schiedam Ces distilleries fabriquaient la plus grand* partie de la production du pays. On croi» que les stocks qui sont encore disponibles pour la distillation du genièvre suffiront jusqu'à la mi-mwemlvre. A partir de c-? moment, toutes les distilleries du pays de- vronrt feiiner leurs porto?. • * * Jjd Haye, 27 «ctobie : Le „Vaderîand'' annonce quop doit s'at. tendtre d'ici peu à Pintrodueflon de la carto, 3e pnin ai Hollande, Par ce système, on restreindrait la oonç^mmatim d;a, Moment. JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes Ci «arche 29 Octobre 1916 3" Annee. — N" 706 iMWiMiri»—I -.tr.'.VUJJtSYGa t ■

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