La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 24 Septembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/599z030g77/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois (octobre-novembre-décembre), fr> 15.00; 2 mol» (octobre-bot.), 10.00; 1 mois (octobre), 5.00. Le* demandas d'abonnement sont reçues exclusivement pat les bureaux et les facteurs des postes. — Le* réclamations concernant les abonnements doivent etr* adressées exclusivement aux bureaux de posté. ADMINIS RATIO.1! ET REDACTION Montagno-aux-H-rbos-fotagèras, 31. 8ruxolles. PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, ir. 1.00. — liéclame* avan les ann.y la lig.( lr. 2.50. — Corps du journal. If lig., fr. 7.50. — Faits divers, la ligne ir. 5.00 — Nécrologie, la lig., fr. 3.50. — Coin des Eleveur* annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAUX de 9 à 17 heures. Direction et Administration ; gjjj (f,Vî i? teïï<a- Jos. MORESSÉE, directeur. LA GUERRE 1.513" jour de querre Tandis que dans l'Ouest, après l'insuccès relatif de leurs récents assauts d'ensemble, les Alliés reprennent haleine et se bornent â exé-cutier des attaques locales sur de nombreux secteurs du front, les opérations qu'ils ont entreprises en Macédoine et en Palestine se développent à leur avantage. En Macédoine, où nous avons marqué dimanche le temps d'arrêt de l'offensive du général Tranchet d'Esperey, en ajoutant qu'il ne fallait pas la considérer comme terminée, les troupes franco-serbes ont vivement avancé vers le nord dans le secteur au nord-est de Monastir et dans tout le bassin de la Czerna. Les Alliés se trouvent d'une part à proximité de Prilep et de l'autre ils ont atteint le Vardar dans les secteurs de Negotin et de Demir-Kapu Dans la région de Gewgeli et du lac de Doiran, il semble que les Bulgares se soient maintenus, mais le centre de leur front a fléchi dans de telles proportions qu'il faut s'attendre à voir la situation militaire se modifier en Macédoine. En Palestine, les Anglais ont continué sans répit leurs violentes attaques entre la côte et le chemin de fer avec des forces très supérieures à celles des Ottomans, qui se retirent vers le nord. INTRANSIGEANCE Les principales puissances de l'Entente fait connaître, provisoirement peut-être, r en tout cas de façon non équivoque, pa. voix de leurs hommes d'Etat responsai leurs manières de voir relatives à la note l'Autriche-Hongrie. Elles équivalent à une fin de non-recev Le caractère des différents peuples se m leste par la forme même dans laquelle les ponses sont conçues. La plus catégorique en somme est celle Etats-Unis, puisqu'elle ne s'attarde même à discuter ni à fournir un semblant de raiî C'est le geste du Yankee pressé d'arriver but et qui, à l'occasion, donne un coup coude au voisin afin de passer le prem: Time is money. La réponse de M. Balfour est Plus cirt ctanciée. L'homme d'Etat anglais appartiei la même race que M. Wilson, mais la bran européenne est moins jeune et moins e'xaJ Elle compte des modérés qui ne sont pas versaires d'une paix par compromis, ainsi petit groupe formé par lord Lansdowne et amis. En habile politique, M. Balfour sen nécessité de ménager les partis; il exarr donc les conditions de paix, mais c'est poui conclure que, sur les points essentiels, accord est irréalisable. Si l'on place, en el les questions concrètes au premier plan dt discussion, i. faut bien constater qu'il 3 incompatibilité entre les exigences de M. ] four et les dernières déclarations du v chancelier allemand von Payer. Relativem aux questions des colonies, d'Alsace-Lorrai de la paix de Brest-Litovsk, les avis sont < métralement opposés. Ne voyant pas quel £ultat pratique pouvait avoir la proposit viennoise, M. Balfour a cru pouvoir en c clure que son véritable but était de semer zizanie entre les Alliés. Il aurait pu se < penser de jeter cette suspicion sur une marche dont l'initiative est louable; sa th n'en est pas améliorée. Quant au discours de M. Clemenceau, n'est pas une réponse à une note, mais nouvel appel aux armes. Dans la préface d livre publié par lui depuis la guerre, le pr dent du Conseil des ministres français é vait : « Voici que, bien loin d'une étude apj fondie, Je ne saurais offrir aux lecteurs < des mouvements de passion combative qui sont et ne peuvent être que des parties dise tinues de jugements dépourvus d'objectivit « Des mouvements de passion combativ c'est bien encore ce que contient le discoi de M. Clemenceau II ne discute pas, « il t la guerre ». Le Sénat lui accordé son app bation. La Chambre paraît moins unanime, si la victoire qu'on annonce comme prochai se faisait attendre, peut-être les socialist qui réclament dès maintenant l'examen att< tlf de la note autrichienne, lui demanderaie ils compte de son attitude intransigeai d'aujourd'hui. Pour le moment, les dernières déclaratic ne laissent aucun doute sur la mentalité c dirigeants et le résultat immédiat de la m du comte Burian aura été de montrer l'inco patibilité des points de vue et de nous laiss entrevoir l'inévitable continuation de guerre. Les récents succès de l'Entente n'ont pas < étrangers à son attitude. Il apparaît de pi en plus que, dans l'enthousiasme du premi moment, on en a comme à l'ordinaire exagé la portée et qu'on a cru la décision trop pi chaîne. D'après une nouvelle du Temps repi duite par les journaux, le maréchal Foch a rait déclaré qu'il pourrait dans six semaîn dire s'il y aurait ou non une campagne d'1 ver. II y a près d'un mois de cela; qu't pense-t-il aujourd'hui ? Il est peu vraisemblable qu'après les décl rations catégoriques de l'Entente, les neutr risquent en ce moment une démarche q pourrait être considérée comme inamicale serait vouée d'avance à l'insuccès. Est-ce à dire que la note autrichienne t été complètement inutile ? La majorité de presse neutre constate au contraire que, m< gré l'attitude nettement hostile des gouvern ments de l'Entente et les critiques assez viv formulées par la presse de l'Europe centra au sujet de l'opportunité de la démarche, question de la paix, remise sur le tapis, 1 saurait être écartée. Les paroles de bon sei contenues dans la note ne resteront pas sai efficacité sur la partie modérée de la popul tion et, le Jour où l'on se rendra enfin comp que les sacrifices à faire ne seraient pas « rapport avec les résultats à obtenir, peut-êt se décidera-t-on à entamer la conversation i tête à tête, comme le proposait le com Rnrian Burian. La Note autrichienne Berlin, 23 septembre : Le Berliner TageUlatt publie les communie, tions faites à son rédacteur en chef, M. The< dor Wolff, par le comte Burian au sujet de s note pacifiste : r- L'accueil réservé à la note ne m'a pa trop surpris. Il ne fallait pas s'attendre à voi l'Entente déclarer spontanément qu'elle éta prête du jour au lendemain à entrer en nég. dations. La note n'a eu pour effet que de pre voquer une réaction et, comme telle, elle serr ble avoir atteint le but visé. La spontanéit avec laquelle le président Wilson a cru devoi prendre position vis-à-vis de la tentative J conciliation a lieu d'étonner. Vraisemblable ment. M. Wilson, dit-il, a voulu prendre le devants. Il a toujours aspiré à jouer le rôl d'arbitre du monde. Il en était ainsi quani l'Amérique se retranchait encore derrière s neutralité; il ne fait donc que persévérer. El sa qualité de juge des nations, il a publié soi Credo des quatorze points fondamentaux auxquels il a ajouté, à deux reprises, quatr autres points fondamentaux, soit en tou vingt-deux points qui seront les bases du nou vel ordre de choses qu'il rêve d'imposer ci monde. Je ne dis pas que, ce faisant, il n'étai pas sincère; il était, à mon avis, à la foi: sincère et hypocrite. On pourrait lui reprochei bien des faits qui sont aux antipodes de se conception en feuilletant l'histoire des Etats Unis S'il s'est montré si empressé pour ré pondre à la note autrichienne, c'est qu'il e voulu imposer son point de vue à l'Angleterre et à la frrance. La réaction produite par la note se constatera dans les prochains débats parlementaires et aussi dans la lutte électo raie en Angleterre. La preuve que les gouver nements de l'Entente craignent cette réaction est fournie par le discours de M; Balfour, deus heures après qu'il avait lu la proposition dans les journaux, et par le discours de M. Cle menceau. L'opportunité de la note ne se discute pas I' y a beau temps que l'idée en était engen drée; elle ne date donc pas d'hier ni d'avant hier. Le fait que les troupes allemandes oni atteint la ligne Hindenburg, qu'elles ne lâche ront pas, signifie qu'une accalmie va se pro duire dans les combats. C'est le moment è mettre à profit pour amorcer les pourparlers Pleins de confiance dans notre situation mih taire, nous ne voulons rien négliger qui puisse nous rapprocher de la paix. On ne pourra nous reprocher plus tard que nous avons né gligé l'occasion favorable pour agir. Ma note a eu ce résultat incontestable qu'elle a mis en pleine lumière la situation de l'autre côté de la barrière. Nous avons appris à connaître des choses que nous savions déjà, mais que nous ne connaissions pas si pertinemment. Je n'hésiterai pas, au besoin, à Taire une nouvelle démarctie, non pas immédiatement, mais quand le moment me paraîtra opportun Nous avons agi en parfaite communauté d'idées avec nos coalliés, mais j'estime qu'il ne convient pas de rester les bras c^isés et de laisser se perdre un temps précieux. » *** Paris, 23 septembre : Dans les cercles politiques parisiens, on est désagréablement surpris de constater qu'il existe aux Etats-Unis un grand nombre de personnes qui voient d'un mauvais œil le rapide refus opposé par le président à la note du comte Burian. Le groupe de l'opposition, représenté par le New-York Times, est d'avis que des négociations de paix peuvent seules mettre fin à la guerre. Paris, 22 septembre : De l'ancien député de Paris, M. Lefoyer, dans le Populaire : — Il n'est pas un homme doué de si peu que ce soit de bonne volonté qui ne soit obligé de reconnaître que les conditions de paix de M. von Payer ne comportent ni politique de violence, ni visées annexionnistes. Il ne s'y trouve de lacunes qu'en ce qui concerne les réparations dues à la Belgique, la revision du traité de Brest-Litovsk et la question d'Alsace-Lorraine, et ces lacunes ne sont pas faites pour surprendre si l'on réfléchit qu'il est impossible à un belligérant de faire des propositions qui soient si absolument équitables que son ennemi les puisse accepter sans discussion. C'est précisément à la discussion à en écarter les clauses injustes. La proposition austro-hongroise offre la possibilité d'une discussion des conditions de paix. Elle ne constitue aucun piège : l'Entente ne s'expose en l'acceptant ni à faire un saut dans l'inconnu ni à poser un acte irréparable. » (Le reste de l'article a été supprimé par la censure.) 1 aiuuic a uic ûuyyiunc yai m uciisuie.y EN AMÉRIQUE 1 Washington, 23 septembre : M. Wilson a publié le manifeste suivi 3 — Les idéals pour lesquels nous i: battons exigent de plus en plus toute n 1 force morale «t physique. On voit de m: i en mieux quelle sera la fin et ce que i î devons faire pour l'amener. Nous nous - dons compte aujourd'hui, mieux que - mais, dans quel but les hommes libres ■ créé la grande nation au sein de laqu ? nous vivons. En conséquence, il deviem 5 plus en plus clair à nos yeux combien bi est la tâche que nous avons à accom 1 pour le salut de l'Univers, et le jour a ; versaire de la découverte de l'Améri | devient ainsi d'une importance particul et émouvante pendant cette année gr< ; de conséquences:C'est pourquoi moi, W< ; row Wilson, président des Etats-Unis, déclare que ce jour, c'est-à-dire le 12 o bre, sera un jour de fête. Je demande qi célèbre à cette date dans chaque ville dans chaque village des Etats-Unis la couverte de l'Amérique, t'enthousiasme s'emparera du peuple devant l'inciter souscrire largement au quatrième emp. de guerre. Un organisera des discours, cortèges et des télés solennelles sous le tronage du chancelier du Trésor. En se crivant à l'emprunt, le peuple montrera mesure de son attachement à nos idéals combien il désire que nous les fassi< triompher, n »*» Londres, 23 septembre : On mande de New-ïork au r Daily Ti graph « : — Les dépenses de guerre des Etats-U pour l'année fiscale clôturant le 30 juin l ont augmenté si démesurément qu'il peu probable que la nouvelle loi fiscale < discute en ce moment le Congrès suffis, couvrir les charges financières. La n< velle loi doit créer des ressources pour montant total de 4,800.000 £, dont 1,600, £ d'impôts et 3.200,000 £ d'emprunts, général March, chef de l'état-major, vi de demander 1 milliard 4 millions de pour dépenses urgentes. Les dépenses < Etats-Unis s'élèveront pour le présentes cice budgétaire à 6,000.000,000 d. £. On pense pas que le Congrès trouvera de n< velles matières imposables pour couvrir montant. **» Washington. -22 septembre : Le département d'Etat vient de faire une ponse officielle aux demandes qui lui ont adressées car la Hollande pour obtenir l'en' de vivres. Le département d'Etat fait remarquer ç des navires hollandais jaugeant 400,000 toni restent inutilisés dans les ports européens engage le gouvernement hollandais à sui< l'exemple d'autres Etats neutres en rétab sant le trafic et en abrogeant la défense d'< porter qu'il a décrétée. Eerne, 23 septembre : Le gouvernement américain a demandé Conseil fédéral suisse d'autoriser l'expi tation en France de 7,000 têtes de bétail, manière à approvisionner convenablement troupes américaines qui s'y battent. En co pensation, les Etats-Unis sont disposés à < voyer de grandes quantités de fourrage Suisse. La demande des Etats-Unis prouve sans cc teste combien sont grandes les difflcult qu'ils rencontrent pour ravitailler leurs si dats en France. La Suisse attendra sans dot vainement le fourrage qui lui est offert, car n'est pas probable que le tonnage, qui fait 6 faut pour expédier de la viande, se trouve to à coup pour exporter du fourrage. a. wuy yuux CAJJUi ICI UU iuundgc. •ZLa cruerre navale Copenhague, 22 septembre : ; Nombre de mines ont échoué ces demie: ! jours à la côte occidentale du Jutland, doi une vingtaine rien que sur la courte distanc i qui sépare Hanstholm de Kaltmàller. 0 prend les mesures' nécessaires pour les rendi inoffensives. ■«TiiiMi w"ithïi v n iwi i11 m«ayijgitiBTv«i—rmniiramn il in mi irmmui, u. 'sa ] Les événements de Russie ré- a Londres, 22 septembre : ,re On mande de Vladivostock au Daily Mail ia que le colonel Guida, le chef des Tchèques-Slovaques, vient de lancer une proclamation t0. ordonnant au personnel des chemins de fer et 3r. des télégraphes de reprendre immédiatement le travail sous peine d'être déféré aux conseils ux de guerre, qui condamneront à mort qui-ns conque sera convaincu d'actes hostiles à Tarie- mée- •** îs Kief, 23 septembre : )Q[ Les journaux annoncent que l'aimée volon-nt. taire a pris d'assaut Armavir, située dans la int région de Kuban. Les bolchevistes se retirent ,e. vers le sud et le sud-est. ro- ^ Moscou, 23 septembre : rs La presse gouvernementale annonce que la Ijl République du Turkestan a accrédité à Mos-;se cou un représentant diplomatique auprès de Ta ta République des Soviets. lé* )te Kovno, 22 septembre : La Commission russo-allemande pour la dé-limitation des frontières, réunie à Wilna, a re terminé ses travaux à la date du 15 septem " bre. Au sujet de l'évacuation des territoires situés à l'est de la Bérézina, il a été convenu que le pays à l'est de la Bérézina et au sud de Polock jusqu'au nord de Homel serait éva ' cué en cinq étapes, conformément à l'article 3. , § 1, de l'accord financier russo-allemand du ... 17 août 1918, au fur et à mesure du paiement , des acomptes prévus. L'évacuation commence dans le nord avec le district de Ljepje et continue en quatre éta pes, s'avançant vers le sud, laissant libre la ligne Orscha-Mohilef-Reyatschef et le terri ■S1 roire jusqu'au fleuve Drut. A la dernière étape. ,j! le pays s<jra évacué à l'est du fleuve Drut jiis-3e qu'à la Bérézina. L'évacuation commencera a- le 20 septembre 1918 pour être terminée le lu 28 février 1919. 'e- Les difficultés de transporter hors du pays is les biens et propriétés allemands ont retardé es les délais imposés à l'évacuation. Ces délais ont été calculés d'après l'importance de l'étape et la quantité de biens allemands à transporter.r Après l'évacuation, la Bérézina restera corn plètement en possession de l'Allemagne. Sur ]e la rive orientale, elle s'amorce à la zone neu-]e tre. L'utilisation du fleuve sera accordée aux ,j troupes pour la navigation, le transport de ra 0. deaux ,etc. La Russie a pris l'engagement de 'v ne pas inquiéter la population des pays éva ?s cués du fait qu'elles se sont mises au service lu de l'Allemagne au cours de l'occupation. e- **» Londres, 22 septembre : n. Le Vaderland annonce que l'Agence télégra-,j. phique de la République des Soviets russes ie vient d'établir une filiale à Amsterdam. s- *** in Kief, 22 septembre : n Le ministre du ravitaillement, M. Gerber, a s- décidé de faire réquisitionner les récoltes dans i- les territoires où les grands propriétaires fon- n ciers refusent de livrer leurs céréales au gou- u vernement. le La langue oukrainienne va être proclamée langue officielle de la République. Kief, 22 septembre : La kommandantur allemande de Rostnff-sur-Ie-Don déclare que tous le6 bruits relatifs à une marche en avant des troupes allemandes dans les territoires du Don et de Rofit'off doivent être considérée comme con- s trouvai c! . . O ■ i. i I EN ITALIE i- — Berlin. 23 septembre : On mande de Lugano au Berliner Lokal An-® zeiger : e _ Aggravant le décret relatif à la saisie de e tous les stocks de papier, un nouveau décret r du gouvernement italien ordonne la réquisi-' tion de tous les stocks de coton et de fibres à e fller. e - ë DÉPÊCHES DIVERSES i Paris, 23 septembre : La Chambre a voté, par 467 voix contre 4, 12 milliards 200 millions de francs de crédits militaires et de dépenses extraordinaires éventuelles pour l'année de guerre 1918. **• Berlin, 23 septembre : On mande de Genève : — D'après le journal, deux personnes blessées pendant le bombardement de Paris pendant la nuit de dimanche à lundi, ont succombé à leurs blessures. Le nombre des morts s'élève ainsi à huit et celui des blessés à vingt-huit.*** Marseille, 22 septembre : On a dû abandonner le projet d'établir un 1 service postal aérien entre la France et l'île 1 de Corse, les vols d'essai n'ayant pas donné de résultat satisfaisant. Deux hydroavions ; partis pour l'île avec un chargement de sacs postaux ont dû rebrousser chemin peu après leur départ de Nice. Chacun de ces avions avait une capacité de chargement de douze 1 cents kilos. Berne, 22 septembre : Le Conseil national a été saisi d'une proposition émanant du président de la Commission des finances et appuyée par les chefs de tous les partis, tendant à porter les émoluments des membres du Conseil fédéral à 25,000 francs par an. Le président de cette as- J semblée recevrait, en outre, un subside de 2,000 francs par an. *** Zurich, 23 septembre: La grippe espagnole, qui paraissait tout d'abord n'avoir qu'un caractère bénin dans le canton du Tessin, y devient grave. A Chiasso, * les malades sont si nombreux qu'il a fallu c aménager un nouvel hôpital. Il y a eu des cas mortels. £ •** 1 Berlin, 23 septembre : M von Hintze a donné hier audience à plu- r sieurs chefs des partis parlementaires, parmi lesquels la Gazette de Foss cite le député du Centre M. Erzberger et le député progressiste M. Fischbeck. Aujourd'hui, le secrétaire d'Etat recevra des chefs conservateurs et nationaux- r' libéraux. d De son côté, le vice-chancelier von Payer a 8 eu ces derniers jours des entretiens avec divers députés des partis de la majorité, MM. e Hausmann, Fischbeck, Naumann, Erzberger, n Grôber, Herold, Ebert, Scheidemann et Sy- ^ dekum. S Ce matin, à 9 heures, le Centre tiendra sa réunion, dont on dit que les délibérations seront d'une importance décisive au point de» n vue de rétablissement du programme ultê*' rieur des partis de la majorité. Le parti popu- 6' laire progressiste se réunit à midi, et à v G h. 1/2 du soir doit avoir lieu la première rêv- S nion plénière des chefs des différents partis de a la majorité. o •% v Bucarest, 22 septembre: à Le trafic des marchandises privées de l'Aile n magne et de l'Autriche-Hongrie vers la Rou- d. manie a repris. Ce trafic aura lieu dans les ir mêmes conditions qu'avant l'ouverture des pi hostilités. , n tr Sofia, 83 septembre : , r< Le cabinet, n rtnnn£ ca h■ COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 23 septembre. Officiel de ce midi : Théâtre de la ouerre à l'Ouest, Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Une opération locale exécutée au sud de Neuve-Chapelle nous a valu des prisonniers. L'artillerie est devenue plus active entre Ypres et La Bassée, des deux côtés de la Scarpe et dans le secteur du canal, au sud de Marquion. Armées du général-colonel von Boehn : Dans les secteurs à l'est et au sud-est d'Epe-hy, ainsi qu'entre le ruisseau d'Omignon et la Somme, le duel d'artillerie est devenu plus violent l'après-midi. Nous avons repoussé des attaques dirigées par l'infanterie anglaise contre nos lignes au sud d'Epehy. De même que ces derniers jours, la 2e division d'infanterie de la garde s'est encore distinguée hier. La forte canonnade a continué la nuit. Au cours d'attaques prononcées la nuit à l'est d'Epehy, l'ennemi a pris pied dans quelques éléments de tianchées. Combats entre avant-postes sur l'Oise. Armées du prince héritier allemand : Entre l'Ailette et l'Aisne, les opérations ont diminué d'intensité hier. Combats de recon naissance en Champagne. Armées du général von Gallwitz : Entip les côtes de Lorraine et la Moselle, le duel d'artillerie a été plus violent par intermittence à l'aube. Nous avons repoussé d'im portants détachements ennemis qui atta quaient dans la direction d'Haumont, au sud de Dampviteux et de Rembercourt, ainsi que des détachements de reconnaissance qui cherchaient à plusieurs reprises à tâter nos .positions. A l'ouest de la Moselle, nous avons légèrement avancé nos lignes. Le premier-lieutenant Loerzer a remporté sa 42° victoire aérienne et le lieutenant Bâumer sa 30e. «*» Berlin, 22 septembre. — Officiel du soir : Rien de nouveau à signaler sur les différents fronts de bataille. «*# Berlin, 23 septembre. — Officiel: Nos sous-marins ont coulé 35,000 tonnes brut dans l'Atlantique. Pour autant qu'il ait été possible de l'établir, les cargaisons des na vires coulés se composaient de marchandises très précieuses, telles que du charbon, du coton, du pétrole, du bois, des vivres, etc. Le torpillage de plusieurs navires charbonniers est surtout important à'raison de la pénurie croissante du charbon dans tous les pays ennemis.*** Vienne, 22 septembre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la ouerre en Italie. Sur. le Dosso Alto, nos troupes d'assaut ont attaqué hier un secteur de tranchées défendu par des légionnaires tchèques-slovaques, dont la plupart ont subi le sort qu'ils méritaient. Pour le reste, engagements sur de nombreux points du front entre détachements de reconnaissance.Théâtre de la guerre à l'Ouest. Pas d'événement particulier à signaler aux armées impériales et royales. Théâtre de la guerre en Albanie, A la côte, nous avons repoussé les attaques italiennes. *** Vienne, 23 septembre. — Officiel:1 Rien de nouveau'à signaler;—-—. • ** Sofia, 20 septembre. — Officiel : Sur le front en Macédoine, nos unités qnt dispersé, au nord de Bitolia et dans la boucle de la Czerna, plusieurs détachements ennemis qui avaient, après une préparation d'artillerie, tenté de marcher contre nos positions. Dans la région de Morikeve, nous avons repoussé de violentes attaques et fait des prisonniers ' serbes et français. A l'est de la Czerna, où continue à sévir une bataille acharnée, nous avons replié notre front plus vers le nord. Au sud de Gevgeli, des bataillons anglais ont tenté d'approcher de nos tranchées, mais ont été repoussés avec des pertes sanglantes. Près de Doiran, après sa défaite des derniers jours, l'ennemi n'a pas renouvelé ses'attaques. Dans la journée, nous avons descendu trois avions ennemis. • ** Sofia, 21 septembre. — Officiel : Sur le front en Macédoine, depuis la Skumbi jusqu'à la Czerna, canonnade réciproque très violente par intermittence sur plusieurs points. Sur le cours oriental de la Czerna, nos troupes ont repoussé par contre-attaque plusieurs détachements serbes. Les combats continuent avec un acharnement extrême dans l'angle formé par la réunion de la Czerna et du Vardar. Lorsque nos vaillantes troupes eurent repoussé :es derniers jours les violentes attaques dirigées par les Anglais et les Grecs contre nos positions sur le Doiran, les opérations )nt diminué d'intensité sur ce front. Dans a vallée de la Strouma, rencontres entre jatrouille6 dans l'avant-terrain de nos portions.•** Constantinople, 21 septembre. — Officiel : Les violents combats continuent sur le front »n Palestine Les Anglais attaquent avec une violence particulière entre la côte et le chemin le fer. Après avoir repoussé toutes les atta-iues ennemies à l'est du chemin de fer, nos roupes se sent repliées por ordre dans de louvelles positions situées au nord des antennes lignes; ce mouvement a été exécuté )our raccourcir notre front. Communiqués des armées alliées Paris, 22 septembre. — Officiel de 3 li. : La nuit a été marguéè par une assez [rande activité d'artillerie dans ta région e Saint-Quentin et au nord de l'Aisne. Sur le Iront de la Vesle, nous avons re-oussé deux coups de main ennemis. Nos détachements ont pénétré dans les gnes ennemies en Champagne et en Lor-aine et ont ramené des prisonniers. Rien à signaler sur le reste du front. *** Pans, 22 septembre. Officiel de 11 h. : Dans la région au sud de Saint-Quentin, ous avons élargi nos positions à l'est 'Hinacourt et de Ly-Fontaine et atteint les 1 bords ouest de Vendeuil. Au nord de l'Aisne, trois contre-attaques nnemies ont été brisées au nord d'AHe-îant avant d'avoir pu aborder nos lignes. < fous avons gagné du terrain à l'est de < ancy et fait des prisonnière. i •** { Paris, 21 septembre. — Officiel de l'&r- i tée d'Orient : Dans la journée du 21, les armées franco-îrbes ont brisé, sur le massif de Drache- ^ isko, une sérieuse résistance d'arrière- : irdes bulgares renforcées par ues troupes demandes. Poursuivant leur succès, elles ; it dépassé vers le nord Vozarci et na- { ïdar et atteint le Vardar vers Nagotin et ] | Demir-Kapou. Les Bulgares opèrent dev c ombreuses destructions vers Gradsko et;: ( ins la région de Vardar-Doiran, où ilsvj \ cendient gares, dépôts de munitions,! t irc6 d'aviation. Le nombre des prison-|J i ers et des canons capturés augmente.Les^l c oupes serbes se sont notamment empa-'l i ;es du groupe de montagnes complet et 1 t nna KndnmV A r, 1 fit T > - i t: X I _ harceler les colonnes bulgares en retraite pans ia partie de la boucle de la Czerne l'ennemi a commencé à se replier et le troupes alliées se sont emparées de Cha liste et d'Orle. D'autre part, dans la régio; au nord et au nord-est du massif Adzena les troupes franco-helléniques continuent* progresser en liaitcm avec les année serbes. *•* . Londres, 21 septembre. — Officiel : Au cours de l'attaque dirigée par l'ennemi 1 17 septembre contre Mœuvres, un caporal € six hommes du 5° bataillon de l'infanterie K gère des highlanders de la 52° division, qu tenaient un de nos postes au nord du village ont été cernés, et nous avions toutes raison de croire qu'ils avaient été faits prisonniers Pendant les deux jours durant lesquels le Allemands ont occupé Mœuvres, notre es couade a défendu son poste avec la plu grande vaillance et a infligé des pertes à l'en nemi. Lorsque nos troupes eurent repris Mœu vres la nuit du 19 au 20 septembre, nos brave ont rejoint leur bataillon; ils n'avaient sub aucune perte. Nous avons repoussé hier après-midi de nou velles attaques contre nos postes au nord d' Mœuvres. Les Allemands ont violeinmen bombardé le soir nos positions près du boi: de Gauche et, sous la protection de leur ca nonnade, ont réussi à refouler légèrement ui de nos postes avancés établi au nord du bois Toute la nuit, l'infanterie allemande, appuyéi par des lance-flammes et des jets de grenade: à main, a dirigé de vigoureuses attaques con tre nos positions de ce secteur. Après des com bats acharnés, nos troupes ont repoussé toute; ces attaques. Nous avons un peu avancé notre ligne lî nuit au nord-ouest de Bellenglise. La bataille s'est rallumée ce matin dans 1< secteur à l'est d'Epehy. Nous avons légèrement amélioré la nuit nof positions à l'ouest de Messines, occupé un ou vrage de défense allemand èt fait des prison niers. Nos troupes ont aussi fait quelques progrès au sud-est d'Ypres. **'* Rome, 21 septembre. — Officiel : Tout le long du front, canonnade de diver sion. Nos batteries ont provoqué des incendief dans le secteur de Meletto (haut plateai d'Asiago) et fait sauter un dépôt de munitions établi près de Grisolera, sur le cours inférieui de la Piave. Des attaques ennemies ont échoué devant nos lignes au sud de Mori, sur le monte Corno, dans la Vallarsa et au nord du Grappa. Nos détachements de reconnaissance ont dispersé un petit poste ennemi dans la vallée de Ledro; les Autrichiens ont abandonné des morts et des blessés sur le terrain. Nous avons exécuté des reconnaissances dans le secteur du Tonale, près de l'embouchure de la Piave et dans la région du Montello. Un avion ennemi a été descendu au cours d'un combat aérien. Dépèches Diverses Budapest, 22 septembre i Le grand-vizir a dit au correspondant berlinois de l'Az Est qu'il ne pouvait rien divulguer des négociations auxquelles il vient de participer à Berlin, mais qu'il était satisfait des résultats obtenus et que les négociations turco-bulgares prennent elles aussi une bonne tournure. *** Constantinople, 23 septembre : L'automobile d'Enver Pacha est entrée avant-hier en collision avec une voiture du tramway électrique. Le réservoir d'essence de l'auto a fait explosion, mais le ministre ni ?on aide de camp ni son chauffeur n'ont .été blessés. **• La Haye, 22 septembre i On apprend de Londres que le Parlement grec se réunira le 15 octobre. *** Londres, 22 septembre : Le délai fixé pour le recrutement du contingent de volontaires prévu pour l'Irlande a été prolongé du 1er au 15 octobre. *** Londres, 22 septembre : Le Moming Posl annonce que le Comité exécutif de l'Association des instituteurs irlandais a décidé d'inviter tous les membres à abandonner les écoles à une date fixe à l'effet de signer l'engagement de se mettre en grève s'il n'est pas donné suite à leurs désidérata. D'autre part, le journal apprend qu'une conférence tenue par le capitaine Alsta à Man-sion House, à Dublin, a dû être levée, à cause des violentes interruptions de Sinn-Feiners turbulents, qui empêchèrent le conférencier de se faire comprendre. *** La Haye, 23 septembre : Des négociations sont engagées en ce moment entre les Pays-Bas et l'Autriche-Hongrie pour la conclusion d'un accord commercial. L'Autriche s'engagerait à fournir aux Pays-Bas 5,000 tonnes de pétrole, tandis que la Hollande lui ouvrirait des crédits commerciaux en florins néerlandais. *** Amsterdam, 21 septembre: D'après «Het Volk . un citoyen hollandais, l'ingénieur Slavenburg, résidant aux Etats-Unis, a été contraint de prendre du service dans l'armée américaine. Malgré ses protestations réitérées et l'intervention de 6a famille et des consuls hollandais, il a été envoyé au front. Blessé en France, il a été ramené en Angleterre, où de nouvelles tentatives visant sa libération ont été faites, notamment par l'entremise de l'ancien ministre de Jongh. Elles sont restées sans résultat, et l'ingénieur Slavenburg, guéri de ses .blessures, a dû repartir pour le front. ♦** Madrid, 23 septembre : Le sous-secrétaire d'Etat de l'intérieur a dit jue la santé publique n'est pas satisfaisante. L'épidémie de grippe fait de rapides et grands progrès. Les journaux croient savoir qu'après avoir minutieusement examiné la situation, le Conseil des ministres a décidé le 21 septembre de fermer immédiatement la frontière franco-îspagnoie.#** Berne, 22 septembre : Le «Nouvelliste de Lyon» apprend de Ma-irid que le ministre de l'intérieur a fait une léclaration au sujet de l'état 6anitaire.Cette situation ne serait guère satisfaisante. La [rippe et l'épidémie de fièvre prennent une rrnnrlA PTbnsinn PETITES NOUVELLES DEUX BELGES DECODES Deux Belges, MM J.-B. Gosseries, soldat ré-ormé, et Aimé Foyon, ont été décorés de ordre d'Isabelle la Catholique. Lors de l'in-endie qui détruisit le palais royal de la iranja, ils se sont, au péril de leur vie, dé-oués au sauvetage des œuvres d'art et du mo-ilier précieux. Le roi Alphonse XIII est venu ; lendemain à l'usine de Ségovie, où sont ccupés les deux braves; il les a félicités et îur a serré la main, leur promettant la dis-inction honorifique qui vient de leur être ac- Jos. mUKkSShc, directeur. PETITE GAZETTE Petits trucs Il en est qui sourient de certains petits? trucs mis à la mode par les employés des organismes de ravitaillement, et d'autres que ces petits trucs plongent dans une sainte et profonde indignation. Je suis de ceux qui simplement se bornent à en pren-J dre note afin que le souvenir ne s'en perde pas, et il m'arrive de m'imaginer non sans plaisir les histoires qui, à ce propos, se raconteront sous le chaume et ailleurs dans quelque vingt ans. g Voulez-vous que nous campions une des ï possibles petites scènes intimes qui se passeront vers cette époque ? i Vous pouvez vous transporter en esprit dans la salle à manger où, autour de ce j respectable chef de famille et de son excel-lente épouse retirés des affaires après 5 avoir, Dieu sait au compte de quel labeur, . ramassé de suffisantes rentes pour ne pa^ 3 avoir à s'inquiéter du prix du macaroni, . sont rangés tous les membres de leur . smala. Il y a là le grand garçon qui vient ; de prendre son diplôme d'ingénieur 6pé-i cialiste ès construction d'aéroplanes; Jane, l'aînée des filles qui a épousé l'apothicaire - du coin lequel fait fortune en vendant de ; ces pastilles alimentaires dont certain Mon-t sieur Berthelot, à ce qu'on raconte, aurait s trouvé, au début du siècle, la formule t'iéo- - rique ; Ninie, la fille cadette ,qui tout à i l'heure, si aucun prétendant à sa main ne . se présente, va coiffer sainte, Catherine ; ; deux collégiens nés aux environs de 1925, i et quelques vagues amis de la famille, piu- - tôt insignifiants. C'est l'heure du thé, et - l'heure aussi où le respectable chef de fa-1 mille a accoutumé de resasser à haute voix ses souvenirs. 1 Ecoutez-le : — Moi, quand la; guerre éclata, j'étais 1 voyageur de commerce. J'étais dans des mécaniques qui s'appelaient des corsets et des voilettes et dont toutes les femmes de celte époque étaient positivement forjes. Elles étaient un peu loufoques, les femmes dt cette époque-îà... J'étais aussi un des « jeunes gardes » les plus remuants du parti politique dont Max Hallet... — Qui était ce Max Hallet, p'pâ. 7 inter-^ rompt un des collégiens... — Max Hallet 1 On citoyen qui, après avoir fait de la prison parce qu'il ne ;-ar-tageait pas les idées de M. de Xrooz fn matière de garde civique... — Et qui était M. de Trooz, p'pà? — Laissez-moi donc continuer sans m'interrompre. Donc, Max Hallet, dont on inaugurera du reste le mois prochain la statue au milieu de la place du Ravitaillement, ayant été nommé président des Magasins Communaux, voulut bien, le commerce des corsets et des voilettes s'étant trouvé brusquement bloqué, me faire une petite situation dans cet organisme. Qu'à jamais son nom soit loué 1 C'est grâce à lui... — Qu'est-ce que tu gagnais par mois, p'pâ.? — Pas des mille et des cents, bien sûr, mais il y avait les petits trucs... Te souvient-il de la valise, Boulleke ? La grosse maman qui, en effet, revoit cette valise, laquelle n'était, en réalité, qu'une sacoche, sourit en dodelinant de la tête. — Dans les commencements, reprend le respectable chef de famille, on n'y regardait pas de très près et l'on pouvait, presque chaque soir, rapporter dans cette valise un petit supplément. Comprenez 1 Mais des journalistes — il y en avait un, notamment, à « La Belgique », qui était vraiment une mauvaise gale de chien —ayant dénoncé ce truc de la valise, on en vint à nous défendre de nous promener avec cet ustensile de ménage au bout du bras, et il fallut trouver autre chose. Te souvient-il de la ration supplémentaire de pain, Bout-leke ? ...» — Oui, acquiesce l'excellente maman. — Il y avait un local spécial pour la dis* tribution de cette ration supplémentaire de pain dont seuls, entre parenthèse, les imbéciles et les cabaretiers étaient exclus. Or, c'est moi qui, ici, avais découvert le truc... — Quel truc, p'pâ? — Très simple, mais il y fallait penser, comme dirait feu Christophe : on faisait la toilette de ces pains, on leur enlevait leurs arêtes — un rien de croûton par ici, un rien de mie par là — et on leur râclait le dos et le ventre, si bien que l'on rentrait chez soi, le soir, avec une ou plusieurs rations sup-sup-supplémentaires. Môme que c'est grâce à cela que notre Ninie, qui était alors une enfant bien chétive, a pu s'en tirer. Tu te rappelles, Boulleke, les « papes » véritablement épapelantes, dirais-je, qu'avec ces rûclures de pain tu préparais à Ninie ?... » Ninie rougit, mais de rougir ne l'empêche pas de sourire. Faisons dès aujourd'hui la moitié de oe que dans quelque vingt ans fera Ninie : sourions... Vendez à gros prix vêtements, tentures, fourrures. 13, rue Philippe-de-Champagne, à Bruxelles. 52753 Mimile On me dit d'abord qui est Mimile : un gosse :i élevé à la diable par une marâtre. C'est-à-dire qu'il est mai débarbouillé quand chaque matin, comme jadis le petit Jésus de la chanson, il s'en va-t-à l'école, et qu'il a des trous dans le fond de sa culotte. Vous voyez le type d'ici, il et qu'il ne se gêne pas pour fourrer tous ses doigts, les uns après les autres, dans son nez, et. qu'il ne se gêne pas davantage pour faire jj pis. A la saison des fraises — aussi longtemps qu'elle dura, Mimile fit du reste l'école buis-sonnière — la personne qui me parle de lui le vit un jour se faufiler dans son jardin, par un trou qu'il avait pratiqué dans la haie, et s'empiffrer de fraises jusqu'à ne plus pouvoir presque repasser par le trou de cette haie. Même je pourrais vous dire qu'avant de s'y engager, Mimile songeait le plus sérieusement du monde à se délester, dans la forme que vous devinez, et que si quelqu'un à ce moment précis n'était pas survenu, on eût pu voir — oh I shocking 1 — ce qui sert de derrière à Mimile. Ceci peut vous donner à penser que Mimile se fiche un peu de la pudeur... Et il en alla de même, plusieurs fois, à la saison des pèches, puis à la saison des prunes, et pas plus tard qu'hier la propriétaire du jardin en question a déniché Mimile tout au haut d'un pommier, où il faisait des siennes comme si ce pommier et ces pommes lui eussent appartenu. Pour ce qui est de chiper des pommes de terre aussi, Mimile s'y connaît comme pas un : quand il a passé par un carré de patates, c'est comme si une laie suivie de tous ses marcassins l'avaient labouré de leurs groins... — En somme, dis-je, un fier garnement, votre Mimile I Quel âge ? — Dix ou onze ans. — Ça promet, et vous pouvez lui dire de ma part qu'il finira sur l'échafaud... — Mimile finir sur l'échafaud ? Mais vous n'y pensez pas l Mais je pleurerais toutes les larmes de mon corps si seulement un cheveu devait tomber de sa tête I — Vrai ? — De vrai I Ainsi je vous disais que Mimile, à qui sa marâtre distribue plus de taloches ; jj qu'elle ne lui donne de tartines, a par-dessus le marché tous les vices. Outre qu'il est cha- ^———- I JoûitWiiii QouiijLfiiiiJ — JLae i'vtuunx'o •' 1£> Oeiiiizn.es £»° ftaïîïee. — "ï

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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