La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 13 Juin. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 06 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k93125rv4g/
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A l'ail< gauche du front de bataille, les Français on réussi à se maintenir sur la ligne Le Frétoy Courcelles-Méry. En revanche, entre la Matz e la grand'route de Roye à Estrées-Saint-Denis les Allemands se sont avancés jusqu'au suc da Saint-Maur et de Marquéglise, soit à cib kilomètres au nord-ouest de Compiègne. En tre la Matz et l'Oise, ils sont sortis des bois d< Thiescourt et de Dreslincouit et ont march< de l'avant jusqu'au delà de Ribécourt, où il: 60nt à neuf kilomètres de Compiègne. La région boisée et accidentée qui s'étenc au sud-ouest de Noyon est donc tombée, aprè: deux jours de combats, au pouvoir des Aile mands, qui disent qu'ils ont de la sorte attein leur but et s'occupent en ce moment de défen dre leurs nouvelles conquêtes contre de puis gantes contre-attaques des Français. L'ottensiva allemande à l'Ouest Budapest, 12 juin : Le général Ludendorff a dit au corres pondant du Az Est au grand quartier généra: allemand : — Les nouveaux coups que nous portons de puis le 27 mai aux aimées françaises et an glaises se poursuivent méthodiquement et leui occasionnent, de môme que lors de la première grande bataille livrée près de Cambrai et d'Ar mentières, d'importantes pertes en hommes e en matériel. » Paris, 11 Juin :: De l'Echo de Paris : — Des unités de réserve viennent d'êtri créées et partent sans cesse des camps retran chés de Paris pour le front. » Le Temps annonce que Compiègne a été d< nouveau bombardée par l'artillerie allemand* de gros calibre. L'ennemi bombarde auss Attichy-sur-Aisne. La ligne du chemin de fei Compiègne-Attichy est partiellement inter rompue. Des escadrilles aériennes allemandes bom bardent les voies de communication situées dans la forêt de Compiègne. Berlin, 12 juin : A On mande de Genève au Berliner Lolcal An zeigcr : — M. Clemenceau a discuté hier au grant rw quartier du générai Foch de très importante; propositions émanées de la direction de l'ar rnée. A son retour à Paris, il a dit à des jour nalistes parisiens sa confiance, en ajoutan qu'il voudrait la voir partagée par toute 1; population. Paris, 11 juin : Au cours du dernier discours qu'il a pro noncé à la Chambre, M. Clemenceau a dit qui le Parlement ne pouvait réclamer la révoca tion du général Foch sans porter un cou] sensible aux rapports anglo-français. C'est i la suite de cette déclaration que la Chambre < renoncé à discuter les interpellations. ♦ * + Parts, 11 juin : On mande de Genève qu'en dehors des offl ciers compétents du département de la guerre Ja Commission pour la défense de Paris, insti tuée par Ai. Clemenceau, comprend aussi plu sieurs membres du Parlement, entre autres 1 sénateur Paul Doumer et le député socialisti Groussier. «*"* Paris, 11 juin : Tandis que Ja plupart des Journaux des 4 e 5 juin étaient d'avis que les,Allemands pour suivraient leur offensive dans la vallée de lr Marne, M. Gaston Vidal, dans le Pays, et M Reinach, dans le Figaro, indiquaient la lignt Montdidier-Noyon comme étant la plus me nacée. Le gouvernement a Jait évacuer en grand* partie, dès le 4 juin, la ville-de Meaux, située sur la Marne, à 40 kilomètres de distance d< Paris. OPINIONS DE LA PRESSE Du colonel Repington dans le Mornino Post : — Depuis que la bataille de Cambrai es entrée dans sa seconde phase, nous nous trou vons en présence d'une tactique de guerr< ultra moderne, telle que l'a enseignée Frey tay-Loringhoven. L'ennemi se bat d'une ma nière qui emporte notre admiration. Le mêmi jeu qui s'est déroulé le 27 mars se répète i l'Aisne avec un résultat identique. Cette ma nière de conduire les opérations de guern témoigne de virilité et do décision. Il fau drait que nous pussions lui opposer quelque chose de semblable. Mais ce qu'il faut avan tout, c'est étendre nos services de reconnais sance au cours de la nuit. Des raids de recon naissance pendant le jour ne suffisent plus.. Nous devons améliorer et étendre notre ser vice de nuit, sinon d'autres surprises nous attendent encore. Pour le restant, le cabine de guerre doit s'attacher à renforcer nos effectifs, de manière à ce que nous puissions pren dre l'initiative des opérations. Nous nous trouvons indéniablement dans une situatior très critique, et il est de toute nécessité que h supériorité numérique penche à nouveau er notre pouvoir. » IL a guerre navale Londres, 11 juin : On mande de Washington au « Times s>": — M. Franklin Roosevelt, secrétaire intérimaire pour la marine, a dit que dès la fin de mai, la direction de la marine avait prévenu les navires de guerre et les batteries de la côte de l'apparition des sous-marins ennemis dans les eaux américaines. Tous les steamers et les voiliers se trouvant dans les ports en ont été aussitôt informés ; seuls les bâtiments se trouvant en mer et ne possédant pas de télégraphie sans fil n'ont pu être prévenus h temps. On 6ait que !es sous-marins qui opèrent sur la oôt? américaine sont au moins deux. L'un serait un croiseur sous-marin "de combat, et le second un navire ravitailleur de la classe du «"Deutschland ». Les stus-marins détruisent la plupart d"3 navires qu'ils attaquent, à coups de canon et de bombes, et ils ne se sont servis ''s torpilles que deux fois ; en outre, ils ont semé un grand nombre de mine6, do.U une douzaine déjà ont été relevées. » **o Paris, 11 juin : Le Matin apprend de New-York qu'il résulte d'une communication du département de la marine que le navire américain Pinardelric a été coulé le 5 juin par un sous-marin allemand.Paris, 12 Juin : On mande de New-York au Herald : — Les derniers jours de la semaine der nière, seize vapeurs ont été signâtes comme étant en retard. Certains d'entre eux sont sans doute entrés dans des ports de puissances amies, mais on en est toutefois sans nouvelles. Dans les cercles maritimes, on estime que la situation donne matière à réflexion. • ... lr i Berlin, 11 juin : L'édition parisienne de ïa Chicago Tribune reçoit do New-York au sujet de l'action des sous-marins sur la côte américaine une information démentant que les sous-marins allemands seraient retournés en Europe après avoir coulé quinze navires américains. Lestea mer Edward Baird a été encore coulé ; 48 survi-! vants ont été pris à bord d'un contre-torpil leur. L'équipage du sohooner Edna, qui a t passé toute une semaine à bord du sous-ma-, rin, a pu fournir quelques indications intéressantes. Les matelots du submersible ont dil que l'Allemagne avait proclamé le blocus per t manent des côtes américaines. Le sous-marin a quitté le port de Kiel ayant à bord des provisions pour six mois; mais l'intention du capitaine est de rester un an en mer et de s'approvisionner à bord des navires arrêtés par lui. A New-York, on se prépare à toutes ^ les éventualités. Dans les rues, toutes les lu ! mières ont disparu et les lanternes sont voi lées. En cas d'attaque aérienne, l'alarme sera I donnée par ia police. A Coney Island, Brigh ton, Seagate et autres places côtières, toutes ' les lumières doivent être éteintes. *** Ymuiden, 11 juin : Le lougre Hélène a été coulé à proximité du bateau-phare du Doggerbank. Trois matelots ont péri. *** Gênes, 12 juin : Les journaux signalent que cinq vapeurs américains qui auraient dû entrer dans le port de Gênes au plus tard le 6 juin ne sont pas arrivés. Vienne, 12 juin : La section navale du ministère de la guerre annonce qu'au cours d'un voyage effectué la • nuit, le navire autrichien, Szent Islvan a été i torpillé dans l'Adriatique." Un lieutenant de vaisseau, l'ingénieur des machines, un cadel t de marine et environ 80 hommes de l'équipage manquent à l'appel Un aspirant de marine a péri. Le reste de l'équipage a été sauvé É^MTAUE Bile, 12 juin : ; La canonnade sur le front italien s'entend à > Davos avec une violence extraordinaire et comme elle n'a jamais été entendue jusqu'ici. »*• Berne, 12 juin : Commentant les bruits relatifs aux inten tions militaires de l'Autriche-Hongrie, le i Berner Tayeblatt écrit : — L'Autriche-Hongrie a placé toute son armée sous le commandement du feld-maréchal von Ilindenburg. Les opérations militaires • des Puissances centrales sont mues par une volonté unique, qui rie laisse rien au hasard ' et dont toutes les décisions conduisent à l'exé-' cution d'un vaste plan. Il est donc permis de • dire que si les armées autrichiennes ne soni pas encore entrées en action, ce qui a permis t l'envoi en France de divisions italiennes, i c'est que von Hindenburg estime que les corps auxiliaires italiens pas plus que les soldats américains, ne sauraient exercer une influence décisive sur la victoire finale. Il esi ■ bien plus important pour le résultat final que î l'armée austro-hongroise soit intacte au mo ment où toutes les forces des Puissances cen > traies seront mises en - ligne. L'attitude pas 1 sive des troupes autrichiennes prouve simple 1 ment que les trois grandes offensives exécu tées par leS Allemands en France précèdent des opérations bien plus importantes encore: le drapeau des Habsbourg n'y manquera pas.» ; Les événements de Russie ' Baie, 11 juin : ? On mande de Moscou aux Basler Nach-richlen : — M. Trotzki propose le service obligatoire pour tous les citoyens âgés de 18 à 50 ans. La durée du service varie entre quatre et huit mois, période destinée uniquement à l'instruction militaire. > » Berlin, 12 juin: De la Gazetle de Voss : — Une délégation militaire de la République ' russe est arrivée hier à Berlin ; elle forme une | partie de la commission chargée de discuter ! une série de questions politiques, militaires et économiques et qui se réunira pour la première fois à la fin de la semaine. • * • • Stockholm, 11 juin : D'après les journaux finlandais, 6,000 gardes rouges prisonniers ont été entendus jusqu'à présent àTammersfors. De ce nombre, 700 hommes ont été mis en liberté par la Commission chargée de l'instruction. A Tavastchus, 3,900 cas ont été examinés avec !e résultat que 592 prisonniers ont été élargis, *** Varsovie, 11 juin : D'après les journaux galiciens, M. Stocz-kowski, président du ministère polonais, aurait fait connaître comme suit ses conditions, à Berlin et à Vienne': Alliance avec les Puissances Centrales, convention militaire, indépendance politique, intégrité du royanme de Pologne tel qu'il a été établi par le Congrès de Vienne, échange des territoires appartenant ethnographique ment à la Pologne situés à l'est de la ligne Narew-liobr-Niémen, contre l'abandon des districts de Vladilawof, Kalwarja, Wylko-| yvysz, Mariampol et Suwalki ; délimitation | de la frontière entre FOUkraine et la Pologne d'après les nécessités stratégiques, et la conclusion d'un traité de commerce assurant à la Pologne,un accès direct à la mer en décrétant la libre navigation sur la Vistule. **• Constantinople, 12 juin : : Le ministre de la justice mande de Batoum que les négociations avec les délégués du sud du Caucase sont terminées et que la paix est signée. DÉPÊCHES DIVERSES X.e Havre, 11 juin : Le Roi a refusé la démission collective des ministres belges qui la lui avaient offerte en même temps que M. de Broqueville remettait la sienne. *** Paris, 11 juin : Dans l'Humanité de vendredi, M. Pierre Re-naudel dit que M. Clemenceau a fait modifier plusieurs passages de son discours dans le compte rendu publié par le Journal Ot/lciel. Son discours a subi ainsi des -modifications qui y auraient été apportées afin de cacher certaines affirmations, lesquelles, si elles avaient été publiées dans leur forme originale, auraient causé dans le pays une impression écrasante. Berne, 12 juin : La Presse télégraphique suisse apprend de Paris qu'un incident sérieux s'est produit samedi dernier au Palais de Justice. Lorsque le député Jean Longuet fit son entrée dans une salle où se tenait un groupe de députés qui s'entretenaient précisément de lui et de son vote à la Chambre, l'avocat Bonnet lui dit .que, vu lss déclarations qu'il avait faites à la Chambre, sa place n'était plus au Palais de Justice et qu'on avait l'intention de lui en défendre l'accès à l'avenir. Pour éviter des voies de fait, les amis de M. Bonnet séparèrent les deux adversaires. Ensuite, M. Bonnet a déposé plainte contre M. Longuet auprès du bâtonnier et a demandé qu'il fût rayé du rûte des avocats. • COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales. Berlin, 12 juin. — Officiel de ce midi ; Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Duels d'artillerie de violence variable. L'activité de l'infanterie est restée limitée aux engagements entre détachements de reconnaissance.Armées du prince héritier allemand : Au cours de durs combats, l'armée du général von Hutier a fait échouer hier la grande contre-attaque à laquelle nous nous attendions et qui a été exécutée par plusieurs divisions françaises, dans le but de reconquérir le massif qui se dresse au sud-ouest de Noyon. L'en r.emi a subi de très fortes pertes et a été rejeté sur tout son front d'attaque, depuis le Ployron jusqu'à Antheuil. Mis en ligne en grand nombre, ses chats d'assaut, détruits par notre canonnade, gisent sur le champ de bataille. Entre Méry et Belloy, où l'assaut ennemi s'est écroulé sous notre contre-attaque, les combats acharnés ont continué jusqu'à la tombée du jour. Au nord du confluent de la Matz et de l'Oise, la rive occidentale de l'Oise a été purgée de l'ennemi. Le "nombre des prisonniers faits par notre armée dépasse maintenant 13,000. La perte des hauteurs situées au sud-ouest de Noyon a forcé l'ennemi à évacuer ses positions dans le bois de Carlepont, sur la rive orientale de l'Oise. Nous avonfc suivi sur ies talons au delà de Carlepont et de Caisnes l'ennemi qui battait en retraite et, en combattant, nous avons atteint les lignes nord de Bailly-Tracy-Le Vul-ouest de Nampcel. Ne reculant de/ait aucun sacrifice, l'ennemi a continué opiniâtrement ses vaines attaques à l'ouest de Château-Thierry; plusieurs assauts ont croulé dans le sang à cet endroit. *** Berlin, 11 juin. — Officiel du soir : Sur le champ de bataille au sud-ouest de Noyon, de nouvelles contre-attaques françaises ont échoué ; elles ont coûté de très fortes pertes à l'ennemi. ♦** Berlin, 12 juin. — Officiel : Dans la zone barrée autour de l'Angleterre, nos sous marins ont encore coulé 10,500 tonnes brut de tonnage marchand. *** Vienne, 11 juin. — Officiel de ce.midi: Sur la Piave inférieure, de nouvelles attaques italiennes ont échoué. Dans le défilé de Prensela, nous avons repoussé des détachements de reconnaissance ennemis. En Albanie, au nord-ouest de Korca, les Français ont de nouveau attaqué. *** Vienne, 12 juin. — Officiel de ce midi : Sur le front de montagne et sur le front de la Piave, duels d'artillerie persistants. Dans le secteur du Stelvio, à l'ouest d'Asiago et près dû monte Asolone, nous avons repoussé des attaques ennemies. En Albanie, dans le secteur situé près de Sinapremte, au nord-ouest de Koroa, les combats continuent avec des troupes françaises qui ont passé à l'attaque. *** Sofia, 10 juin. — Officiel : Sur le front en Macédoine, à l'ouest d t lac d'Ochrida, notre artillerie a violemment "bombardé des troupes ennemies prêtes à l'attaque. Dans la vallée supérieure de la Skoumbi et à l'est du lac d'Ochrida, nous avons mis en fuite par notre feu des détachements de reconnaissance français qui tentaient d'approcher de nos avant-postes. Au nord de Bitolia et de la boucle de la Czerna, l'ennemi a prononcé plusieurs attaques d'artillerie. A proximité du Dobropolje, une de nos troupes d'attaque a pénétré dans les positions ennemies, où elle a détruit un poste de campagne et pris du matériel de guerre. Dans la région de la Mo-glena, sur un grand nombre de points et surtout au sud du village d'Huma, la canonnade à été plus violente de part et d'autre. Dans la vallée du Vardar, grande activité aérienne réciproque. *** Constantinople, 10 juin. — Officiel : Sur le front en Palestine, après la défaite que l'ennemi a essuyée dans le secteur de la côte, les opérations ont été peu actives aujourd'hui tout le long du front. Dans la région d'Et Tireh, un aviateur ennemi a été descendu au cours d'un combat aérien. Sur les autres fronts de bataille, la situation n'a pas changé. ^ . Berlin, 11 juin. — Officieux : L'altaque d* l'armée du général von Hutier, au sud-ouest de Noyon, s'est développée naus unsecieurdu front ennemi où notre adversaire attendait et devait nécessairement s'attendre à un assaut. Et la nouvelle viclou-o allemande est d'autant plus signiiicative, que i'Lnttv.ile, maigre toute sa supérior.lé maté'icile. u'ei: a ^.as eu à enreg.strer de parei.ie. La puissui'.e allemande s'est trouvée ici aux prises avec la pujs-sanoe française, préparée à cet eÛ.»rt, et d?L».5 des circoiiùLaaices ou l'adve.so".re avait lieu de croire que son attitude défensive pourrait une-r.er «>n résultat favorable. LVntré.j tn acwyn o* l'infanterie d'assaut allemande s'est heurtée ici a des obstacles quejle a réussi à eurmj'iier complètement, malgré une très lurte résistance. I.«i contrée boisée tout en crête et offrant une végétation touifue, présentait po'ir l'ennemi c<-s moyens de défense eflicaces. Lorsque, e dimanche, aux prem.ères heures, les divis»o.is u assaut allemandes s'élancèrent à l'attaque, elles se virent obligées de traverser une plame unie, où diutns la prairie les hommes s'eniuuçaient dans l'herbe jusqu'aux géîioux et ou les obstacles en lii de fer se croisaient. Sous ia proteciion rie L'artillerie, l'ailtaque s'est exécutée sans arrêt jusque derrière les premières tranchées trime-mies dont la garnison peu njiro-'U^e se ren-1t.. C'est seulement dans la seconde .t>js;ti,.-,n ermemie que des combats furieux furent livrés. Opendant, ta résistance de i «adversaire fut bfiSee en peu de temps ; déjà à midi, la violence de l'assaut avait percé ie système de défense ennemi jusqu'à une pD.jacleur de cmq kilomètres et, à certains endroits, jusqu'à sept kilomètres, et les villwges si puiss.mûrit organisas pour la défense par ies Français tombèrent entre nos n ains. Cependant, l'adversaire tenta à diverses re-p-ises d'arrêter l'avalanche allemande par de vigoureuses contre-attaques. Dans la Berl.ère, ta lutte se transforma en vér-t-ibie li taille de rue, les maisons servaait ' d'abris ; mais, ainsi que ce fut le cas partout, ces luttes exaspérées linirent, après une bataille de courte durée, par la •eddition de l'ennemi. A l'heure de midi, dans le secteur central de i'aittaque, ies Français étaient délogés de leura tranchées et refoulés en rase campagne; ta zone des positions ennemies se trouvait déjà derrière les Allemands. Poursuivant impitoyablement l'ennemi sur les talons, nos troupes atteignirent loi rive septern trionale de la Matz et en délogèrent l'ennemi. Dans la soirée, la Matz fut franchie et des tètes de pont furent aménagés pour faciliter la man^ che le lendemain. Le second jour de l'offensive, l'ennemi fut; délogé des hauteurs *de Marqueglise et h montagne Vignemcnt au sud de la Matz tomba-entre nos mains. Un simple regard sur les lieux de combat efi' sur les roules de la retraite française confirme*, les déclarations des prisoniers accablés au su-; | jet des pertes particulièrement sangliaites | bies par l'ennemi, La 125e division françai$ee> peut être considérée comme presque entièrement anéantie. Les régiments d'infanterie 76 et ilU ont particulièrement souffert. 11 en est de même de ia première division de cuirassiers jetée au combat, dont les 4e et lie régiments ont été terriblement éprouvés. En regaid de ces ch.ffres, il est agiéabie de constater que nos propres pertes dans ces combats acharnés sont demeurées dkiins des limites modérées. *** Berlin, 11 juin. - Ofhcieux : Avant-hier, dès 6 h. 20 du matin, Lai division qui s'était avancée vers Orvillen> s'était empalée du système de tranchées ennemi et de la -ocauté même après un violent combat, aippuyé par des tanks Le terram est boisé, coupé de ravins et a i'aspeçt d'un grand parc ; il offrait a l'ennemi d'importants points d'appui pour établir ses mitrailleuses. Ce sont surtout les tanks et les lance-ilammes qui ont été mis en œuvre pour combattre ces mitrailleuses : ies tanks ont passé à travers ies ruines du village démoli par la oanonnade et l'ont nettoyé à coups de canons et de m.trailleuses. AMui seui, un îance-nammes a détruit quatre points d'appui de mitrailleuses. Les tanks se sont ensu-te avancés dans ia direction du sud vers Cuvilii, dont ils ont facilité ia prise à l'infanterie. Un bataillon complet qui y travaillait aux tranchées des positions de deuxième ligne a été fait prisonnier jusqu'au dernier homme. A l'ouest du village, nous avons pris de nombreux canons, des automobiles d'ambulance, un important matériel de téléphoné et quantités de munitions. Vers le soir, après que nous eûmes conqu.s la route Mery-Ressons sur Matz, le combat s'est livré pour la possession du village de LaUiule et les parties de forêts situés à l'est. Lataule constitue, avec son château et son parc, un fort point d'appui au centre de Ix* troisième position retranchée ennemie. nous l'avons pris d'assaut hier matin. Belloy étant tombé peu après, la d.vision était maïtiesse du terrain le plus dif-iicile. Dans le secteur qui lui avait été assigné, où elle avait eu à combattre trois divisions, elle a fait 2,500 prisonniers et s'est emparée d'un grand nombre de mitrailleuses et de canons. Berlin, 11 juin. —- Officieux : Les témoignages des prisonniers confirment les suppositions de nos chefs en disant que cette fo^s l'ennemi s'était préparé à l'attaque : la plupart se plaignent d'avoir dû la semaine dernière rester constamment sur le qui-v.ve, l'alarme étant donnée à tout instant aussi bien pour les troupes de combat que pour ies réserves tenues prêtes à l'arrière. Notre ca»nonnade semble avoir fort énervé llennemi. La lassitude dont ils font montre et la joie qu'ils expriment ouvertement d'être faits prisonniers, font comprendre qu'ils étaient dans une situation d'esprit favorable au manque de résistance. Des prisonniers de la 18e division d'Infanterie, envoyés aiu feu avec d'autres divisions qui ont vainement tenté de conjurer le sort de la bataille, s'expriment sur le ton d'un profond découragement en disant qu'en ces dernières semaines les divisions françaises ont subi de loudes pertes et n'ont pu obtenir le repos qu'il eût folllu pour se reconstituer et se remettre t l'aplomb. Des hommes qui rentraient à peine d'avoir pris part à des combats sanglants dans :<j bois de Seneca, près de l'Avra, ont été renvoyés au feu sans repos. #*• Berlin, 11 juin. — Officieux : L'artillerie ennemie est devenue très violente ;iu sud de la Somme, dans la journée du 10 juin. Après une courte préparation par l'artillerie, l'ennemi se décida à attaquer dans la soirée, sur un front de quatre kilomètres de largeur, notre ligne du nord-ouest de Morlan-court jusqu'à la Somme. Sur les aiies, l'assaut s'écroula avec des pertes sanglantes pour l'ennemi. Au milieu du secteur d'attaque, il réussit, a pénétrer dans quelques éléments de notre ligne avancée, mais une contre-attaque arrêta net son élan. Au nord-ouest de Château-Thierry, au sud du ruisseau du Clignon, ies Américains déferlèrent en vagues compactes contre nos positions, ils furent rejetés en arrière avec des pertes sanglantes et battirent en retraite vers leurs tranchés, non sans ère pris sous notre feu de poursuite. Un assaut, déclanché à trois reprises différentes, contre nos positions à l'ouest de Château- l'hierry, après une courte préparation par l'artillerie, s'écroula de même sans le muind-e résultat. Berlin, 11 juin. — Otiicieux : Le nombre de prisonniers que nous a«vons faits à l'Ouest depuis le 21 mars dépasse 205,000. Notre butin en canons qui s'élevait jusqu'ici à 2,250, s'est accru, à la suite de notre nouvelle victoire entre Montdidier et Noyon. Sur les différents fronts d'attaque, l'Entente a perdu le matériel emmuré sur un front de plus de -TO kilomètres dans toute ta profondeur des zones de défense placées les unes derrière les autres*; elle a encore perdu d'innombrables dépôts de munitions, d'autres dépôts et des chemins de 1er. Lis pertes des Alliés en tués et en blessés se sont accrues jusqu'à atteindre des chiffres extraordinaires. Berlin, 11 juin. — Officieux : D'après les déclanaitions de prisonniers, le mécontentement dans l'année anglaise va toujours croissant au sujet du commandement supérieur décerné à un général français. On se serait, au besoin, incliné devant le généralissime français s'il était parvenu à conduire les armées de l'Entente a la victoire, mais comme jusqu'à présent Foch n'a pas mieux réussi que llaig il faire preuve de supériorité, l'orgueil britannique a relevé la tête et les Anglais en sont venus à rendre les Français responsables de la défaite à l'Aisne. Les Anglafis sont complètement désorientés dans les tranchées qu'ils ont dû occuper sur le front français, vu que personne ne comprend les inscriptions. Cependant, par ordre formel des autorités françaises, ces inscriptions ne peuvent être remplacées par des inscriptions anglaises. La conséquence en est que personne ne sait comment il faut se servir des grenades à main françaises. Des sous-officiers déclarent que dams leurs compagnies les officiers se montrèrent très offusqués d'avoir été placés sous le commandement supérieur français. A plusieurs reprises, des prisonniers anglais ont déclaré : « C'est le commandement français qui est la cause principale de la défaite que nous avons subie. » *** Berlin, 11 juin. — Officieux : Au cours de nombreux oombats aériens livrés le 9 juin, quoique les nuages fussent très bas et qu'une tempête eût éclaté le soir, l'escadrille de chasse von Richthofen a remporté sa 400e victoire aérienne. Fidèle aux anciennes traditions, l'escadrille a infatigablement suivi l'exemple du commandant-aviateur von Richthofen, son chef défunt, et s'est attribué de nouveaux succès. D'autre part, l'action de nos forces aériennes a été couronnée d'un plein succès le 9 et le 10 juin. Nos avions de combat et nos canons de défen«» ont descendu 51 avions ennemis. Par contre, nos pertes ont été minimes : nous n'avons perdu que 8 avions. Communiqués des armées alliées Paris, 11 juin. — Officiel de 3 heures : Hier, en fin de journée et dans la nuit; l'en nemi a continué sa progression en direction d'Estrées-Saint-Quentin et de Ribécourt. A gauche, la résistance de nos troupes a été efficace : l'ennemi n'a pu enlever ni le Ployron, ni Courcelles; le village de Méry a été repris » par nous hier, à 10 heures. Au centre, le principal effort ennemi s'est porté sur le front Belloy - Marquéglise ; une puissante attaque, menée avec de gros effectifs, a réussi à nous rejeter d'abord jusqu'à l'Aronde; mais, par un magnifique retour offensif de nos troupes, nous avons refoulé l'ennemi sur tout ce front et rétabli nos positions sur la ligne sud de Belloy et de Saint-Maur, sud de Marquéglise et de Vaudelicourt. A notre droite, des combats violents on* été livrés dans le massif boisé au nord de Dreslincôurt. L'ûnnemi, qui avait accumulé dans cette région de grandes forces, a pu atteindre Antoval, obligeant nos troupes à reporter leur ligne de résistance à l'ouest et au sud de Ribécourt. *** Paris, 11 juin. — Officiel de 11 heures : La bataille a continué aujourd'hui depuis Montdidier jusqu'à l'Oise. A gauche, nos troupes, appuyées par des chars d'assaut, ont con-tre-attaqué cet après-midi sur un front de douze kilomètres entre Rubescourt et Saint-Maur. En dépit de la résistance acharnée de l'ennemi, nous avons atteint les abords sud de Le Frétoy, pris la hauteur située entre Courcelles et Mortemer et porté nos lignes à plus de deux kilomètres à l'est de Méry. Nous avons également repris Belloy, le bois de Genlis et atteint les abords sud de Saint-Maur. L'ennemi, qui a subi de lourdes pertes, a laissé plus d'un millier de prisonniers et plusieurs canons cntr<5 nos mains. Au centre, l'ennemi, qui avait ïéussi à pousser jusqu'au sud de la ferme des Loges et d'Antheuil, a^été refoulé au delà de ces deux points par nos troupes agissant de concert avec les unités voisines. A droite, l'ennemi, accentuant sa pression, a cherché à gagner la vallée de la Matz. Plusieurs attaques Violentes lancées sur Chevincourt ont été repoussées. L'ennemi a réussi à prendre pied dans Machemont et Béthaneourt, qui sont âprement disputés. Au sud de Lourcy, les troupes américaines ont brillamment enlevé ce matin le bois de Bel- leau et fait trois cents prisonniers. •** Londres, 11 juin. — Officiel : Les troupes australiennes ont exécuté la nuit dernière une heureuse opération locale dans les environs de Morlancourt. Au sud-ouest du Village, nous avons avancé notre ligne de près de 800 mètres sur un front de 2,400 mètres. Nous avons fait 298 prisonniers, parmi lesquels 5 officiers ; en outre, nous avons pris 21 mitrailleuses et un mortier de tranchées. Nous avons exécuté la nuit, au nord-ouest de Morlancourt, au sud de la Scarpe et à l'est de la forêt de Nieppe, d'heureux coups de main, au cours desquels nous avons fait des prisonniers, pris 2 mitrailleuses et infligé des pertes à l'ennemi. Les Allemands ont attaqué un de nos postes établis dans le bois d'Aveluy. Un de nos soldats manque à l'appel. L'artillerie ennemie a été active la nuit à l'ouest de Lens ; ele a lancé des grenades à gaz. Pour le reste, rien de particulier à signaler.**♦ Rome, 11 juin. — Officiel: Entre la Valarsa et la vallée de l'Astico, ainsi que sur le cours inférieur de la Piave, violentes canonnades ennemies locales. Notre artillerie a énergiquement répondu à ce feu. Sur le monte de Corno (Valarsa), dans la vallée de la Frensela et près de Gortelazzo, l'infanterie ennemie . renouvelé ses vain.es attaques. A l'est de Capo Sile, nos patrouilles ont .Lspersé les troupes occupant la première ligne autrichienne et se sont emparées d'une mitrailleuse, de deux mortiers et d'autre matériel de guerre. Cinq avions ennemis ont été descendus au cours de combats aériens. Dépêches Diverse-. Paris, 11 juin : L'Echo de Paris apprend que le Comité directeur de la Confédération générale du travail a tenu une réunion lundi, au cours de laquelle communication a été donnée d'une proposition faite par les dirigeants ouvriers anglais et suisses à l'effet de convoquer pour le 15 juillet une importante conférence à Paris, où tous les membres des partis socialistes des ; pays alliés et neutres se réuniraient pour se i prononcer sur le mémoire adopté par la Con- i férence de Londres. ♦ * « Paris, 11 juin : La première audience du procès intenté h Charles Kappoport pour «"propos rté'ai-tisles », a £!abli que le fougueux puMiciste efit né à Vilna (Russie), mais a été naturalisé en 1809. Les propos qu'il a tenus le 2i mars dernier sont Ire suivants, d'après l'accusation : i. Pars est en danger. Je tiens d'un ami de Clémenceau que le Rouverne-ment s'apprête à partir pour Cordeaux... Nos généraux sont des incapables. Au lieu de taire la guerre, ils ne savent que prier Dieu et invoquer sainte Geneviève.» lit encore : « Los Français devraient imiter ies Itusses : faire [a révolution pour assurer la paix. » L'avocat du prévenu a vainement soutenu que le tribunal n'était pas compétent, l'accusé n'étant pas mobilisé. Le Conseil a refusé de se dessaisir, en faveur de la correctionnelle, « les Conseils de guerre étant compétents pour tous les délits portant atteinte à la défense nationale h. Aux questions du président, M. Rappo-port a répondu : — Je nie absolument avoir tenu les propos qu'on me reproche. J'étais descendu à la cave pour rassurer les gens qui s'y trouvaient... J'ai dit : n Ce n'est pas avec les «canons» des églises et des masl.ro-quets qu'on repoussera les Allemands. Ces coups de canon prouvent la force de la science ». Tout ceci était dit sur un ton de ■ plaisanterie. Comme quelqu'un parlait da la Russie d'un ton méprisant, ou traitait les Russes de lftches, je me fichai, car oi ne doit pas oublier que la Russie a eu i millions de morts, 7 millions de blessés, 3 millions de prisonniers. La Russie a retenu sur le front oriental de grosses forces allemandes au moment de la Marne. Toutes les guerre? finissent par la paix. J'ai dit qu'il fallait la faire, mais je pensais à. une paix honorable. » *** Paris, 12 juin : La Cour de cassation a rejeté le pourvoi des condamnés dans l'affaire du Bonnet Rouge. * * « Berlin, 11 juin i A la séance de ce jour du parti national-libéral de la Chambre des députés de Prusse, M. Lohmann a donné sa démission de président. Dans les milieux nationaux-libéraux, on est d'avis qu'une scission se produira en présence de l'attitude des deux groupes du parti au sujet de la réforme électorale. *** Londres, 12 juin : Le Cabinet de guerre a tenu sa première séance, sous la présidence de M. Lloyd George. **» Londres, 11 juin : A la Chambre des Communes, M. Hope, remplaçant le secrétaire d'Etat des affaires étrangères, a déclaré que les délégués anglais à La Haye ont été chargés de négocier avec les délégués bulgares un nouvel accord concernant le rapatriement des prisonniers anglais et bulgares sur de plus larges bases. ! PETITE GAZETTE j ~ - — — * Petits conseils : Le nombre des personnes qui se font voler leurs portefeuilles ne fait que croître et embellir de jour en jour. — Mais c'est bien leur faute, m'écrit un lecteur. Les gens — je parle surtout des hommes — ont, en effet, la manie de fourrer dans leurs portefeuilles toute leur fortune, et ils exhibent à tout bout de champ ces portefeuilles comme si vraiment ils ne pensaient qu'à montrer à' tout le monde qu'ils ont, si je puis ainsi direi: ' du foin dans leurs bottes. Oui, c'est une véritable manie. Combien de fois n'avez-vous pas vu, en tramway ou au café, des messieurs sortir de la poche intérieure de leur veston. ' pas même boutonné, leur portefeuille bourré de billets pour payer un ticket de deux sous ou pour régler une consommation d'un prix ' minime? C'est vraiment comme s'ils disaient aux pickpockets à l'affût du coup à faire : ! — Voyez donc comme c'est facile I 11 suffit d'arriver à plonger votre main dans cette ouverture béante pour en sortir, sans presque courir de risque, une petite fortune. » Faites-vous donc faire, si elles n'existent, j des poches à l'intérieur de votre gilet, une à droite et l'autre à gauche, et placez-y, après les av^r mis dans une enveloppe en papier ou en tis«u, vos billets et autres papiers de valeur.:, Que ces . poches soient de dimensions suffisantes pour que ces billets puissent rester à!, plat, sans qu'il y ait de relief apparent et pre- j nez soin qu'elles se ferment au moyen d'un ' quelconque système, sftnple bouton ou patte retombante avec boutonnière. Ne placez dans votre portefeuille, si vous estimez que cet objet vous est absolumpnt indispensable, que des papiers sans importance et les quelques petits billets qui vous sont nécessaires pour régler vos menues dépenses courantes. A tout le moins serez-vous certain, si quelque adroit ' pickpocket parvient à vous faire votre portefeuille, de n'être pas d'un moment à l'autre réduit à aller verser un pleur dans le gilet du Vieux Mendigot... Je pourrais, continue mon correspondant, mettre l'occasion à profit pour donner, dans le. môme ordre d'idées, quelques conseils utiles aux femmes. Mais vous savez, comme moi, qu'autant en emporterait le vent... * Meubles de luxe et ord. Qr. choix, 16, pL Rouppe. 70271 Citations J» m'arrive assez souvent de me trouver, suc la plate-forme du tramway qui m'amène da chez moi au bureau, en compagnie d'un monsieur que pendant longtemps j'ai pris pour un «cher Maître *. Il en a du reste bien l'allure — cette allure que vous connaissez et que je ne perdrai dès lors pas mon temps à vous décrire. Cependant — je le sais depuis deux ou trois jours — ce monsieur n'est pas avocat, et il a suffi qu'il ouvrît la bouche pour que je n'eusse plus à en douter. Un avocat, ça parle généralement bien, n'est-ce pas? Les avocats ne disent pas toujours que des choses sensées* mais même quand ils racontent des bêtises, ils les racontent presque toujours correctement. J'ose dire que jamais un avocat ne s'est exprimé d'une façon incorrecte en affirmant — et il n'en est peut-être pas dix au " Barreau de Bruxelles à qui ce ne soit arrivé! cinquante fois depuis quatre ans — que la guerre serait finie « dans trois mois ». Oui, nos chers maîtres, il faut leur rendre cette justice, s'expriment correctement, et c'est précisément, dirai-je, parce que ce monsieur, dont je vous parlais tout à l'heure ne s'exprime pas correctement qu'il m'a fallu convenir à part moi, et encore qu'il eût l'allure que j'ai dit, qu'il n'était pas avocat. Du reste, c'est grand dommage. Car, par un phénomène que je n'hésite pas à qualifier de curieux parce qu'il m'apparaît tel, s'il s'exprime fort incorrectement, jamais je ne lui ai entendu dire des sottises. Il dira, par exemple, comme ce matin et sans qu'il y mît la moindre malice : « Il nous faudra passer sous les fourches de Claudine», mais cette citation si bizarrement tronquée se rapportera — se rapportait tout à l'heure — à' une situation très bien «vue et fort nettement' exposée. Je lui en ai entendu dire d'autres, au cours de la conversation fort animée dans laquelle, ce matin toujours, il se trouvait engagé avec un voyageur : — Mon cher, vous parlez d'or, mais votre plaidoirie est bien ce qu'on peut appeler une plaidoirie pro domino 1 » Et le « domino » mis à part, sa réflexion positivement tombait à pic. — Trois minutes après, voulant exprimer, qu'il n'y avait rien de nouveau sous le soleil, il lâcha carrément : — Sil sub solnm novum! mon vieux...» Et, enfin, je n'avais pas fini de digérer ces quatre mots qu'il éprouva Je besoin de dire qu'une telle nouvelle qu'il avait lu la veille dans La Etelgiqve ferait sûrement son tour de, la planète, ce qu'il exprima par cette phrase: — Cette nouvelle sera dès demain connue! « aurbi et turbo ». Ça ne fait évidemment de mal à personne, et' même ça fait du bien à beaucoup puisque ça les fait sourire, mais ce n'en est pas moins curieux. Or> en entend du reste parfois de bonnes en tramway, et quelqu'un qui voudrait les noter, à mesure en aurait tôt recueilli un charmant recueil. Tenez ! celles-ci qu'hier, dans une voiture qui me conduisait chez des amis habitant aux environs du Vert-Chasseur, j'ouïs sortir de la bouche d'une femme charmante : — Je tiens à mon Kiki comme au pruneau de mes yeux I... — Ces idées sont un peu vieilles : elles sont un peu surinées... — J'en ai été transportée au trente-sixième siècle, ma chère I... » Mais tout compte fait, je le répète, ça fait un effet moins agaçant que d'entendre dire correctement par un cher maître que la guerre sera finie dans trois mois... Chambre Syndical/? des Artistes Musiciens : Assemblée générale obligatoire, vendredi M juin, à 10 h. 45 du malin, au " Lion d'Or „, place Saint-Géry. 24896 A Schaarbeek Le président du comité lo^al de la Ligue du Coin de terre croit devoir rappeler aux colons qu'il est de leur devoir et de leur intérêt de veiller à la stricte application du règlement sur Ja surveillance des lopins de terre. Les vols et les actes de maraudage augmentent et se multiplient sans cesse ; si les colons ne veillent pas sur leurs récoltes, iJs risquent de perdre tous les fruits de leur dur, pénible et courageux labeur. Si quelques-uns d'entre eux se dérobent à ce devoir, ils manquent non seulement à la solidarité, mais leur faute aurait pour eux-mêmes les plus déplorables conséquences ; en effet, les colons consciencieux ne voudraient pas être dupes des égoïstes et les paresseux. La garde tout entière sera supprimée, et les colons qui ne voudront pas risquer d'être totalement dépouillés de leurs ré-:oltes se verront obligés de surveiller leurs îultures toutes les nuits, au lieu d'avoir leur four de surveillance tous les quinze ou vingt iours. Pour éviter pareille éventualité, le président rappelle q' vi le Comité, "après s'être montré très indulgent l'an dernier, appliquera sans aucune exception et avec une ex-;rème rigueur les dispositions du règlement. Au Musée du Livre L'exposition de l'Histoire de Bruxelles par. a gravure obtient en ce moment un beau »uccès à la Maison du Livre, 46, rue de la ?. o Jsssdli 13 tSaistia JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro : 15 Centimes ' 1 1 " "■ " ' —I 5" Assîsée. — R5° 1ZS2

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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