La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 25 Août. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1r6n01111t/
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rr irrsgfct&r» T^ySy^v*^— a~yr PRIX DES ABONNEMENTS":' 1 mois (Septembre), fr. 3.0Oi Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement pat les bureaux et les facteurs des postas. Les réclamai ions concernant les abonnements doivent etre adressées exclusivement aux bureaua& de posté. et redàstiom EontBgnc-aisx-jJerbcs-Folagèro», 31, Bruxotlos. DTS : ISfûïII Pet. annonces, la ligre, ir. 1*tM++*~:l{idames avant les ann.t la lîg.,- fr. 2.ZQ. —êbèps dujournal, U lig., fr. 1.&S. — Faits dioexw, Jve- ligne, a-. C.OO^ — Sémiologie, laJtjg., fr. 5.U9. — i'oin des Fhveurf annonces notariales, avis de sortîtes (assemblée paiement de coupons, tirages), la U*no lr._ *SuO. de 8 à 17 heures. OirGstfcn et : &J5 £,y| Jos. MORLSSÛB, directeur. Jlujaurd'hui : SIX pages. LA GUERRE «M». 1,483° jour de guerre Le maréchal Foch poursuit sans arrêt sa contire-offensive énergique, qui est assurément l'opération la plus considérable que les Allies aient tentée depuis le début de la guerre. Il la développe suivant une méthode toute différente de la tactique allemande. Celle-ci, qui a été mise en pratique cette année dans le bassin de la Somme, sur la Lys et sur l'Aisne, vise à. un succès immédiat, foudroyant, consécutif à une attaque puissante minutieusement préparée, mais dont l'état-major allemand ensaye le développement dès qu'il estime que l'ennemi, revenu de sa surprise, serait capable de lui faire payer trop cher de nouveaux progrès. Tout au contraire, le maréchal Foch, voyant que les formidables attaques qu'il a declanchéës depuis cinq semaines n'ont pas iéussi à percer le front allemand, multiplie quand même ses assauts contre les lignes ennemies, s'efforce et parvient à les bosseler, a les comprimer successivement sur différents points, il finit ainsi par placer les Allemands en posture désavantageuse dans tel ou tel secteur et à les forcer — d'autant plus facilement que leur hautcom-- mandement ne s'obstine jamais qu'à bon escient — à des mouvements de recul assez amples pour rectifier leur front et en rendre la défense plus aisée. Cette tactique, dont le mauvais côté est de rendre nécessaires de lourds sacrifices, vient encore de réussir cette semaine au maréchal Foch entre l'Oise et l'Aisne. Vivement attaqués entre le sud de Noyon et le nord-est de Soissons par de nombreuses divisions françaises, les Allemands, qui cherchent manifestement à engager le moins possible leurs réserves, n'ont pas tardé à se dérober à la pression de leurs adversaires. Non sans avoir subi des dommages, ils ont réussi à mettre l'Oise et l'Ailette entre eux et les Français, qu'ils contiennent jusqu'ici entre l'Aile Ue et l'Aisne sur la ligne Pont-Saint-Mard-Pommiefs. Ils ont de la sorte abandonné aux Français, en y comprenant la bande qu'ils ont évacuée entre Lassigny et Noyon, où la Divette séparé actuellement les belligérants, environ 250 kilomètres carrés de terrain, qui viennent s'ajouter aux bOO dont nous avons constaté, il y a huit Jours, la reprise. Les Français ont ainsi reconquis plus de 1,000 kilomètres carrés depuis le H août, et l'on peut dire que le maréchal Foch est parvenu à reprendre au maréchal von Hindenburg près du tiers des 3.(500 'kilomètres que les Alliés avaient en mars dernier perdus entre Arras et Sois-sons, si l'on tient compte des gains limités que les Français ont encore obtenu dans l'entre temps sur la ligne Chaulnes-Roye-Lassi-gny, ainsi que des progrès que les Anglais viennent de réaliser à la suite des grandes attaques qu'ils développent actuellement entre le nord-ouest de Bapaume et la Somme. A dire vrai, les premiers résultats de cette offensive laissent une fois de plus l'impression qu'au point de vue militaire les Anglais, flegmatiques et tenaces, restent, et de loin, inférieurs aux Français, fougueux et prêts à tous les sacrifices. Déclanchées sur 20 kilomètres de front entre le nord-ouest de Bapaume et le nord-est d'Albert, leurs attaques des deux pre-..niH'îs jours n'ont guère réussi à se développer; il faut dire d'ailleurs qu'elles ont été immédiatement contrariées-par des contre-attaques très résolues, il en a été de même entre le secteur d'Albert et la Somme, où, avancés d'abord jusqu'au nord de Bray, ils ont été ensuite efficacement contre-attaqués. Toutefois, les dernières nouvelles montrent que les Anglais n'ont pas été découragés par les débuts pénibles de leur grande attaque; de nouveaux assauts entrepris ie troisième jour les ont conduits, en effet, jusqu'au nord de Bapaume, et les ont fait progresser à l'est d'Albert, ainsi qu'entre Bray et Chauines. La bataille continue, acharnée, depuis le sud-ouest d'Arras jusque dans le secteur de Chauines. il y a gros à parier qu'elle est loin d'être terminée aussi entre ia Somme et l'Aisne. Pour consentir les énormes sacrifices qu'on devine, le maréchal Foch doit être résolu sinon à provoquer à tout prix une bataille décisive, capable d'entraîner la fin de la guerre, à tout le moins à forcer des résultats assez marquants pour contre balancer ou à peu près les grands succès encore récents des Allemands. Sans vouloir jouer au stratège et en tenant compte du sang-froid avec lequel les Allemands manoeuvrent, on pe ut d'ailleurs émettre l'avis que sa tactique a des chances d'entraîner encore certaines modifications du front de bataille actuel, notamment entre le secteur de Chauines et le conlluent de l'Oise et de l'Ailette, où la ligne allemande Roye-Lassigny-Noyon apparaît désormais désavantageusement saillante.*** Comme l'écrit du reste fort justement l'excellent critique militaire cîu Dund de Berne, M. Stegeman. a ia délimitation du front de bataille est aujourd'hui bien moins importante que la question de savoir quelle partie de leurs réserves les belligérants mettent en ligne pendant qu'ils préparent en silence de nouveaux coups. C'est parce qu'on l'ignore qu'il est si difficile d'apprécier exactement les péripéties de la lutte actuelle, qui pourrait bien se développer jusqu'à devenir une formidable bataille générale. En attendant, bien des actes isolés du grand drame se joueront encore entre Ni eu port et Beifort. » On le voit, ce critique neutre autorisé ne va pas jusqulà dire, comme M. von Salzmann dans ia Gazette de Voss, qu'en s'obstinant dans s'a tactique actuelle, « le maréchal Foch fait par ia force des choses le jeu des Allemands, contre la volonté des Anglais #. Son opinion toutefois, qui se résume à dire qu'on n'est encore nulle part, est réfléchie et nous paraît bonne à reproduire, ne fût-ce que pour nous aider à refréner l'emballement des exaltés qui annoncent peur «dans six semaines» l'entiée des Anglais à Gand et l'arrivée des Français il Namur. Quelles amères déceptions attendent ceux qui ont foi en ces extravagances, qui croient que la libération de la Belgique, volontaire ment offerte par les Allemands, ne doit quand même et malgré tout être obtenue que par la force des armes I Ils ne voient point, hélas 1 qu'elle coûterait la vie à des millions d'hommes et qu'il faudrait un si long temps pour la mener à bien qu'elle entraînerait inévitablement la déchéance de notre race, la ruine complète de notre pays... Les événements de Russie Mœcou 22 août : L'ambassadeur russe à Berlin, M. Joffe, a déclaré à un reporter du journal « Isvës-tija » que les bruits mis cii circulation au sujet d'une rupture des relations diplomatiques entre la Russie et l'Allemagne ne . e-posent sur aucun fondement. L'Allemagne ne désire pas rompre avec ta Russie. Dans leâ cercles gouvernementaux et diplomatiques h Berlin, on est convaincu do la nécessité de maintenir plus que jamais la pa:x avec la Russie. — Mon voyage à Moscou, ainsi que te retour de la commission russe, composée des compagnons Laxin, Sokôlinoff, Karas-sin et de notre consul général Menschniky, s'explique, a dit M. Joffe, par les négocia-liins relatives à l'acte additionnel du traité de paix de Brest Ces négociations viennent h d'aboutir. EBes ee sont terminees à la sa- L ttelaction des deux parties, et c'est pour t soumettre leurs conclusions au gouverne- p ment que nous sommes retournés en F Russie. d Toua les obstacles qui empêchaient les t: relations économiques entre les deux pays l ont été levés. Rien ne les empêche plus de vivre en parfaite amitié dans l'avenir. Une f preuve de plus que les nouvelles répandues c ne reposent sur aucun fondement, c'est que I ce soir même je retourne à Berlin en coin- d pagnie de notre consul général, » e *** y Moscou, 22 août : c L'« Isvesfeija » annonce que la commis- c s ion extraordinaire ayant été avisée que 1 des velléités de soulèvement et de mutine- r rie se manifestaient au sein de la garde c- blanche à Moscou, elle a prévenu les ou- 1 vriers que toute tentative de mutinerie sera 1 impitoyablement étouffée. Le même journal assure qu'à Inkugat- c chevo (gouvernement de Moscou), les paysans se sont révoltés contre les bolchevis-tes ; environ 15,000 paysans ont surpris les membres du comité exécutif et six gardes rouges ont été mis à mort. La révolte a pu être conjurée. J Des émeutes anarchistes auraient éclaté l à Briansk ; les détails manquent. 1 *** j Moscou, 22 août : Les Soviets ont désarmé les officiers qui avaient préparé une révolte avec les mini- i maiistes. , Paris, 23 août : D'après le Petit Journal, les négociations en vue du transfert de la famille impérial© russe ( en Espagne seraient Interrompues, Les maxi- ( maiistes ont posé comme condition préalable , la restitution des sommes déposées par les j Romanof dans les banques françaises et an- < glaises. j •** i Helsingfors, 22 août : D'après les journaux, la poussée des Anglais en Karélie prend des proportions inquiétantes. Des gardes rouges finlandais commandés par des officiers anglais ee tiennent sur les frontières finnoises dans le voisinage d'Uhtua. Pétrosawsk est oc- . cupée par les troupas de l'Entente. Les Anglais n'ont pas seulement enrôlés de force des gardes rouges révolutionnaires, mais aussi des Karéliens-Russes, en leur faisant entrevoir qu'à leur retour au pays ils seraient inexorablement fusillés par les gardes blancs, qui déjà ont pillé et incendié leurs fermes. Ces dires et la promesse d'une , solde de 450 roubles par mois ont incité des ' Karéliens à prendre du service dans les j rangs anglais pour la libération de leur pays. Leur désillusion a été grande quand < ils se sont aperçus qu'au Heu de marcher ; vers la Finlande, on les menait à la con- . quête de la ville de Rem. , *** Moscou, 23 août : La « Pravda » démontre par des lettres i trouvées à Samara, avec quel sans-gêne ] certains Français se conduisent en Russie, où leur attitude donne à penser qu'ils se i croient déjà les maîtres. Ces gens, dit ce journal, ne sont plus maîtres chez eux. La < France est devenue la chose des Améri- i cains et des Anglais. Au cas même où ils. le voudraient, les Français ne pourraient plus conclure une paix par compromis, la France se trouvant sous la dépendance do ses alliés. Ceci étant le rôle que veut jouer la France en Russie, n'est pas supportable et le peuple russe s'empressera de secouer ie joug qu'elle veut faire peser sur lui. Moscou, 22 août : La « Pravda » annonce que les tunnels de la rive sud-ouest du lac Baikal sont en ce moment aux mains des bolchevistes. La circulation est rétablie jusqu'au tunnel 39, mais les bolchevistes ont tait sauter ce dernier, ce qui empêchera l'ennemi d'entreprendre des opérations de grande envergure en Transbaikalie. *** Londres, 23 août: On mande de Charbine au Daily Mail en date du 21 août : — De violents combats se livrent sur l'Ous-souri. Des troupes britanniques, françaises et japonaises y prennent part, mais le poids prim cipal de la bataille est supporté par les cosaques et les Tchèques. Les Alliés ont dû reculer devant l'ennemi supérieur en nombre, mais des renforts japonais sont heureusement arrivés et ont arrêté les attaques des forces ennemies. Des monitors des bolchevistes ont, du lac de Hanka, bombardé l'aile gauche des Alliés, » *** Paris, 23 août : Un télégramme de Tokio annonce que le gouvernement se propose d'envoyer en Sibérie une mission économique japonaise qui se tient prête à partir au premier jour. La mission, dont le chef n'est autre que le baron Megaia, compte dans son sein des fonctionnaires du gouvernement, des financiers et des industriels. On parle, d'autre part, de la constitution d'un syndicat d'hommes d'affaires qui se proposent de chercher en Sibérie un nouveau champ d'activité. *** Berne, 24 août : On mande de New-York au Daily News que le général Marsh aurait déclaré à Ja Commission du Sénat américain que le projet d'intervention en Russie, qui devrait aboutir à la reconstitution du front de l'Est au moyen d'une poignée d'Américains, est tout bonnement ridicule. Les buts que poursuivent les détachements débarqués à Vladivostock doivent se borner à la protection et à la sauvegarde du matériel militaire. Il est très irrationnel de scinder les forces américaines. Aussi les efforts i des Américains en Russie devront se borner a ( soutenir les Tchèques-Slovaques. La Russie ; doit obtenir de nous l'assurance que sa souve- \ raineté sera respectée, que nous ne nous j immiscerons pas dans les affaires intérieures de la République et que nous respecterons , l'intégrité du territoire russe. , La reconnaissance par l'Angleterre de l'Etat , tchèque-slovaque est unanimement approuvée en Amérique. *** Kief, 23 août: L'hetman a approuvé une loi créant qua- ( rante juges d'instruction spécialement chargés , de la répression des délits d'accaparement et , de spéculation. , EM AMÉRIQUE ; Berne, 23 août: La Presse télégraphique suisse apprend de New-York que le Irésor américain vient de consentir à la France une nouvelle avance de ;> 2 milliards de dollars, ce qui porte à 2 mil-liards 65 millions de dollars la créance des u Etats-Unis sur la France. La contradiction qui l" semble exister entre ces chiffres et ceux pu-'■ bliés dernièrement doit être attribuée au fait g que la dette française vis-à-vis des Etats-Unis s'est considérablement amoindrie par suite des achats importants faits par les Etats-Unis en France pour leur armée expéditionnaire. Le a total des avances consenties par les Etats-Unis aux Alliés s'élève à présent à 6,693,950,000 dol-e lars. g *** !- Copenhague, 23 août : Les Journaux américains annoncent le pro-t- cliain départ pour l'Europe d'une grande com-é mission de contrôle financier chargée d'étudier sm wmm mmm la situation financière des pays de l'Entente. L'Amérique a, comme on sait, avancé à l'Entente des sommes qui dépassent de loin les prêvisiOBs du début, et ses débiteurs européens ont tendance à affecter ces avances à d'autres buts que «eux auxquels elles soat destinées. Le Journal oî Commerce écrit à ce propos : — Ces avances devaient exclusivement servir à acheter des marehaaéises aux Etats-Unis. Or, il a été constaté qu'elles ont servi aussi à payer dos marchandises venues de l'Amérique du Sud et d'ailleurs, et cette affectation ne peut être tolécée. Sous de nombreux autres rapports encore, la situation financière d#s Alliés doit être soumise a un examen minutieux : c'est aux hommes d'Etat aEaéricains de délimiter strictement l'aide jugée nécessaire par raison d'ordre militaire et à ne pas permettre qu'elle se confonde avec un appui financier et économique dont le seul effet serait de débarrasser les Alliés d'nne charge qu'il faut qu'ils supportent eux-mêmes et qu'ils n'ont aucun droit d'endosser à l'AméKique. » *** Londres, 23 août-: On mande de Montréal au Daily Teleorayli: — Le gouvernement américain ayant décrété une restriction du format des journaux pour économiser les matières premières servant à la préparation du papier, les mêmes mesures seront appliquées au Canada, qui est tributaire des Etats-Unis pour les matières premières et la houille. Les deux gouvernements se sont mis d'accord à ce sujet. Un autre accord décrète l'unificution des tarifs de chemin de fer en vue d'éviter la concurrence. » Bâle, 23 août : D'après mie dépêche de l'Agencia Ameri-cana, la situation est très critique à Montevideo à raison de la grève générale et de l'agitation politique. Le gouvernement a -proclamé l'état de siège. Il s'est produit des collisions sanglantes entre les troupes et les manifestants; il y a un grand nombre de tués et de blessés* — JLa guerre navale La Haye, 23 août : Le « Nieuwe Courant » apprend de source autorisée que tous les nâviers néerlandais conduits en novembre 1917 dans un port britannique viennent d'être saisis par l'Amirauté et incorporés dans la marine anglaise.*** La Haye, 23 août : Le Nieuwe Courant s'exprime comme suit au sujet de l'offre du ministère du commerce américain de consentir à exporter 10,000 tonnes de blé à bord du Nleuw-Amsterdam : — Ce n'est certes là qu'une petite partie des 200,000 tonnes promises quand l'Amérique mit l'embargo sur nos navires. C'est une simple goutte d'eau dans un seau. Et encore cette concession est-elle soumise à la condition que le Nieuiw-Amsterdam prenne à son prochain voyage un enargement pour compte du Comité de secours en Belgique. Cette condition nous apparaît oomme inacceptable. Des navires spéciaux naviguent pour le compte du Comité belge, fl n'y a pas lieu de confondre les deux questions. Si l'Amérique veut nous envoyer du blé, qu'elle le fasse sans restriction ni condition ; sinon les promesses faites n'ont aucune valeur. La condition imposée jette un jour singulier sur la mentalité amérieaine. L'Amérique se déclare prête, devant le monde, à nous * venir en aide, et quand l'heure de s'exécuter a sonné, elle mange sa parole. » *** Amsterdam, 23 août : Le chalutier «K. 119» a .touché une mine et a péri corps et biens. *** Flensbnrg, 23 août : On attend ici l'arrivée du premier navire battant pavillon finlandais, qui porte croix bleue stir fond blanc. On aait que les navires finlandais navigaient sous pavillon russe. DÉPÊCHES DIVERSES Londres, 23 août : La nuit du 21 au 22 août, les Allemands ont bombardé Dunk-erque à l'aide de canons de gros calibre. Sept habitants ont été tués et un blessé. *** Genève, 23 août : Les discussions continuent entre M, Thomas, l'ancien ministre des munitions, et M. Longuet, le chef actuel de ia majorité socialiste, sur 1e point de savoir si les socialistes doivent voter les crédits de guerre. M. Longuet émet l'avis que la politique autoritaire poursuivie par M. Clemenceau en Russie interdit à tout vrai socialiste de voter les crédits. *** Londres, 23 août : Le « Manchester Guardian » annonce que les socialistes français ont décidé d'accepter l'invitation à participer à la Conférence socialiste interalliée, qui se réunira à Londres 1e 17 septembre. **# Paris, 22 août : Ut presse publie une note officielle disant qu'il ne saurait être question d'augmeaiter la ration de pain. Même si la récolte des céréales était meilleure que celle de l'année précédente, la ration ne serait pas augmentée, car l'Entente profiterait de cette situation pour réduire les exportations de manière à disposer de plus de tonnage pour les transports d'ordre militaire. *•* > Berlin, 24 août: La Germania fait remarquer qu'une des parties du plan gigantesque à la réalisation duquel travaille méthodiquement l'Entente consiste à éloigner le Vatican des Puissances centrales. Les Alliés espèrent de la sorte rendre le Pape impossible comme intermédiaire de paix. — Il est indispensable, ajoute la Germania, que le futur Congrès de la paix résolve la question romaine en assurant la liberté et l'indépendance du Saint-Siège. » #** Berlin, 23 août : Après sa visite au grand quartier général, où il s'est rendu hier soir, M. von Payer, vice-chancelier, partira en congé. Le but du voyage de M. von Payer est la discussion minutieuse des questions politiques en suspens avec le ! comte von Hertllng, que lo vice-chancelier n'a plus eu l'occasion de voir depuis assez longtemps déjà. Francfort-sur-le-Mein, 22 août : Hier soir, à 10 heures, des avions ennemis ont attaqué Francfort et ses environs. Un certain nombre de bombes ont été Jan-cées ; comme elles sont tombées en rase campagne, on ne signale jusqu'ici ni victimes, ni dégâts. *** Berlin, 24 août : On mande de Munich que le capitaine-aviateur Bèrthold, do Ditterswind, près d'Ebren, en Basse-Franeonie, a fait une chute après sa 44® victoire aérienne.Atteint de lésions internes et. d'une double fracture du bras, il n'est pas en danger de mort. fc** Cologne, 22 août : Cette nuit, vers 2 heures, d^s avions ennemis ont survolé la ville et les environs. Us ont lancé plusieurs bombes qui ont causé des dégâts. On a en outre à déplorer la perte de plusieurs vies humaines. COMMUNIQUES OFFICIELS CorssauniffutJa ttes Pcifesan&oî Centrales Berlin, 24 août. — Officiel de ce midi : Théâtrre de la Querre à VOuest. Armées du fekl-maréchal prince héritier Ruppreeht de Bavière et du génér-al-cotencrl von Boehn : Les Anglais ont élargi leuis attaques vers le nord Jusqu'au sud-out~st d'Arsos et, vers le sud, au delà de fa Ghauii*es. Les armées des généraux v-on B«low et von (1er Marwitz ont brisé l'assaut d'un ennemi supérieur en nombre. Au lever du jour, la bataille a été engagée par un très violent duel d'artillerie, qai s'est étendu d'Arras à Chauines. En combattant, nos ayant-gardes se sont reliées par ordru sur Croi6illes-Saint-Léger en esquivant les attaqués de l'ennemi qui débouchait des deux cOtés de Boyelles. Au nord-ouest de Bapaume, noo« avons accepté la ba-tarlfc-surla' ligne Sahii-Léger-Achiet-le-Grand-Miraumont. Les attaques exécutées le matin par Tennemi ont été brisées par nos troupes devant cette ligne. Un *ouvel assaut prononcé l'après-midi a gagné du terrain daas la direc-tion de Mory. Des régiments prubslens, mis en ligne du sud-est pour contre-atiaquer, ont rejeté l'ennemi, qui avait passé au delà de Mory. Les attaques ennemies exécutées vers Bapaume ont refoulé notre ligne sur Béhagnies-Pys ; nos réserves locales y ont enrayé l'avance de l'ennemi et ont repoussé le soir encore de fortes attaques renouvelées à1 diverses reprises. Des deux côtés de Miraumont, quatre assauts eniiemis se sont brisés devant nos lignes. Le sous-officier Baumeister, de la 2e batterie du régiment de réserve de l'artillerie de campagne n° 21, a détruit à cet endroit, à l'aide d'un seul canon, six chars d'assaut ennemis. A l'est de Hamel, l'ennemi a pris pied sur la rive orientale de l'Ancre ; les attaques, débouchant d'Albert, se sont écroulées à l'est de la ville. Afin de maintenir la liaison de nos troupes près de Pys, nous avons détaché nos lignes de l'Ancre depuis Miraumont jusqu'à l'est d'Albert. Au sud de la Somme, des troupes prus-slei+ftes;—tftrr -avaient" d£jà empêché le 9 août les Anglais de percer nos lignes, ont une fois de plus rejeté hier vers l'ouest l'ennemi qui attaquait la ligne Cappy:Foucaucourt-Verman-dovillers.Des deux côtés de l'Avre, sur l'Oise et sur l'Ailette, petits é'omhats d'infanterie. Entre l'AUette et l'Aisne, les Français ont continué lèurs attaques.'Nous avons repoussé des attaques partielles dans la matinée. Après un feu roulant d'une extrême violence, l'ennemi a déclanché le soir une grande attaque d'ensemble; elle a complètement échoué. En contre-attaquant, nous avons rejeté dans ses positions de départ l'ennemi qui avait passagèrement avancé sur Créey-au-Mont, près de Juvigny et de Chavigny. Dans les ravins de Vezaponin, nos escadrilles aériennes d« combat ont attaqué avec une particulière efficacité les positions où les troupes ennemies se préparaient à attaquer, ainsi que des colonnes de nos adversaires. Le lieutenant Udet a remporté ses 59° et 60" victoires aériennes. Ces derniers jours, le lieutenant Laumann a remporté ses 25® et M* victoires aériennes, le vize-feldwebel Doerr ses 22° et 23e,le premier lieutenant Auffart sa ?7®, le premier lieutenant Grein et le lieutenant Bûchner chacun leur 20*. Berlin, 23 août. — Officiel du soir : Nouvelles attaques anglaises au nord-ouest de Bapaume. près d Albert et au sud de la Somme. Nos contre-attaques sont en train. Violent duel d'artillerie entre l'Ailette et l'Aisne. *** Berlin, 23 août. — Officiel : La nuit du 22 au 23 août, des forces navales légères de notre .corps de la marine ont-attaqué des forces navales e m termes eti rade de Duiikerque. Trois torpilleurs ennemis ont été touenés par des torpilles • deux d'entre eux ont coulé. Malgré une violente contre-action, nos forces navales sont rentrées au grand complet et indemnes. #** Berlin, 24 août. — Officiel : Au largo de la côte orientale de l'Angleterre, nos sous-marins ont coulé, outre plusieurs petits navires, quatre vapeurs, dont certains ont été torpillés en plein convoi. Nos submersibles ont détruit au total 15,000 tonnes brut. • *» Vienne, 23 août. — Officiel : Nos hydroavions ont efficacement bombardé, te 21 août au soir, la station d'aviation italienne de Porto Corsini et constaté que nombre de leurs projectiles y avaient touché les halls et les baraquements. Tous nos avions sont rentrés. D'autre part, no6 aviateurs ont de nouveau attaqué le ohamp d'aviation situé sur le Lido près de Venise, ainsi que des baraquements dressée onns la zone côtière de la Piave, sans subir eux rnôrnas aucune perte. Le 21 août et la nuit suivante, les avions ennemis se 6ont montrés" très actifs au nord de l'Adriatique La nuit, Ils ont prononcé deux attaquej sur Pola : la première attaque n'a pas eu le moindre succès et la seconde n'a cau^ que des dégùts insignifiants, des incend;e-s de broussailles qui ont été ' proniptcrnent j teints. A Fasana, deux maisons particulières ont été endommagées et plusiems civils blessés. Le 21 août, un de nos aviateurs de chasse a descendu en combat aérien, au nord de l'Adriatique, un hydroavion italien de combat. Communiqué tfas armées alUésa Paris, 23 août. — Officiel de 8 heures : Au cours de la nuit, bombardement violent entre la région de Beuvraignes et l'Oise, no-îamment sur ie Piémont, à Passel et Chiry-, -Jurscamps. Nos troupes tiennent la rive sud de l'Oise et de l'Ailette, depuis Sempigny jusqu'à la voie ferrée de Coucy-le-Chàteau. A l'est de Selens, elles ont porté leurs lignes jusqu'aux abords de Guny et de Pont-Saint- Mard. Nuit calme partout ailleurs. ** # Paris, 23 août. — Officiel de 11 heures : Entre Matz et Oise, actions violentes de l'artillerie. Au cours de la journée, nos troupes ont franchi la Divette dans la région d'Evri-l court. Entre l'Ailette et l'Aisne, les progrès de nos troupes ont continué à l'est de Bagneux et a l'ouest de Crécy-au-Mont. Journée calme sur le reste du front, *** Londres, 22 août. — Officiel : Des régiments des comtés de l'est de Londres et- de l'Australie ont attaqué ce i matin à 4 h. 45 les positions allemandes établies dans la plairne que traverse la route Braye-sur-Somme.-Albert ; leur attaque a été couronnée de succès. Nous avons rapidement atteint tous nos objectifs et avancé de 3,200 mètres sur un front de : iT,^(ÎÔ mitres. Nous avons repris Albert. > ^'ennemi a résisté avec acharnement sur : certains points, notamment sur les ver-! sants situés au nord de Brave. La localité de Braye ne faisait pas partie de nos objectifs. La contre-attaque prononcée par les Allemands dans ce secteur a refoulé notre ligne de. 455 mètres. On s'est battu quelque temps dans les rues d'Albert; nos troupes L ont finalement purgé la ville de l'ennemi. - Nous avons fait 1,400 prisonniers et pris quelques canons. Plus tard, nous avons g avancé sur la rive gauch* de l'Ancre au sud de Boatrcourt. 1 Sur un grand nombre de points au nord i de l'Ancre, l'ennemi a prononcé de violentes contre-attaques. Lorsque nous avons r eu repoussé, à l'aube, une attaque ennemie rJ exécutée dons le secteur do Miraumont, les Allemands ont de nouveau attaqué cette lo-e caiité et pénétré dans nos positions. Nos troupes ont immédiatement prononcé une contre-attaque et rejeté l'ennemi. Les Alle-□ mands ont refoulé nos postes au nord-est i d'Aehiet-lo-Grand, mais nous avons com-^ plètement rétaJuli notre ligne par des contre-;] attaques et fait 200 prisonniers. A l'est de l- Cour celle et à l'est de Moyenneville, nous ;t avons repoussé une attaque ennemie, r Les 21 et 22 août, nous avons fait plus de 5,000 prisonnière entre la Somme et Moyen-l- ne ville. l- Sur le reste du front, nous avons avancé t- à l'est de Merville dans la direction de Neuf-ci Berquin, où nous sommes en contact avec s l'ennemi. Noti6 avons fait quelques prison-é niers et pris diverses mitrailleuses, i- Au nord de Bailleul, nous avons avancé s nos lignes sur un front de 2,400 mètres et it fait quelques prisonniers. Dan6 les envi-e rons de Dikkebusch, nous avons repoussé une attaque ennemie. •** 3- Rome, 23 août. — Officiel •: é Dans la vallée do ia Brentà, nos détache-r mc|its d'infanterie se sont emparés hier à i- l'aube du village de Rivalta, grâce à un heureux coup de main. D'autre part, appuyés par s le feu de notre artillerie, nos troupes ont oc-e cupé Sasso Stefani, brisant la résistance opi-u niâtre de l'ennemi au cours d'un violent com-i- pat. Trente-huit prisonniers, dont un offloier, e sont restés entre nos mains. >• Dans le secteur situé au nord du col del a Rosso, notre feu a enrayé deux attaques en-i- nemies. a La nuit dernière, grande activité de nos < l- aviateurs. Sejjt mille kilos d'explosifs ont été ■ s lancés sur des champs d'aviation autrichiens ; ] ^ en outre, nous avons efficacement bombardé ( des installations de chemin de fer. >- Des aviateurs ennemis ont bombardé Tré- ( 'i vise ; il y a eu une fillette blessée et quelques , 5 maisons endommagées. d Nous nous sommes emparés d'un appareil l~ ennemi qui, touché par notre feu, était tombé , dans la mer à l'est de Venise. r Huit appareils ennemis ont été descendus hier au cours de combats aériens. é Dépêches Diverses 6 Berlin, 23 août: 11 La délégation finlandaise chargée de régler s la question du trône finlandais est arrivée au-l" jourd'hui à Berlin pour terminer les négocia-e tions avec les autorités allemandes cornpé-6 tentes. Seul un prince allemand sera candidat \ au trône. i *** Laibach, 22 août : e Ce matin, vers 11 heures, trois avions ennemis ont tenté de survoler Laibach; sous le feu de nos canons de défense, ils ont re-broussé chemin avant d'avoir atteint la :r ville. **# La Haye, 23 août : Le correspondant à Londres du « British News » annonce qu'à raison des événements qui se passent sur le front à l'Ouest, j. la Chambre des Communes prendra }>ro-chainement une décision concernant les n élections, les soldats n'ayant pas le temps e de venir y participer. *** Amsterdam, 23 août : On mande de Londres à l'« Algemeen Handelsblad » : o — La question des heures de travail me-nace de provoquer la grève dans un grand g_ nombre d'usines du Yorkshire. x *** ê Amsterdam, 23 août: U Algemeen Handelsblad reçoit de Londres des informations au sujet du ministère de la propagande anglaise. Le Select Committee ou National Expendi-ture publie un rapport sur ce ministère et se ' plaint amèrement des éoormes dépenses qu'il [ absorbe. Le ministère ne compte pas moins de " 4S5 fonctionnaires. Les propagandistes jettent l'or par portes et fenêtres. Douze de ces messieurs, chargés d'une mission à Dublin, portèrent en compte 31 livres sterling pour les boissons et 5 livres pour les cigares. Un mem-bre de la Chambre des Communes se fit payer, ^7 pendant onze mots, une petite mensualité de ? 30 livres (750 francs). Les dépenses pour l'an-née courante sont estimées à 1,800,000 livres 15 sterling. L'Agence Reuter a empoché pour sa 16 part, l'année dernière, la bagatelle de 126.000 P livres. Les Plus grandes dépenses concernent la littérature et les films cinématographiques lS de propagande. L ••• 71 Berlin, 23 août : > On transmet de La Haye une dépêche de ■a Londres adressée au «Nieuwe Rotterdam-^ sche Courant « annonçant que la grève des *e receveurs et des receveuses des tramways !e électriques et des omnibus y est terminée. lô Les grévistes ont repris le travail en atîen-dant la décision de la commission d'arbi-x~ trage. s Amsterdam, 22 août : ^ Le gouvernement fait opérer le transfert des prisonniers belges du camp de Zeist, qui sont au nombre d'environ 5,000, dans le camp d'Hardarwijk, où tous les soldats belges seront désormais réunis. m9* Copenhague, 23 août : Un ballon anglais a alt-eri i 1 heure de 0. l'après-midi t Svenstrom près d'Aalborg. y. Son équipage, composé de trois hommes, ,<j est descendu en parachute. D'après une In-s. formation de l'Agence Ritzau, c'est la na-A celle seule qui a atterri et le ballon a cônes tinué son voyage. A côté de la nacelle, où it- il n'y avait personne, gisait un parachute. *** Genève, 23 août : On mande de Madrid que l'es usines élec-,r- triques du pays ont réduit au minimum es leur exploitation à cause du manque de ri- charbon. Les magasins et les ateliers doi-ie vent fermer i 9 heures du soir au plus tard, et »*» ur Londres, 23 août : Le i Daily Mail» apprend de Capetown que le général Botha a prononcé un discours dans lequel il a reconnu qu'un mêle contentement général règn« dans l'Afrique ce du Sud et qu'un mouvement se dessine en 2s faveur de la proclamation de la république, a Le général Herzog a avoué au Parlement a- qu'il existe une organisation secrète et que ne des corps de volontaires se forment dans et ce but. 3e La situation devient si menaçante qu'à ■t. son arrivée à Prétoria, le 2S juin, le général jr Botha s'est vu obligé d'envoyer un déta-r- chement de 600 hommes de cavalerie à Ger-té miston, où se préparait un soulèvement gé-b- néral. es re I.ondres, 23 août : je On mande de Tolcffj au « Times n tàa date es du 19 août : li. — Les troubles provoqués en province is par la cherté du riz continuent. Le Cabi-îs net donnera probablement sa démission. Bruxelloise m La Nation Belge, organe semi-officieux du Havre, publie un article ewieux auquel les rd pointus auront fait un singulier accueil. q_ — Au nom de la science, dit la Nation Belge» Qg réformons nos démocraties. Un savant Fran-jji çais réclame, au nom de la biologie, la ré-ioimo de nés gouverne»**» démocratiques. » 0_ Ce savant, c'est M. Edinoad Perrier, qui n'est rjS pas un nouveau venu, directeur du Musée d'histoire naturelle de Paris, président de e_ l'Académie 4es Scienees, univeiseiiement connu et estinaé du monde savaut. n_ Ce que l'article a de curieux, ce sont les " nombreuses allusions du &ava*»t français aux systèmes gouvernementaux allemands et la J part sienne que fait de ces afiusions la Naliqjl Belge. Allons, tant mieux I Plus de bon sens se ferait-il jvur dans certains esprits et verrait-on se réaliser ee grand procès moral de sa-n~ voir prendre, même chez l'ennemi, les exem- . pies qui y ont fait leurs preuves ? c6 — La question de la réforme de l'Etat, dit la "' Nation Belge, s'Impose à tous les esprits qui réfléchissent. Nous avons des raisons partieu-û" lières, comme Belges, de souhaiter une réforme de l'Etat qui donne à notre nation les plus grandes chances d'être bien gouvernée, V Appel aux compétences e>t organisation des n~ responsabilités sont les fondements de cette sé réforme. » M. E. Perrier, que nul ne peut suspecter de tendances réactionnaires ni de visées politiques, s'exprime ainsi : îe" — La prospérité dépend essentiellement de à la collaboration de tous. Pour assurer cette îu- collaboration, 11 faut qu'elle soit orientée vers >ar un but déterminé, que ce but soit compris de 3C- tous et qu'on sente le navire de l'Etat gouverné Pi- invariablement vers ce but. C'est le secret des m- succès de l'Allemagne; c'est oe qui lui a valu er» sa puissante et redoutable organisation. L'Allemagne a à sa tête un gouvernement stable, lel ayant une claire vision du but, préparant tout sn- pour l'atteindre sans le perdre jamais de vue. » La Nation Belge deduit pratiquement : «Pas os de lutte de classes: un gouvernein ru qui gou-ité vevne. « La Nation Belge reconnaît implicite-'s; ment que ce programme est le contraire de dé celui qui fut, de tout temps, pratiqué chez nous, où le gouvernement se débattait dans ré- des intérêts de personnes qui en énervaient ies l'orientation. — Quelle que soit l'issue de cette guerre, dit eil M; Ed. Perrier, elle nous aura amenés à cher-bé cher les moyens de mettre noue avenir sous l'égide d'une Constitution qui ne soit plus une us désorganisation savante, fllle de principes d une philosophie en oomplst désaccord avec Éâ les réalités. La première précaution qu'auront ti prendre toutes les nations civilisées est de s'organiser comme l'a fait l'Allemagne, mais chacune selon son génie; d'incliner, toutes les volontés vers la grandeur de la patrie et de 1er veiller à ce que les rêves de quelques fous, en iu- semant les illusions, n'arrivent pas à la coin* ia- promettre... il faut se rappeler que la liberté pé- des individus ne peut aller jusqu'à menacer lat 1:union nationale. Nous devons avant tout chercher à meure chacun à la place où il peut être le plus utile. C'est l'œuvre d'un gouverne-[lient qui doit se maintenir dans une inflexible •ns directive. » ug Tout cela, demande la Nation Bc!get est-il re- conciliable avec notre vieille conception de la gouvernement par les partis politiques? M. Perrier répond : — C'est la pire folie que d'attendre des conflits de partis, organisés sur des rêves ou des instincts, la direction à donner à. une nation. iq. Un gouvernement doit les dominer. Et le pays ne peut prospérer si les gouvernants qu'il roi se donne successivement n'ont pas un même les but. Aujourd'hui, avant de prendre une déci-Ds sion, il est malheureux que les ministres aient ^ à compter le nombre de voix qu'elle pourrait leur acquérir ou leur faire perdre dans la cohue dos partis. » M. Perrier demande, en conclusion, que l'on se décide à faire au mérite, à la valeur éprou-vée, une place assurée dan6 le gouvernement et qu'on re*on«e à abandonner, sous le pré-texte de laisser ia voix populaire s'élever librement, les élections au conflit de tous les appétits insatisfaits. àmen, dit la Nation Belge. r?s Qu'en conclure ? On paraît d'aecord sur une réforme du mode d'exercice des pouvoirs. Dans les sphères offl-cielles, entrevoit-on la création d'un parti qui, répondant aux dernières lignes du desidera-, tum Perrier, n'aurait plus le suffrage unlver-, sel 3u programme? Ou bien que signifie I'ap-probation de la Nation Belge ? Sous ce rapport, ICS~ il y aura en tout cas du neuf, car, souvenons-?r" nons-en, les députés et sénateurs réunis à , Sainte-Adresse ont mis à leur ordre du jour îm" l'étude des réformes électorales à introduire en Belgique. L'article préconise l'appel aux compétences» an~ Hélas I elles sont averties. Elles savent, par res des exemples, qu'on les étouffe dans les débats. Généralement, grands industriels et grands „t négociants, arrivés aux Chambres pour y dé-fendre un idéal social, s'en sont retirés déçus aes après un court passage, déffoûrês d'y perdre le temps précieux des affaire* ®n des bavardages vains, le plus souvent contre des obstructlon-nistes. ' u Le Sénat a eu et n'a pas conservé M. E. î11" Solvay; la Chambre a eu M. Hector Denis, dont les paroles savantes ont toujours été cou-vertes par celles des honorables MM. Helle-put te et feû Hoyois, etc. M. Perrier ne dit en somme rien de neuf. Le zoologiste confirme l'excellence des systèmes naturels. Il oublie, volontairement sans doute, que ce ne sont pas les principes directeurs qui manquent aux sociétés humaines er^ pour être heureuses et 'ogiq»ies, mais la docl-lité, l'esprit de subordination, le désintéresser Lns ment nécessaire pour les mettre en pratique, ats i.e oaradis existe, mais los anges pour l'habiter font défaut. *** L'article de la Nation Belge est curieux \ un autre point de vue encore. Va-t-on voir aban-r£- donner par les corps savante des nations al-es, i i écs cette idée de boycottage intellectuel qui avait été mis en avant par nombre de person-aa- nalités des pays de l'Entente et dont lo résul-tat serait aussi néfaste, au point de vue du où progrès des idées, que le serait cet autre ite. boycottage projeté, celui en matière éconoi mique ? Que de serments n'a t on pas faits? Or, on vient de voir quo voici déjà l'entente rompue, um Le savant français, un oflflciel, un membre de de rinstltut, s'en réfère aux méthodes alla-loi- mandes, et c'est un quotidien ini-officiel du rd. Havre qui accueille ses idées et les préconise, imprimant en gros caractères les phrases les plus marquantes relatives à l'Allemagne! Il wn faut applaudir a cet esprit d'indépendance, lis- La guerre nous aura fait perdre suffisamment né- de temps Peut-on concevoir que des corps jue savants, des médecins, des ingénieurs, aient en pu avoir la pensée "d'en perdre davantage? ue. Vouloir ignorer désormais re qui se fait et st ent fera en Allemagne, l'une des terres classiques jue des sciences, et restreindre d'autant le nom-ms bre des chercheurs I Faire litière des m* thodes et des succès tant scientifiques qu'ln* u'à dustriels dont le peuple allemand serait dé-,ral sonnais seul à profiter pour son avancement ( îta- Refuser l'aide de la médecine allemande dan* ter_ la lutte contre la tuberculose, l'avarie, lo can-gé- cer, etc. I Cela confinerait an crime 1 Nous eu avons assez de ceux de la politique 1 M. Perrier pense à l'après-guerre. La Nation îate Belge aussi C'est très bien. Partout, à leuï exemple, c'est un déluge de théories pour ice après-demain Mais nul ne connaît un iota dt ibi- la situation qui sera faite à nntercommunion forcée des intérêts des peuples après lai OËBsanoha 28 Août 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : ÉS Centimes 5' flrenée, —

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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