La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 01 Avril. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 04 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ks6j09xm8t/
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Jeudi 1er Avril 1915 N° 149 ——a. i lia»- - m 11 --aca—aam Jeudi 1" Avril 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION JOURNAL QUOTIDIEN £S9 Rue Moiitagiie-ile-8ioii, BIlUXELLEfl Bureaux : de 10 à /7 heures JOS. MORESSÉE, DIRECTEUR. LE NUMÉRO : 10 CEWTIP^SES t La petite ligne. fr. 0.40 l RAclame avant les annonces ..... 1.00 ANNONCES { Corps du Journal 4.00 ) Faits divt rs . 8.00 j Nécrologie 2.00 LA GUERRE 24T' Jour de guerr* tes communiqués relatifs à la guerre dans 1 Ouesl «"accordent à déclarer que la journée du 28 mars £ été très calme. On pouinrak aire qu'il en a été de même dans l'Est, s'il ne fallait mettre tout spécialement en lumière la recrudescence d activité o« opérations dans les Garpathes. Nous sommes, < l'heure où nous écrivons, pnvés des indications d< Pétrograd à cet égard, mais celles de Vienne fonl manifestement ressortir qu'après avoir traversé 1< période dJaocalmie dont nos dernières chroniques oni fait mention, l'offensive russe commence à reprendrt ligueur. Vienne signale des attaques de plus en plus violentes, notamment à l'est et au sud de Lupkow jiœ-que dans les environs du col d'Uszok. L'action réitérée des Russes y est soutenue par les renforts venus de Przemysl, dont la présence est of ficiellemenl aîmoïKXY' par les Aultrichiens, et peut-être meme — «d l'on en croit certaines indications officieuses d< Viorne — par une partie de la garnison de la place forte de Brest-Litowsk. II est certain, en tout cas, ooe les Russes tentent un suprême effort pour fain Jeur trouée à travers les positions autrichiennes qui, ta sud du col de Dukla et aiu nord de celui d'Uszok, terrent à leur armée l'accès du territoire hongrois. Il est à peine besoin de dire que la réussite éventuelle de leur projet serait de nature à exercer uns sérieuse influence sur la marche ultérieure de; opérations. Jusqu'à présent, d'après le commu tliqué de Vienne, les Autrichiens ont réussi malgré tout à repousser les troupes russes dont l'objectil immédiat est de s'avancer le long de la vallée d< fOndava et de la Labarcz, et l'on pourrait dire dans ces conditions, que la situation générale dan; les Carpath.es se présente sans changement notable. Il serait certes prématuré d'en déduire que la bataille acharnée engagée dans les Carpathes n'est pas susceptible de s'acheminer vers un dénouement an pressionnant, mais il serait encore plus témérairi d'en vouloir préjuger l'issue. Tout ce qu'on peul dire à cet égard, c'est que si les Autrichiens oni pour eux l'avantage de défendre des positions so lides et soigneusement préparées, il leur faut le; défendre contre l'assaut de forces très considérables et concentrées par un adversaire qui paraît cette foi: mésolu à ne reculer devant aucun sacrifice pour obte niru n résultat décisif. » *» Cette intensité de.l'action dans les Carpathes fail pâlir l'intérêt des combats qui se déroulent dans k nord de la Bucovine. Les Russes y sont retranchés sur la ligne du Dniester près de Zalesczyki, où il: résistent aux Autrichiens qui les ont refoulés au nord de Czernowitz, tandis qu'à l'est de cette ville an duel d'artillerie se poursuit entre les belligérants sur la frontière de 1a Bessarabie, autour de la localité frontière russe de Novosielica. Pour ce qui est du restant du front dans l'Est, fampleur des combats dans les seoteurs d'Ostro-lenka et de Suwalki y écarte nettement l'idée d'une totale interruption de l'activité des belligérants. A retenir néanmoins que les opérations sont déjà sé ïieusemenit entravées et risquent de l'être plus encore, sur la rive droite du Bobr et du Narew, pat ta fonte des neiges. Dans les environs d'Augustowo, de MLava et de Ciechanow les rivières débordent, et le pays ne tardera pas à être transformé en un vaste marécage impossible à traverser. Notamment entre Miszyniec et Kolno le terrain s'est changé en un véritable lac. Le dégel exerce d'ailleurs également son influence sur la situation militaire qui perdure sur la rive gauche de la Vistulc. , H SUR MER tWUUlCD, LLiclI £> ; jDepuis quelques jours, deux sous-marins allemands jtâ moins, et peut-être davantage, ont été identifiés, pur leurs numéros, comme des navires d'un type plus léeent que ceux employés dans les premiers mois de 1a guerre. Par leur taille et leur vitesse, ces navires représentent une amélioration çur les types antérieurs. Il ne s'ensuit pas toutefois qu'ils aient été construits depuis le début de la guerre, chose qui d'ailleurs ne «erait guère possible. Ce qui est plus probable, c'est qu'ils étaient en construction quand les hostilités ont éclaté et qu'ils^ ont été achevés depuis. C'est spécialement en ce qui concerne la longueur et la vitesse que ces bateaux diffèrent de ceux que nous connaissons. Berlin, 30 mars : On mande de Rome que dans la nuit de dimanche à lundi, trois cuirassés et quatre torpilleurs ont bombardé à grande cli&tenee fort Kilid-Bahr, situé dans ie goulet des Dardanelles. Dimanche matin, la presqu'île de Gallipoli a été bombardée par quatre navires français, tandis que des navires anglais bombardaient le fort de Dardanos, qui n'a pas répondu. L'après-midi, le Quecn Elisabeth a également bombardé les Dardanelles par feu indirect du golfe de Baros. Milan, 29 mars : D'après le « Secolo », deux dreadnoughts français, le Bretagne et le PjtfMftence, sont arrivés hier h Naples. Ils se rendent aux Dardanelles pour remplacer le Gaulois et le Bouvet. Ces deux navires sont parmi les plus modernes et les plus^ forts de la flotte française. Ils appartiennent à la même classe et ont été lancés en avril 1913 aux Chantiers de l'Etat à Brest et à Lorient. Ils déplacent 23.550 tonnes, ont une vitesse de 20 nœuds et portent 10 canons de 340, 22 canons de 140, 4 canons de 47 millimètres, ainsi que 4 lances-torpilles. Ils ont uDe longueur de 165 mètres, une largeur de 27 mètres et un tirant d'eau de 9 mètres. Leur équipage est composé de 1,100 hommes. Copenhague, 30 mars : !On mand'v do Tenedos, via Londres, que la flotte alliée, postée dans le golfe de Saros, a repris dimanche matin le bombardement des forts des Dardanelles. Leurs canons de gros calibre lanceraient, dit-on, trois obus à la minute. Londres, 29 mars : L'Amirauté anglaise a annoncé la perte du vapeur Vosges, de la ligne Moss. Le vapeur, commandé par le capitaine Green, se rendait de Bordeaux à Liverpool et coulait 14 nœuds. A environ 60 milles au sud ouest de Stann's ïïead, il fut rencontré par un sous-marin allemand qui lui intima l'ordre de s'arrêter. Le capitaine Green espérait échapper, mais le eous-mann, apparemment du plus nouveau modèle, n'eut aucune peine à le rejoindre. Entretemps, il avait ouvert le feu sur je vapeur anglais à une distance de 270 mètres. Un pro je et il e toucha en dessous de la ligne de flottaison, mais l'équipage tint bon. A ce moment, le^ machiniste en chef fut tué par un obus pendant qu'il encourageait les chauffeurs. U a été tiré en tout une vingtaine de coups de canon pendant la poursuite, qui dura deux heures. Le dernier fut fatal : il pratiqua une brèche par laquelleTëau coffFrifénça à s'engouffrer. Le capitaine, descendant par nne échelle de corde le »onS de la quille pour se rendre compte des dégâts, fut presque aspiré par l'eau. Il constata que toute réparation était impossible et qu'il ne restait P'U!* (lu abandonner îe navire. Sur ces entrefaites, le Vosges continua sa course à toute vapeur après que le sous-marin s'était éloigné. Finalement, un navire de pa-1 trouille le prit à la remorque. Les passagers et 1 équipage sont montés à bord ae ce navire ae guerre en chantant le Tipperary. Plusieurs personnes ont été blessées, notamment une femme et un garçon de 15 ans. Ils ont été transportés a l'hôpital de Truro. . . . On ajoute que cinq des passagers s'étaient joints aux chauffeurs pour augmenter la rapidité du navire. Celui-ci avait vainement essayé d'éperonner le sous-ma rin. A un moment donné le pavillon anglais fut abattu par un boulet, mais il fut hissé bientôt de nouveau. Dernier détail : le projectile qui tua le machiniste eu • chef du Vosges, parcourut encore une distance de 40 pieds après avoir transpercé une plaque de tôle épaisse. Londres, 30 mars : L'Amirauté annonce que, pendant la semaine du 17 tu 24 mars,. trois navires anglais d'un tonnage totnl e 11,650 tonnes ont été coulés par des sous-marins. Un quatrième navire a été torpillé^ mais a pu atteindre ! un port. Londres, 30 mars : L'Amirauté anglaise annonce que 23 hommes d équipage et 3 passagers di^?apeur Aquila manquent à l'appel. Le capitaine et 19 marins ont été débarqués à Fishguard. Comme on le sait, l'Aquila, allant de Liverpool à Lisbonne, a été torpilé par un sous-marin allemand à hauteur de PembroKe. Londcre®, 30 mare : Le canot du vapeur Aquila qui manquait à l'appel : a été retrouvé en mer avec 18 passagers et matelots. U rcsite 9 peensonmes sur le sort desquelles, on n'a pas ; de renseignements. Christiania, 29 mare : Le vapeur norvégien Fonseite, d!ont le port d'attache est Kragerô, sur le Shagerrak, est arrivé d'Angleterre à Stavanger. Il a été arrêté dans la mer du Nord par un sous-marin allemand. La mise d'os canote à la mer étant impossible à cause de la houle, le capitaine a donné par signaux les indications relatives à la nationalité et à la cargaison du navire, qui a pu continuer sa route. Ymuiden, 29 mars : Deux navires hollandais, le Vliestroom, venant de Bristol, et le bateau-citerne La Flandre, venant de New-York, sont entrés au port cette nuit. Les équipages de ces deux navires ont vu hier après-midi, à quelques milles à l'est du bateau-phare Noordhinder, un grand sous-marin allemand, qui après avoir manœuvré à proximité des deux vapeurs a disparu à l'ouest, j Environ une heure plus tard, 4 contre-torpilleui a an glais sont arrivés également de l est se dirigeant à toute vitesse vers l'ouest, précisément dans la direction où avait disparu le sous-marin allemand. A la suite do ce rapport, le navire anglais Lapving, chargé de vivres et qui allait partir pour l'Angleterre, est resté au port. Le Havre, 29 mars : Hier matin des torpilleurs français et anglais, qui croisaient au large, ont capturé le chalutier belge Charles-Yvonne^ d'Ostende. Le chalutier a été amené au port, où les autorités ont procédé à la visite de la cargaison. Celle-ci se composait de poisson et de sel, ainsi que de quelques fûts de pétrole destiné à alimenter le moteur. Après constatation, le chalutier a obtenu pleine franchise.AUX DARDANELLES Un ami qui a visité cee contrées noue envoie quelques impressions die voyage. C est à partir du détroit qu'on entre en contact avec les' douaniers et Les poii-ciera turcs. Ceux qui n'ont jamais eu affaire à oetie sorte de porbicuiLLers ne se doutent, paraitnil, pas de ; leur bonheur; quant à ceux qui frequen&ent Con^tanta- : nople et qui sont habitues aux m<jyurs du Levant, ocu ! notes ne leur apprendront ne n : ils en ont vu bajen d'autres 1 — Dcnc, écrit notre ami, quand on arrive de la mer Egée et qu'on pique vers les Dardanelles, dès l'arrivée à fônédos on fait la connaissance de la police ottomane, dont l'activa té est, comme on sait, proverbiale. A peine en voie de la côte, on voit arriver une barque, et quand eJlle est à bonne portée le dialogue suivant s'engage dan«3 un inénarrable baragouin : — C^ué cé qui fait, lé caputan dou bateau? Kemarquone gue le bateau est un yacht de plaisance. — Estrcé qu'il est coumteî — Non. — Il est vicoutmte? — Non. — Il est marquis î — Non. Le policier s'embarrasse et s'inqudète. Quel est ce bateau mystérieux dont le propriétaire n'est ni comte, ni vicomte, ni marquis?..., — Il est marchand'? — Non plus. Pour le coup notre homme donne sa langue au chat. Il se borne à demander la destination du bateau, et l'on voit parfaitement qu'il n'hésitera pas à. le signaler comme suspect au petit vapeur officiel, affairé et important, qui donne le visa aux paquebots et qui, déjà prévenu par la barque ornée du drapeau « Police », se dirige droit sur le yacht. D'ailleurs, c'est le eoiT, il faut s'arrêter. C'est une règle générale et commune à tous les navires étrangers, de ne pas entrer dans les Dardanelles après le coucher du soleil. Seules le6 grandies compagnies de navigation — Lloyd autrichien, Messageries Maritimes, Orient Line, etc. — ont une autorisation spéciale et passent à toute heure. Les règlements turcs- ont prévu le cas où un audacieux, peut-être un distrait, franchirait la passe si magnifiquement gardée par une escadre imposante et les forts de la rive d'Asie et de la rive d'Europe. Les mauvaises langues disent bien que parmi lies oeaux cuirassés turcs les uns n'ont pas de ma chine la cheminée n'étant qu'une apparence et servant aux cuisines !, les autres pas de canons, ce qu'on voit n'étant que des cachettes à Champagne pour les officiers; mais les forts à coupoles, c'est un fait, sont armés de Krupp très sérieux.^ Et les instructions nautiques vous préviennent charitablement: si vous passez hors des heures permises, les forts vous tireront d'abord un coup de canon à blanc, coût : douzé francs cinquante. Si vous persistez avancer, deuxième coup, à boulet cette fois, mais en visant à côté pour ne pas vous atteindre. Oo deuxième coup de canon est beaucoup plue cher, quelque chose comme ceint cinq francs. Enfin, après ces deux sommations, un troisième coup de canon est tiré directement 6ur le haiteau récalcitrant... _De ces trois coups, il se pourrait bi«n que le deuxième fut le plus dangereux. En tous cas, il n'y a pas d'inconvénient à se payer le premier : douze francs cinquante, c'est pour rien ! Mais à quoi bon vouloir forcer la consigne? On ne pourrait qu'y perdre, car rwro n'égale au monde la fvpjpud'pur d'un couchant sur les Dardanelles. C'est utn apectacîe incomparable; il faudrait être dépourvu de tout sens artistique pour n'en point goûter ha nyarvedl-Wrae et féerique beauté. Devant vêtus apnara?RRip>nt W hauiteniirs de Knim-Kalé, et là^bas, d'ans l'^loignemeaut, les croupes montagneuses de la rive d'Europe et du cap Gréco, dont la délicate harmonie des lignes se teinte des plus douces nuances de l'outremer et du violet. Déjà tee fonds s'estompent dans les voiles légers du soir. Pareille à de l'argent vifvux, la mer ench ^vse des baies de saphir et d'améthyste, et, seul point lumineux au sein de l'a pénombre bleuâtre, une vieille tour flamboie, une vieille tour byzantine à créneaux, qu'un mystérieux caprice du soleil mourant baigne de rayons roses... « :— La situation a"i Portugal Les nouvelles reçues du Portugal dépeignent la situation do ce pays comme p rticulièrement 6ra^ L'instruction du procès intenté au président de la lxé-; publique pour attentat aux dioits de la Chambre est commencé. La presse monarchique assure que de nombreuses sociétés secrètes conspirent contre le gouvernement, et parlent ouvertement d une révo.ution qui éclatera au j moment où on y pensera le moins. On assure que la nuit, à Lisbonne et à Porto, 1<'S « carbonari » fç réunissent pour conspirer ,et qu'a ces réunions assistent de nombreux sous-ofliciers. Le malaise et l'agitation provoqués par le manque de vivres vont augmentant. Dans certaines localités, .a ! farine manque. Les agriculteurs préfèrent laisser leurs terres incultes plutôt que de payer de lourds impôts à l'Etat. LES FAITS DU JOUfi Il y a, à Reims, un hôtel qui est d'ailleurs le seul demeuré ouvert, étant le seul qui ait été épargné par les obus. — Ce n'est certes pas lui faire du tort, écrit le « r î-garo », que de dire qu'il n'y a pas afHuence, car en ce moment on ne va guère à Heinis que par néev-tasité ou par devoir. Il est géré par deux femmes dont tes réflexions ne doivent pas être toutes les nuits couleur de rose, oar leur maison est environnée d'immeubles qui furent bombardés ou qui le sont encore. Des fonctionnaires français y descendirent récemment et passèrent une nuit dont les explosions plus ou moins lointaines sonnaient les heurcs. Or, à leur retour à Paris, ils ne furent pas peu surpris de recevoir une lettre de ces pauvres hôtelières, accompagnée d'un mandat de 5 francs, avec leurs excuses d'avoir commis une erreur dans leur compte 1 Au Qnirinal, sur l'ordre du roi d'Italie, le pain nçir qui, faute de froment, a remplacé le pain blanc dans le royaume, est devenu obligatoire. Les enfants royaux s'en accommodent très bîeri, rapportent les journaux italiens, et particulièrement le prince héritier Umberto. D'autre part, le pape Benoit XV a lui aussi ordonné qu'on ne lui présente d-rautre pain que du noir, pour ne pas faire exception à la règle, imposée à tous, par la nécessité. Il faut rappeler à ce sujet qu'un boulanger de Rome envoie chaque matin au Vatican le pain déposé dans une boîte fermée à clef. Une clef est en nossession du boulanger fournisseur, l'antre <&t entre le© mains du camérier du Pape. Les Japonais ne dédaignent point de se servir des moyens de réclame les plus outranciers. Ils dépassent même, à ce point de vue, leurs bons amis les Yankees... Au cours de la campagne électorale qui vient de mettre en mouvement toutes les activités politiques du pays, on a vu le Premier donner des meetings du haut d'une plateforme de train — tel Taft ou Bryan — et envoyer où il ne pouvait pas se rendre lui-même des gramophones chargés de « dérouler » aux oreilles de ses électeurs des discours soigneusement enregistrés!... La Finlande est l'un des pays d'Europe incontesta-bliement le plus riche en foirèts. D'après les dernières statistiques, on y compte 20 millions d'hectares de bois et l'exportation s'en fait sur une grande échelle. En 1913, la valeur totale de l'exportation finlandaise en bois atteignait environ 295 millions de francs, soit 74 p. c. de la valeur totale des exportations du pays. La plus grande partie du bois est travaillée en Finlande même. Pendant la guerre, l'exportation du bois a fortement diminué, ce qui a influencé défavorablement la situation économique du pays, où les capitaux anglais et français sont engagés pour un montant de 650,0000,000 de francs. Une dépêche de Philadelphie annonce que le nouveau cuirassé argentin Moreno, sortant vendredi pour la première fois des chantiers de construction, a eu une collision dans la soirée avec un chaland au large de New-castle (Etat de Delaware( et a fait côte. 11 a pu se dégager ce matin et reprendre ©a route ; il ne semblait pas avoir d'avarie. Le Moreno est un cuirassé de 28,000 tonnes, construit aux Etats-Unis ; sa vitesse est de 22 nœuds 1/2 et il porte douze canons de 305, douze de 152 et seize de 101. Il a été- lancé le 23 septembre 1911. Les bruits les plus contradictoires et le® plus sensationnels circulent au sujet du départ diu maréchal y on der Goltz^ dont nous avons sagnale l'arrîvee" à Sofia. . Centaines dépêches ont laissé entendre que le maréchal von der Goltz avait été chargé d'amorcer des négociations très> délicates- avec le gouvernement bulgare ; mais U j&st à remarquer que le- maréchal n'a fait que passer par Sofia et qu'il s"'est dirigé directement sur Berlin, où il vient dfatrriver. A Clermont-en-Argonne, ville de touristes, de petites industrie© et de culture, dans laquelle, sur 299 maisons d'habitation, 63 seulement, aux deux extrémités (dont l'hôpital et les écoles), ont été épargnées par le feu, un concours a été ouvert entre les architectes etpaysagistes du département de la Meuse et des départements limitrophes, afin de fixer « un plan de systématisation de la nouvelle localité à reconstruire ». Il y aura cent ans, le 1er avril, que Bismarck est né à Schoenhausen. Suivant des informations qui arrivent d'Allemagne, l'empereur a le désir de fêter ce centenaire par des cérémonies officielles. Le programme des cérémonies officielles est connu : le représentant de l'empereur à Berlin — ce sera sans doute le chancelier ou bien le ministre Delbriick — réunira dans lia galerie du Blindes rat (Conseil fédéral) les membres de cette assemblée, les ministres prussiens et le conseil municipal de Berlin. Tous ces personnages so rendront ensuite en cortège jusqu'à la statue de Bismarck, en présence de© fonctionnaires, des magistrats, des sociétés patriotiques, des enfants des écoles, etc... Dimanche dernier aurait dû avoir lieu, sur la Tamise, la grande épreuve annuelle qui met aux prises les équipes de rameurs des deux fameuses universités d'Oxford et de Cambridge. Pour la première fois depuis un demi-si èole, elle a été supprimée en raison de la guerre. S'il eBt une maladie nreurtrrfcre quand elle s'abat sur un pays, c'est bien le toléra. Meurtrier, le choléra l'est en tout temps, mais tout particulièrement ei)i èes temps de guerre. Or, voici que contre ce fléau un savant vient de déf-couvrir un remède décisif. i Vauteûr'cfe*ce?E© découverte, bienfaisante entre tou* est un savant français, M. _V in cent, à qui l'huma-if lté doit déjà le célèbre vaccin^ui préserve des at-r peintes de la typhoïde tant de vies humaines. Essavé sur des cobayes, ce vaccin a eu des résultat^ ^'définitifs : on a pu injecter dans le péritoine de ces ; cobayWfS^nés oeux centimètres cubes de vibrion' ^cholérique. Les cobayes ont résisté parfaitement; non } vaccinés, ila seraient morts en quatorze heures. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 31 mars (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. A l'ouest de Pont-à-Mousson les Français ont attaqué près et à l'est de Régnéville, ainsi qu'au bois l^e Prêtre, mais ils ont été repoussés avec de fortes pertes. A un autre endroit, à l'ouest du bois Le Prêtre, les combats continuent. Des aviateurs ennemis ont jeté hier des bombes i sur les localités belges de Bruges, de Ghistdles et de Courtrai sans causer de dégâts militaires. A Courtrai, une bombe a tué un Peloe et en a blessé un autre, à proximité d'une ambulance. Théâtre de la guerre à l'Est. La réo-ion frontière russe au nord de Memel esit nettoyée. L'ennemi battu près de Tauroggen a reculé dans la direction de Skawdwîîîè. Les forces russes qui ont renouvelé en ces dornicsrs jours leurs attaques contre nos positions au nord de la forêt d'Augustowo, ont été de nouveau rejetées dans la région des forêts et des lacs, près de Sejny, par une courte attaque de notre part. Le nombre des prisonniers russes fait au cours de ces combats près et au nord-est de Krasnopol a augmenté de 5^0. Près de Klimki, sur la Skwa, 220 Russes ont encore été faits prisonniers. » * * Vienne, 30 mars (Officiel de ce midi) : Sur le front dans les Carpathes, des combats plus violents se sont de nouveau développés hier dans la région au sud et à l'est de Lupkow. D'importantes forces russes ont renouvelé leurs attaques. Le combat s'est prolongé jusque bien avant dans la nuit. L'ennemi a subi de fortes pertes et a été repoussé partout. Entre la croupe de Lupkow et îe col d'Uszok, on a également combattu opiniâtrement. On a constaté qu'une division russe qui se trouvait armi les troupes qui ont assiégé P>rzemysl prenait part aux attaques au sud de Dwemik. I^a situation est inchangée au sud-est de la Ga- licie, sur la Dunajec et en Pologne russe. * * Bruxelles, 31 mars : Un poste de garde de chemin de fer a surpris récemment plusieurs personnes au moment où elles essayaient de voler du fil de fer des lignes télégraphiques logeant le raihvay. Comme les voirurs tentaient de s'enfuir et ne donnaient pas suite à l'ordSre de s'arrêter, la garde a f ut usage de ses armes et a tué un des voleurs. Dans d'autres cas, des voleurs ont été surpris différentes reprises pour le même fait et ont été sévèrement punis. Des vols de, fil de fer, comme toute atteinte aux lignes télégraphiques, sont toujours une violation d'^s intérêts militaires. Des délits de l'espèce sont donc chaque fois considérés comme dirigés contre les troupes allemandes. Ceci ne s'applique pas seulement pour les lignes en exploitation, mais même pour celles temporairement mises hors de service ou détruites. Aussi tout le monde est-il mis instamment en garde contre le fait de considérer des bouts de fils pendant des lignes détruites comme n'appartenant à personne. Pareils fils ne peuvent^être coupés^sans autorisation : pour les enlever on doit, au contraire, avoir recours au plus proche poste militaire ou bureau télégraphique. — ~$~b- Carnm'jnlqirâs dos armâas ailiézs Pairis, 20 mars (Communiqué officiel de 23 heures) : L'ennemi a bombardé Nieuport-Ville et Nieuport-Bains. Le pont sur l'Yaer a été légèrement endommagé.En Champagne, il y a eu des combats d'artillerie autour de Beauséjour. En Argocne, duel d°a,rtillerie. On a jeté des bc-mbes, principalement dans les environs de Bagatelle, où l'activité a été très vive des deux côtés. Sur les autres parties du front, la journée a été très calme * * * Paris, 30 mars (Communiqué officiel de 15 heures) : Le 29 mars a été calme sur tout le front. Un aviateur allemand a jeté des bombes sur Reims. Deux personnes ont été blessées. Un projectile est tombé devant le chœur de la cathédrale. Le tir efficace de notre artillerie a forcé l'ennemi à évacuer le village d'Iiendicourt situé au nord-ouest de Saint-Mihiel. * * * Pétrograd, 29 mars (Officiel du grand état-major général): Sur le front ouest du Niemen, nous avons arrêté la contre-offensive allemande. Un bataillon qui s'était avancé dimanche sur la glace du lac Dusia, à l'est de Kalwarja, dans le but de pénétrer dans nos lignes, a été attaqué et repoussé près d.u village de Zbrziski. Les batteries de siège ennemies à Ossowiec ont cessé leur feu. Les combats continuent entre la Szkwa et l'Or-zic. Dans un combat violent près cTu village de Wach, nous avons capturé 9 mitrailleuses. Entre Gorldce et Bartfeld, les Autrichiens ont effectué dimanche des attaques persistantes, mais vaines, près des villages de Gladyszow et Regetto. Dans la direction de Baligrod et sur la rive gauche de la San supérieure, dans le secteur Radzie-iouw-Polianka-Zavoy- Iavorjetz, nous avons progressé, fai-t des prisonniers et pris 4 mitrailleu.-^s Près de Kosziowa, nous avons repoussé samedi dernier de nouvelles attaques allemandes. Dépêchas diverses Tokio, 29 mare : Le gouvernemeaït japonais oh-e>rcbe.ra à maintenir des relations amicales avec la Chine e>t ne petr^tna poe. at-feinfce à l'intégrité territoriale de celle-câ. Il observera strictement les conventions conclues avec le© autres puissances. ^ Rome, 29 mars : Le Conseil des ministres s'est réuni hier. Au cours de la séance, qui dura deux heures, d'importantes décisions ont été prises. Un décret a été signé hier matin interdisant la publication de toute nouvelle concernant la préparation militaire et la défense de l'Etat. Lond/res, 30 mars : On mande de New-York au «« Morning Post » que Ve 1 nouveau navire de gu-erre argentin Momeno, qui est Krti vendredi de Hamptonroadé, *«fc «ftré pu collision même nuit avec la barque Delaware, de Newoa«tle. La barque a sombré et le Moreno «'est échoué. Il a été renfloué dimanche matin et a pu oontinuer «a «yuteç il n'a été que pp.u endommagé. L'équipage du Deîawaff^ croit à un fonctionnement défectueux du gouvernail dtu Moreno. Londres 31 mars : On fait les plus grands efforts dans l'industrie pouf hâter la fabrieation des munitions, de guerre. Le gouvernement a l'intention d'interditre la vente de l'alcool à proximité des fabriques. Sîr Llo.vd George a d'ailleurs reçu, en présence _d<*© représentants de l'Office ch» la Manne et de l'Amirauté, u.ne djeléeration d'industriels. oui ont prié le Grouvern^m^nt d'e faire fermer toui 1"« cafés et f-nus les clubs dans les récrions industrielles. Sir Lloyd George a déclaré à la délégation qu'il avait été r^eu en a.iT'li'mee. le matin m&me, par le Roi, qui lui a dît : « L'Anrrl^t^rre lutftp contre trois adverraai-rP'C l'Allemagne, l'Autriche-Honsjrie et l'aJoool. et ee dernier est notre terribl»1 enn-emi. » T^rurd Kitche-n.er eomrrre 1a maréchal French wnt persuadé que l'issue d'^ la îru^rre dépend heaueoun d^ la question d!pa munitions, et il est ■certain oue la fabrication de celles» ei ^<*t largement influencée par 1e plus ou moins do so» briété des ouvriers. # * • Copenhague, 31 mars : On ma"<fc de Pékin que les troupes d'élite oamp£éi autour de Pékin ont été^renforeées <?e 100.000 homme®, bien pourvus de munitions. L'artillerie est postée 1« long des chemins de fer qui dominent l'entrée de la ville. T1 ne sembl^ pas toutefois qu'il existe un dancrer immédiat, les diplomates sino-japonais cherc/hant visible»' ment à gagner du temps. # * * Bucarest, 29 mars : On sait que les phares situés sur les rivages de la mer Noire, dans la Nouvelle-Dobroudjha, continuent, depuis la paix de Bucarest, à être administrés par la ; Société impériale ottomane des phares. A la suite d'un accord intervenu ces jours-ci entre la société et le ministre de la Marine roumain, le gouvernement va prendre incessamment possession de ces phares^ en installant dans chacun d'eux un personnel préleve sur les équipages de la flotte roumaine. **# Oopenhague, 29 mars : Le prince héritier d'Allemagne est actuellement i Berlin à l'occasion de l'aecouchement imminent de II princesse héritière. # * # Genève, 29 mars : Un récent décret impérial convoque le Parlement d'Alsace-Lorraine pour le 8 avril. La session durera environ dix jours/Comme le palais du Parlement sert actuellement de lazaret, la seconde chambre siégera à la préfecture et la première se réunira dans la bibliothèque de l'université. La séance d'ouverture aura lieu au palais du statthaîter. Le but principal de cette session est le vote du budget de 1915-1916, qui sera à peu près le même que le précédent. * * « Con6tantinople, 29 mars : Un iradé impérial prescrit que les forces ottomanes concentrées aux Dardanelles formeront désormais une «rmée qui sera désign£e"sous le nom de cinquième armée.* * * Genève, 29 mars : Le Conseil fédéral suisse a décidé de n'accorder aucune autorisation d'acquérir la nationalité suisse aus ressortissants des Etats belligérants qui ont déserta pendant la guerre actuelle. Il est probable que les réfrac.taires seront prochainement frappés d'une interdiction analogue. * * * Athènes, 29 mars : Le gouvernement hellénique a fait paraître un communiqué officiel sur la politique extérieure de la Grèce. Dans ce communiqué, le gouvernement déclare que, comme il attache une grande importance à faire régner le calme et la tranquillité dans l'opinion publi-ouo au sujet de_ la direction des affaires extérieures, il éprouvé le besoin impérieux de démentir les assertions suivant lesquelles la Grècej en ne sortant pas de la neutralité, a perdu l'occasion de réaliser les aspirations nationales. La divergence de vues entre le gouvernement et le cabinet précèdent se rapporte à 1 appréciation de la gravité des dangers menaçant l'intégrité du pays et connexes à une action immédiate. Le gouvernement travaille à éviter ces dangers. * * • Londres, 30 mars : On mande du Caire que sir Edward Cecil, conseille! financier du gouvernement égyptien, a déclaré que 1« budget étciit satisfaisant et que l'Egypte pouvait ss féliciter de ce que la situation financière ne soit pas plus difficile. Malgré les plus rigoureuses économies, il sera vraisemblablement nécessaire de décréter de nouveaux impôts. * * * Londres, 30 mars : On mande de Sidney au « Ti-mes » que les élection® dans l'Australie du sud ont donné la victoire au parti ouvrier. * * # Washington, 30 mars : Un représentant du propriétaire de la cargaison du varveur Wilhelmina a protesté auprès du département d'Etat contre le retard apporté dans la vente des produits alimentaires qui se trouvaient à bord du va-n*ur. U s'est adressé dans le même but à l'ambassa-deur anglais. * * * Paris, 31 mars : Un taube a survolé Oassel, îe 25 mare : il a jeté six bombes, qui n'ont occasionné que des dégâts matériels Un taube a également survolé Hasebrouck et Bailleul. Le village de Vlamertineen, près d'Ypres, a été bombardé jeudi, vraisemblablement par un train blindé allemand. Lea pertes françaises et les dégâts sont peu importants. Dans la région de Nancy, les aviateurs allemands déploient nne grande activité favorisée d'ailleurs par le beau temps. Tls nnt jeté de nombreuses bombes dont la plupart ont éclaté dans les terres arables, sans causer de dégâts.Pont-à-Mous^on a de nouveau été bombardée. Lea déeflts matériel semblent avoir été considérables, mais il n'y a pas eu d'accident de personnes. # * * Cettigné, 29 mars : Des bandes albanaises ont attaqué la frontière monténégrine dans la direction de Djakowitza; elles ont été dispersées. L'artillerie autrichienne a bombardé violemment, mais sans succès, les positions monténégrines sur la Drina, près de Grabow, et sur le mont Lovcen. Les batteries monténégrines ont répondu efficacement. * * • Tokio» 30 mars : Les élections ont donné une oomplète victoire au gouvernement. Le puissant parti des « sryukai > a perdu 73 sièges, dont 55 ont été gagnés par le nouveau parti des « doschikai », formé par feu le comte Katsura. Le gouvernement dispose d'une majorité d'au moins 40 voix, qui pourra peut-être s'élever au double.

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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