La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

1439 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1918, 27 Juillet. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/np1wd3rg54/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LA BELGIQUE p»M>I -V^-" V5gU3Igt2gSaar*AgeycW-t-iu^»erï' PP.1X DS3 ABCNNEMBNTS: 2 mois «oOt-septembra, fr. y.«0. 1 mots (aoüt), fr» Les demandes d'aüonnemsnt sont raQue* sxoluti» emunl var te burtnua « te ra^n d™ P»'<^- — Let rèciawatioru conoemant te aboniicmenu iloiven\ adnsfte txdusia:rM-.iljiw bureaux ds posu. iDIBINISTRAPOS ET REMCTIOH: (Sontagne-aux-üorbcs-PotaBèras, 31, Bruxallss -r-31 jTjjïgy ^■O'^g^n^ra'^^sxtaUiTrTO^^ai PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, Ir. 1.03. — Réclames avant Les ann,t la lig., tr. 2.50. — Corps du jounial, la lig., !r. 7.50. —Faits divers, la lig., ;r. 6.C0, —Necrologie, la lig., tr. étSO. — Coin 'des Eleveurs, annonces notariaten, avis de scciélés (assenxbléest paiement de coupons, (tra ges), la li^., ir. 2.G0. B'jreaux de 9 a 17 houros Dlrsotion et Admïnlstration: ggjg I? ""j?3 • v'; JOS. MORE6&ÉE, DIRECTEUR ' LA GJJERRE 1,454° Jour ei© guerre De violents combats locaux continuent è. se Jérouler avec des alternatlves diversea entre Soissons et Reims. Entre la vallée de 1'Oureq et la Marne, ils se jont terminés a l'avantage des Alliés: au nord le 1'Ourcq, ceux-ci ont en eflet occupé Oulchy-.a-Vllle; entre les deux rivlères, ils se sont avancés depuis deux jours de 1 k 3 Jsilomètres sur la ligne sud d'Armeniières-Coincy-Beuvardes-le Charmel-Vincelles-sur-Marne. Au sud-ouest de Reims, les Allemands tien-nent fermement leurs positions. Ils ont même oontre-attaqué non saos succès dans le secteur de Vrlgny. LES OPÉBHiis 8 L'OUEST Paris, 26 juillet: Le critiQue militaire du Journal des Dèbats tëcrit que les plans de 1'ofiensive frangaise ont jété établis par le général Pétain et soumis seulement le 13 juillet k 1'approbation du général Foch, qui n'a donc guère collaboré k 1'opé-ration.*** Paris, 26 juillet: De 1'Ageüce Havas: — La cliarge de 1'offensive a pesó sus les Francais dans la proportion de 70 p. c., tandis que les autres alliés supportaient les 30 p. c. restants. > •** Londres, 26 juillet t Du corresp-ondant du Times sur le front k l'Ouest: — Quoique les Alliés aient attaqué violem-tnent et sans rel&che ces derniers jours la po-jition en cul-de-sao que les Allemands occu-pent sur la rive septentrionale de la Marne, ils n'ont réussi k avancer & certains endroits que de 800 ó, 1,000 mètres durant les dernières ii«nte-six heures, tant la résistance des trou-pes allemandes a été opini&tre. 11 semble qu'il ne faille plus guère fonder de grands espoirs sur 1'offensive du général Foch, car, abstrac-üon faite d'autres motifs, la saison est trop avancée déjêu Du reste. les Américains ne sont pas encore sufflsamment exercés.» *** Zurich, 25 juillet: De la Zuricher Morgen Zeitung: — L'ensemble de la bataille de la Marne s'est calmé. Les Francais sont essoufflés et les Allemands reprennent haleine pour établir [eur nouvelle llgne de résistance entre Sois-ïons et la Marne et trés vraisemblablement aussi pour re&rendre une nouvelle offensive. En appréciant la situation militaire entre l'Aisne et la Marne, il ne faut pas perdre de vue que le but du haut commandement alle-mand est de décimer 1'ennemi et non de ga- ; gner du terrain. On peut en conséquence ad-mettre que l'atttaaue d'une partie de 1'armée flu général von Boehn n'avait d'autre objet que de provoquer une contre-offensive du général Foch, de manière k épuiser toujours da-vantage les forces des Alliés. II est indiscutable que ce but a été trés iargement atteint.» *** Berne, 25 Juillet : ön écrit de Paris h la Presse télérjravhique Misse que pendant la nuit de dimancbe è lundi, Calais a été bombardé h piusieurs re- ! prises par des aviateurs allemands. Les dég&ts sont considérables, et 1'on compte de nom-breuses victimes parmi la population. JLa ffuerre neuvale Berlin, 25 juillet: Les Journaux aiiglais et francais prétendent que le navire torpillé le 20 juillet par un sous-marin aliemand au nord-ouest de 1'Irlande a'est pas le vapeur Vaterland, mais bien le jrand vapeur & turbines Justitia (32,120 tonnes brut), de la White Star Line, achevé en Angle-terre en 19Ï7. Avant que nous puissions nous prononcer sur 1'exactitude de cette informa-tion, nous devons attendre le retour du sous-narin intéressé. Le récent communiqué offl-jiel relatif au torpillage du Vaterland était ?asé sur des radiotélégrammes, *** Londres, 25 juillet: De I'Agence Reuter: — Le vapeur Justitia avait été construit en .917 par des chantier anglais pour compte de a Holland-Amerika Linie, qui 1'avait baptisé Uatendam,» *** "Londres, 25 juillet: Le vapeur Justitia, construit en 1917, jau-jeant 32,000 tonnes et appaitenant è. la White Ster Line, a été coulé samedi ó, 1'aube au large le la cöte septentrionale de 1'Irlande par un ;ous-marin. Le navire avait six cents è, sept :ents personnes è bord; onze d'entre elles ont )éri. Le Justitia ne transportait pas de passa-;ers. Les survivants ont été débarqués dans un >ort lrlandais. Le combat entre le vapeur et le ous-marin a duré vingt-quatre heures. La pre-aière torpüle, lancée vendredi après-midi, k i heures, a détruit la chambre des machines, Le sorte que le navire fut contraint de stopper, ^'explosion a tué dix hommes. Le sous-marin i encore lancé neuf torpilles, dont deux seule-aent ont atteint leur but; quatre torpilles ont té détruites ó, coups de canon avant qu'elles lient atteint le Justitia. Lo navire a coulé sa- oedi matin, k 10 heures, *** tondres, E5 Juillet : D'après le Daily Mail, de trois è huit sous-uarins ont pris part ó. 1'attaque contre le va->eur Justitia. Les contre-torpilleurs qui le con-'oyaient les ont attaqués avec 1'aide des na-Ires de patrouille, et un remorqueur a pu >rehdre le vapeur ó. ló, remorque. Do 3 heures de J'après-midi è. 8 heures du natin, sept torpilles ont été lancées sur le fusticia. La première torpillé 1'a touché. A 1.0 heures, un sous-marin est revenu è la sur-'ace et a lancé deux torpilles, qui 1'ont touché 11'avant et ó. 1'arrière : il a coulé & 1 heure de raprès-midi. Amsterdam, 25 juillet: De I'Agence Vas Diaz : -- II est certain que les Allemands ont pris le Justitia pour le Vaterland.» **# Rotterdam, 25 juillet: Du Nieuwe ïlotterdamsche Courant: — Le Justitia — ancien Statendam, de la lolland-Amerlka Linie — avait toutes les ap->arences du Vaterland, ce qui pourrait expli-[uer une erreur de la part du commandant du ous-marin allemand.» La Haye, 25 Juillet : Le ministère des affaires étrangères a 'été ivisé que lo vapeur néerlandais Zyldyk, hargé de céréales, est parti hier do New-'ork pour la Hollande. Berlin, 26 juillet : Le président de 1'assemblée générale de la iunard Line s'est plaint des pertes graves ues & la cuerre des sous-marins. Les dég&ts ausés pendant le dernier exercice s'élèvent è [) millions de shillings en chiffres ronds. On eut se faire une idéé de la valeur des cargai-Dns perdues en considérant que le vapeur orvégien Vindeogen f3,167 tonnes brut), parti e 1'Amérique du Sud et récemment torpillé la cóte amérlcaine, avait h. bord une cargai-:>n de cuivre et de laine valant en cliiffres 3nds 30 millions.de shillings. Les évéaements de Eïissis Moscou, 26 juillet i Dans toutes les villes de Russie, möme k Moscou et ö. Pétrograd. des services rellgieux ont été célébrés dimanche è, la mémoire du Tsar assassiné. Toutes les cérémonies ont été trou-blées par les maximalistes. II y a même eu des rixes entre monarchistes et bolchevistes. G'est surtout la classe nécessiteuse qui a assisté aux offices. Stockholm, 25 juillet : On mande de Moscou que le patriarche Ti-clionine a recu par i'entremise d'une dame de la Cour une lettre do 1'ex-Tsarine lui deman-dant de la fairo autoriser, elle et ses deux filles, è, entrer dans un couvent : la Tsarine se plaint d'être séparée de son mari et-de n'avoir pu rester auprès de son fils malade, que 1'on a laissé ó. Tobolsk. Le patriarche fait des démarches pour donner satisfaction & 1'ex-Tsarine.*** Berlin, 25 juillet: On mande de Stockholm au Lolcal Anzetger que la situation devient trés criti^ue a Pétrograd. Piusieurs habitants sont morts de faim et le choléra y fait des ravages inouïs. Le nombre des habitants est tombé de 2,400,000 è. 1,430,000. On espère obvier & la famine en auto-risant de nouveau le commerce libre des den-rées alimentaires. II n'y a plus de nourriture pour les chevaux, qui ton^bent morts de faim et d'épuisement. Dans une seule rue, on a ramassé les cadavres de vingt chevaux. La population souffre cruellement du man-que de pain; durant piusieurs jours, aucune distribution de pain n'a pu avoir lieu. Le choléra menace de prendre une plus grande exten-sion encore, les médecins, les inflrmiers et les médicaments faisant défaut. *** Moscou, 24 juillet: Urn ordre du jour de Trotzki interdit lee voyages vers la cóte de Mourmane et d'Arx-hangel, ainsi epie vers le front bchéque-sio-^aqrie, sauf autorisation écrite du commis-sariat de la guerre. Lee contrevenants se- ront passibles de la peine 'Je mort. •% Moscou, 25 juillet: Le Comité central des commissaires du peu-ple a décidé de licencier la Garde Rouge et de reconstituer un armée régulière d'après un nouveau plan de réorganisation. Cette décision a été prise en raison de 1'attitude douteuse de la Garde Rouge è. 1'égard des socialistes révo-lutionnaires. Le-principe du recrutement volontaire sera abandonné et remplacé par la conscription. D'autre part, la solde sera dimi-nuée et une discipline plus sévère sera intro-duite dans rarmée. Paris, 25 juillet : On écrit de Moscou au Temps que la situation se trouble de jour en jour dans cette ville. En une dizaine de jours, il y a eu des milliers i d'arrestations. Les prisons débordent, et 1'on a dü incarcérer dans d'autres locaux une partie des gens arrêtés. Dix-neuf clubs de révolution- naires socialistes" ont été fermés. *** Moscou, 26 juillet: ; Au cours de 1'instruction ouverte contre les instigateurs du coup d'Etat contre-révolution-naire, les autorité^ ont fait arrêter plus de soixante des principaux chefs des Cadets. •** Kief, 25 juillet ï Un Congrès monarchiste róuni a Kief et au-quel ont pris part de nombreux chefs des par-tis russes de droite, vient de prendre fin. La majorité demandait le rétablissement en Russie de la monarchie absolue ou rinstauration d'une dictature militaire. Les membres de 1'opposition, octobristes et nationalistes, pré-conisant une monarchie constitutionnelle, le Congrès a voté une résolution favorable au rétablissement du statu quo d'avant la révolu-tion de février. Moscou, 25 juillet: La famine règne dans le gouvernement de Nowgorod. Des troubles y ont éclaté, et 1'on craint qu'il en aille de même dans le gouvernement de Vologda. *.** Londres, 26 juillet: On mande de Pétrograd au Mórning Post: — Après avoir occupé Jaroslaw, les Tchè-ques-Slovaques ont été renforcés par des grou-pes de paysans révoltés. Les Tchèques-Slova-ques approchent de Moscou (250 kilomètres séparent Jaroslaw de Moscou).» •** Charbin, 25 juillet: Un acCord a été conclu entre le général Hor-wath et les Tchèques-Slovaques, aux termes duquel ces derniers soutiendront le général dans sa marche sur Chabarowsk et dans la Si-bérie occidentale. Le gouvernement prendra en mains Tadministration civile de Nikolsk et de Vladivostolc. Les troupes marchant sur Chabarowsk disposent de 60 pièces d'artillerie lourde. Cependant, le moral des troupes est assez sérieusement ébranlé k la suite de la dé- faite subie prés de Nikolsk. «** Moöcou, 24 juillet: D'après une information offlcielle. les Tchèques-Slovaques se sont emparés de Simbirsk, malgré une résistance acharnée des troupes des Soviets. Par suite de la chute de Simbirsk, non seulement la rive gauche du Volga, mais aussi une partie du territoire du gouvernement du Volga sont tombés aü pouvoir des Tchèqnes, dont la marche victorieus© continue. La «Pravda» dit que 1'insurrection fait tache d'huile et qu'il est h espérer que la chute de Simbirsk, qui était 1'un des pointe d'appui de la puissance des Soviets et un grenier d'abondance pour la Russie, réveil- j lera 1'ardeur des indifférents. Le danger j crolt de jour en jour et s'approche k pas de | géant. L'ennemi est nombreux et bien or-ganisé. Si la chute de Samara a laiseé in- I différents les travailleurs, la perte de Simbirsk doit réveiller 1'ardeur des prolétaires. *** Kief, 25 juillet: Un accord n'ayant pu s'établir, les délégués oukrainiens et russes chargés de négocier la paix ont décidé de nommer une sous-commis-sion chargée de délimiter la frontière ethno-graphique.Kief, 25 juillet ï La grève des cheminots de 1'Oukraine reste dans le même état. Berlin, 26 juillet: On annonce de Reval le retrait de la procla-mation militaire flxant les prix maxima des denrées alimentaires de toute nature dans le territoire de 1'Esthonie. Seuls, restent en vi-gueur les prix imposés pour le lait et le poisson. Berlin, 26 juillet^ La Gazette de Voss apprend par la Nowaja Gazeta, de Pétrograd, que, dans Ia séance de la Diète finnoise du 18 juillet, les représentants du nouvel Etat ont eu k se prononcer sur la forme du gouvernement c\ adopter par la Fin-lande. La proposition d'ériger la Finlande en monarchie a été déflnitivement adoptée par une majorité de 16 voix. Ce résultat a provoqué en ville de vives manifestations de joie. Pétrograd, 26 juillet : On mande que la révolte prend une exten-sion menacante dans le Turkestan. Partant de Taschkent, le mouvement a gagné tout le pays et des troubles graves ont déja éclaté k Samer-kand, k Skobelef et k Aschabad. Les autorités ont proclamé 1'état de guerre et demandé se- cours aux Soviets, car elles ne sont pas en mesure de résister longtemps k la contre-révo-lution. EN AMÊRIQUE Berlin, 26 juillet: On mande de Berne k la Gazette de Voss: -~ Le ministre américain de la justice a or-donné une enquête minutieuse au sujet de toutes les commandes passées par les ministères de la guerre et de la marine. Trois mille contrats au moins doivent être soumis & un examen approfondi; Les autorités judiciaires ont saisi les' livres et leg arcliives des usines travaillant pour la guerre.' Des' centaines de flrmes commerciEiles ont traüsmis au ministère de la guerre toute leur correspondance depuis le début de la guerre. Un grand nombre d'offl-ciers et de fonctlonnaires sont sur le point d'être arrêtés. On parle surtout de millions de dollars de commission percus par des officiers servant d'intermédiaires.» *** Zurich, 25 juillet : Une dépêche de 1'Agencia Americana annonce que le ministre argentin des finances Salabery a retiré sa démission. Zurich, 25 juillet : On annonce de Cordoba (Argentine) que des dépöts achetés k Moldes par les Alliés ont été détruits par un incendie. Les dégats s'élèvent ö, plus d'un million. DEPÊCHES DiVERSES Lugano, 25 juillet : Le Congrès parlementaire ihterallié, qui de- vait se tenir k Paris, a été ajourné. *** Luxembourg, 25 juillet : C'est le dimanche 28 juillet qu'auront lieu les électlons pour la Chambre. La Chambre avait été dissoute le 14 juin, la /grande-du-chesse ayant opposé son veto au vete de piusieurs articles de la Constitution, dont 1'un Visant rinstauration du suffrage universel. iVienne, 25 juillet: Les Journaux annoncent que le président du Conseil autrichien, M. Hussarek, a conservé dans son cabinet tous les ministres du cabinet von Seidler, k 1'exception des deux ministres polonais : MM. von Twardowski et CwikÜnski, qui quittent le ministère pour se conformer aux vceux du Club polonais. Les deux ministres seront remplacés dans leurs fonctions par deux chefs de division: MM. von Nadeyski k 1'instruction publique et Galecki k 1'agricul-ture. La nomination du ministère aura lieu aujourd'hui et le nouveau cabinet prendra contact vendredi avec la Chambre des députés. Le vote du budget aura lieu vendredi ou samedi; après quoi, la Chambre partira en congé. Budapest, 25 juillet : Les souscriptions au huitième empiunt de gTierre hongrois clöturé hier ont produit dans les banques de Budapest la somme de 3,018 mülions. Les souscriptions de province ne sont pas encore connues. *** Rotterdam, 25 Juillet: L'excellent correspondant dans les Balkans du Nieuwe Rotterdamsche Courant attir^ 1'at-tentlon sur les succès remportés par les Turcs en Lybié, oü les Senoussis ont conquis la Tri-politaine k 1'exception de cinq ports fortifiés: Homs, Lebda, Magrata, Bengasi et Bemana. On ne saura jamais comment il a été possible de constituer lentement au cceur de la Tripoli-taine une armée turque de piusieurs milliers d'hommes, pourvue de canons et d'ambu-lances. Le prince Osman Fuad a débarqué k Tripoli il y a trois mois et y a été accueilli avec enthousiasme. Depuis le 6 courant, tous les ports sont bombardés sans rel&che. Depuis deux mois, les Communications par mer sont impossibles ó. cause de 1'activité des sous-marins et les Italiens en sont réduits aux sans-fll. **'* Londres, 25 juillet : M. Bonar Law a annoncé aux Communes son intention de déposer une nouvelle de-mande de crédits et de faire è, cette occasion un exposé de la situation militaire. **» Amsterdam, 25 juillet: La grève qui a éclaté dans les fabriques de munitions en Angleterre doit être assez sé-rieuse, car le Handelsbald apprend de Londres que le cabinet de guerre a décidé que, dans le cas oü la grève ne prendrait pas fin immédia-tement, les ouvriers des fabriques de munitions seraient incorporés dans 1'armée & partir de lundi prochain. Dans les sphères industrielies, on concède que les mesures prises pour envoyer les ouvriers exercés dans les usines oü leurs aptitudes trouvent le meilleur emploi sont conformes aux termes de 1'accord conclu avec les syndicats. Les grévistes ont refusé de se soumettre aux décislöns de la Commission consultative, pour la constitution de laquelle ils avaient fait grève 1'an dernier. *** La Haye, 25 Juillet : Les journaux apprennent de Londres qu'i 1'occasion de la mort du tsar Nicólas, le roi Georges V a ordonné un deun. de Cour de quatre semaines. Londres, 25 juillet :* Lord Clinton, représentant du ministère de 1'agriculture, a déclaré k la Chambre des Lords que les perspectives pour la récolte ne sont pas aussi favorables qu'on 1'avalt cru. Toutefois, la superficie des terres emblavées de froment a augmenté de 39 p. c., de sorte qu'on peut raisonnablement escompter. un ac-croissement d'au moins 12 millions, ce qui compensera ->rgomont le déficit 'en avoine et en orge. Copenhague, 26 juillet: On mande de Londres a Poliliken: — Tandis que des troubles ouvriers: mena-cent d'éclater en Angleterre, la situation devient de nouveau inquiétante en Irlande. Le gouvernement anglais y a interdit les réu-nions publiques, sauf qu'èlles soient autori-sées. On télégraphie de Dublin au Daily News que les nationalistes de toutes nuances s'unis-sent pour résister. L'Union Sportive Gaëlique, organisme trés important auquel sont afflliés presque tous les cercles sportifs, k 1'exception de ceux qui organisent des courses de chevaux, a I'intention de faire une semaine sportive sans demander d'autórisation, ce que tout le pays considérerai't comme une provocation vis-ü.-vis du gouvernement. Les Sinn-Feiners, divers organismes ouvriers et d'autres organi-sations irlandaises sont d'accord avec 1'Union Sportive.» *** Amsterdam, 25 juillet : L'Agence Vaz Dias dit que le nouveau cabinet sera probabloment constitué comme suit : M. de Savornin-Loman, intérieur; M.. de Jeer, instruction publique; M. Heenskerk, affaires étrangères; M. Ideburg, col.onies; M. Kooien, finances; M. Bongaerts, waterstaat; M. Aalb£rse, agriculture; M. Struylcen, jus-tice; M. De Jonge, guerre. MM. Loman et de Jeer sont députés du parti chrétien-historique, MM. I-Ieenskerk et Idenburg du parti antiré-volutionnaire, MM. Kooien et Bongaerts du parti catholique. M. De Jonge est le ministro de la guerre actuei. ft** Stockholm, 25 juillet : Le choléra semble vaincu k Stockholm. II n'y. a pas eu de nouveaux cas cette semaine. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 25 juillet. — Offlciel de ce midi ; Thódtre de la guerre ü l'Ouest. Armées du féld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Au sud d'Albert, nous avons repoussé une attaque partielle anglaise et, en poursuivant rennemi, nous avons fait des prisonniers. .Nos détachements de reconnaissance ont exécuté de fructueuses attaques sur un grand nombre de points du front. Armées du prince héritier allemand : Sur le champ de bataille entre l'Aisne et la Marne, nous avons repoussé de violentes attaques partielles de l'ennemi en partie devant et en partie dans notre zone de combat. Des deux cötés de 1'Ourcq, les combats ont continué jusqu'au soir; k eet endroit, nous avons rejeté l'ennemi do ses lignes les plus avancées au nord d'Oulchy-le-Chateau. A 1'est du village et au sud de 1'Ourcq, nous avons repoussé les attaques ennemies par des con-tre-attaques. A 1'ouest de Vincelles, sur la Marne, l'ennemi a été aussi repoussé après de violents combats devant nos lignes établies dans le bois de Ris. Au sud-ouest de Reims, nous avons nettoyé le terrain boisé situé il 1'ouest de Vrigny et repoussé de violentes contre -attaques de Francais blancs et de couleur. En Champagne, l'ennemi a attaqué ó, 1'aube entre la vallée de la Suippes et Souain; il a été repoussé par des contre-attaques. Au cours de combats aériens, l'ennemi 'a perdu hier 28 avions et un ballon captif. Le lieutenant baron von Richthofen a remporté sa 30® victoire aérienne; elle constitué la 500® victoire de 1'escadrille de chasse Richthofen. Le lieutenant Löwenhardt a descendu son 44® adversaire, le lieutenant Billik son 27°, le lieutenant Bolle son 26® et le vizefeldwebel Thom son 25®. *** Berlin, 25 juillet. — Offlciel du soir: Violents combats locaux sur le champ de bataille entre Soissons et Reimsj Berlin, 26 juillet. — Offlciel : Dans la Méditerranée, nos sous-marins ont coulé quatre vapeurs jaugeant 13,000 tonnes brut en chlffres ronds. *** Vienne, 26 juillet. — Offlciel de ce midi: Sur le thé'&tre de la guerre en Italië, une attaque ennemie a échoué prés de Canove, dans les Sette Commüni. Par ailleurs, pas d'événement particulier k signaler. Sur le front en Albanië, entre Kuci et la mer, nous avons atteint le Semeni sur piusieurs points. Notre marche en avant provoque de violentes contre-attaquss ennemies. •** Sofia, 24 juillet. — Offlciel : Sur piusieurs points du front en Macédoine, canonnade réciproque plus violente k certains moments. A 1'ouest du lac d'Ochrida, dans Ia bouclé de la Czerna et au sud de Huma, nous avons repoussé de fortes patrouilles ennemies qui s'étaieht approchées de nos lignes de sü-reté.Dans la bouclé de ia Czerna, nous avons forcé un avion ennemi k atterrir derrière ses lignes, oü il a jété détruit k coups de canon. Berlin, 26 juillet. — Offlcieux : L'ennemi a tenté des efforts surhumains pour nous arracher les hauteurs au sud-ouest de Rèims, afin de pouvoir s'élancer plus avant au del& du bois de Reims. Le but bien défini de toutes ces tentatives n'est autre que de se dégager de 1'encerclement qui' le menace prés de Reims et, d'autre part, de cher-cher liaison avec les forces anglaises et amé-ricaines opérant prés de Soissons pour prendre nos troupes comme dans une tenaille. Les troupes d'assaut qui, depuis piusieurs jours déjè, se lancent contre 1'aile droite de 1'armée von Mudra, se composent d'une vraie macédoine de peuples. Comme les Francais ont déjè utilisé leurs réserves considérables dans les combats si violents et si sanglants qui ont précédé, ils se sont vus contraints de mettre en ligne sur leurs deux fronts leurs troupes auxi-liaires et de faire appel k leurs alliés. A cöté do divisions anglaises, parmi lesquelles fee rencontre la 51° division, si éprouvée, on trouve une division italienne engagée au front entre Marfaux et Vrigny. Des escadrilles de tanks s'avancèrent le 23 juillet dans le bois de Reims, mais furent culbutées par notre feu. Un bataillon d'assaut italien et des troupes coloniales francaises se sont également lancés contre nos lignes. Huit bataillons séné-galais furent littéralement jetés k piusieurs reprises au milieu de la fournaise. Les décla-rations d'un officier suppléant sénégalais du 64® bataillon jettent un jour singulier sur la manière dont sont traités ces enfants de 1'Afrique. II afflrme que des deux divisions coloniales se trouvant devant Reims et qui ne furent pas encore engagées, seuls les bataillons sénégalais ont été envoyés au feu. On leur a raconté des choses épouvantables qui les attendent si, par hasard, ils tombaient aux mains des Allemands. Derrière ces bataillons, qui sont condamnés k marcher a la mort, les Francais ont mis en position des mitrail-leuses et de6 batteries d'artillerie, qui ont recu 1'ordre de tirer sur les noirs qui feraient mine de reculer. Et les choses, en effet, se sont passées do la sorte. En conséquence, les pertes de ces bataillons ont -été particulièrement éle-vées. Depuis deux ans que le 64° bataillon sé-journe en France, aucun homme n'avait encore obtenu un congé pour retourner au pays. Une fois par mois seulement, les hommes sont autorisés k envoyer une carte postale aux leurs. Tous les prisonniers sont trés montés contre ce traitement inhumain, qui est une honte pour la France, oü 1'on ne parle que de liberté et du droit des peuples dé disposer d'eux-mêmes. Communiqués das armées aülées Paris, 25 juiltet. — Offlciel de 3 heiaree : Au sud de Montdidier, tul coup de mam nous a permis de ramener un« trentaine de prisonniers. Sur ia rive droite de la Marne. 1'enn-emi a laScSTatTicmTS Tis-Ta Kuit, dé fortes con-tre-attaques dans la région de Dormans. II a réussi h occuper momentanément un pe-tit .bois k quinze cents mètres au nord de Tréloup et le viliage de Chassins, mais un retöttr offensif de nos troupes leur a rendu ces deux points peu après. Au nord de 1'Ourcq et dans la région de Reims, actions d'artillerie violentes. Rien k signaler ailleurs. Paris, 25 juillet. — Offlciel de 11 heures: Sar le front de l'.Qurcq, les combats se sont derouTés aujourd'hui avec le même succès que les jours précéd-ents. Au nord de la rivière, nous avons occupé Oulchy-la-Vilie. Au sud, les troupes franco-américai-nTs ont réalisó une avance qui atteint trois kilomètres en certains points, en dépit de la résistance de l'ennemi, fort vive, no-tamment dans ia région de Dormans. Au sud-est d'Ar'mentières, nóus avons enlevé-1a cöte" 141 et franchi le ruisseau de Nanteuil. Plus au sud, nous avons pris les villages de _Coincy, Ia majeure" partie du bois de la Töïrnelle et progressé Iargement dans te_forêt de Fère jusqu'ü la hauteur de la ligne g'énffialë Beuvardes-le Charmel. Notre avance s'est également poursuivie dans de bonnes conditions en forêt de Ris et au nord de Dormans. Au sud-ouest de Reims, l'ennemi, & la suite de VÏSIentes attaques sur nos positions entre Vrigny et Sainte-Euphraise, a réussi & prendre pied sur la cóte 240. Nos troupes ont reconquis peu après cette hauteur en faisant une centatne de prisonniers. LA QUESTIONjFLAMAND£ Le «Centraal Vlaamsch Persbureau > nous communiqué la note suivante : — Le chancelier comte von Herling, qui se trouvait il y a quelques jours & Bru-xelles, s'est longuernent entretenu de la question flamande avec le gouverneur général et lui a marqué son accord sur 1'en-voi au Raad van Vlaanderen d'une com-munication destinée <i lui faire savoir que son point de vue dans la question est le même que celui de ses prédécesseurs a la chancellerie de 1'Empire. Cette communication a été, par ordre du gouverneur général, portée b. Ja connais-sance des fondéa de pouvoir du Raad van Vlaanderen par 1'wntremise du .Verwal-tungschef pour Ia Flandre. Conformérnent au désir exprimé par Ie Chancelier, piusieurs "leaders» flamands se rendront auprès de lui au premier jour pour lui faire un exposé complet et détaillé du problème politique flamand. » OPIKIOSS ET COMMENTAIKES Un jugement anglais. Le (i Manchester Guardian » du 7 juin con-sacrait k la question de 1'intervention alliée en Russie un long et eubstantiel article, dont voici les principaux passages; — t'agitation en faveur d'une interventlon ]a-ponalse en Sibérie continue toujours. Les prota-gonistes de ce mouvement semblent partir de deux points de vue. Le premier, c'est que les masses du peuple rasse sont juste aussi ma-niables et aussi susceptibles d'adaptation 4 un gouvernement appuyé par la force que le sont les masses en général; le second, c'est qu'un tel gouvernement peut facilement être étaili en Russie par les « meilleures. classes, avec 1'aide des baïonnettes japonaises. Les deux considérations sonti fausses. Les masses du peuple rasse peuvent être aiettrées, mais elJes ne sont pas aussi dépourvues de ressources et aussi malléables qu'on rimagine. Le peuple russe, eu douze ans, accdmplit trois ré-volutions, dont les deux dernft-es — celles de mars et novembre 1917 — ont énormément con-tribué è son éducation politique, et 1'ont rempli d'un sentiment de force et d'indépendance dif-ficfle a combattre. La révolntion bolcheviste spé-cialement, en lui translérant 1'admtnistration direct de la machine gouvernementale, a [ortifié sa conscience de lui-même et en a fait le maltre de sas propras destinés, è un degré unique dans 1'Iiistoire moderne. Imaginer que cette masse peut être écrasée et facilement soumise par une armée d'invasion de... disons 2,000,000 d'hommes, abordant è un point éloigné du vaste pays et s'avansant vers l'Ouest par une simple voie ferrée, c'est vraiment Ie summum de la folie et de 1'ignorance. La seconde illusion est de croire que la majorité des classes possédantes serait du cóté des Japonais. Cerux qui caressent cette erreur sont simplement abusés par 1'appel de quelques leaders des cadets et des socialistes, dont ils con-fondent la voix avec celte de la bourgeoisie russe. On découvrirait bien vite que toute IV an-cienne noblesse», toute 1'anoienne bureaucratie, et la plupart des officiers de haut rang haïssent les Japonals plus qu'ils ne haïssent le régime bolcheviste, et que, s'i's saluaiant volontiers 1'aide des Allemands, qu'ils admirent profondé-ment dans leur coeur.ils feraient tout pour tenir tête 4 1'invasion japonaise. On peut dire que oes leaders ne représentent pas même leurs propres partis en son entier. Les «intellectuelsles «professeurs», et les classes professionnelles sont certainement sl dévoués a la cause des Alliés, si amèrement opposés aux Allemands et aux bolchevistes, qu'ils accepteront volontiers 1'aide japonaise. Mais le parti cadet, en particulier, contdent de nombreux éléments financiers et commerciaux, dont rorientation est différente et, oomme il est prouvé par 1'exeinple des cadets en Oukraine, ils invoqueront plus rolon-tier 1'aide ds Allemands plutöt que de permettre aux « Asiatiques. de se présenter en sauveurs. Ces éléments, depuis 1'aristocratie de 1'ex-lsar et la bureaucratie jusqu'aux grands propriétaires et aux hommes d'affaires, se joindraient aux masses du peuple pour résister k 1'avance des Japonais. Celui qui connait la Russie et réfléchit, sans laisser sa pensée obéir a ses simples désirs, doit comprendre olairement que le plan d'« as-sister »la Russie dans sa exise actuelle par le fait d'une invasion japonaise est parfaitement enfantin, et que, sl on le lente, il entrainera pro-bablement un désastre. 11 y a une meffleure vole, beauooup meilleure pour cela. II faut voir en face les faits, et le fait principal, dans la situation présente en Russie, c'est que le peuple est dans sa majorité et con-sciemment en faveur des bolchevistes, et, par conséquent, en faveur du gouvernement botche^ viste lui-même. Parler des bolchevistes comme d'« usurpateurs» est un pur non-sens ; on n'a qu'è se rappeler que toutes les tentatives faites jusqu'ici par divers groupes individuels et avec 1'appui de la force armé, par la propagande parmi les masses et par 1'appel aux estomacs af-famés, ont échoué complèlement oonlre la vo-lonté des masses armées et désarmées. ...Supprimez ce gouvernement et ce régime par la force armée, et vous sèmerez les germes d'une agitation perpétuelle, un état de rébeüion latent, de révoltes, qui empêcheront le pays d'at-teindre jamais a une vie ordonnée et qui éven-tuellement n'aboutiront qu'a une autre révolu-tion. D'un autre cöté, prêtez è ce régime et k ce gouvernement votre appui matériel et moral, aidez-le k reconstruire le système de transport, a procurer Ie nécessaire aux paysans, k organisr Ia production de 1'industrie, et vous obtiendrez en un temps fort court une communauté démo-cratique bien ordonnée de quelque 100 millions d'habitants, avec de vastes ressources, un immense marché commercial, qui deviendra un centre irrésistible d'attractlon pour tous les pays drconvolsins. ...Ceux qui veulent 1'intervenlion du Japon pensent que, sous un régime différent, la Russie pourrait de nouveau intervenir dans la guerre. Cel est une profonde erreur. Le peuple russe ne veut plus de Ia guerre ct même s'il on voulait, il ne pourrait plus agir. Ceel n'a rien k faire avec Ie régime bolcheviste. La vérité, c'est que non seulement Ie peuple a été déeimé par Ia famine et les terribles sacriflces de Ia guerre, tant en seng qu'en argent, auxquels il était mal préparé par 1'état économique, politique et moral du pays, mais tout Ie mouvement économique, y compris le système des transports, a élé complé-teent miné, de telle sorte que toute continuation effeclive de la guerre est hors de question... Ce témoignage d'un grand journal anglais conflrme dans sas grandes lignes I'opinion esprimée ici même. phtite^GASTS , Maldonne Je n'ai pu fermer l'oeil la nuit dernière et, pour peu que ca vous intéresse, vous allez savoir pourquoi. Depuis lundi, J'ai recu la visite de trois ou quatre personnes qui m'ont demandé de leur passer le nom et 1'adresse de cette jeune fille' tuberculeuse dont je me suis occupé ici. Or, je les ai aiguillées sur une mauvaise piste. Comment cela s'est-il fait? Je serais heureux qu'il se trouvat un psychologue bien élevé pour me 1'apprendre. Tout ce que je sais, c'est que, par-' lant k la preÜiière personne qui me demandait les renseignements eii question, je lui ai donné I le nom d'un jeune homme auquel je pensais dans le moment méme et qu'en outre — autre i aberration I — je lui ai indiqué un autre numéro de rue qui n'est pas le vrai numéro 1 Et j'ai répété, comme un perroquet, ces indica-' tions inexactes aux autres personnes qui sont venues me voir. Seul, le nom de la rue que je leur ai donné est exact. Ah I ca, est-ce que, après tant d'autres, et la fièvre espagnole se détournant obstinérnent de moi, je serais guetté par la neurastliénie ? II y a plus que des apparences... Je ne dis pas ca pour qu'on m'envoie quel-. que part en pature, mais il y a des jours oü je donnerais bien quatre sous pour être au vert k quelques kilomètres de mon bureau. Pardonnez-moi cette uistraction, encore que j'y aie persévéré et que le fait de persévérer dans une erreur soit tenu pour diabolique. Et que celui qui n'a jamais péché me jette la première pierre. Du reste, vous ne pouvez pas, si vous n'êtes vous-même et personnellement distrait, ne pas connaitre des gens monstrueusement distraits dans votre entourage. II en est — et j'en con-nais —■ qui pensent a tout sauf k quoi ils de-vraient penser. Exemple: Quand les douze coups de midi sonneront k Sainte-Gudule, j'irai retrouver ce vieux co-pain que je vois chaque jour k cette heure-lè,. Je lui aurai k peine serré la main qu'il me dira: — A propos, j'ai une lettre assez curieuse k te montrer...» II passera la main sous son veston pour aller dénicher son portefeuille dans la poche de droite. Je le verrai rougir k constater que son portefeuille ne se trouve ni dans cette poche-lêt ni dans aucune autre. II murmurera — c'est couru puisque ca arrivé au moins trois fois par semaine et toujours le vendredi: — Sapristi de sapristi I... J'ai encore une fois oublié mon portefeuille I...» Et nous parierons d'autre chose en buvant pour six sous de lambic. Mais, ce rite accompli et tan&is que nouè escaladerons la rue d'Assaut po"ïïr aller k la soupe, il s'apercevra qu'il a oublié, dans ce café d'oü nous sortons, sa canne ou son para-pluie — il a toujours un parapluie quand il fait soieil et sort invariablement avec sa canne quand il pleut —ou son mouchoir de poche. Je le blaguerai férocement et il m'expliquera qu'avant la guerre 11 n'avait pas de ces dis-tractions-ia.J'ai un autre ami... Mais, comme dit 1'autre, nous ne sommes pas ici pour nous amuser. Je ne suis ici que pour faire mon mea culpa k propos de ce que je vous disais tout k 1'heure. Donc, le nom de la rue est exact, mais ce n'est pas k la sonnette de la maison portant le numéro que je vous ai donné qu'il faut aller deux fois vous pendre. C'est a la sonnette de la maison portant le numéro 77. Vous avez bien lu : le numéro 77... Je ne puis indiquer ici le nom de la jeune fille k laquelle vous voulez bien vous inté-resser. Non, ca n'est pas a faire. Et, du reste, le nom importe peu: sonnez deux fois au numéro 77 de la rüe que vous savez, et c'est la maman qui viendra vous ouvrir. Le reste vous regarde. Mais est-ce que vous me donnez 1'absolu-tion ?.,. Notre Alcibiade II me semble que depuis la guerre on n'a point parlé de celui dont Cornólius Nepos, son biographe, nous dit qu'il était appele dans Athènes le plus beau de tous les' Grecs. La légende rapporto qu'il tavait. coupé la queue de son chien pour se faire remarquer; ou, dit une autre version, pour que 1'on parl&t encore longtemps après sa mort de cette béte magmiique qu'il avait' payée fort cher. Quoi qu'il en soit, nous-i sommes autorisés k supposer, d'après cette ablation, que dans ses promenades le sé-duisant général se faisait aocompagner d'un cliien sans queue. Bruxelles a son Alcibiade. Ce n'est pas que le personnage. en question soit le plus beau de tous les Bruxellois, encore que le monsieur en cau6e soit de taille bien prise, bien r&blé et dfi visage sympathique et' avenant. Commë Alcibiade, il a créé une originalité canine, moins cruelle que celle, du grand capitaine et beaucoup plus hu-moristique.Nous avons rencontré hier, place de la Monnaie, notre Alcibiade. Trottinant derrière lui de leurs minuscules pattes, 1'ac-' compagnaient deux petits chiens, chiensde cette race k la face plate et noiraude, comme un petit nègre, oü le museau écrasé: disparalt dans les plis et replis d'une ba-! bine pendante de bouledogue, oü deux' grands et gros yeux noirs proéminent, et qui ont des airs renfrognés de vieux gro-' gnards. L'original propriét&ire de ces pe-; tits chiens a eu 1'idée de confier k 1'un' d'eux, une bestiole k la contenance sé- ( rieuse qui jamais ne s'écarté du droit che-min, et le suit gravement, le port de sa pipe. La petite béte tient ferme la pipe, sans, desserrer les dents, si longue que soit la' promenade, comme un vieux fumeur dans! le coin gauche de sa gueule, constance hé-! ritée du bouledogue que se ferait casser les os plutót que de desserrer les m&choires.; Son maltre va k ses emplettes, cause, Ion-; guement arr£té, avec des amis, enfile des rues pendant une heure, et le petit chien ne lftche pas le têton de corne de la Lelie pipe i en racine de bruyère, bourrée k moitié,pour lai forme, car l'excellent maltr-ö n'-exige heureusement pas qu'il fnme. C'est, mer-' veille comme il tient sa pipe sans la laisser ballotter une seule fois, ni tourner d'un millimètre le fourneau pendu bien droit. II n'est pas de passant ni passante qui n'ait un sourire pour le petit chien humo-' rist-ique. Quant au maltre, il dédaigne de partager les succès de son élève et pour-: suit son chemin et ses emplettes suivi de. son porte-pipe avec un sérieux impertur-bable. Je me suis demandé qui, en dehors du public, fc'amuse Ie plus de cette farce.; Est-ce le chien ? — car les chiens ont leurs manies — est-ce le maltre 1 C'est 1'avis du chien que je voudrais surtout... La fete du Coudecberg Comme tant d'autres fêtes populaire», celle-ci, qui tombe k la Saint-Jacques, se trouve maintenant réduite k une semaino d'exercices pieux dans 1'église paroissiale. Cette église date de trés loin : certains auteurs lui donnent pour origine une chapelle élevée par un ancien cluc de Brabant, en accomplissement d'un vo3u qu'il avait fait pendant une tempête, alors qu'il revenait par voie de rner d'un pèlerinage k Compostelle. Cette chapelle, voisine du palais des ducs, fut'bientót agrandie, transfor-móe, dotée d'une abbaye qu'un des derniers abbés, è, la fin de 1'ancien régime, s'occupait1' de Jfaire entièrement reconstruire^ quand le Sansoeis 27 JmiSlet 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — Ls Numéro : 15 Centimes 5° Aeaaée. - 13528

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes