La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 12 Juillet. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 15 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ks6j09xk9v/
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LA BELGIQUE \j ©80taD"tSMH y £L\ vuiiici a itj> si 1 PRIX DES ABONNEMENTS: r2 mois août-septembre, fr. 7.GO« 1 mots (août), fr. Les demandes d'abonnement sont reçues exdusi-rement jxir les bureaux et les facteurs des postes. —-les réolamations concernant les abonnements doiveni :txe adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION : WontagnB-aux-Sïopbes-Potagèros, 31, Bruxelles €5 u ai» a w r~tR<rïxe?vaxri*nT HIWIVI nr-fwM^ 1 PRIX DES ANNONCES ; Pet. annonces, la ligne, fr. *.00. — Itédames ava n lesann», la lig., lr. 2.50. — Corps du journal, 1* lr. 7.50. —Faits divers, la lig., lr. 5.00« —.Nécrologie, la lig., lr. 3.50. — Coin des Eleveurs, annonces notariales, avis de sociétés (assembléest paiement de coupons, tirages),!* lig., fr. 2.00, Bureaux do 9 à 17 heures Direction et Administration": gjj |î? 1 JftS. [>:OKΣSSÉE. DIRECTEUR Wontagne-aux-!iorbes-Potagèros, 31, Bruxelles Aujourd'hui : DEUX pages, j LA GUERRE 1,439e jour de gue?re Rien à signaler., La Situation militaire à l'Est Sous ce titre, le Belgische ICurier publie un aperçu qui ne manque pas d'opportunité. Il attribue les difficultés du Soviet à deux causes : les agissements de l'Entente en Russie, l'insuffisance du ravitaillement et des moyens de transport, dont, la population rejette la faute sur le nouveau gouvernement. Examinant ensuite la situation militaire, le journal en question en donne l'aperçu suivant : Dans la région de Mourmanne, l'Entente, et particulièrement l'Angleterre, s'efforce d'étendre son influence sur le chemin de fer de Mourmanne et dans les gouvernements du ■nord. Des officiers anglais collaborent à l'instruction de la garde rouge russe et finlandaise; du matériel anglais d'artillerie est transporté de la côte Mourmanne vers le nord. L'Angleterre veut se créer dans cette région une base d'opérations, et les mesures qu'elle prend sont dirigées contre la Finlande non %ioins que contre la Russie. En OUkraine, le nouveau gouvernement et •l'hetman Skoropadski travaillent à rétablir 'l'ordre. L'opportunité des mesures prises ouvre les meilleures perspectives de succès, malgré les tentatives de l'Entente pour soulever dans cettp région aussi le mécontentement. 'Une conférence russo-oultrainienne est réunie en ce moment à Kief pour régler la question 'de frontière et les relations économiques entre l'Oukraine et la Grande-Russie. Un armistice a mis fin aux hostilités. En Crimée, le général Sulkowitch est occupé à former un gouvernement composé de Tartares, de Russes et d'Allemands. Entre l'Oural et la mer Caspienne, les cosaques combattant contre les bolchevistes ont atteint Samara. Dans la région du Don, le général Krassnof a formé, en qualité d'hetman des cosaques, un gouvernement indépendant. Dans le bassin méridional du fleuve, les cosaques de Kuban se sont réunis aux débris de l'armée Kornilof, sous les ordres du général Demikin, et ont établi leur liaison avec Krassnof. L'attitude des populations du Caucase est encore douteuse ; elles sont plutôt hostiles aux bolchevistes. En Sibérie, un gouvernement formé avec l'appui de l'Entente a fait occuper par les cosaques, sous les ordres de Semjonof, le nord de la Mandchourie et entrepris une poussée vers la Sibérie orientale. Un essai de pénétrer le long du Transsibérien dans la direction de Tchita a été déjoué par les troupes du Soviet. Des troupes tchèques-slovaques qu'on transportait vers Vladivostock combattent, sous les ordres de Semjenof, contre les troupes bolchevistes et interrompent les transports sur le Transsibérien. On voit que l'Entente, et en particulier l'Angleterre, est à l'œuvre, notamment en Sibérie et dans la région de Mourmanne," pour créer des difficultés au Soviet. Les dernières dépèches annonçant que des Anglais, ont pris .part aux combats des contre-révolutionnaires dans les i*ues de Moscou semblent confirmer cette opinion. —o Les événements de Russie Moscou, 12 juillet : Les combats dans les rues de Moscou, d'où les commissaires du peuple sortirent vainqueurs, durèrent trois jours. Du côté des anti-bolchevistes se remarquèrent, outre les socialistes révolutionnaires et les anarchistes, de nombreux ouvriers des fabriques de Moscou. Lès autorités ont mis la main sur des émissaires de la classe ouvrière pétersbourgeoise, qui tentèrent de provoquer une grève générale. De nombreux membres des Soviets ont été arrêtés après qu'il apparut qu'ils s'étaient ralliés à l'antibolciievisme. L'état de siège a été proclamé à Pétrograd et à Moscou, avec les prescriptions les plus sévères, et le gouvernement a fait fermer la plupart des imprimeries de journaux bourgeois et socialistes révolutionnaires. Les autorités constituées sont convaincues que le siège de la contre-révolution se trouve à Wologda, où se sont retirés les représentants de l'Entente. Les commissaires dy peu-,ple possèdent les preuves que ce n'est pas Saminkof qui se trouve à la tête du mouvement, mais les fils du complot partent de Londres et de Stockholm. Le fait que, malgré des occupations pressantes, l'ambassadeur français Noulens a fait connaître son intention de quitter Moscou pour se retirer à Wologda ne laisse aucun doute qu'il était parfaitement au courant des préparatifs de l'insurrection projetée. *** Paris, 10 juillet : L'Agence 1-Iavas apprend que le Soviet de Moscou s'est prononcé pour l'exclusion de tous les révolutionnaires de droite et a décidé qu'aucun socialiste révolutionnaire ne pourra occuper une fonctioù dans le Comité central des Soviets. **» Berlin, 11 juillet : On mande de Moscou au « Berliner Lokal Anzeiger» : — Un attentat a été commis sur la personne de M. Vlagowaroî, membre du Conseil de guerre bolchevEste et ancien commandant de la place de Pétrograd. Des inconnus ont tiré sur lui plusieurs coups de revolver au moment où il rentrait d'une séance du Conseil de guerre à son domicile. *** Moscou, 10 juillet : L'ancien ministre de commerce, M.Tcher-nof, qui dispose d'une plus grande influence que M. Kerenski ét Consorts, s'est mis à la téte de nombreuses bandes de paysans et est en marche sur Moscou pour surveiller de près les événements. Il se serait, dit-on, assuré le concours des cosaques du Don. D'après des bruits, non confirmés toutefois, le général Krasnoff serait à la tête de son armée de cosaques en marche sur Moscou. **» Stockholm, 10 juillet : D'après des informations reçues ici, une grève générale aurait éclaté sur différents -points du railway en Russie. Si la grève prenait de l'extension, elle compliquerait singulièrement la situation du gouvernement bolcheviste, car la capitale 6erait coupée de toute relation avec l'intérieur du pays. Les représentants des Soviets négocient avec les meneurs du mouvement gréviste.On mande de Moscou que l'ex-ministre de la marine Dubienko et sa femme, anciens partisans convaincus de Trotzki et de Lénine, qui avaient passé dans les rangs adverses, ont été arrêtés sous l'inculpation d'avoir des intelligences avec les meneurs de la contre-révolution. Les chefs des Cadets, Wiriawer et Kutler, ont également été incarcérés sous l'inculpation d'avoir participé aux menées antibolchevistes. ijf Stockholm, 10 juillet : Des arrestations sensationnelles ont été opérées à Pétrograd. L'ancien président du Conseil, M. Kokovtzoff, l'ancien ministre de ' la guerre, général Werchowski, et un pu-bliciste, M. Kuprinc, ont été arrêtés. Dans les sphères politiques à Pétrograd, on suit avec un intérêt soutenu le développement du conflit entre l'Angleterre et la Russie. D'après des bruits qui circulent, les minis-i très de l'Entente continuent leurs entrevues à Wologda. Le journal « Isve6tija » dit que les relations entre les deux pays sont tendues à se rompre et que les ouvriers et les paysans , russ'es se préparent à expulser les intrus, [ leur patience ayant des bornes. **» j Moscou, 10 juillet : Le gouvernement publie un manifeste di-c sant que l'insurrection des socialistes-révo-lutionnaires de gauche est définitivement s étouffée. La vie normale a repris dans la ville. Plus de mille arrestations oijt été opérées. La circulation des trains a été e momentanément interrompue. La Garde . marche victorieusement en avant contre les Tchèques et les cosaques dans la direc-t tion de lekaterienenburg-Tcheljawinsk et ,. Tobolsk. Dans le district de Kuban, les co-e saques ont occupé les stations de Welik-i Wnakeskaja et Uorgowaja. **. i- . Zurich, 9 juillet : t Le « Populaire du Centre » publie une con-l. versation que le député Longuet a eue avec a Litvinoff, le représentant diplomatique du e gouvernement des Soviets, à Londres. Ce n dernier a déclaré que la Russie est complè-■ tement épuisée en ce moment et qu'avant 't [out elle doit se retaire écononnquement.La r Russie est décidée à maintenir sa neutra-'• lité, mais la campagne menée par les Al-liés est en train de leur aliéner les syrnpa-:r thies du prolétariat russe. La Russie est '■ prête à conclure des traités économiques e avec tous ses voisins ; si les Alliés atta-n quaien.t la Russie, celle-ci se verrait forcée 1_ de se défendre. s" «•» Moscou, 10 juillet : c" M. Chitcherine, commissaire du peuple e pour les affaires extérieures, a envoyé aux rèpréseptants diplomatiques russes à Lon-y cires et à Washington une protestation éner-!' gique contre l'embargo mis par l'Angleterre 2" et les Etats-Unis sur huit navires de la " flotte volontaire, dont il exige la restitution '• immédiate. ?" 's Moscou, 10 juillet e" D'après les journaux, 10,000 Français et :c Serbes ont débarqué le 23 juin à Arkhangel. Le commandant de ce détachement a dé-3t claré qu'il avait pour mission de protéger x la ville et les environs contre une attaque des prisonniers de guerre allemands.Des vi-îc vres ont été distribués à la population. Tou-tes les voies ferrées du gouvernement de . Samara ont été déclarées en état de siège. I. »*# îp Bàle, 10 juillet : V L'édition parisienne du «New-York He-raid » apprend de Tokio qu'une escadre ja- „ ponaise,* se composant de trois vaisseaux g" de ligne et de cinq croiseurs, est partie à destination de Vladivostock. Berlin, 10 juillet : j~ Le « Prudkolnik Swobody », organe du ;r parti communiais tchèque-slovaque, recon-naît que pour la mise en scène de la con-ls tre-révolution russe le gouvernement fran-,s çcis a versé dans U> caisse du parti 11 înil-;r fions et le gouvernement anglais 3 1/2 millions : la section de Moscou du Conseil national tchéco-slovaque en a reçu la moit'r I,a somme a été payée à M. Schick, l'élégué a du Conseil national, à la date des 7, il et 25 mars. Le 28 mars, il a été payé l nrl-lion an vice-président du Conseil nationai, et le 3 avril un autre million à M. Schick. lU Du 7 mars au 4 avril, le gouvernement V français a payé 8 millions. Du 7 mars jus- l" qu'à la date de la retraite du président de i1" la division du Conseil, celui-ci a encaissé le 15 millions payés par les gouvernements L1' français et anglais. s- ?' Stockholm, 11 juillet : e: On mande d'Helsingfors à Svenska Dao- ^ bladet • 1T — Le sénateur Setla a déclaré à Viborg qu'il était presque impossible au gouvernement fin-landais d'obtenir l'appui étranger indispen-i15 sable au pays. Si la forme du gouvernement n'est pas définitivement fixée à bref délai, le r" ministère estime que tout travail devient ihu- =>c tile- . Lundi, le cabinet a discuté en séance se- 'e crête la forme du gouvernement avec les dé- Q" légués du groupe de la Diète. Le chef du gou- u" vernement, M. Paasikivi, a déclaré que le mi- 1S nistère avait décidé de poser la question de .e" confiance sur la forme monarchique. Les ré- e publicains protestent contre cette pression et réclament un référendum populaire devant ^ lequel toiite le monde devra s'incliner. !U " "•* ^ Ha guerre navale La Haye, 10 juillet : Le vapeur «Rhea» (1,308 tonnes), de la Koninklijke Nederlandsche Stoomvaart-n maalschappij, un des navires hollandais a saisis par l'Angleterre, a sombré. ■e *** ). Londres, 11 juillet : Interrogé, à la Chambre des Communes, au sujet du passavant accordé au convoi néerlandais pour les Indes, lors Robert Cecil a ré-l pondu que le fait ne signifie nullement que l'Angleterre ait fait abandon de son droit de visite. Le gouvernement anglais n'y renonce nullement, ainsi qu'il l'a fait connaître au gouvernement hollandais; mais, vu les circonstances particulières actuelles, il a con-~ senti à ne pas faire us^ge de cette faculté et à '® laisser passer le convoi'si par d'autres moyens ® il lui était donné l'assurance que les condi-" tions imposées étaient remplies. Ces conditions étaient : 1° Qu'une liste des passagers lui serait soumise et que seuls les employés du gouverne-e ment hollandais prendraient passage à bord du convoi; 2° Que les renseignements les plus détaillés r seraient donnés au sujet de la cargaison ; l» 3° Que le gouvernement hollandais garanti-]• rait que des marchandises d'origine ennemie !» ne seraient pas embarquées ; n 4° Que les navires naviguant sous pavillon néerlandais ne transporteraient pas des passagers civils et n'embarqueraient pas des marchandises ni de colis, sauf ceux destinés g aux besoins militaires des troupes coloniales; s 5° Que, sauf les dépêches officielles, les na-© vires du convoi ne transporteront ni lettres, ni t valeurs, ni imprimés quelconques; 6° Que le convoi ne lèverait l'ancre que lors-- que toutes ces conditions auraient été rem-n plies. Ces conditions imposées à la Hollande ont i- été acceptées M. Carson demanda quelles étaient les circonstances particulières aux-e quelles lord Cecil' faisait allusion. Celui-ci ré- -s pondit qu'il ne lui était pas possible d'entrer h !- ce sujet dans des détails, mais qu'elles se rat-.- tachaient intimement aux relations anglo-hol-n landaises. s *** Paris, 10 juillet : 6 Le ((Times» publie un nouvel article sur l'insuffisance de la production des chantiers navals anglais. D'autre part, le «Journal)) signale que 4 millions de tonnes ont été perdues en 1917, alors que la construction ê de nouveaux navires n'a atteint que lu 1,163,000 tonnes. Aucun indice ne permet le encore de dire que la situation s'améliore. i- a* - îs Londrc.-, il juillet : it Du correspondant à Christiania du «Ti- it mes » : e. — Pendant le premier semestre de 1918, s- la flotte marchande norvégienne s'est nc- îs crue de 68 navires, jaugeant au total 96,000 tonnes. Par contre, la guerre des sous-ma- 3-- rins lui a coûté, pendant la môme période, se 76 navires jaugeant au total 120,000 tonnes. is ^ EW AMÉRIQUE ,. Washington, 10 juillet : n" Le Congrès a voté une résolution par la-quelle le président de la République est prié ? de publier une proclamation invitant le peu-pie américain à prier tous les midis pen- dant une minute pour la victoire. *** "îe Washington, 0 juillet : 1 f line note officielle évalue à. 50 millions de lC7 dollars par jour les dépenses de guerre des Etats-Unis ; la première année de guerre •P" leur a coûté 12 1/2 milliards de dollars. *** Londres, 11 juillet : On mande de New-York au « Times » : — La Chin« a refusé d'accepter le* co:'di-in" tions que mettaient les Etats-Unis lui con-ec sentir une avance de 50 millions de dollars. Su *** ^ Berlin, 31 juillet : lè- on mande de San Francisco qu'on a décou-nt vert un nouveau procédé de fabrication de La i'aluminium, moyennant lequel on obtiendrait 'a- un métal aussi résistant que l'acier, tout en ^■1" n'ayant que le onzième du poids de ce dernier. >a- Cette invention serait particulièrement impor-îst tante dans la fabrication des avions, .es *** la- Nashville, 10 juillet : ée Deux trains sont entrés en collision. Une centaine de personnes ont été tuées et plus de quatre-vingts blessées. Les machinistes et le^ chauffeurs ont péri. On ignore la Die cause &e l'accident, ux ^ » ïê ITALIE la on Milan, 10 juillet : Le général d'artillerie Humbert Favini, commandant du 23" corps d'armée, a été tué par une éclat de shrapnell entre Capo €t Sile et la Piave. el. «i** ja. rtoœe, 10 juillet : ,er L'Etat italien et le Vatican ont conclu un ',.p accord aux termes duquel les documents qui yj se trouvent, depuis 1870, hors du palais apos-tolique et qui concernent l'administration ec-clésiastique. seront, échangés contre les documents concernant l'administration publique et l'Etat, qui sont restés dans les archives du Vatican. le- ® "... j?x Négociations de paix à Moscou, 10 juillet : Le Nacha Slovo annonce que dans une séance que la commission principale de liqui-du dation du traité de Brest-Litowsk a tenu le >n- 2 juillet, au commissariat pour le commerce et )n- l'industrie, îi Moscou, elle a tranché la ques-m- tion des indemnités dues, à l'Allemagne pour ni- dé-ràts de gussi». Le total général rle-5 s"")rïies' îil- que, d'après les stipulations du droit public et la- du droit privé, l'Allemagne dbit recevoir de-; \ la Russie, a été fixé par la commission à 7 mil-;uc liards de roubles. L'Allemagne insiste pour la ' et liquidation prochaine de cette somme. !•)- | DÉPÊCHES DIVERSES do Berlin, 9 juillet : is^ La Commission principale du Reichstag a 3ts reçu communication d'un télégramme que le Chancelier de l'Empire adressait du quartier-général au vice-chancelier pour lui mander que le comte Hertling reste au pouvoir et iff- qu'au cours d'un entretien avec lui M. von Hintze s'est déclaré d'accord avec sa politique. u'i] fin- Berlin, 10 juillet : en- On annonçait hier à la Chambre des Sei-ent gneurs de la Diète de Prusse qu'une séance secrète aurait lieu vendredi ; on croit que nu" la question de l'exclusion du prince Lich-uovski y sera discutée. se- dé- Salzbourg, 0 juillet: °u- Les négociations d'ordre économique en-mi" tre les délégués des gouvernements alle-de mand et austro-hongrois ont commenc'î r<s" hier matin. e •*. mt Berlin, 10 juillet : La dépouille mortelle du comte von Mirbach, assassiné à Moscou, est arrivée ce soir. Le frère du défunt, le major baron von Mirbach, et le comte von Busuwitz, conseiller de la légation allemande à Moscou, accompagnaient le convoi funèbre. Le convoi a été dirigé immédiatement sur r, Harlt, dans le pays rhénen, dans l'antique ré-Jlg sidence de la famille Mirbach, où aura lieu b l'inhumation. »*» Amsterdam, 10 juillet : Le gouverement a chargé les ministres des Pays-Bas à Berlin et à Londres de pro-' / tester contre la violation du territoire néer-m. landais par des avions allemands et an-de glais. La noie qu'il les a chargés de re-3Cg mettre rappelle que le 4 juin, quatre avions au allemands et cinq avions anglais, aperçus ,ir. à Ameland tandis qu'ils survolaient les qv,. eaux néerlandaises, ont été bombardés et t à qu'il en a été de même le l01' juillet pour un îns avion allemand, près de Cadzand. idi- Rotterdam, 9 juillet : Le manque de savon a provoqué aujour-ou. d'hui des manifeslations à Rotterdam. Des ne. centaines de femmes se sont massées de-)rij vant l'hôtel de ville. Une délégation a été reçue par le bourgmestre, qui a promis de lès prendre des mesures pour améliorer la situation.iti- nie La Haye, 10 juillet : Le Daily Express annonce une extension de ion 'a grève qui a éclaté dans les fabriques d'a-as- vions anglaises. On compte jusqu'ici 22,000 grêles vistes. lés »*« es ; Londres, 10 juillet : na- On mande de Dublin au « Daily Mail» : ni — La fermeture des syndicats irlandais a été décrétée par le vice-roi ; les autorités ,rs- prétendent qu'il s'y prépare des actes de mi- haute trahison. *** mt Genève, 10 juillet : les L'amiral Saint-Pair, attaché de marine à jx- l'ambassade française de Rome, est tombé ré-, en disgrâce à la suite de Paffaire Caillaux r à et a été mis à la retraite. Il sera remplacé at- par l'amiral Frochot. iol- Berne, 9 juillet : La grippe espagnole est devenue grave dans certaines parties de la Suisse; elle sé-ur vit d'un manière particulièrement violeûle m- à Chaux-de-Fonds, où cinq habitants ont îr- succombé. Dans le Jura bernois, dix soldlts ité sont morts. On signale aussi des décès dans on la population civile du canton de Berne, ue **«. -.et Rome, 10 juillet : e.. L' « Epoca « apprend qu'une autre puissance européenne encore que le Portugal enverra prochainement un représentant di-Ti- plomatique auprès du Saint-Siège. Le journal n'ajoute rien à ce renseignement, ce 18, qui permet toutes les conjectures, ne- »** 000 Berne, 9 juillet : na- D'après la Nouvelle Correspondance, le de, Pape a interdit aux prêtres de fréquenter les es. cinémas, même lorsque les sujets qui y sont représentés sont empruntés à l'histoire sainte. **• Cologne, 10 . juillet i On transmet de Madrid à la « Gazette de Cologne n des révélations intéressantes de ja_ la (iNacionn et de la Tribuna », concer-lrjé nant l'espionnage organisé par l'Entente en eU. Espagne. On y signale, notamment, les en- agissements de" la mission militaire fran-çaies, dont les agents, commissionnés par le ministère de la guerre, se sont attachés à faire sortir de terre des fabriques de mu-je nitions pour compte des Alliés. Les chefs des de cette mission sont l'adjudant Cathelin, ù rre Barcelone et à Madrid, et le major américain Brown. Pour avoir dénoncé c . abus, la « Tribuna ii a été confisquée. La «Na-cion » du 23 juin a publié des documents prouvant que l'ambassade française avait, >di- liar l'intermédiaire du consul de France à ,,n. Barcelone, utilisé les appareils de télégra-sr£, pliie sans fil de certains navires espagnols pour se tenir en communication avec le chef de l'espionnage français, et que les^espions 3ou- à sa solde reçoivent des mensualités de 500 " rte pesetas pour signaler à une adresse secrète rait la présence de sous-marins, l'embarque-, en ment de passage.j allemands sur des navi-lier. res espagnols, etc. por- Le grand journal madrilène « A. B. C. » demande au gouvernement quelles mesures il compte prendre pour, mettre un terme « ces agissements, qui constituent une viola-Jne tion indirecte de la neutralité espagnole, )lus puisqu'ils avantagent un des belligérants, îles ainsi qu'à la contrebande de guerre qui est la pratiquée sur une si grande échelle qu'elle, met véritablement la neutralité de l'Es-; pagne en péril (Depuis l'envoi de cette correspondance'^ la «Gazette de Cologne», les Cortès ont, ; comme on sait,voté la loi sur l'espionnage.) *** •ini, Berlin, 8 juillet : été Des inlormations de Madrid confirment apo la nouvelle qu'après ia victorieuse offensive allemande du 2t mai à l'Ouest, l'Angleterre avait demandé d'urgence, au Portugal d'envoyer de 60,000 à 80,000 hommes en un France. Le président Paez lui répondit qu'il qui lui était impossible d'envoyer d'aussi con-pos- sidérables elfeeiifs et pour la faire patienter , ec- fit partir pour la France environ 150 of-ocu- Aciers' d'artillerie et quelques centaines ique d'hojnmes. ; du *% La Haye, 11 juillet : Menée par des comités révolutionnaires, la :„ grèYii dès cheminots a éclaté au Portugal; tout le trafic du pays est paralysé. Il ne passe à l'étranger que des informations largement censurées. Toutefois, on sait qu'il s'agit d'une ime vaste conjuration. Les cheminots ont visible-(.ui_ ment l'intention de s'emparer à main armée j |e de Lisbonne. :e et ' v,> lues- Bucarest, 10 juillet: ?our En déposant le budget des voies et moyens, mes le ministre des .finances, M. Sculescu, a dé-ic et oleré, au sujet de la . Ituation financière, r de qu'avant la guerre, les finances roumaines mil- : étaient les plus brillantes de l'Europe. Chaque tr 1a ' année, on enregistrait des excédents de 10 millions de lei, et la dette de l'Etat ne se montait qu'à 1,700 millions. Aujourd'hui, la dette se monte à 5,267 millions, auxquels il convient d'ajouter les charges imposées par le traité de paiN. Pour obvier à la situation, il est de toute nécessité de remanier ia politique financière du pays. L'impôt foncier sera basé dorénavant sur le capital et non plus sur 13 a l'intérêt ; les autres bases d'impôt seront éga-Ie lement remaniées. Un impôt progressif sur le tier- revenu et un impôt sur les bénéfices de guerre rider serint établis. Le ministre annonça l'émission ' et prochaine de Bons du trésor à courte échéance von pour remplacer les bons émis par la "anca Que. Generale. Le journal gouvernemental Stcatiul écrit que l'approbation presque simultanée du traité de Sei- paix par les Parlements roumain et allemand tnce prouve que les deux parties contractantes s'ef-que forcent, chacune de leur côté, à renouer les re-.' ,ich- lations amicales de jadis. Dans le repos et le' calme que lui assurera la paix, la Roumanie,' marchera résolument dans la, voie du progrès. s Le gouvernement déposera dans quelques ■ en- jours le projet de loi concernant l'égalité poli-ille- tique des sujets de confession juive. OPINIONS ET COMMENTAIRES Le Au Havre. Le « passiviste » flamand émigré, Léonce lé' Ducatillon rapporte, dans son hebdomadaire «Politiek Snippers», l'opinion émise en ces termes sur ie gouvernement du Havre par ;u,r Fernand Neuray, directeur de l'ancien ofli-r°" cieux ii XX® Siècle » : eu — Si nos malheureux compatriotes du territoire occupé pouvaient voir, comme moi, le spectacle d'un ministère de 14 membres partagé en divisions et subdivisions, n'ayant plus que la force de parler et dis-cuter, littéralement paralysé par les luttes 'ï~ intestines, quelle désillusion I .Vu lieu d'un Directoire exécutif nécessaire à notre peuple en exil, la poiiiique nous a donné une assemblée délibérante dont le vice inné est encore aggravé par l'absence de parlement, l'arbitraire de la censure, la disparition de ' toute presse de contrôle. » Ainsi parie Neuray, qui doit savoir ce qu'il dit. » La fin de la guerre. lr. Voulez-vous savoir quand la guerre sera es finie ! On y arrive par un calcul d'une sim-j, [e_ plicité biblique. C'est un officier en congé|; ,(£ qui a trouvé le joint et le communique al de « Figaro ». Voici son raisonnement : 3;_ — L'Alsace-Lorraine constituant le prS mordial enjeu de la lutte, c'est elle qui décidera du sort des batailles. Or, les chiffre^ parlent un langage très clair, en ca. ae qui concerne les deux provinces. Su® ■a. vez bien mon raisonnement .Nous sommes ré- en 1918. L'additionnement des chiffres : 1+9+1+8 donne 19. Voyons quel rapport présente l'Alsace-Lorraine avec ce nombre. 1° en 1648, traité de Westphalie qui donna l'Alsace à la France: 1+6+4+8=19. lis 2° En 1675, Turenne fait la campagne és d'Alsace qui complète la conquête de cette de province: 1+6+7+5 = 19. 3° En 1738, traité de jjaix de Vienne, qui stipule la cession de la Lorraine à laFrance: 1+7+3+8=19. à 4" En 17D2, victoire de Vaimy, qui rétablit bé les ancienne frontières : 1+7+9+2=19. îx Ce n'est pas tout encore. cé Pourquoi les Américains prêtent-ils aide et assistance à la France pour reconquérir l'Alsace-Lorraine 1 Tout simplement parce que la France les a aidés à conquérir leur ve indépendance en 1783. Or, 1+7+8+3=19. lé- De tout .quoi l'officier du « Figaro » déduit jte que la guerre sera terminée le 1459° jour nt Je guere, car, • 1+4+5+9=19. is Attendons avec impatience le 30 juillet ns 1918, qui 6era ce 1,459° jour. Par exemple, il faudra que les événements se précipitent .pour amener ce résultat. Communiques offciels yvMaiasiiiiidijUtfv ««uiuiuau -—.— — —.—~ i Communiqués des Puissances Centrales t Berlin, 11 juillet. — Officiel de ce midi: Tiiùâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréclial prince héritier Rupprecht de Bavière : Restés modérés dans la journée, les com- ' bats sont devenus plus violents le soir sur '■ un grand nombre de pointe. Combats de re- , connaissance la nuit. Au nord-est de Béthune, nous avons re- ^ poussé une forte attaque ennemie. 1 Armées du prince héritier allemand : Violente canonnade entre l'Aisne et la Marne. Débouchant de la forêt de Villers- ' Cotterets, l'ennemi a exécuté de nouvelles 1 attaques partielles qui ont eu pour résultat ] de refouler nos postes sur le fond de Sa-vières.Une escadrille de six avions américains a tenté d'attaquer la ville de Coblence; cinq des appareils ennemis sont tombés antre ' nos mains. Les occupants ont été laits prisonniers.Berlin, 10 juillet. — Officiel du soir : Rien de nouveau à signaler des fronts de : combat. •** Berlin, 11 juillet. — Officiel : Nos sous-marins ont encore coulé dans le nord de la zone barrée autour de l'Angleterre 16,500 tonnes brut de tonnage marchand ennemi.t*# Vienne, 10 juillet. — Officiel du soir : Rien de nouveau à signaler sur les différents théâtres de gurere. *** Vienne, il juillet. — Officiel de ce midi: Sur le théâtre de la guerre en Italie, pas d'événement particulier à signaler. En AltflgflM- nos troupes se sont établies •' sur leur nouvelle ligne de résistance. Une compagnie française, qui cherchait à tâter lj nos positions établies dans la vallée de De-' voli, a été repoussée. a j. Sofia, 9 juillet. — Officiel : Sur le Iront en Macédoine, nos trouves d'attaque ont pénétré dans les tranchées ennemies établies au nord de Bitolia et en ont ramené des prisonniers français. Dans la boucle de la Czerna et à l'ouest du Dobro-polje, la canonnade réciproque a été plus violente à certains moments. Dans la région de la Moglena, nous avons dispersé des détachements de reconnaissance ennemis par notre feu. Dans le terrain qui s'étend devant nos positions établies à l'ouest de Sérés, grande activité de reconnaissance de part et d'autre. Eerlin, 10 juillet. — Officieux : i Pendant la nuit du 8 au 9 juillet, deux fortes ; patrouilles anglaises ont été repoussées près 1 d'Àrleux. Au nord de la route de Bray à Corbie, t notre artillerie a dispersé des concentrations de î troupes ennemies. Notre feu destructeur a empêché des attaques prêtes à se déclancher près î de Saint-Maur, au sud-ouest de Noyon, et fait échouer pendant la nuit du 9 au 10 juillet, le projet de l'ennemi d'attaquer de nouveau près d'Antheuil. L'ennemi a rellué et a subi de très fortes pertes. Sur l'Ai?ne,$les engagements entre - détahements de reconnaissance nous ont valu , dès prisonniers. iSur ia route de Villers-Cuttcrets h Soissons, les troupes de l'Entente ont prononcé i une forte attaque partielle pour essayer d'esqui- ; ver ia nôtre et ont subi de fortes pertes: notre ; tir de barrage et l'intervention de nos aviateurs i d'infanterie Ont transformé en fuite leur retraite 1 vers Vaux. ]< Gossmunicîuôs des armées alliées Paris, 10 juillet. — Officiel de 3 heures : Activité des deux artilleries au nord de - Montdidler et, au sud de l'Aisne, dans la ré-! gion de la forme de Chavigny. En Cham-1 pagne, ntrtts avOTts exécuté plusieurs coups ! de main et fait des prisonniers. P.ien à signa-1 1er sur le reste du front. Aviation. — Dans la journée du 8, sept ! avions ennemis ont été abattus et deux bal-' Ions captifs ont été incendiés par nos pilotes. 1 «*. Paris, 10 juillet. — Officiel de 11 heures : Au sud de l'Aisne, notre infanterie a achevé ? de réduire la résistance de l'ennemi en quel-\ ques points au nord de la ferme de Chavigny. ; Nous nous sommes emparés de la'ferme La 5 Grille et des carrières à l'est. Nos patrouilles ont poussé jusqu'aux abords immédiats de Longpont et oftT pénétré dans la partie nord dip Corcy, faisant de nombreux prisonniers. i ;itien à signaler sur le reste du front. > *** Londres, 10 juillet. — Officiel : A l'est de Villers-Bretonneux, nous avons repoussé hier soir des attaques locales ennemies. A proximité de M-errâ, nous avons avancé notre ligne sur une courte distance et fait des prisonniers. Londres, 9 juillet. — Officiel de l'Amirauté: Cinq hydroavions allemands ont bombardé et mitraillé un sous-marin anglais gui ; patrouillait au large de la côte orientale de l'Angleterre, le 6 juillet à midi. Un officier , et cinq hommes ont été tués.Le sous-maria, légèrement avarié, a été remorqué dans le ; port le plus proche par un autre âous-l marin. Pvome, 10 juillet. — Officiel : Duels d'artillerie isolés, plus violents sur lo haut plateau d'Asiago et dans la région située à l'ouest du Grappa. Au sud du Stelvio, les hommes d'un de nos postes avancés établi à une altitude de 2,931 mètres, ont mis en fuite un détachement ennemi qui tentait de les attaquer. Dans la vallée de la Brenta, de petites opérations fructueuses nous ont permis de rectifier notre position et de faire 24 prisonniers, i En Albanie, sur le front à l'ouest, nos trou- . ; pesant"atteint le cours inférieur et moyen du ; ! Sementj sur le front à l'est, elles ont continué J à progresser et se sont emparées de la hauteur qui s'élève à l'extrémité de la vallée de la To- j moriça. Au centre, avançant des deux côtés ^ d'Osum, nos troupes ont refoulé l'ennemi. PETITES NOUVELLES LE GÉNÉRAL DEGUIÇE. L'ancien gouverneur de la position d'Anvers, fait prisonnier le 10 octobre 1914, dans le fort Sainte-Catherine, sur la rive gauche de l'Escaut, vient de rentrer de captivité. Recevant un correspondant du iïieuwe Rotterdam-sclie Courant, il lui a dit : — Lorsque la guerre éclata, elle trouva la ceinture des forts blindés et bétonnés de la position d'Anvers construite pour résister aux projectiles des pièces de 21 cm. En 1912, j'avais assisté en Russie aux épreuves fameuses faites avec les mortiers de 28 cm., qui démontrèrent que les forts, construits pour résister aux mortiers de 21 cm., n'étaient pas en état de résister à ceux de 28 cm. Le grand-duc Serge, qui présidait à ces épreuves, révéla à ceux qui y assistèrent, que les Autrichiens avaient construit en secret, pour leurs opérations de siège, un canon de 42 cm. La Belgique a été surprise en pleine période de transition par les événements d'août 1914 ; néanmoins, elle a fait va^mment son devoir. » PETITE GAZETTE Pour les eafant3 Les enfants de nos écoles -vont bientôt en* trer en vacances : Vivent les vacances ! Plua de pénitences !...• Pourront-ils, durant ces mois d'août et da septembre, aller boire l'excellent bol de soupa et manger la couque savoureuse que chaque jour on leur distribue dans les écoles? Sans doute I La chose est prévue : le Comité National et les administrations communales sont d'accord, et les instituteurs et les insti* • tutrices seront à leur poste. Voilà qui est on ne peut mieux. Seulement, les enfants qui voudront profiter, de l'aubaine iront à pied à ces distributions, à moins que leurs parents soient assez riches pour leur payer le trajet en tramway et au tarif plein. J'oublie qu'il y a les abonnements sco* laires ? Je n'oublie rien du tout : il n'y a pas d'aboni nements scolaires en période do vacances. Soitl Mais il plaira vraisemblablement à nos compagnies de tramways de délivrer, à titre exceptionnel et en raison des circonstances toutes spéciales et si cruelles que nous traversons, des abonnements de l'espèce pour permettre à nos enfants d'aller chercher le si1 précieux, complément de nourriture qu'on leuc assure dans les écoles ? Non, il ne leur plaira pas 1 Voyons! Je dois faire erreur... J'ai peut-être prêté l'oreille aux réclamations infondées de quelque papa grincheux ou de queltiue ma-f m an exaspérée ? Pas le moins du monde. Voyez ceci : Un de mes lecteurs, le comte Le Hardy de Beaulieu, me mande : — Vous n'ignorez pas que la Ville de Brun xelles a l'intention de continuer pendant les vacances les distributions de soupe et de cou-ques qu'elle fait actuellement aux enfants. Les instituteurs et les institutrices sont pour l'instant chargés de recueillir les adhésions des élèves. Avant de donner la mienne pour mes quatre enfants, j'ai écrit à l'administration des Tramways Bruxellois afin de savoir si, en l'occurrence, elle consentirait à accorder des abonnements scolaires aux enfants, pendant les mois d'août et de septembre, poui; leur permettre de se rendre aux distributions. Je me figurais que cette administration ne manquerait pas l'occasion que je lui offrais dei faire preuve d'initiative. Je me suis trompé, ainsi que vous le verrez par la lecture de la lettre que les T. B. m'on fait parvenir. Vous obligeriez tous les pères de famille en menant campagne pour les enfants éloignés de leui^ école et qui ne peuvent songer à s'y rendre à pied pour aller y manger leur couque et leur bol de soupe... » Or, voici le texte même de la réponse de l'administration des T. B. à la lettre du comte Le Hardy de Beaulieu : — Monsieur, comme suite à la lettre que vous nous avez adressée, nous tenons à vous faire savoir que nos règlements s'opposent à ce que les abonnements scolaires soient accordés pendant les vacances. Nous regrettons da ne pouvoir répondre comme nous l'aurions dé< siré à votre demande et vous prions d'agréer, etc., etc. » Cette lettre porte 1a signature du secrétaire général de la Compagnie, au nom de l'admit nistrateur directeur général. Elle est charmante, n'est-ce pas ? cette lettre. Vraiment, oui, tout à f^it charmante. N'allez surtout pas croiïé que c'est la faute à l'administrateur directeur général ou la faute au secrétaire général. Non ! non I ces messieurs sont navrés. Sans ces sacrés règlements, ils n'auraient pas eu le regret de ne pouvoir répondre comme ils l'auraient désiré à la demande du père de famille Qui s'est adressé à eux. Ils auraient répondu tout autrement. Mais ils «tiennent» — ils tiennent mordicus — à lui faire savoir que « les règlements s'opposent»... ! Vous en penserez ce que vous voudrez..* Les idées de Xavier Buisson • Xavier Buisson m'envoie tout un petit pa-" quet de notes dans lesquelles se rencontreni autant d'idées. J'en ferai usage à tout coup [ que mon carnet de notes à moi sera vide, ce qui, précisément, est un peu le cas aujourd'hui. Par le temps de chômage qui court, il doit se comprendre qu'il en aille parfois ainsi, Mais trêve de réflexions. Courons et recou-J ^ons aux notes de Xavier Buisson : — Si donc, puis-je lire sur un de ses papiers, vous n'avez, ce qui ne m'étonnerait pas, ni 1 beurre, ni graisse, ni confiture pour étendrt i sur votre pain, ne vous désolez pas. Il y a sut ; flsamment de motifs de se désoler, sans y 1 ^ajouter encore celui-ci... Etendez sur votre • pain sec un matelas épais d'un ou de deua centimètres de cresson alénois. Saupoudrez de sucre comme s'il s'agissait d'une tartine de fraises. Le rêve serait do pouvoir laisseï tomber sur ce cresson quelques gouttes de ci tron, mais puisque aussi bien le citron est in trouvable, aspergez très légèrement votre tartine de vinaigre ou mieux, si vous êtes riche et que vous ne soyez pas Bon Templier, d'uc soupçon de cognac ou de rhum. Vous m'en direz des nouvelles. Je 'serais fort, étonné qu'elles ne fussent point excellentes et agré mentées de vives expressions de reconnaissance. Vous no pouvez pas ignorer que le cres-son est un des aliments les plus sains qui existent : il contient notamment de l'huile essentielle, de l'extrait amer, de l'iode, etc., qui lui communiquent des propriétés dépura-tives çle premier ordre. Même, jadis, on lui attribua une efficacité merveilleuse contre les maladies de poitrine. j Notez que le cresson se cultive très facile-! ment en pleine terre. Mais si d'aventure 11 ; vous agréait de joindre l'agréable à l'utile, l vous ferez comme moi : j'ai semé du cresson sur une grosse éponge mise à tremper dans une assiette remplie d'eau. Le cresson y vient que c'est une vraie bénédiction, et ça me fait, en outre, une très jolie plante d'ornementation. » Ainsi me parle aujourd'hui Xavier Buisson, i Son petit couplet me reporte aux jours de fnon enfance et me fait souvenir qu'en été la ' fcnaman envoyait chaque matin tous les enfants au jardin, tartines en main, poûr aller «t pâturer » le cresson. Il y avait du beurre sur ïes tartines, c'est vrai, mais elles ne s'en ac-i comodaient que mieux, et sans qu'il fût besoin de citron, de vinaigre, de rhum ou de cognac, de cette excellente verdure. D'avoir mangé beaucoup de cresson dans mon jeune temps ne m'a sans doute pas empêché de perdre en cours de route celui que j'avais sur la fontaine, mais qui sait si ça n'a pas concouru à empêcher ma carcasse de se désagré-, ger plus tôt... Rien ne peut s'opposer, au surplus, à ce que vous suiviez le conseil de l'homme sage que me paraît être Xavier Buisson. Durer et perdurer Donc, j'ai affirmé que le mot perdurer ne se trouvant ni dans le Larousse Illustré, ni dans le Dictionnaire Universel du XX0 siècle, du même auteur, n'était pas français. Je suis enchanté d'apprendre que je me suis trompé. Un de mes syjrnpathiques lecteurs, M. R. Moere-mans, m',écrit, en effet : — Perdurer est français, cher Monsieur, au même titre que perdurable et perdurablementn Si vous vous étiez donné la peine de consulter, le supplément du Nouveau Larousse Illustre, vous auriez trouvé ceci : à la page 432 : « Perdurer (du lat. perdurare, même sens). V. N. Durer longtemps, survivre. (Peu usité). » On peut croire ainsi que Larousse a eu un tfeBîdB'fîaSS US efisiSISet "8918 o O'O AIj QUOTIDIEN — j Numéro : 15 Centimes Ro - 18° "8 311

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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