Mardi 30 Mars 1915 * * ♦ * N° 144 Mardi 30 Mars 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION B, Rue Montagne-de-Sioo, Si, BRUXELLES Bureaux : de 10 à 17 heures JOS. MORESSÉE, directeur. journal QUOTIDIEN LE NUMÉRO ! IO CENTIMES f La petite ligru, ........ fr. 0.4C i Réclame avant les annonces 1.00 ANNONCES | Corps du journal A.OO I Faits divers . . 3.00 J Nécrologie 2.00 LA GUERRE 239m* Jour de guerra La bataille des Carpathes ne s'achemine pas vers le dénouement brusque et impressionnant quela vigueur et l'opiniâtreté de l'offensive développée paT Jes Russes au nord de la ligne Bartfeld-Uszok permettaient d'entrevoir. Sans dou-te, quand l'on tient compte des récents communiqués de Pétrograd, il ne peut être question de considérer comme négligeables les résultats des attaques répétées — principalement de celles dirigées à l'ouest du coil de Lupkow — qui crut mis en leur pouvoir certaines positions intéressantes. Mais il n'est pas davantage permis de dire que la situation militaire qui perdure dans l'ouest des Carpathcs depuis deux mois et demi s'en trouve sérieusement modifiée. Surtout que l'arrivée sur le front des renforts autrichiens signalés par les Rus-fies est un élément à retenir, il apparaît en fin die toompte que'Malgré l'acharnement qui la caractérise, la lutte dans l'ouest des Carpathes est en passe de tourner au piétinement sur place, tout comme avant elle tant d'autres actions d'envergure entreprises de part et d'autre au cours de la guerre actuelle. C'est encore ainsi qu'il en va, notamment, de l'âpre offensive des Autrichiens à l'est des Carpathes, dans le secteur nord-est du col d'Uszok. L'effort persistant qu/ils y déploient ne parvient pas à faire s'étendre le théâtre des hostilités au delà de la vallée de la Zawadka et des hauteurs de Koziowa. Depuis le Niémen jusqu'en Bucovine, c'est-à-dire dans tout le territoire de la Pologne et de l'ouest de la Galicie, les armées continuent à piétiner sur place à la seule exception de celles oui opèrent à l'extrémité est du front de bataille, c est-à-dire au nord de Czernowitz. Dans cette région, au lieu de la contre-attaque dont on prêtait le projet aux Russes rencontrés sur la rive gauche du Pruth autour de Sadagora, en face de Czemovitz, c'est le développement d'une offensive autrichienne que nous avons à constater. L'apparition de troupes austro-hongroises a été signalée en ces derniers jours au sud de KaJesczyki, localité située sur la rive droite du Dniester à 40 kilomètres, au nord-ouest de Czer-Dowitz. Le fait s'en trouve implicitement confirmé dans la dépêche de Pétrograd, qui dit que les Russes ont repoussé un bataillon ennemi au moment où il entreprenait de traverser le fleuve. Aucun indice certain ne permet encore de discerner le but de cette manœuvre des Austro-Hongrois, dont certaines troupes se sont avancées le long de la frontière de la Bessarabie, et ont même été jusqu'à y incursionner cm territoire russe. Au surplus, il semble bien que les forces aux prises ne soient pas suffisantes pour faire prévoir un développement notable de cette action imprévue, mais il faut attendre pour se prononcer. » * • La seule indication à retenir des communiqués relatifs au front Ouest, où le calme est presque absolu, est la confirmation par Paris de la prise du i Hartmannsweilerkopf que Berlin dès hier a dit tom- i bé aux mains des Français. Il en est de même dans les Dardanelles, où les Alliés se préparent à une ïouvelle attaque; de même encore à l'est du Canal 3e Suez depuis l'escarmouche du 22 ; de même enfin ians le Caucase, où les belligérants s'éternisent dans la vallée de la Tscharuch et sur la ligne frontière j'Olty, en attendant sans doute de meilleures con- t iitdons climatériques. 1 sufTmer ï ————— C Londres, 28 mars : i _ On mande de Ténédos au « Times » que les opéra-ions devant les Dardanelles ont été interrompues, du A au 26 mars, par suite de la tempête. j Le 25 mars, Îe3 navires de guerre sont entrés dans t es Dardar pour protéger les dragueurs de mines/ lais ils n' pas bombardé les forts. g Londres, 28 mars : a L'Amirauté déclare que le Delmira n'a pas sombré, c lais s'est échoué près de Saint-Vaast-de-Lahougue; le t avire est en feu. La valeur du bâtiment est estimée c £ 36,000 _ _ s D'après une interview du capitaine, le vapeur, qui tait à marche rapide, aurait pu vraisemblablement j chapper à l'attaque du sous-marin, si les chauffeurs ^ hinois ne Estaient pas affolés en apprenant que îe n avire était poursuivi et n'avaient pas abandonné les , haudières pour monter sur le pont. Le Delmira a été insi forcé de s'arrêter. F Le commandant du sous-marin s'est montré affable 1 t a offert du vin à l'équipage qui l'a refusé. Pendant 0 ne heure, le sous-marin a remorqué les canots de sau-etage vers la côte^ anglaise et il ne les a abandonnés lue lorsque le navire marchand Lizzie a été en vue. îelui-ci a pris l'équipage du Delmira à bord. 1' c Oonstantinople, 28 mars : e On mande d'Athènes à 1' « Osmanli » que le consul c nglais au Pirée a acheté un grand nombre de remor-ueurs, qui ont quitté immédiatement le port, eaoor- n hs par des croiseurs. Paris, 27 mars : Le transatlantique Niagara, venant de New-York et _ yant à bord l'équipage de la Floride — vapeur coulé rès de Newport-News par le croiseur auxiliaire alle-îand Prinz Eitel-Fridrich — a été ooursuivi le 25 mars 4 h. 45 de l'après-midi, à hauteur de Cherbourg, par n sous-marin allemand. Grâce à sa grande vitesse, le ["iagara a réussi à échapper à cette poursuite. v Londres, 27 mars : Jeudi, le vapeur suédois Goosebridge, qui avait quit-\ le port de Santander chargé de 2.000 tonnes de mi-erai de fer, a été arrêté par les Anglais et amené à ^ underland. Les autorités estiment que la cargaison .ait destinée à l'Allemagne. 8J Liverpool, 28 mars : & Le vapeur Fosges a été coulé à La côte» à coups de ca- n >n tirés vraisemblabLemenit par un sous-marin, I>e pre- a ier machiniste a été tué et trois hommes de 'Féquipage 01 i<t été sérieusement blessés. Les 30 autres marins ont a é débarqué® à Newquay. ^ k Le conflit Sino-Japonais i —— e. Pour tous ceux qui connaissent les affaires d'Extrê* ^ e-Orient, le choc des deux grandes nations jaunes est; 82 évitable, dans un avenir plus ou moins éloigné. Et, àl en pas douter, ce choc sera aussi formidable que ce- ' n! i qui bouleverse actuellement l'Occident. , F Il ne faut pas se dissimuler que le Japon est, plus ^ le jamais, au point de vue militaire, une des nations sc s plus redoutables du monde. Depuis la fin de la guerre isso-japonaise de 1905, le gouvernement de Tokio s'est J •éparé en silence — comme le fait toujours une nation * ucieuse de son avenir — pour de nouvelles luttes. »e L'armée actuelle, dont l'Empereur est le chef suprême, est l'armée victorieuse de la Russie, définitivement modernisée, renforcée en hommes et en matériel : comme la flotte, elle est prête à toutes les éventualités. On peut estimer que l'effectif total de l'armée japonaise mobilisée s'élève à 1,200,000 hommes, sans compter les troupes de réserve. Quand la dernière loi militaire Mira produit tous ses effets, le Japon pourra mettre en ligne 1 1/2 million de troupes jeunes et instruites, appuyées par 800,000 hommes ae première réserve et presque autant de soldats de seconde réserve, soit un total de plus de 3 millions de combattants. Aujourd'hui, l'armée active comprend : Hommes Infanterie : 76 régiments, 228 bataillons 150,000 Artillerie : 25 régiments, 150 batteries _ 20,000 Artillerie lourde : 6 régiments, 30 batteries 15,000 Train : 19 bataillons, 38 compagnies _ 10,000 A ces effectifs déjà imposants, il faut ajouter : 1 division d'infanterie de la garde impériale; 1 brigade de cavalerie de la garde impériale; 1 brigade d'artillerie de la garde impériale; 1 brigade de troupes de communications; 1 équipage de ponts; 1 bataillon de télégraphistes) 1 bataillon aéronautique. L'armement est à la foi moderne et national. L'infanterie a une arme excellente à répétition, le fusil Ajisaka^ pour l'artillerie, le canon Arisaka remplace progressivement le matériel Krupp et l'artillerie lourde est uniquement composée de matériel Arisaka. Quant à la marine, le calcul le plus sérieux des probabilités, à défaut de certitude absolue, permet d'estimer le nombre des cuirassés d'escadre à 15, celui des croiseurs à 18, celui des contre-torpilleurs à 70 et à une centaine au moins celui des autres unités de combat de moindre importance. ♦ * » L'année chinoise a subi depuis l'abdication de la dynastie mandchoue de si profondes modifications et est ballottée entre tant d'éléments divers hostiles, qu'il est difficile d'en indiquer ou la composition actuelle ou la force Sous le règne des empereurs mandchous, l'armée chinoise se composait des troupes suivantes, plus ou moins régulières, plus ou moins exercées : Hommes Contingent des huit bannières 100.000 Armée de l'Etendard Vert 50,000 Milice mongole 50,000 Milice thibétaine 15,000 Bandes de provinces 50,000 D'aprè3 l'organisation nouvelle,qui ne doit produire Bes effets que dans plusieurs années, l'armée chinoise doit comprendre : Hommes Infanterie : 144 régiments 250,000 Cavalerie : 36 régiments 25,000 Artillerie : 36 régiments 25,000 Génie : 36 bataillons 20,000 Train : 36 bataillons 20,000 Mais les troubles qui ont suivi l'abdication de l'Empereur, les rébellions incessantes qui se sont produites et se produisent encore dans les provinces; la guerre civile qui ravagea la basse vallée du Yangtsé n'ont pas Dermis de pousser la réorganisation de l'armée aven joute la vigueur nécessaire. Dans l'état actuèl de ses orqes, en se plaçant au point^ de vue purement militaire, il est douteux que la Chine puisse résister longtemps à une attaque japonaise. Mais cçmme la Russie, la Chine a pour elle son im-nensité territoriale et aussi ses 400 millions d'habitants ! «Juel que soit son état politique, un pays de cette importance est toujours redoutable et ne saurait devenir me proie facile pour une nation dont le territoire atteint à peine la superficie d'une province chinoise et iont la population est de sept à huit fois moindre. -, LES FAITS DU JOUR Les sociétés die navigation hollandaises ne transparent plus provisoirement des produits ailiimenjtaires des-inés à la Grandie Bretagne. L'exercice 1914 a laissé à la Ouna/rd Steamship Cy n bénéfice de 1,417,326 livres sterling, contre 1,276,795 ivres sterling en 1913. La compagnie distribue 10 p. c. , ses actions ordinaires et un bonus de 10 p. c. ; ces deux épartitions ©ont entendues net d'impôts. On a fait la proposition à l'administration du port de xmdres de soumettre à un tribunal d'arbitrage La ques-ion d'une augmentation du salaire pour les ouvriers du ort. Les ouvriers reçoivent déjà, une subvention de ■uerre de six pence par jour. L'administration du port déclaré qu'elle ne pouvait pas faire davantage, mais u'elle était prête à soumettre la question à une sen-ance arbitrale, si le gouvernement s'engageait à in-emniser l'administration des ports de toutes les dépen-es qui résulteraient d'une augmentation éventuelle. Le Comité exécutif de la fédération nationale des )ockers a adressé un manifeste aux ouvriers grévistes u port de Livenpool pour 1-e© prier de reprendre im-lédiatement le travail au oornplet, sinon les transports e guerre seraient entravés et des mesures radicales se* •tient prises. Le Comité exécutif est disposé à faire nmédiatement une enquête sur toutes les plaintes des uvriers. Ea vitesse du vent. Afin de-rfoimer une idée de la rapidité avec laquelle îs vents franchissent les distances, voici, d'après des aïeuls faits en pleine mer, les différentes vitesses par-aurues dans l'espace d'une heure par les courants 'air : Vent qui tend bien les voiles d'un navire : 20,000 lètres à l'heure. Vent bon pour moulins à vent : 25,000 mètres. Vent pour une bonne route en mer : 35,000 mètres. Vent qui fait carguer les hautes voiles d'un navire : ),000 mètres. Vent impétueux : 70,000 mètres. Vent soufflant en tempête : 80,000 mètres. Grand et suprême ouragan : 100,000 mètres à l'heure. On annonce d)e Hollande que l'exportation de coqs ivants et tués y sera autorisée sous peu. Le 46* régiment d'infanterie français ,illustre, on i sait, par le souvenir de La Tour d'Auvergne, vient 1 e perdre un soldat dont il était fier. Le conseiller d'Etat Collignon, ancien préfet, ancien 1 •crétaire général de la présidence de la République, ?é de 58 ans, s'était engagé au 46° régiment. Il avait ;fusé le galon de sous-lieutenant et avait fait toute la impagne comme simple soldat. Le colonel lui avait < >nfié la garde du drapeau et tous aimaient à voir, îprès des trois couleurs, ce troupier à barbe blanche îi portait sur sa capote la rosette rouge. Le 16 mars, à Vauquois, le régiment occupait le vil-,pe bombardé. Les nommes avaient cherché un abri ms les caves des maisons en ruines. Sous La pluie des jus, Collignon sortit pour aller porter secours à un ildat blessé. Un_éclat d'obus l'atteignit à la carotide I il mourut presque aussitôt.Il a été enterré le 18 mars i Aubreville, tous ses compagnons d'armes ont pleuré . mort. Afin de commémorer le souvenir de Collignon, non oins glorieux que celui du «« premier jçr^nadier de , rance »>, son nom aux appels du 46e régiment suivra j nom^ de La Tçmr d'Auvergne. Selon la tradition il , ra répondu : « Mort au champ d'honneur 1 » îl paraît que les timbres allemands, avec surcharge | Bedgiën », sont confisqués par l'administration des pos- f\ ^anglaise. - ff- Le ministre français de L'Intérieur soumettra au Conseil des ministres un décret nommant M. Talon, préfet de la Loire-Inférieure, aux fonction» de commissaire du gouvernement français auprès du gouvernement be-lge, en remplacement de M.. Hennion. * ~ Une Opération extraordinaire t On cas très rare de blessure au cerveau a été observé en France sur un soldat atteint'par un éclat d'obus. Le crâne a été ouvert et un abcès énorme, une herni. cérébrale s'est ensuite développée. Plus du tiers de la substance cérébrale a été ainsi rongé ou a dû être en levé chirurgicalement. Et cependant, fait presque in- | croyable, le malade, maintenant guéri, n'a perdu au- n cune de ses facultés. C'est là uq cas excessivement ra- , re, dont un moulage et des photographies permettront ' de conserver les traces. A une -réunion, tenue à Manchester, U a été décidé de f persévérer dans les efforts tentés en vue dJétendre l'i-U-. dustrie anglaise des couleurs d'aniline, malgré les rc^ûT-"delia "souscription au capital-actions de 1 million de livres sterling qui avait été deman- •'* dé. Il n'y a eu que 571,000 livres sterling de souscrip- rj tions, y compris 83,00 livres sterling de souscriptions d conditionnelles. « Il est à remarquer, a dit le président de l'assemblée, M. J. Falconer, que de grands industries, em- n ployant beaucoup de couLeair© d'aniline, notamment J. et P. Coats et la Calice Printers Association, n^ont pas cl souscrit du tout et La firme Bradiord Dyers, condition-- q nelJement seulement. » q l^a commission d'études a estimé que Le- montant souscrit est insuffisant. Au moins 200^000 livres sterling doivent s'y ajouter^ si l'on désire que Le projet soit réalisé et que 'la « British Dyes Ltd » puisse exister. Plusieurs souscripteurs ont décidé alors, disent les journaux anglais, d'augmenter leur souscription de ^ ôO p. Cv s c Le « témoin oculaire » du quartier général anglais d fait 1 'élogg.du _eoUrage téméraire des officiers allemands ^ à Neuve-Chapelle. « Très souvent, dit-il, ils s'expose- ^ rent'ù' tmc- i-aine en 6'avançant à cheval à quel ques centaines de mètres de nos lignes ; pas un de ceux qui s'diraient ainsi à ia mort, n échappa. Un soldat p; desservant une mitrai'lleiuse continua son service pen- a1 danfc notre bombardement et, lorsque nos hommes s'avancèrent au pas de charge, il se mit sur Le parapet ^ des tranchées et, déchargeant sur nous son revolver, at-tendit avec calme la mort. » Les femmes anglaises répondent avec enthousiasme es à. l'apped du gouvernement les invitant à se taire inscrire pour k> service de guerre Sept cents femmes ont signé a Londres, jeudi, le jour où l'appel a paru. Le jour suivant la poste a apporté 6,000 engagements, ve- ^ nant de tous les cotés du pays. Samedi la poste a de nouveau reçu pius de 3,000 lettres. a . . &1 Les mots héroïques : Depuis qu'il est entré dans la salle du conseil de re-vision, l'homme a attiré les regards. Pas un endroit de son corps qui ne soit tatoué. Une femme du monde,, en toilette d'opéra ,sourit sur son dos. Sur la poitrine, un cuirassé d'escadre tire sur une côte d'où s'enfuient m des bournous. Mars et Vénus se disputent ses bras. Une fleur orne chacun de ses orteils. I Le major s'exclame : P' ! — Eh bien, vous êtes complet. Il n'y a plus de place. ïle L'homme, un réformé d'Afrique, bombe le torse, tend rtx £es biceps, ce qui dérange l'harmonie de l'Aphrodite JL peinte sur le bras droit. — Je vous demande pardon, monsieur le major. Il y a place pour les balles. g1- Cet autre aussi a été réformé. Il sait pourquoi. Les pommettes vives, l'œil allumé, une sorte de maigreur [particulière le désignent. Le major, sans le regarder, jprononce le mot conventionnel qui désigne tuberculose «i ipulmonaire. Mais le jeune homme a compris; il arrête le « même situation » du préfet, et, s'avançant jusqu'à m. jla table du conseil : J ; — Je vous en prie, pi"enezrmoi ! Je demande à être nr* jreversé dans le service armé. Je sais bien ce que j'ai. Ie1 ^Mais, je vous le promets, je tiendrai bien encore deux jeU tnois dans les tranchées, le temps qu'on instruise mon bl< remplaçant.. Je^veus-e» réponds, je vivrai jusque-là ! Après huit mois de guerre, on commence à se ren- ^ dre compte de la valeur de la nourriture distribuée aux soldats. A l'Académie des sciences de Paris, une étude ca de M. Basset, présentée par M. Laveran, confirme des de conclusions déjà présentées, à savoir : trop de viande, in: pas assez de légumes; par suite, alimentation carnée à outrance qui fatigue l'estomac et le soldat, conduit au gaspillage des vivres, car le soldat refuse le riz mal cuit et n'utilise le pain que partiellement. M. Basset propose la fabrication de quatre conserves nouvelles, de quatre plats n'ntV'itifs, hygiéniques, agréables, de préparation pratique et simple, qui sont : un hachis de bœuf aux légumes, un ragoût de bœuf aux légumes, un cassoulet, un pâté de rillettes'. Arrfci le rafitàn.ement serait facilité, l'ordinaire se- res rait amélioré; et cette" réforme, ne coûtant rien à l'Etat, économiserait les bovidés. di< Ce n'est pas seulement en Belgique que des manœuvres repréhensibles ont amené une hausse insolite du da prix des xjommes de terre. Les Norwégiens se plaignent également des agissements de certains spécula teurs qui ont réussi à faire hausser artificiellement le prix de ces précieux tubercules. Mais, là, le gouver-nement n'a pas hésité à intervenir et a fixé des prix maxima. au: Hc Notre ministre des chemins de fer, postes et télé- nei graphes a fait annoncer en Holfahele que les réinuné- fla pàtions pour le mois de février seront versées a/ux inté- r '■ ressés : à Bréda, le mardi 6 avril; à Utrecht, le sa a' medi 3 avril ; à Leyde, le Bamedi 10 avril ; à La Haye, cie également le 6iamedi 10 avril, et à Nunspeet, le mardi rie 13 avril. tiv' . 1 Le « Matin » de Paris promet 25,000 francs au pre- limier aviateur qui forcera un zeppelin à atterrir dans l'enceinte du camp fortifié de Paris. U remettra, en 3utre, une somme de 10,000 francs à l'artilleur qui des- i aendra d'un coup de-canon un zeppelin. Tes Le bruit a couru qu'une escadre anglaise bloquait • le port de Zeebrugge. Un de nos confrères hollandais, 1 iur la foi d'un télégramme de la frontière zélandaise, cen annonce que cette nouvelle est inexacte. On n'aper- pit, dit-il, aucun croi^Sî^Sans'tTclirection du port. ^ Le grand quartier général russe se trouve dans un P'* pillage perdu dans la forêt, à proximité d'une gare de I ïhemin de fer. Le grand-duc Nicolas et sa suite s'abri- ent dans un wagon de chemin de fer, tandis que le | personnel loge sous la tente. (^u; Une église démontable a été érigée. Sur l'ordre de 'Empereur, une icône de la Vierge, provenant- du cou- i yent de Troizki-Sergrus, y est exposée. — g™ Nos sympathiques aviateurs Jan Olieslagers et Mau- t "ice Crombez, fils de l'ancien député de Tournai, onft la îté nommés sous-lieutenants. Le gouvernement allemand a déclaré à l'ambassa- j ^ leur hollandais à Berlin qu'il n'était pas encore en j )Oftsession de tous les éléments nécessaires pour apprî- 1 :iar la question du Zaanstroom et du Batavier V, na- utk 'ires hollandais arrêtés et conduits à Zeebrug&e. ï Un fonctionnaire allemand s'est rendu à Zeebruggé avc )our y faire une enquête sur place. Quant à l'affaire du Mediea, le gouvernement holj-andais a chargé son ambassadeur a Berlin de réclaç- ner d^ explications. i COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 29 mars (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. La journée a été assez calme sur tout le front à Ouest. II n'y a eu de petits combats fructueux pour ous qu'en Argomne et en Lorraine. Le général-co->nel von KLuck a été légèrement blessé par un éclat e schrapnell au moment de l'inspection des posions avancées de son armée. Sa situation est satis-aisante.Théâtre de la guerre à l'Est. Tauroggen a été pris à l'assaut par nos troupes; )0 Russes onit été faits prisonniers. Sur le chemin e fer Wii'ballen-Kowno, près de Pilwiszki, une ttaque russe s'est écroulée avec de très fortes per-^s pour lJennemi. Dans la région de Krasnopol ous avons fait plus de 1,000 prisonniers, parmi ■squels un escadron d'uhlans de la Garde avec îevaux. Nous avons pris 5 mitrailleuses. Une atta-Lie russe au nord-ouest de Ciechanow a été re-oussée.* * * Vienne, 28 mars (Officiel de ce midi) : Les attaques russes dans les vallées de l'Ondawa de la Labotrcza on.t été repoussées avec des pertes m g ladites pour l'ennemi. Depuis hier matin le combat sur les hauteurs des mx côtés de ces vallées a diminué d'intensité. Pen-ant la journée et durant la nuit, il n'y a eu que is duels d'artillerie et des escarmouches. Dans les autres secteurs du front dans les Car-ithes, les combats opiniâtres continuent. Nous 'ons fait 1,230 prisonniers. Les combats livrés durant la poursuite au nord I la Bucovine nous ont permis de faire encore 200 'isonniers. La situation en Pologne et à l'ouest de la Galicie t inchangée. * * » Con st an t ino p le, 28 mars ( Officiel du grand quar-ir général) : Le 26 mars au soir, des torpilleurs et des dra-leurs de mines ont tenté d'entrer dans les Darda-Iles, mais ils ont été repoussés par le feu de nos .itteries. * * * Constantïnople, 28 mars (Officiel dît quartier gérai) : Ce matin, nos postes d'observation sur le Bos-lore ont remarqué quelques navires de guerre rus-5 qui ont lancé, d'une très grande distance, quel-es obus contre nos navires de garde et se sont suite rapidement éloignés. II n'y a rien à signaler des autres théâtres de la erre. * * * Constantïnople, 28 mars (UAgence Milli comtnu-■jue) : Le communiqué de l'Amirauté anglaise du 22 1rs déclaire que les opérations contre les Darda-Iles n ont pu être poursuivies à cause du mauvais nps et que, par suite, il était impossible de faire iblir paa" les aviateurs les dommages vraisembia-ïment subis pa.r les batteries turques. A 1 encontre de cette nouvelle, nous sommes au-isé à affirmer que depuis la fin du bombarde-■nt du 18 mars la mer et le temps ont été très Imes, au point de permettre aux aviateurs turcs suTvoler Lemnos et Ténédos et de prendre des :orma.tions précieuses sur les positions et lé ncm- : des navires ennemis. —— — Communiqués d03 armées alliées Paris, 27 mars (Communiqué officiel de 15 heu- L'ennemi a bombardé Arras cette nuit. Un incen-: s'est déclaré et a été rapidement éteint. K La Bqissclle, la guerre des mines se poursuit ns des conditions favorables pour nous. En Argonne, près de Bagatelle, des mines ont été icées d'une ligne de tranchées à l'autre; il n'y a ; eu d'attaques d'infanterie. in Alsace, nous avons, après un combat violent : a durré plusieurs jours, atteint le sommet du .rtmannswei'lerkopf et nous l'avons enlevé à l'en-ni. Nous avons en même temps avancé sur les ncs nord-est et sud^est des massifs et nous avons t des prisonniers, parmi lesquels plusieurs offi-rs. Les Allemands ont laissé beaucoup de maité-1 sur le champ de bataille. Nos pertes sont rela-anent minimes. Jn aviateur allemand a jeté des 'bombes sur Vil- >, au nord-ouest de Thann. * * * 3aris, 27 mars (Communiqué officiel de 23 heu- kir tout le front, le calme règne. 3rès de Manouville, un avion allemand a été des- du. * * * ^ondres, 26 mars (Communiqué du Bureau de la •sse) : -e maréchal Sir John French n'a pas envoyé de port officiel, aucun fait saillant ne s'étant pro-** * 'étrograd, 27 mars (Communiqué officiel du nd état-major général) : ^ l'ouest du Niémen, à droite du Narew et sur 'ive gauche de la Vistule, il n'y a eu aucune mo- .cation pendant la journée du 25. )ans les Carpathes, nous avons fait des progrès îs la direction de Bartfeld. )ans la direction de BaligrQd, nous avons pris : hauteur fortifiée à l'est de Jaworjetz. 'rès de Ruskedudiowa et de Koziowka, nous .ns repoussé les attaques ennemies. Dans le cou- t de la journée, nous avons fait prisonniers des trichiens. Nous avons pris 7 mitrailleuses. ^ l'est de la Galicie, nous avons repoussé un ba taillon ennemi qui traversait le Dniester et la Jo- jawa et nous lui avons infligé des pertes. • * Pétrograd, 27 mars (Communiqué officiel di Vétat-major de Vannée du Caucase) ; Le 25 mars, il y a eu des T^n con très isolées d*ns la région au-delà du Tchorok et dans la direction d'Olty. La situation a été relativement calme sui les autres fronts. # * * Le Caire, 27 mars (Officiel) : Dans I escarmouche près d'El Kcebri, situé en face de Suez à l'extrémuté ssud du canal, les pertes anglaises se sont élevées à 3 morts et 16 blessés. Les Turcs oint eu 50 morts et se sont retirés vers NakhI. Dépêches diversas Paris, 27 mars : Le {Sénat a adopté un projet de loi permettant au gou«. veraement de porter 1 émission des Bous du Trésor jusqu'à 4 1/2 milliards de francs. Au cours du débat, M. Ri-bot, ministre des Finances, a exposé la situation financière de la l1 rance et a déclaré que le pays saura faire fa-ce à toutes les dépenses, quelque lourdes qu'elles soient, et ne marchandera pas son appui à la défense nationale. M. Ribot a terminé son discours en exprimant sa confiance entière en la victoire finale. Le Sénat a adopte ensuite, après un discours dd M; Millerand, ministre de la Guerre, un projet de loi,< déjà adopté par la Chambre, créant la Croix de Guerre. La Croix de Guerre sera octroyée aux officiers et sol-? dats qui seront portés à l'ordre du jour de l'armée oai de la marine. * * » Rome, 27 m«ars : La « Trdbuna n fait remarquer qu'une modification est survenue dans l'orientation de> la politique bulgiar©, dont les indices deviennent tous les jours de plus en plus claire. Un changement de cabinet serait imminent. M. Ghenadieff fera vraisemblablement partie du nouveau gouvernement. Celui-ci déclarerait que le changement dans le gouvernement est dû au désir d'unir le* forces nationales. La Bulgarie restera également à l'avenir strictermen et fidèlement neutre. Le «# Corriere deJla Sera » prédit également cLea m difications dans le gouvernement bulgare. * * * Christiania, 27 mars : La grève des timoniers et des pilote^ e&t définitivement terminée, les «ociétcc de navigation ayant accordé jusqu'à la fin de lia guerre les subsides demandés le lor mars, La Fédération des ouvriers du transport à Drontheim a repris ce midi le travail dans le port et entamé en même temps des négociation© avee les expér diteurs de navires. * * » Hambourg, 27 mars : On mande de Christiania awix journaux allemands que de considérables quantité^ de grains sont arrivées dans cette ville, en destination de Hull, Liverpool et Bordeaux. Tous les navires disponibles en sont chargés. On est encore à la recherche de la place pour 50,000 tonnes. *** Londres, 28 mars : Un aviateur allemand a entrepris une nouveiMie attaque près de Garni b à l'est de Luderitzbuch.t. Il s'est approché au lever du jour, volant extraordinairem ent ha/ut et a décrit un arc de cercle très large vers le Nord. Il a jeté quelques bombes. Un indigène a été blessé légèrement.* * * Londres, 28 mars : 2.fioo ouvriers du port de Liverpool ont continué, malgré les objurgations du gouvernement, La grèv« rte fin de semaine. Ils sont rentrés chez rux vendredi après-midi, à 5 heures, en décidant de n© reprendre le travail que lundi matin. * * * Londres, 28 mars : L'Agence Reuter apprend de l'ambassadeur roumain, qui vient de rentrer à Londres, que la Roumanie penee maintenir son attitude actuelle et qu'elle veut hyale-ment remplir son devoir, qui est de protéger les intérêts du pays. L'ambassadeur a déclaré que l'opinion en Roumanie est unanime à cet égard. * * * Milan, 28 mars : D'après une information de Bucarest à 1' « Italia ïj l'effectif de l'armée roumaine, après la mobilisation partielle, se monte à 650,000 hommes. L'armée est divi^ sée en cinq corps qui se trouvent à Craïova, Bucarest. Galatz, Jassy et Constanza. . Milan, 27 mars : Comme les armateurs non subventionnés par l'Etat ne reconnaissent pas le syndicat des matelots, ceux-ci se sont mis en grève à Gênes. Les ouvriers du port boycottent les navires dont les matelpts sont en greve. * * * Luxembourg, 28 mars : La Chambre des députés a voté les sommes nécessaires pour secourir les chômeurs ou pour leur assurer du travail. Le ministre d'Etat a déclaré, au cours du débat, que l'industrie luxembourgeoise d;i fer occupait, le 1er juillet de l'année dernière, 13,500 ouvriers dans les usines métallurgiques et 5,814 dans les mines de fer. En septembre, ces chiffres sont descendus à 4,670 pour les usines et à 958 pour les mines. Actuellement, 10,943 ouvriers travaillent dans les usines et 3,461 dans les mines. Ces chiffres montrent qu'il y a une certaine amélioration dans la situation économique. * w # Pétrograd, 28 mars : La « Novoie Vremia » apprend de Pékin que l'ambassadeur japonais a prié les sujets japonais de quitter le pays. • * # Londres, 28 mars : Le tribunal d'arbitrage a accordé aux bateliers du port de Londres un subside de guerre de 3 à 8 pence par jour. Dans les docks royaux, la commission gouvernementale a également accordé aux ouvriers une subvention de 1 à 3 6hellings par semaine. * A ♦ Madrid, 27 mars : Le conseil des ministres a décidé de rappeler sous les drapeaux, en même temps que la classe de 1915, 30,000 hommes, qui seront instruits pendant trois mois et renvoyés ensuite en congé illimité. « * * Paris, 28 mare : Après le conseil des ministres d'hier, M. Poincaré a quitté Paris pour se rendre au front. * * * Londres, 28 mars : Le gouvernement russe a élaboré un nouveau tarif douanier. Les taxes sont augmentées en moyenne de 25 à 30 p. c. Elles restent inchangées pour la laine brute, mais elles sont considérablement augmentées pour le coton, [jes droits sur les machines sont maintenus à leur chiffre antérieur. Un droit a été établi sur le bois exporté.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.