La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 13 Mai. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 20 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/g73707z53r/
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Jeudi 13 ivlai 191b ... i I m « il : " ii— W 186 Jeudi" 13 iVial 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET REDACTION 31, Montaffne-aux-Herlbes-F'otacfères, BRUXELLES BUREAUX : DE 10 à 17 HEURES JOS. MORESSEE, DIRECTEUR 'et#******3* ■ ^"s JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 10 CENTIMES """ % ! La petite ligne . . . . . . . . . ir. u.4-o Réclame avant les annonces ..... 1.00 Corps du journal 4.00 Faits divers 3.00 Nécrologie 2.00 AVSS AU LECTEUR I'Nous avons déci1ïé^5"'tr eri^des-la rédaction et de l'administration -de „La Belgique" de la Montagne de Sion à lp, M'ontagne-auK-Herbes-Potagères, '29 à Si. En changeant d'adresse, le journal a changé d'imprimerie et de format : il ne changera rien en revanche de son programme, ni de la volonté que depuis six mois il affirme d'informer ses lecteurs dans la plus large mesure possible et de rendre à tous le plus de services possible. On nous permettra do réclamer, pour nos quelques prochains numéros,, l'indulgence de nos lecteurs. Ils ne perdront rien à nous l'accorder très large : la modification que nous apportons à l'aspect du journal n'est, en effet, dans notre esprit, que le prélude d'une série d'améliorations que nous sommes certains de voir appréciées à bref délai comme elles le méritent. LA DIRiECTION. J' - -, . U GUERRE 283° jour de guerre ( ' Les Alliés n'ont pas développé lundi le mouvement offensif qu'ils avaient dessiné la veille le long du front Armentièresn Arras. La dépêche de Paris montre qu'ils ont surtout consacré cette journée à consolider1 I ! la rive droite du -PD.iç§ier-~ .Gomme ils résistent bien, d'autre part, aux assauts répétés que les Austro-Allemands leur livrent /à l'est des Carpatlies, sur le cours supérieur de la Strij et de la Lomnitza, l'attitude de leur armée paraît être devenus moins passive, à tout le moins vers le^ deux extrémités du front. Par contre, leurs divisions engagées dans l'ouest de la GaU-faid et sur le versant nord des Carpa/th^, |entre Liuptow et Uszok, n'ont pas jusqujici «réussi à maîtriser l'effort commun et e^trêi Vicmênt opiniâtre dés armées qui les ont refoulées. ■ l'avance acquise,tout en accentuant dans une ' certaine mesure, entre Carency et Souciiez, ; les progrès déjà annoncés au nord d'Ar-ras. C'est dans le secteur Carency-N'euville, où les Allemands annoncent qu'ils continuent à oombattre pour repousser l'adversaire qui a pris pied dans leurs tranchées, que la lutte paraît avoir été la plus chaude. Les indications que nous avons fournies hier quant au caractère sérieux de l'opération engagée, sont de nature à faire croire qu'elle est loin d'être terminée. Comme autres engagements notables, nous n'avons à signaler aujourd'hui, en France, que les habituels combats qui se poursuivent sans grand résultat entre la Meuise et la Moselle, ainsi que l'attaque allemande qui s'est développée en Champagne, au sud-ouest de Berry-au-Bac. Les conséquences en sont diversement appréciées par les belligérants.:J£n Flandre, l'activité reste grande. A l'est d'Ypres, où le maréchal French a signalé hier que le front anglais est désormais fortement retranché, la dépêche de Londres annonce aujourd'hui que les Allemands ont sans succès prononcé des attaques, dont Berlin dit qu'elles leur ont permis de continuer à progresser. Outre la région d'Ypres, un autre secteur du front en Flandre tend à se mettre eil évidence. Il s'agit du secteur de Nieuport. A l'est de la ville, en effet, le contact des belligérants est devenu fréquent depuis deux jours. L'initiative semhle en avoir été prise par les Allemands : il y a lieu toutefois de remarquer qu'ils n'insistent pas sur les progrès qu'elle leur a valus, et que ces progrès, d'autre part, sont contestés par les (Français. Ceux-ci ajoutent qu'à l'est de Saint-Georges leurs fusiliers marins oni réussi à s'emparer de la ferme de l'Union, que les Allemands avaient solidement fortifiée.♦ • • Dans l'Est, les Russes poursuivent, en youriande, les attaques qui leur ont permis pe refoulor les Allemands dans la région de .«Shawlen, et passent également à l'offensive :au nord de la Bueovine, ainsi qu'à Fesb de Czernowfe, sur la frontière, et dans le "VI 9p pjou n« ajjiA 'uj|aopoaoH op xnojoos \ Quelle ils ont réussi. 4. veg^eudre pied, su Du communiqué de Pétrograd du 10, il n'y a guère à retenir à ce propos que la confirmation du passage de la Wislock par les Ausijl-o-Allemands à T'est de Krosno. Sur la situation existante depuis le sud de Krosno jusqu'au nord d'Us2îok, ce document ne s'explique pas, et pas davantage sur lii marche des opérations entre le cours inférieur de la Dunajec et de la Wislocka. D'après Vienne et Berlin, la situation des Russes s'y serait aggravée. Les Austro-Allemands affirment en effet avoir brisé, sur plusieurs points du front, la sérieuse résistance organisée par les forces russes importantes hâtivement concentrées dans le secteur Brzozow-Sanok-Lisko. Berlin a exposé hier que les contre-atta-ques des Austro-Allemands ont par suite obligé les Eusses, dont ce secteur formait la base d'opérations, à accentuer encore leur mouvement do retraite.La dépêche de Vienne conclut en outre à un nouveau recul de l'adversaire sur la ligne Baligrod-nord d'Uszok, où les Austro-Allemands ont franchi lo cours supérieur de la San à proximite^sdo Dwernik. \ * * # Ces indications font apparaître que les assaiHimts continuent à se rapprocher de Przemysl, dont ils se trouvent actuellement a "51) kilométrés à "l'ouest et à 60 kilomètres au- sud—à- la suite d'un mouvement offensif que sa soudaineté et son ampleur n'ont p^s permis jusqu'ici aux Russes d'enrayer." Plus au nord, le communiqué autrichien signale que le front russe a été percé près de Debica. Après avoir jusqu'ici vaillamment résisté, les divisions russes engagées entre lo cours inférieur de la Dunajec et celui do la Wislocka, dans le secteur de Saazucyn, sur la Vistule, ont été entraînées dans le mouvement général de retraite et ont passé sur la rive droite de la Wislocka inférieure. Vienne constate qu'à leur tour, les Russes, qui 6'étaient maintenus dans le sud do la Pologne, isur la rive gauche fortement retranchée de la Nida, ont abandonné leurs positions et se retirent en arrière. On doit admettre que l'occupation par les Austro-Allemands de la rive galicienne de la Vistule les exposait à des attaques de flanc qui expliquent la nécessité do leuC recul. Il sera difficile d'éviter une certaine répercussion de ce recul sur la situation militaire, depuis si longtemps inchangée, en : Pologne. L'ITALIE ET LA GUERRE Copenhague, 10 mai : Le correspondant romain de la „Politi-fcen annonce que la situation reste menaçante, mais qu'on ne peut pas encore dire qu elle soit désespérée. En tout état do cause, il ne semble pas que la guerre doive éclater dans les premiers jours. * Rome, 9 mai : Lo parti parlementaire socialiste est convoqué pour lundi prochain et discutera la question de l'intervention do l'Italie dans la guerre. Milan, 9 mai : . Les voyageurs qui arrivent de l'intérieur du pays confirment que les localités italiennes ont une 'physionomie toute spéciale par suite du va-et-vient des hommes Rappelés qui rejoignent leurs corps. Milan, 11 mai : L',,Avanti" déclare énergiquement que la doit être maintenue si les offres de l'Autriche sont satisfaisantes et il ajoute que le gouvernement, s'il a déjà pris des engagements avec la Triple-Entente, devrait démissionner pour que la ueufralité «oit maintenue* - ~ " 1 —— n.— La ,,Stampa", de Turin, est du même avis. Des nouvelles envoyées do Rome ati ,,Corriere délia Sera", font prévoir qu'entre les socialistes, les cléricaux et les par-tisaris de M. Giolitti à la Chambre, en négocie pour obtenir le maintien do la neutralité.* * • Cologne, 11 mai : On mande de Zurich à la „ Gazette de Cologne" : D'après des informations italiennes, M. Giolitti a eu hier un entretien d'une hjoure et demie avec M. Salandra. Aujourd'hui, aura lieu probablement un conseil des ministres. Demain, M. de Giers arrivera à Rome. Hier, lorsque M. Giolitti a quitté le Roi, on a répandu a Rome le bruit qu'il aurait déclaré qu'actuellement, après avoir pris connaissance de tous les documents, il avait toujours la conviction que la guerre avec .l'Autriche-Hongrie pouvait être évitée.Etoht donnrêto la réserve bien connue de M. Giô-litti, ce bruit est invraisemblable. Otn prétend de nouveau avec insistance que le gouvernement a déjà conclu un ao-cord avec la Triple-Entente. L',,Avanti" " interpelle avec violence 1e gouvernements qui, dit-il, ne dispose d'une majorité ni an Sénas, ni à la Charobre, et ne jouit pae du prestige nécessaire pour précipiter le pays dans une guerre. La ,,Stajmpa", de Turin, constate que la a situation est devenue plus difficile que ja-" : mais, notamment à la suite de la publication des concessions de l'Autriche-Hongrie. Ces concessions seraient parvenues trop tîu'd au gouvernement. Aujourd'hui, on nuisit prife avec la Triple-Entente des accords qui auraient été inévitables, étant (|onné que les premières concessions do P Autriche-Hongrie étaient beaucoup trop insuffisantes. La question qui prime actuellement est celle-ci : ,,Le ministère peut-il se ? soustrairo aux accords faits avec la Triple-Entente ?" Il paraît' certain qu'en cas d'un accord encore poa-ûble avec 1?Autriche-Hongrie, il ne pourrait être conclu par le gouvernement actuel. Rome, 11 mai : Lorsqu'il a quitté Turin, M. Giolitti a été salué par les cris de ,,Evviva la guerra". A son arrivée à Rome, des manifestations analogues se sont renouvelées, au milieu de coups do sifflets. M. Giolitti a crié d'une voix forte aux manifestants : „Ne criez pas „Vive la guerre !", mais criez plutôt j ,,VTve l'Italie !". Cologne, 11 mai. — On mande de Berlin à la ,,Galette de Cologne" : La situation continue à être indécise. A Rome, les entretiens de M. Giolitti avec les représentants du gouvernement et avec les chefs parlementaires continuent. Ces entre* tiens ont pour but d'éclaircir la situation pour la rentrée du Parlement. Il serait co-]>endant prématuré d'oser émettre une prédiction sur lo point de savoir dans quel sens la situation sera éclaircie; si ce sera dans lo sens du maintien de la neutralité italienne ou bien dans le sens de la guerre contre les puissances centrales de l'Europe. 11 est absolument impossible do prophétiser à cet égard. * * * Lugano, 11 mai : La présence de M. Giolitti à Rome, son long entretien d'hier avec le Roi et ses différentes conférences avec M. Salandra et avec d'autres membres du gouvernement, semblent indiquer que l'on cherche une voie pour éviter une rupture avec les puissances centrales. Bien que l'on no connaisse rien de précis en co qui concerne la marche de ces négociations, on peut être certain que M. Giolitti est lo chef {le ceux qui font des efforts en vue d'éviter la guerre. I) y a lieu do notèi? que le Roi a demandé lui-même à M. Giolitti de venir le voir et l'a fait chercher par uno automobile de la Cour. DERNIÈRE HEURE Rome, 12 mai : Il y a eu aujourd'hui, de 10 heures à 12 h. 1/2, un consoil de cabinet auquel assistaient les ministres. D'après le „Gior'nàie d'Italia", l'opinion, wt répandu© que le gouvernement a décidé de soumettre au Parlement son jugement sur la situation. SUR MER L'équipage du navire de guerre italien ,,Ar-chimède",stationnant à Galatz, est parti pour ! l'Italie par ordre du gouvernement italijjn. ' Lo navire a été confié à la garde des • autorités maritimes roumaines. * + * Christiania, 10 mai : Le vapeur norvégien „Amfinjarl" a été arrêté le 5 mai, dans la mer du Nord, par un sous-marin allemand. Tandis que le capitaine se trouvait à bord du sous-marin, ; □n a aperçu le chalutier à vapeur anglais : ,,Szepter", de Dundee. Le, capitaine norvégien a été immédiate.' ment renvoyé à bord de son naviro, tandis.-que le sous-marin poursuivait lo chalutier, qu'il a atteint au bout do dix minutes. Les-dix hommes de l'équipage ont été envoyés-à bord du ,,Arnfinjarl" et le „Szepter'' a été coulé par six coups de canon-revolver. LJ,,Arnfinjarl" a amené l'équipage anglais à Peterhead. * ♦ * Salonique, 10 mai : L'équipage du torpilleur turc ,^Genir Capu", qui s'est rendu près de Chios, a été interné à Syra. Il so composait de 2 officiers aile mands, de 5 matelots allemands et de 27 matelots turcs. * » * Christiania, 11 mai : Le vapeur ,,Turc", de la Wilson-Line, a été coulé par le sous-marin allemand „U. 39", à hauteur de la côte écossaise. Il se rendait de Skien en Angleterre, chargé de > bois et de papier. L'équipage a été débarqué à Rosyth par le vapeur norvégien ,,Tangeai>'. * * • Athènes, 10 mai : On assure que lo ,,Léon Gambetta" transportait une somme de 2 millions, ropréson-f tant une quinzaine de jours de solde pour ■ la flotte,frftn5*ose-.-»Au^ Dardanelles. / Le " Lusîtsmia ,, coulé j Le grand transatlantique était parti de jNow-'York lo 1er mai. Au moment où iQ But torpillé, il 6e trouvait à 150 milles de j-Fishguard, son port d'arrivée. Par télégraphie sans fil, du secours fnt demandé à fiueenstovm, distant de 18 milles du lieu ^do la catastrophe, et, aussitôt, une fllottille ^nombreuse dé bateaux de toutes espèces et i'de tous tonnages prit la mer pour aller ^sauver l'équipage et les passagers du ,,Lu-fsitania". Un chalutier avait pris à la re-;morque le bateau de sauvetage de Queens-j town. Il parait que vendredi, à 2 li. 1/2 de ; l'après-midi, la station de télégraphie sans i fil do Old Head of Kinsale enregistra "la : catastrophe. A 2 h. 33, le bateau disparut. 1 je capitaine du ,,Lusitania", M.William Thomas Turner, qui, comme on le sait,, a été sauvé, est, après le capitaine Barr qui commande lo ,,Carmania", le plus ancien officier au service de la Cunard Line. Il : est né à Liverpool et s'engagea à l'âge de i 13 ans comme mousse à bord d'un petit : voilier. II porte la décoration du service" ■ des transports pendant, la guerre anglo-boer et une médaille de sauvetage qui lui a été décernée par la Royal Il.umane Society pour avoir, par uno journéo d'hiver, en tévriar 189a, sauvé à la&ftga, à Iipre* U* - r pool, un enfant tombé à la mer. C'çst un homme vif et aimable et qui avait l^liabi-tudo d'affirmer que jamais un majeur - n'était arrivé aux bateaux qu'il a^ait commandés, et que la seule perte qu'il ait où à enregistrer était due à la ,,harâ-ship" (malchance). A Londres, dans la Cité, la perte dù „Lusitania" a été connue tout d'abord? Aussitôt, les bureaux de la Cunard Line, établis dans la Palmerston-IIouse, Bishops-/gatestreet, furent assiégés par une foule : énorme qui venait aux renseignements.Mais les employés ne pouvaient répondre, leurs renseignements se bornant au télégramme succinct de l'Amirauté. Il fut décidé que îes bureaux de la compagnie resteraient ouverts on permanence pour recevoir les avis télégraphiques ultérieurs et pour les communiquer aux familles des passagers. Pendant la nuit, la foule devint de plus en >plus dense et, vers 6 h. 1/2 du matin, il •fallut faire appel à un piquet spécial de |policemen pour canaliser le flot dos auto< • Mobiles et défendre les entrées des bureauxl :Parmi ceux qui venaient aux renseigne^ iments se trouvait un jeune Américain qui attendait sa femme partie en Amérique il ly a un mois et à laquelle il avait télégrà-\phié de prendre place à bord du „I.i'.s)ta? Jnia", „lo seul paquebot filant suftisam* Ornent vite, pour ne pas être exposé aux /attaques des sous-marins allemands" La terrible nouvelle fut connue à New-.York vers la fin de l'après-midi et s? 'Répandit avec la rapidité de l'éclair. Due -foule considérable se massa devant les tableaux d'annonces des joiirniux et devant les bureaux do la Cunard Lin-"», dans ia Ltwer Broadway. De toutes parts affluaient les télégrammes des parents et des «-.mis des passagers du navire torpi'ié. , Avant le départ du ,,Lusitanîa>', l'am-"bassado allemande à New-York avait pu-.-,blié dans les journaux un avertissement et; /plusieurs passagers avaient r?çu des let- : très et dos télégrammes leur conseillant de. no pas faire lo voyage. Dans un télégram-' ' me adressé à M. Alfred Vanderbilt, il était, nettement déclaré que le ,,Lusitania" seiait: certainement torpillé. A New-York, op. riait de ces avis, car tout le monde était persuadé, avec- le capitaine, que le r s vire: T géant serait en état d'échapper à toute attaque de sous-marins. • « * j Kinsale, 10 mai : ■ L'enquête sur la catastrophe du „Lusi?' i/inia" a déjà permis, do faire d'intéressantes Constatations. Le capitaine Turner a déclaré que, lorsque la zone dangereuse avait été éteinte, tous les bateaux de sauvetage ont. été. tenus prêts. La vitesse du navire, qui avait été diminuée à 15 nœuds, à cause du brouillard, a été portée alors à 18 nœuds. Le capitaine a bien reçu des télégrammes! jsans, £îlT mais n'en a pas transmis. Lorsque, brusquement, lo second officier"^ s'écria ,, Voilà uno torpille!" le capitaine ■ . se précipita vers le bord et il vit_ le sillon" ^de la torpille qui atteignait le navire. Aus-J isitôiti il donna l'ordre de descendre les ca- : ■nots, après y avoir fait monter d'abord les ^femmes et les enfants. On essaya de diminuer la vitesse du navire, mais ce fut en-; vain. La descente* des canots a été dange f rense, à causo de la vitesse avec laquelle i continuait, malgré tous les efforts, à filert 5 le transatlantique, vitesse qu'il a conservée - jusqu'au moment où il a sombré. Lo ,,Lusitania" a flotté exactement dix-; huit minutes a,près avoir été torpillé. Les \ 1 Vigies étaient doublées; il n'y a pas eu de." \ panique. Lo capitaine Turner a déclaré qu'il. n'avait fait qu'exécuter les ordres qui lui . avaient été donnés. * * ♦ Londres, 11 mai : ' La Cunard Line annonce que le nombre - des survivants du „Lusitania" s'élève à 7Q4, l dont 462 passagers et 302 hommes d'équi-• page. Le nombre des passagers s'élevait à . 1,254, et les hommes d'équipage étaient 906. 1,396 personnes ont donc péri. On a repêché 144 cadavres, dont 87 ont . été identifiés. 30 passagers et 17 hommes de l'équipage ont été blessés. . * • • Londres, 11 mai : Lo post-master général annonce que le ,,Lusitania" n'avait que 80 sacs postaux à bord^ uno grande partie de la poste se trouvant sur le transatlantique ,,New-York". • * • Londres, 10 mai : Le correspondant du ,,Morning Post" à Washington mande que l'opinion publique est surexcitée aux Etats-Unis, tandis que le président Wilson reste calme et conseille la modération. Les cercles dirigeants sont d'avis, quo la rnoift d'au moins 150 Américains n'est pas iÀi „casus belli" et que, même s'il en était ainsi, les Etats-Unis ne seraient pas en état de faire la guerre à lVAfllemagne. Dans ces conditions, l'Union doit forcément 6e borner à protester et à réclamer .des indemnités. A moins que le courant d'opinion ne devienne irrésistible, le président Wflson est décidé à ne pas pousser les choses à l'extrême. Il s'attend : du reste à ce quo l'énervoment so calme d'ici quelques jours et se rend d'ailleurs l très bien compte du danger qu'offrirait la présence des nombreux Germano-Américains habitant les Etats-Unis si ceux-ci déclaraient la guerre à l'Allemagne. D'un autre eôté, le public ne conçoit pas que l'amirauté anglaise n'ait pas été en mesnre de prot-^gor le ,,Lusitania" contre l'attaque des sous-marins allemands. On n'entend parler que de l'incapacité et de l'impuissance de l'amirauté et la catastro-: phe du ,,Lusitania" est le plus rudo coup qui ait jamais été porté au prestige de la flotte anglaise. DÉPÊCHÉS DIVERSES | Genève, 7 mai : MM. de Marval. et. Ador, délégués do la j.'Crois-Rouge internationale, sont arrivés à : Fez pour visiter les camps marooains de ; prisonniers allemands. ♦ * * Paris, 11 mai : TJn aviateur allemand a survolé dimanche Montdidier et a jeté deux bombes, dont l'une est tombée à proximité de l'usine à fia# et l'autre à l'intérieur do la ville# Une râwûne a été tuée. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands BERLIN, 12 mai. (Communiqué officiel de midi.) Théâtre de la guerre à l'Ouest.-» Des aviateurs ennemis ont lancé hier des ; bombes sur la ville belge de Bruges, sans causer de dégâts ayant une importance militaire. A l'est d'Ypres, nous avons pris une hauteur importante défendue par les : highlanders écossais. Nous avons continué \ à bombarder Dunkerque. A l'est de Dix-• mude, un aviateur anglais a été descendu. \ Les tranchées prises ces jours derniers par lès Français dans la région d'Arras, entre Carency et Neuville, sont encore en leur j pouvoir. Au surplus, toutes les tentatives de l'ennemi de rompre notre front ont été vaines, hier aussi. Ses attaques, qui ont été principalement dirigées contre notre position à l'est et au sud-est de Vermelles, contre la hauteur de Lorette, les localités d'Ablain et de Carency et nos positions au nord-est d'Arras, ont toutes échoué et lui ont causé des pertes très considérables. L'ennemi a essayé vainement de nous reprendre le Ilartmannsweilerkopf. Après une violente canonnade, des chasseurs alpins sont parvenus à pénétrer dans notre blockhaus du sommet, mais ils en ont été re-jetés aussitôt. Théâtre de la guerre à l'Est. Près de Szawle, un combat, qui est encore indécis, continue. Près de la Bzura, un bataillon russe a été exterminé pendant qu'il essayait de forcer le passage de la rivière. Théâtre de la guerre au Sud-Est. Notre poursuite continue sans ralentissement entre les Carpath.es et la Vistule. L'ennemi a de nouveau beaucoup souffert sur tout le front. Ainsi un bataillon du 4e régiment d'infanterie de la garde a capturé, à lui seul, 14 officiers, dont un colonel, 4,500 soldats, 4 canons, une compagnie do mitrailleuses attelées et un détachement de bagages. Les Alliés ont franchi le San entre Sanow et Dynow. Plus au nord-ouest, ils ont atteint la région de Rseszow à Mielec. Les troupes luttant dans les Carpathes, des deux côtés du Stryj, ont rejeté l'ennemi de ses positions. «• * © CONSTANTINOPLE, 12 mai (Communiqué officiel du quartier général) : Devant les Dardanelles, l'ennemi n'asplus essayé de prendre l'offensive du côté de la mer. Sur terre, ses attaques d'hier ayant échoué et ses pertes ayant été très fortes, il n'a entrepris aujourd'hui aucune action d'importance. Hier matin, uno flotte russe, composée de 5 cuirassés, 2 croiseurs, 12 contre-torpilleurs ot quoique» transports, s'est approchée du Bosphore pour y faire une nouvelle démonstration, aussil peu efficace que la précédente. Pendant que les navires ennemis manœuvraient encore,notra croiseur-cuirassé „Sultan Jahwus Selim" a ouvert une violente canonnade contre eux. L'ennemi s'est alors enfui en désordre et en toute hâte dans la direction de Sébas-topol. Lo cuirassé de tête a été sérieusement endommagé. La flotte russe n'a pu se soustraire à la poursuite du ,,Sultan Jahwus Selim" qu'en regagnant lo port fortftié de Sébastopol. Sur les autres fronts, rien d'important. Communiqués des armées alliées PARIS, 11 mai. (Communiqué 5 h.) En Belgique, près de Saint-<'*>-nemi a, par une attaque de nuit, tenté de reprendre les ouvrages quo nous avpns conquis avant-hier. Son attaque a été repoussée.Au nord d'Arras, nos succès continuent; Vers la fin de la journée, nous nous sommes omparés d'abord du cimetière, puis de la partie est du village de Carency et de Ja route de Carency à Souchez. ^rrès de Carency, nous avons fait 230 nouveaux prisonniers, dont 3 officiers, et repris plusieurs mitrailleuses. Carency est investi de trois côtes par nos troupes et n'a plus que des communications précaires avec les li- j gnes allemandes. Les forces ennemies, amé-nées on automobile de Lens et de Douai, n'ont, nulle part, pu prendre l'avantage. Quatre fortes contre-attaques se sont basées sous notre feu, dans le courant de l'après-midi de lundi, et ont laissé do fortes pertes à l'ennemi. Les contre-attaques ont eu lieu devant Loos, près do Notro-Damede-Lorette, près de Souchez efe de Neuville-Saint Vaast. Sur ces derniers points, nous avons gagné du terrain en faisant une centaine de prisonniers. Dans la nuit du 10 au 11 mai, les contre-attaques au nord de Neuville, précédées d'un violent bombardement, ont été repoussées. Nous avons infligé de fortes pertes à l'ennemi. $ur le reste du front Loos-ArraS,aucune contre-attaque n'a été faite. Après le bombardement do Dunkerque signalé hier matin (trois obus sans victimes ni dégâts), les Allemands ont lancé onze bombes sur Bergucs, tuant dons» personnes et en blessant onze. Nos batteries ont aussitôt ouvert le feu ot arrêté le tir do l'ennemi. Sur le reste du front, rien à signaler. Un de nos avions a bombardé, à Mau-bouge, un hangar à dirigeables et y a allumé un incendie. Un avion allemand a lancé sans résultat des bombes sur la garo do Doullens. Un autre avion, poursuivi par un avion français, entre l'Argonne et la Meuse, a pu atterrir dans les lignes allemandes, où il a pris feu. Les Allemands ont abattu un avion anglais et le* troupes britanniques ont descendu deux avions allemands.* • • LONDRES, 10 mai.' (Rapport du maréchal Sir ' John French) : Hier, l'ennemi -a entrepris des attaquas infructueuses sur les lignes anglaisos à l'est d'Ypres. Ses pertes sont importantes. * * * PETROGRAD, 10 mai. (Communiqué officiel du grand, état-major général) : Le 9, dans la région de Shawli, notre offerwiv© a éèé continuée. Uno division de cavalerie, qui avait encerclé nos troupes avançant dans la direction de Keidani-Beisagola, a été attaquée, près do la gare de Jeymi, par notre cavalerie, qui, dans la nuit du 9, a repoussé l'ennemi do plus do 10 kilomètres. Sur la rivo gauche du Niémen et sur le front du Narew, lo calme ost complet. Sur la rive gauche de la Vistule, nous avons repoussé une attaque ennemie près de l'embouchure de la Nida. Dans l'ouest de la Galicie, il s'est livré un combat le 8 et le 9, principalement sur le front Wolepole-Nowotanec. Après des combats acharnés, l'ennemi a réussi, dans la région de Krosno, à traverser la Wis-toka, dans son cours supérieur. Au cours des combats de la semaine écoulée, nous avons fait plusieurs milliers de prisonniers allemands et autrichiens non blessés dont nous n'avons pas encore fait le dénombrement exact. Dans la région du col d'Uzsok, l'ennemi a entrepris une attaque infructueuse. Le 8 mai, les troupes ennemies ont attaqué vigoureusement les chaînes de montagnes de Javornik, sur le cours supérieur de la Lomnitza. ^ Le mê/me jour, après un violent combat près du village de Salewki, l'ennemi a forcé un de nos détachements à se retirer sur la rive gauche de la Salewki. Le 9 mai, nos avant-postes, après un changement do rive sur le Dniester, ont attaqué l'ennemi sur le front de Chabru-kuki jusqu'à l'embouchure du Stirpi. Des prisonniers, un canon et plusieurs mitrailleuses sont tombés entre nos mains. * ♦ * PETROGRAD, 10 mai. (Communiqué officiel d l'étal-major de l'armée du Caucase) : Dans la région au delà de Tohor^kh et dans la direction de la côte, il y a eu les fusillades habituelles et quelques combats sans importance. Sur le cours moyen du Tchorokhj noa troupes ont occupé la région d'Art »vin et do Tevas. Jusqu'à Olty, nos troupes ont rejeté les Turcs hors de leurs positions, en direct ion sud-ouest. Les Turcs ont abandonné un grand nombre de tentes et une quantité de munitions et de matériel de guerre. En un endroit, la caisse d'un îégiment est tombée entre nos mains. Près du Tapariz, les Turcs ont été re-poussés et nos troupes ont occupé les villages au sud du col do Taparizt Dans les autres régions, la situation est inchangée. Dépêches diverses Londres, 11 mai : Lo ,,Giornale d'Italia" annonce que M. Salandra a délibéré dans la matinée avec Te Roi et ensuite avec M. Sonniuo, qui a roçai plus tard le prince de Bulow, Le ,,Giornalo d'Italia" met lo public en garde contre les bruits fantaisistes qui circulent et ajoute : Il n'est pas exact que le conseil des ministres devait so réunir dans la matinéa et qu'il a été ajourné.Aussi toutes les informations concernant des délibérations qui n'ont pas eu lieu sont naturellement fausses. • • • Zurich,11 mai : La „Stampa", de Turin, s'occupe des entretiens qu'a eus hier M. Giolitti et fait remarquer qu'après mûre réflexion et en pleine connaissance do cause, il a déclaré au Roi qu'il fallait chercher une solution pacifique. La ,,Stampa" en conclut que les offres autrichiennes sont réelles et acoeptables. Elle ajoute qu'il n'est jamais trop tard pour éviter un conflit. Naturellement, les interventionnistes sont très irrités et agitent le spectre d'une agitation intérieure si l'on n'attaque pas l'Autriohe. Concernant l'attitude du ministère, un des correspondants do la ,,Stam>pa" enregistre comme suit l'opinion d'une personnalité politique notoire : Le gouvernement peut suivre trois voies. Il peut persister , dans son attitude actuelle et so présenter devant les Chambres le fait étant accompli, c'est-à-dire déclarer la guerre. Lo ministère peut aussi reconnaître qu'il no possède plus la confiance de la majorité parlementaire et, en conséquence, démissionner. Il peut, enfin, soumettre la question à la Chambre le 20 mai ot lui laisser lo soin de décider. Cette dernière solution serait évïdetaunent conforme & l'interprétation stricte de la Constitution. La „Stampa" ajoute qu'il n'est pas impossible que MM. Salandra et Giolitti trouvent une solution. * * ♦ Londres, 10" mai : C'est- par les violentes détonations des bombes jetées sur Westcliff ot sur South end que la présence des dirigeables allemands s'est révélée. Aussitôt, les sirènes destinées à signaler la présence de dirigeables ou cFavions ennemis ont lancé des appels stridents, pendant que les bombes incendiaires tombaient sur Westcliif. La polieo et l'arméo ont été rapidement sur pied, tandis que les habitants venaient aux nouvelles. Un grand nombre de bombes incendiaires sont tombées sur Westoliff et sur Southend, aussi bien dans les rues que dans les jardins. A 8 heures du matin, 80 bombes avaient été enlevées; elles ont été mises en lieu sûr, après avoir été rendues inoffensives. Les gens qui ont vu les dirigeables ont déclaré qu'ils volaient très bas. Il n'y eut pas de panique parmi la population. • * * Rome, 9 mai : Il semble que les diplomates turcs et italiens font des efforts pour amener un rapprochement entre les deux pays. «r * Canadian-Pacifie : Cette Société vifont? de. déclarer, comme d'ha^ bitude, un dividende trimestriel do 2 1/2 p. c. • • • De Christiania, Il mai : Diaprés lo journal ,,Sozialdomokraten", des harengiars ont repêché, près d<yS*iten, à la hauteur de Dronthem, dearépaves portant l'indication U. j dÎBL. ' /f/VrQ / 9 ^ a

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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