La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 18 Juillet. La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1c1td9p54k/
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1ére Année.—No. 8 Dimanche, 18 Juillet 1915 La Belgique Aonbelle ABONNEMENTS: Rovaum -Uni. Continent. .. —.a t 1 , * 1 ±/ l™. 8sh. 10 fr. Téléphone : Holborn 212. " Plutôt mourir de franche volonté ^ 3 Sois 2 sh. 6d. ! fr! 0"^ du Pays Perdre la- Liberté. On s'abonne : 43, CHANCERY LANE, LONDRES, W.C. ^ être adressé à ou ia Rédaction do» Lo Numéro Hebdomadaire: Royaume-uni, 1 Penny; Continent, 15 Centimes. Mr. HENRY WYERS, Directeur. ABONNEMENTS: Royaume-Uni, Continent. 1 an 8 sh. 10 fr. 6 mois 4 sh. 5 fr. 3 mois 2 sh. 6d. 3 fr. On s'abonne : 43, CHANCERY LANE, LONDRES, W.C. Tout ce qui concerne l'Administration ou les Annonces doit être adressé à Mr. JEAN EVRARD, Administrateui Quatorze Juillet Quatorze Juillet !... C'est, pour la France, 1: date de l'exaltation nationale. Pour ses amis, pou tous ceux qui l'aiment comme une seconde mère parce qu'ils l'apprécient avec justice, c'est l'instan de la saluer avec une émotion enthousiaste et fer vente. Jamais son exemple n'apparut plus lumineu: et plus digne d'admiration qu'en cette année doulou reuse où elle subit, "avec un sourire héroïque," comm a dit Maurice Maeterlinck, les coups du plus déloya et du plus féroce des agresseurs. ...Elle n'était pas suffisamment prête, a-t-on dit N'avoir attendu l'attaque que là où elle devait., honnêtement être tentée, c'est assurément la plu honorable et la plus généreuse des erreurs. On 1; prétendait assoiffée de revanche, et certes les traite ments qu'enduraient les malheureuses population d'Alsace-Lorrainé justifiaient tous les projets d délivrance et de réparation. Néanmoins les événe ments ont démontré dès le début que la Franc acceptait la guerre parce qu'elle se voyait contraint' à la plus énergique défensive, parce qu'elle avai engagé sa parole, mais qu'elle n'avait pas fait uj geste qui pût la représenter comme étant disposé' à l'attaque. De fait, l'esprit qui l'animait était celui d'un' démocratie laborieuse et consciente de la nécessit de la paix, garantie du progrès civilisateur. L régime politique et social qu'elle s'était donné allai à l'encontre de toute entreprise de réaction belli queuse. Ayant enseigné aux peuples le droit et 1; liberté, elle ne pouvait faire la guerre offensive san renier les plus beaux actes de son passé. C'est soi honnêteté, c'est sa probité qui l'ont mise en éta d'infériorité apparente pendant les premières se maines de la guerre, en face d'un ennemi sournoise ment implacable, dont la formidable et minutieus préparation atteste surabondamment la prémédita tion criminelle. Il n'est point d'aveu plus accablant.. L'Allemagne, en faisant croire au monde qu'ell était menacée, se flattait d'écraser sans peine la rival jalousée, cette France toujours victorieuse en tou lieux par le charme et par le goût. Numériquemen inférieure, elle passait, aux yeux des pédants prus siens, pour aisément vulnérable. La légende de Pari: corrompu, du monde politique discrédité, les crise qui sont l'excès de vitalité d'un peuple dont l'espié glerie et la turbulence offrent la comédie à l'Europe avaient fait croire aux Doktors myopes d'Outre Rhin, que le brillant édifice français s'écroulerai comme un château de cartes à la première chique naude. C'est une balourdise de plus à ajouter à toute celles qui se sont agglomérées pour constituer 1; vanité germanique. Rien de ce que l'assaillant avai escompté ne s'est produit. Raidie dans la con science du péril, comprenant depuis l'invasion di sol belge que le patrimoine même des libertés moderne devenait l'enjeu de la lutte, la France a fait face ai monstre avec une cohésion tranquille, un sang froi< lucide, une possession de soi sereinement enthou siaste, qui ont émerveillé le monde. L'agresseu déjà décontenancé par l'héroïque résistance de 1; Belgique, a dû constater, au lendemain de la victoir de la Marne, que sa jactance, en sous estimant 1; force de l'adversaire, l'avait conduit dans la pir des aventures... Depuis lors, c'est l'arrêt définitif en dépit des liquides enflammés, des gaz asphyxiants e du plus monstrueux gaspillage d'existences, devant le tranchées où l'admirable patience de Joffre et de se "poilus" attend l'heure de faire payer à l'Ogre lentement épuisé, la rançon de ses forfaits san nombre... Les Français ne sont pas pressés, précisément parc qu'ils doivent triompher, parce qu'ils ont, sur le huit cents kilomètres de leur front, outre le sol sacr des aïeux à défendre, un inestimable trésor moral sauvegarder. Il faut que la puissance d'oppressioi qui menace le monde soit mise hors d'état de nuire et ceux qui ont mission de la réduire ne sont pa seulement citoyens d'une terre à libérer, ils sont le soldats du Droit, de la Justice, de la durable Con corde future. Au premier rang des Alliés, la France en accomplissant sa tâche au milieu des épreuves reste fidèle à ses plus nobles traditions, elle continu' à brandir dans l'orage, au dessus des peuples alarmés le flambeau qui ne peut pas s'éteindre. Ses fils ont conscience de la grandeur de leur rôle Elle donne à leurs énergies un surcroit de confiance Français, ils n'ont qu'à regarder vers le passé pou: se sentir soutenus par les plus hauts souvenirs, pou comprendre qu'il sont dépositaires d'un impérissable héritage d'exploits désintéressés et de gloire civilisa trice. Terminant un discours qu'il prononçait l'autre jour au banquet de la Chambre de Commerce américaine de Paris, le chef du Gouvernement, M Viviani, saluait l'avenir où les nations seront indé pendantes et disposeront librement d'elle-mêmes, oi les générations affranchies par le courage de tan de héros, vivront sous l'égide d'une force qui sera 1 servante du Droit et non pas sa maîtresse. Formule éloquente et lumineuse qui définissait merveille la beauté que tire des circonstances Devoir, tel qu'il apparaît aux Alliés, et spécialeme aux Français. Le Droit instauré dans une splende intangible, c'est, dans le domaine moral et soci; 1 l'expression de l'harmonie supérieure, c'est à di r d'un idéal d'ordre, de netteté, de mesure, conforr ' aux souvenirs de la tradition latine et aux haut espérances du génie français. Cette harmonie qui résout en clarté dans la langue, en grâce dans to v les chefs d'œuvre de l'art, nous l'attendons, dans ~ vie civile de demain, d'une paix basée sur les sécurit l de la Justice, grâce à la tenace vaillance de ceux q auront, au prix des pires sacrifices, anéanti da leurs derniers sursauts, les forces de violence d'oppression. Notre confiance dans le progrès e! ^ mœurs nous avait fait devancer notre temps. L 3 guerre comme celle que nous subissons ne sembl; 1 plus possible, et la France s'ennoblit, comme noi d'avoir vécu dans une illusion qui lui a coûté si chi 3 Ressaisie, dressée au milieu de ses ruines émouvante 2 montrant à la rage ennemie son fier visage illumj ~ d'héroïsme, la Semeuse, qui lançait hier encore bon grain vers le soleil levant, est devenue l'âp ' guerrière que Rude immortalisa dans son bas-reli de l'Arc de Triomphe. C'est le symbole de la coi 1 mune Patrie en danger, la divinité de la Défén européenne. Son glaive levé protège plus qu'i peuple en deuil, il protège la future liberté des natior y Depuis que la date libératrice du 14 Juillet est u 2 solennité consacrée, jamais ceux qui aiment la Fran j pour ses exemples de beauté et pour les bienfa: qu'elle a prodigués au monde, n'ont pu la contemp] dans une attitude plus surhumaine qu'en ce mome * unique où, nimbée d'un auguste rayonnement, e 5 s'érige au dessus de la tranchée tonnante, dans * tragique frisson de ses voiles ensanglantés. Les services de surveillance On sait que nous avons publié, il y a quinze jou 2 un articulet déplorant les pfocédés vexatoires et d 3 courtois, dont nos compatriotes sont parfois les victim t à Folkestone, de la part de certains fonctionnaires belj d'occasion. 3 Depuis la publication de cette note, nous avons re 3 de nombreuses lettres de Belges qui se plaignent viveme du manque absolu de politesse et même de correcti dont on use à leur égard. Il nous est impossible d'entrer dans les détails q , l'on nous donne. Nous devons à la vérité de dire q la plupart de nos correspondants se plaisent à reconnaî* le tact et l'urbanité du général commandant la Plai du capitaine secrétaire qui lui est adjoint, du capitai 5 commandant H. et de beaucoup d'autres fonctionnai: 1 qui s'efforcent d'atténuer l'incivilité avec laque t d'autres accomplissent leur mission. Récemment, un soldat volontaire, que l'on questionn j avec une insistance étrange, voulut montrer une let 3 du Ministre d'Etat Vandervelde. ■— Je me f...de Vandervelde, répondit le questionne- Evidemment, c'est là un sentiment qu'un citoy libre peut à la rigueur professer, si les hasards de l'édui tion et l'ignorance complète de l'histoire de son pays r privent de toute notion intellectuelle. 1 Mais de là à exprimer son dédain, officielleme: e publiquement et en des termes choisis dans un voi 1 bulaire équivoque, il y a certainement une nuai 2 qu'il conviendrait d'observer, fut-ce par ordre. gouvernement -belge ne peut évidemment pas s'assu: j. par lui-même si tous ses fonctionnaires sont plus moins bien éduqués, mais il fera chose utile et profitai S en rappelant à ceux qui l'oublient, qu'il existe, à I'use s de tout le monde, un petit code de civilité puérile honnête dont il est bon de suivre toujours les préceptes s Nous estimons que les fonctions de la censure et de surveillance, à l'olkestone, sont des fonctions extteii s ment délicates et difficiles ; la mission confiée à ce s qui en sont chargés, exige de la finesse, du doigté, é bon sens et du flair. \ Or, brutaliser les gens, leur montrer qu'on les soi .j çonne, c'est découvrir son jeu à l'égard de ceux qu' veut surprendre et c'est aussi se rendre inutileme odieux à ceux qui n'ont rien à se reprocher et qui parf s pourraient donner d'utiles renseignements si l'on s commençait pas par les terroriser en leur montrant qu les suspecte. , D'un autre côté cependant, il serait à souhaiter c les personnes qui se plaignent des services de survi lance de Folkestone ne perdissent pas de vue, elles au; que ces fonctionnairés accomplissent des devoirs d'r réelle difficulté et souvent fort pénibles. Il est de indispensable que nos compatriotes facilitent le p possible la mission de ces fonctionnaires en répond, avec calme et précision à leur questionnaire, et en^ s'énervant pas aux moindres interrogations. ^ f Certes, il est très désagréable d'être fouillé, rete î souvent pendant plusieurs heures, et soupçonné d ê un criminel. Mais nous estimons qu il vaut mie retenir, pendant quelques heures s'il le faut, cent nocents que de laisser échapper un seul espion ! s En tout état de cause, ce que nous sommes en di d'exiger, c'est de la politesse et un peu de tact de part des fonctionnaires qui sont appelés à décider nous sommes d'honnêtes gens ou des criminels et 1 n'est certes pas demander trop, n'est-ce pas ? t Croyez-nous, Messieurs les fonctionnaires de Foll 1 tone, quittez vos airs de Croquemitaine, vos mines so çonneuses, soyez souriants, doucereux, polis, voire me à obséquieux et les gens que vous voudrez confondre le se laisseront prendre bien plus fréquemment que s: nt vous continuez à les mettre en défiance par vos figure: ul- rébarbatives et préventivement sévères. 1 Et vous, mes braves compatriotes, que des nécessité; 1 ' graves obligent à des voyages pénibles, montrez de h le docilité et de l'empressement à satisfaire ceux qui vou: 11,5 interrogent : ils le font pour le bien du pays, c'est-à-dire es pour une raison qui prime toutes les autres raisons. se — as 5 Ce qu'il a vu ns es Ypres—Dans les tranchées—L'héroïsme ne empêchera toujours les Allemands de «t passer—Le Roi—La Reine. is, Rencontré.un brave enfant du pays, récemment arrivé de la fournaise — oh ! déjà, sans doute, il y est ']6 rentré avec bonheur!—et j'ai passé des instants, e combien intéressants, à l'écouter ! lfj La conversation s'est engagée au sujet de l'état dans lequel se trouve Ypres. " — Restaient les Halles qui sauvegardaient une Se partie du caractère de la ville. Tout, depuis quelques m semaines a été rasé ! Les pans de murs les plus 1S' élevés ont moins de deux mètres de hauteur. Voilà ce qui reste encore debout ! " Le long de la route de Dixmude à Ypres, des villages sont également anéantis. Steenstraete doit , être cité d'abord. f! " On ne saurait guère se faire une idée de la vie ,e passée dans ce pays par ceux qui le défendent ; mais nos soldats s'habituent aux situations les plus extraordinaires ! Ainsi, tenez, à X une nuit, un sergent réveillait les hommes devant le parapet quand, ayant porté la main sur la tête d'un soldat qui lui paraissait profondément endormi, il constata qu'une poignée de cheveux lui restait dans la main... Le sergent fit un mouvement en arrière et heurta un de nos défenseurs qui sommeillait tout à côté. Celui-ci, se r&' rendant compte de ce qui s'était passé s'écria : og~ — Tu ne vois donc pas qu'il est mort ! ^ " Depuis des mois, des cadavres affleurent certains parapets de tranchées, et la nuit, on peut donc les çu prendre pour des unités capables de se battre encore ! nt D'ailleurs, on ne s'étonne plus de rien. Un supé-°n rieur donne un ordre à un soldat, tout à coup, un obus éclate, l'officier et l'homme sont jetés à terre. Ni ue l'un ni l'autre n'ayant été blessés, ils se rélèvent ue aussitôt et le service continue... I " Ah ! on n'a pas toujours cette chance, mais il nè arrive que les blessures ne sont pas dangereuses, •es Une des choses les plus surprenantes que l'on ait vues lie sur l'Yser est celle-ci : Un soldat est frappé par une balle au front ; fait-il à ce moment, un heureus ait mouvement de tête, on ne sait, mais la balle, qui est tre entrée sous la peau, glisse le long de toute la circonférence du crâne et ressort sans blesser davantage jr' notre homme, près de l'endroit où elle est entrée en Dans une tranchée, un soldat est assis à son poste le Un projectile qui a traversé sept ou huit sacs de sable, vient tomber mollement sur ses genoux..." ut Comme je fais allusion aux renforts que l'Allemagne ;a- enverrait pour tenter une nouvelle fois de franchir h ice ligne de défense de l'Yser afin d'essayer d'atteindre Le Calais, notre vaillant interlocuteur dit avec feu : :er — Mais, les Allemands ne réussiront pas ! IL 011 devraient passer sur les corps de tous ceux qui sont 3 e là et dont chacun vaut bien 10 boches ! Un millior d'Allemands reculeraient. Quand nous surgisson; dans une de leurs tranchées et que nous les assom-la mons finalement à coups de pelle ou que nous le: îe- transperçons la baïonnette à la main, leur résistance ux est de courte durée ! D'ailleurs, ils ont souvent jeté du leurs armes avant, et crient pitoyablement : Kama-rad, kamarad ! S'étonnerait on des sentiments de lP~ vengeance qui chaque jour nous animent davantage î ^ Je ne vous parlerai pas des pertes de nos régiments ois la gloire se paye... Mais, tenez, voici l'un des fait; ne qui nous ont mis en rage. Quatre hommes et ur on caporal sont envoyés en reconnaissance ; deux seulement reviennent d'abord, puis ensuite ur ue troisième qui en rampant parvient à regagner h îil- tranchée... Le malheureux a reçu une balle dan; !Si> l'épaule. Les bandits lui avaient après crevé le: :ne yeux, et ouvert le ventre d'un coup de baïonnette. I ^ mourut bientôt, à côté de nous. Nous l'avons vengé nous le vengerons encore !... ne " Ah ! jamais on n'aurait cru, avant, ce doni pouvaient être capables les soldats belges ! Dernière nu ment, on fût témoin de ce fait : Entre les tranchée; tre allemandes, et les nôtres, un zouave enchevêtré dan: ux les fils de fer barbelés criait de souffrance et de rage in~ Du regard, trois Belges s'interrogèrent et aussitôt il: partirent sous l'averse des projectiles, au secours di zouave. Le Français fut sauvé... A quelque temp: gi de là, le régiment est réuni ; le colonel fait l'élogi ce des trois braves ; un officier français leur attache su la poitrine la croix de la Légion d'Honneur. Quell :es- est l'impression des trois décorés ? Ils sont pro up- fondément étonnés de l'honneur dont ils sont l'objet., me Ils n'ont fait que leur devoir ! ' " Sans exagération, je vous assure, tous nos soldats de l'Yser estiment que se faire tuer devant l'ennemi 1 serait la plus belle mort qu'ils pourraient avoir ! Aussi, .si le roi avait besoin du sacrifice d'une seule ' vie, tout l'effectif actuel de l'armée serait prêt à donner son sang !... — Cher ami, dis-je, profondément ému, voyez-vous parfois le Roi ? — Oui ! Il y a peu de temps S.M. était à l'hôpital avec la Reine. Il était à genoux devant un lit, observant un des blessés... Vous savez qu'il n'en voit jamais sans une émotion nouvelle... Le Roi d'ailleurs est généralement très grave et triste, mais cette tristesse alors s'accentue. Ses cheveux ont grisonné. Sa moustache seule est restée blonde. Ce jour-là, la poussière recouvrait son uniforme portant des marques d'usure. Notre chef est à la peine, comme tous ses soldats... Ah ! bien impressionnant est le regard fixe et pensif qu'il a lorsqu'on le rencontre, chevauchant, très tôt, dans les dunes... 'Cette expression qui est celle des combattants après le danger, est plus impressionnante encore chez Albert 1er que chez les autres... Sans doute comprendra-t-on que le Roi qui vit aussi profondément les événements de la guerre, soit généralement silencieux... " Parlons de la Reine... Elle connaît par leurs noms les quatre ou cinq cents blessés qui sont soignés à l'hôpital. Elle suit en médecin, pourrait on croire, les résultats du traitement. — Comment vont vos blessures, X ? lui entend-on-dire." Et le blessé de répondre, comme s'il parlait au docteur ! Combien de familles seraient touchées par ce spectacle qui se renouvelle de couchette à couchette. — Et quelle toilette, dis je, portait sa Majesté quand elle faisait sa visite aux blessés. — C'est vrai, répondit notre interlocuteur, on décrivait jadis la toilette de la Souveraine, quand on la contemplait à Bruxelles. A l'hôpital, elle avait revêtu une robe bien simple, en coton blanc rayé de bleu ; un chapeau marin de même tissu la coiffait. J'ai retenu encore bien des choses impressionnantes et suprêmement encourageantes de la conversation que j'ai eue avec mon valeureux interlocuteur ; je les publierai dans notre prochain numéro. Propos d'Exil JL A WpUO V* UAii Notre existence d'exilés comporte""des impressions étrangement contradictoires. Enlevés à notre milieu, à nos habitudes, transplantés brusquement dans un autre monde, nous allons d'étonnement en étonne-ment, nous nous sentons dépaysés et nous nous croyons incompris parce ue ne comprenant pas nous-mêmes. Le désœuvrement aidant, beaucoup d'entre nous ont une tendance à tomber dans le marasme moral ; l'ennui rend injuste et acariâtre. Le souvenir du pays, où nous vivions une existence normale, nous incline à des comparaisons sans justice, à des récriminations dont un peu de réflexion nous ferait sentir le ridicule profond. Désorbités et énervés, beaucoup d'entre nous vont ainsi d'un excès à l'autre, tantôt exagérément optimistes, tantôt follement pessimistes. Le heurt des sentiments contradictoires qui nous agitent peut avoir des conséquences regrettables. Il est temps que nous nous ressaisissions et que nous dominions le tumulte de nos sentiments. Nous devons nous dire tout d'abord que personne, en dehors des Allemands, n'est responsable de la situation dans laquelle notre pays se débat. Nos malheurs actuels, comme d'ailleurs aussi notre bonheur et notre prospérité d'hier, sont la conséquence de la situation géographique ele notre pays. On a souvent répété que la Belgique est le carrefour de l'Europe. Les échanges des grands pays qui entourent notre petit coin de terre, se faisaient en grande partie par les routes qui se croisent sur notre sol. Cela nous a valu la richesse et la prospérité. Nous avons .eu le tort de ne pas nous dire, depuis toujours, que, lorsque nos puissants voisins auraient (lécidé d'échanger autre chose que des marchandises, ils ne manqueraient pas de se donner une fois de plus l rendez-vous au carrefour de l'Occident. l II est vrai que nous avons la plus valable des ; excuses : Nous croyions que les traités avaient une ; valeur et nous ne soupçonnions pas que les Allemands avaient inventé une nouvelle morale : la morale de l'immoralité. Nous commettions ainsi la plus grave des erreurs et nous en payons aujourd'hui les conséquences.A quoi bon récriminer et nous plaindre ? Il ; n'était au pouvoir de personne de nous préserver du ; cataclysme. Et* c'est un bonheur pour nous, au milieu de tous nos malheurs, que notre loyauté nous ; ait valu des amitiés actives dans l'Europe entière. 1 Ceux de nos compatriotes qui ont voulu éviter tout 3 voisinage avec les Allemands parjures à leurs ; engagements, et ont fui momentanément le pays, r ont été accueillis en hôtes bienvenus dans la Hollande ; et dans la Suisse neutres aussi bien que dans la France et l'Angleterre amies. Comme les jours de l'exode affolé paraissent déjà loin de nous ! Et pourtant il est utile de nous souvenir

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Cet article est une édition du titre La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1915 au 1916.

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