La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 23 Mars. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cn6xw4c29b/
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I.umli •<>-->>■» 13)1.4. _ Edition B3-C CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA BELGIQUE 41 fe annéei — M» 80 LA CHRONIQUE ' bureaux 5 et 7, G^.lcrio du Roi (Passage Saint-ïïubort) •KUXELLCft GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration î N* K ®-l & Rédaction N° 14tO^ ABONNEMENTS; FONDATEUR : RÉDACTEUR M CIIEK: ANNONCES : 4* paije : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), \ fr, la lipe. Faits-dlrers (corps), 3 Ir. Bkuxbllys : 12 francs par an ; — 6 francs'pour six mois; — 3 francs pour trois mois. . . , nrtoniVfî ï m imWiVftrï? la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : ï fr. la ligne. — On ne garantit pas es ates inser '°"- Lk Provïnck : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. VÎClOP UC Ift îlt<uI}Al.l!i JCttll U ÂRiH!il\llllî La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Gpdls, 2, place de la Bourse, a Bruxelles, leiepn. a. Tous p»<ys de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg; 20 fr. par an. La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, 3 et 7, Galerie du-Roi. "iiiii— — ■ ■ ■ ——-- - —rirn,TrTrrr''iï,''~fr'i,r'r7rn'i'iT'rrTnr~~'T'^Mrnj"nv'~ 'i-'"iT""TTrnmn"r~,"r-Tm- •irni««M'»iiii!>■■»!iiiiwMMfm—itL La " Chornique „ errante A BORD... Encore une fois, -nous regardons fuir ce rivage -africain : les terrasses -d'Alger allongeant Heurs files d'arcades devant 'les (lots bleus, au pied de ta colline où s'échelonne la vieille cité moresque, dans d'éclat du so-5 e il. •Lentement, .le iiateau -a viré dans 3a' passe, •mis 'le cap droit au nord et cinglé vers les •brumes du laî^e,tandis que -la vision lumineuse allait ^effaçant derrière nous. c .Pourquoi -'cette sorte de mélancolie qui étreint nos âmes ?... C'est qu'il y a un arra- c chôment douloureux. La terre qui s'éloigne ^ avait Uni par nous prendre. On ne l'affronte pas, surtout l'on ne s'y acoquine pas impu- ^ néinent. Et plus on y revient, plus les départs sont pénibles. Et 11'on se sent tiraillé entre idteux attirances contraires, celle du sol , que l'on quitte et celle du sol vers lequel on Lf retourne. " Nous, autres, voyageurs du bon vieux teanps, avons gardé cette ■mentalité un peu •. naïve et assurément fort démodée autour- ^ Jd'-hud : je ne pense pas que les modernes toii» rfstes, embrigadés par -les agences et trimballés par les guides, éprouvent encore de ; pareils sentiments ; ils s'en vont comme îls J »on venus, sans rien laisser d'eux nulle part, sans rien emporter non plus. * Avant-hier, nous assistâmes, au déballage ; d'une de ces cargaisons humaines, déposée ° csur les quais d'Alger par un énorme paquebot allemand. Le lendemain matin, la cargaison, réintégrée à bond, était dirigée sur > une autre escale. Ce qu'Alger, dans J'inter- d val'le, avait iliivré là ces gens-là — de petites « saletés débitées par les arbis comme pro- s duits du travail indigène —- n'était certes ti pas de nature à laisser une émotion quelcon- h que dans leur cœur ni line impression dans ti leur esprit. Leur 'bateau 'les emportait à Nazies, puis ii Gênes, où -ils allaient accomplir -•le même exercice qu'à Alger... . * . * ... 'La . terre a disparu. Le haut promontoire qui protège Alger du côté du Nord et iporte sur un de ses contreforts la basilique de Notre-Dame d'Afrique s'est effacé le dernier. ? -Cette Notre-Dame d'Afrique est un fichu i lédifice, merveidleuse.ment situé, une chose j fcaunàtre coiffée en dôme, un de ces horribles produits pseudo-romans dont l'architecture p religieuse moderne a déshonoré quelques d paysages, qui n'avaient rien fait pour être t traités ainsi. Je ne dis cela ni pour la basi- a nique de Montmartre ni pour .la cathédrale r ide Marseille, qui sont exceptionnellement réussies. Mais combien d'autres sont Jamen- i tables ! Parmi celiés-ci, Notre-Dame d'Afri- -que tient une place des p.lus distinguées. t Lavrgerie le bâtisseur a édifié cela il y a j di-rt quart de siècle, profitant d'un modeste ,<j pèlerinage organisé par deux vieilles demoi- j. «eLlec de la Colonie, qui avaient introduit .v dans une souche d'olivier une de ces effigies miraculeuses si communes sur la terre ;l chrétienne., 11 donna de l'ampleur à l'affaire n en faisant mettre un temple a. la place de la f, souche. Malheureusement, ce temple est des f-plus 'vilains, ce qui m'a fait regretter l'oli- c vier des deux vieilles demoiselles. "Lavigerie, c •homme actif, combatif, bien intentionné, ca- ,| ressait la douce .illusion de planter la Croix ^ à la place du Croissant. En conséquence, il c dota l'Algérie de Notre-Dame d'Afrique et la u Tunisie de la cathédrale de Carthage. On sait de reste que le Croissant ne re- ^ cula pas d'un pouce devant cette nouve'îile croisade. Cet emblème religieux est d'une ténacité .particulière; il n'a rien de conquérant et d'envahisseur, comme sa rivale, mais âe domaine qu'il tient, il ne le lâche pas. Les entreprises de christianisation, dans 1 Afrique musulmane, n'ont, guère servi jusqu'ici r qu'à alimenter la puérile dévotion des Occidentaux, colons ou voyageurs, qui honorent r •abondamment de leur présence un pays ■ •nouveau pour eux. Elles n'ont pas louché «'indigène, 'le blanc fantôme que l'on rencon- * tre partout, sur les chemins, les pistes du désert, ïe pavé des villes et des viillages, < tourné vers iLa 'Mecque et frappant la terre j. de son front, * I * * J'y montai l'autre jour, à cette Notre-Dame d'Afrique qui surplombe »le rivage de Saint-Eugène. J'y retrouvai les phénomènes habituels de notre plus vulgaire idolâtrie, exploitée, en ce qui concerne la mendicité par toute une cour de miracles,en ce qui concerne ( 2e commerce par *les boutiques d'objets de piété,"les guinguettes et les restaurants ordinaires. A l'intérieur, des murs sans gaîfcé sont revêtus, selon .la coutume toujours, d'innombrables ex-voto, des chandelles brûlent sur des disques, un personnage en surplis présente quelque chose à baiser à des Ôeiines personnes aux toilettes tapageuses (c'est dimanche). A l'image miraculeuse, ;o;Èje't particulier de la dévotion — une vierge noire, produit, africain imité d'Europe — on a ajouté quelques numéros, livrés à la vénération des fidèles : l'épée de Pélissier, celle de Yusuf, la médaille militaire de Bugeaud et la canne de Lamoricière. J'éprouvai un certain soulagement lorsque j'eus repris 4e sentier qui ondule au flanc de 3a colline, pour redescendre à l'Hôpital du •Dey et. au faubourg de Bab-el-Oued. Je sentais l'écœurement se dissiper dans l'air 'libre, entre les caroubiers au feuillage tenace et fles figuiers aux bourgeons naissants, devant la mer étalée, au-dessus des rivages caressés par les flots d'un bleu sombre. ■fit, en rentrant à Alger, j'allai tout de suite revoir une ipetite vieille mosquée dissimulée dans un recoin du quartier de la Casbah, entre les ruelles pittoresques que l'on «sait. Dans l'ombre et le silence de ce lieu mystérieux, entre les colonnes dressées icomme des spectres, des formes humaines se ^tenaient immobiles, accroupies sur des nat-)tes, et rien — nul symbole, nul geste, nul >ru-it — ne troubait îe recueillement du sanc-uaire...Sans doute, nous savons que le paradis le Mahounet est aussi illusoire que les au-res ; mais toute croyance est respectable lu moment qu'elle est sincère et désintéresse des affaires d'iciibas. 'L'autre jour, le ninistre Viviani, dans un admirable plai-oyer pour renseignement laïque, s'écriait : Nous dénonçons non pas lia croyance, mais ette exploitation de la croyance cpii est le léricalisane. a On n'a rien exprimé de plus juste... ♦ * * ... Depuis longtemps toute la vision afri-aine s'est évanouie comme une fantasma-orie.Et le bateau s'est enfoncé dans àa nuit. Jne petite contredanse — roulis et tango aème — a été organisée pour la circons-ance par les divinités de la mer dont Ulysse ivait déjà eu l'occasion d'éprouver la bien-eillance. Mais ;je «vois tout autour de moi es passagers qui n'aiment pas ça. Ils présent aller se coucher... * * ... Six Uieui'cs du malin : à travers le hu-Iot, un profil de rivage se dessine à l'Oc-ident. Hé quoi? .Les Baléares seraient-elles n retand Ei ce .point ?... Informations prises, 'est la côte de Catalogne, «vac des cimes de itrras neigeuses, qui fait son apparition. « golfe <lu -.Lion était cette nuit de fort mé-hante humeur «t peu abordable, et l'on ous fait faire un crochet vers l'Ouest Ce era plus 'long, «nais inoins... pénible. *** ... Trois fleures de l'après-midi : Enfin, :ot.re-Dame-,de-la-Garde .pointe amdessus es rochers d'Endoorne. Et. c'est toujours un charmant tableau », comme dît la clian-on, que celui de l'arrivée à Marseille. Ce 'est pas que l'on y voie encore l'Ange jeter ; Diable dans l'eau. Mais .le panorama suf-t bien ! Jean d'ARDENNE. Au jour le jour LA POLITIQUE , Le drame Calmètle semble bien de--voir faire office d'une nouvelle « af-1 Vj îfaire »... Quelques-uns de nous se ^ rappellent ce beau temps. Les autres ourront en retrouver l'esprit dans deux essins — inoubliés — du grand artiste qu'est 'oraiin. Le premier représente une élégante aille à manger, où tout est luxe, où des sou-ires «fa iident les âmes : Ils n'en ont pas parlé'! ■Le second nous montre la m^me saille à nanger, mais après le passage d'une ma-ière de cyclone. Tout est brisé, piétiné et, ans îles débris, l'on distingue, détail carac-§ris.ti$ue, un petit chien .dans le râble du-uel sont enfoncés une fourchette et un cou-eau, comme pour quelque repas de 'sau-ages... Ils en ont' paillé ! De fait, l'«affaire», très peu intéressante u fond, n'avait- d'autre magie, pour déchaî-er de telles tourmentes, que de montrer le md des âmes- Peu importait que Dreyfus H coupable ou non; ceci était grave que ertains prétendaient qu'il expédiât de le Dindamncr .bien qu'innocent, pour d Je bien u .pays ». Voir ainsi reparaître le « fait du rince r, en plein NLX° siècJe, alors que Ma-liiavel est mort depuis .longtemps, parut n défi à la civilisation. Nous semblons marcher aujourd'hui vers es disn^utes analogues: Certains déclare ni ue barboter dans Le secrétaire d'une femme st le plus saint des devoirs. En revanche, .s traitent d'assassins ceux qui excusent affolement de cette femme acculée au dé-honneur, alors que pourtant, les cincons-ances atténuantes peuvent être accordées nême par des juges... Au .fait, comme il fut dit dans nos colon-es, tout cela révèle des mœurs encore bien loignées des nôtres. Nous ne concevons ;uère môme, en Belgique, ministre n: nia-;istrats d'un tel'modèle. Sans doute l'ant-i voir dans ces déviations du sens .moral, .-'effet d'une direction jpolit-ique trop uni-orune.Et. ce danger, l'influence abusive d'un seu. »arti, pourrait menacer notre pays. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 23 mars 1801. — Paul Ier, empereur de Russie »st assassiné. Eloquence panunionianu. Qui. donc entreprendra de noter, pour unt postérité vouée certainement aux neurastlié nies collectives, les joyeuses énormités lâchées par nos parlementa ires, dans le feu d'une im provisation imprudente? ' 11 .y .a quelques jours, le citoyen Demblon dé plorait qu'on l'eut renvoyé « de Ponce à Pi late... », sans qu'un seul député bronchât. On a entendu, vendredi, un de nos honora bles dire, sans même faire sourire ses collé gues : « Nous sommes comme sainte Anne nous attendons sous l'orme, et nous ne voyons rien- venir... » Et l'on se moquait du pauvre M. -De Bruy.n L'ancien .ministre de l'agriculture, qui affirmai que « de 3a brasserie à la culture il n'y avai qu'un pas, et que le malt était le pont qui per mettait de le franchir »... <5^=9 Une initiative heureuse. Le comité d'initiative de la commémoratio; du prince de Ligne vient de montrer qu'il m( ritadt bien son titre, en prenant une initiative une vraie et des plus intéressantes. Il a décidé d'édifier un monument à la un moire de ce .représentant de l'esprit europée cher à notre célèbre collaborateur Duinon Wilden. Mais non un monument de marbre é de bronze ; un simple monument de papiei encore plus durable, « œre perennius », et qi a sur tout autre l'incomparable supériorit d'être l'âme même et le génie du prince de ■Ligne. Le Comité a donc fait réimprimer'les «Adieux à Belœil ». Exquis poème ! « La rime n'est pas riche, et le style en est vieux », mais quel charme, quelle élégance, quelle grâce ! Point de musc ni de rouge ; mais de l'émotion fine et subtile, qui parfois donne l'impression d'un Musset avant la lettre, — et avant la littérature.Avant tous mes adieux, â la vie, à l'amour Qui sont la même chose... et cette délicieuse strophe : J'apprenais aux parents à chérir leurs familles. Je prêchais mes curés de prêcher l'union. Même un d'eux voulut bien débiter mon ser- [mon. J'engageais dans les bals les innocentes filles A prendre pour amant le plus joli garçon. Et même â l'épouser, s'il en prenait envie. Les femmes étaient moins battues qu'autrefois; J'instruisais les baillis pour adoucir les lois. Ma médecine ainsi que ma chimie Etaient des bois, des prés quelque fleur bien [choisie... On ne peut mieux apprécier cette œuvre qu'en disant qu'elle est plaisante. Et c'est le jugement même qu'eût désiré le prince de Ligne dont la biographie pourrait avoir comme sous-titre : « ou l'Art de Plaire ». Dévouement professionnel. Le courage et l'ingéniosité professionnelle des journalistes auront .paru plus d'une fois en pleine lumière dans les événements qui bouleversent en ce moment le monde politique français. Lorsque Mme /Caillaux, après avoir été interrogée par le juge d'instruction, reparut sur le seuil du iPa'lais de Justice, elle. fut. entourée par un groupe de reporters photographes, qui voulaient fixer ce moment émouvant de la jourilée d'une Parisienne au XXe siècle... Les gardiens du palais les en empêchèrent. Alors, ils s'avisèrent d'un stratagème original. L'un d'eux"se mit à courir comme, un prévenu échappé, décidé iâ ne plus réintégrer sa cellule. Les gaïîuës""s'y .laissèrent prendre et se lancèrent, à toutes jambes, derrière lui... Pendant ce temps, Tes chevaliers de l'objectif opéraient à leur aise... Mais celui qui avait donné le change aux gardiens fut arrêté et ramené au palais les menottes aux poings... Le progrès. Dans un cinéma de la capitale, on représente, actuellement, des scènes de la vie préhistorique. De grandes affiches annonçant le spectacle montrent des hommes, vêtus de peaux de bête, qui- s'entretuent et s'assomment à grands coups de hache et de massue. S'il faut croire ces affiches, les habitants de cavernes étaient bien féroces. Mais que pensera-ion de nous, dans quelques siècles, lorsqu'on jettera un coup d'œil sur nos vieilles collections de journaux ? 'Dans une feuille parisienne, datée d'hier, on pouvait lire sur un espace de quelques centimètres carrés à peine : « Trois cadavres d'en-/. fants dans -une malle. Double meurtre â Lille. » Un débitant tue sa femme parce qu'elle bu-)> vait. Elle frappe sa petite fille à coups de » serpe. Un conseiller municipal incendiaire »... Et allez toujours ! I] nous est d'avis que la préhistoire continue toujours. On a remplacé des peaux de bête par :1a redingote et par la jupe fendue, mais c'est tout ! L'ingénu. Il a quitté le théâtre de l'Olympia pour aller faire un petit tour en Irlande. Ces ^jours derniers, le duc et la duchesse de Connaught, conte un journal anglais, passaient en voiture par une rue de Dublin. Ils s'amusaient â voir courir le long de leur -voiture, un brave meneur de porcs, qui les suivait depuis quelque temps. A la fin la duchesse, intriguée, fit arrêter la voiture pour demander â l'homme ce qu'il leur voulait I II expliqua que ç'avait été le désir de toute sa vie de pouvoir contempler la duchesse et son TTlustre époux. Flattée dé cet aveu, la grande dame lui demanda : — Mais comment pouvez-vous courir aussi longtemps ?... — Oh ! répondit l'Ingénu, est-ce que je .n'ai pas été 'habitué toute ma vie â courir après les cochons ?... Il y eut un petit froid, puis le duc et la duchesse se mirent â rire de bon cœur. (5=^=3 Il n'y a plus d'enfants. Une de ces dernières nuits qu'il pleuvait, qu'il pleuvait tellement qu'on devait appelei cela une drache, un jeune boy-scout s'en al lait sous l'averse... Cependant, il était 1 heur* du matin, et le jeune éolaireur avait 7 ou S ans. A son âge, on nous couchait à 8 heures.. Mais, aussi qu'eussions-nous fait, dans la rue à pareille heure? Sans doute, nous nous se sions mis à pleurer. Mais nous n'avions pas cc ' long bâton que le petit boy-scout tenait s bien dressé, ce manteau sous lequel il prenai un aspect romantique, ce chapeau à large: bords porté à Buffalo-Bill... Et cette brave pe tite âme qui, avec des formes un peu ridicules cherche .si ardemment â grignoter quelque.-miettes du grand festin de la rue et de l'aven " ture. <5=^=£> La tombe de Casanova. Casanova, dont on ne publie, en général, qui t des mémoires incomplets, était un déllc-ieu: t homme, aventurier insinuant, souple, suffi - samment fripon et parfaitement séducteur. Une revue française donne sa biographie Voici ce qu'on trouve à la tin : « Dans le cimetière de Dux, on peut voir enchâssé dans le mur de. la chapelle., une me deste pierre portant cette inscription : Jal<ob Casanova Venedig 1725 Dux 179S i » Du tombeau primitif, qui consistait, a - dire de quelques vieillards, en un socle sui t monté d'une petite croix de fer, plus de t.rac< Mais on raconte qu'au bout de quelques ar i nées, la croix gisait à terre et que, le soir, le é crocs de fer, à demi-cachés dans les herbe folles, agrippaient au passage les jupes de* dévotes terrifiées ! C'était le mystérieux étranger qui sortait de sa- tombe et tentait de renouveler ses exploits amoureux ! „ .Sans doute, ce n'est qu'une légende, maïs combien jolie 1 (5=5^9 L'éducation des perroquets. Vous savez, il existe, â Londres, un professeur de langues pour perroquets. C'est écrit en toutes lettres dans tous les journaux. A raison de dix shillings par semaine, un perroquet peut, en deux mois au maximum, apprendre suffisamment • de fiançais, d'anglais, d'italien, d'arabe, etc. Heureusement que ce professeur est anglais. S'il était belge, on l'obligerait certainement à élever ses cacatoès en flamand ! Monvelies à la m&în On parle des suffragettes. — Pins je vais, moins je m'explique leurs gestes violents, dit quelqu'un. — Elles réclament leur place au soleil, riposte une .autre personne. — Et vous voyez l'esprit de contradiction du gouvernement anglais, observe Plaisantin; il s'obstine à les mettre à l'ombre! UN CORTÈGE des moyens de transport r\ LE PROJET DE MM. D'HONDT ET VALCKENAER L'on sait qu'à l'occasion de l'achèvement de; travaux des installations maritimes, des fêtes et réjouissances nombreuses célébreront. cei important événement. Il est d'ores et déjà décidé que le programme comportera un cortège naval résumant « la Na vigation â travers les âges ». L'on se rappelle le succès qu'obtint â Bru xelles, il y a environ vingt-cinq ans, le fameu> cortège : « les Moyens de transport par voit de terre à travers les âges », qui fut organisé i l'occasion du 50° anniversaire de la mise ei marche du premier chemin de fer en Belgique Le cortège naval dont il est question plus liaut formerait une sorte de complément ai premier cortège des transports. Disons que ce projet de cortège naval exisu rôlit" préparé dans les cartons du ministère d< l'intérieur, ainsi qu'aux archives de la ville de Bruxelles. Très complet, admirablement conçu fruit de nombreuses recherches, il est l'œuvri de deux artistes bruxellois, MM. Pletei D'I-Iondt et Léon Valckenaere, qui trouvèrent à leur tour, un collaborateur précieux en le personne de feu le savant archiviste de h ville, J. Van Maldcrghem. Ces messieurs le présentèrent, en 1899, â u ville, au gouvernement et à la Société des ins îallations maritimes. Il devait se réaliser i l'occasion de la pose de la première pierre de: travaux du port de Bruxelles. A la veille d'être exécuté, il y eut une en tente pour remettre l'organisation de ce cor tège à l'époque de l'achèvement des travaux. * * * Le moment est donc arrivé! Le comité organisateur, créé par le minis 1ère de l'intérieur, serait disposé à reprendr< le projet de MM. Pieter D'Hondt et L. Valcko naere. C'est sur le canal de Willebroeck, partant de: Trois-Fontaines pour entrer solennellement ei grande pompe dans l'avant-port de. Bruxelles au bassin Vergote, que devait avoir lieu le dC filé d'une interminable et pittoresque îloiille L'on aurait vu tous les genres d'embarcations du primitif radeau au dreadnought moderne Défilé important et curieux s'il en fut : qu l'on eii juge plutôt par le court sommaire ci après : l.es pirogues, suivies par les légendaire: barques égyptiennes : le baris, la balancine le dahabi, la cange, la dierme, la maach ; lé navires phéniciens, Iles navires assyriens,; h simiramis, les navires en cuir de Ba-bylone Les navires, grecs : galères, trières, ilibtirnes dicrotès. Les navires romains : l'actuariole vaisseau de guerre non ponté, îles dromons la pampihiles, les galions, les galiéides, le ga liote. Les navires normands des fameux Vi kings : les drakars, les sékars, les pristés, le grands dragons, les ga.lères a château. Le navire francs : (les carabes ; les navires d' moyen âge et de la Renaissance (reproduc tion des bateaux de Vasco de Gaina et Chris tophe Colomb). Les bateaux du temps de Croisades : iles galées, (les antenales ; les b£ teaux de la guerre de Cent Ans : fla caraqu* la flûte, 3a galéasse, la caravelle, la fartant Viendraient les bateaux du XVI0 siècle : 1 pinasse, fia 1barque, la felouque, les polacre* des guaelies, les galéolles, les busses, le smacks. ** + Au XV0 siècle : la frégate, la corvette, viso, île brick, la goélette, la bombarde, 1 . cutter, le louger, le sloop, le brûlot, -la g! , barre, le brigantin, le cénan, le doger, le ch-beck, le Clipper, les galères et les neffs d ■ XVIe siècle. ; Au XVIIe siècle : le chelandre, le chalain . la tari.de, l'huissier, le chat, la sayette, 1 freste, la eimbarie, les gombaries, les .buzo i le rueff d'Henri VII, les caraquons, le navii . de iDieppe, la caravelle espagnole, les -flotte les fustes, les mahoris, les caramoussats. Au XVIII8 siècle : le koff flamand, le nacli bargie ou coche d'eau, :1a frégate français le navire de guerre hollandais, les navires et ^ nois, turcs, les navires des Hanses, le bru : allemand, pour arriver â la longue série d . bateaux à vapeur, à hélices, à turbines, 1 bateaux à moteur électrique, sous-marins,etc Toute cette flottille, aux sons d'airs nati naux et de canonnades nourries, viendra évoluer dans le bassin Vergote; où auraie . lieu également des reconstitutions d'ancie nés joutes nautiques tant en honneur auti fois. | Le soir, aurait lieu une fête vénitienne < l'on verrait entre autres la barque de Clé03: tre. le ibucentoro, le vaisseau fantôme, 1 flotte d'argent- d'Espagne et, comme pièce pri ci pale, une réduction de notre glorieuse *< B ». gica », couverte de givre et de glace, éclair 1- à la lumière électriaue. s L'on voit que le projet de MM.Pieter D'hon s et Léon Valkenaere est V3ste et intéressant LA VIE A BRUXELLES LA REOUVERTURE DU THEATRE AU CHA- ; TEAU DE LAEKEN. — LE ROLE SOCIAL ; D'UNE COUR — LA FIN DU « DIABLE-AU- , CORPS ». — LE CENTENAIRE DE WATER- , 1.00. — UNE ANECDOTE BRUXELLOISE. ; On restaure, un aménage la jolie salle de 1 spectacle du palais de Laeken, et l'on assure c qu'au mois-de mai on y donnera Orphée, en ! l'honneur du roi et de la reine de Dane- c marck. Là-dessus, dans le Monde, le Monde !; avec une majusculle, on s'agite beaucoup. Qui sera, qui ne sera pas de cette première? ' C'est tout un événement cette reprise -des -spectacles de Cour, et l'on y voit un symp- '• tûme de l'ésprit nouveau qui règiie au palais y de Bruxelles. Dans les dernières années du 1 feu le iRoi, il était, singulièrement morne, !e ] palais de Bruxelles. iLéapold II dé tes baSt les 5 représentations, l'apparat, mondain, et il ne 1 donnait guère que les fêtes -indispensables, 1 les grands • bals protocolaires où l'on s'en- L nuyait ri. mourir dons une cohue de vieux 1 -fonctionnaires, plus ou moins moisis, par- 1 fdmés à la naphtaline. Je ne crois pas que nos jeunes souverains aient ,1a. passion du I Monde, du théâtre et de la danse. Mais -ils ^ sont .tous deux singulièrement attentifs à * remplir 'tous .les devoirs de leur charges. Le •] Roi lient beaucoup à .montrer qu'il ne veut ^ pas sortir de son rôle, mais qu'il entend île ' remplir tout entier. Or, dans un pays mo- ^ n ai chique, la .Cour -peut «voir un rôle mon- 1 dain qui est atis<si .un rôle social. La Cour ; est .le premier salon du pays, celui qui donne ' le ton de son influence, peut-être d'autant <-plus heureuse en Belgique, que la vie de • société est une des choses qui nous nvnn- ' quenl. Il y a eu, jusqu'ici, un fossé presque infranchissable entre une, aristocratie très < clairseméel -très fermée et presque indifférente à la vie nationale, et l'élite intellee- ! tuelle et industrielle, où se trouvent les. for- 1 ces vives du peuple laborieux que nous sommes. .Ce fossé, la jeune Cour met son effort- à le combler, effort discret, palient, mais J où l'on distingue une double volonté, singu- ; iièroment (ferme en sa douceur. L,'œuvre est 1 ' 'd'ailleurs difficile, car il y a, de part et d'au- • »re, bien des préjugés ù vaincre, bien des blessures de vanité à panser. Mais elle, se- 1 rail, sous son apparence l'utile, singulière- : ; ment précieuse,, car ce qui donne à une na-. lion son originalité morale, sa culture propre, c'est cette sorte d'unité dcstyle .qui s'établit . dans les mœurs de l'élite quand l'élite a su se . créer ù: vene-m'ême une vie de société qni 'lui , est propre. * * « - , La vie dé société, en Belgique, s'est un peu 1 - trou, .jusqu'ici, concentrée au cabaret- Ce n'est pas-que j'aie contre le cabaret, des objections de principe, n'étant nullement bon , Templier; c'est. Le «' salon du .pauvre d,..voilà qui est entendu, et il y. a infiniment plus de sociabilité dans notre boite à lambic brabançonne que dans le bar anglo-saxon, où • ^ l'on'iboii sans panier, mais il a contribué h ' i'aire régner dans nos mœurs cette grosse familiarité, cette épaisse camaraderie, ce débraillé en uii.mot, qui contribue à maintenir dans la classe 'moyenne une certaine plati-" l.udé d'esprit, Mais du moins, ce vieux cabaret biiixcllois ne manquait-il pas d'un pittoresque assez savoureux. Ils disparaissent les uns après les autres pour faire place à des (brasseries vaguement, allemandes, où i.l • y ;i tout autant de débrai-lié. et beaucoup moins,de bonhomie et de pittoresque. Panmi les disparitions prochaines, on annonce celle du Diable-au-Corps. Voilà bien : des souvenirs, qui s'en vont, avec cette, petite 1 boite d'un charmé folklorique un peu artificiel. Le IHiU)Le-av-Corps'! Il faudra un jour . que Wicheîer ou .Ly-nen se décide à écrire sa légende. C'est notre C luit-Noir, .à nous, a-'t-on dit. Kt, en effet, il est évident que le oriimilif Diable-an-Corps fut créé à l'instar i, de la ma-ison Salis. Un petit groupe d'artis-t-esr ide gens de,,lettres, d'étudiants, se mettant: en tête de réjouir le bourgeois en ile blaguant, un journal illustré, un cabaret, des ; omifre's chinoises, -ides chansonnettes, - c'était bien le ,Chai-Noir. Mais ce qui assura ' sa. vie et sa survie, c'est que ce 'fût, dès l'ori-^ -grne, un Chai-Noir essentiellement bruxel-. lois. On y reçut, avec courtoisie, des délégations montmartroises, mais on n'en subit jamais l'influence. Dès les premiers jours, .le Diabbc-aiii-Corps il'ùl, résolument, brusseleer, ' marroil'lien, kackebroeck : il ne <1 pinça » jamais son (français ; il parla obstinément la " langue belge, avec ce mélange d'ironie nar-' quoi se et d'attendrissement naïf, qui fleurit ' dans l'àme candide de Joseph Kaekebroeck 1 et de Pauline Platbrood. C'est par cela qu'il - toucha le public moyen de Bruxelles, et con-■ nut le succès. C'est, en somme, du Diable-s du-Gowps qu'est, sortie, pour une moil-ié, 3'il- - Lustre M118 Beulemans, v?-t c'est pourquoi, -, sans doute, sa légende méritera de -prendre t. place dans l'histoire littéraire belge de l'ave-1 *nir- . Depuis longtemps, le théâtre du Diable-au-' corps avait disparu, Wicheîer, qui en était l'àme, étant parti vers de plus hautes destinées ; mais le cabaret survivait, sous la direction bonhomime et spirituelle d'un vieil étudiant, il était devenu le quartier général des étudiants. Sous ses poutres en!innées s'était,réfugié ce qui restait des joyeuses tra-l" ditio-ns du Ballon, et de la Souleillr de Bra-bant. .Avec le Diablc-au-Corps, c'est 'encore u un peu de la vie estudiantine qui disparaît : les étudiants de demain seront-ils tous bons t, Te/mpliers? * *** x On s'apprête à célébrer le centenaire de e Vv" a te ni 00. On se demande pourquoi, mais les Belges, certains .Belges, semblent, y tenir autant que des Anglais ou les Prussiens. ** Evidemment, cela, nous vaudra du mouve-2, ment, des fêtes, une grande consommation i- de -bière, mais cela suffit déjà pour que nous mettions tant de zèle à rappeler le temps où ?s ce pays était le champ de bataille de l'>Eu-rope. .Mais le souvenir..de Waterloo a toujours été chez nous extrêmement populaire, " et-peut-être plus encore dans les milieux francophiles aue dans les autres. Il y a en Belgique toute une littérature autour de nt Waterloo. Elle s'accroît tous les jours, et n" M. James Thiriar, dessinateur pittoresque et e- guerrier, vient de consacrer à la bataille tout un album très évocateur, qui contribuera en-)ù j core à populariser l'héroïque légende de la h-(grande année et du duc de fer. ;|:l î ^ ^ " f En a-t-cilile besoin ? On a fait dater de Wa 3 jteriloo, l'Europe et la Belgique moderne, et | même dans le peupe, on n'a pas oublié h f pro>di'gieux spectacle que Bruxelles, étonne clt'i vit des premières places. Il y a, à ce sujet 'j mi.no .nnpi-rlntpii sa.vonreuses. et il n'est, non i n si dire pas de vieilles familles de Ja ville-ù l'on n'ait quelque chose â raconter, a rppos du grand événement. Un vieux Bru-eilois m'a rapporté, un trait pittoresque et y'ipique qui est demeuré dans sa légende la-îiliaile.Son grand'père, ancien soldat de 'la iRepu-)lique et des premières guerres de lEm-ire, licencié après 1810, vivait alors u Bru-elles très retiré et d'autant plus indifférent la politique internationale qu'il ne savait as 'lire, l'I avait ouverl, dans les environs e ia Steenpoorl,. un petit cabaret -où,- selon inmiémoriale coiitinne bruxelloise, lés" gens u quartier et quêilqùes émis personnels jlu atron venaient -le soir faire leur partie. iQuelques anciens soldats, rentrés dans mrs foyers, comme notre personnage, lai-aienl le fond de ce cèrcSe de buveurs de 1ère et.de joueurs^de cartes. La partie finie, •Leur arrivait de raconter les souvenirs du égiment,d'évoquer leurs campagnes et leurs an-données à travers l'Europe; on ne l'a l'ait point de colites à ,1a d'Esparbès, assu-émént, mais un certain orgueil restait à ces >ravés gens d'avoir (joué un .humble rôle ans un grand drame auquel i'is n'avaient ien compris. ' Toutefois, ces souvenirs de-neu'raient lointains et confus comme tout e qui, pour les gens du peuple, n'est pas le irésent et l'immédiat. Ils n'avaient que très aguement entendu parler de -la campagne le Russie, de Leipzig et de l'abdication de Fontainebleau, assez indifférents, du reste, i. ces événements dont ils ne saisissaient pas rès bien la portée. L'arrivée des Anglais a Bruxelles, en mai 1815, changea tout à coup es sentiments du vieux soldat et de ses imis. Les Angilais ! Les habits rouges ! ^'avait-il pas été habitué, toute sa .jeunesse, l les considérer comme des ennemis né'ces-iaires ? Or, il les retrouvait tout à coup devant lui, dans sa ville natale, insolents et nagnifiques. Aussitôt, voilà notre homme fui s'impatiente et s'exalte. — AJi ! si 3'(Empereur était J<i, on ne verrait pas ces » stoeffers » et ces « faquins » mèombrer la ville du bruit de leur sabre î L'Empereur! Mais il vient d'entrer en Belgique ; il marche sur Bruxelles ; il va >ientôt débarrasser le pays de tous les « Enfiches ». A cette pensée, notre homme s'ex-• i î e et s'emballe : des souvenirs de gloire, le fête et de triomphé se mettent à toiirbil-onner dans sa cervelle. Chaque soir, il tire ie sa cave quelques bouteitl'les de lambic et es boit avec ses amis à la santé de l'Empereur.*** ■Une nuit, on en but tant que le vieux unitaire et quatre de ses anciens frères d'ar-îiês, n'ayant plus les idées très nettes, décidèrent. de partir incontinent et de se por-er à la rencontre de .l'armée française pour participer à ses victoires. Sans même prendre la peine .de prévenir leurs femmes, les cinq conscrits à barbe ^rise sortirent de la ville au petit jour et, s'en furent délibérément vers Charleroi, où ':1s croyaient que se trouvait l'Empereur. Soit qu'ils aient pris soin d'entretenir leur întthousiasme dans tous les cabarets de la route, «soit que la crainte des railleries les Ait maintenus dans leur héroïque résolu-ion, ils arrivèrent jusqu'aux avant-postes. Dn Iles renvoya de corps en corps, d'officier ù ofiticier. Aodlamés ici, raillés là, ils ne réussirent pas à se faire incorporer. Et pourtant, ils assistèrent à la bataille de Waterloo, de .loin, cachés dans un fourré 3c la forêt de Soignes, et. passablement découragés, comme Fabrice de] Dongo, de n'avoir pu faire emploi d*? leur humeur guerrière. Ils entendirent le canon, virent clé loin passer les charges, mais sans armes et sans commandement, que pouvaient-ils faire ? Rentrés à Bruxelles, après la défaite, ils commencèrent ■ par taire la lamentable issue de leur aventure, mais #n ne cache rien à sa ménagère. « Bribe par bribe, on apprit la vérité, et ce fut, dans la famille, me racontait, l'ami de qui je fieras cçtte histoire, l'origine d'interminables plaisanteries, dont mon grand père lui-même avait Uni par rire. » Cette anecdote est typique et caractérise -Crès bien Jo nuance du bonapartisme populaire dans le Bruxelles de 1815. 11 avait be-soiD de i'exciîation du lambic pour me manifester, mais il se manifestait tout de même. On n'était pas très -patriote — et pour cause, — mais au fond des verres, on Vetrou'val-t .pantois il'humeuv guerrière «es Brabançons d'autrefois. ERGASTE. _— >_•*«»-«; LA MI-CAREME LES GRELOTS DE LA FOLIE Troisième et dernière édition du Carnaval de l'un 1914. 11 jaut bien l'a»vouer, ça a manqué d'entrain. Pourtant, il ne faisait pas trop mauvais: On a même; vu mi peu de soleil entre midi et une lieure ! Malheureusement, le temps s'est gâté, à la tombée du soir. .Durant la matinée et l'après-midi, les masques étaient plutôt rares. Quelques « vuil Jeannettes », comme de .coutume, et de jolies ftlles en jupes courtes. Cela faisait, quelques mollets agréables à admirer. Le printemps aidant, ce spectacle n'avait r.ien de déplaisant. LE BAL POPULAIRE Le clou de la journée devait être le bal masqué populaire de la Grand'Place. On s'en promettait des merveilles. Malheureusement, la pluie s'en est mêlée. Aiors, la sauterie en plein air a été accueillie d'une façon plutôt fraîche ! Malgré ce fâcheux contretemps, le kiosque avait été édifié en face de l'hôtel-de-viLle. Une large enceinte, gardée par des agents débonnaires, était réservée aux « invités ». Ajoutez à cela quelques centaines de curieux, des parapluies ouverts sous les rayons bleus de la lumière électrique. Dansera-t-on? Ne tlansera-t-on pas? Allons, il faut se décider malgré l'inclémence des cieux. .L'orchestre entame un pas d'ouverture. Tout de suite, deux, trois couples s'élancent dans l'enceinte. Au deuxième morceau, il y a six couples. Finalement, c'est la joie et !a cohue des kermesses flamande--, de Breughel et de Te-niers ! Les géants qui font leur apparition, en ce moment, complètent admirablement l'illusion.Le décor de la Grand'Place est le fond rêvé pour un pareil tableau. Enfin, on s'est tout de même amusé au bal populaire. LA SOIREE Vers le soir, les musiques et les groupes en-valussent les boulevards. C'est le spectacle ha-

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