La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 05 Mai. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h41jh3fn85/
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iHmrili M mat 1 m *- — RdlHor IS CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA' BELGIQUE 4Wc année, - W» 1 «« LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du. Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXEU.lt GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : N* 7S91L Rédaction: N* I-îOS a ABONNFMKTITR. FONDATFUH • RÉDACTEUR ES CHEF : ANNONCES ; page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la lipie. — Faits-ùifers (corps), 3 Ir. , , - * „ , , . . ' * la ligne et faits-divers (fin), 2 tr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. îa ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. S-SSSi r 15afranc=rpa? au; - ^fr? M "pou^rix'moisT - "fr.^ pour trois mois. VfctOP (Ifi la IIESBÂYE JCflfl d'ARDENNE La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclaroe Godts, 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Télcph. A. 3199 Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. - Hollande et Grand-Duché do Luxembourg, 20 fr. par an, [| l,a publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont régnés aux bureaux du journal. S et 7. Galerie du Roi. L'EPÉE ET LE FLEURET Voici .venir la saison .des grands tournoi I internationaux d'escrime. Je ne connais rien ide plus joli ni 4e plu I paradoxal que ll'.histoire de l'escrime. ■L'histoire de cet art qui est arrivé à soi I plus ilMiul idegné «le .perfection au momen I jnûme où Al ne peut .plus servir ù rien. Si ci I a'«stide ootis foiré briffier dons les concours I Genre .de wuccès dont nos 'tireurs belges ni I se privent poinl. L'escrime n'est (pas aussi vieille que î'usagi I île l'âpée. 'Les .paladins et les chevalliers er I rants dédaignaient tes passes savantes, qu'il; I tenaient pour des ruses déloyales, .bonnes i ■ assurer le triomphe des compe-j'arrets ;e't de: I truands. Eux, .ils frappaient droit devant eux I confiants dans te Jugement de Dieu... et dan: [ 3a trempe 'de tour cotte .de mailles ! De nos jours nous avons vu quelque Bhost I de semblable torsqu'on a introduit, (dans Je: j édifies .d'aranes, Ile jeu positif et brutal dt I l'épée de coiubat. Nos vieux maîtres, parti I sans du fleuret, -des assauts serrés, académi I ques et corrects, .résistèrent énergiquomen I ù celte nouveauté .sportive. « Attaquer poui [ toucher (iL'importe où, c'était la négalior I même de Tarit des armes. Le toréador doi I attendre Ilo taureau de pied femne .et Ile frap I per juste au défaut de l'épaule et non ail I leurs !... » I Mais Ha jeunesse n'écouta point ces protes I .talions, qui étaient, peut-être, des avertisse I ments. A (présent, on veut aJleir vite en tout [ Ainsi tl'^pée de combat s'est imposée et- c< I sera 'probaMeineiït te Un de quelque chose .d< I très noble, do très gracieux et de très hu I maJn : to duel courtois, lia rencontre année «léyam'le et polie comme la conversation df SdeMx hommes intelligents et bien élevés 1 * * * En France, il fallut 1'exemiple d'un Roi I Henri III, .pour idiétkter tes gentilshommes ■ si accepter des leçons d'esoriime 'des maître: I italiens. Mais à partir de ce moment ce de ■ vint un engouement, une folie. Jusqu'au; I édite de Louis XIII, le duel régna ù 'Pari: ■ coiome une épidémie. [L'on se battait ù propos de tout et môme ; I propos de rien. Oomime les seconds s'aili ■ gnaierat en mémo temps que les adversaires ■ cala toisait toarfois six ou dix hommes sui ■ 'le pré pour une futilité. Les romans po.pulyir&s de Dumas et de ses I imitateurs ont considérablement faussé l'his ■ -loire de ces duels où l'escrime ipro,preanen! ■ dite, les traditions .chevateresqu.es du champ H -clos, les discours pompeux et les prouesses ■ 4s }a iiaime n'avaient que fort peu à faire. I 'Les fameux duels du Pré-auxiOlercs I étaient de véritables tueries. Les combattants I dégainaient, se débarrassaient de leur four I reau et se ctoargaient comme à la guerre, I C'es't-ïi-dire à coups d'estoc et de taille, ave< l'le poignard et te rapière, «'aidant de tous I les moyens et de toutes les ruses. Il n'était I j)as déshononani de couper la gcuige h ui: I ad'versaii'ie |dés.armé. Montaigne lui-même I tranche la question en disant : I « C'est un advantùge qu'on a guigné er I pjmbastant ! n De môme les témoins tombaient, tous eu I «L-inble, sur le survivant du camp ennemi el I l'achevaient. On faisait aussi du butin sui I tes .morts, à moins qu'on n'abandonnât leurs I bijoux et leur bourse aux toquais. I Cette cruauté était d'ailleurs logique et iné-I vitalité, étant donné les mœurs du temps. I Comme dans la vendetta cors'e, il fallait se I défaire de son ennemi et de .ses alliés, si or I ne voulait, lût' ou tard tomber sous leurs ■ coups. | 'Du reste, les quelques traités d'escrime I que nous a légués cette époque sont très ru I dimeri'tàcneïj... Tout se réduisait à iiuedques I esquivements, « inquartata », n passa sotto », I <etc., et à quelques ruses grossières, teilles que couvrir la tète de son antagoniste" d'ut manteau adroitement lancé, comme le ré ferre jetait son filet, s'emparer, après ui: ' i iiement, de la poignée adverse pour daguei ; l'ennemi d'ans la. bouscuilaide du cor.ps-à corps ! H y avait encore l'art de dégainer en ' frappant l'adversaire de son fourreau. Ja-' I 'bubs on ne gardait le fourreau au cûté. Les ! I élégants le jetaient ipar dessus la tûte d'un coup siec. Ainsi la fameuse phrase : les épées i II sortaient elles-mêmes du fourreau t es't un 1 non sens. ! « * * Il est probable qu'on s'aperçut y la longue ! qu'il y avait avantage à apposer un jeu fin aux grands coups de fonce. Qu'un'e pointe bien dirigée devait forcément et ma'hénua.li-quement avoir raison des l-arges écarts cie Jnabs, des feintes exa-géréefs, des absences tic fer 'trop indiquées. C'est pourquoi la ra-l'ïèrc devint de plus en plus effilée, pour se changer, finalement, dans l'arme subtile et légère adoptée à -la fin du XVIIme siècle, i A celte époque, le duel est révenu à des principes plus .sages. On s'e bat moins facilement. Des seconds surveillent et .dirigent la rencontre. Les combattants ne se surprennent .yyiuis à l'improviste. Au contraire, ils font une révérence compliquée, comme des ; danseurs de menuets, avaiit la mise en : garde. Durant la -lutte, dis se pressent cor-! rectement, le torse droit, la main en -place. : S;ls 'se tuent, ils le feront honnêtement en ' y mettant toute la politesse possible ! | A cette bonne tenue on sent l'influence; des maîtres français. Sous Louis XIV, il y en âv<ut de "fameux auxquels le Roi accorda des Privilèges. Dans leurs académies, on obser-vait des règles sévères. Partout des écrit-eaux rôppcilaient aux ôlôves qu'ai était défendu de fephémer le Seigneur, de désarmer brutalement son maître, de toucher au visage. L'art consistait à -tromper le fer avec pression, à parer avec calme sans déranger «le » C0!>ps, à placer de beaux coups de temps ou 11no prompte « flaneonnade » qui est un 1:3-I msnt d© rmarte en septime. L'amour des beil'os .passes, des plma-ses d'arme élégantes devint même si grand que l'on finit par aller sur le terrain avec des fleurets démouchetés. C'-est Ja -période du olassicisnie qui atteignit son -apogée en notre sièc-le et à la fin du \ précédent. Car ii est à peu près certain que dans le passé des maîtres tels que les Méri-gnac, Kîrschoffer, Routteaai, ^.parmi les Français; le popu(!aire Léopolid Merckx, aime des 3 artistes (il compta parmi ses élèves Eug. De-m-alder, Vaflère Giil'le, Courouble et bon nom-■ bre de nos confrères), Julien Merckx, Dc-smedt, Seild-ersilagh, -Beaurain, Ilabau, Tack, , parmi Bes Be/lges, et tant d'-autres dont le i nom m'échappe, n'ont jamais été égalés. Ce ; sont et c'étaient — .car quelque-uns ont disparu — les derniers virtuoses du fleuret. . Avec l'épée, on entre dams une phase nouvelle. C'est peut-être le cubisme de l'es-, crime. En tou-t cas on est encore loin d'avoir . obtenu, avec cette arme, qui semble vouloir ; renouer les traditions d-e la rapière du XVI0 t siècle, des résultats .-pareils à .ceux dont peu-; vent .s'enorgu'eMir les .fîdè!les de 1'.assaut cî-as-sique.; Quoi qu'iil en soit, n'«est-il' .pas curieux de voir a^par-altre /les meilleurs .escrimeurs à , une éipoque où l'épée nlest plus portée que ; ipar les ministres, les académiciens et les , suisses 'd'téglise ? iLa vie a de ces icon trastes. HOP.ACE VAN OFFEL CHENUS FAITS. PROPOS MENUS BRUGES FLAMINGANT Comme c'est malin! les dirigeants de Bru-. ges veulent rédiger exclusivement en flamand le texte des plaques indicatrices des , noms de nies dans leur ville' Quelle admira-, ble victoire ils vont là remporter sur la . France. Après cela il n'y a plus qu'à déboulonner les deux fâcheux bonshommes qui en-, combrent la place des Halles pour les remplacer par la slalue de Van Tartempioen, l'auteur du protêt en cours. Après tout, c'est a[[aire aux Brageois de i voir si leurs mandants n'abusent vas de la > situation. Il est certain que Bruges tire un ! incontestable profit de ce qu'on y parle le ■ français. Qu'ils remplaçant ostensiblement ce ' français par une langue confidentielle, cela i les regarde. Même des artistes trouveraient peut-être un ùpre et amer plaisir dans un Bruges débarrassé des touristes et déguisé en bourgade lointaine, au langage rude et déconcertant. Mais ces arguments (?) ôlani donnés en laveur de la flaminganlisalion des noms de rues, on peut regretter qu'une ville d'art et de beauté condescende aux manœuvres rancunières, mesquines, d'une bourgade inglo-ricuse de Flandre. Il y a des cités qui ne s'appartiennent plus tout entière, elle se doivent autan', à leur passé et à leur histoire qu'au monde qui les admire. Le rayonnement artistique de Bruges el son prestige ont dépassé ses remparts el les frontières belges. Quelle triste bêtise de vouloir les amoindrir. Quelle bêtise d'afficher à tous les coins de Bruges l'hostilité au Français, au Belge wallon el à toute celle partie de l'histoire de Bruges qui fut vécue en français... Il est vrai que si Bruges perd quelque chose à cette avenlum, elle pourra y trouver son compte d'autre part. Il lui suffira de créer un petit fardin zoologique, dont les pièces rares seront ses flamingants. BOB. Au jour le jour LA POLITIQUE 'Hier encore, un des plus grands jour-naux cléricaux disait. : « Jamais les socialistes ne trouveront un libérai sur leur chemin ! » Cependant, cette rencontre vient ide se produire et sa violence ne semble avoir rien .laissé à désirer. A Seraing, M. Paul Ilymans vient de donner un mœùing, que depuis plusieurs joins i'.es organess socialistes ; annonçaient devoir être mouvementé. Il .!e fui. Il fut égaileiment très instructif. M. Pau-1 Hymans, malgré un vacarme assourdissant, auquel il tint tête, avec un sang-froid constaté même par les organes socialistes, rappela comment presque tout ce oui -avait assuré «les droits légitimes de la classe ouvrière avait été obtenu par les libéraux. C'est que ceux-ci possèdent un programme qui ne se borne pas aux intérêts d'une caste ou d'une classe, mais cherche le bien de tous .par la libre activité de tous. En sorte que l'hostilité .très franche et 'très loyale du parti ouvrier ne fait que confirmer ce que nous disions, ici même, voici peu de jours : « Loin.de. s'inspirer des intérêts d'une seule classe de la société à l'ex-;.Jnision des autres, le parH libéral envisage !e problème social de plus haut etf se préoccupe de concilier les intérêts parfois contradictoires, en apparence, du travail et du capital, au plus grand profit de la collectivité. Il contribue ainsi, plus efficacemenjt, à la grandeur et à la prospérité du .pays, c'est-à-dire au bien-être général. » Toute la situation de -l'heure, exposée si brillamment dans le discours de M. Paul Hy.mans et manifestée ipar l'hostilité d'un .part; de classe, se trouve résumée là. Les électeurs doivent se dire qu'en laissant faire pïù's longtemps les ouvriers qui, avec raison, ne travaillent que pour eux ;'et les cléricaux qui, avec grand tort, ne travailleh.t que pour ies congrégations, c'•est-à-dire pour des para-sites utiiles à-eux s-eu<ls, le pays, avec les intérêts de tous, finirait par être sacrifié. Nous le voyons en France, où les ballottages nous montrent les cléricaux unis aux socialistes contre les. républicains. C'est comme ici, la lutte des intérêts de classe contre l'intérêt national. Quelques-uns veulent dominer tout le monde... Mais ce M. Toute-le-Monde se laissera-t-il faire plus longtemps ? PETITE CHRONIQUE Regards en arrière ô mai 1821. —Morfc de 'Napoléon Ier à Sainte-'"Hélène.Du vieux neuf. Un journal berlinois, la « Deutsche Tages-zeitung », reçoit de son correspondant de Bruxelles une lettre par iLajqu-edle ce dernier croit utile de résumer à ses lecteurs"des racontars déjà formellement démentis et qui tendraient à faire croire que certains m'iiLieux politiques, émus des .lourdes charges que le Congo occasionne à la Belgique, voudraient vendre cette icdlonie. :Le correspondant fait remarquer « que le roi .Léopo-'kl -a a;ccoixlé à la France, en lS8i, un. droit de préemption. Cependant si réellement la Belgique songeeit un jour à vendre sa colonie, décl'are-t-jJl, ce droit de préemption ne pourrait pas être mis en pratique, parce que les autres grandes puissances intéressées en Afrique ne sauraient permettre un semblable déplacement de l'équilibre dans le continent noir, et si un jour la Belgique voulait vendre sa colonie co ne iserait poss-ibr.-e que sur la base d'un accord préalable entre la France, l'Angleterre et l'Aille.inagne. .» Le con*espondant ajoute « que les milieux gouvernementaux beiges ne veulent pas entendre parler de vendre cette colonie. Cependant, •il reste à savoir, dit en terminant le correspondant, si les faits ne seront pas plus forts que les bonnes résoluftions. Nous ne serions pas étonnés que dans un temps très prochain la question du Congo ne redevienne ac/tuelle. » •La « Deutsche Zeitung », en imprimant cette correspondance, rappelle en manière de commentaires que « dans l'accord franco-aMeinand relatif au Maroc, il a été entendu qu'au cas où ,1a Belgique songerait à vendre ses possessions africaines, les deux puissances contractantes devraient s'entendre et que par conséquent l'Allemagne ne géra pas'mise'de côté. » ■Mais la Belgique ne songe pas à vendre, sa colonie, et ceci rend la lettre du correspondant de la « Deutsche Tageszeitung » birr inutile. Sursum. Un 'grand journal conservateur : « le Gaulois », révoque, à propos des élections françaises,un souvenir des campagnes électorales beil-ges. Gomme il se pourrait qu'il- ne fût pas connu chez nous, ce qui serait une lacune sérieuse .pour .une anecdote belge, nous nous empressons de la présenter a nos lecteurs. Il s'agit d'un candidat faisant des tournées en automobile, .quatre musiciens trompettant sur la m'aichine. Un discours du candidat suivait, après quoi, il y avait une»distribution-de cerfs-volants. Vous tdesviinez que ceux-ci portaient bientôt dans les airs, .par les soins des marmots klu pays, cet utile conseil : « Votez pour X... » Maintenant si, comme 19 est ù. croire, l'anecdote ne s'est pas passée en Belgique, il faut es;pérer qu'elle s'y réalisem bientôt, grâce à quelque candidat voyant les choses, sinon de haut, du moins en haut. Le Passé qui passe. Drapeaux neufs, agités parle vent, le chant, les façades onsoleïH'èes comme des flammes irouge, jaunes et noires. .Guimandes vertes, balcons lleunis, rues grouillantes de monde. Les terrasses des cafiés sont envahies. Fa-imiililes bouiigeolses, radinigotes domimiioales, gardesiciv.iiqiiE's i^ivi&nant de .l'exercice, l'amie a,u bras, fl'e chapeau surmonté de plumes de coq. On bavarde, on stationne, on s'interpelle. La bonne humeur est générale, car c'est la kermesse dans le .plus Coquet faubourg de Bruxelles : IxelLes, conmie chacun sait. Liinbas, près des Eïangs, la loire a dressé son .camp volant. Tirs mécaniques, fritures, to-bogans et tourniquets. Les enfants, émerveil-ilés, forment .cercle autour du manège dont, les •chevaux et les lions de bois tournent épeTdû-ment-,iLe matin, on a vu «la procession. Une jolie procession, aveic des anges aux .grandes ailles, des saintes à la manière des .femmes de Jérusalem, des fabmeiens, des fidèles, des «prêtres en surplis,des idoles au -visa.ge menu iet immobile sous la lourde couronne, drapées dans de lourds manteaux de brocart rigide d'orfroi.des châsses, des enfants de chœur en éco^late, un beau Jésus aux cheveux frisés. Enfin, tout un long cortège, touchant et naïf, comme on en voit sur les images pieuses datant du règne de Louis XVIII et de Charles X. •Ce cortège passait entre une double rangée de .spectateurs respectueux, mais affairés. Chauffeurs d'autos en panne, motocyclistes, wattmen, boy-scouts inquiets d'arriver en retard au lieu d-u rassemblement. Au-dessus des têtes, les nuages d'encens s'accrochaient au li-let des trolleys aériens. Ce cadre ulltranmo derne faisait ressortir davantage le- charme suranné dje cette vieille procession allant lentement, au son d'une musique assourdie, vers le temple. A la fin, on eût dit quelque chose de très irréel, une longue rangée de fantômes, apparus en plein midi, traversant la cohue des vivants comme dans un rêve, sans voir et sans comprendre. Miles gloriosus. Non contents de s'êtro copieusement en... guirlandiês avam d'élection, Jean Bichepin el un vague homme ,politique, nommé Cefôcaldi, continuent d'échanger force propos désobligeants. Le Ceccaildi traite le poète de « Miles gQorlosus », ce qui n'est pas pour déplaire à un normalien, évideanment lecteur assidu de Plaute. Il est moins utile d'avoir reproché à Bichepi.n d-e faire payer le loyer de sa tombe familiale par un ami. Ce sont là pourtant intimités qui n'ont guère de signification politique. Par exemple, cc qui nous peut toucher, c'est .le titre de « Mannekenpiss » (sic) national décerné à Jean Bichepin. Il y a. là quelque chose d'infiniment flatteur pour .notre amour-propre, non pas tant national que local L'irrésistible jeune premier. On savait qu'il était un de nos seuls jeune* •nremiers, —le seuil jeune premier,— LE Jeun: Premier. Et. il suffisait de voir, dans la salle les penr-ionnats d'Anglaises battant des mains, la chaste rougeur colorant les joues des jeu nés misses émues, pour deviner que l'attrail de ce jeune premier était irrésistible ; qu'il dé passait les planches, et que ce jeune homim mince, à la mine indolente ; au visage allongé, à la raie impeccable; ne devait pas trouver de eruedies. Ce sont des revanches que prend parfois au sexe faible, et si souverainement fort, et qui le [fait si joyeusement souffrir, le sexe laid :pour Hes prendre, -il s'incarne, par une ironie raffinée, en un jeune homme à l'allure nonchalante, presque féminine. Or donc, pour ce jeune premier, une petite actrice s'est tuée. Actrice? c'est beaucoup dire. Mais on doit pourtant parler d'elle avec émotion : car elle était jolie, on le sait ; et les lettres d'elle qu'on a lues montrent qu'elle était sensible, profondément et sans banalité I Qu'elles lettres? Des lettres intimes. .Alors, comment îes a-t-on lues? Qui les-connaît? Tout le monde. Le grand .public. On les analysa, phrase par phrase, à la barre du tribunal civil de Paris. Hé oui? ce fut, en deux heures, toute une intimité sinistireanent dévoilée, toute une mort revécue, si nous osons rapprocher ces termes. Juliette en se luarut * institué Roméo légataire universe*f et M»» .Cardinal plaide contre Ro-im-ao.On ne peut, .évidemment, d'après ces débats rapides, se faire une conviction : mais en lisant ces lettres déchirantes, que la littérature même ne parvient pas à abîmer, on. se sent pris d'une sympathie attristée pour un personnage du trio, un seul. Et c'est celui-là, justement, dont la voix vient d'outre-tombe. Le retour du président prodigue ! Non, ce n'est pas cette fois-ci que nous le perdrons ! Le rough-rider nous est de retour. Tvlais en quel état, ô justes dieux ! Oui, l'héroïque M. Roosevelt, rédempteur du « Continent noir », nous est restitué par le continent Rouge. Mais, au principe qui lui est cher, « l'Amérique aux Américains ». l'Amazonie a répondu par un ironique : « Les Américains à l'Amérique. » L'ancien président vient d'arriver à Manaos, mais, épuisé par la fièvre, il ne peut guère rester debout pendant plus de cinq minutes, il n'a pris, pendant vingt et un jours, que des œufs et-du thé, ce qui est un régime plutôt amaigrissant. Au cours de son voyage, M. Roosevelt, durant des journées entières, ne rencontra que peu de gibier. Il lui fut même impossible d'attraper du poisson et il fut à court de vivres pendant trente jours. Jusqu'à l'arrivée à une' plantation de caoutchouc, l'expédition ne vécut que de biscuits tels que ceux qu'on distribue à bord des navires. Chaque homme en recevait seulement quatre par jour. Bien que l'expédition ait aperçu des traces d'Indiens, elle n'a jamais pu en rencontrer un seul.. Pendant quarante-huit jours, elle marcha sans rencontrer un être humain. Cinq de ses sept canots ayant été perdus dans les rapides et les cataractes, il fallut en construire d'autres. Voilà un beau chapitre à ajouter à la légende de M. Roosevelt : cette fois-ci, on ne pourra plus l'accuser de bluff et de charlatanisme ! Noavoiles à la mal» TiO .patron. — Eli bien! 'M1. Le.rétard, .vous' ■voila; .pourquoi suis-je toujours avant vous à! mon bureau? •M. Levé tard. — Par suite de anon profond :res-pect, monsieur, je laisse toujours passer an es supérieurs avant moi. UNE DEMEURE HISTORIQUE Du mémorial à Paul Janson .Voici aune •inauguration de monument n'ayiant rien de l'emphase habituelle, bien dans de goût du grand -homme, simple et véritable, qu'eue prétendait honorer. Lundi, vers les 3 heures, rue Defacqz, devant le n° 73, l'on pouvait remarquer quelques flâneurs dont le groupement ne s'expliquait pas du fait Id'une circulation plutôt faible. Cependant un opérateur de cinéma dressait un appareil- et s'essayait à « tourner ». En suivant 'la direction de .l'objectif, l'on -découvrait une petite tenture voilant quelque chose. iNous alliions voir inaugurer la pi a que de bronze qu'un vois très sage du conseil communal de £aint-GiUe's 'décida de placer sur la maison mortuaire du< grand tribun. .Bientôt,un certain mouvement dans les groupes. C'est Die conseil communal Vie Saint-Gilil-es com/dUii.t par M. l'éclîevin. Mo rie bar, rempli ara mt le bourgmestre, empêché. On remarque, éohe-v.in aussi-, notre excellent confrère T'emamiser nier. Le conseil est reçu par lia farn-iHle représentée par MM. Paul-Emile Janson, .Léon .DeHainge et Jules Janson. Notons parmi les rares assistants, M. -Le sénateur H aurez. Le cinéma tourne, le « voile » tombe. M. Morichar ,se. découvre ; tout le monde l'imite. Nous écoutons un exceililent discours excellemment dit. M. Morichar rappeilUe comment, dès les funé-railliete de Paul Janson,le'conseil décida qu'une plaqua commémorative serait installée sur la .maison mortuaire. Aujourd'hui, cette plaque est inaugurée avec la simplicité désirée par la. fiamiille. L'orateur, se défendant d'essayer un éloge qnï ne sêraît pas en. situation, ra.p-p.e!lle le vide immense que laissa, cette mort. Ce vide n'est pas comblé-: le sera-t-i(l jamais? « Paul Janson ne fut pas seulement le maître des maîtres .du barreau : le « prince des parlementaires ». IE- fut, plus et mieux ,que ceîa : il fut .le Tribun. » Très noblement, 1'orateiur rappelle comment Janson fut payé d'indifférence, sinon d'ingratitude... Mais c'est là une chose quasi-nécessaire, et qui n'empêcha pas îe peuple d'estimer cet ami sûr et ioyai. M. Morichar termine en offrant .à la famille ce mémorial- que gardera un ftb en qui revivent toutes les qualités de son ptrre. Ce'mémorial, ressemblant, est l'œuvre de M. Paul Stoffyn. Il porte l'inscription suivante : « PauS Janson — ministre d'Etat — membre de la Chambre des représentants — né à Hetrs-i ta.l le 11 avril 1840 — est décédé en cette mai-son. — îe 19 avril 1913. » .Sitôt le discours terminé, M. Paul-Emile Jan-i3on entraîne les membres du conseil dans la - maison de famille, auprès de la vénérabïé veuve, mettant fin de la sorte à une cérémonie qui avait bien ce cachet de sobre dignité mar : quant une de nos grandes familles libérales. Echos militaires I La promotion au généralat j M. de Broquieviflle vient de soumettre au Roi un projet relatif à la promotion au g'énêralat d'un certain nombre de colonels. iCet -arrêté admet à -titre exceptionnel une dérogation à l'article 19 du règlement sur l'avancement, en ce sens que les colonels Heurard, Werbrouck, Bertrand, Cuvelier, de Ryckel, de Castres et Bansart n'ont pas été soumis aux épreuves prescrites par l'article précité. Ces officiers supérieurs ont,de l'avis de leurs chefs, fourni la preuve formelle qu'ils réunissent les qualités et capacités exigées. .« Dans ma circulaire du 31 mars dernier, écrit M. de BroquevMle, je précisais ainsi aux généraux la mission à accomplir par le comité d'aimée- : « Procéder à un examen d'ensemble des candidatures des colonels au généra'lat y compris cellles des colonels commissionnés et me- signaler les meilleurs d'■entre eux, parmi lesquels il restera à déterminer ceux dont j'aurai à proposer la nomination au-Roi à concurrence du nombre des places vacantes. » Le. comité d'armée a admis que parmi les vingt oollonels, dont les titres ont été discutés, quatorze seulement se trouvaient dans les conditions prévues à 'l'article 6 .du règlement. Sennes leurs candidatures ont été soit maintenues, soit agréées. Or,les prévisions ont permis de fixer à treize au maximum le nombre de vacances à réserver à l'ensemble des colonefis considérés.* Il se fait donc que le nombre de candidatures agréées est égal, à une unité près, au. nombre de vacances disponibles. ■Considérantque le colonel du génie Cuvelier, commandant de l'Ecole militaire, dont la candidature a été maintenue â runanimité, réunit à un haut tieigré les capacités requises pour exercer brilamment ses factions actuelles, 3e ministre a pensé qu'il serait de l'intérêt générai de prévoir en. sa faveur un poste supplémentaire d'officier générail, en déduction d'un poste d'officier supérieur, et i'1 propose d'adopter cette solution qui sauvegarde tous les intérêts "en cause. iDe la sorte, les quatorze' candidats agréés pourront être promus et cette circonstance est un arguménit de plus pour justifier la dérogation au .règlement dont il est question plus haut. Le projet d'arrêté a été approuvé par Je roi Albert, et il a paru au « Moniteur ». . >-•♦«»—< A l'Aero Club de Belgique ASCENSIONS MILITAIRES Le ministre de la guerre, par décision du tu janvier 1914, a confié à l'Aéra Club de Belgique le soin d'organiser des ascensions militaires en ballon sphérique libre, pour les officiers d'état-major et les officiers aviateurs. La séance d'inauguration de ces ascensions a eu.lieu lundi matin, au parc aéronautique du Club, à Ivoekelberg. Dès 9 heures, les invités, les pilotes, les passagers, les membres du Club, se trouvent réunis sur la pelouse, autour de cinq ballons à demi-gonflés. Le vent souffle fort. 11 pleut. Le ciel est gris avec des nuages qui semblent toucher à la cime des arbres. « Il sera difficile, dit un pilote, de faire des expériences d'observation. » Un moment, on craint que les départs ne pourront avoir -lieu. En effet, le vent ne peut dépasser 12 mètres par seconde. Mais il paraît que nous sommes encore loin de ce maximum. Dans les grôupcs, on remarque la présence de MM. Adhémar De la Ilault; Jacobs, président du cercle; Léon Gérard, de Ja Mutuelle de l'Aéro; Vleeminckx, Ilautvast, le chronométreur officiel; les pilotes Geerts, Gérard, Dc-muyter, Soucy et Franck. L'élément militaire est représenté par de nombreux officiers de l'état-major et des guides. Une automobile amène, vers 10 heures, le lieutenant général Jungbluth. Peu après, on signale l'arrivée de M. de Brocqueville.' Le ministre de la guerre se fait présenter les officiers observateurs et leur adresse quelques paroles aimables. Il y a quatre sphériques cubant 1,600 mètres et un petit ballon, rond et jaune comme une orange, qui doit servir pour le rallye-ballon que les officiers montés de la garnison vont courir tantôt. Tout cela fait un ensemble pittoresque. On pense à un chapitre de Jules Verne et aussi à ces gravures du XVIIIe siècle, avec d'immenses montgolficrs planant au-dessus du Champ-de-Mars ! Comme des outres gonflées d'air, les aérostats se dandinent sous les caresses de la rafale. Ils paraissent légers ! Légers au delà de toute expression. On les tiendrait sur le bout de sa pipe comme des bulles de savon. *** Mais voici le « Mady » qui est prêt. 11 a la peau brune, couleur élytre de hanneton. Le vent s'engouffre dans son enveloppe et fait siffler les haubans. Les passagers s'embarquent. Ce sont M. Geerts et les commandants Masure, Mary et Dcpré. Jamais salade prinlanière ne fut plus secouée que nos hardis -explorateur:-de l'atmosphère. Au « lâchez tout », le ballon file en biais et en Oscillant comme le balancier d'une horloge. Il est 10 heures 32 minutes et 30 secondes. Au bout de quelques instants, l'aérostat est avalé par le ciel gris. Bon voyage. Le deuxième départ a lieu à 11 heures 3 minutes 15 secondes. A 11 heures 5 minutes 15 secondes, le ballon, dans lequel.ont pris place M. De Muyter, le commandant Maertens, le capitaine Donir, et le lieutenant Overstraete, disparaît à son tour dans les nuages. L'envolée du « Renard c'est-à-dire du petit sphérique qui doit servir d'obiectif aux cavaliers, est plus émouvante. Le vent souffle plus fort en ce moment et couche îa sphère de baudruche presque sur le sol. Elle rebondit comme un gros football. Une escouade de fantassins du 9e de ligne aide à la'manœuvre. M.! Franck prend placé dans la nacelle, accompagné d'un passager civil. Lorsque, libre de toute entrave, son aérostat s'élèvp vers les nues, il déploie une longue banderolle tricolore. Au loin, les chevaux partent au galop. Les deux derniers départs ont lieu sans inci- Jents notables. Le troisième à 11 heures 3'0, le* quatrième vers 11 h. 40. L' « Avia n° 8 », pilote» par M. Gérard, emportant les commandants? rasnier, Vinçotte et le capitaine Lebbe, 1' « Avia-a° 10 », piloté par M. Soucy. Le ministre de la guerre s'est retiré vers tl heures .et demie. L'événement? avait amené, malgré le temps détestable, beaucoup de monde sur les hauteurs de Ivoekelberg. AU TOUR DU CINÉMA Le cinéma a suscité des adversaires terribles — d'autant plus terribles que .leurs arguments sont plleins de bon sens. S'ils combattent le cinéma — pour mieux dire : ,1a plupart des spectacles cinématographiques — ce n'est pas par simple et instinctive aversion : ils combattent en- lui un grave danger. Ce danger, le « .Journal des Tribunaux M vient de l'exposer.Beaucoup le firent avant notre confrère. (Mais lî prend plus de relief,d'être mis en .'Lumière dans un journal spécial, dans une publication s'occupant activement des problèmes juridiques et de la criminologie. Nous y voilà. Certains spectacles, vus par certains yeux, transmis à certains cerveaux, peuvent y faire germer l'idée du crime. Nous insistons à dessein sur les restrictions par quoi débute notre phrase r elies montrent qu'à vouloir .prévenir ce danger par des mesures générales, on risquerait de créer un danger peut-être aussi- grand et plus injuste. Ce qui est Intéressant, c'est que le « Journal des Tribunaux*» constate que la fameuse campagne moralisatrice cî il y a quelque dix ou vîn<ft ans — reproduite d'ailleurs de précédentes campagnes — n'a, somme toute, changé' rien à rien. (Parce qu'on a -poursuivi l'auteur de tel livre leste, condamné telle chanteuse de revue, donné par une instruction'judiciaire unie gloire éphémère à quelque production grivoise, voire graveleuse, a-t-on écarte du public ce périi d'immoralité qu'il semble si1 singulièrement rechercher? Pas du tout. Autrement périlleux-est le roman-feuilleton à la mode, spécialement ce rornan-feuiimeton qu'on nomme -le Cinéma.Ecoutez les paroles de notre grave confrère : Chasses a l'homme trépidantes, épilcptifor-mes, intrigues amoureuses toujours foudroyantes à l'origine et dramatiques à l'issue ; grands complots criminels montés à grands renforts de machinerie ultra-moderne (aéroplanes, express, sous-marins, etc.), entreprises de cambriolages en gros iet d'assassinats réciproques, voilà la commune pâture jetée aux masses accourues le soir sous les portiques flamboyants où les affiches crues s'étaient comme des viandes à l'abattoir. Vraiment, si les trop affriolants dévergondages de nos devanciers pouvaient stimuler les ardeurs salaces des débauches et pervertir les sensibilités puritaines, le mal que peut causer aujourd'hui cette surenchère de criminalité cinématographiée .est autrement redoutable et profond I Le « Journal des Tribunaux .» conclut en demandant qu'on songe à prévenir les méfaits du cinéma. •Comment? U omet de: nous l'indiquer, C'est là pourtant, que la question eût commencé à devenir intéressante, et diablement épineuse d'ailleurs. Quoi? .Intc-rdira-t-on tous les spectacles où s'agitent des voleurs, des assassins, voire où se commettent des assassinats ou des vols ? Ce que cent enfants sains auront vu avec intérêt ou amusement, -le supprimera-t-on parce que le cerveau malade d'un cent et unième tPaura mat assimilé, en aura pris prétexte pour livrer à un penchant morbide préexistant? Nous nous défendons 'de prendre parti dans une question non encore approfondie. Nous signalons seulement les excès de certaines solutions qu'on, pourrait tenter, — car nous avons expérimenté des excès semblables dans des cas analogues. Et, c'est cela qu'il nous paraît intéressant de noter aujourd'hui : la .crise de vertu, La crise de morale, se manifeste aujourdliui à propos du cinéma, comme eQle s'est manifestée à propos du livre et de la morale. E-Ule part, certes, d.e nobles sentiments (à B'origine tout au moins) : elle est suscitée par des situations regrettables ; mais souvent cTrle impose des remèdes plus redoutables encore, ou tout au moins inutiles. On le reconnaît pour le théâtre,— tout en de-, mandant qu'on assimile au théâtre lie cinéma. AU CONSEIL COMMUNAL DE Le conseil communal s'est réuni, hier après-midi, sous "da présidence de notre excellent bourgmestre, pour examiner une série, de questions administratives d'une actualité plus ou moins brûlante. Au début de la séance se produit un incident assez vif, soulevé par une question de M. Camille Huysmans relative à la Grande-Boucherie1.M. C. Huysmans. — Nous nous sommes à plusieurs reprises occupés de cet immeuble. 11 me revient qu'un spéculateur en aurait accaparé toutes les parts de propriété. Bien plus, un membre du collège aurait cédé les paris qu'il y possédait, rendant, impossible la réalisation des projets du collège. Nous devons regretter ce fait, -et, au nom du groupe socialiste, je dépose un ordre du jour en ce sens. M. Ad. Max. — Je fais les plus strictes réserves sur la recevabilité, de cet ordre du jour. M. Pladei. — Il est regrettable qu'aucun membre du collège ne proteste.Pendant huit jours,la suspicion va donc peser sur tous les membres du collège ! M. Max. Aucune suspicion ne peut peser sur aucun membre du collège. Tous sont trop honorablement connus, et. ils ont la prétention de mériter l'estime qui s'attache a leur nom. M. Lcmosinier. — Quant à moi, je ne puis être soupçonné ! M. Hallet. — Moi. non plus. M. Maes. — Et moi? je ne suis même pas propriétaire ! (Hilarité;) M. C. Huysmans. — U ne reste donc plus que deux membres du collège. M. Steens. — Je répondrai en temps utile î M. C. Huysmans. — Puisque c'est M. Steens, qui me répond, je dis que c'est-lui qui a vendu ses parts... M. Steens. — Il vous sera répondu. Soyez tranquille ! M. Deame* — Ces parts ont-elle:. oui ou non,. té vendues7 ,y >.

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