La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 06 Juin. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/r785h7dk7j/
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Samedi «î .juin 1914. — Editicu C CINQ CENTIMES LE NUMERO P.OUR TOUTE L'A- BELGIQUE <4Te année. - 1*° 1K3 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Gtlcrie du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Àdministratiou : N* Rédaction. N* 14LOS * ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr.par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF : Jean d'ARDEME ANNONCES . 4« page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 (r, Î2 ligne. — Faits-divers (corps), 3fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité, commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, pîace de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues »ux bureaux du Journal, î» et 7. Galerie du Roi. WALLON ou Français? par M. Maurice Wilmotte professeur à l'Université de Liège Dans un amusant article d'une feuille br œllorse, M. Georges Rency a reproché à si ui'lègues d'une fédération professionnelle < l'avoir pas, en une réunion plutôt ta.p. [éuse, opposé aux revendications flaiminga: es de droit de s'exprimer en \v.aililon. Le geste, comme on dit maiiitenjaiuit, ci ;té assez .plaisant. Aux broyeurs do caillot (emaniques on eût répliqué en un savo eux dia'lecte, émaiTlé, sans doute, de m'cof :t d'autans exclaanations énergiques. Queflile cacophonie ! Le président n'aura :u d'autre recours que de lever la séance. Mais les véritables intérêts de notre eu ure eussent-ils été mieux défendus ? Il est permis d'en douter. Car si les patc lan-ts de l'Ouest et du Nord de la Bclgiqi ['arrivent à s'entendre qu'en parlant le lie andais, les patoisants du Sud et de l'Est r ont guère mieux partagés. Déjà un Liégeo t un Namurois éprouvent que'lqu'embarrt l échanger leurs impressions dans une lai jue qui varie de village, ù village. Me'tez-k n face d'un Gaumais ou d'un Rouchi,«îies voi' ondamnés au mutisme. M. Rency :gnor< •ait-il qu'on ne parle .pîlus waMon à Yirt'oi ii dans la région voisine, qu'on ne l'a j; imiais parlé dans les arrondissements ti dons, de Soignies e't de Tournai ? Le picai le ces arrondissements est étroitement a.] arenté à celui de Valeneiennes, Douai, etc 1 ne l'est que de bien loin an pa.iHer plu onore de Defréchenx et de Vrindts. Toute importions gardées, les marques de dissen )lance linguistique sont plus nettes chc ious, d'une frontière à l'autre, que chez ne rères Uamands. Et voilà pourquoi, si ces derniers ont d lonnes raisons de préférer le hollandais dan eurs échanges oraux, nous en avons peu itre de meilleures de préférer le françcfrs. * * * Nous en avons de pratiques, et d'hislor [ues aussi. A l'heure présente, en dehors des rare lomnies cultivés, entretenant des relation [uatidiiennes avec le peuple agricole et ir luslrie'l, qui donc est en état d'entendre ( le parier -le patois chez nous ? Ce n'est at urément ni nos gens de profession libérai li nos grands industrieils, ni nos commei ants urbains. M. Rency regrette que le d«! im't orientaliste liégeois, .M. Chauvin, charg un peu à l'étourdie) do représenter l'inte ectualilé wallonne dans une parade litti aire, qui fut sans 'lendemain, n'ait pas os 'exprimer en wallon. Je doute qu'.iil eût p î faire; M. Chauvin, comme la .plupart c1 nés collègues d'Université, lisait parfaite lent le wallon, mais il ne le parlait pas i je suis logé à une autre enseigne, c'est qu > passe chaque année, plusieurs mors a illage, et que je ne ;puis comnnuniquer ave is braves gens qui m'entourent, qu'en pe lisant avec eux. Donc les collègues de M. Rency auraien té, pour la plupart, fort marris, si on .e .vait contraints à charaJiier leur dilalîect ! h river ainsi le evlou aux moedertaaJliem joutez qu'iil-s risquaient fort de ne pas s'er îhdre eivtre eux, pour peu qu'ils fussent or: maires de régions walLlonnes différentes ! * * * Les Wallons n'ont, en réalité, qu'une lar ue, et c'est le français. Le plus grand nom re n'en acquiert que juste ce qu'il faut pou s besoins ordinaires de la vie. Bien faSbl il encore, en dehors de quelques viles, !• îinorité des gens qui le parlent correcte ten-t, sans entremêler leur vocabulaire d mines patois, leurs syntaxe de tours étira® :rs au véritable génie de la langue. Et i it compréhensible que nos instituteurs, don tâche est ardue, vouent au langage pc iiiLaire une sainte haine, détournent leur èves de l'employer, recommandent au: irents de le réserver à leurs échanges per mnels, en donnant au français la préfé knce chaque fois qu'ils s'adressent à leur "i fan te. Les parents sont, d'ailleurs, con ïrtis à l'avance pour la plupart; je les en nds dans mon humble hameau, qui tradui mt à leurs moutards, dans un français ap 'oximâtif, ce qu'iils leur diraient facileanen ; exactement en patois. Jadis leur bilin lisme m'agaçait; je le trouve auj'ourd'hu nichant et louable, et je ne puis que 1 >ni)parer à celui des bons Bruxellois de 1; îtite bourgeoisie, dont l'horrible nééi'îan lis est devenu tabou pour leur progéniture i grand profit de ceflle-ci. L'histoire du Wallon nous confirme qu'i toujours évolué de la sorte vers le français ans ses plus anciens monuiirients on per »it déjà comme un écho de la préoccupa 3n centraldsaible. Le Voème moral, ce chef-d'œuvre d'un pen !ur inconnu, écrit à Liège, vois l'an 120C nfeir'ine quelques mots et quelques tours agissant l'attraction du dialecte de Paris lus tard, nos chartes porteront deis trace Vogues. • Nos grands chroniqueurs n'on is impunément vu du pays; ils francisai qui mieux mieux leur patois, et toujours i i fut atnsi, dans la proportion croissant" une cuBture moins fruste, parce que moin: calisée. Ce n'est donc pas dans la langue popu ire que les régionalis tes doivent ailler cher icr un signe de ra'îliemenl. Ils ne l'y trou 'raient pas. Dès le XII0 siècle le cri d'arme; Français du Nord et du Midi est : « Mont •' » Le nôtre sera, si l'on veut : « \Yallai ujours ! » Mais « Wallon todis » n'irait p-u i tout, il est des cantons entiers de no: 'ères provinces où ce mot de (passe sonne lit faux 'à des orei'îiles /plus frarjcisées, et ci »nt justement ceux, dont II'appoint est sur ut nécessaire ipour 'constituer cette grand. Wallonie guerrière, qu'ignore d'histoire e )nt rêvent nos nouveaux Croisés. M. WILMOTTE, Au jour le jour LA POLITIQUE fa- Pour l'instant, la presse cléricale pri «a* sente un spectacle délicieux ! S y- Nous avons cité ici la réponse trè étudiée que fut l'officieux Journal cl j_ Bruxelles aux objurgations d'un électorE •a lisme affolé du fanatique Bien publicjColui-c le nia'turcUJement, ne peut accepter cette volé i. de .bois vert appliquée de main de maître, < i- riposte longuement, sous ce titre : « Bon axis superflus ?... ». H, Ce titre, déjà, suffit à vous manteer qu rs le Bien public n'ontenit pas que ses « bon ]. avis » fussent superflus... Bien a.u contraire ,e II y insiste. Mais, comme à (pareils exercice on s'échauffe, forcément, il laisse échajppe it des vérités dangereuses, .des contradiction ■instructives; bref, de quoi révéler aux plu 1- aveugles, l'état exact de la situation polit: que. i- iLe Bien public n'admet pas, contrairemen e iau Joxmxal de Bruxelles, que (l'on en ait fin 1- avoc îles problèmes .dangereux. L'oMigalio: 0 sicalaïrt) pourrait-effle être pratiquement ann: s liillée, comme le vemtent lies olérieaux ? L'oj s ipositiion (toujours edte !) risque de réclame i- isi on ita duipe ? [S iDo même, pour la question mililaire. L 1 Bien public nous faut lUionneuir de nous prer dre ii parti à ce propos. H craint que « le cathodiques ne soient dénoncé® urne fois :1 i- plus, comme de imaqmais citoyens », en ca e de nouveaux sacrifices nécessaires, et, ajout el aviec canideur : « a-voms-nous toril de préce i. niser la circonspection ? ». Ce n'est plus seuitement un rappeil à 1 s circonspection que le Bien public inflige a' s ministère, au sujiet de l'assurance obJigu i- itoire : c'est une diiena.ee de banqueroute z i lisez ®vec soin : c'est à ne pias en croire se .3 yeux! « SI FAVORABLE 'QUE SOIT L: SITUATION DU TRESOR (sic), NOUS DOC e TONS QU'ELLE PERMETTE AU GOUVER s NEMENT D'ASSUlMER LES CHARGES DJ [. LA TRIPLE ASSURANCE OBLIGATOIRE A MOINS QUE DE NOUVEAUX IMPOT: NE SOIENT ETABLIS. » ■h Parfaitement ! Allors, le gou.veme.memt a fait voter un s toi qu'il est incapable de mettre à exécution s Ou il a trompé les âlecleure en faisant répé i- ter par tous ses journaux que plus un impû ne serait proposé ? Et le Bien public îi'liésiile pas à ajouter qu idlo nouiveaux impôts, seraient » la culbute » Nous n'en .doutons, pas! Et si l'opinion îai payer au pai'ti clérical chaque .projet réalisé c'est parce que ces projets sont 'd'une par •tialilé lirop scandîaleuse, trop iiosliile à ■!; masse, enfin révoltée. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière e . j C juin 1908. — Afort de Jéï Lambeaux, le puis sant artiste sculpteur anversois. (s==5=S Les amis dangereux. ' M. Cyrille Van Overfcengh, -ex^iand homm< s du parti catholique, s'est laissé interviewe: 2 après les élections. Ses déclarations gènen ! fort les organes <le son propre parti, ceux-c - ie idébarquent poliment. « Poliment i» est uni - façon de parler. Voici, en effet, ce qu'imprime Q'orthodoxt « Courrier de Bruxelles « : Le « XXe Siècle », lui aussi, ne prend pas ai sérieux Cyrille « le Lynx ». 11 met avec beau r coup de raisons les cathodiques en garde con c tre les opinions de certains faux prophètes qui i profitant de l'espèce de flottement qui se ma nifesté, essaient d'accréditer des idées sans pos séder pour cela aucun mandat ni la moindr< 3 responsabilité. 1 « Faux prophètes » est dur... surtout venan t dé ceux qui ont prophétisé, avant Je 24 mai - l'écrasement (de l'opposition! 3 Puis, sans comprendre que « ce.lynx » (i v s'agit toujours de rCjo-ille) « s'obstine à resîei - seul dans <cette a;veugle mufltitude » {si piir l;i - on veut l'engager à venir parmi nous, granc s merci du cadeau!) notre pieux confrère pour . suit ; Quel contraste fait, avec l'assurance de M Van Overbergh, la circonspection de M. Léor Mabille ! Interviewé par le même journal, êga t iement sur la revision, M. Léon Mabille a re - fusé de faire la moindre déclaration. Il est va-a. i qu'il est député, professeur d'université et blan , clii sous le harnais. 1 Voilà un éloge bien dangereux. Car si on oppose M. Mabille à M. Van Overbergh, c'esi 1 parce qu'il s'a.git d'un sujet sur lequel l'un el l'autre ont maintes fois professé la même I opinion. De sorte que, lorsque ,1e « Courrier * • loue M. Mabille c'est, .non .pas pour avoir un - avis opposé à celui de M. Van Overbergh, - mais pour avoir .un avis identique et ne pas le d;irc ! Evidemment, M. Van Overbergh affiche des , -convictions plus brutales. Et le temps esi , moins Hointain qu'on ne le croit .où ses rela-. tions officielles atvec M. Schollaert faisaienl ; donner à ses interventions toujours tumul-\ tueuses, -ce nom : le coup du père François. I Rendons à César... • tin officier de l'entourage de M. de Broque ville nous assure que nous avons fait erreui . en disant que le roi Albert a transmis au mi nistre de la guerre les félicitations du roi di Danemark au sujet de la revue du 20 mai, saut , y joindre ses félicitations personnelles. [.'ordre du jour adressé à l'armée par M. d( Broqueville reproduisait en «deux paragra-1 plies, l'appréciation de Christian X et l'appr^ ' ciation textuelle de notre souverain. Cette ; dernière était ainsi conçue : «En transmettant cette appréciation flatteuse ? •> aux officiers, sous-officiers et soldats, j'> ■ » joins l'expression de ma satisfaction. » • Nous donnons bien volontiers acte à Qui-de- - Droit de cette rectification, qui n'infirme, d'aii leurs en rien les critiques dont la a Chronique > s'est fait l'écho. Un témoin qui meurt. C'est une des physionomies les plus charmantes des lettres françaises qui s'en va : et les amis des Muses ressentiront, à la mort da Troubat, les mêmes sentiments de deuiil, qu'il y a un ipeu plus d'un demi-siècle, nos grands-parents, à l'annonce de la mort d'Eckermann. Avec Eckermann, c'était la pensée de Goethe <qui s'en allait ; Troubat emporte avec lu! s les '« reliquiœ » orales de Sainte-Beuve et de c son milieu; et quels trésors inépuisables et . qu'il nous révélait avec la même parfaite hon-, ne grâce! Mais quelle énergie à défendre son q vieux maître! I II y a quelque chose d'infiniment exquis g dans ces amitiés qui survivent à la mort. Si l'amitié d'un grand iliomme est un bienfait p des dieux, combien plus pour un grand hom-, me l'attaiolienient définitif d'une abnégation ^ admiratrice. Troubat fut, sans Sainte-Beuve, ^ resté inconnu; serait-il même devenu bibliothécaire ? Sainte-Beuve, sans Troubat, ne nous 1 eût pas été intégralement révélé. ^ Et l'un et l'autre vivront unis dans la mé-3 moire des hommes,comme Barbey d'Aurevilly et MUe L. Beid ou .Victor Hugo et Paul Meu-rice.<3=^ : L'imbroglio. Il n'est pas que l'Allianie.La France possède aussi son imbroglio, né de B.a recherche du pouvoir. Rarement constitution de ministère 1 aura offert à l'observateur désintéressé un spectacle aussi savoureux que celle-ci. - M. Doumerg.ue s'en va... parce qu'il ne peut plus rester : sans cela, soyez assurés qu'il ne s s'en irait pas. Ses adversaires auraient pu le - laisser vivre quelque temps encore : mais = cela, ses amis ne l'eussent point toléré. Et ces - amis lui sont si dévoués que pour lui éviter - ce désagrément, ils l'ont exécuté — par persuasion — sans pilus tarder. i Ses amis l'ont débarqué, en douceur, parce i que ce radical, .forcé, .par sa situation, de dé- - fendre la loi de trois ans, eût été forcé, par ; son parti, 'de la combattre. On choisit, pour 3 le remplacer, un socialiste, encore plus jpaci-^ fiste,encore plus antimilitariste que luii-même, . — et iqui a voté, jadis, contre la loi de trois . ans. Or, il est certain que la loi de trois ans ^ sort des élections intacte, grandie même. Il est certain — ,1e discours de Lyon l'atteste *— \ que M. Poincaré estime de son devoir de la soutenir avec la dernière énergie. Il est certain que si M. Viviani (devient chef de cabinet, c'est sous rengagement formel de mainte- - nir et *de faire appliquer cette loi. Il est cer-? tain enfin que si ses amis se conforment à la - logique, ils le renieront comme ils ont renié t M. Briand, comme ils étaient prêts ô. renier M. Doumergue. iMais voilà : se .conformeront-ils à la logique ? I De nombreux précédents parlementaires permettent de supposer que non. <5=^9 i Roule qui peut. On nous écrit : « Depuis plusieurs semaines, je réclame au bureau des contributions de Mouscron, une plaque pour un vélo. Le receveur me réipond, d'ailleurs gentiment, que le stock de plaques est épuisé, et que, malgré plusieurs demandes, ii lui est impossible d'en obtenir ! ! ! De plus, me fait remarquer le re- - eeveur, une quantité de cyclistes de Mouscron se trouvent dans le même cas que vous. Remisez votre vélo et attendez ! ! ! » Une note dans votre estimable journal pourrait mettre fin à cet état de choses, par 1 trop ridicule. » Un abonné. » : Xous sommes très sensibles à cet liommage l. rendu à la puissance de la « Chronique ». ! iMais est-il justifié ? Oui, disons-le franche- ] ment ! <5==^€> L'ingénieux cabinet. , A l'instar des petites (baraques où M. Lé- - pine convia un jour les gagne^petit parisiens ■ à exposer leurs inventions et leurs jouets, > nous verrons donc cet été, £i .Bruxelles, une foire aux petits métiers et aux nouveautés , mécaniques. C'est une idée excellente si nous en jugeons par .les adliésions, chaque jour /plus nombreu-; ses, reçues par le comité organisateur. Il en est parmi elles de vraiment curieuses. M. Bri-faut annonce l'envoi d'un système de petites casseroles .tout a fait ingénieuses : elles n'é-' bouillantent que ceux qui s'en servent. M. Poullet exposera un distributeur automatique pour subsides, qui réalise uil sérieux progrès sur celui qu'il a fait adopter à la Chambre. On dit merveille de certain « croc à phynan-ces » dont M. Van de Vyivero attend les meil-, leurs résultats. /Un gendarme a consacré ses 1 loisirs a construire un amour de machine à décerveler dont le comte Woeste a. accepté le patronage. M. de Broqueville enverra des ca-nons-joujoux 'à recul permanent — et M. Hubert, un dispositif pour discours sans fin ni soif. Ça promet d'être un gros succès. Pour les poctcs. On nous rappelle qu'il existe un ministère de la .poésie au Japon. -Cela peut étonner seulement ceux <qui ne connaissent pas l'Empire du soleil-levant.Les poètes y sont l'objet d'une vénération quasi-religieuse. Cependant pour ne pas manquer à la tradition, ils ont trouvé moyen, .là aussi, de se préparer à la giloire posthume par la vie misérable. On .vénère surtout le souvenir d'une grande -poétesse qui erra 'pendant une longue vie, subsistant des aumônes reçues en écihangc de ses poèmes. Son image est aimée entre toutes, de .l'art japonais. On la représente sous l'aspect d'une vieille épouvantable, .quasi-squeiettique, portant une sorte de panier d'où sortent lies rou-.leaux de ses manuscrits. Cela n'empêche que la poésie ne soit en grand honneur au Japon, -qu'une sorte de ministère ne centralise les œuvres des grands poètes... Nous ne savons pas si on permet que leur droit électoral et 3eur qualité nationale soient contestés par les tyrans du lieu... Mais cela do'it être pour la vraisemblance î Nouvelles à la main MMo Cora. une professional bpautv, qu!uiie consciencieuse pratique de l'esprit d'ordre et d'économie a rendue propriétaire, se plaignait l'autre jour de l'exagération des taxes dont son i immeuble se trouvo chargé. , ^ » — Il doit y avoir erreur., disait-elle à une amie; [ aussi, dès demain, j'irai chez le percepteur faire t relever ma eotei Les avantages le l'aiiexion pour Molenbeek INTERESSANTES DECLARATIONS DE M. METTEWIE C'est, comme on sait, lundi prochain que le conseil communal de Bruxelles abordera la discussion du rapport du collège échevinal sur l'annexion de Molenbeek à la ville. Ainsi que nous l'avons dit déjà, le conseil communal de Molenbeek attendra la publication de ce rapport pour discuter, à son tour, la question dans une de ses prochaines séances. Mais, dès à présent, il paraît avéré que le nombre des annexionnistes molenbeckois augmente de jour en jour. Discutant avec les partisans du « statu quo », qui prétendent que la commune de Molenbeek n'a rien à gagner à l'annexion, et se plaçant au point de vue strictement utilitaire, ils prouvent,non seulement par des chiffres que Molenbeek n'a pas les ressources nécessaires pour réaliser les grands travaux qui s'imposent dans l'Ouest, mais encore ils ajoutent qu'au point de vue des impôts, le contribuable mo-lenbeekois n'a absolument rien à craindre de l'incorporation de sa commune à Bruxelles. C'est, ainsi que M. Mettewie, échevin des finances à Molenbeek, fait observer à ce sujet que les contribuables de Molenbeek payent actuellement autant et plus de contributions que les Bruxellois. | « Nous avons ici, dit l'honorable échevin. la taxe sur la valeur locative réelle, qui n'existe pas à Bruxelles; or, dans son rapport au conseil communal de Bruxelles, M. Max Hallet propose de la maintenir à Molenbeek jusqu'en 1924. j » La solution qui, selon moi, s'imposera tôt | ou tard, et plus tôt qu'on ne le suppose, c'est l'équilibre absolu, l'unification des taxes pour | tout le territoire de Bruxelles. Cette solution s'imposera un jour à toute l'agglomération bruxelloise. » En quelque sorte, automatiquement, les contribuables de Molenbeek finiront par payer les mêmes impôts que ceux de Bruxelles, puisqu'ils seront Bruxellois et, si les ressources de la ville de Bruxelles agrandie sont insuffisantes, il faudra bien les augmenter. » Et lorsque les travaux d'hygiène, d'assainissement, d'embellissement seront exécutés dans la partie ouest de l'agglomération, où ils : sont, indispensables, c'est la caisse commune de la capitale qui payera ». L'HOPITAL DE MOLENBEEK j" line autre question, celle de l'hôpital, que 'l'on a semblé oublier, préoccupe également M. Mettewie. En cas d'annexion, Molenbeek fera, en effet, l'économie d'un nouvel hôpital, représentant pour la commune un gros million de dépenses. Tout le monde sait, en effet, que voilà longtemps déjà que l'ancien hôpital ne répond plus aux besoins de la population; il ne réunit aucune des conditions d'hygiène que l'on est en droit d'exiger aujourd'hui. LES TRAVAUX DE L'OUEST En ce qui concerne les grands travaux d'embellissement et d'assainissement projetés, M. Mettewie ne peut que rappeler que ce qu'il a dit déjà, c'est que la commune de Molenbeek ne possède pas les ressources nécessaires pour réaliser ces projets de façon satisfaisante. « Il en est ainsi pour le voûtement de la Senne, en aval de Bruxelles, la suppression de la petite Senne, l'abaissement du plan d'eau ilans le canal de Charleroi, la construction d'un collecteur sur la rive gauche du canal, la création d'un boulevard sur le parcours rec-.Jifié du lit de la petite Senne, l'assainissement du vieux Molenbeek, l'aménagement et la mise en valeur de la partie rurale de la commune de Molenbeek, le quartier d'Osseghem, le quartier du Neep, la création du boulevard de grande ceinture et tant d'autres travaux. » Voulez-vous des exemples? CHARGES TROP LOURDES « Le voûtement de la Senne en aval coûterait, à Molenbeek, environ 3 millions et cela pour récupéré^ quoi ? une faible partie de façades le long de l'avenue nouvelle à créer au-dessus de la Senne voûtée. 11 n'y aura même pas moyen de tirer un parti plus avantageux de ce quartier d'Anvers, car le gouvernement veut conserver la gare de l'Allée-Verte à l'emplacement qu'elle occupe aujourd'hui ? D'autre part, Molenbeek devra intervenir pour la somme d'un million dans les travaux projetés de l'abaissement du plan et l'évacuation drs eaux de la Senne par le canal de Charleroi. Il faudra ensuite 1 million pour le coliec-teur de la rive" gauche, et encore 1 million, et même plus, pour exproprier les immeubles, pour la plupart des masures malsaines), qui avoisinent la petite Senne. 11 faudrait enfin 1 million pour l'aménagement de la partie rurale et 1 million, et peut-être plus, pour réaliser l'appropriation du quartier Saint-Jean-Baptiste, dont les habitants attendent l'aménagement depuis trente ans. Cette énumération représente près de 10 millions.SOLUTION INTROUVABLE Où donc la commune de Molenbeek irait-elle chercher les ressources pour réaliser tous ces travaux par ses seuls moyens ? Mais il n'y a pas que les travaux; il y a encore la vie administrative molenbeekoise, dont la police, notamment, devrait être renforcée. Malgré tout son bon vouloir, M. l'échevin des travaux publics Baeck parviendra-t-il jamais à doter Molenbeek d'une voirie convenablement pavée ? » Telles sont, très résumées, les nombreuses raisons qui, d'après M. Mettewie et ses amis, militent en faveur de l'annexion. Elles ont été exprimées déjà et, en diverses circonstances, 'eur développement gagne journellement des partisans à la cause de l'annexion. A la veille des jours où la question va nettement se poser devant l'opinion publique, il nous a sembli utile de rappeler les arguments des annexionnistes molenbeekois. Ils sont pleins d'espoir oi ils espèrent qu'après avoir été discutée au con seil communal de Moleijbeek, l'annexion de ce faubourg fera l'objet d'une consultation- pu blique. Espérons ! L'INVASION PAR LE CINÉMA Un de nos collaborateurs, qui se défenda l'autre jour, ici même, d'être hostile de part pris à l'Allemagne, indiquait très justemer que, derrière le professeur allemand, il y toujours le commis-voyageur allemand, — e attendant les baïonnettes allemandes. Les baïonnettes, on se borne actuellement, les deviner. Le commis-voyageur, on le sub depuis des années. 11 vient d'ajouter un noi vel article à son assortiment. Il « fait » le c néma. Il faut y prendre garde. L'invasion ne fa que commencer. Si on ne l'arrête pas immédiî tement, d'ici quelques années nous serons sul mergés. Et par quoi, grands dieux ? par 1 mauvais goût dans ce qu'il a de plus pla de plus criard, de plus insupportable. Comment cela se produit-il ? je n'en sais riei Peut-être, de l'autre côté du Rhin, travaille-on au rabais dans l'industrie cinématograph que comme dans tant d'autres. Toujours es il que, même lancés par des maisons frai çaises, le « film » allemand, l'historiette alh mande, avec personnages et décors allemand: font leur apparition dans les cinémas. #** Il est bien entendu qu'une scène se passai en Allemagne en vaut une autre, et que non nous y intéresserons... à condition qu'elle o fie quelque intérêt. Mais il n'en est rien. O n'imagine rien d'aussi niais, d'aussi banal, -d'aussi « colossalement » banal. J'ai vu pourtant, déjà, des spectacles peu a tistiques : j'ai vu découper en images mélodrî matiques les « Misérables », cette beauté, ( «' Jack », cette douceur. Je ne pensais pas qui sous prétexte d'éducation des masses, — ou cl théâtre populaire, autre cliché, — on pût faii pire. On peut. Oh ! oui, on peut ! Si vous désire vous en convaincre. Ilerr Professor vous trou sera en quelques minutes un scénario qui pa: sera vos espérances. Il m'a été donné d'en voir représenter ui C'est une « charmante histoire », annonce 1 programme. Elle est, par surcroît, — vous voi en doutez, — sentimentale. Le thème est extraordinairement neuf : un riche jeune fille, fiancée par ses parents à û jeune homme riche qu'elle no connaît pas, * substitue, une de ses amies, dont elle-mên: prend la place. Bien entendu, c'est de la rici jeune fille, malgré son déguisement, que jeune homme riche s'éprend. Ils seront hei teux et auront, patriotiquement, beaucou d'enfants. * * * Ne dites pas que vous connaissez Cette avei lure. Elle est garantie iiiédite, made in Ge ma n y. Mais la trame de cette « charmante com die » n'est rien. Il faut voir le développemcn On ne vous fait pas" grâce d'un détail, — 1 quels détails ! Du comique pour nourrices, d< finesses dont la plus délicate serait perçue pc un enfant de quatre ans,des légèretés à assor mer un bœuf de concours ! — A Côté de ça, d< robes, des démarches,dont M. Max Nordau sei pourrait détailler l'esprit. Délicatesse suprême : tout cela se mime si des airs du « Petit Duc » ou de la « PériChole > C'est peu de clios?, si on veut. C'est un cor rnencement. Mais cela fait prévoir, cela fa craindre beaucoup. Cela se rattache à cet e prit d'entreprise qui pousse un peuple à été: dre, tenacement, sa domination matérielle, i tellectuelle, morale, esthétique, — si on pei employer ce dernier mot. C'est contre cela qu' faut lutter, sans craindre le ridicule de part en guerre contre une ombre ou contre un i: secte. Car tous les von Forstner de toutes les Ail magnes sont moins à craindre, comme i: fiuence (la leur est nulle), que ce fabricai d'idylles pudiques qui veut nous faire avait de la Transrhénanie bucolique et du Marivai: à la choucroute. Camille GUTTENSTEIN. La faillite du notaire Nagel Le tribunal de Hasselt s'est occupé, vendr di matin,de l'opposition faite par M.le notaii i\agefls à son jugement du 10 septembre 191 le déclarant en faillite. Cette affaire a.và subi sept remises successives à la demand des avocats de l'ancien notaire, .qui ont voul d'abord réaliser tout l'avoir pour prouver qi iie découvert serait peu important. Un vas immeulble siiué ,à For est et sur lequel M. .Ni gels avait une hypothèque (de 700,000 franc s:est vendu 350,000 francs lundi passé. Le 150,000 francs trouvés dans une banque e Chine isont en ce moment en dépôt à Pari M» Braekers, du barreau d'Anvers, prer la parole pour M. Nagels. Il prétend qu'a moment où le jugement, de faillite a été rei du, .son client n'était pas commerçant, qu' n'avait pas cessé ses paiements, que son cr dit n'était pas ébranlé. Il dit que les créai ci.ers ont intérêt à ce que la liquidation i fa^se à l'amiable. Par conséquent,^il dema; de que la faillite soir .rapportée et que li frais en soient .mis à charge de da mas: créancière. M® Léon Tox, de Hasselt plaidant an noi de ceux qui ont demandé et obtenu la. faillit soutient que les conditions voulues existaiei le 10 septembre, et qu'elles exkstent encore. M® Fritz .WiiLlems, de Hasselt, dépose dt conclusions analogues au nom du Compto d'Escompte de Tongres ; M° Léon Demal, c Saint-Trond, au nom des créanciers qui, d' bord, s'étaient opposés à la faillite, s'en ra; porte à la sagesse du. îribunal, de même qi M® Bellefroid, au nom des curateurs, qui est ment pourtant qu'iil pourrait être dangerei de remettre le failli à la tête de son pati moine. M® .Bellefroid annonce que si touti les prévisions se réalisent et si aucune d convenue ne survient, il y aura à p^u près c quoi rembourser intégralement tous lès créa ciers. M° Bonnevie, enfin, du barreau de Bruxf les, excipe de l'ordonnance de non-lieu, q fut rendue en faveur de Na-getls pour affirm que les conditions de la faillite ©lexistère jamais et demande réparation pour ses clien qui sont, à son avis, plus à plaindre qu'à bl mer. Le jugement sera rendu le 15 juillet. MERXPLAS UN BAGNE IGNORÉ t Les juges de paix ont-ils visité ! l'établissement dont ils assurent 1 le recrutement ? Par une faveur toute spéciale, dont ils ont' profilé en Irop pelil nombre, les membres du Jeune Barreau de Bruxelles ont été invités à visiter le dépôt de mendicité de Merx-plas. Les iirari nantes» (une vingtaiiiné d'avu-1 oats), gui ont eu î'beiireiiise idée de répandre " à l'invitation, se sont rendus à l'étabfese-" ment, samedi dernier, accompagnés de leur ! président, Mc Braun. Pilotés par M. Dom, , directeur général au ministère de la justice, et par M. Stroobant, directeur du dépôt, ils . y ont fait une excursion dont le souvenir leur - restera longtemps. Fondé en 1 S?0, par la réunion des dépôts . provinciaux, l'établissement compte aujour-. d'diui ,">,000 colons, que surveillent mi per-. sonnel de deux cents liommies. Ce .seraitrfine véritable villle... si l'on y rencontrait .les fainéants habituels : car on ne peut vraiment plus appelîcr ainsi, ta bonde dé niait! eureux qui y t peinent leurs douze heures pair jour. Et qu'on ne s'imagine pas qu'il s'agisse d'une simple occijipation, plus ou moins bien contrôlée : te visiteur a l'impression qu'il se trouve dans les haffls d une exposition immense (1,400 hectares), où li'avaiiftenrt sans relâche les représentants des métiers les plus divers. 5,000 COLONS QUI SE SUFFISENT iMe.rxplas, en effet, doit se suffire entièrement à lui jnéme; il n'y est rien, ni un vêtement, ni un. outil, ni une machine, que les détenus n'aient fabriqué eux-mêmes. C'est la réalisation /pratique des théories collectivistes..., avec la contrainte èn plus... et le bonheur en moins... Xon que les colons soient mal traités : nous aivons tous aipprécié et aidmiiré l'intelligence et le cœur-avec lesquels l'établissement est dirigé. Mais une discipline rigoureuse et un régime des plus sé-. vère» à. tous tes points de vue sont indispensables à sa bonne, organisation. Si l'on ajoute , ta nécessité de la détention, on s'explique . bien ivite tes évasions qui ont lieu chaque . jour; il n'est pas un seul détenu qui n'aspire i à la libellé et ne fasse tout pour l'obtenir. ; ïls ne la consei-vent guère longtemps; raris-^ aimes sont ceux iqui pamtenl pour ne plus ' revenir : cé'lui qui a passé une fois le seuil " de la maison y retournera jusqu'à sa mort... 1 Nous interipelioiis un vieux qui sort- au moment où nous entrons.; il vient de subir son quarantième séjour, u Que ce soit le der- - nier! », dit l'un de nous. — « Comment vou-. lez-vôus, riposte lé malheureux. Avec mes cheveux blancs... et isortant d'ici, où me . voud.ra-t-on ? H faudra bien que je mendie; je vais être tout.de suite repris! C'est fini j pour moi... » Triste paraphrase du « Lasciate ogni speranza!». r JUGEMENTS SANS APPEL Ce qui m'étonne, ce n'est pas la muiltipii-' cité des récidives, mais la désinvolture dont font itroQ) souvent preuve les juges de paix, envoyant dans ces baignes des misérables r dont le seul tort, est de mourir de faim. Et ■ leur décision est sans recoure aucun ! Cela' ■ pour un internement qui .peut s'élever, d'un t minimum de deux ans à sept ans! Il y a là, semble-t-ii, un abus, auquel on pourrait re- - médier peut-être, en .partie, en obligeant tout - juge de .paix à se rendre compte de visu, au t début de sa carrière, d'un régime dont il l ignore parfois la' rigueur . T 'Qu'on ne me taxe .pas d'exagération ! Qu'on . ne me dise pas, surtout, que la « mise à la disposition du gouvernement .pour être, interné dans un établissement de correction » ne constitue pas une peine; c'en est une, de ' fwvis même de ceux qui dirigent la colonie. i La. chose est si vraie, d'ailleurs, que certains 1 délenus y commettent des infractions gra-s ves dans le seul espoir d'être envoyés en prise® j Le régime ^ LA FAIM — LE JEU — LA REVOLTE — OU LA FOLIE Quant à l'amendement des colons, c'est 4 une (pure utopie; on (pourrait compter .les cas où il s'est produit. Et comment pourrait-il ' en être lau'trement ? Où les détenus trouve ront-i'ls de bous exemples ? Où est le stimu- - la ni qui leur permettra de se relever ? Dans 1 le gain qu'ils pourront réaliser?... Le rnaxi-' imrm — ra,rement atteint —qu'un colon puisse ' amasser par jour est... 30 centimes, sur les- - quels il prélève plus de la moitié pour s'ache-, ter des suppléments de nourrllure. Car l'ordi-3 naire ù Merxplas, il faut l'avouer, est ins.uffl-i sont : !:i population de l'établissement est composée aux trois quarts de oairdiaques et de j phtisiques, de malheureux débilités que sou-i vent leur état valétudinaire seuil a amenés . là et. leur .alimentation ne se compose que de 1 bouillies, tandis qu'on leur impose un travail .épuisant. De la viande ? Point ou si .peu : ■2ô grammes, .deux fois par semaine. Et cependant, ils ne vivent plus que pour manger... 3 Ou, plutôt, non : un au Ire mobile encore les rattache .à l'existence : le. jeu. Si extraordi-s nairoique cela paraisse, cette passion est très 3 fréquente à Merxplas, el, parfois, effrénée. Ceux qui en sontatieints vont souvent jusqu'à i jouer leur dernier centime.Quel jeu?Ancun (te , bien défini. On rencontre les paris les plus t bizarres : certains .parieront qu'une mouche ira se .poser là .plutôt que là: d'autres que 3 X... .parlera avec 7. .. Le .travail s'en ressent, r naturellement, mais les gardiens veillent! Bien entendu, il arrive, de temps à autre, surtout aux nouveaux venus, de refuser de travailler. Aussitôt on envoie le récalcitrant en cellule; lorsqu'il change d'avis, — ce qui 3 arrive bien vite (il n'est pas supplice plus ' cruel que de rester entre quatre murs, abse-ç lunient sans rien faire: la folie ou la mort ■ vous guette), — le détenu qui a préféré se s reposer, reste dans l'inaction, cette fois con- - tre son gré et à titre de punition, autant de e temps ,qu'il y est resté volontairement. EN CELLULE ! Le régime cellulaire est, d'ailleurs le seul 'j chaiimeot qu'on puisse appliquer à Merxplas; les délinquants sont jugés par un tribunal composé du directeur et. des deux sous-directeurs; (le surveillant qui a constaté l'in-8 fraction fait fonction de ministère public. Ce l" système de répression donne, nous dit-on, Ides résultats satisfaisants. Les-révoltes graves sont peu fréquentes; il est vrai qu'elles

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