La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 21 Mars. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 28 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/q23qv3gh0h/
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Samedi ttl mars 1914. — Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR (TOUTE La! BELGIQUE 4y« année, — W *8 LA CHRONIQUE fi' ' BUREAUX 5 et 7, Galorio (tu Roi'(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES ^ Administration ; N* Rédaction : N* a ABONNEMENTS ï Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. Là Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la KESMYI RÉDACTEUR ES CHEF: Jean d'ÂRDËNNE ÀHKOHCES . page : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 Ir. la ligne et fails-ùiycrs (fin), 2 ir. la ligue. — Nécrolnfies : 2 Ir. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts, 2, place ùe la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 i ..Aiiir.n .ï» lue nô<*r-Aincri?<i crtnt .rf<f>n03 unr hnrftaiii (iti tournai. î> et 7. Galerie du Roi. L'invitation au voyage Dans un vaudeville qu'on vient de jouer l'Olympia, en lever de rideau, on voit un femme raconter à son ancien mari, aiban donné depuis plusieurs années, qu'eilie » l'aurait jamais trompé s'il n'avait été chef d gare, et si, delleur chambre conjugale, ell n'avait entendu siffler les trains. Ah ! ce -trains qui partaient dans la nuit ! Quels ap ipels da l'ambition, de la fortune, de la vie quelle invitation au voyage! Pour la feonm du chef de gare, île sifflement des trains c'était le pstt ! de l'Idéal, ou du démon de 1; perversité. Pour les lecteurs de la Chronique, c'es •Léon Souguenet .(.Bob), qui fait, chaque ma tin, ce funeste signe. Ils sont là chez eux bien tranquilles, à savourer la douceur d. leurs pantoufles, l'arûme de leur pipe et .1 pittoresque de Sa 'politique totale, quand leur, yetix tombent sur l'article de cet errant qui de quelque coin d'Europe ou d'Afrique -q'uand découvrina-t-ïl l'Asie? — leur envoii •des réflexions sur les choses et sur la vie El ces réflexions vous ont un petit air bd« sirius ii, tout à fait .piquant, opposent au Soi sens pantouflard ce .bon sens de ceux qui on quelquefois pu .contempler leurs .pantoufle; du tout des Pyramides. 'Les voillà désorien îés; charmés, certes, mais inquiète. Est-il donc des .horizons plus vastes qui ceux qu'on découvre derrière le général Bel liard ? Il est donc des pays où l'on ignon M. Woeste et M. Demblon ? Et les voiljà qu rêvent de voyage, de soleil, de lumière *l'aventures, oui d'aventures.Quel statisticiei dira ce que Souguenet a. .fait gagner aux cotm pagnies de chemin de fer ? Mais tout ili monde ne .peut -pas prendre le paqueibot ot Je côte d'Azur rapide, et ceux qui demeures le derrière vissé ù leur fauteuil, envoient 1. tentateur à fous Iles dia'bles. Les voici vengés : qu'ils lisent la Route d< Timmimoun (à BruxexeBes, chez Lambt.rty éditeur, fr. 3.50), et' ils 'verront comment 1< tentateur fût tenté... *** La Route de Timmimoun, heures algérien nés, ce sont des notes de voyages. Et comm. Souguenet «t ara homme qu.i sait voir, qu sait voir avec précision, Se géographe, le co ionial, l'iiomme positif, y trouvera plus d'm renseignement précieux. Mais ce n'est pas cela, on s'en doute, qu'il faut chercher -dans le livre de Souguenet. Ciest Souguenet luMmôme, unie tourne™ iprimestartière, une façon de voir et de din qui 'n'appartiennent qu'à lui, un /lyrisme jaillissant, qui pantois s'attendrit, puis s£ dépêche d'essayer d'une plaisanterie '•!; larme qui .pointe. C'est si bien -lui que, par une sorte de pu ideur, il a! éprouvé le besoin d'un artifice lit itéra ire qui est ancien, mais qui est toujour: bon et d'attribuer son livre à un ami imagi maire, un certain Albert Jurant « poète mor jeune, ù. qui .survit un notaire ou un phar anacien n. Je ne connais pas ce poète ou ce pharma cien, mais .je crois connaître Albert Jurant ou du imoins son double. *** 'Albert Jurant, puisque Albert Jurant il ; a, lit un catalogue .d'équipements coloniaux Mauvaise lecture. Le voilà qui rêve de tou quitter, de fuir... Fuir là-bas, fuir ! Je sens que les oiseaux son! [ivres.. Il part pour l'Algérie. L'Algérie n'est plui un granid voyage, un voyage difficile. Biei do3 touristes ont .passé l'hiver à El-Kantar; ou à Bou-Sa,ada, mais ces touristes regar dent des paysages, selon -Baedelter et Fro inentiin, et dans l'Arabe qui passe, ne voien que le frère du marchand de cacahouètes rencontré sur le boulevard. .Pour Albert-Jurant-Souguenet, ce voyagi c'est la confrontation avec un monde nou iveau, avec l'immense et mystérieux Istem avec l'Afrique lointaine e.t secrète, avec Ii rêve somptueux d'une civilisation immobile pour oui le temps et l'espace n'existent pas C'est ce motif qui revient sans cesse dans c. beau livre où les descriptions colorées aller rrent avec de somptueuses rêveries, avec di délicates analyses, avec d'alertes anecdotes avec les plaisanteries irrévérencieuses qui .Bob, notre Bob, a su .faire accepter par ceux là mêmes qui en sont les victimes. C'est c. qui en fait la mélancolie secrète et la pro fondeur. « Il y a .donc un monde que je n. connaîtrai pas, des paysages radieux et soli laines que je ne contemplerai pas, des âme. que je ne pénétrerai pas, des rêveries que j ne savourerai .pas », semble se dire Sougue net. Et itour à tour joyeux ou anxieux, il in terroge l'indigène et l'arabisant, le mara ibout et le .portefaix. SI se penche sur le soin m cil de l'Islam, il l'écoute avec curiosité .avec anxiété, .avec un mélange singulier d crainte .et de sympathie. De temps en tempe l'effort français, la vaillance des officiers l'humeur débrouillarde des soldats le rerr plit d'enthousiasme- Il se sent le compa friote, le frère .de ces hommes d'action, d ces créateurs. iMafô aussitôt après, l'orgue: résigné des autres, de ces vaincus qui a1 'tendent la revanche des siècles, le séduit t l'attire ; l'impossibilité de réunir dans u tnême cœur Iles deux sentiments, le dése; père. * 4t * Partir, fuir! Souguenet a fui « Bruxelles l'Europe, Paris, le boulevard, les théâtres les tramways et les repas à heure fixe, et te (bocks, >et ta moleskine, régularité! régulî irité »! Il a traversé Alger, Cran, et les ville nouvelles, et les oasis anciennes. U est ai rivé à Figuig, au ksar de Beni-Oimi et H a vu devant lui une route, la route d Timmimoun, qui traverse le désert. ■Et alors, comme le lecteur de la Cliron que, qui lit les «Menus propos n de Bob, o le « Carnet d'un homme de lettres », c l'Eventail, le matin, en prenant son café a lait, il a étlé tente, il a vu 1e démon de perversité lui faire signe, et l'appeler pa delà le désert, vers 'les Chemins de l'hnpo sible. 1Av.ec un fidèle compagnon qui partageait son humeur, il'est parti sur l'a route de Timmimoun, la route du . d'éser.t. Seulement, le train a sifflé, et cette fois, c'est le train qui . le rappelait vers la sagesse, vers tes repas 1 à heure fixe; tes bocks et ta moleskine, ré-' gu'larité ! Ce train, ce .n'était pas le train de " la folie comme celui qu'écoutait la femme du chef de gare, c'était l'honnête train qui e ramène le voyageur au pays natal. Souguenet a écouté l'appel du train, et 3 voilà tu revanche, û lecteur de ,1a Chronique ! L. DUMONT-W1LDEN. ^ MENUS FAITS, PROPOS KIENUS FIN D'UN MYSTERE IL y a des choses qui sont bien simples el ' auxquelles on n'a1 jamais pensé : tel l'œuf [ de Christophe Colomb, telle certaine façon de . préparer la bouillabaisse. La divine bouillabaisse est un de ces mets [ qui se refusent à l'émigration. Elle est fidèle ; au rivage provençal; ainsi il n'est muMon-chop que d'Ang'leterre, il n'est chœsels que , de Bruxelles' Encore la bouillabaisse ne se l livre-t-eile pas là-bas, au bord des calanques t rouges et sous les pins, au premier venu, . cormé seulement de bonne volonté et d'appétit. Il faut avoir obtenu sa petite naturalisation provençale au moins ; il faut avoir dé-, couvert le temple où se manifeste la divinité. Foin des palaces et des « rescrocs », qui, , de Marseille à Nice, aguichent le client ; les i 7K>ms môme, honorables, de Basso et Pascal, à Marseille, ne m'ont vas retenu. Je sais la j bouillabaisse du père Louis dans la rade de . Toulon, celle du Bicon près du champ de , courses de Nice, celle d'Oscar Pin dans un i village sarrasin de la chaîne des Maures, [ celle de Banne à Eze, celle de Fer ri à Saint-, Jean-Cap-Ferrat (foules des merveilles), et aussi celles que préparent eux-mêmes les pê-, cheurs (à Cagv.es, par exemple), et qui sont exceptionnellement montées de goût et de , couleur. Maî\s toujours, malgré tant d'enchantements successifs, j'avais fait celte conslaia-. lion, que l'une des deux parties de la bouil-; labaisse, le bouillon, par exemple, l'empor-: lait sur l'autre, le poisson, et réciproque-. ment. ! Ainsi, chez Fer ri, c'est le bouillon qui est incomparable; chez Banne, c'est le poisson. Mes amis de Belgique, qui me joignirent parfois aux rives d'Azur, partagèrent mon angoisse au. sujet d'un }Yrohlcme entre tous délicat.Et voilà, brusquement, qu'un article de M. Louis Forest m'éclaire, que dis-je m'illumine ! Le nom de M. Louis, Forest invoque tou-. jours un pays merveilleux, là-bas, dans les . mon bagnes al-g d ro-m a roc aines ; c'est au vil-; lage des Azail, chez les Bmi-Snous, qu'un . beau cavalier arabe, à barbe fine, aux mains [ patriciennes, fils de l'agira de Tlemcen, me . demanda un jour : « Connaissez-vous Louis Forest. n-Cet Arabe professait pour ce roumi . une vraie dévotion — dévotion que je partage — car M. Louis Forest vient d'écrire : « Combien devenues rares aussi les vraies bouillabaisses dans les poissons ont été cuits, j selon la règle, en deux fois, les fermes \ d'abord, les moelleux ensuite ! » t El cela m'ouvre un nouvel horizon; un horizon couleur de safran : Je sais, je vois, je crois, je comprends le mystère de la bouillabaisse.> Et Louis Fores-l enfonce Colomb et son œuf, t son pauvre œuf dur, qui n'était que .de la t cuisine espagnole, c'est-à-dire pas fameuse. BOB. ç An jour le jour LA POLITIQUE Nous avons relevé les déclarations JS/* d'un journal d'Anvers, la Presse, qLVj affirmant, une fois de ptu's, l'étrange doctrine actuelle des cïérx'aùx sur la charilé. Même, nos lecteurs se souviendron. qu'elle résumait cette doctrine en ces termes «pittoresques,u, eimpruntés à Veuillot : « Nou's ne voulons pas être « oharitains », bonaces, et poires. » Et le journal dévot proteste que ce langage n'a rien d'argotique... Sans .doute, comme ses opinions ne renferment rien contre la charité ! Pourtant, il a suffi de reproduire le « mandement » du cardinal Mercier, pour que tous les journaux cléricaux aient, spontanément, senti le besoin d'exipliquer, d'exiplïquer sans fin. Pour notre part, nous eussions pu les prier de n'en rien faire. Depuis très longtemps nous savions que les hérétiques, jadis, furent brûlés pour leur bien. Mais il est toujours bon de voir les gens avouer devant le public. On s'excuse (comme si l'excuse valait,!) à la manière- des enfants en faute : « M'sieur, c'est lui qui a commencé ! » E t on nous a parlé des traitements épouvantables infligés aux l cléricaux, sous le ministère'de Broqtraville. i La plaisanterie est mauvais», mais imstrue-- tive : la « fameuse » campagne contre les imissionnaires, la « rage » laïcisatrice, ^.expulsion » des sœurs des hôpitaux. C'est tou-, jours le même procédé d'enfantine mauvaise foi. On confond la résistance laïque avec la s méchanceté ; et on confond, de même, • les .- procédés indignes des cléricaux envers les: s personnes, avec leur droit de propagande. "- On se permet tout pour asservir. Et ceux qui résistent n'avaient qu'à être cléricaux, e Le même amusant cynisme s'affiche dan.-l'affaire de Lou'vain, dont la liquidation esi i- du plus navrant comique. Lisez, plutôt : u e « La « Societas Philologa », composée d'étu u diants qui se destinent à l'éducation de 1; a jeunesse .belge, dans les collèges et les athé r-tnées, d'écla.re que tous ses membres protes 3-itent de leur admiration pour le dèvouemen j'et le tact que Mgr le' Vice-Recteur apport i dans la gestion de ses graves fonctions; sont décidés, dans leur carrière future, à s'inspirer des mêmes principes de haute moralité et de dévouement absolu à la jeunesse, qui n'ont oessé de .guider Mgr Van Cauwen-fcerg. » 'Quel ohef-d'œuvro d'ironie, si ce n'en était un d'impudence! Etcommel'éducation de la jeunesse belge » sera inspirée' par de nobles 'principes ! petitsTchronique Regards en arrière 21 mars 180-5. — Le duc d'Enghien est fusillé à Vincennes. Magistrature indépendante. Notre petite chronique sur l'attitude du procureur général Fabre dans le scandale Ho-chette-Caillaux nous a valu l'approbation d'un haut magistrat de nos amis.. « Vous avez raison », nous dit celui-ci, « de signaler l'étrangeté de cette conduite. » Je n'aime point juger un procureur général français, estimé d'ailleurs. Certaines situations personnelles peut-être, et des mœurs différentes des nôtres, à coup sûr, doivent être prises •en .considération. Ce ,que je puis vous affirmer, c'est que ce qui s'est passé à Paris ne pourrait se passer chez nous. r> Un procureur général belge eût malicieusement demandé un ordre écrit... et y aurait désobéi sans doute. » Jadis, dans des circonstances où, à vrai dire, il n'avait pas raison, mais où, en conscience, il croyait avoir raison, de Bavay se ht révoquer pour avoir montré trop d'indépendance.» D'autres, que nous pourrions citer, ont, refusé d'obéir alors qu'on les invitait à laisser sans poursuites des infractions aux lois sur les cimetières, un des rares domaines dans lesquels l'exécutif ait jamais tenté d'empiéter sur le judiciaire. » L'un d'eux, arrêté dans son action parce qu'on lui avait demandé son dossier en communication et qu'on faisait la sourde oreille lorsqu'il le réclamait, se promit bien de n'être pas pris deux fois à ce subterfuge. Et, la fois suivante, il retînt des copies régulières de sa procédure et la poursuivit sur ces copies! » Certes, tout cela ne se fait pas sans risques, mais il est des circonstances où il faut savoir faire ce que fit le capitaine du vaisseau de ligne, le « Vengeur » : se faire couler plutôt que de ne pas faire tout son devoir. » Il est vrai de dire qu'en Belgique, nous vivons sous un autre régime et que nous pensons, avec Montesquieu, qu'il n'y a point de liberté si la puissance de juger n'est pas séparée de la puissance exécutrice. » Revenez-y... Le « Bien Public » relève avec: plaisir une correspondance de 1' « Indépendance belge », notant que les Anglais continuent à ne pas vouloir du service personnel. Et il en prohte pour revenir à de chères pensées anciennes : Et personne ne s'avisera de soutenir que les Anglais soient un peuple de lâches. C'est que le patriotisme et même la bravoure peuvent s'affirmer d'autre manière qu'en embrigadant la jeunesse dans l'armée. Ce que nous en disons paraît n'offrir qu'un intérêt purement rétrospectif au point de vue belge, puisqu'il n'est pas question, pour nous, de renoncer au service personnel et général. Heureusement ! Pourtant, il est facile de voir que le « Bien Public » n'est pas.encore parvenu à comprendre la nature « inéluctable > du devoir militaire. Il éprouve le besoin de justifier les cléricaux qui ne voulurent, pen darit si longtemps, pas entendre 'parler du ser vice personnel et proclame que l'on peut aimei sa patrie autrement... Oui, mais « l'habit militaire » habille mieux ! (5^=9 La joyeuse gaffe. Le « Patriote », après de longues colonne* pour établir que les journaux libéraux et so cialistes sont « des buveurs de sang », commc on disait au siècle dernier, termine, par cett< note e[ue l'on pourrait appeler de venin caudal Le « Soir », aussitôt imité par le moniteui socialiste, intitule : Drame- du « Figaro » ce que tout le monde appelle l'Assassinat de M Calmette. Or, notre brillant confrère le « XXe Siècle : étale en tête de ses colonnes « conservatrices » si j'ose dire, ces mots, en lettres énormes « Le drame du « Figaro » » !... C'est la joyeusi gaffe !... A moins qu'elle ne soit volontaire.. Dame, il n'y a pas si longtemps que la chosi eut été certainement intentionnelle. Détectives fin de siècle. Une société des plus étranges, à capitaux trè importants, vient de se fonder en Amérique Elle a le but d'utiliser au profit de la vie cou rante les influences hyperphysiques. Les pro fesseurs de magie, les «devïhs, les sourciers les obis, les mages, les fakirs y tiennent- de bureaux à part. Chacun a sa spécialité. Le programme est illimité. La caractérisfiqu n'est pas d'avoir innové dans ce genre, mai bien plutôt d'avoir, au profit du profane, cen tralisé les « forces occultes ». Toutes les bran ches de l'invisible sont tarifées dans cet « oi fice », qu'il s'agisse d'un king Charles perdi: d'un crime, d'un mariage ou d'un gisement d naphte ou d'une perturbation de Bourse. C'est une question de elollars. On ne pai qu'après réussite. Des certificats sans nombre attestent les sue cès obtenus. Cette nouvelle agence s'implanterait-elle ici Qui sait?... U y a bien en France l'affaire Cadiou... Les perles. Cette perle est d'autant plus belle qu'elle n provient pas d'une huître... C'est, en effet, dar le « XXè Siècle » « lui-même », que nous troi vons celle-ci, du plus pur orient : « ...Dans le tribunes, pas un chat ou si peu... ». Nous nou ferions scrupule de gâter par la moindre moi ture (bien que celle de platine semble tout il diquée à. la Chambre), la beauté de ce pi bijou. Faisons simplement des vœux pour qi nos orateurs obtiennent au moins « un peu de chat, la fois prochaine, puisque leur gloii en dépend. — Un© jeunô femme a été condamnée « r. {franc d'amende pour n'avoir pas ou de protèg ï pointe à son éping's de chapeau. ' j — Piquant procès... A LA CHAMBRE On voit que nous approchons des vacances ] de Pâques. En bonne ménagère, la Chambre a entamé, hier, le grand nettoyage annuel. L'ordre du jour est surchargé. C'est un tohu-bohu de projets poussiéreux et de budgets tout neufs. ^ LES « EXTRAS » On commence par le projet de loi de M. de 1 Ponthière, qui tend à prohiber les « extras »• ! c'est-à-dire le recours, le dimanche, à un personnel spécial, que le chef d'entreprise n'oc- 1 eupe d'aucune façon pendant la semaine. Une de ses dispositions limite au troisième degré la l'acuité, pour le chef d'entreprise, d'employer aux travaux dominicaux les membres de sa famille habitant avec lui. M. Woeste met la Chambre en garde contre une législation trop uniforme. Des tempéraments s'imposent. Il faut tenir .compte des conditions locales. II. signale ensuite que certaines demoiselles de magasin, libérées le dimanche à midi, dans les villes où n'habitent- pas leurs parents, sont exposées à toutes les séductions. Pourquoi ne pas leur permettre d'aller passer le dimanche en famille ? M. de Ponthière. — Nous savons que, .si nous donnons la liberté aux demoiselles de magasin, il y en a parmi elles qui en abuseront. Mais le mal principal à combattre n'est-il pas le surmenage de ces malheureuses — surmenage qui menace leur santé ? On ne peut s'arrêter aux cas particuliers. M. Buisset. — Les inconvénients de la loi sur le repos du dimanche apparaissent aujourd'hui. Je veux, moi aussi, donner un jour de repos par semaine à tous les citoyens, mais on aurait du laisser aux convenances des diverses catégories de négoces le choix du jour de repos. Depuis la loi de 1905 imposant le dimanche, nombre de négociants ont vu considérablement baisser leur chiffre d'affaires. La clientèle dominicale leur a été enlevée. La proposition de Ponthière leur donnera le coup de grâce. Je ne cesserai de défendre le principe de la liberté commerciale. M. Franck — après M. Antoine Delporte — appuie le projet. La loi sur le repos dominical n'a pas soulevé les protestations qu'on annonçait. Il conviendrait d'examiner s'il n'y aurait pas lieu d'aller au delà. Nous avons reçu une pétition, signée de plus de 30,000 personnes, oit l'on préconise le système suivant : Tous les magasins fermés le dimanche, sauf de 10 heures à midi. Certaines catégories de magasins, tels que les magasins de denrées alimentaires et les pharmacies, seraient exceptés.M. Vandervelde. — En Allemagne, on a été jusqu'à imposer le repos du dimanche aux distributeurs automatiques. (Rires.) M. Franck (souriant). — Je ne vais pas jusque là !... Je trouve le projet insuffisant-, mais je le votpfni Si on veut faire œuvre de justice, il faut boùmettre tout le monde à la même règle. M. Van Cauwenbergli, puis ,M. Hubert, pren nent la défense du projet de Ponthière, à demi submergé par • tous ces flots d'éloquence. On l'adopte par 115 voix contre 1 et 8 abstentions. LA SUCCESoîON DE LEOPOLD li On passe alors au projet de loi approuvant les conventions conclues entre l'Etat belge et l'impératrice du Mexique ainsi qu'entre "TEtat beige et les princesses Louise, Stéphanie et Clémentine de Belgique. Il s'agit de la liquidation de la succession du roi Léopold. A sa mort, l'impératrice cnarlotte possédait, on le sait, une part indivise dans les domaines de Ciergnon, d'Ardenne et de JL'er-vueren. La convention soumise à la Chambre règle cette affaire. D'autre part, la fondation de Niederfullbach, créée par le Roi, avec une partie des richesses tirées du Congo, est, elle aussi, l'objet d'un arrangement entre le gouvernement et les héri-. lières légales du Roi. M. Maurice Feron fait, à ce sujet, des réserves sur ie statut juridique de l'impératrice du Mexique. En devenant la femme de Maximilien et on montant sur le trône du Mexique, n'est-elle pas devenue Mexicaine V IV!. Carton de Wiart, — Par l'effet de son mariage avec l'archiduc Maximilien, Charlotte était devenue Autrichienne. Elle l'est restée ! malgré l'accession de son mari à l'empire du : Mexique. En effet, celui-ci, en ceignant la cou-: ronne, n'a pas rompu le lien qui l'unissait à la maison impériale. Sa succession a été réglée conformément au statut de la maison régnante d'Autriche. Sa femme est donc restée Autrichienne. Il ne peut y avoir de doute là-dessus.' Le groupe socialiste profite de cette occasion • pour manifester, une fois de plus, ses senti- • ments de haine pour Léopold II et son œuvre. M. Royer. — La gauche socialiste s'abstien-, dra parce que l'origine des richesses dont il ! s'agit dans les conventions approuvées par l€i| projet de loi est entachée de tromperie et de, crimes abominables. Elles sont le produit dei la spoliation et de l'extermination partielle des ; peuplades du centre de l'Afrique et de l'exploi-. tation d'un nationalisme de mercantis au pré-. judice des contribuables belges. Au point de vue du droit civil, les intérêts de l'Etat belge semblent avoir été consciencieusement défen-' dus, mais le travail seul peut justifier la pro-' priét-é. Les princesses n'ont pas droit à un seul centime des dix-huit millions et demi de francs 2 qui vont leur être octroyés. (L'extrême gauche 3 applaudit.) M. Carton de Wiart. — Je ne puis que prendre acte de votre déclaration, mais la grand,© majorité de la Chambre proteste contre vos paroles (Applaudissements à droite.) Au vote, les conventions sont adoptées par 98 voix. Il y a 33 abstentions. ENTR'AGTE A 3 heures, l'ensemble du budget des chemins de fer a été voté par G9 voix contre 33 et ? 3 abstentions. POUR LES CLERCS ET COMM3S On s'occupe, cette fois, du projet de loi interdisant aux notaires, avoués et huissiers de faire travailler leurs clercs et commis le ni-e manche. i- M. Suisset. — La loi admet qu'il y a des actes s urgents que l'on puisse devoir dresser le dimanche, et elle enlève aux officiers ministériels la possibilité de le faire en défendant à leurt collaborateurs de travailler ce jour-là ! 1_ M. Van Cauivcnbcrgh défend les conclusion^ r de son rapport, qui sont favorables au projet c M. Mechclynck voudrait des atténuations c ,, l'interdiction de faire travailler les membre* ,e de la famille du notaire, avoué ou huissier. M. Carton de Wiart défend, de façon géné raie, les dispositions de la loi. Il y a vraimen trop d'études qui restent ouvertes à la cam pagne. Il y en a 90 pour cent où le repos domi ni cal n'existe pas. La loi est impatiemment at n tendue par les intéressés. . • f M, Woeste se méfie des restrictions à la li ■berté individuelle. II votera le projet à titr d'expérience. MM. Lemonnier, Carton de Wiart, Tibbaut, /an Cauwenbergh discutent à perte de vue, — iî de souffle, — cette question que l'on croyait; roir régler en tour... de faveur. On décide que le vote sur l'ensemble aura ieu mercredi. INDEMNITES Sous réserve de quelques observations, d'une )ertinence relative, la Chambre vote un pro-ét accordant des indemnités aux officiers de jolice faisant fonctions de ministère public au->rès des tribunaux de simple police. Et, — nonobstant l'ordre du jour, — la séance ;st levée à 5 heures et demie. Le drame to "Figaro,, LES OBSEQUES DE M. CALMETTE De Paris, le 20. — Les obsèques de M. Calmette ont eiu lieu .à midi en présence d'une foule iconsidéraible où 'l'on remarquait de très nombreuses personnalités des lettres, des .arts,' des théâtres et. de la politique. Les curieux étaient extrêmement nombreux. De très nombreuses couronnes avaient été déposées sur le cercueil. Plusieurs inscriptions de ces..couronnes font, allusion au cou-rage de M. Calmette, «victime de son patriotisme.Le service firîièbre a été céiéibré en l'église Saint-François de Sales, sobrement décorée. L'absoute a été Jdonnée par le curé de la paroisse;.Parmi les (personnalités présentes aux obsèques de M. Calmette, -citons : MM., Loubet, BariJhou, iM-illerand, iLépine, Jean Du.puy, Thomson, Etienne, Paul Bourgeft, Hennion, Jean 'Richeipin, Mounet-Sulily, Mme Sarah Bernhaiïdt, etc. A 1 heure, la délégation de l'Action française s'est massée pour prendre rang dans le cortège. La cérémonie religieuse a ipris fin à 1 heure et quart. Une averse- de courte durée tombe au moment du départ pour le cimetière. Le corbillard disparaît sous les fleurs. Sur tout le parcours, une foule nombreuse, silencieuse et recueillie, salue respectueusement. A 2 heures et quart, le cortège .arrive au cimetière des Batignolles. Le défilé devant la tombe est particulièrement émouvant. De nombreux amis et collaborateurs ;de M. Calmette -pleurent. 'La sortie du cirrïetière s'effectue sous la pluie'. Il n'y a pas d'incident, mais, au mo' ment où MM. Briand, Barthou et Klotz. qu; assistaient aux obsèques, montent en voiture, ils sont vivement acclamés. On crie égalemeni .« Vive la France ! » DE VIOLENTS INC5DENTS SUIVENT LES OBSEQUES De Paris, le 20. — A 2 h. 45, les- Camelot? du Roy, revenant en rangs serrés des obsèques de M. Calmette, rentraient à Paris pai la Porte de Clichy, lorsqu'un individu cria « Vive Cail.la.ux ! » Un c on tr.e-im an rf esta n t, que les uns disen être un agent en bourgeois, fut empoigné pài plusieurs manifestants. Une violente bagarn éclata. Cet individu, de plus en plus entouré fut aiccuilé contre la devanture d'un débit di tabacs. Tout à coup, sortant un revolver d( sa poche, il fit feiu. Les agents survinrent ; ce moment "et cherchèrent tout d'abord à dis perser Iles manifestants, mais, pris eux-mê mes à partie, ils dégainèrent et firent uni charge vigoureuse. Plusieurs manifestants fu : rent blessés et conduits dans une pharmacie L'individu blessé y avait été lui-même con duit pour y être pansé. Les manifestants adoptèrent une tactique qui leur permettait ïïe se porter avec uni ;grande rapidité en différents endroits. Leur; groupes sont, morcelés, et les cris de : « A ba' ' Caiïilaux ! Assassin !, », obligent les agents i se porter sur tous ces points à la fois. . Les bagarres sont courtes, niais cependan sérieuses. Devant une taverne de l'avenue de Clichy les agents chargent et arrêtent dés man-ifef jtants qui poussent le cri de : « A bas Cail ;iaux ! ». L'effervescence est considérable su la place, où les agents sont obligés de fair t circuler co ntinuellement. A 3 h. 45, nouvelle et courte collision entr manifestants et agents dans l'avenue de Cl: chy. Plusieurs arrestations furent opérées. Arrivés à la place de. Clichy, les manifestanl se heurtèrent à un barrage d'agents. Ils purer cependant le franchir et s'engagèrent dans l rue d'Amsterdam où ils poussèrent à nouvea les cris de : « A 'bas Caillaux». De nouvelle bagarres se produisirent et M. Pujo fut arrêt > Le drame de braconnage de Meyss UNE DESCENTE OU PARQUET Nos lecteurs se rappellent le drame de br connage qui s'est déroulé, le dimanche 8 mai derrière le parc du château de Bouchout. Des gardes-chasse, les nommés Kiffer, R byn, Van Cleynen et Tistaert, avaient surpi trois braconniers du nom de Tielemans, Le mans et Jacobs, qui se livraient au braco nage,, sur les terres de la princesse ^.narloi! Un coup de feu tiré par Tistaert blessa grièv ment Jacobs, qui traîna, pendant plusieu jours, entre la vie et la mort. Lé parquet, représenté par MM. Coirba juge d'instruction, Racquez, substitut, et Vs Elst, greffier, accompagné du géomètre Lai berts, s'est rendu, vendredi après-midi, sur l lieux du drame, à Meysse et, en présence cl gardes-chasse précités et de Tielemans etX< mans, ont procédé à la reconstitution de scène dramatique. Pierre Jacobs est encore traitement à l'hôpital Saint-Jean, mais s état s'est sensiblement amélioré. Comme, on le sait, les gardes sont, unanin à déclarer que les braconniers n'ont, à auc moment, tiré sur eux et ne les ont même ï menacés. Quant à l'auteur du coup de fuî Tiestaert, il maintient qu'il n'a nullement l'intention d'abattre les fuyards, mais de effrayer et de parvenir ainsi à les captu' plus facilement. Cette descente de justice a été rapidem connue dans le village et a eu lieu devant i 1" foule de campagnards avides de sensations d matiques. LA COMMISSION D'ENQUÊTE ENTEND II. Irais, Caillaux et Fahre M. MONIS IGNORE. — M. CAILLAUX NIE M. FABRE AFFIRME LES DECLARATIONS DE M. MONIS De Paris, le 20. — La commision d'enquête) sur l'affaire Rochette a entendu, ce matin, M. Monis, qui a déclaré qu'au début de mars 1911, il avait reçu le ministre des finances d'alors, M. Caillaux. Pourquoi M. Caillaux lut demanda le renvoi de l'affaire M. Caillaux lui déclara çiu'il lui serait agréable de prouver la gratitude qu'il avait à l'égard d'un avocat en lui faisant obtenir le renvoi qu'il sollicitait pour l'affaire Rochette. M. Caillaux ajouta que, si le renvoi était refusé, l'avocat ferait allusion, dans sa plaidoirie, à des émissions ayant entraîné des pertes pour l'épargne française et qui n'avaient jamais été poursuivies et qu'il y avait là un intérêt politique.M. Monis exposa la question au procureur général qui, sur sa demande, Lui déclara que la remise ne pourrait avoir aucune influence sur les poursuites, mais pourrait être mal interprétée par l'opinion. C'est le procureur qui en prit la responsabilité M. Monis a alors dit au procureur de s'en référer à l'avis du président de la chambre des appels correctionnels. « Donc, pas de pression », conclut M. Monis, qui ajoute : « Le procureur vit en sortant mon fils auquel il exprima l'admiration qu'il avait pour moi. » Le procureur, ajoute M. Monis, revint peu après m'annoncer que le président de la chambre des appels correctionnels était d'avis "d'accorder le renvoi. Je fis remarquer que la date de renvoi était éloignée. Le procureur me répondit que cela résultait du rôle de la Cour. « Je n'ai ja" mais entendu parler de l'affaire depuis et je n'en ai jamais plus parlé avec M. Caillaux. M. Monis ignorait le procès-verbal Fabre M. Monis vit ensuite, dans les journaux, mention du procès-verbal du procureur, puis, mandé devant la première commission Rochette, il se retrancha derrière le secret professionnel afin de ne pas laisser exploiter l'affaire. Rencontrant ensuite M. Briand, il lui parla, de la note du procureur et ne reçut qu'une réponse évasive. M. Monis explique ensuite comment il a la' conviction que le document lu à la tribune est' une copie faite sur la demande de M. Briand, qui avait réclamé des explications au procureur Fabre. M. Monis affirme que le procureur général" n'a pas élevé la moindre protestation relativement au renvoi. Il n'y a pas eu d'ordre donné mais une demande de renseignements. Il n'y. a pas eu davantage d'humiliation pour le procureur.M. Monis fait une longue critique de la note du procureur à laquelle il dénie le nom de procès-verbal, puisqu'elle ne lui a pas été communiquée et qui est entièrement subjective. ' Elle note des impressions qui ne se sont jamais : manifestées antérieurement. M. Monis ignorait l'affaire Rochette ! ! Le président Jaurès demande quel intérêt Ro-L chette pouvait avoir à une remise que son avo-" cat demandait d'une façon aussi énergique. « Vous êtes-vous demandé, dit M. Jaurès, si ! Rochette ne pouvait continuer ses opérations ■ sans avoir figure de condamné ? » M. Monis répond qu'il ne connaissait pas à • fond l'affaire Rochette et que le procureur ne lui avait jamais entr'ouvert ces perspectives. 5 M. Monis ajoute que, comme il n'y avait au-î cune difficulté dans celte affaire d'ordre ad-; ministratif, il n'en a pas parlé au garde des j sceaux. i- Répondant à diverses questions, M. Monis expose' qu'il ne crut au rapport Fabre que le t jour où M. Jaurès en a parlé à la Chambre. C'est alors qu'il en a parlé à M. Briand. M. Monis affirme encore qu'il ne donna au- - cun ordre, qu'il ne s'est pas prévalu de son au- - torité gouvernementale. LES DECLARATIONS DE M. CAILLAUX ' M. Caillaux est ensuite entendu. Il prête serment de déclarer toute la vérité. Il parle 2 d'abord d'une démarche de M. Dumesnil venu lui demander si le gouvernement s'opposait à la remise de l'affaire Rochette. M. Caillaux j renvoya M. Dumesnil au président du conseil _ ou au garde des sceaux. M. Caillaux dit qu'il reçut ensuite la visite " de l'avocat de Rochette qui lui fit la même f question ajoutant qu'une remise ne se refuse " jamais et priant M. Caillaux d'exposer son désir à. M. Monis. Celui-ci, saisi de l'affaire par M. Caillaux, déclara qu'il en parlerait au pro- e cureur Fabre. M. Caillaux dit que, dans sa conversation avec M. Monis, il dut parler des allusions que l'avocat voulait faire aux émissions financières, mais cela n'a été qu'un incident et, il n'a plus reparlé de l'affaire avec M. Monis. Quelques l" mois pins tard, M. Caillaux marqua sa sur-s' prise lorsque, M. Barthou lui parla d'une pression de M. Monis sur le procureur Fabre. Plus > tard, étant président du conseil, il en parla au 1S procureur Fabre qui lui déclara qu'il n'était e" pas partisan de la remise à cause de l'opinion, mais que cela n'avait pas d'importance et ®- qu'il prendrait tout sur lui. e" M.Caillaux ayant insisté, le procureur Fabre rs lui confia, sous le sceau du secret, qu'ayant été convoqué par M. Briand. garde des sceaux, ce-y' lui-ci lui dit : - Il faudrait arrêter Rochette. » 111 :Le procureur objecta qu'il y avait une informa-n. tion officieuse. M. Briand donna. 1 ordre et le procureur le nota sur son carnet. !e- M. Briand aurait ordonné au procureur de se taire en i Le procureur ajouta qu'il avait reçu ensuite 311 l'ordre de M. Briand de ne pas dire, toute la vérité à la première commission d'enquête. M. es Caillaux conféra aussitôt à ce sujet avec son un ,garde des sceaux, M. Cruppi. et tous deux con-,asj vinrent que cela était suspect. lit, M. Caillaux exposa, par la suite, 'les faits <i. eu M. Poincaré, puis à M. Briand, qui déclara les qu'il n'v avait rien à relever contre M. Causer taux. Voulant tirer la chose au clair. M. caillaux demanda, le li janvier dernier, des expii-îiit cations au procureur Fabre qui déclara qu'il ine n'avait jamais rédigé aucun procès-verbal et ra-j ajouta : " Vous êtes étranger à cette affaire. •> | Répondant à des questions, M. Caillaux

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