La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 14 Juin. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 03 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/s17sn02s6q/
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Uiniiinche 14 juin 1914. — Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR ff.O.UTE m BELGIQUE <45 e année. — ni0 £61 LA CHRONIQUE WffiÊMmmm il " ^BUREAUX 5 et 7, Galerie du Ror(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : N* T"#®!! Rédaction. N* 140f< abonnements : IteuxB\.Lss : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Paovincr : 15 francs par an; — 7 fr 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tousv.pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par aT mm imiiii 1 ' i n~i"ïwiïï iniiTiiii ii iiiiw"n n —irTiïïii inlii ■—■■iiîii—mVi Ti"i FONDATEUR ; Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR ES CHEF: (eau d'ARDEME ANNONCES . 4e page : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Fails-dirers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts, 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Télëph. A. 3291 I.a publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 1, Galerie du Roi. 0EUXANN1STES TROISANNISTENS par ni. nciie vuumier membre du conseil colonial La vive controverse qui s'est Çfovée en France, entre partisans et adversaires de la loi militaire, nëceonment votée, par le Purîe-nient, nous a valu l'empJoi courant des néo-logisanes qui figurent en ttie de cet article. Le .président Poincaré ti tormullé, en termes lapidaires, la thèse chère aux nationalistes, en disant : La Francjé a besoin de troupes instruites et rapider/wnt mobilisables. La même form.ale s'applique exactement aux nécessités de la situation militaire en Belgique; c'est, pourquoi, sans entrer plus avant dans 1© débat qui intéresse spécialement nos voisins, nous voudrions la reprendre et l'aiàaiyiser dans chacun do ses deux éléments, * * ♦ Une réunion d'hommes armés ne forme pas >mc armée; voilà. une vérité qui ressemWe à un truisme, autrement dit à une Lapalissade. Il est ceipentlant utile de la .répéter souvent, eu présence de l'iHuision persistante qu'entretiennent. beaucoup de gens, à la vue d'hommes, jeunes ou vieux, vêtus de semblable façon, qui se livrent à des exercices d'ensemble, avec ou sans armes. Non ! Bataillions scolaires, boy-scouts, gantas civiques, ce ne sont point-là des soldats, quoi-qii'e vous pensiez. 11 convient peut-être d'encourager et même He développer ces institutions qui contribuent a fortifier une longue et minutieuse préparation, à défaut de quoi 'l'incapacité et l'insuffisance des uns vont en se multipliant par colle des autres. La coliue armée est ce qu'on peut concevoir do plus effroyable au point de vue de la défense nationale. Autant et mieux vaut n'avoir rien du tout et laisser chaque citoyen tranquillement chez lui. Nulle pari, il n'est besoin d'organisateurs de défaites et de paniques. *** iL instruction militaire, et très poussée, est donc de première nécessité dans n'importe ijucl état militaire. Combien de temps doit-elle durer ? Si j'en crois l'officier prussien, de type courant (lill me serait facile de mettre ici des noms), il faut déjià un an pour qu'un homme connaisse, à la façon dont-on entend ce mol, chez nos puissants voisins, le simple maniement d'aranes. C'est la moindre partie de l'art. Pour le restant, qui est beaucoup plus important : l'instruction en ordre dispersé, le service en campagne, la préparation au combat, on arrive, en Allemagne, à grand'petne, et moyennant une discipline de fer, et un entraînement intensif, à l'apprendre en une seconde année. On considère cela comme un résultat merveilleux, dû à l'excellence dés méthodes employées, et aux traditions séculaires qui sont entrées dams les habitudes et dans le sang dos nationaux allemands. * * * Voilà pour de vulgaires fantassins, ceux qu'en argot militaire on appelle les pousse-cailloux.Qu'est-ce ù dire pour les cavaliers qui, à tout ce que sa.vent leurs frères d'armes, doivent ajouter le métier, l'art de l'équitation. Los virtuoses de celle-ci vous diront qu'il faut toute une vie de pratique, pour connaître le cheval, pour en devenir le vrai mai-Ire.Sans doute, à la guerre, il aie s'agit pas de 6e livrer à des exercices d'acrobatie. Mais quand on voit tout ce qu'on exige d'une siinpfte patrouille de ca.valei'ie, envoyiée en reconnaissance, en fait d'agilité, .de décision, d'auidaee physique et morale, on ne croira pas que tenir ferme à chavail suffise à cette tin. Dans fa règle, ohaque année qui viendra s'adjoindre, aux trois premières années, verra s'accroître encore la qualité du soldat cavalier. Qu'on en revienne tout do go, alors, aux «nées de métier, dira-t-on en manière d'objection.Non pas ! Car elles coûteraient beaucoup trevp cher. Et, du reste, 3a Moteur profession-i»Me est liée à une sorte de vocation. Qtez ceEe-ci, et en maintenant l'homme sous les drapeaux, vous créez un mécontent. Le légionnaire d'Afrique, véritable volontaire, reste jusqu'au bout un admirable vieux solda t. Le citoyen, retenu à la caserne, contre son ïrc, passé la période d'effort initiale, ne se forfeelionnem pas. Le soldai vieux ne vaut rien. Des raisons, à la fois économiques et psychologiques, militent donc en faveur du s'er-vice relativement court. Seul il donne le nombre, seuil' il peut répondre à l'éllan pa-tniolique d'une nation, force morale qui est ia véritable reine des batailles. a * * Si l'instruction est indispensable, et il parait quasi impossible d'en acquérir une convenable en moins de deux ans, dans l'infan-'H'.ie, et eti moins de trois unis dans la cava--erie, la seconde branche de la proposition "-dessus, embrasse un ordre d'idées tout différent. On considère, aujourd'hui, que du plus w moins de .rapidité de la mobitisaiion dépend entièrement l'issue des premières rencontres, et à son tour, de celles-ci, le succès usine de la guerre. L'idéal en ta. matière, serait d'avoir, dès le 'wiips de paix, l'armée complète prête ;i entrer en campagne et à .porter de suite à l'en- ] "enii des couips décisifs. Telle était la grande "rmée, sous Napoléon. Pour l'époque, la ra- i t'idité de ses mouvements était déconcer-'Wte, elle a surpris et frisé maintes eoali- i 'ions, témoin le soleil d'Austerlitz. i Do nos jours, on procède différemment. ] L'armée du terrups de paix est le solide â'-'yau autour duquel viennent s'agglutiner ] ® immenses réserves qui en font l'armée i ^3 pied de guerre. i t —mnnirli'imu i M [mm mbi wiÉii—i Plus on dispose de temps pour cette opter; tion, et plus elle s'effeotue en sécurité. Chr que classe annuelle comprenant un nombr déterminé d'hommes, le total reste tau jour «gai à lui-même, peu importe ù cet égard ! nombre de classes déjà présentes sous te drapeaux, en temps de paix. ■Mais voilà qu'à raison du nombre énorme presque encombrant des réservistes, on di; lingue entre troupes de premier choc, et e: trompes de seconde ligne. 11 apparaît d plus en plus certain que chez nos voisins notamment, on prévoit de formidables l'en contres, dès avant la mobilisation et la cou ceniration des millions d'hommes que 1 guerre appellerait aux aimes. A cct .effet, les contingents actifs seraien immédiatement mis en mouvement, s'ils n sont déjà pour partie, à pied d'oeuvre, n n'in.coi*poreraiiont des rappelés qu'à titr d'appoint, de complément dans lu proportioi infime de un sur quatre ou cinq. Les ré serves profondes n'interviendraient qu'ai fur et à mesure, et en seconde ligne. L'organisation actuelle de l'année aile mande (à quoi la France ne pouvait répon dre que par le service de trois ans), serai l'équivalent d'une mobilisation partielle ei temps de paix. Et bien ! nous disons et -nous ne cesseron de répéter que la Belgique, avec des quinz mois de service, sa classe unique de soldai' présents, avec les aléas fatals de la mobilisa tion, aussi bien qu'elle, soit conçue et orga nisée, n'est pas parée pour les redoutable éventualités qui peuvent, se présenter. Cinquante-cinq mille hommes hûtivemeu et insuffisamment instruits, disséminés su tout notre territoire, alors que nos voisin Allemands et Français sont en état de s'abor der instantanément et de nouis implique-dans leurs premières opérations, avec de centaines de mille hommes, c'est pour now une situation mauvaise et périlleuse. C'est assez pour faire des Qdlg.es de deuxannistes forcés. RENE VAUTHIER. ç iEHUS FAITS, PROPOS KOTS BONNES PAROLES Mmc Y celle Gmlberl paraît avoir alleinl i un des sommets de la sagesse. Elle esl bien i>cillante, moralisatrice et grasse, à quoi oï ■peut reconnaître que la paix intérieure Iwbilt en elle. C'est très bien, et cela prouve qui ne laul désespérer de rien. L'ancienne clian leusc acide, nourrie vraisemblabicmenl dt pmduits vinaigrés, esl devenue une sorte di chanobnesse onctueuse et dulcifiante. C'es parfait, el cela, semble lui avoir créé des de voir s. Afmo Yvette GuilbeU était en tournée, dérai je, pastorale, en Angleterre. Elle y fil Védifi cation du clergé, et sema autour d'elle quel ques vérités, et préceptes bienfaisants. Soi attention fut tirée vers ces suffragettes qui en plus du pain, demandent au père célesti leur pétard quotidien. Ce n'est évidemmen pas pour plaire à l'intelligente parisienm qu'est noire Yvette, pratiqua-t-elle jamais k pétard? elle l'eût au moins plus discret.que ki pétaradante MrB Pankhurst. Quoi qu'il er soit, elle parla, et bien, à ses sœurs : » Ah! suffragettes, prenez pitié de sœurs qui ont attendu et attendent encore de vos énergies attentives, un moyen de séchei leurs larmes. Reposez vos nerfs el prene: des vacances calmas et tranquilles el réfléchissez, réfléchissez, réfléchissez !... Qu'une ère nouvelle et charmante soi-t donnée au monde par vous, mes sœurs de Londres, cl que vos armes soient des bouquets de fleurit, des sourires el des larmes... Je vous embrasse, mes sœurs. » J'ose dire qm voilà qui fera de folies ïambes (c'est défit quelque chose) à ces dames. Reposez i*os nerfs, c'est vile dit, c'est un bon conseil, d'après la ménopause... morale. Le suivre, c'est une autré paire de manche. Employez les fleurs, les sourires, les larmes. Mais elle n'a fait que cela Eve, depuis qu'elle tutoya le serpent. J'ose dire que cela ne lui a pas réussi dans le sens où désirent les suffragettes. Certes, en France, la femme-règne,spécialement à Paris, et mène l'homme par le bout du nez, mais mdlemenl chez les Anglais, que dans son curieux et piquant livre Instantanés dsArt^-eterre, ce fureteur heureux d'Oslave Uzanne, rapproche des Orientaux, pour ce qu'ils sont les maîtres, les dirigeants absolus de la vie à deux. Je ne conseille pas aux suffragettes de dynamiter Westminster el de lacérer Velasquez, non, mais il esl évident que ramener ces 'imazones à la pratique du sourire exclusif, 3sl une entreprise fort, chimérique, surtout xux bords de la Tamise. Mm° Yvette Guilberl, que je sache, a obtenu beaucoup de l:- vie avec des sourires d'expression variées, mais je ne suis pas mr qu'en ajoutant au sourire un bouquet et ies larmes, la mère PanUhurst el son au-jusle famille obtiendra jamais un bulletin de vole. BOB. ,— ->—•♦«»-<- Au jour le jour U PGLÏTIQUE p. Vous avez toujours cru, sans doute, <Jque notre régime politique consis-SL Vi prendre un gouvernement dams jl'opinion qui (possède lia majorité du Kiys. .C'est lii une opinion vraiment trop Usée, et pie lies cléricaux iso sont, chargés rte tirans-ormer, comme tant d'autres choses. Dé.jù, le nodeste Avenir du Luxembourg avait fuit remarquer qu'il n'était pa.s nécessaire d'avoir, jour gouverner, la majorité du pays; niais simplement 'ceUle 'des Chambres. C'était à >eu .près le cas «ta personnage déclarant que >eu importe d'avoir volé ou gagné honnêtement son aTgent, pourvu qu'on l'aie en po- —- n^r .- clie. Pourtant, comme des temps sont dur; cet argument simpliste a été reeuciMi par 1 e XX' Siècle, qui s'en contente avec 3'abnég; s tion 'de Jemny l'ouvrière... e .Le Journai de Bruxelles a luit présente] s par son brillant collaborateur Zud.ig, qui es un notoire poète, une thèse presque sembk , Ke. Cependant, la Presse, .d'Anvers, aitmir - combien les libéraux ont dû déchanter de 1 puis les élections... De fait, le lendemain d 2 S juin, les cléricaux maintenaient qu'il , étaient en progrès, alors qu'aujourd'hui il - en sont à expliquer comment ils peuven - garder le pouvoir aïars que île pays s'éloign i d'eux, ce détail (dams ileur conception imprt vue 'du gouvernement)', ayant iperdu toute in: t por.tance à leurs yeux... ? Quant aux querelles que la défaite électc 3 raie fit naître dans Se parti, la Presse eriten } les .supprimer comme on .essaya d'abord d i supprimer ies chiffres et comme, maintenan - on tente de supprimer notre régime comst: i Julienne!. Seulement, ainsi- que pour ies deux pre - miènes suppressions, cette troisième ne v - pas toute seule, et la Presse, tout aussitC t après ravoir décrétée, -se trouve obligée d i réprouver n les ecissionnaires et les broui Ions n. 5 iBlle peut 'être sûre que ceux-ci n'ont pa - fini ii des disputes énervantes ». Qu'eJl 5 veuille toen consulter, plutôt, les démocrate ■ d'Ailost, ceux que vont atieinidre les masure " contre les syndicats plus ou moins prof et 5 isionnells, et les gens de Cand-Eetiloo, qu veulent amener l'« intégrisme n dans le gou 1 vernement. Encore, ces «brouillons» ne son! " ils pas les plus dangereux, élamt connus... PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 14 juin 1S00. — Bataille de Mareugo; mor du général Dosaix. 5 <5===^ Les cailloux notoires. La « (Chronique » a raconté un procédé- d ■ repiquage de cheveux, en évoluant quelque , cailjloux .notoires, au premier rang desquel I tout le inon'de plaça ce'lui du maître \Vi.lly. Cela nous vaut <lu profond et charman écrivain l'iionneur d'une .lettre que la « Clirc nique » aocueilîile avec reconnaissance : i •« -Ce que je pense do votre remède contre .1; ■ calvitie, mon cher confrère? Tout île mail pos l. si'ble. Exposons une rivison capitale. : o) A'ous expliquez très clairement qu'âpre, f s'être fait repiquer cinq cents clieveux, 1 . chauve honteux souffre d'une .inflammatioi , qui .ne "disparaît qu'au bout de douze jours , Et vous ajoutez qu'une 'Chevelure présentais , comporte, cinquante miUle cheveux. Excuse: ^ d» peu ! » Alors calculons : s'il faut douze jours pou planter cinq cents cheveux, la repiction to tail» demandera trois ans -et quatre mois, oi Ha règle de trois n'est qu"'un leurre. » La -vie est trop courte. Je garde mon cail lou 1 » Truly yours, Willy. » Des mots. Les tableaux de 3a situation générale di Trésor au l,r janvier 1014 viennent d'être dis tribués. 'Le « Bien Pu/blic ■» les résume. 1.1 est en chanté de «on résumé. Et il conolut triompha lemont, comme suit : Ces quelques chiffres font justice du speetn horriflque de la banqueroute, brandi par no: adversaires depuis de si longues années. Ne chicanons ,pas ce brave « Bie.n Public j sur les mots : un spectre est générailemeir horrjflque, une année n'est .ni longue, n courte (365 jours, en moyenne) ; on fait jus rice d'un crime, et non d'un spectre, même quand ce spectre est brandi par un adver saire1 Passons sur ces détails de forme. Et venoni au fond. Le fond, le voici : « Nos finances sont dans un état -admirable ! .» C'est l'expres si on du « Bien Public ». Commeint donc la concilier avec celle de M Micheû Levie, qui, à peine .les impôts de 191' votés, aainonçait qu'avant peu une « secondc tranche s'imposerait. tjNI. Levie, il! est vrai, devait connaître moinf bien que notre confrère la situation fiscale on sk rappellera :peuî-ètre. en effet, qu'il n'était que ministre des finances, <5=^-9 Science et poésie. ■Le célèbre docteur français Alexis Carre-1 e>t parvenu à conserver « vi.vant », dans un bocail dûment approprié, un fragment de cœur. Non seulement cette portion de viscèrc s'est conservée da»s toute sa fraîcheur, mai? elle s'est même développée. C'.est le cas ou jamais de reprendre le vieu.n cliché : « La science humaine est sans limites. » Bientôt on vendra, dans toute pharmacie qui se respecte, des conserves d'organes aussi bonis qu'à l'état de fraîcheur. La chirurgie triomphe. Mais, pour la poé sie, queil coup, qufil sai'.e coup ! Nous entendons d'ici la grande scène du « Cid », renouvelée : Rodrigue, as-tu du cœur ? — Passe-moi cent sous, père. Que j'aille m'acheter un peu de ce viscère. L'ingénue, voulant faire sentir les batte ments de son cœur à l'irrésistible sous-lieutenant (on abandonne l'ingénieur et même l'aventurier pour revenir au sous4ientenant), lui dira : « Sentez comme il bat fort ! Il est affolé. Et pourtant, c'est mon nouveau d'hier. » N'oublions pas d'ajouter que la conserve de cœur à la Carrel se compose de cœurs de poulets; mais, pour quelques francs de plus, on pourra obtenir du cœur de lion. (Toujours ii mieux !) Les gens riches, enfin, seront en mesure d'à/voir, outre leur cœur oïdinaire, un peu de cœur au ventre. Le roi d'Albanie, nous afllrme-t-on, en aurait commandé une quantité peu banale. ^ Aveux tardifs. Depuis des années,nous avons signalé — avec beaucoup d'autres organes de ga/uche — la lenteur avec laqueUie s'exécutent 11 es travaux ; entrepris par le département des chemins de I fer, le désarroi qui règne sur tout notre rail-j way. i, A ces "critiques, la presse gouvernementale 0 répondait par des ricanements, en les disam . « inspirées par l'esprit de parti » ! Aujourd'hui, .l'on songe à établir une nou . v^lle digne de Bruxelles à Ail on. [ A ce sujet, un journaliste de droite a inter _ rogé « un technicien très documenté » doni c les déclarations .sont reproduites dans de.4 journaux catholiques, y compris 1' « Avenii du Luxembourg ». 1 Nous nous bornerons à citer Bes deux der-s nières répliques échangées : & « Et combien de temps faudra-t-il pour coris-'l truire cette ligne? e « — Six ou sept ans, SI ON ABANDONNE - LES METHODES ACTUELLES : M. SEGERÎ - EST IDEOIDE A MARCHER TRES VITE... « Ou rencontre parfois des amis bien cruels <5^9 1 Les disparus. Q Tous les ans, au moment où s'ouvre à Bru xelles le concours de chevaux do trait, on rap ' pelle — Dieu sait pourquoi! — les « mots > célèbres du feu ministre de l'agriculture De Bruyn; En voici un qui est peu connu. Lorsqu'il as sista pour la première fois à un de ces beau> comices agricoles où nos éleveurs ont coutume s d'envoyer par lots entiers des bêtes que l'Amérique nous disputerait à coups de banknotes le président lui dit : " — Désirez-vous, monsieur le ministre, com - naencer par les hongres ? s — Les hongres ? fit le suave De Bruyn, çc s m'est parfaitement égal. La nationalité des - chevaux importe peu, monsieur le président !.. i C'est au banquet qui suivit cette réunion que . le ministre reprit discrètement le président . qui venait de boire à l'amphytrion du jury, - un gros propriétaire du cru. — C'est très bien, monsieur le président, dit U ; mais permettez-moi de boire, en votre non à tous, à notre Amphitrite aussi ! C'était un bien amusant homme. t Le duel polonais. Tout le monde a >Lu ;le récit de ce furieu.N duel polonais. Deux jeunes peintres se son-battus au Parc .aux Princes. Comme ai ; ? avaient l'air de se battre pour de bon, — ce qu s n'est ptlus de ;jeu, — les témoins ont dû le:-5 arrêter, et les médecins ont déclaré ne- pou voir assumer la « responsabilité d'une renco.n t tre qui se prolongeait dans de telles condi . tions ». En effet, on n'a pas idée de ça ! Ces Polonais «ont des barbares, des sauvages ! Com ment, -voilà des gens .qui viennent sur le ter rain pour se tuer? Mais c'est inouï, c'est fou c'est renversant I « Jeunes -gens, vous n'avez aucune idée des mœurs parisiennes. A Paris, on s'aligne l'cpéc i ia main, histoire de se faire ciné.matogra phier. '.Ce «ont des réunions sportives, mon daines, où l'on se rend accompagné de se? amis, de ses parents, de sa femme et de set enfants. /Le dernier chic est même de laisser . porter ses -armes par premier-^né! Après, or i se pique à la main, à distance. Puis on se réconcilie, fles dames -s'embrassent, et l'on va . déjeuner. » .V quoi donc pensaient -ces enfants de Pa Pologne? Ils allaient s'abîmer fia peau .très sérieusement. Au risque de se faire tuer, Icë témoins se sont jetés entre eux pour empô-i cher qu'ils commettent une aussi grave et dé-■ plorable incorrection. (5=^9 Les ennemis du charabia. Le siècle des records sera aussi celui du charabia. Chaque jour une nouvelle locution , de sport entre dans fie langage courant, et il ; n'y aura bientôt plus que quelques vieillards égrotants et quelques savants, vivant loin du monde, pour se rappeler ce qu'était autrefois la (langue française... Si le pauvre iMaPilienbe .revenait en ce bas monde, que dirait-il, lui qui aima tant le par-, 1er de lTle-ide-Fi'ance ? Son ami Ra'can rapporte qu'au moment -de mourir, .le « régent du Parnasse » se réveilla en 'sursaut, -pour morigéner sa garde, au sujet d'une expression, peu française à son gré. Comme son confesseur le reprenait sur cette ardeur à se préoccuper de soins profanes, au seuil de l'éternité, il protesta «c que jusqu'à son dernier soupir, il voulait défendre la pureté de la langue française » ! Duuharsais était de .la même école. Jusque dans les affres de. la mort, il se rappella qu'il avait toute sa vie bataiillê pour la langue française. Voulant prendre congé de ses amis en pleurs, il leur dit avec un faible sourire : « Je m'en .vais, ou je m'en vas, car l'un et l'autre se dit c-u se disent ! ». Après quoi il expira. Nouvelles à la main — 'Savez-vous quel est le comble de l'art poui un oculiste? — ??? — Vouloir h toute force opérer son oreiller. sous prétexte qu'il a une taiel AU CONSEjL COLONIAL Le conseil colonial, réuni cet après-midi sous la présidence de M. Renkin, ministre des colonies, a tout d'abord examiné un projet de décret complétant la législation relative aux sociétés civiles et aux sociétés commerciales. Ce projet a pour but d'établir une oorrélatiou entre la législation coloniale sur les sociétés et la nouvelle loi beilge du 23 mai 1913 quant à àa disposition qui sauvegarde les intérêts des actionnaires privilégiés en cas de modifications aux droits respectifs des divers intéressés. Il consacre, en effet, la règle suivante, inspirée de l'article 71 de la 'loi du 25 mai 1013 : « Dans les sociétés où il existe plusieurs catégories d'actions ou de parts, les droits respectifs de ces catégories peuvent être modifiés par la décision de l'assemblée générale délibérant dans les conditions prévues par la révision des statuts. La décision n'est valable que si chacune des catégories d'actionnaires ou de porteurs de part y adhère par un vote spécial émis dans les mêmes conditions. » Le conseil a approuvé à l'unanimité ce projet en le complétant cependant par des dispositions analogues à celles de la nouvelle loi belge assurant le respect des droits de minorités.Le conseil a ensuite continué l'examen des articles du projet relatif à l'impôt indigène. Les articles 2 à 22 ont été successivement approuvés sous réserve de modifications de détail. La suite de lîexamen de ce projet a été remise à samedi prochain; A L'ÉCOLE MILITAIRE M. de Braque-ville, qui a recours à tous les ^lïbiterfuges pour avoir rapidement les cadres de sous-lieutenants qui lui font défaut, favorise singulièrement les sous-officiers; mais ne ■Fait preuve d'aucune équité envers les élèves j de n'Ecofle militaire. 11 -est admis depuis toujours que les études durent deux ans en principe, disons .même que les derniers -examens des promotions sortantes pour l'arme de l'infanterie et celle de la cavalerie se terminaient quinze jours .avant la date anniversaire de l'entrée des -jeunes gens à l'écolle. lU.ne circulaire récente du ministre de la guerre .veut bouleverser tout cela. Sous prétexte d'un 'sétjour de deux semaines au camp ; de Beveiiloo,qu.i est classique et ne forme don/-' < pas une .innovation, on a décidé -que les cour* de l'école seraient terminés le 30 décembre, : au lieu du 16, — il faut regagner le temps perdu .pour les études, par le séjour au camp. 'Cette subtilité nous échappe : on n'avait jamais antérieurement éprouvé le besoin de dé- ; XaUquer cette période de .manœuvres de l'instruction donnée aux candidats sous-dieute-nants.Notre (réclamation semblerait une chicane puérile, s.i ces quinze jours, en reportant au ; mois de janvier la promotion des élèves de l'Ecole .militaire au grade de sous-lieutenant, , n'avait pas pour effet de les classer après les sous-officiers sortis du cadre, et qui seront nommés le 25 décembre. Il y a là un déni de justice. Une sorte de contrat existe qui «garantit la nomination au grade de sous-lieutenant après deux années d'école. Rien ne semble autoriser le ministre à le vdcAler, d'autant plus qu'il favorise ainsi une catégorie moins instruite au détriment de ceiLle qui lui offre toute garantie au point •de vue des 'études et de d'éducation militaires. >-•*«*-<: Le Port de Maladi Le port de Matadi, qui est, peut-on, dire la • porte d'entrée de notre colonie, est en sérieuse voie de développement. Son outillage économique se compose, en plus des Installations du chemin de fer proprement dites, de deux piers d'accostage en T de 100 m. chacun environ..On est-occupé à battre pilots pour réunir ces deux piers d'accostage et les prolonger en amont et en aval. Quand les travaux seront terminés, la longueur totale en sera d'environ 500 mètres. Ces installations servent, en ordre principal, au déchargement des marchandises amenées par les grands paquebots faisant le service-entre l'Europe et 'l'Afrique, et dont le cargo est destiné aux régions de Léopoldvilîe et du Haut-Congo; il est chargé directement sur wagon et dirigé vers LéopoLdviMe, terminus de La voie ferrée. Les marchandises .destinées au commerce local de Matadi sont surtout déchargées des paquebots dans des allèges, et conduites à un oo n ton assez exigu, situé un. peu en amont des piers actuels, et auquel le droit de décharger n'est, soumis à aucune taxe. Donnant suite aux revendications des commerçants de Matadi, qui réclamaient des installations plus perfectionnées et plus vastes que ceîlïes existantes, l'administration des colonies vient (de décider la construction d'un nouveau pier, d'orne cinquantaine de mètres de longueur, .et qui sera complété par un ponton flottant, comme celui existant au Steen à Anversjqui permettra aux petits bateaux d'accoster par tout état du ni.veau des eaux à Matadi. Rappelons que le niveau varie suivant les saisons, et que l'amplitude atteint 7 mètres et même davantage. Le ponton flottant aura 40 mètres do long et 5 mètres de large. Deux grues à portique circuleront sur le pier et prendront lets marchandises sur le ponton, pour les charger su? wagons, lesquels seront conduits, après'avoir été vérifiés par la douane, à un endroit spécial à la disposition des commerçants. Les travaux, qui seront activement poussés, doivent être terminés dans une dizaine de mois. um NUIT TRAGIQUE UNE JEUNE FILLE FRAPPE SON AIMANT ENDORMI DE DEUX COUPS DE COUTEAU Un couple se présentait, vendredi soir, dans un hôtel de la rue de Russie, à Saiut-G-illles, et louait une chambre -pour y passer la nuit. Samedi, vers 4 heures du matin, alors que tout reposait encore dans l'hôtel, un cri k Au secours ! » suivi d'un long râle, réveilla en sursaut île personneil et les voyageurs. De longs gémissements semblaient .provenir de la chambre des jeunes gens qui s'étaient présentés la veille. La porte de cette chambre -était fermée intérieurement. Un garçon l'enfonça d'un vigoureux coup d'épaule, mais iil recula aussitôt en poussant un cri d'horreur. Un homme, celui qui accompagnait la jeune Me, gisait sur le parquet, un filet de sang-sortant de sa poitrine avait .formé devant lui une large flaque rouge. Le malheureux se •pllaignaiit sourdement. Sa compagne, appuyée contre le lit, restait immobile, hébétée, sans un mouvement d'effroi ni de pitié. Le premier moment de stupeur .passé, on comprit qu'il fallait agir. On s'empara de la meurtrière, qui n'opposait, d'ailleurs, aucune résistance; cependant .qu'un garçon courait prévenir la police, et qu'un autre ail/lait chercher un médecin. Celui-ci arriva bientôt et donna les premiers soins à la victime, qui portait dans le dos et à la poitrine un® ai- , freus'e blessure, -faite avec un large couteau de cuisine, qu'on retrouva dans le lit, peu après. Bientôt les agents arrivèrent et airé-tèren.t la jeune .femme, qui les suivit sans dire un. mot. ( Conduite au commissariat, où l'officier de , service l'interrogea, elil-e déclara se nommer ( Hélène Keyàerts, âgée de 20 ans, demeurant . chaussée de Waterloo. L'homme était son amant, Fcrnand Le'jour, accordeur de pianos, , âgé de 30 ans. Il avait l'intention, disaiit-eille, ; de cesser toute relation avec moi, c'est pour- -quoi je l'ai frappé ! On a transporté Lejour à l'hôpital. O-i dé- , s es père de le sauver. Sa maîtresse a été incarcérée à la priS9« de Forest. LA CRISE POLITIQUE FRANÇAISE Vivlanl « retape » un peu une «combinaison» qui n'eut guère de succès il y a quelques jours LES CONSULTATIONS RECOMMENCENT, De Paris, le 13. — Ce matin, à 9 heures et dénié, M. Deschanei, président de la Chambre, a ;té appelé à l'Elysée. Suivant l'usage, M. Poincaré consultera ensuite M. Antonin Dubost, président du Sénat* M. VIVIANI EST LE « PREMIER » De Paris, le 13. — Le président de la République a offert à M. Viviani la mission de cons-ituer le cabinet. M. Viviani a accepté. Il se propose de voi? lu début de l'après-midi ses anciens collaborateurs, sauf M. Jean Dupuy. Il reviendra, à > heures et demie, à l'Elysée, pour mettre le président de la République au courant de ses lémarches. COMMENT IL A CONSTITUE SON CABINET Interviewé par 1' « Echo de Paris », M. Viviani a déclaré que son cabinet était presque fait et qu'il donnerait aux radicaux unifiés les ?ages qu'on attendait de lui. A 5 heures et demie, M. Viviani est allô à l'Elysée annoncer à M. Poincaré que son cabinet était constitué comme suit : Présidence du conseil et affaires étrangères, M. Viviani; intérieur, M. Malvy; finances, M. N'oulens; guerre, M. Messimy; marine, M. Gauthier; instruction publique, M. Augagneur; commerce, postes et télégraphes, M. Thomson; justice, M. Bienvenu-Martin, sénateur; travaux publics, M. René Renoult; colonies, M. Ray-naud; agriculture, M. Fernand David; travail, M. Couyba; sous-secrétaire à la marine mar-Lliande, M. Ajam; aux beaux-arts, M. Dali-mier; à l'intérieur, M. Jacquier; M. Lauraine reçoit le sous-secrétariat de la guerre. Les décrets seront signés ce soir. M. René Viviani espère avoir M. Abel Ferry comme sous-secrétaire aux affaires étrangères; il présentera demain matin ses collaborateurs au président. M. COMBES NE VEUT PAS FAIRE PARTIE DU CABINET M. Viviani aurait offert à M. Emile Combes [l'entrer dans sa combinaison. M. Combes aurait refusé par suite de divergences de vues ivec M. Viviani sur la question militaire. M. Combes restant partisan de la réduction du service. CE QU'ON DIT A PARIS La plupart des journaux avaient prévu un :abinet Viviani. Le « Journal » signale, cependant, que certains radicaux-socialistes exigent un cabinet Combes. L' « Eclair » dit que MM. Morin, Franklin-Bouillon, Ceccaldi et Augagneur font des déclarations en ce sens. L' « Echo de Paris » croit à un complot pour ramener M. Combes. Tous les journaux radicaux-socialistes et radicaux considèrent comme nécessaire de créer un ministère nettement à gauche, comprenant des représentants de tous les groupes, depuis les républicains de gauche jusqu'aux radicaux-socialistes.Les journaux modérés et droitiers considèrent la situation comme extrêmement grave. Plusieurs invitent M. Poincaré à résister aux partis extrêmes. « DO UT DES », DIT L'OPINION RUSSE De Saint-Pétersbourg, le 13. — L'article que publie ce soir la « Gazette de la Bourse » et qui -St attribué au général Soukhomlinoff, déclare, au sujet de la démission de M. Ribot, lue la Russie ne se permettra jamais aucune immixtion dans les affaires d'un pays étranger, mais qu'elle ne peut pas rester spectatrice indifférente de la longue crise que traverse le gouvernement du pays ami et allié. Si le Parlement français s'est cru en devoir dé réagir contre une affaire purement intérieure de Russie comme l'étaient les commandes militaires liées à certains avantages économiques pour le pays qui les avait reçues, à plus forte raison jne question qui sèrt de point de discorde enlre les partis du Parlement français ne peut pas rester indifférente pour la Russie. Cette ïuestion est celle du service de trois ans, qui fient d'être posée eh France. Sur ce point, la Russie ne peut avoir deux opinions. Nous avons 'ait tout ce à quoi nous obligeait notre alliance ivec la France et, naturellement, nous avons le droit d'attendre que notre alliée remplisse ses obligations. On connaît déjà très bien à l'étranger les sacrifices énormes que nous ivons faits pour donner à l'alliance une puissance imposante extraordinaire. Le ministre fait remarquer que ces réformes dépassent tout ce qui a jamais été fait ailleurs dans ce sens : augmentation de 130,000 îommes dans le contingent annuel; prolonga-tion du service de façon à avoir quatre classes sous les armes, ce qui porte le chiffre de l'armée sur le pied de paix à 1,300,000 hommes. Ce chiffre n'a pas besoin d'être commenté. C'est là un luxe que peut seule se permettre la grande et puissante Russie. L'article compare ensuite le contingent des ar-nées allemande (800,000),autrichienne (500,000), talienne (400,000). U déclare ensuite : « Aussi, îst-il naturel que nous -nous considérions en iroit d'attendre de la France le chiffre de 770,000, mais ce contingent ne peut être atteint ïu'à la condition de conserver le service do rois ans. » La « Gazette de la Bourse » fait, ressortir les iméliorations apportées à la mobilisation et la construction, dans ce but, d'un réseau de voies stratégiques qui permettrait, dès le commencement de la guerre, de lancer toute l'armée ,-ers les points de concentration. « Nous vouons la réciproque de la part de la France et, )lus elle aura de troupes en temps de paix, jlus facilement elle y arrivera. Aussi, espé-•ons-nous que le gouvernement français réussira à conserver le service de trois ans si nécessaire à la France ». L'article se termine par la phrase suivante, ;n caractères gras : « La France et la Russie ne

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