La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 16 Fevrier. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/j09w090r6v/
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Luudi 1« février 19141. — Edition U-C CINQ CENTIMES LE NUMERO. POUR tTQUT» LS PELGIQUB 4T0 aimée» — IV0 46 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galorie du Ror(Passago Saint-Hubert) ■RUXE#.LKS GAZETTE OU OTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* 7§811 Rédaction: N* a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Provtncb : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union posteilo, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Ducbô de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE REDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDENNE ANNONCES : 4e page i 30 cent, la petite liprio. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Télcph. A. 3209 I.a publicité financière, les petites annonces cl les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7, Galerie du Roi. CA ET LA LA GROTTE DE RAMIOUL. i Ou RomiouMe, si vous préférez, — le sej I de ce hameau des irives de la Meuse n'ayai ■ .pu Ctre eneoretoen établi depuis Godefroidc ■ Bouillon, -qui en fut seigneur suzerain. Noii ■ y visitâmes une grotte nouvelle, l'autre jou (Nouvelle est une façon ide parler; je veux dix lijue le public ne la connaît guère; elle fut di ; couverte en 1911 par les vaillants n Ghei cheurs île la Wallonie m, dam la région d calcaires que le fleuve traverse avant d'aboi lier le bassin liouilier de Liège. Celle région pittoresque, — où le villag d'Engi», le ravin des Awirs que domine 1 cliiteau d'Aigremont, lia haute falaise d Giokier, regardent, de l'autre côté de 1 Meuse, 'e domaine et les rochers d'Engihoui puis .Ramiou.1, Aamet, Ivoz, qui se succéder au pied des hauteurs de la rive droite, — es depuis longtemps fameuse grâce aux trov I vailles de Sclimeiiling, l'un des fondateurs d la, préhistoire; cetltos-ici ont exactement il'Ag de la Belgique elle-même : elles datent d 1830. I Mais que de fouilles et d'explorations con plémentaires y ont été faites dans l'intervaill qui nous sépare de cet âge vénérable ! E que de documents nouveaux fournis à :1 science préhistorique comme à 1a. spéléo-k gie! En môme temps, d'à Meurs, notre époqu (utilitaire .pour le moins autant que scientifi que poursuivait avec méthode et entrain 1. ■destruction des massifs calcaires qu* d'homme moderne, .pour vivre sa vie, a lx soin de convertir en toutes sortes de maté riaux, allons que son ancêtre paléolithique s contentait de demander asile ù leurs roche (caverneuses. C'est le progrès. Mais les ro •chefe f... le caonp. iAu fameux « icrâne d'Engis» et aux autre débris trouvés par le vieux professeur lié geois dans des .cavernes aujourd'hui ei grande partie disparues, sont venus s'aijou (ter d'innombrables vestiges de l'antiquité d Iil'ihomme, et -des oavités mystérieuses ont. Ji <vré leurs secrets : telle cette grotte de Rosé-iel. son « Paiïais de Cristal », une merveill-souterraine décou'verte en 190G, .dans le mas sif 'de la grande carrière d'Engihouil, et qu'oi n'a .pu en-core rendre accessible aux curieux si taui est qu'on y arrive jamais. * sk Bk iLa grotte de HamiouJ, dont il est questioi I ici, est plus modeste, surtout de proportions \ — mars combien intéressante ! C'est, non pu: I itn palais, mais nu boudoir féerique. Me est située à un bon kilomètre de l-aù I ire, .dans le massif de droite du ravin d'En I gihouil, que suit la route de Neuviiie-en-Con I idroz. Pour y arriver de la station du cheanii I ide fer d'Engis, on descend à la Meuse, 01 «traverse le pont et l'on suit le chemin qui s': I omorce, en longeant le parc d'Engihoul, jus qu'à la rencontre de la route de Huy à Liège I qui croise et conduit à Ramioul. A l'entréi [ du hameau, un cheanin se détache à droite il mèn£, en moins d'un quart d'heure, ai pied de l'escalier rustique établi au flanc di coteau boisé où s'ouvre l'entrée caverneus mise au jour .par le creusement d'un bout d. 'tranchée profonde. Du seuil de .la grotte ainsi dégagé, forman terrasse et tbalconnant sur la vallée de 1; Meuse, un magnilique panorama se déplbi au delà-du fleuve, des hauteurs de Wàrfuzé j eu amont, jusqu'au delà de Chokier en Qiva.1 Eu creusant le sol au pied de roche • (trouées, fissurées, revôlues de mousses, en cadrées de buissons et d'arbustes, on mit a.' •jour l'entrée du couloir, arrondie en voût ipar les phénomènes primitifs d'érosion. U: (peu plus haut, sur la droite, on avait con; imencé par découvrir, dans la couche supt! irieure de la gangueJ-erreuse dissimulant et orifice, des restes de sépulture néolithique — <cc qui permettait de conclure que le my; 1ère de la grotte n'avait jamais été violé. Une douhile clôture, en bois et en fer, prt serve le petit trésor souterrain contre le vandaiismes, plus à craindre en notre temp qu'au temps des troglodytes quaternaires nous avons deux espèces de vandales, le sauvages et les collectionneurs stupides; h deux espèces sont communes. *** Et, vraiment, ce serait graud domina^ qu'une dégradation quelconque fût apporte 6 ce .délicieux ensemble qui réunit, en un e pace restreint, les formes de concrétions 1< iplus variées, tous les caprices de la crista lisation, .produits bizarres de la dissolutic du carbonate de chaux par les eaux d'infi tration et de lia circulation de l'air dans 1< cavités souterraines. Le sol do la haute Belgique offre en aboi dance des types ulassiques, oserai-je dir de ces phénomènes, et les grottes de Ha lie Rocliefort, ide Remouchamps (dont, pi parenthèse, un récent aménagement a fa valoir toutes les richesses et toutes les bea tés) ont une renommée aussi ancienne aussi universelle que celle d'Adelsberg. Mais on trouve ici, dans un pariait ét de conservation et de pureté, comme u. synthèse .réduite des productions ealcitique imates ou hyalines, de formes les plus dive ses, les unes régulièrement constituées s Ion îles lois de la pesanteur, les autres, obéi satit aux forces mystérieuses de l'action cri tallisânte, excentriques, capricieusement se pentincs, bizarrement tourmentées. Les portes franchies, quinze mètres de g le rie d'entrée, sans plus, conduisent dai une salle irrégulière à double niveau. U dizaine de marches, à droite, et l'on atleii ou niveau supérieur, un étroit palier sur . quel s'ouvre une niche meublée comme vient d'être dit. A gauche, un couloir me blé de .môme, où l'on pénètre assez diffici-imerit sur un sot cahotique et stalagmites ipour arriver h une descente qui aboutit U ide suite au fond. Il n'est môme pas néc< saire. d'y pénétrer; l'éclairage suffit po vous faire apprécier toute la richesse de 11 bilier de ce petit palais des gnomes. Le3 gnomes — les lutons ou sotai3, comi on les appelle chez nous, — étaient évide ment, au rebours des hommes, des locataii d'une propreté et d'une délicatesse exquist eu déménageant, — car ils ont déménagé l'heure qu'il est, vous pensez bien, — ils laissèrent le local dans 1111 état si décent qu'il est impossible d'y reconnaître même les traces de leur passage. 3ÉC * * e II s'agissait, l'autre jour, d'assurer la con-ll senvation de la grotte de Ramioul. Les délé-u gués de la commission .des sites y rencon-s trôrent MM. Donceel, Portail, De Rasquin et '• Vandebosch, de la Société « Les Chercheurs e de la Wallonie ». Et ce dernier fit briève-ment, sur place, l'historique de la décou-vierte. Il va sans dire que, la visite termi-e née, tout le monde fut d'accord pour recon-naître la nécessité de sauvegarde cette charanante curiosité naturelle. e — Sauvegarder de quoi? contre quoi?... e — Interrogation naïve 1... Contre l'exploi-e talion industrielle qui la guette, parbleu ! 11 C'est toujours la même histoire : une com-. mime .{oellile ide R-aim>etJv,oz) qui a besoin ' d'argent et que n'arrêtera aucune considéra-' lion esthétique ou scientifique lorsqu'elle " trouvera l'occasion .de s'en .procurer; une mu-û nicipa'lité se déclarant aussi admiratrice que " personne des beautés naturelles et disposée à e tous les sacrifices pour assurer leur conservation sur son territoire, — à moins que des " exigences supérieures, des nécessités finan-■' aères... etc. Nous connaissons l'antienue. 1 Or, tout près de là, dans le massif calcaire, 1 s'ouvre une carrière abandonnée. Des offres " ont été faites pour recommencer l'exploitation. Une aubaine! Si l'affaire aboutit, l'exis-s lence de la grotte est menacée. '11 faut, en tout cas, que cette grotte et ses 1 ailentours soient l'objet d'une réserve, en ! admettent ,1e sacrifice du .reste : tel est le vœu " exiprimé .par les délégués de la commission " des sites, vœu que caMe-ci ratifiera cerlaine-3 ment. 3 Mais ce vœu ne traduit pas tout notre sèn-" liment; il incline à la .modération et à la Iran-sigeance; au fond, nous pensons ceci : com-' bien il serait préférable que le site fût enliè-" semnent respeseté et que la carrière restât dans 1 un abandon .qui lui sied il ravir!... D'autant " iplus que. la commune, en exploitant intelli-3 gemment sa grotte au point de vue du tou-" risme, en tirerait un profit peut-être équiva-lent à celui qu'elle pourrait réaliser 011 li-! vrant les alentours au massacre. Jean u'Ahuenne. 1 — MUS FAITS, PROPOS MUS 1 LEÇONS DE ROI > Le leme Alphonse, roi d'Espagne, se lait professeur dyagriculture. IL a publié un Lrès ■ (iros livre qu'il envoie gratis (jouissant, • d'atthemv>\ de la franchise de port) à tout Es-' paynol qui lui en fait la demande. Ce gros 1 livre traite de la fertilisation des espaceh 1 incultes de l'Espagne,; el on sait qu'il y en ' a, des espaces incultes en Espagne, beaucoup ' plus que dans ce morceau de Maroc que l'Es- > pagne veut coloniser. Coloniser, d'abord, - l'Espagne, semble donc une idée d'un eu- ■ ractère bien pratique. 1 El je suis convaincu qu'Alphonse XIII 1 réussira à placer son bouquin, à se [aire en-3 tendre, et à coopérer ainsi à la grande œu-1 vre qu'il désigne. Un roi n'est pas, en général, l'homme de t qui on attend de bons conseils quand il 1 s'agit de repiquer des choux ou de sarcler un - champ de macaroni. Disons, d'ailleu-ju, que 1 lie Iioi a pris des collaborateurs nombreux el ■ 'compétents. Mais, au point de vue du suc-5 cès, il a peut-être eu tort, — tort, lou-t au ' moins,—d'avouer ses collabora Peur s. Le bon 1 public est ainsi [ait qu'il écoutera les leçons - agricubturales d'un monarque, et n'enlendra 1 pas celles d'un fermier. Les médecins sont journalistes, les avo-' cats tout ce qu'on veut, les journalistes mi-t nistres (en France, au moins); les boxeurs 1 font des conférences, les peintres font des " romans, les curés font le coup de poing, les officiers font des prêches... ■' Rien d'étonnant à ce qu'un souverain en-s seigne les géorgiques. Il aura de la vogue. H Môme chose, même attention générale, si '• Mgr Mercier enseignait le Tango, ou si A/1'0 8 Paillette "Veixloot confcrenciail à Sainte-Gu-s dule sur la preuve ontologique de l'existence de Dieu, d'après saint Anselme. Qu'il se montre en professeur d'agriculture, Je roi Alphonse prouve ainsi qu'il con-e naît son siècle, mieux peut-être que son cou-e s in d'Allemagne, qui, se montrant souvent en militaire, puisque c'est sa profession, n'a s jamais réussi à se (aire prendre pour un stratège sérieux... n El, à tout prendre, sire, il vaut, mieux cUl-tiver les poireaux que tes baïonnettes. Bob. i- * ï Au jour le jour l LA POLITIQUE fr Le gouvernement et les llamingants ie jftl se sont mis d'accord sur une formule s, 8.'y. dans la question de la langue véhicu-r- laire. Xos lecteurs voudront, bien se e- ra/ppeler comment nous avons toujours pré-s- senté cet accord comme une fatalité néoes-s- saire pour eux, tout en attirant l'attention r- sur l'importance de la scission qui fut ébau chée à droite, à ce sujet. a- Nos adversaires nous diront : « Et que 1S pensez-vnu? du cas des députés libérauj ie d'Anvers, entraînés par les flamingants? 1 il, La question ne nous gêne aucunement, poui e- deux raisons. Voici la première : il Le parti libéral n'a jamais revendique u- pour les siens le privilège (tout pontifical le- du l'infaillibilité; ils peuvent se tromper 01 x, cire trompés... Voici le second : le fia,min ut gantismç ne peut constituer un danger ; is- gauche, alors que la droite, au contraire ur s'en est fait une machine électorale, don 10- elle commence de voir le prix terrible:.. Cet accord est à oe point fragile et dan ne gereux, qu'on nous en garde strictement 1 m- secret. Mais nos lecteurs verront, d'autr. 'es part, que le gouvernement, pour céder au: s : flamingants, dut marcher contrairemen à aux vues de M. Woeste... Nous en somme donc à ce point : M. Woste trouve de plus fanatiques que lui-même. Car toute la question est là : le gouvernement voit le danger du flamingantisme pour | ■notre nationalité. Si on en doutait, le XX" Siècle suffirait à l'établir; cela le rend donc plus coupable de compromettre cet intérêt sacré par simple .1 électoralisme ». C'est ce journal qui l'a dit : retirer aux pères «le famille le libre choix de la langue dans llaquello ils entendent faire élever leurs enfants, est créer en Belgique des catégories «l'opprimés, comme en Alsajce, en Polo-gne.Or, par une formule quelconque, c'est cela , ique veulent les flamingants, c'est cela que < l'on va faire!... Jugez, ici, les « cléricaux 1 peints par cuxjmênies ». ' PETITE CHRONIQUE i i Regarda en arrière 1G février 1882. — Première enquête pour ; la création du Métropolitain à Paris. : (r=^=9 i uesiuusion. I Une amère désillusion attendait plusieurs ( d'entre nous, à l'heure où arrive le courrier du j dimanche : ils n'ont pas reçu le « Peuple » i ij Depuis quelques jours, c'était devenu pour i eux une habitude des plus agréables : tous les ï matins, la feuille rouge leur apportait, entre- i mêlés d'épithètes précises et d'accusations va- t gues, les derniers potins de la veille, se rap- ' portant de près ou de loin, — surtout de loin,— 1 à l'administration du conseil des hospices. Et c'était très amusant. I-Iélas ! depuis hier, la distribution a cessé. | La manne rouge est tarie : saisissant symbole ! Le moniteur socialiste craincLrâit-il de s'appau- vrir en distribuant gratuitement un trop grand f nombre d'exemplaires? ou bien va-t-il annon- ; cer que ce n'est pas lui qui les distribua ? Ou bien encore, — niais non, — ça parait in- g vraisemblable 1 — n'aurait-il plus rien à dire > sur ce fameux sujet ? 1 Hé quoi ! plus un mot, plus une anecdote sur •< la conspiration de la cainarilla libérale? (Ex- : cusez, de grâce, ce style, emprunté par seul « amour de la couleur locale.) Pas un pendant 1 à la darne voilée, pas même un misérable bor- j dereau, pas un pauvre petit Esterhazy ? M. Bertillon vient de mourir. C'était pourtant , l'occasion rêvée de montrer un peu d'ingénio- ( sité. <3^=9 , Un beau sculpteur. i M. Mamix d'Bavedoose, l'excellent sculpteur, ; dont nous avons eu maintes fois l'occasion j d'admirer le talent, lannonce une exposition de ses œuvres au Cercle artistique, du' l(i au ] 22 février. Après il'aiacueil chaleureux 'qu'il a < reçu en Allemagne, — où les principales revues d'art reproduisirent, avec d'.élogieux corn- ' mentaireis, la séiiie complète de «es œuvres, — 1 nul doute que les -artistes et 'amateurs bru- j xetlois tiendront à venir juger-des progrès de . ce jeune'artiste pilein d'avenir. Décentralisation. ■ i Le ministre des colonies vient de prendre une décision extrêmement intéressante et qui | pourrait avoir les meilleurs résultats au point ide vue de l'administration de la colonie. Un journal officieux annonce, en effet, que M. ' Renkin a convoqué, pour le 29 juin, ù. Stan- • leyivifLle, une réunion de tous nos hauts fonc- j t ion n aires d'Afrique, sous la présidence de M. •le gouverneur génénail Fuchs. Les commissaires de district de tout le Congo seront tenus de se rendre à cette conférence, où l'on discutera, pendant plusieurs jours, les grosses questions administratives, \ économiques et politiques de la colonie. Désormais, les gouverneurs des quatre provinces du Ba.s-Congo-Kasaï, de l'Equateur,, Orientale et du Katanga,, se réuniront chaque année, sous la présidence du gouverneur général, pour discuter les affaires de la colonie et, d'autre part, les commissaires de district seront à l'avenir convoqués tous les a.ns, par prôvinte, sous la présidence de leur gouverneur. Héroïsme jaune. Qui ne se rappelle avec émotion avoir lu dans le chef-d'œuvre •de Claude F.arrère « la Bataille » H'impérissa,ble dialogue entre Je vieux Jaipon et le nouveau Japon, représentés chacun par un officier de marine de même tradition .mais de tendance différente? Ils discutent autour de cette idée : « Le Japon, s'il prend les ixlées et les mœurs européennes, abandonnera-t-i>l les traditions du stoïcisme ancestral? » Et la conclusion est brève : « Nonl » — dit Yorisaka. Et en effet, c'est « non ». Ils nous ont emprunté les cuirassés et la poudre sans fumée, ils .nous l'ont rendue par de la poudre sans fumée etid'àdmaira'bles découvertes médicales. Ils ont -adopté le téléphone et le style Louis XVI, et".le chaipeau melon et le col cassé. Mais, sous notre défroque, ils ont gardé l'âme héroïque des vieux Clans idaïmiaques. Et leur cri n'a pas varié. C'est celui de la petite servante d'auberge au matin de Tsoushima : « Je voudrais!... je voudrais... mourir et renaître sept fois en donnant sept fois ma vie à l'Empire ! >. Et voilà pourquoi, lors de la dernière et ef- ; froyaiile éruption du Sakurajima, un instituteur refusa de quitter son école alors que tous îles habitants du vM'age avaient été évacués sur un vapeur. C'est que, dans sa classe, il y avait un portrait de l'Empereur, qu'il en était le gardien officiel, et qu'un prêtre ne quitte pas son autél. « La violence môme ne l'eût pas fait céder, dit le «Bulletin de l'Asie française», encore qu'on l'eût employée, si les marins ' n'avaient sauvé, en même temps que lui, l'effigie impériale. » Et la beflle formule de politesse nipponne s'impose : on ne peut s'empêcher de penser i que rien n'aurait pu atténuer la perte qu'au-■ raj.tr faite l'Empire en la personne d'un pareil i liéros, si l'exemple irréprochable qu'il nous i aurait légué à tous ne l'eût réparée presqueab-t solument. Nouvelles à la ma*w î — Vous savez que M. Géronte, qui a eoixante- j dix ans. a épousé une jeune personne de seiz: f ans. Le dîner de noces fut très bien. ^ — Je vous erois volontiers : les noces de <?a- 3 nache! M VII AJfliJS .A PREMIERE DES « EAUX-MORTES », AU THEATRE DU PARC. — LA POLEMIQUE ET LE SUCCES. — IDEOLOGIES JUVENILES. UNE SUCCURSALE DE L' « ACTION FRANÇAISE » A BRUXELLES. — LE DERNIER BOHEME : JARRY. — UNE ANECDOTE. O bienfait des .polémiques! Jamais, mémo ors de lia représentation royale de l'a « Que-eilo j), «il «n'y eut autant de monde au i'héà-rc du Parc iqne Hors ide lia 'première des ; Eaux-Mortes j>. Le bruit s'était -répandu [ue certaines1 gens étaient décidées ù trouver a pièce (mauvaise, et môme à manifester eur •désapprobation. Il n'en a pas faiHu da-•anlage ipour mettre Ile ipuWic un ipeu spécial le lia première dans îles aneilleures «disposi-1 ions : c'est avec une attention et une )onne volonté remarquables qu'il a écouté' ette <euivre extrêmement intéressante, mais [ni devait 'le déranger quelque peu dans ses! la'bilaides. lil lui allait un succès du meilleur! tiloi : «de l'utilité d "avoir -des ennemis.! Vussi, /dans les oouiloirs, des membres du fa-neux icomité, 'les juges «du triibunail des cuis-ixîs, promenaient-ils des mines radieuses, .a victoire >de iMmo Dutenme, c'était, pour hacun d'eux, un triomphe ipersonnel. Tous, nôme ceux qui «avaient voté contre la pièce, irenaient un ipet.it air modeste et ra-vi : ils! taienl vengés. Sera-ce «la fin de cette grande [ueretlle du théâtre «belge dont fut agitée, un nstant, notre petit monde 'littéraire, « une empête dans un verre d'eau j>, qui sait? Jn auteur dont on n'a fpâs joué ila pièce ne lardonne jaanais. * ' * Ce qui manque «généralement à ces grailles querelles littéraires, ce sont .les idées. )es tempéraments, des intérêts, des vanité si e «rencontrent et se heurtent, les idées nej ont * jamais que des .prétextes, et encore,1 lans cette querelle-ci, n'a-t-on guère songé: i y recourir. ■Ceux qui aiment île jeu des idées, s'ils veu-! ent trouver ià le satisfaire à Bruxelles, doi-rent îles iclieroher dans fles «petits mondes qui ivent en «marge du «monde intellectuel offi-:iel, ou de -cette ifanfare littéraire qui fait tIus de (bruit que «de «besogne. Tel est le eune «Barreau, où 'l'on «fait en ce moment me enquête 'paillée sur Ga jeunesse. Après ivoir 'entendu M. (Pierre 'Notihomb célébrer 'entliousiasme catholique et les mérites in-ôlilectuols de 'la communion fréquente, on n •u 'M. <Mangin anallyser, non- sans éclat, les on cep lions îles iplus récentes de «la jeunesse ociailiste. 'Un «autre «jeune avocat jettera un oup de sonde dans 'la 'génération où se ior-nent les idées llil>érailes ide demain, et M. >u Hem ans .parlera ides applications à la Beil-ïique «des idées de «Charles MauiTas. Rien l'est amusant «comme cet inventaire de nos déo§ iles plus contradictoires. C'est, du este, un des «attraits de la vie de Bruxelles, ui'on y ipuisse trouver un reflet, une réduc-ion de tous îles courants intellectuels or, noraux qui se «manifestent en Europe. T1 l'est pas de graine jetée ipar un penseur, si )aradoxal*soit-i«l, qui ne germe dans notre erreau, et n'y fleurisse, fût-ce quelques nstants. Que '.Charles Maurras, Je briJlikvnt, et vigou-•eux théoricien de '1' « Action française », suisse avoir des disciples à Bruxelles, et ion pas des disciples français, cela paraît singulièrement paradoxal : il en a, pour-ant, et «de fort intelligents. * * J'ai .dîné avec eux ces jours derniers, somme ils recevaient quelques amis de Pais qui étaient venus .leur apporter lia bonne parafe. On disputa furieusement, avec la 308e. fougue de .la (jeunesse, «îai's avec cette jonne grjlce qu'on ne trouve qu'à table et uipmi des gens qui aiment assez .le jeu des .lécs .pour ipréférer quelquefois des adversaires à des aimis. L'àp#icatioii à la Belgi-jue des idées de Maurras, ce n'était pas, somme on pourrait se le figurer, l'adhésion, voire l'annexion de nos provinces, ù la monarchie française, restaurée par le duc j'Orléans, c'était bien une version belge du nationatis.me intégral de « l'Action française », line sorte d'impérialisme qui eût fait sourire le spectateur, si -ceux-là mêmes qiri en donnaient la formule ne s'étaient compressés de spurire eux-mêmes de leur outrance. Ne revendiquaient-ils ipas, pour U Belgique agrandie, la Flandre et l'Artois, 1. Bourgogne et -la Pranche-Comté? Au fond au travers du paradoxe, i! n'y avo il, bier entendu, qu'un sentiment -assez nouveau de lierté nationale, qui a trouvé dans les 011 vrages de Maurras son vocabulaire et sol armature intellectuelle, et c'est ainsi, celi va sans dire, que le prirent, les amis fran gais présents aux débats. Mais il y avai aussi un antiparlementarisme déxsidé : su ce terrain, tout le monde était d'accord; e des jeunes gens -pleins de feu parlaient d'en vahir un jour le Palais de la Nation, ave un caporal) et quatre hommes, u'pour mettr en fuite nos bavards professionnels », et 01 ganiser la monarchie corporative. Oh! le ja cobini.sme ingénu et charmant des jeune idéologues qui veulent refaire le monde su le plan qu'ils ont dressé avec -le concour de leur maître! Dans une société malade < décomposée, ils seraient dangereux; dan l'organisme l>eflge, qui, malgré les flamir gants e-1 les politiciens, tient encore asse bien ensemble, ils sont le ferment n-écei saire qui nous empêche de -mourir d'ennu * * Et en les écoutant, je songeais à d'autre panlotties du -même genre auxquelles j'. assisté il y a quinze ou vingt ans : c'était ! même feu," la -même ardeur, ila même passio pour des .maîtres non officiels. Seule-men dans ce tamps-Oà, il ne s'agissait pas d'o ganiser la monarchie corporative. 11 éta aussi question de supprimer -les parlemei taires, mais on n'eût pas eu recours poi cela à un caporal et à quatre -hommes, mai selon Q'humeur du moment, à quelques bor bougres de libertaires décidés à tout, mên à la bombe, ou à un apôtre cloquent de république universelle cl prolétarienne do; la -généreuse parole eut convaincu les ma Salaires dé la bourgeoisie. C'était le bo; temps où l'on discutait le communisme int gra'L la socialisation de la terre et. la pri au tas. I.a jeunesse intellectuelle d'âlo avait la passion du désordre : celle d'à jourd'hui a la passion de l'ordre. Entre c deux passions, la société continue à viv dans 1111 désordre relatif et dans un ond * * * Mais on 11e peut pas toujours, surtout la (in d'un dîner, agiter les idées éternelk On en vint à parler de quelques figures lit raires d'autrefois et d'aujourd'hui, et, 1 tamment. de ce délicieux Jarry, l'aut-e A'Ubu-Roi, le plus complet, le plus parfa le plus amusant des bohèmes. On raconte sur son compte quant d'anecdotes : il faudra bien qu'un jour 0 lasse sa biographie ou sa légende. Eu voi< une que racontait un spirituel journalist parisien qui l'.a bien connu. Elle mérit d'autant plus d'être racontée ici qu'elle mi en scène un écrivain belge établi à Paris. Cherchez. Ce -jeune homme, comme Jarr ilui-mèine, vivait alors en mange de l'ordr bourgeois. Pourtant, il avait, des meubler tandis -que Jarry, ayant toujours déda: gné ces vains accessoires, inutile embarra dans «a vie d'un homme libre, ne posséda, généralement dans ses appartements qu'u lit, une table et une valise. Il possédait auss un tapis. Par suite de quelle conibinaiso bizarre, ce kupis, un beau matin, se trouva t-il en possession de notre compatriote, me tons B...'.' -C'est un mystère de la vie de Bc liêmc.. Toujours, est-il qu'un beau matin Jany envoya à lB... une charrette à bra conduite par un commissionnaire chargé d lui réclamer ses meubles, » attendu, disai Jarry dans sa lettre, qu'un axiome juridiqu -accepté par toutes les nations civilisées a t. «net que les constructions élevées sur u; fonds appartiennent de droit au proprit-iair du dit fonds; attendu que, sans autorisatioi spéciale, M. B... a déposé ses -meubles su un tapis appartenant ,'1 -M. Jarry, tapis qu. de toute évidence, peut -être assimilé a u: fonds; M. Jarry a l'honneur de réclamer M. B... les meubles qui se trouvent sur so: tapis, et dont, d'ailleurs, il a disposé déj-en faveur de quelques amis. » 4e B... commença par rire de l'aventure Mais Jany mit à revendiquer ses droits un tdlile insistance, racontant -l'histoire dan tous les cafés littéraires de 'la rive gaucht que B... finit par se fâjcher et -par envoyé au m père Ubu » deux de ses amis. Les deu amis, gantés de frais, iedingolés seJoi.le usages, 'rendent au .domicile de l'écri vain, grimpant, six élages, enfilent un coi loir, un second couloir plus ou moins soi dide, frappent à la porte et attendent. Pei sonne ne vient. Pourtant, ù l'intérieur d l'appartement, on entendait une étrange mi si-que. Ils sonnent à nouveau, caritlonnen tambourinent, -et, n'obtenant pas de rt iponse, ils poussent la porte qui cède, et s trouvent devant ce spectacle -bizarre. Au m ilieu de la chambre, au crochet destiné à ri cevoir un appareil d'éclairage, pendait u morceau de viande, -après lequel sauta désespérément un gros hibou aux ailes coi ipées, tandis que Jarry, assis sur une malli soufflait d'un air grave dans une flûte quinze sous : u Je vous demande pardon, messieurs leur dit-il, mais, cqmme vous le voyez, j nie livrais à une de mes occupations les plu sérieuses ; j'étais en train de donner un leçon de danse et de musique à monseigneu le Zibou. » \ ces mots, les deux augures ne purei s'empêcher de rire. Comment voulez-vou: après cela, arranger un duel? Pau-vi Jarry! A donner des leçons de musique a zibou, à inventer des théories juridiques, 0 même ù. composer la « pa.tàplVysiqiic » et <)èrè Ubu, il devait conquérir la gloire dur; lie mais combien périlleuse, de ces bon JiOhênnes qui mettent du pittoresque dan île .«ris de l'existence; mais il 11e mérita ni places, ni décorations : ce n'était pas u écrivain sérieux. ^ Ehgastb. leurs arguments Faute d'arguments meilleurs — pour répor dre aux grief« que la « Chronique » a cru di voir articuler contre le conseil des hospices, -les défenseurs peu charitables de ces édile ide la charité ont recours à l'injure et à l'oi trage. Ils se sont plu à rappeler que Nestor Wi niai t fit partie jadis de l'administration de 1 « Chronique ». Puis ils nous ont accusé de si bir le contrôle d'un grand banquier des pli honorables qui appartient à l'opinion clér cale. Et quand nous avons dénié le fait, parc qu'il est faux, et que nous savons en quell< ,mains se trouvent la majorité de nos action ils ripostent en essayant de déconsidérer n 1 i-e directeur-gérant par une dlTces notes où venin se nuance de la plus aimable cou-rtoisi- Notre directeur, ainsi mis en cause par « peuple », le seul journal qui défende le co seill des hospices, lui a adressé la lettre su vante ; Bruxelles, le 15 février 1914. Mon cher confrère, Dans un article, auquel je ne prétends p répondre dans ses colonnes, le « Peuple » ce jour apprend à ses lecteurs que le directe • actuel de la « Chronique » est l'ancien directe I du « Messager de Bruxelles », de M. Georg ' Bonheur. t La fonction que j'ai remplie au « Messae " de Bruxelles », depuis le l°r juin 181)9 jusqi - la fin de 1902, est. non pas celle de directe. I comme vous le dites par erreur, mais i>i " celle de « rédacteur en chef de la partie n " financière du journal ». d'après les tern il mêmes de mon contrat d'engagement. s C'est en cette qualité que je sollicitai et oBti t la collaboration d'un certain nombre de pers< S nalités politiques de tous les partis qui. se - la responsabilité de leur signature, dével. z paient, en toute liberté, leurs idées dans colonnes du « Messager de Bruxelles ». i- Je me souviens avec reconnaissance du c1 cours que voulurent bien m'accorder dans s conditions deux de vos amis les plus dis! li gués,' MM. Louis Bertrand et Emile Varid e vefde, membres de la Chambre des représ II tants. «1 Je compte sur votre courtoisie pour accu lir cette rectification è laquelle vous eompr ll drez que je tienne et vous prie d'agréer, n clier confrère, l'assurance de mes sentime , distingués. Albert Colin, j. Directeur-gérant de la <• Chroniqu , - ax. ' t Liltcralure u ^ M. Vallery-Radot. vint récemment à Bruxe donner une conférence sur Paul Claudel. 1 ,s gaste en parla ici même. Un organe judiciaire rend, à son tour,con: ,s, de cette conférence. Nous extrayons, de p*c compte rendu, les lignes suivantes, que. ' lecteurs ne manqueront pas de savourer : Avec Claudel la foi de Dante et de Mic ;l Ange rentre substantiellement dans le lvri: 's. et n'en est plus seulement un accessoire ; é- est une anthologie et non une esthétique. 0- ur Bigre ! if La foi ontologique et substantielle rési encore de beaux jours au Concept et à l'Ei ité mâle ! LE DEBAT ;sur la gestion_ Ses iiospices « UNE MISE AU POINT 'i s Le conseil communal de .Bruxelles doit t poursuivre aujourd'hui le débat sur la ges-i t ion des hospices. Souhaitons pour l'honneur i -de nos édiles que la discussion soil replacée 1 sur son véritable terrain et qu'elle cesse do - -s'égarer sur dès hors-d'œuvre indignes de - son temps. lil importe assez peu que M. Bauwens , garde chez lui — avec son plein et enthou-s .sia-ste conseuteiment — une infirmière de e l'hôpital Saint-Jean, d'.aiMeursi grassement l rémunérée, qui est en même temps pour lui, - .d'après ce qu'assure le Peuple, un témoin, - le seul témoin pouvant garantir sa côrrec- 1 lion devant un jury d'honneur dans une 2 nouvelle affaire mystérieuse dont on ne nous i avait pas soufflé mot jusqu'à présent. r 'Les défenseurs des hospices, c'est-à-dire , tes administrateurs des hospices eux-mêmes 1 cl leurs clients — qui n'ont rien trouvé à i répondre jusqu'ici aux critiques sévères di-1 rigées contre leur gestion — ne peuvent que i se réjouir de voir la discussion dérailler sur des incidents aussi misérables que celui provoqué par cette bonne grosse infirmière ■ réjouie, qu'un communiqué des hospices e nous représente toujours prête à quitter son s infortunée malade pour venir faire snr la , chaussée de longues conversations en auto-r mobile avec des dames voilées, ou à courir £ téléphoner chez des voisins à la .réception du s (moindre télégramme, afin de convenir de - rendez-vous en ville avec ses correspon- - dantes. Tout cela n'a rien de commun avec la ges-lion des hospices, qui, seule, mérite d'être e discutée à l'hiMe-l-de-viUe, — et mérite de - l'être avec une hauteur de vues dont témoi-, gnèivnt malheureusement jusqu'ici Irop peu - d'orateurs., I LES GRIEFS HONNETES MAIS COUPABLES L! Les -membres du conseil des hospices nous l'avons déjà constaté, sont mcontesta-btoment d'-honnêles gens, et aucun soupçon n'a pu, jusqu'ici', effleurer leur intégrité. Pris individuellement, ce sont, "en outre, des hommes distingués. Mais, comme il arrive, '' Biais! -parfois, réunis en groupe, ils ont * abordé leur tâché dans un tel esprit et avec j; une si déplorable méthode, qu'ils ont fait la ® plus mauvaise besogne du monde. Les fails parlent contre eux et condam-j nent leur geslion. L'AFFAIRE DES BANQUETS ® 'L'affaire dite des -banquets, — au fond, , de bien minime importance, — fut un épi-^ sode violent du débat, parce que les administrateurs des hospices ne voulurent pas ~ reconnaître qu'ils avaient eu tort en principe ® et s'entêtèrent à soutenir qu'ils étaient fon-■j dés à faire payer par la « princesse » — : c'éSt-à-dire par" l'administration charitable — les frais -de leurs agapes,amicales. - On sait qu'ils ont fini par suivre tous l'exemple donné par M. le bourgmestre Max, qui, dès qu'il apprit la vérité par les journaux, envoya à la caisse des hospices le prix de son couvert. Si la note du banquet de la Taverne !" royale a été effectivement payée par le re-i- ceveur des hospices, cet honorable fonction- - naire a reçu depuis de tons les convives, ou s presque, des offrandes, dont le total cou-1- vre, 's'il ne le dépasse môme, le chiffre de l'addition. Au surplus, M. Bauwens et. ses I. amis se sont trouvés d'accord pour affirmer qu'il avait été convenu entre les administrateurs des houpiccs qu» les frais de ce éer-nier banquet seraient supportés par eux-s «nèmes, cl que si la note en a été, par er-'- ireur, ipayée par :lâi caisse des hospices... e c'est la faute à Delbastée. S LES NOMINATIONS DANS LES HOPITAUX 0- Le mode de nomination des médecins e chefs de service dans ies hôpitaux, qui est , de capitale importance pour l'Université, a " 'été effleuré à peine dans lu discussion. Nous e avons monlré quel intérêt scientifique il y ?" avait pour la Faculté de médecine de pon-i* voir intervenir dans cette nomination, — ne ' ifiH-ue qu'en présentant des candidats parmi lesquels devrait se limiter le choix des édiles charitables, évidemment incompétents pour apprécier la valeur des médecins destinés à iS donner l'enseignement dans les cliniques. Je Le règilement actuel, bien qu'amélioré par jr l'ancien conseil des hospices, pêche par la ur base. Et si son application n'avait pas, jus-es qu'il y a quelques années, donné de trop [mauvais résultats, c'est parce qu'en fait, el. l'ancien conseil écoutait d'une oreille com-... plaisante les suggestions officieuses de l'Uni- II versitô, et que les nominations ainsi faites par lui .étaient généralement bien inspi- en -re(>9.wl iD'après ce qui se raconte, il semble que, es dans celle question de la nomination des chefs de service el médecins des hôpitaux, ns un cérlain nombred'administraleursdes hos->n- pices, qui volaient invariablement, les propo-us sitions de leur collègue le Dr Spehl, — qu'ils )p. croj'-aienl être l'inteiprète des desiderata de les l'Université et de la Facii^è de médecine, dont ils le savaient le représentant officieux au conseil, — aient enfin ouvert les yeux, et . que le choix du successeur du D' Deboeck a îa clinique de psy-chiàtrie, fait dans les c;r-ul" constances typiques que l'on sait, les ait cv" édifiés sur la'» manière « dont leur collègue Bn" comprend son rôle. Pour un peu, ils seraient, près de s excuser îtl- dos fautes commises dans cet ordre d'idées, en- en murmurant à la cantonnade : C'est la ion faute ù Speihl! nts UN HORS O'ŒUVRE Au lieu d'aborder cette grosse question de e„ la nomination, dès médecins dans tes tiôp1.-' taux, te conseil communal n'a guère dis- - Cillé que les différends surgis entre Je conseil des hospices et certain chef de service, à qui son bon cœur faisait trop libéralement accorder de coûteuses douceurs à ses ma-la- l!es des, et qui, à lui seul, en avait prescrit deux Er- fois plus que tous ses collègues réunis. Nous nous sommes bien gardés d'interve-pte nir dans cet incident, de minime imper-son tance, où il semble que le conseil des hos-nos pices avait raison dans le fond, mais qu'il „ pce!té par la tonne, — les chefs de service des hôpitaux méritant tout de même îel- plus d'égards qu'on ne leur en témoigne, et une- ne pouvant admeltre d'être traités comme elle (jug gosses. LE DÉFICIT DOUBLÉ "l've L'ANCIENNE ET LA NOUVELLE METHODE itité En ce qUi concerne la gestion des hospices, il est surprenant de constater qu'on

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