La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 09 Avril. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xp6tx36x3b/
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Jeudi O avril 1914. — Edition Bl CINQ CENTIMES LE NUMERO. POUR TOUTE LS BELGIQUE ' 47"» année, — !¥<> Oï LÀ CHRONIQUE ^ " BUREAUX 5 et 7, Gxlcrio du Roi (Passage Saint-Hubert) * BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration; N* YSSlCi j Rédaction; N* 1408* ' ABONNEMENTS : Bruxelles * 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous.pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jeau d'ABDEiWE ANNONCES ; 4° page : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-diTcrs (corps), 3 Ir. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La'publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godls,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téiéph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, î> et 7, Galerie (fri Roi. LA FOURNEE BRDLÉE par M. Fnlgencc Masson membre de la Chambre des représentants .Le XX" Siècle avait annoncé qu'il allait m'.accaibller d'une fournée de fonctionnaires tibénanx, lotos de grosses prébendes, pourvus de knereiliiives sinécures, corn-blés sious îes tonnes les plus diverses des faveurs d'un •jjouveraieaiioret lentement tourmenté du désir de faire régner la justice, dans tes administrations die l'Etat, cru'il en vient à sacrifier systématiquement ses serviteurs les plus zélés et les plus sincères. Co coup décisif devait m'être asséné... demain. Mais je croils quie et seiia pour Pâques pour la Trinité. I u. u suffi d'avertir mon contradicteur quie j'iOppesenais aux prébendes imaginaires dont il croyait m'alar-mer, les prébendes très positives et .très réelles de bon nombre de sas amis qui ont joué un râle prépondérant dans les affaires de l'Etat, ou qui y 'tiennent encore partie, pour ne conrvaÉncre de l'inopiportunité do son attaque ; il a déserté précipitamment la nouvelle position où il voulait se camper et brû-iler sa fournée. H le tait san's tapage, mai® non sans mauvaise humeur : « Les prében-<des des anciens ministres ! Polémique élevée digne à 'peu près d'un canajid de chaHieu...» Sans doute, il y a bien plus de grandeur à se iSaufilar dams les couloirs des ministères, à y traquer des fonctionnaires, à les dénoncer aux ministres comme complotant sourdement contre les intérêts du pa.ntl ca-thaliiquie, ù les accuser faussement .die gâchis e:t die désordre! J'aurais mauvaise grâce à me .point reconnaître que le XX" Siècle sait (pratiquer cette besogne avec une élégance dont serait incapable un canard de province. Sous sa plume, cette basse polémique devient de la haute disoussion. * * * fàauit-iiil conitimiaier à rétorquai* ses redites ci à dégonfler stes histoires ? Il raconte quie « j'.ergote péniblemen t, que 0*e patauge, pour échapper à ses argumente ■et donner te change à 1110s lecteurs ». Qu'il essiaie .de ilie faire croire à ses abonnés, soit ; grâce à sa façon de* travestir mies j iraiisonis, il ne doit pas y éprouver trop de peine, mais il ne croit évûdemment p.as que îles lecteurs cTe «la Chronique prendront au surieux .ses farifâronn'adieis. Ne farauviant rien de bon à me répondre, il «s'■accroche à une qutetehion qu'a posée mon ami Jonwct tout récemment à M. Je ministre des finances : « On m'aiffirmie, disait-il, que » vingt-huit bureaux .de recerveums de l'en-re-■» .gistitemenlt 'sont vacants diepums 1912 et » janvier 1913, c'est-à-dire que ces bureaux; » .sont occupés par .des fonctâonnaiirr'es inté-1 o) rimjaiireis. tM. le ' ministre voudrait-il dire ; » iquelles sont les raisons .pouir lesquelles l'a ; » nomina'bion des titulaires ne se liait pas ? » : A quoi le ministre a .répondu : « Des nad-« sons d'ordre administratif ont empêché ; o) jusqu'à oe jour des nominations aux em-» iplois visés. Biles 'seronit réailiisées à bref « délai dans un mouvement d'ensemble. » *** Lo XX" Siècle fait fi de cette réponse. 11 sait beaucoup' mieux que le ministre des finances ce qui se passe dans son département, at il raconte, sans rire, que la véritable cause de ce retard est celle-ci : il Ia.lla.ii esoamoter une .nomination au ministre, dans la bouisciilade de son dépant, — car, cet escamotage n'était possible que si on barrait le passage à vingt-huit receveurs, que si on fendait l'ore-ilte à un vérificateur (qui a reçu, .depuis, une réparation plaine de munificence), que si on ,coupait les mains à des inspecteurs, etc... Et le ministre, aveugle-né sans doute, ne s'est pas aperçu de ces abominables manœuvres préparées deux ans avant sa retraite et perpétrées sous ses yeux avec une uudace inouïe. >Le XX' Siècle, qui expose ces billevesées avec la gravité d'un docteur spécial! dont la ithèse serait écrite .par Alph. Aillais ou par Courtoline, conclut victorieusement que je ce raconte que des ragots et des histoires de vieille femme ! *** Je l'avais invMé à me faire connaître quel est le politicien libéral qui a créé, aux Vcci-niaux, un emploi inutiile, uniquement pou'r procurer à un protégé politique un .appo internent de 10,000 francs ; je l'avais requis aussi de me dire où ce paiitiicien .avait puisé le pouvoir de «commettre paire.il abus. Vous devinez si tle XX0 Siècle est embarrassé ;de me répondre, je crois bien ! S'il y a des politiciens cléricaux au sein du conseil d'admancs-«tnation des Vicinaux, je le mets bien an défi de m'en désigner un qui soit libéral eit qmi jouisse, au miiliieu d'un conseil d'administration cathodique, âe d'autorité d'un Louis XIV! Par contre, mon advensiaàre a eu la sincérité de dire ce que coûte aux Vicinaux Ha nomination du favori de M. de BroquevLMe : dix mille francs par an ! C'est bien ce qu'on m'avait certifié. Je .ne voulais point le croire, mais, pour. un coup, l'attestation du XX' Siècle vaut parole d'évangile. Et, après cet. aveu, il ajoute, espérant sans doute palïlrer la complaisance ministérielle, Que c'est pour consoler un fonctionnaire an-ticlérical qui est de mes amis... Vous verrez qu'il finira par déclarer que c'est moi qui ai imposé aux Vicinaux cet! < réparation, sous laquelle le consoil d'administration a voulu étouffer Jte scandale d'un* nomination qu'on voulait faire passer sans bruit. FULGENCE MASSON. OTUS FÂITS^PROFOS iOU LE DON DES LANGUES J'ai reçu une -protestation indignée ; ft parle imprudemment de Mistral et de so œuvre. Certes, je n'ai pas manqué de rei pect au gra/nd Provençal, que sa légend auréole comme une vivante couronne d'abei les ; je me suis demandé quel retenlissemeh avait une œuvre écrite en provençal, que retentissement elle aurait eu, écrite en frai nais- On me fait remarquer qu'écrite en n'im porte quelle langue, elle n'aurait pu avoi plus de gloire qu'elle n'en a connue. El, e\ cf[et... Mais un problème se pose : « Ah ça ils coivnaissent donc tous le provençal ? Oui, les critiques non seulement parisiens mais fùégiens discutent la littérature d Mistral et en règlent l'hyperdulie avec un sûiieté d'initiés. J'en suis, pour ma \part, éberlué. J'ai véci beaucoup, pour ma part, en Provence; se villes el ses bourgs et ses sentiers me son familiers ; j'ai fait de nombreuses /ois ce. pèlerinages à Saint-Remy, aux Baux, à Sa Ion, à Monlmaiour, où le P.-L.-M. mèn* maintenant les touristes confortablement e à peu de frais, mais j'ai pèlerine à pied 01 en ch'arreiie, à travers ces miracles liistori quies et naturels de la Provence embaumée et dorée ; fui passé des nuits avec des « pes codons )>, dans les calenques de la Méditer ranée, et je baragouine un peu — par cotisé quent — le provençal. Mais s'il s'agit de porter un jugement dé finitif et motivé sur l'œuvre de Mistral, j* me récuse. Je dois me résigner à n'admires pleinement dans Mistral que l'homme et si vie... Mon Dieu, que mes conjrères sont dont savants ! Ils lisent à livre ouvert, qu'ils di sent, Rabelais et Montaigne ; ils réchtient di Villon et du Charles d'Orléans ; ils commen lent Villehardouin et Froissart... J'ai sou vent tenté de pénétrer ces auteurs : je n'a pas toujours été récompensé de mes efforts Or, il y a nombre de journalistes éminenk autant q<ue jeunes qui les possèdent à fond Sans doute que le saint Esprit leur a in fusé le don des langues étrangères et anti ques. Cela a dû se passer un four de Pente côte que j'étais absent. Ça m'apprendra c aller en voyage. BOB. Au jour le jour LA FOliTlOOE >,r .On .peut dire que 1a campagne élec «ST» toialle est owe'Hte. Des discours com ITVji meurent à préciser la situation de: partis. Aaicuu, aroyons-nous, ne résumera jamaii mieux l'effort urgent que ceiui prononcé t Tongres par M. Païui Hyrnans : « IJ laïut liquider le passé, faire face ai présent, préparer l'avenir. » Dans l'intérêt de l'a paix .pniblique et di l'harmonie sociaJe," il faut que nous mar quions uin pas en avant, que le pays monta qu'il s'est ressaisi. Il faudra pour cela, du liant cette campagne, toucher à toutes le: questions, et les discuter. Mais il faudr; aussi faire une place ù l'idéal politique. Le: autres partis ont un idéal religieux ou dog matiquie. Nous avons cette grandeur d'êtn un parti -vraiment et complètement national! Nous ne mettons rien, nous, au-dessus d. l'intérêt du pays. Nous plaçons le pays au dessus .de tout et avant touit. (Ovation.) » Mais le p'ays ne sera plus grand que s l'individu est meilleur et plus ômaneipé C'est pourquoi nous portons ".tous nos efforh vers son libre développement et son accrois tfement. m Nous proclamons que les libertés pubic ques et privées qui sont dans la Constitution sont pour nous les garanties et les pitvilè ges de l'homme et de la société modernes e que nous sommes te seul parti qui soit ; môme de les défendre !... » Das acclamations vigoureuses et pnolon gé.es salifièrent cette péroraison. Voilà, en effat, la caractéristique du pari libéral, ce qui le fera supérieur à toutes le vogues d'opinions épluémères, comme è tou tes les défaillances : les cléricaux doiven faire passer, avant tout, un intérêt conte sionnei, les sociallisites un intérêt de classe seuls .< nous avons cette grandeur d'être u; parti vraiment national... Nous plaçons 1 pays au-dessus de tout et avant tout ». Voilà notre programme ! PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 9 avril 1691. — Prise de Mons par Louis XI\ Sur Léotiofd H. Dans le « Voyage autour du monde », d comte de Beauvais, publié à Paris, en 1874, e trouve cette curieuse mention du roi Léopold l L'auteur se trouvait à Canton, en février 1867 « Le docteur Grey, qui connaît à fond 1 Chine, avait, il y a deux ans, servi de guide U à Son Altesse Royale Monseigneur le duc c Brabant. A Hong-Kong, comme ici, tous soi sous le charme de ce prince, qui a été le pr mier voyageur d'un sang royal pénétrant ju qu'à l'Empire du Milieu. Ils nous disent avi quelle ardeur, quelle instruction et quelle aii bilité il cherchait sur sa route tout ce qui pa sionne les Ames généreuses. Il espérait pousn plus avant ses pas investigateurs, quand ( tristes messages sur la santé du roi Léopold l le rappelèrent soudain dans sa patrie, où, ra portant les fruits fécondés par la compars son des peuples lointains, il devait, après avo accompli un grand voyage, commencer i grand Tègne.» Ce petit ton encore « romantique », si c peut dire, rend plus frappant encore le tém( gnage rendu à l'intelligence du jeune princ et l'intérêt de ce rapide portrait moral. ^ Le piston. M. de iBroquevi'lle 'a lancé Jdes circulaires proscrivant !le piston. Grand concours de panégyriques .dans 'la presse tle droite ! Et il'enthou-li siasme .de celle-ci ne connaît p'Lus de bornes n depuis que certains journaux français ont pris - à .leur compte certains 'de ces éloges. e Nous sommes tout prêts à nous y associer. Certes, nous n'irons pas aussi loin que le «XXe .1 .Siède » écrivant : « On ne .compte pas (les ré-l formes dont l'initiative a été prise en Belgique . et que 'la France a appliquées après nous. » (Le service ipersonne'l, le suffrage universel, . l'instruction criminelle contradictoire, peut-être?) Non 1 Mais nous trouvons .bon que des l circulaires soient lancées, sévissant contre la , malaidie de la recommandation. Seulement, nous applaudirions plus encore le jour .où l'on prendrait à cet effet, — au lieu l d'envoyer dix circulaires, — une mesure !... Victimes expiatoires. Nous avons annoncé 'la mort de M. Antoine 1 Perrier, sénateur français, ancien garde des ' sceaux. ' iCe nom revêt une -singulière actualité à » l'heure où les travaux de la commission d'en- ■ quête, terminés Ide Sa façon que l'on sait, sem-; iblent ise poursuivre dans ,1e cabinet de M. Bou-£ card, juge d'instruction, enquêtant sur î'assas-f sinait de Gaston Calmette. M. Perrier était ministre de la justice dans Qe oaibinet Monis. C'est par-dessus sa tête que M. €aiillaux passa, «'adressant directement à M. Monis, président du conseil, pour Bui demander de faire pression sur 3e procureur général. .M. Perrier, .comme il fut dit devant la commission d'enquête, « n'avait pas la manière ». Il vient de -montrer qu'il avait,tout au moins, et plus que d'autres, la manière /de sortir des situations difficiles. iCeil'le que nous indiquions l'autre jour devient de plus en plus singulière : on nous annonçait l'autre jour Ha démission — ou plutôt le « diémissionnement » — d'un homme dont le crime fut d'obéir ; nous apjprenons aujourd'hui la mort de .ceflui dont la faute fut de ne pas savoir. Quant à ceux .qui ont su, qui ont ordonné, et qui ont aiggra/vé leur cas en niant avoir ordonné et avoir su, ils sont vivants, ils sont libres, ils restent 'députés ou sénateurs, — ou, s'ils ont envie de ne plus l'être, leurs électeurs les supplient de île demeurer. (C'est ce qu'on appelle de la justice distribu-tive.(s^=9 Les pauvres. .Nous voici à la date du Jeudi-Saint. Les journaux catholiques exhortent leurs lecteurs là. la piété : c'est (bien. A la .charité également : c'est très bien aussi. Mais les termes de cette exhortation ne manquent pas d'originalité. Engageant les fidèles à donner leur obole aux jeunes gens qui. au seuil des écoles, les solliciteront en îaveur des écoles catholiques, un journal clérical ajoute : ; « Qu'ils donnent généreusement et ne s'Imaginent pas que la .nouvelle -loi .scolaire allège ; nos écoles de toute charge. » (C'était évidemment là, le désir de beaucoup de nos adversaires ! Les connaissant, notre confrère craint qu'ils aient pris ce .désir pour 1 une réalité. La réalité est moins baillante. Elle est tout ; de même suffisamment, scandaleusement dorée. Mais ces Messieurs n'ont pas encore assez, ils demandent encore la charité. Ça devient de la gourmandise — un des pé-» chés capitaux ! La Téléphonophobte. Innombrables sont déjà les phobies cataloguées par la science, et chaque jour la liste j ■ s'en allonge en raison de l'évolution naturelle i des choses et des progrès de la civilisation. Voici qu'on en signale une nouvelle, :1a « té-liéphonophobie » ou « phobie du téléphone ». 'Entre autres cas, on cite celui d'une jeune dame de vingt-cinq ans, très intelligente, très ; cultivée,mais d'une nature timide et de volonté. ■ facilement défaillante. Elle n'ose pas donner des ordres à ses domestiques ; dans les maga- • sins, il sutôfit qu'un commis lui vante un ar-î ticle pour qu'elle l'achète, car elle n'ose refu- • ser l'offre qui lui est faite, bien que .l'objet lui ! déplaise. Elle redoute d'être invitée à dîner ! dans :1a peur d'avoir à parler à des voisins de table inconnus. /Mais par^dessus tout, M"6 X... a la phobie du téléphone. Quand la sonnerie retentit, elle est-. prise d'une sorte d'angoisse; c'est son mari qui est dans l'Obligation de répondre pour elle. Au cas ,où elle doit se rendre elle-même à l'appareil, eUle ressent, dès qu'elle saisit les récep-1 teurs, un violent serrement de tête, une vive oppression et des battements de cœur. Sa voix • change; elle ne trouve rien à dire ou"répond : d'une façon tout à fait décousue. Rien que de 1 penser qu'elle devra téléphoner le lendemain, elle se sent mal à l'aise et a des insomnies. Aucun raisonnement ne peut vaincre cette idée fixe, dont Mmo X... souffre réellement, et qu'elle analyse de façon très lucide. Quelle est la cause de cet ébat phobique ? On en trouverait sans doute l'explication dans son hérédité; la mère de Mme X... avait des peurs nombreuses : peur des foules, peur des endroits clos, peur des persiennes fermées, peur des longs voyages, par crainte, de tomber malade et de n'avoir pas près de soi son médecin u habituel, etc. 0 La « téléphonopîiobie » est donc une variété de phobie, curieuse par sa nouveauté et .la : bizarrerie clés symptômes obsédants qu'elLlè a provoque. (5^5 Les miettes de la gloire. l! Maintenant que cette ridicule histoire de la « J oc onde » est terminée, il est plaisant de ' voir qu'elle -a tout de même laissé quelque r tra>ce. 1 Ainsi .deux pouliches, l'une de steeple-chase, l'autre de trot, -ont pris son nom et remportent "r des prix sur les hippodromes. I(> Il y a .aussi des bonbons au miel à .la « Jo-conde », trois apéritifs et une nouvelle forme 1 de cravate. Enfin, voici qu'on la sculpte en " tête de pipe... Ça, c'est la consécration défini-^ tive. de la popularité. m WouvfilîftS à ,i_ Une cHa-rmantia artiste a perdu une broclie d< e huit mille francs chez son coiffeur. — Co "n'est pas drôle, dit-elle. — En effet, ça doit vous défriser. FETE DU ROI ALBERT La Revue des troupes A l'occasion de la fête du Roi, les Bruxellois ont eu, mercredi matin, un spectacle militaire de tout premier ordre. Voilà longtemps que nous n'eûmes plus une revue si coquette, si bien ordonnée et si intéressante.Vers 10 heures, les troupes étaient rangées à leurs emplacements respectifs, entre la porte de Louvain et la porte Louise. C'est l'ordre habituel, avec l'école militaire en tête, l'artillerie à cheval en queue. Les badauds, très nombreux, stationnent, flânent et admirent les adjudants-majors qui passent au galop, le plumet au vent, les épaulettes scintillantes.A hauteur du parc, les curieux forment un groupe compact. C'est là que se tiennent les cent hommes du 9° de ligne revêtus du nouvel uniforme ! LE NOUVEL UNIFORME Il est entendu qu'on ne fera plus de revue sans qu'il n'y ait, dans le défilé, une compagnie revêtue d'une tenue d'essai. Les costumes d'autrefois ont vieilli, on veut les changer. Mais cela ne va pas tout seul. Le public, Habitué à la silhouette des « pioupious » d'autrefois, a la critique prompte. Ainsi l'on entend, dans la foule pas mal de réflexions désobligeantes : « Ce n'est pas beau.! » « On dirait les pompiers do Nan-terre ! », etc. Eh bien ! le public a tort ! Le nouvel uniforme présente de nombreux avantages. Il donne enfin à nos lignards une tenue un peu martiale et aussi soignée que celle des autres armes. Le casque est en drap gris-bleu, avec ornements bronzés et p1 urnes de coq. La tunique a des passepoils et un collet bleus. Des épaulettes amarantes complètent l'ensemble de la façon la plus satisfaisante. Le pantalon, enfin, est rehaussé de deux bandes noires, ce qui est très coquet. Les officiers ont des plumes blanches, les sous-officiers une sorte de crinière blanche dont on ne comprend pas l'utilité. Pourquoi cette rage de distinguer les sous-ofli-ciers de la troupe ? Cela fait trois uniformes pour un régiment et nuit considérablement à l'aspect d'ensemble. La base rationnelle don être le même uniforme pour tous, avec signes distinctifs des grades. Quoi qu'il en soit, les critiques vont surtout à la coiffure nouvelle. La masse ne se rend pas compte des heureux changements que le costume a subi en détail. C'est le casque qui déplaît et, au fond, on a raison. Le casque n'est pas une coiffure de ville ni de grande tenue. Le casque est un préjugé ! Si l'on veut le maintenir, malgré tout, qu'on le porte comme le casque a toujours été porté pendant l'antiquité, au moyen âge, attaché au sac pendant la marche, sur la tête pendant le combat et l'assaut. Alors, [on pourrait donner aux hommes la seule coil-îure qui soit bien de notre temps et qui réunirait les suffrages de tout le monde : le képi ! LA REVUE Les clairons sonnent le « garde à vous ». Les officiers tirent leur sabre. Au loin, le général baron de Bonhomme apparaît, suivi de son état-major. Le général passe devant le front des troupes, au trot. L'inspection terminée, les régiments se forment en colonne. C'est le moment d'aller se poster au Palais. LE DEFILE Il y a foule aux environs du parc. Cette fois, la revue a mis sur pied un public considérable. Les cordes sont tendues et les carrefours gardés par de somptueux gendarmes en culotte blanche. Devant le Palais du Roi, les invités se sont réunis vers 10 heures. Comme les troupes ne passeront pas avant 11 heures, l'attente s'éternise.On observe les fenêtres de la résidence: royale. Soudain, un murmure : « La Reine, la. princesse et les princes ! » En effet, on entrevoit les enfants royaux, blonds, frais et jolis comme de coutume... Mais voici les jalonneurs. On défilera « guide à droite ». Le roulement des tambours approche et l'on voit déboucher la tête des colonnes. Ce sont d'abord les élèves de l'école militaire, — défilé correct et alerte, — puis trois pe-' lotons de sous-officiers candidats sous-lieutenants. Une batterie d'artillerie montée suit. Après quoi arrive le neuvième de ligne. La compagnie des nouveaux uniformes passe crânement. Les plumets flottent et s'ébouriffent sous le vent. Il tombe une ondée du genre dit : « nationale ». Ici, comme à l'endroit du stationnement, le casque est vivement critiqué. Après les fantassins, on acclame les grenadiers, grands, superbes et rutilants, les carabiniers lestes et dégourdis, comme il convient à des chasseurs d'élite. Pour la première fois, on voit, en public, le deuxième régiment des carabiniers et sa musique formée en partie des fanfares de cavalerie licenciées. Les spectateurs applaudissent au passage des mitrailleuses et des braves chiens de trait qui semblent tout fiers. Chaque brigade est accompagnée de son artillerie. On admire les canonnière pour leur belle ordonnance, leur tenue sombre et martiale. Les canons bondissent sur le pavé et les sabres recourbés jettent des éclairs. Il y a un moment d'émoi. Le colonel de Fauconvai, en quittant le général, après le passage des batteries, manque d'être victime d'un accident. En tournant court, son cheval glisse et tombe à genoux, puis sur le flanc. Le colonel se dégage rapidement et saute en selle pour regagner la ; tête de ses troupes. Comme de coutume, la marche est fermée par la cavalerie, l'artillerie à cheval et les cyclistes. Les guides, armés de la lance où îiotte le fanion tricolore, obtiennent un gros siiccès. Ainsi, ils ressemblent, décidément, aux dragons d'Alcala. de « Carmen »... Les troupes étaient présentées par le général Dewitte; l'infanterie par le général Gillis, la cavalerie par le général I-eclercq, l'artillerie par le colonel de Fauconvai. La tenue de nos soldats a été irréprochable. Dans le public, l'on se rendait compte du travail et^des progrès accomplis. Encore quelques spectacles de ce genre et l'armée aura !j bientôt conquis cette popularité et cette con-j fiance dont elle a tant besoin et qui lui ont tou-I jours fait défaut jusqu'ici. LE SÉNAT LA LOI SCOLAIRE Séance du 8 avril ' La séance est ouverte, à 2 h. 15, sous la pré sidence de M. de Favereau. LA LOI SCOLAIRE M. Gobleî regrette que le ministre n'ait, pa: fait procéder a une coordination du proje avant de le soumettre au Sénat. M. le ministre. — La loi charge le gouver aement de coordonner après. f/1. Goblet. — Mais avec ce système on ne s'j retrouve pas. L'orateur reproche au projet d'interdire au: libéraux de faire des legs aux écoles officielles ilors qu'il est permis aux catholiques de fain les legs aux écoles libres. Le gouvernement exerce sa censure sur les Livres scolaires employés dans les écoles pu jliques ; liberté pour les écoles congréganistes Les instituteurs officiels ne peuvent se jetei ians la mêlée des partis ; les instituteurs librec sont des courtiers électoraux. Les écoles du clergé subsidiées n'ont aucuiK Dbligation et tous les droits. L'orateur cite des exemples tirés de livref cléricaux. La guerre scolaire de 1879, dit un de ces ma nuels, a coûté trois fois plus de millions qu< a guerre franco-allemande. (On rit.) Voici un manuel publié à la plus grande gloire de Dieu. A la page 290, après avoir ex pliqué que le prêtre est supérieur au Roi, l'au leur ajoute : « Dieu lui-même obéit au prêtre ! j Il y a des pères de famille qui acceptent ce-enseignement. C'est leur droit. Mais les autres' le sais que vous allez me dire qu'il y a la dis pense. Mais comment applique-t-on les disposition: le la loi à ce propos. On m'affirme que, dans le nombreuses communes, on refuse aux en rants le droit d'être absents pendant le cour: le religion. On les parque alors au froid, dan: [a cour, ou on les force même d'assister passi cernent à la leçon. On ne dira plus : « M. Goblet est un apache. ' Mais on pourra dire : « Ce monsieur professi une opinion qui produit des apaches. » Or pourra continuer à prétendre : que voter pou: les libéraux est un péché mortel. On pourr< continuer à dire que les libéraux appartien lient à une secte ténébreuse faisant la guerr< ii Dieu, et que les socialistes sont des voleurs Une neutralité respectueuse, dites-vous, es encore un crime de lèse-religion. La conclusioi forcée est que l'école doit être exclusivemen aux mains d'instituteurs congréganistes. Il n< suffit pas d'enseigner la religion, il faut encori faire des fanatiques. L'Eglise dit à l'école clé ricale : « Je vous livre des âmes, rendez-mo des votes ! » Dans un mois, quatre de nos provinces von renouveler leur députation. Il leur appartien ara de dire si elles sont pour votre œuvre d réaction et si elles approuvent qu'un parti s livre à une aussi odieuse tentative d'assurer h suprématie d'un parti sur les autres ! (Trè bien ! à gauche.) LES TRAITEMENTS DE LA MAGISTRATURI Un membre de la droite dépose le rapport su les traitements de la magistrature. M. Wiener réclame l'urgence. Ce projet, dit il, ne soulèvera aucune discussion. L'urgence est repoussée par la droite. M. Fléchet. — Les couvents d'abord ; la ma gistrature après ! REPRISE DE LA DISCUSSION M. De Bast combat énergiquement le projet Il accuse le gouvernement de se servir, en fa veur des couvents, du pouvoir qu'il a conqui par la fraude. Et cela pour étendre un ensei gnement qui sème la haine et la division parm les enfants. (Très bien! à gauche.) Votre loi est une loi de parti. Mais la fore du nombre n'est pas la toute-puissance. Nou avons conscience de défendre contre vous le droits de la justice ! (Très bien ! à gauche.) Votre loi est révolutionnaire dans ses ten dances. Elle porte atteinte à l'égalité des Be: ges devant la loi. En traitant la moitié du pay comme vous le faites, vous soulèverez la. rt probation publique. La Belgique n'est, pas er core mûre pour la servitude 1 (Applaudisse ments à gauche.) M. Speyer examine la loi et montre combie: elle diffère des assurances qu'on entend foi muler à droite. En 1884, le gouvernement clérical a supprim huit cents écoles. Après les suppressions, on commença la pt nétration cléricale. La loi de 1895 rend l'instruc tion religieuse obligatoire. En 1911, troisième étape. Le pays flamand es conquis ; il reste à conquérir la Wallonie. Alor on invente la nécessité de sauvegarder la 1 berté du père de famille. En 1911, il existait en Belgique 21,081 classe primaires, dont 9,120 (adoptées et adoptables ayant un caractère nettement confessionne Quant aux autres, elles sont soumises au rt gime de l'obligation religieuse. Il y a en Be gique 15,240 classes confessionnelles et 5,0C classes neutres. Voilà qui est caraçtéristiqu< Il n'y a qu'une seule province où les classe neutres sont plus nombreuses que les classe confessionnelles : c'est la province de Liège. Dans le Luxembourg, il y a 817 classes coi fessionnellcs et 58 classes neutres. Dans le Lin bourg, il y a 818 classes confessionnelles et ur seule classe neutre. C'est à étendre ce régime à tout le paj qu'aboutira la loi. L'orateur cite ce qui se passe à Dochan. O y a relégué l'école communale dans un hamea éloigné; tandis que l'école adoptée est au cent] du village. Pendant quelques années, 1a. pop lation s'en contenta. Mais, le contrat d'ado tion étant arrivé à terme, vingt-cinq pères ( famille réclamèrent la suppression de l'éco adoptée et son remplacement par une éco communale au centre du village. Le conseil communal s'y refusa. Les paren envoyèrent tous leurs enfants à l'école éle gnée, mais elle était insuffisante pour les r cevoir tous. Et c'est ainsi que les parents so ■contrariés dans la liberté de leur choix. C parents se sont alors adressés au ministr O naïveté ! Le ministre les a envoyé prom ner... M. Speyer passe au principe de l'égalité d subsides. Qu'est-ce qu'un subside? Un secours d'«£ gent accordé par l'Etat à une œuvre ayant i raractère d'utilité publique, afin ele lui pernn tre de rendre plus de services encore. Une école publique est ouverte à la général: dc-^ citoyens. L'Etat la subsidie. Très bien. Mais « quid » quand cette école appartie exclusivement à une confession? Dans le pi jet, le gouvernement sUbsidie plus forteme ces écoles que les écoles officielles. Si une école est ouverte à. tous, elle est moi subsidiée que si elle est créée exclusivement l'usage des cléricaux. Votre système de l'égalité des subsides ce sacre la plus choquante des inégalités, pu qu'il aboutit à mettre à la portion congrue écoles officielles et à favoriser les écoles clé cales. (Très bien ! à gauche.) Non. non, vous ne voulez pas l'égalité père de famille et l'égalité des subsides. Vo ioi n'a qu'un but : accaparer les enfants pc leur inspirer la haine des vérités modernes. m. Hanrez. — Et créer des générations del crétins ! m. Speyer. — Vous pouvez nous écraser aujourd'hui, mais nos principes, quoi que vous fassiez, finiront par triompher! (Applaudissements à gauche.) L'orateur reçoit les félicitations de ses ainiS' politiques. m. Lekeu. — Le problème de l'éducation doifc s'envisager sous trois aspects : le droit de l'en-. faut, le droit de la famille et l'intérêt- de la société. La puissance paternelle, dans la conception moderne, est exclusivement instituée dans F.in-térêt des enfants. ; Le droit de l'enfant ne peut plus être sacrifié : à l'intérêt de la société. L'intérêt de la société est d'assurer à tous ses . membres le plus de bien et de sécurité possible. Le droit de l'enfant et l'intérêt social se , confondent donc. Il n'est pas de justice absolue en matière éducative en dehors de l'enseignement intégral. Celui-ci serait non seulement, l'égalité du point ; de départ, mais ce serait aussi la fin des affaires et des bénéfices de la. bourgeoisie, le renversement des barrières qui séparent la classe diri-' geante de la classe dirigée. Toute l'organisation capitaliste est le contre-pied de l'enseignement Intégral. Voyez ce que vous faites des érudits et (les artistes ? Vous tenez sous votre coupe, à côté des autres, un prolétariat de techniciens et de praticiens. 1 On continuera mercredi. HORS FRONTIÉRES Mercredi S avril. Il s'avère chaque jour davantage que l'Italie aurait désiré vivement pouvoir intervenir ■ manu miilirtari en Epire, région qui, on le sait, se trouve située dans sa zone d'influence., Jusqu'à présent, grâce au ciel, ses ! alliés ont pu se mettre en travers de ces bel-! liqueux des seins. Mais rien ne dit que,demain, ; ou les jours suivants, Rome ne passera pas ' outre el n'essaiera de mettre une main officieuse sur un territoire qui lui assureraU la , domination absolue de l'Adriatique. ; L'on est curieux de savoir vers quel point i se dirige l'escadrille de torpilleurs partie celle nuit de Brindisi. Espérons qu'elle arri-. vera après la note de la Triple-Entente ù, . Athènes. i , L'Albanie se rend si bien compte des diffU t cullés de sa position, difficultés aussi bien juridiques que stratégiques, qu'elle s'est empressée de demander à la Roumanie d'intervenir auprès de la Grèce. L'Albanie oublie que la Grèce ne peut rien, t et que tout le drame présent a pour unique l point de départ l'injustice commise par l'Eu-, rope sous la suggestion austro-italienne, et l qui soumet au mbreit une population pure-5 ment hellène. Le drame du « Figaro » La journée des confrontations sensationnelles: MM. Barthou et Caillaux en présence -De Paris, le 8. — M. Boucard, juge d'ins-itruction, confronte aujourd'hui MM. Caillaux - et Barthou, mais, avant lia confrontation, M. Caillaux demande à compléter un point important de sa déposition d'hier. 1.1 indique au juge qu'ill -résulte, ;Vson avis, des faits qu'il a . portés à sa connaissance, qu'il était établi ; d'une façon certaine qu'avant le drame ni sa ' femme, ni lui, n'avaient été préoccupés de j l'affaire Rochette. Ce n'est donc pas pour éviter .la publication du rapport Fabre que Mmo 3 Cailllaux s'est rendue le 16 mars au « Figaro ». s M. Caillaux ne croyait pas au document Fabre M. Caillaux rappelle d'ailleurs qu'il ne croyait pas à l'existence du document Fabre, , puisque celui-ci lui avait affirmé qu'il n'y en . avait pas. D'autre part, sa femme et lui pen- - saient que s'il y avait publication d'une note - quelconque, elles aurait .lieu élans un journal du soir. 1 M. Caillaux constate ensuite .que, dans l'affaire Rochette, il n'a rien fait qui puisse enta--, cher son honneur. La (Commission d'enquête n'a fait qu'émettre une appréciation politique - sur son action.Il aurait d'ailleurs protesté eon* " tre cette appréciation à la tribune "de la Gham-t bre, si .une réserve ne lui était pas commandée s dans les circonstances actuelles. « J'aurais dit - que, ministre des finances,j'avais le droit d'informer le président du conseil des inconvé- s nients que pourrait présenter, pour le marché des valeurs, certaines plaidoiries. J'aurais dit il que j'avais le droit .de transmettre une soll-i-I- citation à mon chef. Abus d'influence ? Non, 0 GJcte de gouvernement, tout simplement. Main-tenant .que .l'on connaît (la vérité tout entière, ^ a qui fera-t^on croire que Mme Caillaux a fait Hé geste du 16 mars pour éviter à son mari une i- démarche politique? » i- M. CailS-aux ayant terminé son exposé com- 0 plémentaire relatif au rapport Fa'bre, le gref-s fier de M. Boucard, M. TaphaneL lui relit sa déposition et la confrontation commence. M. Caillaux contre M. Barthou u •e Cette confrontation a été empreinte de la i- plus grande courtoisie. v La confrontation a roulé uniquement sur le [£ point de savoir si Mme Gueydan, sous un ré-ie verbère, avenue d'Antin, a lu à M. Barthou les deux lettres intimes. ts M. Barthou, sans donner de démenti formel à M. Caillaux, dit qu'une confusion a pu ger-^ mer dans l'esprit de ce dernier. « J'ai très w, bonne mémoire, dit M. Barthou, et si Mmo e. Gueydan m'avait lu une lettre ele dix-huirt pa-e- ges, il m'en serait certainement resté un souvenir. Or, je tiens à affirmer que j'ai toujours es ignoré, jusqu'à ces jours passés,l'existence des r deux lettres dont parle M. Caillaux. Je ne con-in naissais seulement que le document Fabre. Il ;t- est probable que M. Caillaux, qui connaissait l'existence des deux lettres intimes et hypno-tisé par la crainte de les voir publier, a pu nt penser que Mm® Gueydan en avait donné con-■0. naissance, mais dl se trompe. » nt M. Caillaux maintient que M. Barthou lui avait parlé des lettres intimes en lui dîisant n? que Mm*Gueydan lui avait montré des papiers M. Barthou réplique que M. Caillaux avait ,n. certainement fait une confusion. Il lui avait, is- en effet, parlé d'une conversation qu'il avait e;4 eue avec Mwe Gueydan, m «lis que cette conver- 1 sation remontait à environ un an. Ju m. Caillaux contre m. Avril yr M. Boucard entend ensuite M. Avril, rédacteur au « Figaro ». Celui-ci déclare que M.

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