La dernière heure

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s.n. 1914, 13 Mars. La dernière heure. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kp7tm73n24/2
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours férié? de 10 à midi Ziob annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'AGESJCE BAVAS, 8, place des Martyrs, 8 (1« étagre) = à Bruxelles. »1 La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* 72 NEUVIÈME ANNÉE VENDREDI 13 MARS 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS BRUXBLLB3 FEOVUIC1 Fr. 1.00. . UN MOISj . . » 3.00. . TR01S-MOIS Fi. 4.00 . 6.00. . SIX MOIS'. . m 8.00 » 12.00. . UN AN. . . . • 16.00 Pour l'étranger le prix de Bras elle», le port en pla«. 11 n'exiite pas d'abonnement menscel. — Pour Bruxelles indiquer, en s'abonnrjit, si l'on désire recevoir l'édition du soir ou celle du matin. — Les frais de recouvrement «ont à la chargo des abonnés. ^3asatm>gfHri""inw.> 1 -Î asax'-if miaing» CONTRE VENUS ! Le geste de la suffragette anglaise qui, pour répondre à l'arrestation de l'agitatrice Mrs Pank-hurst, hache en sept morceaux une Vénus dé Velasquez, est venu donner le coup de gong à une polémique, plus paisible mais non moins acharnée, qui se poursuit à Paris, où, justement, un journal du matin annonce l'expérience suL vante : Aux élections législatives du 26 avril, ce journal aménagera, à ses frais, des sections de vote pour les femmes.. Vote blanc, que les bureaux officiels, naturellement, n'enregistreront pas, mais qui, par le chiffre comme par l'opinion des votantes, donnera une indication précise sur : la popularité comme sur lafportée du vote féminin. Restera ensuite à convaincre l'égoïsme et la vanité des hommes! Ici les propagandistes de la réforme ne sont plus d'accord : Faut-il employer la douceur, faut-il employer la violence ? La suffragette qui a haché à Londres une Vénus de Velasquez récolte à Paris une presse contradictoire. * — Acte de vandalisme stupide ! me disent certaines féministes militantes. « Chose curieuse! C'est dans les milieux artistiques que j'ai rencontré des « excusateurs » et même des admirateurs de cette suffragette : — Certes, me dit-on, tout vandalisme nous émeut, et celui qui s'attaque à la peinture ancienne plus qu'un autre ! Combien de Parisiens font deux et trois fois par an le voyage de Londres pour aller passer deux heures à cette National Gallery, dont on vient ainsi d'abîmer un des plus beaux chefs-d'œuvre, ou bien à la Collection Wallace, qu'aucun amateur français ne peut voir sans.un amer seh-timent de règret, car elle devait être léguée à la ville de Paris. Si elle fut léguée à Londres, c'est la faute du président Grévy : Le collectionneur Richard Wallace était Anglais, mais sa collection était toute française. En outre, il habitait la France. Il demeurait au château de Bagatelle, dans le Bois de Boulogne. Il avait annoncé qu'il léguerait ses tableaux au Louvre, mais il nourrissait une ambition : il voulait être décoré ! ht) collectionneur Chauchard eut plus tard les mêmes exigences, et on n'hésita pis à lui donner la plaque de grand^offieier de la Légion .'.yi'-hnjit1-j-.nu.v- obiswwr- y".a-»'; îi dé lableaux qui ne valent pas le dixième de ceux de Wallace. Malheureusement, celui-ci vivait au temps du président Grévy, qui s'obstina, tandis que son gendre, hélas !. vendait derrière son dos le ruban rouge à tout venant (scandale Wilson), à le refuser au gentleman britannique. C'était de la vertu mal placée. Plus mal placée encore fut celle de Mme Grévy, qui refusa d'inviter aux bals de l'Elysée lady Wallace, sous prétexte que celle-ci n'avait pas toujours mené une vie scrupuleusement bourgeoise. Tant et si bien que la collection Wallace fut léguée à Londres. Nous sommes quelques-uns, en France, qui pardonnerions plutôt au vieux bourgeois Grévy l'affaire Wilson que l'affaire Wallace ! Ceci pour vous dire que nous ne sommes pas suspects d'indifférence, quand nous excusons pourtant la suffragette qui crève un chef-d'œuvre de Velasquez. C'çst que ce chef-d'œuvre a un nom qui fait image et symbole : La Vénus au miroir ! — Je ne vois pas le rapport... — Mettez-vous dans l'état d'esprit d'une suffragette, à qui cette jolie femme nue, mollement étendue sur de riches draperies, pour s'admirer dans une glace, montre son derrière ! Car.c'est là le sujet du tableau. Ne symbolise-t-il pas admirablement l'apathie que les vierges maigres du féminisme se voient opposer par leurs sœurs grasses, voluptueuses et bien Tentées ? En vain leur crient-elles, à ces belles dames de Londres et de Paris : Vous qui êtes heureuses, pensez à vos sœurs qui souffrent ! Pensez aux ouvrières en chambre qui.gagnent quinze sous pour quinze heures de travail, parce que les Parlements masculins laissent dormir dans les cartons la loi sur le minimum de salaire ! La femme sera électeur, ou elle continuera d'être exploitée. Le vote des femmes, ce serait la fin de l'al-èoolisme électoral en France, la fin des armements en Allemagne, la santé et la paix du monde ! De sorte que cette question de vie ou de mort, pour le quart ou le tiers des femmes, est aussi une question de civilisation pour toute l'humanité.Elles leur crient cela, ces pauvres filles héroïques ! Et cependant les Vénus, celles qui sont puissantes sur l'esprit de l'homme, celles qui pourraient lui arracher l'immense concession,- pour toute réponse, à leurs sœurs de misère, montrent tranquillement leur nu I Si jamais coup de hache fut symbolique, compréhensible, excusable, c'est bien celui qui va frapper, dans la toile de Velasquez, toutes les Vénus sans cœur et sans énergie! kMAUWCE OS y/AUF.FFE. ^ COMMENT L'ENNEMIE DE VÉNUS FUT CONDAMNÉE [De notre Correspondant.] Londres, jeudi : Miss Richardson, l'auteur de l'attentat commis contre la « Rockeby Venus » de Velasquez, à .a National Gallery, comparaissait, cet fEtf ■ - ■ SP^- ' - r : Miss Richardson !a suffragette qui a lacéré le tableau de Vélasquez, photographiée au poste de police. En bas, le couperet dont elle a fait usage. après-midi, devant le magistrat pour être jugée1. Le ministère public flétrit la conduite de l'accusée. Son crime, déclara-t il, est lâche et sans excuse. Son résultat le plus clair a, été la fermeture des principaux musées et l'impossibilité dans laquelle se trouvent actuellement les Anglais et les étï'angers, aussi bien hommes que fenir/f w, de contempler de ?A g? Jaques œuvres <"Paî'^*.*Atwj-" „< Miss Richardson tint à présenter elle-même sa défense. Non seulement, elle ne songea pas à nier son acte, mais elle n'hésita pas à s'en glorifier. ■■— J'ai peut-être autant que personne, décjara-t-elle, le respect de l'art, mais j'ai encore un souci bien plus grand de la justice. Je crois fermement que lorsqu'un pays détourne ses yeux de la justice, et préfère maltraiter et torturer des femmes, il doit s'attendre à ce que ces femmes se révoltent. Si ceci n'excuse pas mon acte, il permet au moins qu'on le comprenne. On a dit que l'attentat que j'ai commis est lâche, mais l'attentat qu'a commis le gouvernement contre Mrs Panckhurst est le pire des outrages : c'est un meurtre lent, un meurtre prémédité. Le fait est que la nation est actuellement morte ou endormie. Les ci-tojrens de ce pays doivent prendre bien garde que si, à cette onzième heure, ils ne lèvent pas la main pour sauver Mrs Panckhurst, c'est en vain que dans quelques années, ils l'étendront pour sauver l'empire. On pense bien que le ton de cette harangue n'était pas fait pour inciter le juge à la clémence. Aussi, prononça-t-il contre l'accusée le maximum de la peine, soit six mois de prison. — Je regrette, ajouta-t-il, que la loi ne me permette pas d'ordonner un plus long emprisonnement. Je crois, en effet, que six mois d'incarcération constituent une peine tout à fait insuffisante pour le crime commis. (Daily Chronicle.) LES CHEMINS DE FER DANS L'ALASKA [De notre Correspondant.] Londres, jeudi : On mande de Washington que la loi autorisant le gouvernement à construire cent mille miles de chemin de fer dans l'Alaska pour une somme de cent soixante-quinze millions de francs et qui vient d'être adoptée par le congrès a été signée aujourd'hui par le président Wilson et par les présidents de la Chambre et du Sénat. L'apposition de ces signatures au bas du texte de loi a donné lieu à une cérémonie solennelle: Un grand nombre de hauts fonctionnaires de l'Etat étaient présents et les signataires utilisèrent une plume spéciale, faite d'or pur de l'Alaska et montée sur un porte-plume fabriqué avec une défense de mastodonte Retrouvé en Alaska et que l'on croit vieux de cinq mille ans. (Daily Chronicle.) LA MÉDITERRANÉE "LAC ITALIEN,,! Paris, jeudi. — D'après la « Petite République », on a des raisons de croire, dans les milieux français, que le gou- ; vernement italien partage les sentiments ; qui ont cours dans le peuple italien et qui tendent à considérer la Méditerra- : née comme 'un lac italien. Pour réserver l'avenir, il aurait, au cours de l'année dernière, quelque temps après l'entrevue à Kiel du roi Victor- ! Emmanuel et de Guillaume II, conclu ; avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie des accords qui étendent à la Méditerranée certaines des stipulations de la Triple-Alliance. On aurait commencé à soupçonner ce fait nouveau au moment de la réoccupation d'Andrinople par les Turcs. Des précisions seraient ensuite venues confir-jneyjoes,soupçons. - £Iavas.. L'OURS RUSSE CHANGE DETÂuIQUE Paris, jeudi. — Le correspondant du En ce qui concerne le traité de com- « Temps » à Saint-Pétersbourg télégra- meroe entre la Russie et l'Allemagne, le phie le résumé suivant des déclarations renouvellement d4 çë traité sera discuté annoncées comme provenant du ministre en toute tranquillité. -Entre les deux gou- de la guerre. vernement, il n'&w^uctine raison de con- Le correspondant ajoute qu'on consi- fl.it. — Havas-Rj<mfcér. dère ces déclarations comme une réponse , - D„rCct: Di recp à la campagne allemande, réponse d'au- LA «MPlf; tant plus autorisée, dit le correspondant, Saint-Pétersbourg, jeudi. — Commen- que non seulement elles ont été signées tant la campagne allenîànde la « Vetcher- par leur auteur, mais que le texte en a na Vremia » insiste, fcomme la « Gazette été approuvé en haut lieu. de la Bourse » sur lés intentions pacifi- j Voici, d'après le « Temps », ces décla- ques de la Russie, ma>s elle déclare que rations : celle-ci ne peut pas t< ^ter indifférente à La Russie poursuit en silence, depuis l'accroissement mili t . re de sa voisine. ] cinq ans, sa réorganisation militaire. Le journal croit q»e le ministre de la J Jusqu'à présent, notre plan, en cas de guerre obtiendra san~ ^doute les crédits guerre, avait un caractère défensif en se qu'il demande à la Douma pour renfor- basant sur des forteresses à la frontière cer l'armée, car toupie monde comprend de l'ouest. Maintenant, no'us avons re- que, dans les circonstances actuelles, < noncé à cette tactique pour adopter l'of- l'augmentation devl ;\rmée de 500,000 J fensive. En conséquence, nous transpor- hommes est absoluln nt nécessaire. La tons, d'après le nouveau plan, les opé- campagne de l'A lie 01'. i;ne ne pourra pas rations à plus de mille verstes à l'ouest arrêter l'exécution ce plan, tracé de- de la ligne primitivement fixée. Après puis longtemps et _qi.i ■ sera achevé très < maintes transformations, nous avons, au- probablement.*— H^v^îs-Reuter. i jourd'hui, une armée sur pied de paix ,,. f — augmentée d'un tiers avec une cavalerie qui est peut-être, au point de vue du F^17i[ïlT nombre, la première du monde. Cette ar- iLPiLUA I JtV:1 àl" vialw inée est prête à tous les points de vue. ,v , , " Nous avons apporté des transformations A -Piîîï'Tîf'l*I ï importantes dans l'artiilerie munie acr Jl tuellement d'armes perfectionnées qui ■' dépassent même les canons français et ^ allemands. Le service d'approvisionné- ILS OFFRAIENT EN V&NTE ments des projectiles est organisé de telle néft^rrDTC'S' façon que l'artillerie russe ne souffrira lilib 111 Ktj plus, comme dans les précédentes guer- eu a îdrsrc tvé\iîdi'\cit,i/"\ivt res, de l'insuffisance des munitions. rKArrHo JU> Ui rU5I HUN Le service du génie a fait les mêmes UT VOLÉS DANS "L'AUTO POSTAL progrès. Les sphères militaires russes M n'accordent pas une importance exagérée à la valeur des dirigeables en temps de Mercredi, dans. la&natinée, quelqu'un guerre et donnent leur préférence aux se présentait aux guichets d'un agent aéroplanes. La Russie accorde une atten- de change de là place de Brouckère, 38, tion particulière aux appareils géants et y offrait en ventejune liasse de titres Sikorsky, qui peuvent être autre chose d'une société parisienne. que des éclaireurs. L'armée, en cas de En examinant |||legis|re des valeurs conflit, non seulement sera puissante signalées commlgfflBbpées d'opposition, quant au nombre, mais bien instruite, un employé consta^^que les titres qu'on parfaitement équipée, munie de tous les lui présentait y-^g|Hr aient, perfectionnements de la technique mili- Tout en gardant les valeurs, l'employé taire actuelle. Nos efforts tendent vers pria le visiteur de s^Toprésenter dans le l'oubli de la fâcheuse doctrine de la dé- courant de l'aprSBKidi. fensive, mais l'instrument qu'est notre La police fut OTjtoiédiatement préve- armée est préparé surtout à la guerre nue, et M. Angei|ij$i:sen, officier de po- par désir de conserver la paix. Pour les lice judiciaire, plaranaussitôt en surveil- Etats agressifs, les préparatifs russes lance l'agent judiôwffre Le Herdt et l'ins- peuvent être désagréables, car ils oppo- pecteur Mûllaért.» sent un obstacle trop sérieux aux con- Vers 5 heures de relevée, au moment voitises que suscite notre immense ter- où l'homme revint chez l'agent de chan- ritoire et c'est dans ce sens qu'il faut ge, les policiers luïgmireriUla main au comprendre le mécontentement de la collet. Un individu, qui l'avait accom- presse étrangère. pagné et qui l'attendait sur la place, fut La «Liberté » publie des déclarations arrêté à son tour. J analogues à celles du « Temps » et ajoute Tous deux ont été conduits au commis- que ces déclarations, qui étaient primiti- sariat de police de ■ la rue Marché-au- vement destinées au « Rouskoië Slovo » Charbon, où M. Apgerhausen établit ont été publiées, aujourd'hui, par la leur identité et procéda à leur interro- « Gazette de la Bourse », qui les donne gatoire. Ce sont deux Français, arrivés comme émanant d'une très haute auto- à Bruxelles depuis deux jours. rité militaire. L'un d'eux déclare avoir acheté les ti- INTFRVIFW DF M «ÎASSONOF tr€S dans un débit de vin' Q11'*1 exploite, INTEKVItW DE Ni. SA&SONOF à un consommateur qu'il ne connaît pas. Budapest, jeudi. — M. Andréas Adon- L'autre prétend n'avoir aucun rensei-jan, correspondant spécial du journal gnement sur la provenance des valeurs. «Est» à Saint-Pétersbourg, a eu une L'enquête commencée par M. l'officier entrevue avec M. Sassonof au sujet de de police ju,d ici a i re>-A ngerh au sen, a étala situation extérieure. Le ministre a dé- bli que les deux individus arrêtés, claré que l'augmentation de l'armée rus- avaient également yendu des titres chez se doit être attribuée au fait que l'Aile- un agent de changé de la rue Marché-magne a commencé à augmenter ses ef- aux-Herbes. fectifs. La France et l'Autriche-Hongrie Ces dernières valeurs, ainsi que celles ont suivi cet exemple. C'est en Russie offertes e6 vl^nto ch^V -, ; agent de chan-que le rapport entre l'effectif de l'armée ge de la place «le Br _>uckère, provien-et le chiffre de la population est le plus nent, assure-t-on, du fameux vol commis faible, comparativement aux autres le samedi 28 février, dans le camion au- > Etats européens. Les intentions de la tomobile postal, rue Chauchat, à Paris. Russie d'augmenter son armée d'une fa- Voici l'identité des deux individus qui çon tout à fait pacifique, sont également sont actuellement détenus à la prisbn imputables au fait que la Russie est ré- de Forest.^ L'un s'appelle Campergue solue à maintenir la paix de toute sa André, né à Mouret, en 1886, chauffeur, force. Elle veut, en quelque sorte, la ren- domicilié rue Lepic, 29, à Paris; le deu-dre obligatoire. En ce qui concerne les xième est un certain Salomon Sebi, né rapports entre la Russie et l'Autriche- à Guelura, en 1878, demeurant également Hongrie, les troubles de l'année dernière à Paris. sont dissipés. Lorsque le nouvel ambas- ■ — sadeur Szapary, dit M. Sassonof, me don- nro rrMBiro nn n.n na l'assurance.lors de sa visite d'introduc- LE VOTE DES rLlnmEo AU LAi tion, que les efforts de la monarchie ten- daient à une bonne intelligence avec la „ ^ /■% . j. -i Russie, je lui répondis qu'il trouvait le notre Correspondant.] terrain bien préparé, attendu que la Rus- Le Cap, jeudi. — L'assemblée législaf- sie était animée des mêmes intentions ve revenant sur son vote du 18 février a Les déclarations violentes de la presse adopté en seconde lecture par 62 voix n'ont pas une importance décisive. Elles contre 30, le bill conférant aux femmes ne réflètent pas les intentions des Etats, le droit de vote législatif. — Reuter. OXFORD CONTRE CAMBRIDGE C'est le 28 mars que se disputera, sur la Tamise, !e fameux match annuel à l'aviron opposant l'un à l'autre les deux huits représentatifs des universités d'Oxford et de Cambridge. Nos gravures représentent les deux équipes » l'entraîna mont; en haut, Ox« forci; en dessous, Cambridge, FOLLE JEUNESSE L'ESPIONNAGE A L'ALMA MATER .'ÉTENDARD DE LA RÉVOLTE .ES CARREAUX DU "VICE,, 0 On se souvient du tapage |_ . que firent les journaux Ufn cléricaux, il y a quelques mois, autour d'un incident de •oulage auquel avaient été mêlés des itudiants de l'Université de Bruxelles. D'est à peine si on ne nous menaça )oint d'une affaire diplomatique avec 'Angleterre, pour outrage public à son ■eprésentant à Bruxelles. Nos bons journaux cléricaux furent pleins, huit jours durant, d'articles en-lammés stigmatisant les funestes effets le l'éducation laïque. Ils sont moins prolixes, aujourd'hui, pour exposer à leurs lecteurs les vio-ences auxquelles se sont livrés les doux agneaux que l'Aima Mater louvaniste j'efforce d'élever en Jésus-Christ. Fâchés d'être espionnés en dehors le l'Université par les ingénieux pro-îédés d'un nouveau vice-recteur, les étudiants se sont rendus, il y a quelques jours, en un cortège de plusieurs centaines, devant la' maison du nouveau s. vice », pour réclamer sa démission. Après avoir copieusement conspué leur bête noire et chanté à satiété: « Démission, démission, le vice-recteur est un cochon », les étudiants, pris d'une rage subite, mirent en pièces, en un 2lin d'œil, toutes les vitres de la maison honnie. Puis, ils allèrent exécuter le même programme au siège de la société soupçonnée de donner, au vice-recteur, le concours de son espionnage. Ces jeunes gens ont de l'énergie et, sans aller jusqu'à approuver leurs violences, on ne peut s'empêcher de ressentir une certaine sympathie pour leur goût d'indépendance et leur haine de la délation. Il- serait déplorable que la jeunesse universitaire se laissât, sans protester, appliquer des méthodes d'école primaire et de jardin d'enfants. Aussi, ne les accablerons-nous point d'épithètes excessives. Certes, un carreau cassé n'a jamais rien prouvé, si ce n'est la fragilité du verre. Les étudiants de Louvain auraient pu défendre plus efficacement leur indépendance par d'autres moyens. Mais ils ont raison de ne point courber le front jsous la férule. , En ce qui concerne la violence qu'ils y mettent, leurs éducateurs ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Un des tristes héros de la propagande cléricale ne leur prêchait-il pas, il y a quelques mois, que, pour être bon catholique, il faut de bons poumons et des poings solides? Ces jeunes gens ont les uns et les autres, et ils s'en servent. M. le « vice » en fait la triste expérience. Une Maison cambriolée La servante de M. B..., négociant, rue de 1-a Sablonière, 23, en arrivant, jeudi, vers 6 heures du matin, dans la cuisine, installée dans1 les sous-sols, constata avec surprise que les tiroirs des meubles qui garnissent la pièce étaient ouverts et avaient été fouillés. L'argent destiné aux frais du ménage avait disparu. Elle alla réveiller imrçédiatement ses maîtres.M. B... et sa femme eurent vite constaté que des cambrioleurs s'étaient introduits dans leur habitation, en escaladant le mur d'une impasse voisine. Les malfaiteurs, après avoir exploré la cuisine, étaient decendus à la cave aux vins. Us y ont volé tout un stock de bouteilles et en ont même vidé trois sur place. Un volumineux panier de linge fut également emporté. . L'officier de police Lefèvre, prévenu, s'est rendu s'ur les lieux. Il a procédé aux constatations d'usage, mais ne possède aucun indice au sujet des coupables.Dramatique Suicide d'un Employé de Banque M. L..., employé dans une banque du boulevard Bischoffsheim, habitait, avec sa femme et sa fille, âgée de 11 ans, rue de l'Inquisition. Jeudi matin, Mme L... se trouvait dans sa cuisine, lorsque t<tut à coup une détonation d'arme à feu se fit entendre. La pauvre femme accourut vers la chambré' de son mari et trouva celui-ci, étendu au milieu du plancher, dans une flaque de sang. A ses cris, des voisins accoururent. Un médecin fut requis d'urgence, mais le praticien ne put que constater la mort, qui avait été foudroyante; M. L... s'était-tiré une balle de revolver dans la tempe droite. On ignore les motifs de cet acte de désespoir. LE SUICIDÉ REPENTI Mercredi, vers 8 heures du soir, M. X..., célibataire, demeurant, avec ses parents, rue Wéry.'a voulu se suicider en se jetant dans le premier étang d'Ixelles. Trouvant, sans doute, l'eau encore trop froide et revenant sur sa sinistre résolution, il est ressorti lui-même de l'étang. C'est trempé jusqu'aux os, qu'il a été recueilli au commissariat de la place Sainte-Croix,, où les parents, prévenus, ont apporté des vêtements et du linge secs. M. X... se trouve sans emploi depuis assez longtemps déjà. C'est pour ce motif qu'il avait pris la détermination d'en finir. LtS HAVAuto Ut L UUHAuAN Ut Ntliit A NtW-YURK Les fils télégraphiques et téléphoniques " sabotés „ par le " blizzard „ qui fut le plus violent dont on se souvienne en Amérique depuis 1888. A î A rHAMRRF RFÏÏ (PF combien d'années cette exploitation cou- rL DLiLiOI-1 vrira les frais qu'elle nécessitera? 1 II est resté muet sur ces points, et ï Â (T'S^I'FîfOIÏI? pour cause, car, au dernier conseil co- LR Vi!\l I lonial, il a déclaré, sans ambages, que, ^T- si la situation du Congo devenait moins DU BUDGET COLONIAL Bdgique devmit évidemmeat La vérité, c'est que l'on continue à SEANCE DU JEUDI 12 MARS nou? ca(=her des choses. On veut endormir i opinion publique par Elle est ouverte à 2 heures, sous la pré- de jolies promesses, que l'on sait sidence de M. Schollaert. d'avance ne jamais pouvoir tenir. M. Mechelynck résume brièvement les Ce qui est vrai le caoutchouo observations qu il a présentées hier. est vrai pour les a£tres produits coio. La grosse difficulté du projet du mi- niaux nistre, dit-il, réside dans le fait que, /V * ,, , , contrairement à ce que l'on avait tou- . 0l? n? Peut en valeur Çongo jours cru et soutenu, le fleuve Congo tropical, parce que les moyens de trans-. n'est pas navigable. ports font défaut. On ne saurait memç Ainsi que je le signalais hier, il existe transporter les vivres pour les blancs^ . iin bief de plus de 600 kilomètres qui ka,tanga, la situation est loin n'est pas franchissable et qui ne le sera e e brillante. vraisemblablement jamais. Il n'y a qu'une issue possible: avoir Or, on avait compté surtout sur la recours à la main-d'œuvre jaune. Il voie navigable pour relier le Katanga est certain que le Chinois et l'Hindou au Bas-Congo. supportent mieux le climat tropical et Il faudrait donc remplacer d'urgence même celui du Katanga que le blanc, cette voie par une ligne de chemin de Lorsque nous avons proposé, jadis, la fer. libre entrée des colons jaunes, M. Ren- Le plan du ministre prévoit la création kin nous a répondu que la colonisation de plusieurs nouvelles lignes. Mais quel par les races jaunes était mauvaise. sera le coût de ce programme? Quoi qu'il en soit, la question de la Il faut, avant tout, achever les lignes main-d'œuvre est urgente et angois. en construction. Il faudra, pour cela, un santé. capital de 50 millions, si pas plus. . , ,, Pour exécuter le programme développé la question agricole. 1 ora- par le ministre, il faudrait au moins 650 decI,îre a gf*. quelques exploi- millions tations, rien 11 a ete fait dans cet im« Or, le ministre reste absolument muet m®nse territoire. sur ce point. Il ne nous dit pas où l'on U y a d'ailleurs fort peu d'émigrants trouvera ces capitaux. Il ne nous dit belges au Congo. pas s'il compte entreprendre tous les L'émigrant belge se dirige systémati- projets à la fois, ou s'il compte procéder queipent vers le Canada et les autres _ par étapes. Etats de l'Amérique. Il serait oiseux lie ~ L'orateur critique la gestion financière revenir sur cette question. Cependant, il de la colonie. paraît que, pour le développement de Nous nous trouvons en face d'un pro- l'exploitation agricole, il faut des co-gramme très vaste, dit-il, mais le pays Ions blancs. Mais, d'autre part, les cornet la Chambre ignorent totalement com- pagnies d'exploitation minière préfèrent ment on se procurera les ressources pour la main-d'œuvre jaune. Or, il y a in-l'exécuter. On doit abandonner cette po- . compatibilité absolue de mœurs et de litique vague et dangereuse. ^ caractère entre jaunes et blancs.L'exem-L'on aura demain recours à des em- pie du Natal prouve que les deux races prunts pour sauver la situation. Ces em- ne s'entendent pas. Les uns vont-ils prunts amèneront de nouvelles charges, manger les autres? L'avenir le dira. Seront-elles couvertes par les produits Quoi qu'il en doit, la destinée de de la colonie? Etant donnée la situation notre colonie est très obscure et trèa peu brillante dans laquelle celle-ci se confuse. (Acclamations à gauche.) trouve en ce moment, il est permis d'en (Voir suite en page 2.) douter. (Très bien ! à gauche.) Discours de M. Jourez - A Pnr.MTr.nir M. Jourez. — "Le ministre nous a dit qu'il s'étonnait du bruit que l'on'faisait TDTr» (T\iT*'W A A T*TT "RwT autour du déficit de 21 millions. Ce n'est * J. pas ce déficit, en lui-même qui émeut ï>fT ^ITÏT T Al TMIT T l'opinion publique, c'est la proportion JLrll# w J. JL*JLy.ra. <U IvX il# JL©r énorme dans laquelle il s'est augmenté _ ces derniers temps. Durazzo, jeudi. — Demain matin, Le ministre invoque cet argument que sera publiée la proclamation suivante la cause de ce déficit Téside principale- du roi au peuple : ment dans la crise de l'industrie du -au • » caoutchouc. Albanais Lors de la reprise du Congo, l'on nous Aujourd hui, l'Albanie, libre et indé- avait promis que le travail forcé serait pendante, entre dans la nouvelle his« sévèrement combattu dans toute la co- toire. Le destin de la Patrie est doré- lonie. navant confié au roi, à la sagesse du Nous avons fait remarquer alors qu'il gouvernement, aux vertus patriotiques, en résulterait forcément une diminution Le chemin à parcourir est long et par- importante dans la production, car il est ^_v ^ établi que l'on ne parviendra jamais à faire travailler tous les indigènes que La première société du Congo belge —■ ■111 -- -i||■" fut fondéo avec un capital de un million, dont 200,000 francs furent versés. Or, ce capital, réellement restreint pour une entreprise d'une telle envergure, rap* porta à ses actionnaires plusieurs mil-lions. C'était le résultat du travail forcé, jm de l'exploitation des indigènes. Je ne rappellerai pas ici les horreurs qui se produisirent durant les premières années de l'occupation^ Elles furent tel- A mesure que ie travail forcé diminua, y , ' la production du caoutchouc baissa éga- Les plantations de caoutchouc du Bré- • sil ne tardèrent pas à aggraver la crise Aujourd'hui, cette crise est complète; | et tous les arguments que nous avons dé- h T' veloppés lors de la reprise, se confir- jm Il est donc plus que jamais certain v $ que la Chambre a voté la reprise avec 1 y» >% Srè une légèreté réellement déconcertante. 1 tà r\ Or, rien ne prouve que la situation » M f s'améliorera. Il faudrait que la consom- très considérables, et les personnes com- 1 ^tiinih n 11 1Î1 pétentes ne le croient guère. On nous-a dit nue la Colonie se suf- firait bientôt à elle-même et que cela _ r était le cas pour les Indes néerlandaises premier ministre d'Albanie et britanniques. En ce qui concerne les Indes néer- semé d'obstacles, mais aucun obstael# landaises, je suis à même de dire que n'est insurmontable pour un peuple qui cette affirmation est absolument erro- a des traditions célèbres dans l'His- née. toire ancienne et qui, comme vous, a Le budget de l'Inde néerlandaise se une grande volonté de travailler et de clôture, annuellement' par des déficits, progresser. Notre devoir et celui de no3 L'orateur donne lecture de passages successeurs sera toujours la recherche tirés d'un ouvrage traitant de. cette co- du bien-être de la nation avec toutes Ionisation. Il en résulte que cette co- nos forces. Inspiré ^ par ce sentiment, lonie constitue une lourde charge pour Nous avons accepté de vos mains la la métropole. Couronne albanaise. Le ministre s'est borné à faire l'apo- Albanais, au moment où nous mon- logie de l'administration, mais il ferait tons sur le trône, nous attendons que bien mieux de parler des choses mêmes tous vous accouriez autour de votre du Congo. Roi et. travailliez avec Nous "pour ac- II fait grand état de l'exploitation compJir nos aspirations nationales. — minière et forestière. Mais, sait-il dans Guillaume Ior. ». — Havafs. •

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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