La dernière heure

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s.n. 1914, 10 Août. La dernière heure. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/c824b2xx6n/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELI Ouverts de 9 à S 1/2 Le» jour» fériés de 10 à midi lies annonces ©t réclames se reçues aux bureaux du jourz et & l'AGSNCE HAVAS, place des Martyrs. 8 (1M étai à Bruxelles. La Derniée Heure ' SEUL JOURNAL BELGE aytint fait contrôler et certifie par experts comptable! ai sermentés prè» de» tribu naux, les tirage» quotidien et moyens de ses numéro payants. Constat : = PAR JOUR : 125.922 NUMÉRO LE PLUS GRAND JOURNAL EEIJE, LE MIEUX RENSEIGNÉ Jjf. jp. ^ 1 JLiVO unvn.1^1/ /i JLy D t. a £/| JLrf t, rniE/VA ^ Jf. Jf- N* 222 NEUVIÈME ANNÉE LUNDI 10 f-UT 1914 CINQ CENTIMES LA CONVENTION DE GENÈVE On a maintes fois parlé, au cours de précédents articles, de la Convention de Genève, dont, les bienfaits se sont si souvent fait sentir pendant les périodes tragiques. que traversa l'Europe. Nous avons vu comment fut fondée la Croix rouge, à la suite de la Conférence de Genève de 1863. Pour que les vœux exprimés par cette Conférence fussent exaucés et que les sociétés créées en suite de ses résolutions fussent admises à prêter leur concouis uux armées, il fallait que les gouvernements y donnassent leur assentiment et s'entendissen). sur les conditions d'existence d'une œuvre qui, à ce point de vue, devait être internationale.Seize puissances se montrèrent disposées, dès la première heure, à envoyer des délégués à Genève pour l'élaboration d'une convention. Cette seconde Conférence se réunit au mois d'août 1864 et rédigea, en quinze jours, un traité qui fut signé, le 22 du même mois, par les plénipotentiaires de douze des Etats représentés. Ce traité, qui porte dans l'Histoire le nom de « Convention de Genève », comporte dix articles, dont voici la substance : Les belligérants doivent prendre soin, saus distinction de nationalité, des militaires blessés ou malades qui se trouvent à leur portée;Les hommes qui, après guérison, s'ont incapables de reprendre les armes, doivent, s'ils appartiennent à l'armée ennemie, être renvoyés dans leur pays, au lieu d'être gardés comme prisonniers de guerre; On ne peut commettre des actes hostiles contre les ambulances, et les hôpitaux, ni s'en emparer, s'il s'y trouve des blessés ou des malades et s'ils ne sont pas gardés par une force militaire; Les ambulances ne peuvent, en aucun cas, être dépouillées de leur matériel, et les évacuations sont considérées comme neutres; Le personnel hospitalier, tant administratif que médical, est déclaré neutre; il ne peut être troublé dans l'exercice de ses fonctions, ni retenu en captivité. . Des. encQUMP_em.ejils .sont ofteris. aux'fiabiÉcUUiE ues localités voisines du théâtre des hostilités, afin qu'ils prêtent leur assistance au service de santé des armées. Enfin, pour le personnel et le matériel auxquels la Convention confère des immunités, on doit faire usage, comme signe de reconnaissance, d'un drapeau blanc à croix rouge ou d'un brassard aux mêmes couleurs, que les autorités militaires des belligérants ont seules le droit de délivrer. Sous sa forme concrète, la Croix rouge s'appelle tantôt « Société de secours », quand elle se montre par son côté positif et déploie autour de ses protégés une activité réparatrice; tantôt « Convention de Genève », quand elle apparaît sous un aspect plutôt préventif, c'est-à-dire comme une sauvegarde qui met les blessés à l'abri d'éventualités de nature à aggraver leur état. Comme on devait s'y attendre, le traité de 1864 fut critiqué des deux côtés, les uns lui reprochant de méconnaître les exigences du métier des armes, les autres trouvant qu'il ne restreignait pas assez l'emploi de la force. Ce qui prouve que, à part certaines méprises et certains abus inévitables surtout au début, il avait, en réalité, tenu un compte équitable des nécessités de la guerre et des revendications de l'humanité, c'est que soumis à l'épreuve de plusieurs guerres et de multiples discussions, son texte primitif a été maintenu. En 1868, sur une demande des sociétés de secours réunies l'année précédente en congrès à Paris, une conférence diplomatique, tenue à Genève, entreprit de reviser et de compléter la Convention. Les articles additionnels qu'elle adopta sont intéressants en ce qu'ils stipulent le droit, pour le personnel des ambulances, de rester à son poste, malgré l'occupation par l'ennemi, et de se retirer ensuite sur sa demande au moment fixé par le commandement dos troupes occupantes; puis le droit pour les blessés tombés entre les mains de l'ennemi d'être renvoyés dans leurs foyers après guérison, lors même qu'ils ne seraient pas incapables de servir, pourvu qu'ils s'engagent à ne pas reprendre les armes pendant la durée de la guerre. D'un autre côté, la Conférence ' de 1868 arrêta un ensemble de dispositions destinées à étendre à la marine les principes posés par la Convention de Genève pour les armées de terre. Une conférence diplomatique, assemblée à Bruxelles, en 1874, pour chercher, sur la proposition de l'empereur de Russie, à codifier les lois de la guerre, confirma simplement le traité de 1864, sans méconnaître les additions ou rectifications qu'il comportait. Aujourd'hui, le traité est accepté par tous les Etats de l'Europe et par la plupart des pays des autres Continents. R- B. L'HOTEL DE VILLE DE MULHOUSE :n- rsé! LA BATAILLE D'ALTKIRCH ité £ LA PRISE té, I DE MULHOUSE i« EST CONFIRMÉE xa- - t LES FRANÇAIS SON! ,n, ACCLAMÉS EN ALSACE es fs ILS ONT DÉPASSÉ LA FRONTIÈRS lr" DE 40 KILOMÈTRES 'e; 6s LE PAYS SE SOULÈVE : il Paris, dimanche. — Cominuni qué du ministère de la guerre di en 8 août. — C'est vendredi, a la toril ur bée de la nuit, que la brigade fran ,„t çaise d'avanl-garde est arrivée devant Altkirch. La villè était déi'cn l(j_ due par de très forts "ouvrages de T(i campagne, occupée par une bri-ns oatle allemande. Les Français oui ,e_ donné l'assaut avec un élan magnifique. Dans une charge furieuse, .», un régiment d'ini'nntei'ie enleva le; piiili- iu:i uftfulîrafi<;inui m.- après lu] qs combat très vif en avii'nt des lignes. ce Les Français ofit mis les Allemand; en fuite à la baïonnette et il en esl a_ ainsi depuis le début de la campa-n_ gne. Les Allemands se sont retirés re dans un grand désordre, abandon-ls_ nant les ouvrages de seconde ligne ,jx qui pouvaient cependant encorè te-e*s nir et ont évacué la ville. Un régi-lj_ ment de dragons s'est lancé à la le poursuile des Allemands dans la direction de Walheim, Tagolsheim, jx Itlfurth, les poussant très vivemenl jg et leur infligeant des pertes sérieu-re ses. Le colonel et sept officiers du u_ régiment français ont été "blessés, tg La nuit permit aux Allemands de de se dérober. Les Français entrèrent alors dans Altkirch, vieille cité alsacienne qui leur fit un accueil enthousiaste. L'n immense cri de joie retéhtit. .Vieillards, femmes et enfants embrassaient les soldats. Les poteaux de la fronlière sont portés on triomphe. L'émotion est indescriptible.A l'aube, la brigade d'avant-garde se femit en marche sans rencontrer les Allemands.Dans l'après-midi, nos éclaireurs abordèrent les ouvrages de campagne, nombreux et importants, qui protégeaient la v^lle et ils constatèrent qu'ils avaient été abandonnés. A 5 heures, nos colonnes débouchent devant Mulhouse en longeant le chemin de fer. A Brunstadt, les Alsaciens sortis de la ville saluent d'acclamations frénétiques le drapeau français. Un immense Cortège s'organise et acclame les soldats. En moins d'une heure", Mulhouse est occupée. La cavalerie française, traversant la ville au galop, a poursuivi l'arrière-garde allemande. Les avant-postes français se sont installés dans le nord de Mulhouse. Il serait prématuré d'indiquer les conséquences de ce premier succès, mais la conclusion en est que la brigade française, attaquant la brigade allemande retranchée, la mit en déroute. Le mot déroute est le seul qui convienne. Les pertes françaises ne sont pas excessives comparées au résultat. c j[ Le mordant français fut prodi-gieux.L'occupation de Mulhouse, grand nt>1 centre industriel et inlellect'uel de l'Alsace, aura dans toute l'Euro- =a" pe nu immense1 retentissement. P Mtkirch est à 17 kilomètres cle r |j Mulhouse, à 18 kilomètres de la pia frontière. jû° Les Français se sont donc avan-|és dans l'Alsace d'une quarantaine de kilomètres. f Les \llnmands se sont retirés dans la direction de Neufrisach. 1 Toute l'Alsace est soulevée contre eux. Cela va aggraver la situa- ■ lion. Le général Joffre a adressé à |f l'Alsace une proclamation qui fut h aussitôt affichée et lue avec passion par les Alsaciens. Collé proclamation dit: Enfants R-de I Alsace, après 4i ans de dou- ,j_ loin ruse attente, les soldats fran- jX IU çais fou loi 11 à nouveau le sol île tl_ volrq noble pays. Ce sont les pre- * u. niiers ouvriers île la grande œuvre ïv e. '-|e revanche. Po'ifj eux quejtg éniô-, .^4 n_ lion et quelle fierté. Pour parfaire || IC celle oeuvre ils ont, fait le sacrifice M de leur vie. La Nation française, I ^ -unanimement, les pousse et dans H j_ les |!is de leurs drapeaux sont ins- jf c Sï'ts les mots magiques : Droit et S» ' Libellé. Vire l'Alsace ) Vive l-,f i.- .,j ■ — r . ' M» " Le ministre de ta guerre a adres-j's sé au général en chef, le télégram- ||£ me suivant: L'entrée des troupes ■-françaises à Mulhouse, aux ac-clamations des Alsaciens, fait tres-saillir d'enthousiasme toute la )e France. .l'ai la ferme conviction que e_ la suite de la campagne nous appor-tera des succès dont la portée mili-I taire dépassera celui d'aujourd'hui, K la mais ce début de campagne de I guerre énergique, la brillante offen- I £ sive que vous avez prise en Alsace non nous met dans une situation mora- en ; u le qui nous apporte un précieux s réconfort. Je suis profondément ^ j*e heureux, au nom du Gouverne- non ment, de vous exprimer toute sa frai gratitude. LE, i (s.) Messimmy. ^ L'occupation de Mulhouse .a eu pr« lieu aujourd'hui. Le bruit que des ?,uv mines avaient décimé nos troupes blà-est totalement faux. L'ennemi, mis bien que retranché, souffrit beaucoup plus que les Français. L De très vifs engagements de cava- gar lerie au sud de la Meuse témoignent put de l'ascendant pris dès maintenant £aj par la cavalerie française sur la gùi cavalerie allemande. Une patrouil- pré le allemande composée d'un offi- lati cier et de vingt-deux uhlans ren- n contre une patrouille française u composée d'un officier et de sept i chasseurs à cheval. Les Allemands diri i hésitent à attaquer. L'officier aile- , -I mand et les vingt-deux uhlans s'en- , fuient. ?ci lue it De nombreux fails semblables gm 1- se produisent et constituent un leu > symptôme intéressant de l'avan- val ie ta.se que donnent aux Français leur de i. entrain et Jour décision. — Havas. qu\ ;s Bruxelles, dimanche. — La lé- d'" ;s galion de France confirme les dé- ci" s- pêches Havas sur la prise d'Alt- tcr kirch et de Mulhouse par les Fran- r- çais. t 1- .1 —— ,vrc s- siv CE QU'EST MULHOUSE rèl x is UNE VILLE FRANÇAISE % fiai 1- UN GRAND CENTRE II INDUSTRIEL = IS La vijle alsacienne de Mulhouse est fl lS un ancien chef-lieu d'un arrondissainent B Il français. Elle avait étii prise par les Aile 2- inands on 1870, et précisément — coinci-" dence curieuse — au mois d'août. Elle avait été annexée à l'Allemagne par le ,a traité de Francfort (1871). j 3- Mulhouse est une cité essentiellement ^ 3- industrielle, qui compte actuellement »s 105,000 habitants. Elle s'élève, dans le I sud de l'Alsace, sur l'Ill — qui s'y divise ie en plusieurs bras — ]e canal du Rhône au Rhin avec bassin et le chemin de fér de Strasbourg à Bâle. Elle fut ville im-périale au XII8 siècle; se trouvant en I 3, butte à des luttes intestines, elle s'allia I ; i- aux villes suisses au XVIe siècle et en-[e tra dans leur confédération. En 1798, après que fut signée la paix jj de Bâle, elle se donna à la France. Lorsque le traité de Francf t annexa l'Alsace à l'Allemagne, la grande majo-lS rité de ses habitants optèrent pour la leui t. nationalité française. - LES ALlîj ANDS EN RECUL X BELGIQUE —i ' L'OFpSIVE FRANCO-BES î PROCHAIN La situation J.- ,-hic à être excellen à Liège, en ;dtpjjc>j l'investissement < la ville. C^t irij-.tissement était d'à leurs dans l'oidi il n'a pas d'importa ce. L'investisseifb.. qui peut constitu S?: une entrave à J (,ue bataille ou ma É|é che, a surtout pd^but de rendre irnpc 1^' sible, par les riv) i normaux, les coi 9g ! munications âyf 'extérieur. ■H Tous les fori3lj.1t aux mains de n PB | soldats. OnrCovJiie même comme p< r#,J ! s». r'.< 'i [' •. \ y'\<( allemand". M' contre nos f0yvW7^:rîiblent pas deve être nnport?.m<|pense qu'ils ne d posent pas de tjucoup de projectiles. De temps à aiif seulement, on éntei un coup de c:uu.. Ce détail est de 11 ture à noas rasa1 r davantage encore. LES RA^AILLEMENTS ="5'" On a posé, àji ifférentes reprises, , ■ question de sav< [ si les forts disposaiê dé vivres en qqw'tés suffisantes. — Il n'y a pi de doute à cet égal and nous a-t-on dé! a ré officiellement; ] .j forts ont tous 1^ ravitaillements néc< saires. 1 iro- I; UNE rf>UE DU ROI Le roi a pasA dimanche matin, s ' ^ place, la revue ri a 3° division et de J5° brigade (pi A pris une part si 1 leurouse à la di/iuse des forts et de '?"• ville 5- LE GENERAL LEMAN a le glorieux défenseur de Liège lè r" AUTOUR DES FORTS 1- j Rencontré, ce matin, un brancardier ' qui arrivait du théâtre de la guerre, pour passer une heure dans sa famille. 1- — Les cadavres allemands sont en :e nombre fantastique; dans les fossés, il y )_ en. avait l'épaisseur de 1 m. 50! x LES SECOURS FRANÇAIS ^ Dans la nuit de samedi à dimanche, de nombreux trains emportant des troupes ia françaises ont paaSé par Bruxelles. LES DEFAILLANCES ALLEMANDES Les soldats français confirment l'im-U pression de leurs camarades de Belgique au sujet des défaillances des Allemands. Ceux-ci fuient éperdus devant les armes iS blanches; quatre hussards français ont i, mis en déroute une centaine de uhlans. 1- LES FAUSSES NOUVELLES Le gouvernement met le public en î- garde contre les nouvelles tendancieuses lt publiées par certains journaux hollan-^ dais. Ces nouvelles partent de Berlin. Elles sont imaginées par les Allemands, a qui essaient, par là, de justifier les re-1- présailles qu'ils exercent contre la popu-i- lation civile. £ DIMANCHE 5 HEURES 1/2 SOIR Le communiqué ollicicl, transmis ,s dimanche, à 5 h. HZ du soir, dit : La situation des troupes alleman-des ne s'est guère modifiée depuis hier en Belgique. Il y a lieu de si-s gnaler pourtant le recul complet de n leurs détachements avancés de ca-i- va lerie, sous la poussée irrésistible ir de nombreuscsfhoupes françaises s. qui, dans Ici Ajournées d'hier ci a. d'aujourd'hui, ont débarassé de toul ennemi une partie considérable du (_ territoire belge, situé au sud de la Meuse. Aucun engagement sérieux ne s'est produit aujourd'hui. L'offensive allemande est entièrement arrêtée.Aucune action féricusc ne se produira donc ava.it que les forces principales francises et belges ne passent simultanément à l'offensive pour déloger l'envahisseur. CE QUE DIT E L'ATTACHÉ MILITAIRE FRANÇAIS A BRUXELLES " Les forts de Liège ne seront pas pris : Nous sommes là. „ nte Nous rencontrons, dimanche matin, de-vaut la légation de France, l'attaché mi-litaire français, équipé en guerre, prêt lin" à sauter 011 auto. lier Nous l'abordons. Il rayonne, visage ar" ouvert, très droit, accueillant, os- _ A-t-011 confirmation officielle de la )m* victoire de Mulhouse? — C'est !a victoire d'Altkirch, qu'il 303 faut dire. C'est là qu'eut lieu la bataille. ? ,eu Nos troupes ont bousculé, les troupes al-lemande> et sont Entrée- à Muîliou.se, 111. 17 kilomètres plus loin. l'Alsace est sou-'!::T levée. - Jis' L'auto ronfle. Nous demandons.encore: 5- — L'armée belge? înd — Je la connaissais, je connaissais sa na" valeur, son endurance. Souvent j'eus 3- l'occasion d'être d'un aut-re avis que mon confrère allemand. Lui, ne cachait pas un certain dédain pour vos troupes. Je la les admirais, au contraire. Les événe-■ nt ments m'ont donné raison. Et maintenant, aidez-nous à calmer une certaine nervosité que nous avons cru découvrir dans le public. On était 4s, prêt à reprocher aux Français de ne pas arriver assez vite. C'est notre bonne foi qui en est cause. Appuyez sur ceci : Nous ne croyions pas à l'invasion de la Belgique; nous ne sur croyions pas que l'Allemagne osât violer 2 la les traités. Aussi avion»-nous concentré va- nos troupes en Alsace. 2 la Maintenant, tout êst en ordre. Les forts de Liège ne sont pas pris et ne seront pas pris. Nous sommes là. » LE PRIXJDU PAIN SA RÉGLEMENTATION OFFICIELLE Le gouverneur du Brabant a lancé les | deux circulaires suivantes : Aux Bourgmestres des communes du Brabant Monsieur le Bourgmestre, | Comme suite aux instructions de ma |r dépêche du 8 août courant, je vous prie III de veiller à ce qu'aucun abus ne se com-Ë| mette dans la vente du pain au prix que ïffî Vous croirez devoir fixer. 9 Si les habitants de votre commune se S trouvaient en situation de craindre de ne plus disposer de farine pour la fabrica-|P tion du pain, vous auriez à me le faire savoir et à solliciter de ma part l'autorisation nécessaire pour permettre à la meunerie que vous indiquerez, de déli-vrer la quantité de farine que je déternij- lii iaire disponible et des nécessités de la population entière du Brabant. Je tiens à ajouter que des solutions in-—• terviendront incessamment. Le Gouverneur, J E. Beco. Aux Administrations communales du Brabant Messieurs, M>ur -k® ^nistre de la guerre a prescrit aux meuniers qui ne dépendent pas de la zone en de ravitaillement des positions fortifiées jj y d'Anvers, Liège et Namur de suspendre leurs ventes et livraisons de farine et d'attendre des instructions. En agissant de la sorte, le ministre de la guerre a eu , pour but de répartir uniformément la ae farine dans l'étendue du pays et en mê-me temps d'empêcher la spéculation sur le prix du pain destiné aux classes -pau-DES vres- Le département de la guerre, surchar-i'im- gé, m'a confié la haute main, à partir du iqne 8 août courant, sur les stocks de froment nds. et de farine existant dans lès moulins de :mes la province. Nul ne pourra en recevoir ont sans mon autorisation préalable. Je ré-ans. partirai les quantités disponibles entre les communes, et je vous confie le soin de les distribuer entre les boulangeries ' en au fur et à mesure des besoins. En cas uses d'accord préalable entre diverses com-llan- munes, celles-ci voudront bien m'avertir rlin. de leurs arrangements et j'en tiendrai nds» cqmpte dans la mesure du possible, ni™" J'ajoute que le ministre de la guerre P réquisitionnera les navires de blé qui entreront au port et les répartira entre mies diverses meuneries du pays. Il fixe pour la farine un prix uniforme. Ce prix est, jusqu'à nouvel ordre, de 28 francs TïïlS i€S 100 kilos, sac non compris. Vous dé-; : terminerez à votre tour le prix du pain, en tenant compte des usages locaux,mais . je ne pourrai admettre que le prix déduis passât 32 centimes le kilogramme. Les » si- transports en chemin de fer seront gra-l tuits depuis les meuneries jusqu'aux lieux de destination. Vous vous enten-,C(l~ drez, à ce sujet, avec les autorités mili-ible taires locales. ises Vous aurez soin de faire remarquer /■ et aux meuniers que, d'après les ordres du f0U, ministre de la guerre, leurs stocks de , froment et de farine constituent une pro-' "u priété de l'Etat mise à sa disposition et e la qu'ils s'exposeraient à des poursuites très sévères s'ils en usaient dans des conditions autres que-celles dictées dans riC la présente circulaire. (cil- Le gouverneur, ar- E. Beco. D'autre part, on confirme que l'admi-nro- n-istration communale de Bruxelles a „ fixé à 32 centimes le prix du pain par rccs kilogramme net. 1 11C Des vérifications fréquentes seront fai-Sive (es dans les boulangeries, afin d'assurer la sincérité du noids. T 17C TDHPUFFC r-innnrto i Rrnvpilps cflsnufis et des colbacks oris à l'ennemi D'APRÈS DES DÉPÊCHES DE SOURCE NÉERLANDAISE i DE NOMBREUX SOLDATS ALLEMANDS AURAIENT FUI DE LIÈGE ON EN ARRÊTE EN HOLLANDE Amsterdam, dimanche. — On mande de Maestricht, le 6, au «Nieuwe Rolterdamsche Courant» : Des régiments allemands qui ont pris part à l'assaut de Liège, ont pris la fuite poursuivis par les Belges.Vingt-deux fantassins prirent la fuite à travers Montenaeken et Vol-der. Ils ont été arrêtés et amenés ce soir, ù 6 heures, à la grand'garde pour être internés. Un officier de santé néerlandais a arrêté aujourd'hui un auto militaire allemand avec son chauffeur qui s'était aventuré en territoire hollandais et l'a conduit ici pour être interné. Un auto de la Croix rougo a ramené aujourd'hui deux _-q£fvaiarw- ot -orni >- nff^eiar—a lu»- - mand légèrement blessés. Ils ont demandé à être conduits en auto à Aix-la-Chapelle, mais leur demande fut repoussée catégoriquement par le commandant de la garnison et ils ont été internés pour être soignés ici à l'ambulance de la Croix rouge. — Reuter. DEUX ESPIONS DÉGUISÉS EN FEMMES Une dame convenablement vêtue, se trouvait samedi soir à la terrasse d'une brasserie de la place de la Justice. Ses allures parurent suspectes au tenancier et à deux autres consommateurs. Ils eurent bientôt la conviction qu'il s'agissait d'un individu déguisé en femme. Le tenancier alla à la recherche d'un agent, mais n'en trouva pas. Lorsqu'il revint sur ses pas, l'étrange consommateur avait disparu. Une heure plus tard* on le retrouvait à la porte de Flandre. Cette fois, des gardes civiques l'appréhendèrent et le conduisirent à la caserne du Petit-Château. C'était un Allemand. Samedi, vers 9 heures du soir, une femme vêtue de noir, la figure cachée sous une voilette à gros pois, tenant à la main une sacoche de cuir brun, se baladait 1 dans la rue Van Aa, à Ixelles, où elle annotait les numéros de certaines habita-' tions. Deux personnes de la rue furent frap-; pées des étranges allures de l'inconnue. Elles la dévisagèrent et eurent la certitude qu'il s'agissait, ici encore, d'un ; homme déguisé en femme. Celui-ci, se voyant observé, s'éloigna précipitam-i ment. Il fut filé par les deux femmes, . mais celles-ci, ne rencontrant nulle part ni un agent ni un garde civique, perdirent la trace du mystérieux personnage rue Dehennin. La police prévenue mit des agents judiciaires aux trousses de • l'individu, mais il ne fut pas retrouvé. ! Des gardes civiques, de service rue : Archimède, samedi à 10 heures du soir, aperçurent un individu hissé sur les ; toits. Certains d'entre eux prirent posi-' tion dans les encoignures de portes, d'où ; ils tirèrent une dizaine de coups de feu ! dans la direction de l'individu qui ne fut pas atteint et réussi à disparaître. Samedi, dans la soirée, le commissariat de la Ire division de police était ' avisé que des individus, supposés être J des Allemands, cherchaient à couper les • fils téléphoniques sur les toits de la rue Coudenberg. Des agents et des gardes ci- . viques accoururent sur les lieux. Les : toits furent explorés, mais les recherches restèrent infructueuses. LES NOUVELLES ARRIVÉES PAR LA VOIE DE PARIS SONT FAVORABLES Paris, dimanche. — Le « Petit Parisien » annonce que de nombreux députés et anciens ministres ont rejoint leur corps en qualité de simples soldats ou. d'officiers subalternes.. On cite notamment MM. Caillaux, Ceccaldi, Klotz, Lebrun, Métin et le député socialiste Jean Bon. La « Petite République » dit que la ligue franco-italienne organise une légiotn garibaldienne. Le colonel Laura, président du comité garibaldien, a offert d'équiper un premier bataillon composé de volontaires italiens. On mande de Londres au « Standard » : On annonce qu'une armée russe forte de 500,000 hommes et 500 canons se trouve actuellemest à la frontière allemande. Le correspondant de 1' « Echo de Paris » à Rome enregistre le bruit que l'empereur Guillaume a quitté Berlin, se dirigeant vers la frontière de la Lorraine. V Le correspondant du « Petit Journal » à Rome apprend que l'Italie serait prête à publier le traité de la triplice pour prouver qu'il n'y a pas de « casus-fede» ris ». On mande de Londres à « Excelsior » que le yacht « Thistle », appartenant à l'impératrice Eugénie, a été transformé en navire-hôpital. On mande de Nich à « Excelsior » que les Autrichiens ont tenté de franchir la Dririn t]s f iHHsni uouze officiers et 500 soldats û;é>'- et plusieurs centaines noyés. — Havas. JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE DE L'HOMME ET DU CHEVAL LE KAISER LANCE FNPn&F UNE PROCLAMATION Le Kaiser vient de lancer à son peuple la proclamation suivante: « Depuis la fondation de l'Empire, il y a eu 43 ans, l'objet des efforts de mes ancêtres et de moi-même a été de préserver la paix du monde et d'avancer par des moyens pacifiques notre vigoureux développement. Mais nos adversaires étaient jaloux des succès de notre œuvre. Il y a eu une hostilité latente à l'est et à l'ouest it sur mer. Nous l'avons supporté jusqu'à présent, car nous étions instruits de notre responsabilité et de notre puissance. Maintenant, cependant, ces adversaires désirent nous humilier, en demandant que nous restions les bras croisés en attendant nos ennemis, qui se préparent eux-mêmes à une prochaine attaque. Us ne veulent pas souffrir que nous maintenions une fidélité résolue à notre alliée qui lutte pour sa position comme grande puissance et avec l'humiliation de laquelle notre puissance^ notre honneur seraient également perdus. Aussi, le glaive doit décider. Au milieu de la paix parfaite, l'ennemi nous surprend. Par conséquent,aux armes ! Tout retard et toute faiblesse trahirait la Patrie. Etre ou ne pas être, telle est la question pour l'Empire que nos pères ont fondé. Etre ou ne pas être pour la puissance allemande et l'existence allemande. Nous devons résister jusqu'au dernier souffle de l'homme et du cheval et nous devons combattre même contre un monde d'ennemis.Jamais l'Allemagne n'a été subjuguée, quand elle était unie. En avant avec Dieu, qui sera avec nous comme il* fut avec nos ancêtres! Guillaume. » UN BRUIT A SENSATION Paris, dimanche. — M. Hanotaux, dans le « Figaro », dit que des bruits courent avec une singulière insistance, d'après lesquels l'Empereur d'Allemagne serait prisonnier parmi le.: siens. L'Empire aurait d'autres chefs. U serait victime du parti de la guerre, qui aurait à sa tête son fils et qui menace de l'expulser du trône. M. Hanotaux ajoute que dans les proclamations lancées ces jr- -s derniers on ne reconnaît plus le style habituel d»! l'empereur. I ^ » . i . pr** ^ \ -, LES UNIFORMES FRANÇAIS LES UNIFORMES ANGLAIS De gauche à d\i>ite : Officier d'infanterie, soldat de la ligne, zoilave, artil- 1. Lieutenant des Highlanders (petitetenue); 2. Fantassin; 3. Colonel d'état» leur, cuirassier, drafion, hussard, «oldat du géni«. major; 4. Capitaine de fusiliers; 5. Officier d'infanterie (en manteau); 6. High» lander; 7. Cavalier; 8 et 9. Fantassin en manteau; 10. Infanterie montée.

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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