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s.n. 1914, 30 Janvrier. La dernière heure. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cc0tq5sz39/
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La Dernière Heure N. 30. NEUVIEME ANNEE. w ' riOT -T- \ BDBE1X : S, roe St-Plerre l BRUXELLES. En stmains : de y à 5 1/2. Jours fériés; de 10 à midi. T£l£nh ^ Annonces et Abonnements 4370 ieigpn»jR<d 4Q4Q parlem. 8913 Direct. 9571 LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX KbNStlUNt BRUXELLES ABONNEMENTS PBOYINCB I Fr. 1.00. . . UN MOIS . . » 3.00. . . TROIS MOIS Fr. 4.00 » 8.00. . . SIX MOIS. . » 8.00 » 12.00. . . UN AN . . . » 10.00 CliyQ CEMTIMES^ TOUTES LES SEMAINES L'Édition Illustrée (le pages) Le numéro s centimes ABONNEMENTS Pour l'Etranger les prix de Bruxelles, le port en plus. H n'existe pas d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles indiquer en s'abonnant si l'on désire recevoir l'édition du soir ou celle du matin. — Les Irais de recouvrement sont à charge des abonnés. tf. VENDREDI 30 JANVIER 1914 SERVICES DE PUBLICITÉ 1. . ... Les annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à YAaencè Havas, 8, Place des Martyrs, S (1er étage), à Bruxelles. (Téléphone 585). Dn ministère des Airs L'émotion soulevée en France par les révélations que le sénateur Reymond avait apportées à la tribune du Sénat sur le triste état de l'aviation militaire, s'est aggravée avec le second discours de ce sénateur, discours où il a achevé le procès des bureaux du ministère de la guerre. Visiblement, le haut état-major français n'a pas cru à l'aviation. Les officiers qui demandaient à s'y consacrer étaient considérés soit comme des embusqués simplement désireux d'échapper aux corvées de la caserne, soit comme des ambitieux assoiffés d'arriver par des moyens excentriques. Cet état d'esprit du haut commandement se trahit par le fait que les officiers aviateurs sont considérés, au point de vue de l'avancement, comme partis en congé pour leur plaisir! S'ils veulent obtenir un grade supérieur, il faut qu'ils reprennent leur place dans le rang, sur le plancher des vaches, derrière les camarades restés à terre et qui, pendant qu'ils batifolaient dans lés airs, ont accompli leur métier de soldat. Même mauvaise volonté à l'égard des recrues qui arrivaient au régiment, pourvues du brevet d'aviateur, et demandaient naturellement à servir dans les parcs d'aérosta-;tion, au moins comme soldats mécaniciens et metteurs au point. Les commandants de recrutement mettaient toute leur application à verser au contraire ces « tireurs au flanc » dans les forts de l'Est ou dans les bataillons de chasseurs alpins! Et cela, cependant que les parcs d'aviation manquaient d'ouvriers mécaniciens (M. le sénateur Reymond a donné les chiffres), au point de n'en avoir parfois que cinq pour quinze aéroplanes à entretenir! Cette pénurie de personnel technique est la seule raison pour laquelle tant d'officiers se tuaient sur des. appareils insuffisamment mis au point! Les résultats sont éloquents : L'armée française, qui pourrait avoir — si elle avait su utiliser les entjiôusiasniô^pt les compétences uvaient'de tout cùté — mille et même deux mille avions à opposer aux gros Zeppelin d'outre-Rhin, ne dispose pas, aujourd'hui, de plus de 150 officiers pilotes capables de servir utilement en cas de guerre! Ces officiers sont chacun très supérieurs, par tempérament, à leurs collègues de l'armée allemande, mais on ne peut en dire autant des appareils qu'ils .montent. Le sénateur Reymond donne la palme à l'Angleterre pour les biplans de poids lourd, et à l'Allemagne pour toute une série de brevets, inventés en France, mais beaucoup mieux utilisés de l'autre côté du Rhin. En somme, et en mettant les choses au mieux, la France serait simplement sur un pied d'égalité avec l'Allemagne pour le nombre des aéroplanes, alors que pour compenser son infériorité en dirigeables, elle devrait avoir un nombre beaucoup plus grand de torpilleurs aériens. Et la faute en incombe uniquement aux « bureaux », aux sacro-saints bureaux routiniers du ministère de la guerre. Ceci reconnu, la création d'un ministère des airs, aussi indépendant dans sa sphère que le ministère de la marine, était une idée logique. Le sénateur Reymond n'a pas osé aller jusque là ; il réclame contre les bureaux de la guerre seulement des réformes de détail, alors qu'il faudrait avoir le courage de trancher dans le vif le cordon ombilical qui retient encore, hors de saison,, l'armée de l'air à l'armée de terre. Ce que Colbert, sous Louis XIV, fit pour créer la marine française, en instituant l'inscription maritime des populations cô-tières, pourrait cependant servir d'exemple. Une inscription aérienne, facultative celle-ci, donnerait licence aux conscrits d'accomplir leur devoir militaire à leur choix, sur terre, sur mer ou dans les airs. Le tort initial a été de s'obstiner à considérer l'aviation simplement comme une cinquième arme, au même titre que l'infanterie, la cavalerie, l'artillerie ou le génie. Les quatre armes terrestres sont, en effet, inséparables, destinées à travailler ensemble sur un même plan. Mais la Hotte aérienne se meut dans un tout autre plan, et à une toute autre allure. Elle reste, vis-à-vis de l'état-major terrestre, dans le rôle d'une escadre de cuirassés appuyant, par exemple, un corps de débarquement. Tout l'échec de l'organisation actuelle viétff de ce qu'on a voulu at-leler ensemble un aigle et un lion, .s'ils peuvent chasser de compagnie, c'est à condition do ne pas être attachés l'un à l'autre! Les autres pays ne s'en sont, pas encore avises, eux non plus. Mais ce ne serait pus la première fois que la France se lancerait la première dans la voie des nouveautés! Maurice de Waleffe. Ce pittoresque cliclw montre les dégâts causes par le (eu et la gelee dans le formidable incendie qui vient de se produire à Montréal (Canada). Le froid dépassait 30 degrés sous zéro, et l'on voit quelles ont dû être les difficultés du sauvetage par cette effrayante température. ITDÏTDD D/T4ÏTTI3 AF1!? que le groupe anglais et que, cependant, RJKUÎT " I IJU A ILii/ai ses propositions ont été écartées. ___ Il ajoute que le motif donné (un brevet possédé pai le. groupe anglais pour UN HKTfkRIAÏIF culasses des canons) est jugé peu un ïllk. 1 valable dans les milieux techniques. DES NEGOCIATIONS LA THESE RUSSE tions au sujet de la (réunion qui devait l 'augmentation du capital de l'usine Pou- avoir lieu, hier, à Saint-Pétersbourg, en-4 tiloff et- reproche aux groupes français tre les représentants de l'usine Poutiloff d'avoir constamment ajourné leur ré-' et ceux de la maison Krupp. ponse. Selon cette thèse,'l'offre de la Ban- Le « Temps » fait ensuite longuement que privée, d'accord avec le groupe alle- l'historique de l'affaire. Il croit savoir niand, a un caractère officiel et les gou- que lorsque les usines Poutiloff résolu- vernemonts n'ont pas eu et n'ont pas à rent d'augmenter leur capital, des négo- en connaître,. dations se poursuivirent pendant plu- Le « Temps » dit que les milieux rus- sieurs semaines, sans résultat positif ses importants condamnent l'attitude des avec les établissements français inté.re&- banques russes, tout en admettant que sés. des hésitations françaises ont peut-être Le journal aj oute que le gouvernement fait le jeu des Allemands. Ces milieux français ne fut pas informé de ces pour- estiment que l'affaire devait être soumise parlers, pas plus du côté français que du aux gouvernements russe et français. côté russe, pas plus du côté privé que du Le journal ajoute que le .point de vue côté officiel. Un groupe allemand, où la politique paraît devoir l'emporter et que maison ICrupp et une banque allemande des négociations actives" sont engagées figuraient en première ligne, intervint entre les banques françaises et russes, alors. Il négocia surtout avec la Banque Enfin, le correspondant du « Temps » privée- et, profitant des lenteurs des ne- à Saint-Pétersbourg télégraphie : Si le gociations antérieures, il proposa, sous Creusot, q'ui a, jusqu'ici, des intérêts la condition de l'acceptation immédiate, importants dans l'usine Poutiloff, à la- une augmentation de capital de 20 mil- quelle il a confié ses secrets de fabrica- 3ions de roubles. C'est cette augmenta- tion, veut contrecarrer oet effort alle- tion qui devait faire, hier, l'objet d'une mand, il est indispensable qu'il fasse im- entrevue décisive. médiatement des offres, car aucune in- Le « Temps », parlant du rôle du grou- tervention de gouvernement, ou d'opinion pe .anglais dans l'affaire Poutaïoff, fait publique ne pourrait, en une affaire pri- observer .que l'industrie française avait vée, se substituer à l'initiative des inté- fait des propositions plus avantageuses ressés. — Havas. ■ 1 ON SE RESERVE, A LONDRES jflM PÏJINfF MRfWfïM Londres, jeudi. — On déclare, dans les Ul™ A AySLilJ'AljVilM milieux intéressés, que l'on sait très peu de chose, pour le moment, au sujet de la 11 " prétendue acquisition par la maison / 2 v « Krupp d'un intérêt de contrôle dans les Piil^ - % usines Poutiloff. On assure, cependant, que les hypothèses émises par les jour- ! naux français, envisageant la possibilité ifrarap « j$ d'une certaine collaboration entre la mai- iil ? s01i Krupp et la maison Vinckers, qui ' • ijgf >»- . - f s'intéresse aux nouvelles usines construi- B§§i§^ ~ ' tes à Tsaritsine, sont dénuées de fonde- ment. Un tel arrangement, dit-on, serait entièrement contraire à la règle ordinaire de la maison Krupp. Si la nouvelle V- relative à Rrupp était confirmée, on peut Iplip prévoir, ajoute-t-on, que le Creusot ne , \ sera pas le seul établissement étranger à ^ ^ protester énergiquement auprès du gou- pi et le Commerce des Sucres DANS LE MONDE f ; ' - ||y Nous avons dit que les sections avaient pli autorisé l'impression d'une proposition llll |!!1 de loi, signée de MM. Giroul, Meche- 1 lynck, Fer on, L. Jourez, Crack, tendant " ^ '*> '' ahisser de 20 à 15 francs les droits *É || i Dans les développements de la propo- H :î| x. fi ï sition, M. Giroul fait remarquer que la %: f ' Belgique est un pays producteur de su- "1 çre; néanmoins, 'il est un de ceux où la consommation y est la plus restreinte, lllw Voici, en effet, comment est classée liilfiik llliif' * Par ^es statistiques la consommation par llpll tête d'habitant <^ans les différents^p^ys^ : Ln Allemagne, le taure de l'accise est .. de 10 francs, et en Suède de 5 francs. * Il est certain que si le prix de revient, Jg et par conséquent le prix de vente, di-minuait, la consommation augmente- D'autre part, l'industrie sucrière tra- * verse, depuis plusieurs années, une crise Continuant des traditions de famille, dans laquelle elte se débat péniblement, dont le prince Karl Theodor, l'oculiste De 103 usines existant en 1904, il en célèbre, père de la reine Elisabeth, fut restait 68 en 1913, et de nouvelles ferme- l'initiateur, le prince Louis-Ferdinand tures sont annoncées pour 1914. de Bavière exerce la médecine avec as- Enfin, la culture betteravaere est la siduifce. Il se dévoue spécialement aux culture par excellence en Belgique; ce « Krankenkassen », sociétés de secours n'est donc pas trop demander que de aux malades, et donne gratuitement ses solliciter la réduction d un quart des soins à leurs membres. ' droits qui grèvent le sucre. LE CONGRÈS D'AMIENS M. VANDERVELDE A LÂCHÉ LE CARTEL M. JAURÈS EXCOMMUNIE LE BLOC NE PAS GOUVERNER; TOUT CRITIQUER { Noua avons publié, d'autre part, J les résolutions du Congrès IpH d'Amiens. I Elles présentent un réel intérêt, non seulement pour la France, mais aussi pour notre pays. Sans avoir l'importance d'un congrès international, qui équivaut, pour le monde collectiviste, à un concile pour la catholicité, le Congrès d'Amiens fixe la tactique momentanée de ses adeptes: celle-ci aura une répercussion sur la situation électorale en Belgique. De même que M. Vandervelde avait condamné le cartel, le soir du 2 juin, M. Jaurès vient d'excommunier le Bloc. Les radicaux les plus socialistes bénéficient à peine de plus de bienveillance que les nationalistes et les impérialistes. « Caillaux ressemble à Barthou comme un frère. » Quant à M. Briand, il est anathémisé oomme un simple abbé Le-mire par son 'évêque. On en oublie le citoyen Millerand, jadis la bête noire du père Guesde. ifv " Lanification „ L'ancien parti ouvrier français, amalgamé avec toutes les nuances de l'arc-en-ciel révolutionnaire agissant ou verbal, s'intitule^depuis quelques années, le parti « socialiste unifié >. S'il a gagnée en discipline apparente, il a incontestablement perdu en originalité et en précision de programme. Ses déclarations vagues contre le militarisme pourraient être contresignées par n'importfe^quel pacifiste. Son indi-■ gnation contr# le cléricalisme et son amour de la ^république partent d'un bon naturel: mais le rôle des simples républicains qui ont édifié la république et qui, tous les jours à la barre du gouvernement, l'ont défendue contre les efficace. II y a bien la nation armée, aban- ! donnée par certains radioaux et pour laquelle le congrès d'Amiens a rompu une lance, mais ce n'a été que pour se rallier aussitôt au service de deux ans, qui, en France, a «plus de chances de piper des voix dans le corps électoral. Et le " but final „ ? Le but final que les « économistes » du parti opposaient jadis si glorieusement à la « marche hésitante et cahotée des partis bourgeois », disparaît presque complètement. Il n'y a plus qu'une simple allusion à un vague idéal, sans que l'on sache au juste si cet idéal est « la mine aux mineurs » ou « le tout à l'Etat ». Le socialisme unifié est le parti des collectivistes sans le collectivisme et des syndicalistes sans le syndicalisme. Il a laissé au vestiaire les sujets embarras» sants. Certains passages grandiloquents cachent habilement la pensée électorale qui anime les inspirateurs des résolutions kilométriques comme une lettre épiscopale, adoptées par le congrès* Mais elle apparaît toute nue, dans la disposition qui attribue, en premier ordre, aux fédérations locales, le soin de déterminer au mieux, dans chaque circonscription, « l'intérêt » socialiste et républicain. Il faut savoir, en effet, que, dans le groupe unifié, il y a pas mal de mandataires, et notamment le bouillant Compère-Morel, qui doivent leur mandat au bienveillant concours des cléricaux. L'opportnnisme sans le mot En résumé, le parti unifié, actuellement sous l'hégémonie du groupe Jaurès, veut conserver l'agrément de tout critiquer, sans encourir aucune des responsabilités du gouvernement. Quand il s'est approché des réalités du pouvoir, il y a perdu deux de ses plus illustres théoriciens de jadis, les citoyens Millerand et Briand. Il tient à garder les autres en les éloignant soigneusement de la tentation. Il renie l'opportunisme et il s'y com- ! plait; il voile les doctrines pures et se retranche dans un prudent machiavélisme électoral. Là comme ailleurs, l'unification poussée à l'extrême, crée la mentalité des églises et des congrégations peut-être favorable au succès, mais contraire au jugement raisonné, au libre examen, et parfois aussi àda dignité de l'Homme. Une intéressante Jurisprudence Rome, mercredi. — Une sentence de la Cour de cassation reconnaît qu'un film cinématographique peut constituer une contrefaçon d'une œuvre dramatique. — Havas. NOUVEAU FEUILLETON - PARAITRA LUNDI - LA MORT D'UN GRAND ASTRONOME L'ŒUVRE DE SIR DAVID GILL LE PHOTOGRAPHE DES ÉTOILES Le fameux astronome anglais sdr David Gill vient de mourir, à l'âge de 71 ans, dans sa résidence de Kensington. Sir David réalisa d'innombrable^ el méritants travaux en astronomie et s'attacha beaucoup, par des conférences, è vulgariser cette science. Né à Aberdeen, il y fit ses études universitaires, puis passa plusieurs années dans un observatoire privé. Il dirigea ensuite l'observatoire de lord Lindsay. Durant ce temps, il organisa l'expédition « d'u passage de Vénus » à Mauritius. Il relia les longitudes de Berlin, d€ Malte, d'Alexandrie, de Suez, d'Aden, d€ Seychelles, de Mauritius et de Rodriguez, et mesura la ligne de base pour le levea géodésique de l'Egypte. En 1877, il proposa et dirigea une expédition à l'île de l'Ascension, afin d€ déterminer, par les çbservations de la planète Mars, la parallaxe solaire. LA PHOTOGRAPHIE DES ETOILES C'est en 1882 qu'il fit, dans le Sud-Africain, l'expédition « du passage de Vé nus » et qu'il photographia la grande comète. Ceci l'amena à employer la photographie pour cataloguer les étoiles, ce qui constitue l'œuvre la plus importante de sa vie. En 1896, ' il compléta le lever géodésique du Natal et de la colonie du Cap, el fut envoyé, par l'office colonial anglais, en mission à Berlin, afin de régler leî limites territoriales entre le Bechuana-land anglais et le Sud-Ouest africain allemand.L'année suivante, il leva le plan de le Sir David Gill Rliodésie, et, en 1898, construisit le grand télescope de l'Observatoire du Cap. Sir David Gill à occupé, entre autres, la présidence de l'Association Britannique, celle de la Société royale astronomique, et il succéda à lord Cromer, en 1912, comme président de la Société de Recherches. Le Feu rue d'Anderlecht Ce matin, à 3 heures et demie, un incendie s'est déclaré chez M. G..., marchand de • bestiaux, rue d'Anderlecht, n° 172. Le feu a pris dans le salon situé au premier étage. Les pompiers des différents postes sont immédiatement accourus, et, après une demi-heure d'efforts, ils sont parvenus à se rendre maîtres des flammes. Une partie'du mobilier a été détruite. LES BRAS CROISÉS... Une Grève de Cordonniers Fougère, mercredi. — Se solidarisant avec quatre coupeurs d'une fabrique de chaussures, menacés de renvoi pour travail insuffisant, leurs camarades ont fait la grève des bras croisés. Les pourparlers pour établir un nouveau tarif de coupe ayant échoué, 6,000 ouvriers appartenant à 22 fabriques, ont fait aujourd'hui, à leur tour, la grève des bras croisés, ce qui a eu pour conséquence la fermeture de ces usines. La gendarmerie a été renforcée. — Havas. LE PROCÈS DU MONOPOLE DES ALCOOLS au Conseil de l'Empire russe Saint-Pétersbourg, mercredi. — Au cours de la discussion qui a eu lieu au conseil de l'empire au sujet du projet de loi touchant la modification de la réglementation de la vente des alcools, le comte Witte a exprimé le vœu de von réparer les louraes erreurs commises par lui-même. L'orateur s'est écrié de toutes ses forces: Au secours. Réparez les fautes commises par Witte, les fautes qui conduisent la Russie à sa perte. Le seul moyen, a-t-il déclaré, poui arriver à ce but, est de limiter les revenus du monopole des alcools. Le comte Witte a ajouté que s'il était membre du gouvernement, et avait accès auprès du souverain, il lui demanderait de vouloir bien, sans attendre la décision du conseil de l'empire et de la Douma, publier un ukase limitant, dans l'intérêt de la santé du peuple russe, à une somme s'élevant par exemple à 900 millions de roubles, le produit à retirer du monopole des alcools. Le surplus serait attribué à des sociétés qui auraient pour objet de combattre l'ivrognerie.Le conseil a décidé à l'unanimité de passer à la discussion des articles du projet de loi. Havas* Les iuneraiiies ûe i. Aavier neujean nwmiin.il un ii i i M —a»————«t—M———aammtm Le char funèbre sur le pont de la Boverie à Liège Liège, jeudii. — Les funérailles de M. seillers ; Jacques, conseiller à la Coui Neujean, qui ont eu liieu ce matin, ont de cassation ; Marcel Orban, premier pré« revêtu le caractère de la plus grande sident de la Cour d'appel ; Demarteau, simplicité. avocat-général ; Delgeur, président du De nombreux hommes politiques, des tribunal civil ; Jean Dubois, bâtonnier, avocat§, des magistrats, les amis de la €tc. famille ont assisté à la levée du corps. # Le deuil était conduit par M. X. Neu« Nous notons la présence de : MM. Ma- i"fan fils, député, Ch. Neef, M. de Tbier, gis et Magnette, sénateurs ; Paul Hy- Harzyet le peintre Bartsoen, gendre du mans, M. Feron, Royer, Franck, Mullen- défunt. dorf, Giroul, Van Marcke, Fléchet, Iro- Le corps a été inhumé au cimetière d« clet, Dejardin, députés ; Jean Roger et Robermont. La sépulture du vétéran Xi- Julien Drèze, conseillers provinciaux ; G. béral est toute proche de celles de ses Kleyer, bourgmestre de Liège ; Falloise, compagnons de lutte^ Frère-Orban, Du* échevin ; C. Francotte, J. Delaite, Ghini- pont -et Warnant. jonet, C. et J.' Nôirfalise, Rutten, con- LES ARTICLES DU PROJET SCOLAIRE A LA CHAMBRE SEANCE DE JEUDI La Chambre reprend l'examen de l'article 24. "M. Camille Huysmans défend un amendement libellé comme suit: « Il sera établi un service scolaire d'alimentation-habillement dans toutes les communes. Celles-ci en détermineront l'organisation et devront la rendre accessible à tous les enfants en âge d'école.» L'intervention des pouvoirs publics dans les dépenses affectées à ce service sera fixée comme suit: l'Etat 5/10, la commune 3/10, la province 2/10. » Le service éventuel des colonies scolaires et des classes de vacances sera subventionné dans les mêmes proportions et aux mêmes conditions. » Aujourd'hui, dit M. Huysmans, nous n'avons plus à défendre le principe des œuvres du vêtement et de la nourrriture. Tout le monde, ou à peu près, est d'ao-cord sur ce point. En effet, si certains peuvent encore concevoir que le capitalisme exploite les adultes, il est absolument inconcevable qu'il laisse dans la misère les enfants qui vont à l'école. N'est-il pas monstrueux de voir ce qui se passe aujourd'hui? Le capitalisme exploite honteusement les travailleurs et les pauvres enfants sont les premiers, à souffrir cette injustice révoltante. Les statistiques ont prouvé que sur cent conscrits, il y en a 33 qui sont réformés pour faiblesse corporelle ou pour autres infirmités. Quelle est la cause directe de cet état de choses: le manque de nourriture et d'habillement de l'enfance.Le mal existe; donc, il convient de le combattre. C'est une œuvre de vie, de qui dépend l'avenir de nos races. Nous avons entendu, hier, deux discours, l'un de M. Poullet, l'autre de M. Woeste. Le ministre voudrait bien, mais il ne peut pas. M. Woeste, lui, est plus catégorique; et, avec sa vieille doctrine de la charité cléricale, il répond sans façon : Tendez la main, si vous voulez obtenir une aumône.Telle est la conception de M. Woeste, rapporteur de la loi. M. Woeste a proposé des lois. Nous savons ce qu'elles valent. Les arguments du ministre sont tout aussi impertinents que ceux de M. Woeste. A Bruxelles, nous avons voulu instaurer, dans toutes les écoles communales, des réfectoires, ^où pouvaient venir tous les enfants, même ceux des écoles libres.Les cléricaux, avec M. Woeste en tête, ont combattu notre projet avec la dernière vigueur. M. Woeste. — C'est inexact: vous vouliez humilier les enfants ne fréquentant pas les écoles communales. M. C. Huysmans. — J'ai été, dans cette question, un élément d'exécution, et vous êtes réellement mal venu à venir me démentir. Je le répète, nous voulions secourir tous les enfants, sans aucune distinction.Mais, M. Woeste et ses amis s'opposèrent énergiquement à notre projet, « parce qu'ils ne voulaient pas mettre leurs enfants en contact avec les « pestiférés ». Ne croyez pas que les familles catholiques s'opposèrent à ce que leurs enfants fréquentassent les refectoires des écoles officielles : nous avions au sein de la commission des catholiques. Les mandataires cléricaux sacrifient les intérêts, la santé, Tavenir des enfants des pauvres, sous prétexte qu'il serait dangereux de les mettre en contact avec les enfants des non-croyants. ; Ils craignent que la haine politique qu'ils ont accumulée dans ces jeunes [ cerveaux no se tourne contre eux-mê-| mes. Le gouvernement voudrait détruire lej œuvres charitables créées par les com^ munes; mais nous contestons ce droit»: et nous ne céderons pas. Le gouvernement peut nous envoyer des commissaires spéciaux, rien n'y fera. Nous voUi attendons M. Poullet ! Je me tourne, pour la troisième fois* vers la gauche tout entière et je l'enn gage encore une fois à ne pas cédera Nous sommes dominés, dans oettei Chambre, par une majorité obtenue par; la fraude et la corruption, mais, au de« hors, nous pouvons nous défendre aveo( chances de succès. Quant à moi, je lut-» terai jusqu'au bout, et je ne m'inclinerai jamais (Longues acclamations à1 Le désarroi sur les chemins de fer \ Motion d'ordre M. Dembion, ~ Je reçois un télé» gramme envoyé à tous les députés dul bassin de Liège. Il est signé par deuis directeurs de charbonnages d'Ans et demande que . des mesures soient prisea d'urgence pour augmenter le matériel) roulant destiné au transport du charbon, faute de quoi les charbonnages seront réduits au chômage. Je demande dona au ministre des chemins de fer ce qu'il compte faire pour reméder à ce désarroi*.; M. Cavrot, — Je me rallie aux paroles de M. Dembion. Dans le Borinage, lai situation n'est pas plus brillante. Il y) a plus de trois mille chômeurs. Les Allemands et les Français profiteront da la situation pour faire la concurrence êi l'industrie houillère belge. i M. le président. — Je ne puis pas improviser une interpellation. Le minisw tre des chemins de fer n'est même pas là, • M. Fléchet. — Il faudrait cependant faire quelque chose; il y a urgence.Qu'on inscrive une interpellation pour mer* credi. ■ M. de Broqueville. — Les interpella^ tions ne sont souvent que des pa-radea et n'apportent pas les remèdes néceaV saires. (Bruit à gauche.) M. Fléchet. — Je regrette vivement ces paroles. M. de Broqueville. — J'ai voulu dira que ces discours ne servent générale* ment pas à grand'chose ; d'ailleurs, quand^ on veut interpeller, on attend jusqu'à ce que le ministre soit à sonj banc, afin qu'il puisse répondre. M. Dembion. — Je croyais qu'il étaiti là et je m'excuse bien volontiers. Un long et orageux échange de vues s'engage ensuite sur lé point de savoir i quand on fixera l'interpellation. (Voir suite en page 2.) LA POLITIQUE ET L'AVIATION ^ ^ 1 ^ ^ - - ------ --- Le « sénateur aviateur » français REYMOND v â quî vient de dénoncer à la tribun^ la mauvaise organisation dç l'aétonati^ cjue militaire*

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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