La dernière heure

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s.n. 1914, 13 Janvrier. La dernière heure. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k93125s19n/
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4 ' r'"- aaw Mh W - N.1S. NEUVIEME ANNEE. ^ L£ pLUS QRA N D JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ * MAKDI * janvier EnJS™*hrKLLES AB0NNEMENTS ~E Ç'jy.Q■ ■ I¥T1ME? ..... ABONNEMENTS SERVICES DE PUBLICITÉ •? r* 1-00. • • MOIS . . TH! !T?c 1 cc crMAlMtrc Pour l'Etranger les prix de Bruxelles, le port en pins. Il f—— « _ ... _ n 3.00. . . TROIS MOIS Fr. 4.00 _ luultô L" otmAliNto n'existe pas d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles in- Taq annrinPAq At, rArlamAS srvnt iwnAS auT hnmiUT* Téléph.)p^ ^nlTo , «oT^. L l 12 nn • • ™ aMkOIS- * * 1 « nn L'Edition Illustrée (1G pages) du journal et à Y Agence Bavas. 8, Place des Martyrs, a IPIPF"')Réd. 4040 Parlem. 891 PARLONS HIVER ! Certes, ce n'est pas sans raison que l'on considère le « temp qu'il fait » comme le plus banal de sujets de conversation. Mais cett règle, comme toute autre, comporti des exceptions quelquefois. Les rigoureuses vicissitudes d-la saison que nous traversons « dé banalisent » la matière, si l'on peu ainsi s'exprimer, d'autant que de puis nombre d'années, nous n'en tendons autour de nous que de gens qui s'en vont répétant : Oh ce n'était pas ainsi jadis : il y avai un hiver et un été, on gelait dan; l'un, on grillait dans l'autre, e cela valait bien mieux qu'aujour d'hui. A tous ceux-là on peut dire Vous en avez voulu de l'hiver; ei voilà! Quant à ceux qui n'aiment pa: le froid, on peut les réchauffe: « par homéopathie », en leur par lant de températures en comparai son desquelles nos neiges et noi gels ne sont que de la Saint-Jea.i Citons quelques exemples typi ques : En f683, la Tamise, à Londres fut si fortement gelée, qu'on y éri gea des cabanes et des loges e qu'on y tint une foire qui dur; deux semaines. Les voitures tra versèrent le Ueuve et le sillonné rent dans tous les sens comme sui la terre ferme. On y donna un com bat de taureaux, une chasse au re nard et sur la glace on fit rôtir ur bœuf entier. Le plus grand froid noté par De-lisle, dans la table d'observations qu'il nous a laissée, est celui qu'éprouva Umelin, à Iéniseisk, en Sibérie, le 16 janvier 1735 sous le 58" degré de latitude septentrionale. Ce froid fut si entense que les pies et les moineaux mouraient en l'air et tout ce qui pouvait gelei était aussitôt couvert de glace. Les Hollandais qui, sous la conduite de Ilernskerke, cherchèrent le même passage, durent passer l'hiver à la Nouvelle-Zélande er 1596, et y subirent un froid excessif. Malgré le feu qu'ils avaienl soin d'entretenir dans leur hutte, il y gelait si fort, que le plancher et ic3 murs se trouvèrent revêtus de deux doigts de glace. Les lits mêmes n'en étaient pas exempts. Le mouvement de l'horloge demeura suspendu, quoiqu'on en eut augmenté le poids. Tout était gelé, jusqu'au vin de Xérès qui se distribuait par morceaux. Le cuir des souliers gela aux pieds et sa dureté ne permit pas de s'en servir. Les habits étaient tout blancs de verglas. Nous ne connaissons rien, écrit à ce sujet M. Michel Borossi, de comparable au froid qu'a éprouvé le capitaine Middleton, dans l'habitation des Anglais, à la baie d'Hudson, sous la latitude de £7°20'. Les maisons de cet établissement sont en pierre et leurs murailles ont 65 centimètres d'épaisseur; les fenêtres sont très étroites et garnies de volets épais qu'on ferme pendant dix-huit heures au moins par jour. On y allume quatre fois par jour de très grands feux dans des poêles faits exprès et dont on Derme exactement les cheminées dès que le bois est réduit en char-Ion.De quelque fourrure qu'on fût enveloppé pendant ce froid rigoureux, s'exposer à l'air extérieur c'était risquer de perdre, en rentrant dans les endroits chauffés, la peau du visage et des mains. Les lacs qui n'ont que 3 m. 8 de profondeur se solidifiaient jusqu'au fond. La mer gela à peu près à la même épaisseur. Quant à la terre, Middleton croit qu'elle n'est jamais entièrement dégelée; car ayant fait fouiller à la profondeur d'environ 2 mètres pendant les deux mois d'été, il la trouva gelée et blanche comme de la neige. De 1833 à 1835, dans l'un de ses hivernages, le capitaine Back rapporte que le froid parvint à une intensité inouïe. Le 17- janvier le thermomètre descendit à 56° au-dessous de 0. L'encre et la peinture gelaient. La peau des mains se séchait, se couvrait de gerçures extrêmement douloureuses. Un jour que Back se lavait la figure à trois pieds tout au plus du feu, sa barbe se hérissa de glaçons avant qu'il eût eu le temps de l'essuyer. Visitez pendant la dure saison le Canada et arrêtez-vous dans les frandes villes, à Montréal, Ottawa, oronto. Un peu à l'écart de la cité, au milieu des champs couverts de neige, vous pourrez voir un château-fort, du style moyen âge, projeter sur le ciel d'hiver sa silhouette massive. Ce donjon est d'une solidité à toute épreuve. Des plaques de glace prises à la surface de la rivière ou du lac voisin et débitées à la scie ont fourni des blocs rectangulaires et parfaitement réguliers, que des ouvriers maçons ont assemblés en remplaçant le ciment par un peu d'eau versée dans les interstices. Qui donc, après avoir lu ceci, Oserait dire « j'ai Iroid »? 3 Direct. 957 1 || » 12.00. . . un an . . . » 10.00 ! LES INONDATIONS DANS LA PROVINCE DE LIÈGE * MB ■ ' 11 ' ——■ * iTimi .1 «..m... il i iw A Licge : Le quai des Pêcheurs envahi ;>ar l'eau Le Pont des 18 Arcades, à Chênée : Un chariot va ravitailler les inondés Un quartier envahi par l'eau à Angleur LA CAMPAGNE CONTRE M. CAILLAUX Paris, lundi. — On sait que le « Figaro », par la plume de son rédacteur en chef, M. Cal mette, porte contre M. Caillaux des accusations très discutées. Un monsieur Prieu, M. Cal mette avait d'abord dit Priou, avait 'obtenu du Brésil, il y a quelques années, un certain nombre de concessions. A sa mort, l'Etat français les recueillit. Ses héritiers les revendiquèrent, sans résultat, jusqu'à présenti Or, le 6 janvier, M. Caillaux avait proposé à l'homme d'affaires des héritiers en question une transaction d'après laquelle ceux-ci abandonneraient 80, puis, après discu&ion, 50 pour cent de leur créance à la caisse de la rue de Valois en vue des prochaines élections. 1.1. Caillaux a démenti. M. Calmette a confirmé. Aujourd'hui, le ministère des finances communique la note suivante : M. Calmette, après avoir accusé, le jeudi 8 janvier, le ministre des finances des faits les plus graves, est resté quatre jours sans apporter la moindre preuve à l'appui. Il publie aujourd'hui des lettres écrites avant-hier, desquelles il paraîtrait ressortir que M. Caillaux a reçu M. Schneider, représentant des héritiers Prieu. Une fois de plus M. Caillaux déclare qu'il n'a jamais eu de relations ni directes ni indirectes, pas plus avec M. Schneider, dont la campagne de M. Calmette lui a révélé l'existence, qu'avec tout autre mandataire des héritiers Prieu. Il oppose de même un démenti formel à la ridicule histoire du prétendu concours financier fourni par le directeur d'une grande société. La fable ne supporte pas d'ailleurs la discussion. — Ha-vas.DE NOUVEAUX DEMENTIS Paris, lundi. — M. Alexis Rostand, président de la Société de crédit, dont il a été question à propos de M. Caillaux; M. Emile Ullmann, airecteur de la même société et M. Emile Laffon qui avaient été mis en cause à propos de la même affaire, communiquent au « Temps » le texte des lettres qu'ils adressent séparément au directeur du journal du matin qui les a mis en cause. M. Rostand déclare qu'à aucun moment et sous aucune forme, un subside n'a été demandé, discuté ou promis par un membre quelconque de la direction de l'établissement ou par un de ses agents. M. Ullmann déclare sur l'honneur qu'à aucun qaoment il n'a été question d'un concours quelconque à donner par la Société de crédit dont il est directeur. M. Laffon affirme également sur l'honneur, qu'il est étranger au versement en question et Qfu'il l'ignore. — Hava». DE NOUVELLES COMPLICATIONS AU MEXIQUE Mexico, lundi. — (Source anglaise.) — Les communications par chemin de fer sont interrompues entre Vera-Cruz et j Mexico depuis samedi soir, les insurgés i ayant fait sauter un train à la dynamite à Roca-Dil-Monte, coupant ainsi la li- I gne entre les deux océans. Le ministre d'Angleterre, M. Carden, a fait des représentations au général Huerta, la ligne appartenant à des Anglais.Le contrat de concession prévoyant le cas où il sera nécessaire de faire garder la ligne par des troupes britanniques, on se demande jusqu'où l'Angleterre est disposée à aller dans l'us-age de son droit pour protéger les intérêts de ses nationaux. — Reuter. Crise ministérielle en Roumanie Bucarest, lundi. — Le roi étant rétabli, M. Majoresco va lui remettre la démission du cabinet. On considère comme certain que M. J. Bratiano, chef des libéraux, sera chargé de la formation du nouveau cabinet. — Havas. LES CONQUÊTES DE LA FEMME ■ I—«t. • ":-y■-tiSfrv. '.'il Mrs. Katherine Davis, qui vient d'être nommée gouverneur général des priions de New-York LE NUMÉRJ) 5 CENTIMES LE PERMIS DE CHASSE RÏF.N AfffïRnF UNE INTRIGUE AU VILLAGE CLÉRICALISME PASSE VERTU 4 Nous avons ffémontré bien des _J" fois quels privilèges et quelles |pj prérogatives -la qualité de mili- I tant clérical conférait, dans les campagnes, aux individus les moins re-commandables. Pour les zélés, les lois n'existent pas; l'autorité elle-même se fait un devoir de les transgresser. A ce propos, nous avons fait allusion incidemment, il y a quelque temps, à l'histoire de ce paysan flamand qui, malgré ses douze condamnations, avait obtenu un permis de port d'armes, grâce à-ses accQintanbes cléricales. II pa^ît que l'histoire est encore plus savoureuse que nous ne l'avions rapporté d'après les documents parlementaires. Contrairement à ce qui ressortait de oeux-ci, en effet, l'in.dividu en question n'avait pas obtenu du bourgmestre le certificat de moralité requis. Voici l'aventure racontée par le bourgmestre lui-même : « Quelques jours avant l'ouverture de la chaise, le bruit se répandit dans ma commune que le sieur X..., pour faire plaisir à son ami le vicaire et pour (ennuyer je dis) ennuyer les chasseurs libéraux de la localité, allait demander un port d'armes. J'ai immédiatement écrit à M. le Commissaire d'arrondissement, pour le prier de refuser le permis de chasse au sieur X..., à cause de ses douze condamnations encourues, dont deux pour port d'armes prohibées . » J'ai envoyé un relevé des condamnations à M. le Président de la Société des Chasseurs dite de Saint-Hubert (section des Flandres), lui demandant son intervention pour le refus du port d'armes. » La veille de l'ouverture de la chasse, les catholiques de mon village dirent partout que le port d'armes était déjà délivré par qui de droit. » Le même jour, l'épouse X... s'est présentée chez moi pour demander le certificat de bonne conduite nécessaire. Je lui ai refusé ce certificat et j'ai délivré un écrit mentionnant que je refusais de fournir le certificat sollicité à cause des douze condamnations subies par l'intéressé. » Néanmoins, pour faire plaisir à ses amis politiques, le Commissaire d'arrondissement a délivré lo permis de chasse. » Comme bourçrr - ' v, comme libéral, car je suis, M. ïe rédacteur, un des rares bourgmestres libéraux de la Flandre, j'ai tenu à rétablir les faits sous leur véritable jour. » Nous reconnaissons volontiers que cette mise au point valait la peine d'être faite; elle complète l'historique de l'administration cléricale. Sous cet heureux régime, les représentants du ' pouvoir central n'ont point pour mission d'assurer le respect des lois, mais bien les privilèges des délinquants cléricaux. Doux p-ys î M. DELCASSÉ S'EN VA Paris, lundi. — Pour remplacer M. Delcassé, qui a demandé à rentrer définitivement en France, le président du conseil,_ ministre des affaires étrangères, a fait signer, ce matin, au cours du conseil tenu à l'Elysée, un mouvement diplomatique qui nomme M. Paléologue ambassadeur à Saint-Pétersbourg. M. de Margerie est appelé à la tête de la direction des affaires politiques, laissée vaoante par le départ de T\I. Paléologue. M. Chevaley est nommé ministre plénipotentiaire à Christiania. — Havas.UN HOMME ASSOMMÉ A PAMEL-LEZ-NINOVE Un ouvrier, Mathieu Van Eeckhoudt, âgé de 28 ans, marié et père de famille, habitant le hameau du Marais, à Pamel-lez-Ninove, se rendait, ce matin, à quatre heures et demie, vers l'arrêt du tram qui devait le conduire à son travail. Sur la route, en pleine obscurité, il fut tout à coup attaqué par deux individus qui le frappèrent, soit avec le manche d'un outil, soit à l'aide d'une grosse branche. Van Eekhoudt fut laissé sans : connaissance sur le sol, et, quelque temps après, il fut secouru par des passants. Il a le crâne fracturé et est en danger de mort. Interrogé par la gendarmerie de Nino-ve, il a déclaré que ses agresseurs devaient être deux jeunes gens du village, Alphonse S... et Arthur B..., âgés respectivement de 21 et de 22 ans, qu'il considère comme ses ennemis. Les deux jeunes gens désignés ont été arrêtés par les gendarmes et tenus, à Ni-nove, à la disposition du juge d'instruction.Us nient être pour quelque chose dans l'agression dont Van Eekhoudt a été victime.Le parquet de Bruxelles, représenté par MM. Delandtsheer, juge d'instruction; Cornil, substitut, et Massart, greffier, accompagné de MM. les docteurs Heger-Gilbert et Marcel Héger, s'est rendu, cet après-midi, à Pamel, pour ouvrir une enquête au sujet de cette affaire. Si l'état du blessé le permet, les deux ouvriers qu'il accuse seront confrontés avec lui. NOYÉE DANS SON PUITS Mme Thérèse Janssens, âgée de 56 ans, cultivatrice, demeurant au hameau du Veldkant., à Grimbergen, était allée puir ser de l'eau, lundi, vers 5 heures du matin, dans un puits installé dans la cour de la ferme. En se penchant au-dessus de l'orifice pour remonter le seau rempli d'eau, la pauvre femme a perdu l'équilibre et est tombée dans le puits. Trois-heures plus tard, son frère, avec lequel elle habitait, ne la voyant pas revenir, s'est mis à sa recherche. .Se doutant de ce qui était arrivé, il sonda le puits. C'est ainsi qu'il a découvert le cadavre de sa malheureuse sœur. » v on ceue au matin. — L,es irais charge des abonnés. LE CRIME DE LA RUE LINNÉE OU EN EST L'ENQUÊTE TOUJOURS DES HYPOTHÈSES < 1 MM. Perremans et Ertel, officiers des brigades judiciaires de St-josse-ten-Noo- I de et de Bruxelles, sont rentrés, diman- 1 che soir, de Londres. c La police anglaise les a secondés fort v activement dans les recherches qui, comme on sait, sont restées infructueuses. Ils n'ont pu retrouver la personne dont on avait trouvé la photographie dans | la chambre du mystérieux William Wil- 1 son. Cela leur était d'autant plus diffi- t cile, que le service d'inscription aux re- c gistres de la population n'existe pas à c Londres comme à Bruxelles, en sorte i qu'une personne ayant quitté, depuis un i • certain temps un domicile, ne peut plus t être retrouvée, si elle n'a pas fait con- c naître à ses voisins ou à d'autres loca- i taires de la maison qu'elle a quittée, sa nouvelle résidence. i On avait signalé, aux policiers belges, 1 qu'un individu aux allures assez mysté- r rieuses, répondant vaguement au signa- c lement de celui qu'il cherchait, était des-- f cendu dans un hôtel d'un quartier excentrique. c Accompagné d'un détective,ils s'étaient rendus à l'adresse indiquée. Ils n'y trouvèrent poinjb William Wilson, mais un individu reeherché par la police allemande et là police anglaise pour de nombreux vols de bijoux. Le personnage, qui doit bien maudire MM. Ertel et Perremans, a été écroué par les inspecteurs de Scotland Yard. WILSON AVAIT-.IL UN COMPLICE? Nous avons, dit que nous avions le sentiment que William Wilson, puisque c'est ainsi qu'on désigne l'assassin de Mme Sauvin, avait dû prendre une chambre dans la maison de la rue Lin-née, avec l'idée préconçue de commettre son crime quand les circonstances lui seraient favorables. Il nous semble que quelqu'un connaissant les aîtres de la maison lui a indiqué le « coup » possible. Lorsqu'il s'est présenté chez la vieille dame, il n'avait pour tout bagage qu'un grand sac de voyage brun. La femme de charge qui le lui a porté dans sa chambre ne l'a pas trouvé lourd. Au contraire, il lui a paru que la valise était presque vide, parce qu'elle retombait sur elle même, quand elle l'a déposée à terre. Il est fort possible qu'elle ne contenait rien d'autre que les instruments du crime: cordelettes, bâillon, etc., et | peut-être des armes, qui n'ont pas été utilisées. En effet, rien de ce qui servit à tuer ]a victime n'appartenait au matériel de ^ la maison. d La position du cadavre peut faire D croire également que deux individus ont été les auteurs de l'horrible crime. a Il semble que le bâillon trouvé sous * le cadavre ait servi à maintenir la vie- F time pendant qu'on lui liait les mains d et les pieds, de façon à ne pouvoir porter à ses agresseurs des coups laissant des cl traces. Après quoi, on l'aura étranglée D au moyen de la courroie de cyir qui lui enserrait la gorge. » Si la victime n'a eu affaire qu'à un r seul agresseur, celui-ci n'a dû lâcher le t lien avec lequel il l'étranglait qu'après Y que la pauvre femme avait perdu con-naissance. Il était inutile dans la suite p de paralyser ses mouvements. Tout cela peut aussi n'être qu'une mise c en scène, car il est apparent qu'on se J trouve, dans cette affaire, en présence d'un criminel précautionneux et plein Z de sang-froid. d WILSON EST-IL ANGLAIS? è On ne connaît rien de l'assassin si ce P n'est qu'il a donné, en prenant posses- " sion de sa chambre le 26 décembre der- F nier, le nom de William Wilson. £ Son signalement n'est établi que sur ci des indications de personnes qui l'ont °J vaguement entrevu. On croit qu'il est P Anglais, seulement, à cause de son s: nom, de son accent étranger peu pronon- c: cé et à cause de ce que la pauvre Mme Sauvin, en parlant ae lui à sa femme d'ouvrage, le désignait sous le nom de « l'Anglais ». C'est tout. Si, comme nous le croyons, ^ le soi-disant Wilson pensait déjà au cri- , ine en louant sa chambre, il est fort pos- b sible que son accent était emprunté pour r< donner le change. En tout cas, il ne sem- £c b.e pas que la nationalité du mystérieux î,1 personnage soit déterminée d'une manié- re quelconque. Nous avons d'ailleurs dé- BC, jà dit que la justice belge ne se bornait c pas à ses seules investigations en Angle- 61 terre. b m p! Arrestation d'un Cambrioleur * — V( Hier, dans la soirée, Mme K..., caba- ja retière rue du Rempart-des-Moines, en montant à sa chambre, rencontra dans di l'escalier un individu, porteur d'un pa- gl quet. Soupçonnant qu'il venait de com- n, mettre un vol dans la maison, elle lui barra le passage et appela son mari, qui p( le somma de dire où il avait été. Le personnage ne put fournir que des explica- m tions embarrassées. Entre-temps, Mme bl K... avait acquis la preuve qu'on s'était introduit dans la chambre d'une loca- ce taire et qu'on avait dévalisé la garde- rob!: . . tc L individu fut conduit au commissariat de la 3® division. C'est un nommé Philippe T..., ouvrier carrier, sans place et sans domicile. Il a déclaré que c'é- bl tait la misère' qui l'avait poussé à commettre le vol. Incendie criminel? si' Le parquet de Bruxelles, représenté cl] par MM. Buydens, juge d'instruction, P1 Ost, substitut et Finoulst greffier, s'est rendu, lundi après-midi, à Saintes, près sc de Quenast, où un incendie avait éclaté 4' dans une grange, sans faire heureusement de grands dégâts. On aurait relevé des traces de malveillance. C'est pour cette raison que les L magistrats ont décidé de faire une enquête sur les lieux. de SUNEPAGEDEPi^ z j POUR LE FOOTBALL| - ae recouvrement soni a uujuuinoitiu i-»."' ^ u, i mw «vu vj « 11 (1er étage), à Bruxelles. (Téléphone 585). UNE INCURSION DANS UN AUTRE MONDE CHEZ LES TRAPPÎSTËTDE SCOURMONT... jis Fantaisie de citadin en quête d'émotion, aprice do journaliste en mal de copie, — ions résolûmes de passer une heure à la ?rappe. Certes, les voies qui y conduisent ne sont •oint uniformément souriantes. De Bruxel-es a Scourinont, on compte quatre heures e chemin de fer et quarante minutes de icinal. Un voyage pittoresque Mais enfin, dans l'ensemble, le pays est ieau. Dès que, avec Faurœulx, on quitte 'enfer industriel, aux visions titanesques es hauts fourneaux et des laminoirs, suc-ède la campagne buccolique; le troupeau lairseraé des maisons blanches, les petites aétairrès, entourées du damier de leurs nairies, sourient dans la nudité de la na-ure, dégagées du nid de feuillage sous le-uel on les entrevoit d'ordinaire. Et cela ne lanque ni d'imprévu, ni de charme. Bientôt apparaît le pimpant village de iObbes avec son antique église et sa crypte, ieu de pèlerinage suivi, où rhumatisants et rthritiques vont se frictionner le membre oient au contact du gros orteil d'un saint ameux. Puis, c'est Thuin-la-Jolie, tout en haut indéchiffrable pour nos organes de mécréants.On gagne l'étage. Des lits de fer, garnit de matelas de paille, d'avoine, se succèdent, séparés par des murs et fermés devant h l'aide d'un rideau d'aspect minable. C'est le dortoir des trappistes qui, paraît-il, couchent tout habillés. La traversée des cours se fait rapidement ainsi que la visite des écuries. Celles-ct sont peuplées de chevaux 6uperbes, sélectionnés par les moines. Un court arrêt au seuil des étables, qui renferment deux cent cinquante têtes de bétail, toutes de. prix. La stomatite aphteuse règne dans la région; aussi, les bêtes sont-elles, comme les bons pères qui les soignent, condamnées à Pénçellulement. Elles mugissent d'ennui et flairent à distance, de leurs museaux vaporeux, l'intrus qui les dévisage. Des légions de poules, c^'un noir de jais, admirables de pétulance, picorent au ha^ sard. Elles sont un millier; leurs œufs, de même que tous les produits de la ferme de l'ahbaye, sont destinés au trafic. Car, c'est un fait que rien, dans les couvents, ne se perd, à part suivant la spirituelle expression de l'abbé Daens, « la fumée par la _e mausolée du prince de Chimay à l'abbaye de Scourmont ins acgixngoi«nc i;iLLurut.iiutJuiu-iL uu suiu-îet dç la colline escarpée jusqu'au filet 'eau cascadeur et murmurant do la Bies- j îelle. On entre maintenant au cœur d'un centre gricole important. Le sol a le caractère jurmenté de l'Ardenne; comme elle, il ap-ai'aît âprement, enveloppé de brouillard et o brume, morne et froid. Dix kilomètres environ séparent Chimay u plateau de Scourmont, où, il y a exacte-îent 64 ans, les Trappistes vinrent planter sur tente. On les franchit, soit pédestre-ient par les forêts magnifiques do la Thier-iche, que traverse une chaussée charre-ère, ou bien en empruntant le tramway icinal dont les portes et les cloisons disantes et branlantes n'incitent guère au re-os de l'esprit. Il est juste d'ajouter que l'énervement de îtte dernière partie du voyage fut heureu-iment atténuée par la présence d'un rave homme de campagnard, rougeaud et igoureux, qui m'interpella dans la langue a crû: — Vos d'alloz à l'Trappe, bin sûr? Mi ;ot, là! Djé leu-z-a vindu onne vatche, aux ires; elle astot fameuse, savoz; seurmint, iter nos, camarade,d'ji leu-z-a bin fait paï ! 0 l'moumint, d'ji m'va voïe on tchin. 'père économe m'a sierît bramint des >ps po qui d'jé les z'èvoïe veïe; mais est-on malin, ci-t-lâle: i mi r'clame treux îces po l'bièce et elle n'a nin co chîses imoënes. Treux pîcesP... I n'ara onne; est bin bon comme çoula. L'entrée du monastère A l'angle de la route, dans un impres-onnant décor d'hiver, se dresse le cloître, es arbustes au feuillage vivace, d'un vert :illant, des sapins dont les lourdes ramu-s s'affaissent dans une attitude de mélan-ilie résignée, font une parure toujours aîche au chemin circulaire qui mène à hôtellerie. Un peu à l'écart, d'épais buis-ns protègent un monument funéraire: est la sépulture du prince de Chimay qui, 1 1850, appela les Trappistes dans ses do-aines.Un coup de sonnette et l'huis s'ouvre. Le >rtier a endossé une robe d'une bure gros-ère, couleur pain d'épices; relevée jus-l'aux genoux par une courroie, elle laisse •ir la culotte qui serre fortement les mbes. Ce n'est pas très élégant. — D'ji vins pos z'ach'ter l'djône di t'ehin, t notre compagnon de route, au moine •as à lard et poilu comme un gorille, qui >us introduit. — Je vais appeler le père économe, ré-md-il en souriant. Dans la cour en .rotonde se détache la ince silhouette d'un trappiste en robe anche avec capuchon noir. — Vous êtes venu, fait-il en tendant ami-lement la main au rustre. — Aï ça; seurmint, avant d'intrer, d'ji s prévins qui d'ji n'po d'ner qu'onne pîce. — Allons, allons, accompagnez-moi ! Tous deux disparaissent. Un autre religieux, également vêtu de anc, noxis a rejoint : — C'est pour la visite? Nous nous inclinons. Notre cicerone est un gas d'une trentaine [innées, souple et nerveux, à mine rusée parfaitement aimable. Il nous conduit, par de longs couloirs encieux et blancs, qui aboutissent à une apelle de genre abbatiale et au cloître oprement dit, qui est proche. Nous reprenons les couloirs ; de-ci de-Ki, intillent des veilleuses brûlant au pied images pieuses. Le trappiste nous indique du doigt un ste: le prince de Chimay. e réfectoire, les dortoirs, les fitabies STous gagnons le réfectoire où s'alignent s bancs autour de tables de bois blanc : — Le menu d\i souper de ce soir, fait-il me voix à peine perceptible. ïïn même temps, il soulève la serviette K [•reaux qui dissimule le couvert et l'as-tte en métal et nous montre, d'un geste rtif, une tranche de pain et une cuille-i de compote de fruit. tfous côtoyons rapidement les cuisines. )es arômes culinaires s'en sont dégagés; flairent je ne sais quel mets savoureux. Les industries monacales Une rencontre... Voici la brasserie. Des moines (les trap> pistes ne se livrent qu'aux travaux d'élite) sont occupés au nettoyage de fûts si gigantesques, qu'ils ont, à côté de ces récipients monstrueux, des airs de fouies dans les légendes gex*maniques. Rapidement, noua traversons la maréchalerie, la cordonnerie, les ateliers de charronnage; tous sont déserts.Léger arrêt dans la plomberie. Un moine, au froo brun et dont, vu de profil, on n'aperçoit, à travers une barbe en broussaille, que l'extrémité nasale, soude un objet que le jour tombant rend, pour nous, indécis. — C'est un garçon originaire... (le guide, en refermant la porte sur son frère, qui n'avait pas même levé les yeux, cite une ville sambrienne). — Y a-t-il une indiscrétion à connaîtr# son nom? — Il s'appelle... — Lui? m'écriai-je. Mais je l'ai connu! Ensemble, nous avons passé une parti# de notre enfance. Un jour, il eut des revers. Il avait alors 30 ans. Dégoûté, il quitta sa ville natale. On affirma qu'il était parti pour la Trappe. C'était donc vrai et c'est lui que je viens d'entrevoir... La visite menaçait de prendre fin sur de vagues réminiscences qui eussent pu devenir mélancoliques sans la miraculeuse apparition, au sortir du monastère, de mon compagnon do route de tantôt qui, déchargeant ses épaules d'une caisse énorme, me dit: — Point d'chance! Figuroz-vos que l'père m'a fait d'ner treux pîces au lieu d'onne, po l'tchin. C'est tcher; mais enfin, l'bièce est belle, è puis, comme d'ji vos l'digeot, d'ji leu z'a vindu onne vatche qui m'ont foirt bin paï... Privé de sa mère et des siens que j'avaie vu espièglement gambader, il y a un instant, dans la prairie, le petit animal se lamentait dans sa sombre prison, et sa voix glapissante me rappelait la voix plaintive des moines au chapitre. Jeah Bae. LE CRIME MYSTÉRIEUX DE LONDRES Le petit Willie Starchfield, qui, comme nous l'a rapporté notre correspondant, a été trouvé assassiné dans un wagon, en gare de Shoreditch. La police ne possède aucun indice con> cornant le coupable.

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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