La dernière heure

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s.n. 1914, 27 Janvrier. La dernière heure. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2j6833pd7b/
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La Derniere Heure n.s7.neuviemeannee. . - * Le PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ if mardi 27 janvier 1914 BDBEHDX : 9,, me St-Plene 1 BRUXELLES. becikllis abonnements nomci CII\TQ CEIMTIME§ abonnements services de publicité En Itmiini : d« 9 à 6 1/2. Jours fériés ■. de 10 à midi. Fr. 1.00. . . UN mois . . ' "* Pour l'Etranger les prli d« BmxeUos,!» port on pins, n - + - " n 3 q0 TEOIS MOIS Fr 4 00 TOUTES LES 5EMAI NES n'existe pas d'abonnement œoosnel. - Pour Brunies In- Le3 annonces 6t réclames Sont reçues &11X DUreaUX r«l«nh ) Annonces et Abonnements 43 70 » e'.oo! six mois.. »' B.00 L'Édition Illustrée ( 1 6 pages) Î?!S!.'Ï«S*?"' du journal et à YAanee-/lava,. 8, Plaça des Martyrs, » 6!6pi1i > Réd. 4040 Parlem. 8913 Direct. 9571 » 12.00. .. un an .. . » 16.00 Le numéro centimes d„.bonné., (1"étage). A Bruxelles. (rélèphone 58.), LES CITÉS ENSEVELIES Il ne se passe guère d'années qu'on ne retrouve dans les entrailles de la terre des vestiges d'anciennes civilisations disparues. 11 n'y a pas bien longtemps encore que les Italiens, en faisant des fouillles, en Tripolitaine, mettaient à jour de véritables trésors archéologiques; des monuments et des statues datant de plusieurs milliers d'années. Ainsi s'avère, une fois de plus, cette vérité qu'une partie de l'histoire de l'humanité se trouve sous le sol des vieux continents. Mais le temps n'a point traité de la même manière toutes les villes dont la somptuosité fut l'orgueil des nations disparues. Tandis que l'innombrable légion des ans, plus redoutable que les armées des conquérants, supprimait remparts, tours et palais grandioses, d'autres villes ont résisté à son assaut. Sans cesse réédifiées, ces métropoles se sont perpétuées et leur gloire, évocatrice des splendeurs mortes, coexiste avec la jeune gloire de nos grands centres modernes. Telle est, par exemple, Carthage, l'aïeule de Tunis. La légende attribue la fondation de cette antique et célèbre cité à Didon, la grande amoureuse chantée par Virgile. Sauf quelques fondations et d'anciennes citernes, il ne reste rien de la ville primitive dont l'architecture orientale était, d'après ce qu'en disent les historiens, réellement merveilleuse. Détruite pai Scipion, Carthage ressurgit cependant et devint capitale romaine, pour sombrer à nouveau au Vil' siècle dans le grand cyclone arabe Mais Carthage n'est point morte, puisqu'elle est remplacée, aujour d'hui, à quatre lieues de son ancien emplacement, par Tunis, cité grandissante ayant rang de capitale. Tunis, non moins ancienne que CarthagiîA et fondée comme ■ lie par !»< l'hSnwîèns, fut évidem inenl ^.i?Vaubourg extra muros de la patrie d'Annibal. Il est arrivé ceci, que la ville somptueuse « sûre de l'éternité », s'est vidée et que le faubourg s'est rempli. Tel ne fut point le cas d'une autre ville non moins célèbre, Baby-Ione. Cette ancienne capitale de l'Assyrie, dont la fondation remonte à plus de six mille ans, évoque à l'esprit du savant contemporain tout le luxe des métropoles des siècles morts. Hérodote, qui la visita, 420 ans avant notre ère, la déclare unique parmi les cités du monde. A son histoire sont mêlés les plus grands noms de l'antiquité, souverains, rois, architectes, conquérants: Nemrod, Sémiramis, Nabu,-chodonosor, Cyrus, qui en firent la plus grandiose des capitales; Darius, Alexandre, qui la saccagèrent. Il n'en subsiste aujourd'hui qu'une ruine s'étendant sur une longueur de dix-huit lieues. Les fameux jardins suspendus étageaient, sur l'immense panorama de la ville, leurs vingt gradins de parterres de fleurs. Non moins grandioses furent les splendeurs de Thèbes, la ville aux cent portes qui fut la capitale de l'empire égyptien pendant sa période d'éclat. Sa décadence, due à des causes politiques et économiques qui déplacèrent vers le Sud, le centre de gravité de l'empire, fut achevée par des submersions successives et le grand tremblement de terre de l'an 27. Etudiés par Mariette, les vestiges de cette ville royale continuent le plus grand ensemble de ruines connu jusqu'à ce jour. Elles occupent les deux rives du Nil. Sur la rive gauche subsistent les nécropoles des Pharaons et les fameux colos-.ses de Memnon, de la hauteur d'une maison à six étages. Sur la rive droite sont les emplacements de Karnak — sur lequel se dressait la ville sainte d'Apeton — et de Longsor où reposent les vieilles pierres d'un sanctuaire grandiose. L'emplacement de Karnak mirait, au temps de sa gloire, dans les eaux dormantes des lacs sacrés son grand temple d'Ammon, aux dimensions écrasantes. Une allée de sphinx de 2,000 mètres de long le reliait à celui de Longsor, où' la piété des rois éternisa, sur douze kilomètres carrés, l'immensité de leurs rêves de pierre. Le temple principal de ce dernier sanctuaire comprenait la salle célèbre où se dressaient trente-deux colonnes, jadis polychromes, des pylônes rappelant des victoires, des effigies énormes, sans préjudice de l'Obélisque, dont le frère exilé se dresse maintenant à Paris, sur la place de la Concorde. C'est grâce aux débris de ces vestiges mutilés que les savants parvinrent à reconstituer l'histoire d'un des empires qui fut l'un des tlus grands du monde. R. Bovet. LE DEGEL DANS LE NORD LA NEIGE DANS LE MIDI La température s'est adoucie, le dé- plus important et qui aurait pu avoir gel est survenu et avec lui ses inévita- les plus graves conséquences. bles inconvénients: le sol glissant et les Une ruae collision s est produite entre ruptures de conduites d'eau. deux trams, hier, au coin de la rue Pa chéco et de la rue de Schaerbeek. Celles-ci ont été fréquentes dans les Un tram se dirigeait vers la ville et, maisons particulières. Notamment, rue malgré les efforts du wattman, qui serra Fossé-aux-Loups, où une cave a été com- les freins et jeta du sable, les roues de plètement inondée, et avenue Emile la voiture patinèrent 6ur les rails glis- Max, à Schaerbeek, chez M. Van Gyse- sants et celle-ci alla se jeter sur un tram ghem, agent spécial, dont la maison et qui venait en sens inverse. le mobilier ont subi d'importants dom- L© choc fut très violent. Les avanto mages. Les plafonds ont été défoncés et des voitures sont complètement dété- l'eau a envahi le premier étage et le riorés. Les vitres se brisèrent et attei- rez-de-chaussée. gnirent de leurs débris les voyageurs, , , ,, r, . qui furent jetés les uns contre les autres. A Iselles, rue Souverame, cette nuit, 4,n a euJainsi sept personnes blessées, vers 2 heures, une grosse conduite des peuF grièvement. Aprèi eaux s est rompue. Il en est resuite une avoir été pans|^ àsmpital st-Jean, véritable inondation. Lorsque les ou- t t regagneP ^ domicile, vriers du service compétents sont arrivés En somm' a * = eu plu3 d.émoi que sur les lieux pour entreprendre les tra- H vaux de réparation ils ont constaté 'que " . Amufrq les infiltrations qui s'étaient produites * ANVtus dans le sol pouvaient provoquer des af- Anvers, lundi. — Le dégel prévu &a- faissements de la chaussée. La rue a medi s'est produit. Il pleut et la glace donc dû être barrée et la circulation devient friable. Pour peu que cela con- momentanément interrompue, afin d'évi- tinue, la navigation pourra être rétablie ter de graves accidents. sur le3 canaux, si on y met des remor- Le dégel a causé encore un accident queurs brise-glace. Un spectacle extraordinaire ; un train bloqué et le chasse-neige impuissant dans les environs de... Narbonne ! ON VA FÊTER UN GRAND PHILOSOPHE LE 80e ANNIVERSAIRE D'ERNEST HAECKEL, L'APOTRE DU TRANSFORMISME Les disciples et les admirateurs d'Ernest Haeckel se réuniront, le 1er février prochain, à Iéna, pour célébrer le 80* anniversaire de leur maître. De toutes les parties du monde, où s'est fait ressentir l'influence de sa philosophie, un hommage ira vers Ernest Haeckel, qui s'est fait le puissant vulgarisateur du transformisme. En lui, l'élite du monde civilisé honorera le philosophe à la pensée large et sereine qui s'est efforcé à donner aux hommes que préoccupent ou que troublent les obscurités et les incertitudes de la vie, un système ration- Ernest Haeckel nel des phénomènes cosmiques; elle célébrera aussi le savant tenace dont les travaux ont mis au point et illuminé de clartés nouvelles les doctrines transformistes.Toute la vie du savant et du philosophe est un opiniâtre effort veTs la lumière, par la pensée libre et la science. Né à Potsdam, le 16 février 1834, il rejoignit, apTès de nombreux voyages d'exploration en Egypte, en Dalmatie, aux Indes, aux Iles Canaries, Gegenbaur à Iéna et lui succéda plus tard dans son cours de zoologie. C'est en 1863 que, dans un discours resté célèbre, le jeune savant déclara qu'il était plus convaincu que Darwin lui-même de la vérité des doctrines transformistes. L'influence d'Haeckel sur toute une génération a été énorme, non seulement parce qu'il ; personnifie l'image que l'on se fait d'un j apôtre de l'indépendance scientifique, mais aussi parce qu'il n'y a pas de savant qui ait fourni à ses collègues autant de travail que lui et que chaque sujet qu'il a traité a inspiré aussitôt d'innombrables écrits. Le succès de ses « Enigmes de l'univers » et de son « Histoire de la création naturelle », traduits en dix-sept langues différentes, a été considérable et 6a théorie du « monisme » est universellement connue. Bien que très touché de la manifestation projetée par ses disciples, Haeckel a exprimé le désir de voir les fonds recueillis pour lui offrir des gages d'admiration et d'amitié réservés à l'Union moniste internationale. « Le développement grandiose qu'a atteint cette Union pendant les sept années de son existence, écrit-il à ce sujet, l'importance considérable qu'elle a acquise pour la diffusion d'une libre et rationnelle conception du monde et pour son application à une vie morale supérieure, rendent particulièrement désirables des subventions financières en vue de l'accroissement de ses moyens d'action.» Dè3 le premier congrès moniste international, qui eut lieu à Hambourg, en septembre 1911 et qui eut un succès si brillant, secondé qu'il fut par la présence d'adeptes de différentes nations, le désir se manifesta d'agrandir l'Union moniste jusqu'à la rendre universelle. Cette union universelle qui, en réunissant les libres penseurs dè tous les pays, sera un puissant moyen d'action, aura d'autant plus d'efficacité pour nos hautes tâches de civilisation scientifique et morale, que nos amis dans tous les continents participeront plus libéralement à doter le nouveau fonds. » LES "HUERTISTES,, SE DISENT VICTORIEUX Londres, lundi. — Une dépêche do Mexico au « Daily Mail » dit que le gouvernement mexicain prétend avoir obtenu un succès important à Aviles, dans l'Etat de Durango, où il déclare que 680 rebelles ont été tués et 300 capturés, ainsi que 7 trains de vivres et de munitions.LE PORTUGAL EN GRISE Lisbonne, lundi. — L'activité règne dans les partis. Les chefs politiques tiennent des réunions. M. de Arriaga a reçu les présidents du Conseil et du Sénat et les chefs des différents groupements politiques. Les journaux parlent de la formation d'un nouveau ministère. — Havas. LE LIBÉRALISME, VOILA L'ENNEMI! C'EST L'AVIS DES CLÉRICAUX I Les cléricaux bruxellois se sont réunis, dimanchs, et la séance, à JpH en juger par les comptes rendus, * n'a pas été des plus joyeuse. On a regretté que les mandataires ne soient pas plus en contact a.jc les électeurs; que la propagande de ra presse soit insuffisante, et enfin que'Hes députés cléricaux ne s'occupent pas davantage de faire votez l'unification;'des lois électorales.Mais ce que nous retiendrons surtout de cette séance, c'est la déclaration du secrétaire général de l'Association, concernant le parti libérai!. Quel sera notre prinjgpal adversaire, en 1916, s'est demandé oe fonctionnaire? II ressort, à toute évidence, de l'examen des chiffres conf èmant, tous les cantons, que c'est surtout aux libéraux que les cléricaux doivent s'en prendre. C'est à Molenbeek et à Uccle, que les amis du gouvernement ont perdu du terrain. « Dans les autres communes, ajoute le secrétaire de fa Conservatrice, noua avons surtout gagné des voix parmi les flottants et les nouveaux électeurs. Ils ont voté pour nous en 1912; que nos adversaires no nous les reprennent pas en 1916. » Cette déclaration exempte d'ambiguité est flatteuse pour le parti libéral. Il est donc entendu que ce sera contre nos amis que les cléricaux porteront, dès à présent, l'effort de leur propagande, de leur corruption. Beaucoup d'honneur ! Les cléricaux ne sa trompent pas, ils savent fort bien que les collectivistes ne sont point redoutables pour eux; au contraire, un | accroissement de la représentation de ceux-ci sert merveilleusement l'intérêt clérical, en repoussant vers la droite tous les flottants et les timorés. Ils savent fort bien aussi que les masses rurales sont peu accessibles au collectivisme, tandis que la politique libérale démocratique et tolérante, y fait tous les jours de nouveaux adeptes, malgré les multiples œuvres « sociales » des cléricaux, dont pré*»* épient certains ont mis en doute l'oiùtfacité, à l'assemblée cléricale de dimanche. Nous n'avons donc qu'à remercier le secrétaire de l'association cléricale de son aimable avertissement. Nous nous faisons' un plaisir de le signaler tout spécialement à nos amis, dont il ne peut manquer de stimuler le zèle et la propagande. Selon toute probabilité, ce sont nos amis de Molenbeek et d'Uccle qui auront à subir l'assaut le plus furieux. Nous sommes fort tranquilles sur leur sort; ils sont de taille à se défendre avec succès, et ils continueront, à l'avenir comme aujourd'hui, à être cités à l'ordre du jour. Quant aux démocrates, qui, malgré leur répugnance pour le collectivisme, croiraient faire œuvre plus efficacement anticléricale en soutenant les candidats collectivistes qu'en votant pour les libéraux, la déclaration de guerre de la Conservatrice leur ouvrira les yeux. LA TURQUIE BELLIQUEUSE Paris, lundi. — L' « Echo de Paris » signale un bruit qui courut à Berlin, mais qui d'ailleurs ne fut pas oonfirmé, suivant lequel les officiers de réserve turcs séjournant à Munich auraient été rappelés par télégramme. D'autre part, on déclare maintenant inexacts les bruits d'après lesquels le ministère de la guerre aurait ordonné la mobilisation de 12 classes de réserve. Un communiqué officieux ottoman dit que, contrairement à ces nouvelles nes-simistes, les milieux compétents envisagent la situation extérieure avec une entière confiance. Le maintien de la paix est actuellement nécessaire au développement économique de l'empire et à l'application des réformes. Le produit de l'emprunt serait consacré à ce but et non pas à couvrir les dépenses militaires. — Havas. UN TAXI SE JETTE CONTRE UN TRAM Le Chauffeur est gravement blessé Dimanche soir, M. Benoît P..., chauffeur, demeurant rue Vifquin, n° 89, à Schaerbeek, sortait de cette rue avec son auto-taxi, lorsqu'au moment où il voulait s'engager dans la chaussée de Haecht, sa voiture, qui était vide, est entrée en collision avec un tram venant du bois de la Cambre et allant vers la gare de Schaerbeek. Le choc a £té d'une très grande violence. Le taxi a été démantibulé et les vitres du tram ont également volé en éclats. Le chauffeur a été jeté de son siège contre les pavés. Il a été relevé grièvement blessé sur tout le corps et a dû être transporté à l'hôpital de Schaerbeek. Son état est fort inquiétant. Le wattman, le receveur et un agent de police qui se trouvaient sur la plateforme-avant du tram, ont également été blessés par les éclats de verre, mais peu grièvement. Il s'est produit une certaine panique parmi les voyageurs, qui ont été lancés les uns contre les autre» La police de Schaerbeek a ouvert une. enquête pour établir les responsabilités. UNE FAMILLE MASSACRÉE Paris, lundi. — On mande de Larra-che : La maison d'un fermier espagnol a été assaillie par des maraudeur.s. Les fermiers et leur fille ont été assassinés. Les malfaiteurs emportèrent un enfant de 7 ans et une partie du troupeau. — Havas. I EN PLEIN GUÊPIER ALBANAIS LE ROLE D'ESSAD PACHA LE "PALAIS,, PRÉPARÉ POUR LE PRINCE DE WIED A DURAZZO Ess-ad pacha est sans conteste, et pour le moment du moins, la figure dominante en Albanie. Toute la Liouma jusqu'à Dibra est sous son administration* directe; le pays au delà du Drin est, en bonne partie, en des mains de gens reconnaissant son autorité. Il en est de même d'Alessio, encore que depuis l'annonce du coup de main d'Izzet, la garnison internationale de Scutari y ait envoyé un détachement. L'expédition contre Elbassan, à laquelle Essad a prétendu être étranger, mais qui est en réalité 6on œuvre, a énormément accru son prestige, car elle a montré qu'il pouvait mettre sur pied 5,000 à 6,000 hommes; La prise imminente de cette ville accroîtra encore son autorité. Certaines personnalités albanaises, qui lui télégraphiaient l'adjurant de renoncer à une entreprise mettant en danger l'unité albanaise, s'excusent aujourd'hui d'avoir voulu le dissuader. Essad s'occupe aussi d'amadouer les Malissores catholiques, avec lesquels ses partisans, musulmans en presque totalité, nourrissaient de mauvais rapports et avaient même eu des collisions sanglantes. La manifestation la j>ius éclatante de la réconciliation qui se fait de ce côté-là, a été l'arrivée, à Durazzo. de 600 Malissores, ayant à leur tête Nikol Miras di Kastrati;. ils furent reçus officiellement à l'édifice où siège provisoirement le Sénat albanais. Essad, leur souhaitant la bienvenue, dit qù» tant que l'Albanie était unie à la Tutoie, il restait fidèle à son devoir de soldat;' qu'aujourd'hui, il était prêt à sacrifier ses biens et sa vie à l'idée albanaise, et 3ue tous les Albanais doivent travailler e concert sous le prince choisi par l'Europe. Nikol Miras a répondu que les-Malissores étaient fiers d'être les hôtes d'un chef de la famille Toptani, la plus grande famille albanaise,et qu'ils étaient prêts à jurer la « bessa » (pacte d'amitié) avec Essad. Peu après, un Malis-sore, montant sur le balcon du futur palais du prince de Wied, rappela que l'Europe avait cédé au Monténégro Hot-ti et Grouta. Aujourd'hui, l'union entre tous les Albanais étant faite, il fallait s'apprêteT pour reconquérir au plu* vite ces régions. Ce petit discours finissant par le cri de : « Vive la guerre ! », souleva un grand enthousiasme. Il met en relie-f un danger plus proche qu'on ne pense. Les Malissores n'ont pas, pour avoir reçu le baptême, renoncé à la conception nationale que l'estime qu'on a pour un chef doit se mesurer à la richesse de ses présents. En conséquence, Essad pacha les a traités magnifiquement, et, au moment de leur départ, il leur a distribué des sommes d'argent relativement importantes; il a engagé aussi dans le corps, dit gendarmerie, 200 Malissores, qu'il a dirigés contre Elbassan. Les ennemis d'Essad Les beys et la Commission de contrôle international Le prestige d'Essad transparaît dans le fait qu'il est en correspondance avec le prince de Wied, par l'intermédiaire du professeur d'albanais de celui-ci, et qu'il est traité avec beaucoup d'égards par les consuls étrangers à Durazzo, lesquels correspondent officiellement avec lui et lui reconnaissent le titre de président du Sénat albanais. Par contre, il est l'objet de l'inimitié des beys locaux et de la défiance de la commission de contrôle d'Avlona. L'inimitié des beys s'explique aisément : ils ne peuvent voir d'un bon œil quelqu'un, qui dans la hiérarchie féodale albanaise était jusqu'à hier leur égal, acquérir sur les classes populaires une influence tellement grande, qu'il est devenu à peu près leur maître. Il y a là non seulement une question d'amour-propre, mais aussi une question de gagne-pain. Le bey vit sur l'agriculteur, le pasteur et même le voyageur. Qu'Essad, cherchant à s'attacher ces éléments, rétablisse l'ordre et mette un terme aux vexations, et le bey voit disparaître le plus clair de ses revenus. Dans ces derniers trente ans, le bey avait trouvé dans les propagandes autrichienne et italienne de véritables vaches à lait; chaque bey passant pour disposer d'un district, on croyait s'être assuré du district quand on s'était assuré du bey; et celui-ci savait mettre ses services au plus offrant. Aujourd'hui, la loi de l'offre et de la demande cesse de fonctionner devant le monopole d'Essad pacha. La haine des beys pour Essad est donc naturelle. D'autre part, les consuls que l'Europe a chargés d'organiser l'Albanie, ont pris leur rôle au sérieux. On peut même aire, luNEPAGE^DEPLUsl 1 POUR LE FOOTBALL S sans exagération aucune, que seuls en Albanie ils ont pris l'Etat albanais au sérieux. Indépendamment d'une ques- ; tion d'amour-propre professionnel, ils ] cèdent au désir de rendre aussi grand et aussi ordonné que possible le royaume qu'on leur a donné a organiser. Us ont fini par se persuader qu'il va de leur honneur que l'Albanie s'étende le plus possible et qu'elle cesse de provoquer les quolibets des journaux européens. La répulsion des Epirotes pour l'idée d'une Grande-Albanie les étonne et les navre, l'attitude d'Essad les révolte.Le pacha de Tyrana est, en effet, en train de réaliser l'Unité de l'Albanie sans eux et à sa façon, tout en leur té- IL TOMBE D'UN TRAM ET S'ÉCRASE LE PIED Un jeune homme de 18 ans, nommé Léopold P..., demeurant nie de Ribau-court, à Molenbeek, avait pris place, dimanche soir, sur la platc-forme-avant <iu train,-? venue de Jette. ' PftV suite d'un choc brusque, le jeune îiofn-me a perdu l'équilibre et est tombé sur la voie. Une roue de la voiture remorquée lui a écrasé le pied gauche. Le pauvre garçon, qui est également sérieusement blessé à la tête, après avoir reçu les premiers soins dans une pharmacie du voisinage, a été transporté à l'hôpital de Molenbeek, où on a dû lui amputer le pied. Menaces de Grève maritime en Italie Gênes, lundi. — Les équipages des compagnies italiennes menacent de faire grève si leurs administrations n'acceptent pas les conditions qui ont été fixées en ce qui conoerne les salaires et le contrat de travail. On sait que plusieurs grandes compagnies ont accepté déjà ces conditions. L'action de la Fédération des gens de mer s'exercera successivement contre chacune des compagnies qui n'ont pas encore adhéré aux desiderata des équipages. — Havas. moignant un respect mêlé d'ironie. Attaquée par un apache à Kœkelberg Une jeune fille de 25 ans passait, dimanche, vers 40 heures du soir, avenue du Panthéon, en face du parc Sainte-Elisabeth, lorsque soudain elle fut attaquée par un individu qui en voulait à son argent. Comme elle se défendait avec courage, le malfaiteur la frappa brutalement et lui asséna un si violent coup de poing en plein visage, qu'il lui abîma vilainement la mâchoire. La pauvre fille, la figure ensanglantée, s'affaisea sur le sol. Aux appels désespérés qu'avaient poussés la victime, des voisins étaient accourus et avaient mis le voleur en fuite, avant qu'il ne fut parvenu à dévaliser la jeune fille. On le poursuivit, mais, malheureusement, on ne put le rejoindre. La victime a été transportée à son do- i micile et a dû s'aliter. M. Ryckmans, commissaire de police, prévenu de cette audacieuse agression, a ouvert une enquête et en fait rechercher activement l'auteur. Les méfaits de l'alcool UNE OCTOGENAIRE SE BRISE LE CRANE Un affreux accident s'est produit, ce matin, 3, rue De Kaiser. Vers 3 heures, les habitants de cette maison étaient réveillés par des gémissements partant de la cour. Ils se précipitèrent au dehors et trouvèrent étendue, au milieu de cuvelles et de seaux renversés, une locataire de la maison, Mme Marie M..., âgée de 79 ans. Elle avait la tête ensanglantée et paraissait sérieusement blessée. On la transporta dans sa chambre, pendant que, d'autre part, on faisait appeler un médecin. Celui-ci constata que la pauvre vieille avait le crâne fracturé, et la fit transporter à l'hôpital Saint-Jean, où l'on considère son état comme désespéré.M. l'officier de police Desmedt a procédé à une enquête pour établir comment Marie M... 6'était ainsi dangereusement blessée. Il a appris qu'elle s'enivrait fréquemment. Cette nuit, un peu avant l'accident, on l'a rencontrée rentrant chez elle en titubant. Une fenêtre, qui éclaire Le premier palier et qui se trouve presque au ras de celui-ci, était ouverte. Marie M..., dans l'état où elle se trouvait, aura perdu l'équilibre et sera tombée par là dans la cour. UN GRAND LIBÉRAL DISPARAIT M. XAVIER NEUJEAN EST MORT A LIÈGE Une pénible nouvelle nous arrive d« Liège. M. Xavier Neujean, ancien député libéral, ministre d'Etat, est mort lundi, à 4 heures, dans sa demeure, avenue Ro gier, 4. Quelques notes biographiques Né à Theux, le 23 janvier 1840, Xaviei Neujean, qui est de modeste origine, suivit les leçons des professeurs de droit les plus réputés de l'époque. Il avait à peins 21 ans, quand, après un séjour à Paris, où il avait été en contact avec toutes les gloires du barreau français, il vint prendre son inscription au tableau de l'ordre, à Liège, qu'il ne devait plu® quitter. Mais il était Franchimontois et il avait la passion de son coin natal, dont il parlait avec fierté et où il passait les rares heures de trêve que lui laissaient la politique et les affaires. Car son stage à peine terminé, le jeune avocat s'était jeté à corps perdu dans la mêlé.). Et, pehdant cinquante ans, il se fit le champion généreux des idées libérales, que ce fut au Conseil communal de la cité wallonne, où il fit ses débuts, au Conseil provincial liégeois, où il se révéla ; plus tard, à la Chambre, dont il devait illustrer la tribune. Nommé une première fois représentant de Liège en janvier 1878, il fit partie de la Chambre pendant seize ans; éliminé aux élections du 14 octobre 1894, il fut réélu le 27 mai 1900, en 1904 et en 1908. Il y a deux ans,il fut nommé ministre d'Etat en même temps que M. Louis Huysmans, député de Bruxelles. Cet événement coïncida avec son effacement de la vie publique. Ses amis du Parlement — il était le président de la gauche libérale — le fêtèrent en un banquet qui a laissé à tous un poignant souvenir. — Mes amis, dit-il à l'issue de cette réunion, je me tiens désormais à l'écart. Je me retire sur le bord de la route comme un soldat qui ne peut plus prendre part aux batailles, mais qui voit toujours avec orgueil défiler les cohortes et le drapeau ». Inscrit au tableau de l'ordre des avocats, en 1861, M. Neujean fut élu deux fois bâtonnier à Liège, en 18S8 et en 1909. Une noble figure qui disparaît Bien qu'on sut généralement sa santé assez chancelante, la mort de M. Xavier Neujean causera une douloureuse surprise, on savait que le vaillant leader li- bRral - pour réparer ses-forces, usées au service des causes justes et généreuses et l'on espérait que le repos bien mérité qu'il goûtait suffirait à rétablir la santé de ce lutteur, dont l'activité égalait la vigueur. C'est une noble figure qui disparaît. Par la fermeté de sa conscience, par Je dévouement et la tolérance qu'il mettait au service de ses idées, M. Neujean s'é- M. XAVIER NEUJEAN tait imposé au respect de ses adversaires eux-mêmes, et il jouissait au Parlement d'une légitime autorité. Dans tous les grands débats on attendait avec une curiosité sympathique le discours de cet homme de bon sens et de conscience éloigné de tout parti pris ; son talent fait de sincérité et de simplicité portait sur tous ses collègues. Ennemi des éclats et de la grandiloquence, il avait l'art de donner a sa pensée une tournure nette et ferme d'une haute tenue. On se rappellera notamment son intervention si digne et si mesurée, maii en même temps si énergique, dans le débat congolais, au moment où des ministres belges étaient assez serviles pour présenter à la Chambre un simulacre d'annexion du Congo maintenant l'abso* lutisme dans un domaine de la Couronne immense. Fidèle défenseur de nos principes con-titutionnels, M. Neujean désapprouva sans ambiguïté le néfaste projet et les trstes courtisans qui le patronaient et sa parole exerça sur le débat une influence décisive. S'il parut parfois d'une prudence un peu excessive en certaines matières qui touchaient aux bases économiques de la société actuelle, il montra cependant toujours un cœur généreux et un esprit ouvert à tous les progrès. Ses hésitations d'ailleurs vie-à-vi* des tendances à la réglementation excessive, n'étaient bien souvent que de la sagesse; il ne demandait qu'à être éclairé, rassuré sur les conséquences des actes qu'on lui proposait. M. Neujean était imbu de 1 esprit vraiment libéral, qui exige de ne se faire que des convictions raisonnées par le libre examen de toutes ces questions. Au point de vue libéral, notre parti ne saurait oublier la part considérable qu'il a prise dans le pacte d'union qui sert de charte au libéralisme belge. Il n'est pas exagéré de dire qu'il fallut toute son autorité, toute la sympathique persuasion qui émanait de sa personne et sa vie pour vaincre les dernières résistances, d'autant plus tenaces qu'elles étaient plus isolées des libéraux, que la démocratie effrayait. Le parti libéral belge lui gardera une éternelle reconnaissance et retiendra son nom comme celui d'un noble citoyen, qui a su allier dans son idéal l'amour de son pays à l'amour de ses idées et leur a consacré généreusement sa vie.

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1906 au indéterminé.

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