La dernière heure

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s.n. 1914, 21 Mars. La dernière heure. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hm52f7mf61/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIEKRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi 1.08 annonces et réclames sont reçues au* bureaux du journal et à l'AGENCB HAVAS, 8, place des Martyrs, 8 (1* étape) & Sruxelles. La Dernière Heure * LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE. LE MIEUX RENSEIGNÉ _ * i N* 80 NEUVIÈME ANNÉE SAMEDI 21 MARS 1914 CINQ CENTIMES f, ABONNEMENTS BRUXK1.ls8 peovmci Fr. 1.00. . UN MOIS. . . » 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 • € *>0. . SIX MOIS . . • 8.00 - 12.00. . UN AN. . . . • 16.00 Ponr l'étranger le prix de BruxeUe», !• port tn plu». II n'cxi*te pa« d'abonnement meniad. — Poar Bruxe lles indiquer, en «'abonnant, si 'on dé*iro recevoir l'ûdition du «oir ou cella du natin. — Le» frai» de recouvrement «ont A la charge des abonna». m ■■iiiibi iimmmd LE JOUR DU MEDECIN L'INSOMNIE Nous ne savons réellement, du sommeil, qu'une chose. Mais celle-là, nous la savons bien : C'est que nous en avons besoin absolument. Pas plus que sans air, ou sans aliments, la vie sans sommeil n'est possible. Et dormir constitue une fonction dont la mauvaise ou insuffisante exécution est aussi fatale qu'une nutrition vicieuse ou une circulation incomplète. A quoi sert le sommeil? Les savants n'en savent pas grand chose, eux qui cherchent constamment le fin du fin. A permettre aux cellules nerveuses de se reconstituer, disent les uns. A laisses nos glandes et nos viscères expulser les toxines ou poisons dont nos humeurs se sont chargées durant la veille, assurent les autres.Il est probable qu'ils ont raison tous ensemble; et que l'acte de dormir permet autant la reconstitution des éléments usés de l'économie, que la filtration des poisons du sang. Il faut donc, pour s'entretenir en santé, se mettre dans les conditions du meilleur sommeil, du sommeil le plus réparateur. C'est dans la situation horizontale, la tête légèrement relevée, sur un lit pas trop mou, et couvert sans excès de couvertures légères et bien poreuses qu'on dort le mieux, le plus sainement, parce que c'est dans ces conditions que la circulation sanguine et la perspi-ration de la sueur s'exécutent le plus avantageusement. C'est dans une chambre sans feu, bien aérée, où l'air se renouvelle abondamment, grâce à une fenêtre plus ou moins largement entrebâillée, que les poumons du dormeur trouvent l'oxygène frais nécessaire à une favorable oxydation des déchets de la vie journalière. Enfin, c'est dans une complète tranquillité du voisinage, dans le silence, l'obscurité, que le système nerveux, toujours si facile à exciter, à intéresser, à fatiguer, pourra seulement se reposer complètement. Car c'est un mauvais somipeil que cejui qu'on prend, Var exemple, agité dans une voi-" îure de chemin de fer, au cours d'un voyage nocturne. C'est un sommeil incomplet que le sommeil goûté (!) dans telle chambre donnant sur une rue pleine de vacarme. Il faut par jour sept ou huit heures de bon sommeil à un adulte; de sommeil complet, tranquille et rigoureusement aéré. L'insomnie, surtout si elle est habituelle, doit être traitée comme une affection grave, une affection qui met l'intégrité du système nerveux tout entier en danger. Aussi ne saurai-je trop recommander à ceux qui dorment mal, à ceux qui dorment d'un sommeil igité, de veiller, pardon! de prendre garde à leurs fonctions digesti-ves. Ils sont innombrables les cas où c'est par l'intestin ou l'estomac qu'on restaure la fonction du sommeil dans sa belle et saine régularité.Les constipés dorment mal, par suite de l'intoxication produite par 3e trop long séjour des fèces dans l'organisme. Les entérités se montrent troublés durant la nuit, par la progression spasmodique trop rapide des matières, glissant sur des muqueuses intestinales trop sensibles. Les gourmands souffrent de palpitations et d'asthme par l'empoisonnement du sang qui survient vers minuit, quand les vaisseaux chylifères dégagent dans les veines les produits du repas du soir. Les neurasthéniques, eux, se plaignent d'insomnie, un peu plus tard dans la nuit, par manque de force nerveuse, par dénutrition. Que d'enfants n'ont goûté du vrai sommeil réparateur qu'après expulsion de lombrics ou de tasnia. Que de petiots s'éveillent subitement secoués par des quintes de loux interminables qu'il n'y a que l'ablation des végétations adénoïdes pour calmer... Pour tout le monde, un bon conseil est la moitié de la nourriture; qui dort dine. Aux enfants, aux jeunes gens, le sommeil est tellement nécessaire qu'on est parfois obligé de leur accorder neuf ou dix heures au lit. Certes, cette générosité n'est pas faite à nos jeunes soldats! Et puisqu'on parle, en ce moment, des conditions morales et matérielles de notre armée, je dirai que j'ai entendu de nombreuses recrues se plaindre du honteux désordre qui règne, tous les soirs, dans les chambres de certaines casernes, jusque très avant dans la nuit. Ce n'est pas le sommeil, c'est l'insomnie qui est réglementaire. Du fait de quelques jeunes gens, d'ailleurs très bien apparentés, et qui affectent de jouer « vie à grandes guides » jusque sous les armes, un tel vacarme règne le plus souvent dans les dortoirs que j'ai vu de jeunes soldats arrivés h un état de surexcitation fébrile, faute de bon sommeil. Dr Louis Delattre. DEUX AVEUX INVOLONTAIRES L'AVENTURE DE M. CHAPITRE LE BROQUEVILAIN S'ENFERRE I Le broquevilain chargé de la difficile besogne de défendre le Iran ministre de la guerre et son chef ** du cabinet civil continue à s'en tirer comme il peut. Ce n'est pas brillant, bien qu'il s'esso-uffle à courir après l'esprit.Ne pouvant expliquer comment la carte postale adressée par un officier à M. Chapitre, rue des Ursulines, est venue aux mains du chef du cabinet civil, qui la prit naïvement pour une correspondance maçonnique, l'organe de la famille Debroqueville s'en tire en déclarant que ces deux officiers n'ont pas été persécutés. Il cite des faits émanant en droite ligne des bureaux du ministère, ce qui démontre qu'on y a reconnu tout de suite les deux intéressés, bien que leur nom n'ait pas été cité à la Chambre. Confirmation maladroite Cest une manière naïve d'avouer l'exactitude des allégations de notre ami Albert Devèze et nous enregistrons avec plaisir cette confirmation maladroite du tenant de M. Debroqueville. II nous affirme longuement que les deux officiers suspects n'ont pas eu à souffrir dans leur carrière. Nous le savons, et personne n'a dit le contraire. Mais ce n'est pas de la faute du cabinet civil de M. Debroqueville si ces deux officiers ont obtenu leur droit. Ils ont eu la chance d'être tous deux des hommes d'élite que leur valeur exceptionnelle a pu heureusement protéger contre les coups de Jarnac du service d'espionnage du ministère. Des officiers de valeur moyenne n'eussent pas eu les mêmes avantages. Et puis, depuis quand faut-il qu'une infamie ait réussi à produire tous ses effets pour mériter qu'on la méprise? Le détournement d'une correspondance privée est-il moins blâmable parce que celui qui s'en est rendu coupable n'a pas réussi à la faire servir à ses fins? Le chef du cabinet civil est-il moins ridicule d'avoir pris cette carte postale pour une preuve de l'affiliation d'un officier à la franc-maçonnerie? Le fait ne révèle-t-il pas les procédés d'espionnage honteux, en usage au ministère de la guerre, dans l'entourage immédiat de M. Debroqueville? Est-il pour^çela mcÂr-s déloyal de tenir pareil document ainsi interprété sans donner à l'officier Incriminé l'occasion de se défendre? Le broquevilain serait bien aimable de nous le dire. Cela serait plus digne que ses pauvres injures. Celles-ci n'empêcheront point son civil informateur militaire d'avoir le sort d'un certain colon que le broquevilain a beaucoup connu. La gaffe du général Tout, d'ailleurs, est singulier dans les incidents qui surviennent coup sur coup au ministère de la guerre. Que signifie, par exemple, cette lettre d'un général protestant parce que M. Mon ville lui attribua la responsabilité de la situation de la place d'Anvers? De deux choses l'une : cette place est en parfait état, et alors le général a bien tort de Tefuser de prendre la responsabilité de ce qui s'y est fait; ou bien, la situation est déplorable et alors le général a raison de protester; mais alors, c'est un aveu. Lorsqu'on est dans un mauvais cas, le mieux est de se taire. La leçon peut servir aux généraux en mal de littérature aussi bien qu'aux panégyristes familiaux en mal de justifier l'incurie de leurs grands hommes. UN RESCRIT DU TSAR A SES MINISTRES SAiNT-PÉTEitsBOURQ, vendredi. — Dans un rescrit adressé au président du conseil, l'empereur exprime sa conviction que l'expérience d'homme d'Etat du premier ministre, sa tranquille fermeté, sa fidélité éprouvée au trône auront pour résultat d'amener une réelle unité dans le gouvernement et d'assurer la progression constante de la prospérité de la Russie. La consolidation du régime politique et social du pays doit être le premier souci du gouvernement. Seuls, l'ordre et le respect de la loi peuvent créer un état de choses permettant un travail législatif fécond, et, de leur côté, les institutions législatives doivent également avoir en vue et se proposer comme but unique la prospérité du pays. Mais, comme l'accomplissement des tâches prescrites par l'empereur exige de ceux qui sont appelés à les mener à bien une ferme conscience de leurs responsabilités et ne peut admettre ni arbitraire, ni concessions à des considérations accessoires quelconques, l'empereur attend du président du conseil des ministres que celui-ci ne perde pas de vue que le tableau grandiose de l'Etat russe ne saurait être obscurci par des considérations de personne, et que la prospérité de la nation ne peut être sacrifiée à des tendances dénuées de fondements solides et complètement étrangères aux traditions populaires et aux fondements historiques sur lesquels La Russie s'est développée et affermie. Le rescrit se termine par ces mots : « En confiant à vos soins l'exécution de mes prescriptions, je veux espérer que l'amour de la patrie unira tous ses fidèles enfants dans un travail fécond et qu'il réalisera entre mon gouvernement, qui possède ma confiance, et les institutions législatives, dont les attributions sont exactement définies par la loi, l'entente qui est nécessaire dans l'intérêt général du pava et en ce qui concerne le souverain, 1 entente qui, avec l'aide de Dieu, favorisera le développement continu de la puissance russe et sera le gage de l'évolution des forces morales et économiques de notre grand pays et de l'épanouissement complet de son influence dans le monde. » — Havas. Pour aller à l'Hôpital Hier soir, l'agent Toubach conduisait, à l'hôpital Saint-Jean, un ouvrier chapelier, demeurant rue Pachéco, qui prétendait avoir été renversé par la charrette d'un habitant de la rue de Hollande, à Saint-Gilles. Il se plaignait de vivee douleurs dans la jambe. Le conducteur, interrogé, déclara que l'ouvrier chapelier s'était laissé tomber devant son attelage, mais n'avait pas été touché par les roues. D'autre part, le médecin n'a constaté aucune blessure. On croit que le pseudo-blessé voulait simplement se faire héberger à l'hôpital.RECONSTITUTION du drame de braconnage DE MEYSSE Le parquet de Bruxelles, représenté par MM. Coirbay, juge d'instruction. Raquez, substitut, et Van Elst, greffier, s'est rendu cet après-midi à Meysse, à l'endroit où s'est déroulé, le dimanche 8 mars au matin, aux environs du château de la princesse Charlotte, le drame de braconnage que nous avons relaté. Il était accompagné de M. Lamberts, géomètre-expert, chargé de faire un relevé des lieux. Les témoins de l'affaire, le chef-garde Kiefer, les gardes Cleynens et Robyn, ainsi que les deux habitants de Meysse, MM. Tielmans et Jean Leemans, surpris braconnant sur les terres de la princesse, avaient été convoqués, afin de permettre aux magistrats de reconstituer le drame. Le garde Tistaert, qui a tiré le coup de feu, était également présent. Sa victime, Pierre Jacobs, n'aurait su être amenée sur les lieux, son état de santé, qui d'ailleurs est satisfaisant, ne lui permettant pas encore de quitter l'hôpital. LE CORTÈGE DE LA MI-CARÊME A PARIS LA REINE DES REINES ET SES DEMOlSaiES D'HONNEUR LE DRAME DU " FIGARO r M. Caillaux sortant de la prison Saint-Lazare, où il vient de rendre visite à sa femme. L'AFFAIRE ROCHETTE LA COMMISSION D'ENQUÊTE ENTEND MM. MONIS ET CAILLAUX Paris, vendredi. — La commission d'enquête sur l'affaire Rochette a entendu ce matin M. Monis, qui a déclaré que, au début de mars 1911, il avait reçu le ministre des finances d'alors, M. Caillaux. M. Caillaux lui déclara qu'il lui serait agréable de prouver la gratitude qu'il avait à l'égard d'un avocat en lui faisant obtenir le renvoi qu'il sollicitait pour l'affaire Rochette. M. Caillaux ajouta que si le renvoi était refusé, l'avocat ferait allusion, dans sa plaidoirie, à des émissions ayant entraîné des pertes pour l'épargne française et qui n'avaient jamais été poursuivies et qu'il y avait là un intérêt politique. M. Monis exposa la question au procureur général qui, sur sa demande, lui déclara que la remise ne pourrait avoir aucune influence sur les poursuites, mais pourrait être n|al interprétée par l'opinion. M. Monis a alors dit au procureur de s'en référer à l'avis 1u président de la Chambre des r,p"£ !U> correctionnels. Donc, pas de pression, conclut M. Monis qui ajoute: Le procureur vit, en sortant, mon fils auquel il exprima l'acrmiration' qu'il avait pour moi. Le procureur, ajoute M. Monis, revint peu après m'annonoer que le président de la Chambre des appels correctionnels ! était d'avis d'accorder le renvoi Je fis remarquer que la date de renvoi était éloignée. Le procureur me repondit que cela résultait du rôle de la Cour. Je n'ai jamais entendu parler de l'affaire depuis et je n'en ai jamais plus parlé avec M. Caillaux. M. Monis vit ensuite dans les journaux mention du procès-verbal du procureur puis, mandé devant la première commission Rochette, il se retrancha derrière le secret professionnel, afin de ne pas laisser exploiter l'affaire. Rencontrant ensuite M. Briand, il lui parla de la note du procureur et ne reçut qu'une réponse évasive. M. Monis explique ensuite comment il a la conviction que le document lu à la tribune est une copie faite sur la demande de M. Briand, qui avait réclamé des explications au procureur Fabre. M. Monis affirme que le procureur général n'a pas élevé la moindre protestation relativement au renvoi. Il n'y a pas eu d'ordre donné, mais une demande de renseignements. 11 n'y a pas eu davantage d'humiliation pour le procureur.M. Monis fait une longue critique de la note du procureur à laquelle il dénie le nom de procès-verbal, puisqu'elle ne lui a pas été communiquée. M. Monis dit que le rapport du procureur est entièrement subjectif. Il note des impressions qui ne se sont, jamais manifestées extérieurement. Le président Jaurès demande quel intérêt Rochette pouvait avoir à une remise, que son avocat demandait d'une façon aussi énergique. — Vous êtes-vous demandé, dit M. Jaurès, si Rochette ne pouvait continuer ses opérations sans avoir figure de condamné?M. Monis répond qu'il ne connaissait-pas à fond l'affaire Rochette et que le procureur ne lui avait jamais entr'ouvert ces perspectives. M. Monis ajoute que, comme il n'y avait aucune difficulté dans cette affaire d'ordre administratif, il n'en a pas parlé au garde des sceaux. Répondant à diverses questions, M. Monis expose qu'il ne crut au rapport Fabre que le jour où M. Jaurès on a parlé à la Chambre. C'œt alors qu'il en a parlé à M. Briand. * M. Monis affirme encore qu'il ne donna aucun ordre, qu'il ne s'est pas prévalu de son autorité gouvernementale. CE QUE DIT M. CAILLAUX M. Caillaux est ensuite entendu. Il prête serment de déclarer toute la vérité. Il parle d'abord d'une démarche de M. Dumesnil, venu lui demander si le gouvernement s'opposait à la remise de l'affaire Rochette. M. Caillaux renvoya M. Dumesnil au président du conseil c u au garde des sceaux. M. Caillaux dit qu'il reçut ensuite la visite^de l'avocat de Rochette, qui lui fit la même question, ajoutant qu'une remise ne se refuse jamais, et priant M. Caillaux d'exposer son désir à M. Monis. Celui-ci, saisi de l'affaire par M. Caillaux, déclara qu'il en parlerait au, procureur Fabre. M. Caillaux dit que, dans sa conversation avec M. Monis, il dut parler des allusions que l'avocat voulait faire aux émissions financières, mais cela n'a été qu'un incident et il n'a plus reparlé de l'affaire avec M. Monis. Quelques mois plus tard, M. Caillaux marqua sa surprime, lorsque M. Barthou fin parla . "une pression de M. Monis sur le procureur Fabre. Plus tard, étant président du conseil, il en parla au procureur Fabre, qui lui déclara qu'il n'était pas partisan de la remise, à cause de l'opinion, mais que cela n'avait pas d'importance et qu'il prendrait tout sur lui. M. Caillaux ayant insisté, le procureur Fabre lui confia, sous le sceau du secret, qu'ayant été convoqué par M. Briand, garde des sceaux, celui-ci lui dit : Il faudrait arrêter Rochette. Le procureur objecta qu'il y avait une information officieuse. M. Briand donna l'ordre et le procureur le nota sur son caT-net.Le procureur ajouta qu'il avait reçu ensuite l'ordre de M. Briand de ne pas dire toute la vérité à la première commission d'enquête. M. Caillaux conféra aussitôt, à ce sujet, avec son garde des sceaux, M. Cruppi, et tous deux convinrent que cela était suspect. M. Caillaux exposa, par la suite, les faits à M. Poincaré, puis à M. Briand, qui déclara qu'il n'y avait rien à relever contre M. Caillaux. Voulant tirer la chose au clair, M. Caillaux demanda, le 14 janvier dernier, des explications au procureur Fabre, qui déclara qu'il n'avait jamais rédigé aucun procès-verbal, et ajouta : Vous êtes étranger à cette affaire. Répondant à des questions, M. Caillaux dit qu'il fut étonné qu'une aussi longue remise fut accordée pour Rochette.Après la déposition de M. Caillaux, la séance a été levée. UN INCIDENT Plusieurs membres de la commission d'enquête racontaient qu'après la déposition de M. Caillaux, M. Delahaye a serré la main à l'ancien ministre des finances, et lui a dit : Décidément, il n'y a rien. # A ce propos, M. Delahaye, qui fait partie de la commission d'enquête, explique qu'il serra la main de M. Caillaux parce qu'il se trouvait dans un groupe et que M. Caillaux lui tendit la main comme HENRI ROCHETTE, le " pivot „ de l'affaire aux autres. Je respecte la douleur de M. Caillaux, dit M. Delahaye. De plus, je suis son juge, mais je n'ai pas déclaré que sa déposition détruisait les accusations dirigées contre lui. Mon opinion première ne s'est pas modifiée. — Havas. M. GAUTHIER ACCEPTE LE PORTEFEUILLE DE LA MARINE Paris, vendredi. — M. Gaston Dou-mergue, président du conseil, a offert, ce matin, le portefeuille de la marine à M. Gauthier, sénateur de l'Aude. INI. Gauthier a accepté. Le décret de nomination sera soumis aujourd'hui à la signature du président de la République et paraîtra demain au « Journal Officiel ». — Iiavas. Un procès d'espionnage Vienne, vendredi. — Après des débats qui ont duré plusieurs jours, le tribunal vient de prononcer son jugement dans le procès en espionnage intenté à neuf sujets russes. Deux prévenus ont été acquittés; les autres ont été condamnés, chacun à plusieurs années de réclusion. — Havas. DEMANDEZ PARTOUT LH DEBBIÈ8E HEOREIOMTBS JÉS, le Pa^es ^ 5 Centimes "ï'K" TEXTE. — La Semaine; de Tout un Peu: la Mode; la Vie au Foyer; les Théâtres et les Arts; la Semaine Sportive; Anecdotes et Propos joyeux; Nos Enheméridos. — Nouvelles littéraires : La Fille aux dents blanchés, par Eaohilde; Une partio de dames, par Paul Giaffcri; Un Gueux, par Henriette Leenhouder; Noyade de Chat, par Pierre Loti. — Notre roman : Une Ame de vingt ans, par Daniel Lesueur. ILLUSTRATIONS. -- Les inondations (6 photos); le draipe du <■ Figaro » ; la Mi-Carême à Paria; l'épée d'honneur offerte M. Carbon par l'Ulster; les décors futuristes pour Music-Hall; les matches de football de di manche; l'Etoile Carolorégienne; les 100 kilomètres à l'américaine, au Vel' d'IIiv de Bruxelles; Mme Tita Denvée. de la Gaîté; Mme Stacquet. du Vaudeville; Bal lin, du Molière; Mme Yvette Andreya, du Parc; Mme Harnold, dea Galeriea. — Caricatures diverses. * A LA CHAMBRE I LE REPOS DOMINICAL SEANCE DU VENDREDI 20 MARS 1914 Elle est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. Schollaert. La Chambre aborde la discussion du projet de modification de l'article 2 de la loi du 17 juillet 1905 sur le repos du di-j manche dans les entreprises industrielles | et commerciales. M. Woeste. — La loi instituant le Te-pos dominical dans les entreprises commerciales et industrielles a été maintes fois mal observée, en ce sens que des pa-; trons employaient, le dimanche, le personnel occupé ailleurs les autres jours de la semaine. De sorte qu'en réalité le repos dominical n'est pas appliqué dans le sens réel existant dans la pensée du législateur.Pour remédier à cet état de choses, nous avons proposé de remplacer l'article 2 de la loi du 17 juillet 1905 par une disposition disant qu'il est interdit d'employer le dimanche un personnel autre que les membres de la famille jusqu'au troisième degré. La loi actuelle a un autre inconvénient: nombre de magasins emploient les demoiselles régulièrement le dimanche de 8 heures du matin à midi. Pour les jeunes filles habitant la localité oe n'est là qu'un demi mal, mais les personnes habitant d'autres locAi-tés courent des dangers faciles à prévoir ; ces jeunes filles échappent à la surveillance de leurs parents. Ce qui pourrait se faire, c'est accorder aux demoiselles de magasin un jour entier de congé par quinzaine. Les parents auraient ainsi toute latitude de contrôler, de surveiller les faits et gestes de leurs enfants. Je soumets cette manière de voir à l'honorable ministre de l'Industrie et du travail. M. de Ponthière. — Il arrive que dans certains magasins, on soumette les employées à des prestations d'une longueur inadmissible. C'est inhumain. Il faut y remédier. M. Buisset s'attache à démontrer l'impossibilité d'appliquer le principe interdisant les «extras». M. A. Delporte se rallie au projet déposé.M. Franck. — Je voudrais un repos dominical uniforme pour tout le monde. La loi de 1905 n'est pas si mauvaise que l'on voudrait nous le faire croire. Je ne dis pas qu'elle ne donne pas lieu à des inconvénients et même des abus. Il faut donc la modifier. Je voterai donc le projet de Ponthière-Van Cauwenberg, que nous discutons en ce moment. M. Van Cauwenberg (rapporteur), défend les conclusions de son rapport et demande à la Chambre de voter son projet. M. Hubert (ministre du Travail), se rallie à la proposition de Ponthière-Van Cauwenberg et il engage la Chambre à le voter sans modifications. M. Daens se déclare partisan, du projet qui pare aux abus créés par l'article 2 de la loi actuelle permettant l'emploi de membres de la famille jusqu'au douzième degré. Je le voterai avec enthousiasme.M. le président. — Nous procédons au vote par appel nominal sur l'article I unique de ce projet. Il est adopté par 115 voix contre 1 et 8 abstentions. Les conventions entre l'Etat belge et les princesses On aborde ensuite la discussion des projets relatifs aux conventions intervenues entre l'Etat belge et l'impératrice du Mexique, ainsi qu'entre l'Etat belge et les princesses Louise, Stéphanie et Clémentine de Belgique. M. Feron émet certaines réserves quant à la nationalité de l'impératrice Charlotte. M. Carton de Wiart. — M. Feron peut avoir ses apaisements. M. Royer motivant son vote, déclare que le groupe socialiste s'abstiendra pour protester contre une convention visant une fortune établie au moyen de tromperies et de crimes dont ont été victimes les peuplades du centre de l'Afrique, conquises au détriment des intérêts des contribuables belges et pour protester contre l'attribution de dix-huit millions et demi aux princesse de Belgique qui n'y ont aucun droit. M. Carton de Wiart. — Je donne acte à M. Royer ^ des sentiments qu'il vient d'exprimer à l'égard des princesses et je suis convaincu que la grande majorité de la Chambre, par le vote de la convention, protestera contre ces paroles.La convention est votée par 78 voix et 33 abstentions. t On vote ensuite par appel nominal sur l'ensemble du budget du ministère des chemins de fer, de la marine, des postes et des télégraphes. Ce budget est adopté par 69 voix contre 33 et 3 abstentions. On procède au vote par bulletins secrets sur les projets de loi relatifs aux feuilletons de grande naturalisation et de naturalisation ordinaire. (Voyez suite page 2.) La catastrophe de Venise Venise,_ vendredi. — Nous avons rapporté, hier, qu'un petit vapeur de la Compagnie de navigation municipale, venant de Santa-Elisabeth de Lido et ayant à bord 80 personnes, avait été abordé par un torpilleur et coulé avec ses passagers. 5 1/2 heures du matin, un scaphandrier a découvert le petit bateau coulé. II assure qu'il contient des cadavres. On s'efforce d'amener le bateau à la surface.Il paraît se confirmer que le nombre des victimes est d'une cinquantaine. A 1 heure du matin le nombre des cadavres retirés de l'eau était de 11. dont ceux de M. John Onto, de Berlin, et celui d'une femme qui portait sur elle une enveloppe au nom de S. M. Sirake et qui est probablement celui d'une Anglaise. — Havas. ARRESTATION D'UN SATYRE Depuis environ deux ans, la police et la gendarmerie recherchaient vainement un nommé Jean B..., âgé de 49 ans, sans résidence connue, et qui avait été condamné à plusieurs années de prison pour attentat à la pudeur commis sur des filles mineures. Après bien des investigations infructueuses. M. Houtmeyer, commissaire de police^)'Evere, fut averti, jeudi soir, que B... rôdait aux alentours de la gaTe de Schaerbeek. Le policier se mit aussitôt à sa recherche et parvint à l'arrêter après mille difficultés.Il a été écroué à 1& prison de Foreet. LES SOUFFRANCES DES BÊTES UNE LETTRE DU CHANOINE APPELMANS U y a quelques jours, notre collaborateur Maurice de Waleffe a cité, dans un article, l'opinion attribuée à M. Appelmans, professeur au grand séminaire de Malines, dans une polémique concernant les souffrances des animaux. Désireux de préciser sa pensée devant nos lecteurs, M. le chanoine nous adresse la lettre suivante : « Monsieur le Directeur, » Je lis dans « La Dernière Heure » du 17 mars que M. Appelmans, professeur de morale catholique au séminaire de Malines, a scandalisé les zoophiles du monde entier en enseignant textuellement la doctrine que voici : « L'animal n'est en rien notre prochain. Nous pouvons le tuer et, â plus forte raison, le faire souffrir par pur délassement. » » J'ai l'honneur de partager avec vous. Monsieur le Directeur, le souci de la précision textuelle et doctrinale. Souffres donc que je me cite, très textuellement: « D'aucuns, sans faire profession de » sentimentalisme, veulent néanmoins » apporter certaines restrictions aux » principes... » Leur grand tort est de confondre les » souffrances des hommes et celles des » animaux. Les unes, oui, doivent se lé-» gitimer par un motif suffisamment » grave ; pour les autres, toute raison — » ou motif raisonnable — même la moin-» dre, est toujours suffisante: nécessité, » utilité, profit ou même pur délasse-» ment, tels le tir aux pigeons, la chassa » et autres sports de ce genre. » L'amusement regardé comme raison » suffisante des supplices infligés aux » bêtes ! Faut-il donc, en se montrant » conséquent jusqu'au bout, permettre » aux enfants de les maltraiter pour le » plaisir de les voir se débattre dans » leurs tourments? Tolérer l'organisation » des combats d'animaux? Que l'on * proscrive avec sévérité ces amusements » et ces spectacles barbares ; car s'y com-» plaire, c'est non seulement révéler de » bas instincts, mais aussi avilir son ca^ » ractère et le prédisposer à la cruauté. » (La protection des animaux, p. G.) » A vos lecteurs de juger si je professe une doctrine cruelle... » Loin de moi « cette brutale négation de la souffrance animale », dont vous parlez dans votre article. Admettrais-je donc que les douleurs de l'animal sont en tout point semblables aux nôtres? » Oui, au point de vue physiologique et en tant qu'il s'agit d'animaux supérieurs; non, au point de vue psychologique : nous avons le triste privilège de pouvoir penser à nos souffrances; et cette pensé» est d'autant plus accablante qu'aux dou-leurs actuelles elle joint les maux dn passé et de l'avenir. Grâce à notre conscience, nous nous disons et en réalité nous sommes malheureux, nous sommes dans une vallée de larmes que l'animal ne connaît, ne soupçonne pas : privé de la raison, il ne cherche la joie et ne fuit la douleur que poussé par l'instinct. Jamais il ne se croit heureux parce qu'il jouit, ni malheureux parce qu'il souffre. Bonheur et malheur sont pour lui deux inconnues, et pour en trouver la valeur, il ne se fatigue guère le cerveau. — « Lorsque nous concevons que les animaux éprouvent de la douleur, cette idée est fondée seulement sur un raisonnement analogique. » : telle est la thèse soutenue par le docteur Aveling, professeur de sciences à l'Université de Londres.» Veuillez, Monsieur le Directeur, agréer l'expression de mes meilleur» sentiments. » Le chanoine Appelmans, * Professeur au Grand Séminaire de Malines. » Le 19 mars 1914. » Tombé d'un premier étage Vendredi matin, un manœuvre maçon, Auguste H..., âgé de 18 ans, demeurant rue de l'Harmonie, 13, à Molenbeek-Saint-Jean, montait, avec un bac de mortier, une échelle conduisant au premier étage d'une maison en réparation rue Belliard. Au moment de franchir la tablette de la fenêtTe, le jeune ouvrier perdit l'équilibre. Il tomba, avec sa lourde charge, sur le trottoir. Il s'est fracturé la jambe et s'est fait une grave blessure à la. mâchoire; en outre, il se plaint de douleur» internes. Il a été transporté à l'hôpital. LE FEU A IXELLES Pendant l'absence des époux V..., demeurant chaussée de Boendael, à ixel-les, un incendie s'est déclaré, vendredi matin, vers 1 heure et demie, dans leur chambre à coucher, installée au rez-de^ chaussée. Une grande partie des meubles qui garnissaient la pièce a été détruite. Les causes du sinistre sont inconnues. LA DANSEUSE BLESSÉE La danseuse russe, Mlle PÂVL0VA }ui s'est fouie la cheville en dansant sur une scène des Etats-Unis.

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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