La dernière heure

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s.n. 1914, 19 Août. La dernière heure. Accès à 09 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gf0ms3kz4h/
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BUREAUX 1 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi te» annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'&GENCE KAVAS, 8, place des Martyrs. 8 (1« étagre) - à Bruxelles. La Dernière Heure 2"' Ed. DU MATIN » """'•I SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptables assermentés près des tribu- I naux, les tirages quotidien* et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS ■ LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ - ^— ^ N* 231 NEUVIÈME ANNÉE MERCREDI l| AOUT 1914 CINQ CENTIMES DES BATAILLONS... DE CHIFFRES Il est très difficile de penser en ce moment à autre chose qu'à la guerre et peut-être pourrait-on nous reprocher quelque peu de sortir de l'actualité en parlant des logarithmes. Ces régiments de chiffres que forment les logarithmes, s'avancent en colonnes beaucoup moins dangereuses que les troupes qui nous envahissent. Pourtant, en ce siècle, où la guerre elle-même est devenue absolument scientifique, il ne faudrait pas se fatiguer bien fort le cerveau pour trouver un rapprochement entre ces fameux logarithmes et les chefs d'armées qui les utilisent sinon comme des obus ou de la mitraille, du moins comme de puissants auxiliaires dans les calculs des trajectoires de ces engins de mort. Il existe, d'ailleurs, une autre raison de parler de ces artifices de calculs : c'est que l'an 1914 qui en aura vu bien d'autres, verra aussi le tricentenaire de l'invention de la table des logarithmes. Elle fut, en effet, publiée en 1614 à Edimbourg, par un Ecossais, John Napier, baron de Merchiston — dont le nom latinisé Neperus est devenu Neper en français : le titre de l'ouvrage fut : Mirifici logaritli-morum canonis descriptio. Il n'y a absolument rien de gai dans une table de logarithmes; rien qui parle à l'imagination ni à la sensibilité. Et personne n'a jamais lu, comme un roman, pareille table. Mais l'utilité des logarithmes est très grande : ces chiffres ont révolutionné l'art du calcul numérique, et beaucoup simplifié les calculs des algébristes et des astronomes aussi parmi lesquels Kepler fut le premier à en comprendre l'utilité. , Ce n'est pas l'endroit ici de dire ce que c'est qu'un logarithme. Les personnes qui ne sont pas familières avec les mathématiques y voient des chiffres mystérieux, cabalistiques même; disons simplement que, chaque nombre ayant son logarithme, l'utilité de celui-ci consiste en ce que les tables per-, mettent de simplifier et de raccourcir beaucoup les calculs qui, autrement,exigeraient beaucoup de temps et de travail. C'est ainsi que " la multiplication des nomorës est remplacée par une addition; leur division par une soustraction, etc., etc. Napier avait pris pour base à ses calculs un chiffre assez compliqué. Mais il en sentit aussitôt l'utilité qu'il y aurait à en adopter un autre : ce fut, toutefois, après sa mort, que son ami Henri Biggs publia, en 1624, la première table des logarithmes dits vulgaires. Il ne faut cependant rien exagérer en ce qui concerne la vertu des logarithmes. Ce sont, pour la plupart, des nombres approximatifs et chacun, pour s'exprimer le plus exactement possible, doit traîner derrière lui une longue queue de décimales. Mais, ,en pratique, les valeurs obtenues suffisent. Briggs se contenta de 14 décimales pour ses1 logarithmes des nombres entiers de 1 à 20,000 et de 90,000 à 100,000; mais d'autres furent plus exigeants; Wolfram leur fît une traîne de 48 décimales, Sharp de 61, Parkhurst de 102, | Adams de 260; c'est-à-dire que, pour exprimer, avec toutes les décimales d'Adams, le logarithme d'un seul chiffre, il faudrait en moyenne 10 à 11 lignes de notre journal. En réalité, dans une table, lés chiffres se trouvent, imprimés sur une seule ligne. Adams, qui trouva les logarithmes avec 260 décimales, n'en calcula d'ailleurs que six de cette longueur. Un Hollandais, Vlacq, a calculé les logarithmes de 20,000 à 90,000. Il commit, dans ces calculs, quelques erreurs et celles-ci donnèrent lieu à une aventure amusante. Au cours du siècle dernier, on trouva, en Chine, des tables de logarithmes; on leur attribua une très haute antiquité et l'on en conclut que les Chinois avaient, comme en d'autres découvertes, précédé l'Europe dans la découverte des logarithmes. Mais on découvrit bientôt, dans les tables chinoises, exactement les mômes erreurs que dans celles de Vlacq et on put se rassurer et affirmer que les Chinois tenaient leurs tables — et leurs erreurs — du génie européen tout simplement. Les tables des logarithmes publiées depuis trois cents ans, sont nombreuses: on en compterait plus de cinq cents, et elles se multiplieront et s'allongeront encore, car les machines à calculer existant actuellement, peuvent fort bien élaborer des logarithmes et, dans l'avenir, c'est à elles que l'on confiera le gros d'une besogne qui est certainement fastidieuse. En conclusion, l'invention de John Napier a été géniale et il convient, si la guerre nous en laisse le temps, qu'elle soit commémorée de façon particulière. A. B. LES FRANÇAIS PRENNENT PIED FORTEMENT EN ALSACE ET EN LORRAINE ILS SE DIRIGENT VERS STRASBOURG Antivari, le port monténégrin sur la mer Adriatique, qui fut, comme nous l'avons dit, bombardé par la flotte autrichienne et où l'escadre française vient de faire couler un croiseur ennemi Bruxelles, mardi. — Officiel. — Communiqué de la Légation de France. — La progression- française continue à se développer sur tout le front. Marsal est évacué par l'ennemi; entre Avricourt et les Vosges, les Allemands ont été refoulés sur le canal de la Marne au Rhin et Lorquin. Schirmeck, en Alsace, a été pris. 12 canons et 8 mitrailleuses ont été enlevés à l'ennemi. Sainte-(Jroix-aux-Mines a été pris. Dans la Haute-Alsace, les Français tiennent la ligne ferrée de Cent Pont d'Aspach-Danne-marie. Avant d'évacuer Blamont, les Allemands ont fusillé sans aucune raison une jeune fille et un vieillard de 86 ans; De nombreux actes de sauvagerie ont été commis, notamment à l'égard des Italiens de Briey. Une entente s'est faite entre les états-majors français et russe en vue des mesures spéciales de faveur à prendre envers les prisonniers alsaciens-lorrains en Russie et polonais en France. Un télégramme du Général Joffre Paris, mardi. — Le général Toffre télé- «pTïwr-tfwe ÎK $ s>fîrc(Çai.4 crorrrrrem^ u,u cours des journées précédentes, des succès importants en Alsace-Lorraine et qui fo'nt grand honneur aux troupes et à leurs chefs. i^es Allemands subirent partout des pertes importantes. Les effets de l'artillerie sont, poux eux, démoralisants et foudroyants. Pendant toute la journée d'hier, les Français ont progressé en Haute-Alsace. L'ennemi bat en retraite en désordre de tous côtés et abandonne partout des blessés et du matériel. Les Français ont conquis la plus grande partie des vallées des Vosges sur le versant alsaciens, d'où ils atteindront bientôt 1-a plaine. Au sud de Sarrebruck, les Allemands avaient organisé une position fortifiée solidement tenue avec de l'artillerie lourde. Us se retirèrent précipitamment hier après-midi. La cavalerie française les poursuit actuellement et les Français ont occupé, d'autre part, toute la région des étangs jusque vers l'ouest de Fenestran-ge. Ils débouchent de la Seif.lo dont les allemands évacuèrent une partie des passages. Notre cavalerie est à Château-Salins. — Havas. Toujours les cruautés On confirme que les Allemands incendièrent Badonviller et qu'ils fusillèrent les femmes et les enfants. uiP&MSpWWi!1! f r?S&fi*e$ des sauvages et ajouta : Frappez fort, faites des exemples. Les blessés, allemands manifestent leur étonnement que l'Italie n'ait pas déclaré la guerre a la France. Les carnets de nettes trouvés sur les prisonniers ou sur Allemands morts, relatent que d'innombrables arrestations d'otages ou d'espions ont eu lieu et que tous sont invariablement fusillés. Ces notes reviennent toujours sur les bruits tendancieux qui ont été répandus de sources ou de farines empoisonnées, à la suite de quoi on a fusillé des médecins et des meuniers. Un rapport du préfet de Meurthe-et-Moselle, au ministère de l'intérieur, re late des actes de sauvagerie révoltants, commis par .les Allemands et qui ont été régulièrement lonstatés dans les cantons de Badonviller, Cirey et Blamont, où des femm es, des jeunes filles et des vieillards ont été assassinés sans aucune raison. Les maisons furent incendiées systématiquement, l'argent et les bijoux volés. A badonviller, 11 personnes ont été assassinées, dont la femme du maire; 78 maisons ont été incendiées avec du pétrole ou avec des cartouches spéciales. L'église fut démolie à coups de canon et . 5 otages furent emmenés. A Bremenil, 5 personnes furent assassinées, dont un ,'ieillard de 74 ans. Un homme blessé et alitS fut brûlé dans •'« monoplan allemand, arborant les couleurs françaises a lancé sur Lunéville trois bombes qui n'ont causé que des dégâts insignifiants. — Havas. LES BELGES SE REPLIENT PRUDEMMENT JUSQU'A LA LIGNE DIEST-TIRLEMONT NOS TROUPES ONT COMBATTU VAILLAMMENT MAIS ELLES ONT DU CÉDER DEVANT LA SUPÉRIORITÉ ÉCRASANTE DU NOMBRE (De notre envoyé spécial) Cen est fait maintenant, disions-nous hier, de la période d'attente, nous allons entrer aujourd'hui même dans une phase nouvelle des opérations. Nous avions nrévu juste. A l'heure où nous écrivions ces lignes un combat important se préparait qui devait marquer une nouvelle avancée des troupes allemandes vers l'intérieur du pays. L'ennemi était lundi sur le front de Herck-la-ViU-e-Saint-Trond; devant la supériorité écrasante du nombre, les nôtres ont dû se replier en, bon ordre et l'envahisseur occupe mardi soir la ligne Diest-Tiiijemont. Telle est la situation. Pour garder notre première ligne, qui s'étendait sur la ligne de démarcation Sichem, Diest, Haellen, Geet-Betz, Budin-gen, Neerîinter, Grimde, Tirlemont, nous n'avions en tout et pour tout, que notre unique division de cavalerie; une simple compagnie de carabiniers-cyclistes gardait le point le plus menacé; les vieux remparts de Diest. Oes troupes étaient, en quelque sorte, abandonnées à elles-mêmes, ayant pour mission de tenir le plus longtemps possible pour se retirer ensuite vers notre seconde ligne de retranchements, position préparée où nos troupes se trouvent massées en nombre, dans des situations avantageuses, dont on comprendra que nous ne citions pas les emplacements exacts; nous dirons cependant qu'elles gardent de façon sûre toutes les voies d*accès vers Louvain et Bruxelles, qu'au Nord la liaison est établie avec nos troupes gardant la place d'Anvers et qu'au Sud, nul ne l'ignore plus, se trouvent nos bons amis les Français; il y a plus encore et mieux peut>être, mais c'est là tout ce que nous pouvons dire; c'est d'ailleurs amplement suffisant pour rassurer ceux qui appréhendent un raid de cavailerie allemande sur Bruxelles. UN AVION ALLEMAND DESCENDU C'est à Geet-Betz, qu'à trois heures et demie du matin, le feu fut, si l'on peut dire, mis aux poudres : le jour pointait à peine lorsque les sentinelles signalèrent un'avion allemand volant assez bas. Une saive nourrie lui fut- envoyée, puis une seconde ; l'appareil s'enflamma, en l'air et alla s'abattre dans la direction de Rummen, c'est-à-dire du côté ennemi- UNE ATTAQUE AU PETIT JOUR Les coups de feu avaient provoqué une vive alerte dans le village, mais lorsqu'on se fut rendu compte de ce qui s'était passé, le calme se rétablit. Pas pour longtemps... A six heures, nouvelle alerte, plus sérieuse cette fois : l'ennemi s'avance en nombre et tout de suite il attaque vigoureusement. Sa cavalerie et son infanterie, en masses profondes, sont soutenus par l'artillerie et les mitrailleuses. UNE BATAILLE RANGEE Ce ne sont plus, cette fois, de simples escarmouches, mais une bataille rangée sur un espace de plus de dix kilomètres. Les Allemands se sont avancés à la fois sur tout le front ; ils attaquent Haelen, Loxbergen et Cortenaeken au Nord et Budingen au Sud, mais c'est sur Geet-Betz qu'ils portent leur action principale et tentent leur trouée. Les nôtres résistent avec une énergie farouche. Nos cavaliers, guides,- chasseurs et ianciers, ayant mis pied à terre, se sont couchés au fond des tranchées; pendant plus de deux heures, sous la mitraille et se comportent en héros. Mais à Geet-Betz, tandis que nos cavaliers, faisant service de fantassins, vaillamment, font le coup de feu, un parti de cavaliers ennemi, audacieuse-ment-, a con-tourné la position et, sans s'attaquer aux hommes, s'est rué vers les chevaux, qu'ils tuent presque à bout portant: Les nôtres, sur ce point, ne cèdent le terrain que pied à pied, s'abritant de leur mieux, décimant les troupes allemandes. mais eux-mêmes subissent des pertes, assez sérieuses ; pourtant, il n'y a ni déroute, ni débandade, tout se passe dans l'ordre le plus parfait. UNE MORT HEROÏQUE A Budingen, nos troupes montées résistent mieux encore. Dans une tranchée où il se trouve avec sept cavaliers, le lieutenant comte Wo-lf-gan d'Ursel est frappé à la tête, il tombe; ses hommes s'empressent, mais ûui de dire: « J'ai mon compte, laissez-moi, faites votre devoir! » Ce brave soldat dont les cavaliers ne peuvent parler sans admiration profonde est mort en héros. Et ici aussi c'est la retraite, mais une retraite sans déroute d'aucune sorte. Les cavaliers belges ressautés en selle protègent l'échappade de leurs camarades dont les chevaux ont été tués et chacun de leurs coups fait une victime dans Iles rangs allemands. DIFFERENCE DE POINT DE VUE Mais qu'importe les morts pour l'ennemi ! Plus il en -tombe et plus il en revient!....On n'a pas chez lui, le respect de la vie humaine que l'on conserve chez nous, presque instinctivement même sur le champ de bataille; les officiers font tout ce qu'i'ls peuvent pour sauver leurs soldats; les Allemands, par contre, lancent leurs troupes en rangs serrés, les premiers, les seconds, les troisièmes sont fauchés, mais les quatrièmes parfois passent-, leur but est atteint, les troupiers pour eux, c'est de la chair à canon, sans plus... DES BLESSES Leur tir est mauvais, on a pu le constater encore, mais fataf.ement certaines de leurs balles portent; au plus fort de la bataille, deux d'entre elles atteignirent au bras droit le commandant de Favereau; les lieuenants Van den Cor-put et de Menten eux aussi furent assez sérieusement blessés. 240 CONTRE 2000 Pendant toute la durée de l'engagement, près de Budingen, deux escadrons des nôtres, c'est-à-dire 240 hommes, tinrent en respect, avec une invraisemblable audace, 2000 Allemands qui, malgré leur supériorité numérique telle, qu'elle paraissait devoir être écrasante, ne parvinrent- pas, sur ce point, à avoir raison de nos défenseurs, merveilleux de bravoure et d'audace guerrière, ils se seraient fait exterminer jusqu'au denr'er, si n'avait été sonnée la retraite. Le rôle do notre cavalerie n'était pas, au surplus, de vaincre ou de mourir, il consistait tout simplement à retenir de son mieux ; elle s'est admirablement acquittée de cette tâche terrible, sachant qu'elle n'avait aucun secours à attendre. LES ALLEMANDS BOMBARDENT DIEST ET TIRLEMONT Lorsque nos cavaliers, se repliant vers nos lignes retranchées, eurent cédé le terrain, les hordes allemandes s'avancèrent jusqu'à Diest. Us mirent la gare au pillage, puis leur artillerie bombarda la ville. Les habitants s'enfuirent, éperdus, abandonnant leurs demeures et gagnant la campagne par la seule issue libre encore : la porte de Louvain. Ce fut sur la grand'route une galopade effrénée de gens affolés, ne. sachant où aller, que devenir. Il n'y avait pour défendre Diest qu'une compagnie de carabiniers cyclistes ; ils se comportèrent en braves, mais comme partout il eut été insensé de vouloir résister à une poignée d'hommes au f'iot envahisseur, eux' aussi battirent en retraite; déjà de nombreuses maisons de la ville avaient été détruites par les shrapn-els, d'autres flambaient. Quel va être le sort des infortunés q'ui, n'ayant pu fuir en temps suffisant, se sont terrés dans les caves? La question peut se poser aussi pour les habitants de Tirlemont, l'autre point extrême auquel sont parvenus les Allemands. Là, trois trains ont encore pu quitter- la gare; affolés, les gens s'y étaient entassés en nombre invraisemblable. ils sont partis pour Louvain et Bruxelles sans rien, sans savoir... L'artillerie ennemie a bombardé la ville et comme le dernier convoi partait, déjà une dizaine de maisons flambaient... Il était à ce moment quatre heures de l'après-midi. On s'attend pour cette nuit à de nouvelles alertes, à de r-ouveaux combats. S. O. Buth. LE GÉANT RUSSE MARCHE SUR L'ALLEMAGNE Pakis, mardi. — L'état-major russe télégraphie que la mobilisation s'est' effectuée dans un ordre parfait. Jusqu'au 14 août, l'ennemi ne put s'avancer que jusqu'à la ligne Wloslawsk, Sie-ratz, Novoradomak, Andra. Le reste de la ligne ne fut pas franchi; au contraire, plusieurs localités du territoire ennemi étaient occupées par des détachements russes avancés. Le succès de tous les engagements fut exclusivement en faveur des Eusses, qui firent plusieurs centaines de prisonniers. Sur la côte maritime de la Finlande, tout est calme. Les Eusses détruisirent tin aéroplane allemand, près de Sarno. Quatre aviateurs furent tués. — Havas. VAPEURS DES ENNEMIS SAISIS Saint-Pétersbourg, mardi. — 85 vapeurs, dont 73 allemands d'un tonnage de plus de 117,000 tonnes, et 12 autrichiens d'un tonnage de plus de 44,000 tonnes, ont été saisis dans différents ports russes. — Eeutor. LES COMMUNIERS FLAMANDS (Ils sont bien de la race de i « nos vieux communiers fla- II mands, ces durs paysans de la Campine, qui, en ce moment, regardent l'horizon avec une anxiété farouche. Ce sont encore les fils de ces « mangeurs de terre », qui, avant d'aller à la bataille, portaient aux lèvres une poignée de la terre natale. Ainsi, ils communiaient héroïquement avec le corps même de la Patrie. Leur patriotisme avait quelque chose de matériel et de primitif; leur obscur amour se traduisait par un gesle sublime. C'était de l'épopée.Eh bien, c'est de l'épopée encore. C'est le même amour du sol, de la glèbe sacrée, qui anime le cœur de nos paysans flamands. Le front dur, le regard précis, l'âme forcenée et silencieuse, ils regardent leurs champs ravagés et leur sang semble couler par les blessures du sol. Nous avons reconnu l'âme violente des ancêtres, en ces heures d'héroïsme et de douleur: Il y a quelques jours, le Génie avait fait abattre un bois, qui aurait pu gêner le tir. Nous rencontrâmes un garde-forestier assis sur un chêne abattu, un des plus beaux arbres de la contrée. Il pleurait. Nous nous approchâmes et voulûmes connaître les causes de sa douleur, le réconforter. Mais lui, nous montrant le bois ravagé, nous dit: « Ah! monsieur, notre cœur vivait dans la forêt. » Les parolës s'arrêtèrent sur nos lèvres. MORT DE M. ERNEST DISCAILLES On annonce la mort de M. Ernest Discailles, professeur émérite de l'Université de Gand. M. Discailles qui avait jadis siégé au Conseil communal de Schaerbeek parmi les libéraux, était un historien érudit. M. ERNEST DîSCAILLES Il fut président de la Férédation Nationale des Professeurs de l'Enseignement moyen. Membre de l'Académie de Belgique, il fut rapporteur dans nombre de questions d'un haut intérêt historique, diplomatique ou littéraire. Il appartenait à la génération qui avait doté le pays des Buis, des De Mot, des Graux. Professeur de littérature, ses cours étaient des chefs-d'œuvre de verve et d'éloquence. Ernest Discailles rappelait Pergameni par la fougue de sa parole et son érudition.Patijote ardent, il meurt au moment même où son pays, qu'i.'. aimait sans réserve, est aux îîiains de l'étranger. Le destin aura épargné à ce vaillant, à cet homme de bien qui fut aussi un homme d'action, le cauchemar de la guerre. LA MER DU NORD DÉBARRASSÉE DES MINES ALLEMANDES [De notre Correspondant.] Londres, mardi : Un télégramme, venu de Hull, dit que la flotte des chalutiers a, dès à présent, presque complètement débarrassé la mer du Nord des mines flottantes posées par les navires allemands.L'ÉLAN BRITANNIQUE DE LA HOUILLE POUR LE PAYS Londres, lundi. — Les grands négociants en charbon ont offert au gouvernement d'acheminer vers Londres, à raison de 10,000 tonnes par semaine, 350,000 tonnes de charbon pendant l'automne et l'hiver pour être vendues entre 24 et 25 shellings. afin d'empêcher la cherté du i combustible. Le bureau de la Presse annonce que près de 10,000 hommes s'étaient engagés à la fin de la semaine dans la nouvelle armée de lord Kitchener. — Reuter. LA DÉFENSE DU TERRITOIRE BELGE Une des barricades élevées aux confins de l'agglomération bruxelloise LES COMMUNIQUÉS 1 OFFICIELS Officiel, 9 b. du soir 1 Le Ministère de la Guerre nous déclare que la "cavalerie allemande,, ' repoussée dimanche et lundi par nos j troupes, s'est retirée vers le Nord-Est. « Rendue plus prudente par la sévère j eçon qui lui a été administrée, elle i'a plus fait aucune tentative contre lettre armée. " Au Nord de la Meuse, la situa-ion n'a pas changé. Les cavaliers Allemands, loin de revenir à l'attaque, slèvent des retranchements sur divers «oints. „ LES AUTRICHIENS S'ENFUIENT DEVANT LES SERBES Nich, lundi, 8 h. — Les Autrichiens ont été complètement défaits près de Chabats.Ils se sont enfuis vers Losnitza, Lechnitsa et Chabats, poursuivis par les Serbes, qui ont détruit trois régiments 2t ont pris quatorze canons. — Havas. 3,000 OBUS SONT TOMBES SUR BELGRADE Milan, lundi. — On mande de Belgrade iu « Corriere délia Serra » que, depuis line semaine, 3,000 obus sont tombés sur Belgrade. La ville ne paraît pas en avoir ïrop souffert. Une quinzaine d'habitants ?nt été tués. — — LE RAVITAILLEMENT DE L'ALLEMAGNE [De notre Correspondant.] Londres, samedi : Un télégramme de Copenhague annonce que, depuis le dé-aut des hostilités, l'Allemagne a pris des mesures pour faciliter son ravitaillement lu côté du Danemark, notamment en ce jui concerne la viande et le bétail. Les droits d'entrée ont été temporairement annulés. LA TURQUIE RESTERA NEUTRE Londres, lundi. — Reùters's Teleg. C° apprend que l'ambassadeur de Turquie a renouvelé l'assurance que celle-ci resterait rigoureusement neutre pendant la guerre. Sir E. Grey lui a donné acte et a exprimé la satisfaction du gouvernement britannique. — Reuter. DES~CUIRASSÉS ANGLAIS OBLIGENT LES AUTRICHIENS A LEVER LE BLOCUS DE LA COTE MONTÉNÉGRINE., r i.Ulre jp<5rrës,i>oy«Jar§.] '-^jj Londres, mardi! : On mande de Milan -que quatre cuirassés anglais ont obligé i les croiseurs autrichiens « Szigetoar » et « Auro » à lever le blocus qu'ils avaient établi sur la côte du Monténégro. Ces . vaisseaux ont dû chercher un refuge dans le port autrichien de Pola. Us y sont surveillés étroitement. Un combat naval est'imminent dans l'Adriatique. Un cuirassé français, suivi par des croiseurs anglais, a été aperçu, la nuit dernière. A dix miles du port italien d'Ancône, une canonnade nourrie et continue a été entendue toute la nuit. j LA CROIX-ROUGE ANGLAISE A BRUXELLES Elles sont venues à nous, maternelles et confiantes, les braves nurses anglaises de là Croix rouge de Londres; déjà au nombre d'une centaine, elles ont débarqué à Bruxelles, où elles ne séjourneront que passagèrement, leur but étant de se rendre aussi près que possible des champs de. bataille. Parmi elles, plusieurs dames de la haute société britannique. Leur cape, leur capeline et leur col blanc leur donnent un cachet « profes sionnel » de garde-ma<lades. Toutes pos- H sèdent un équipement complet. Avec H elles sont venus une douzaine de chirur- H giens dévoués et dix coiffeurs. H A Londres, c'est sir Alfred Keogh, pré- H cédemment Directeur général du Dépar- H tement. médical de l'Armée qui s'occupe . H effectivement de l'envoi des détache- H ments en Belgique où, avant leur départ H pour le champ des opérations, elles tien- H nent, rue Général Léman, leur quartier H général. H Infirmières et ambulanciers anglais photographiés à Bruxelles

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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